Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Rémus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…

Remus James Lupin : J'ai bien reçu les commentaires et je te répondrai dans la journée, quoique c'est assez bizarre, vu que le chapitre est en ligne, mais bon…Pas grave. A plus. Bisous.

Dega : Qui aime bien, châtie bien. Y a qu'à voir ce qui arrive Drago dans ce chapitre…LOL. Ce que tu dis est vrai, Kiara est une cible potentielle. La suite est là. Bises.

Alisa Adams : Merci pour le compliment, j'apprécie vraiment. Finalement, le chapitre a été bouclé à temps. A plus. Bisous.

Popov : Bon, ils sont pas encore ensemble, avec Rogue, y a du chemin à faire…Je suis ravie de t'avoir surpris. A plus. Bises.

Paprika Star : Une Rogue/Tonks de prévu ? J'en sais trop rien, faut demander à Rogue, l'est mieux placé que moi pour répondre à ça…LOL. Effectivement, se voir ainsi dupliquer doit être très étrange. La suite est là. Bisous.

Vif d'Or : Ah ben, c'est qu'un baiser finalement, faut pas trop tirer de plans sur la comète. On verra bien. Je ne lâche pas même si je ne vais pas aussi vite que je le voudrai. A plus. Bises.

Angelinadelacour : Tout le monde a l'air content de ce couple assez mal assorti, il faut bien le dire ! LOL. C'est pas dans la poche, en tout cas…A plus. Bisous.

Lunenoire : Mais c'est pas si grave ! Ravie que ce chapitre t'ait plu. Bises.

Angelyka : Y a pas de moins en moins de Drago, c'est juste que mes chapitres se déroulent lentement. Toi qui as tout lu d'un coup, tu as dû le remarquer, on est toujours la même journée depuis au moins 3-4 chapitres. Mais notre petit blondinet est là pour couronner cette fin de soirée…Bises.

Leaïs : Mazette ! Quelle pêche d'enfer ! LOL. Je suis contente qu'il y ait encore des gens heureux qui n'hésitent pas à le clamer haut et fort ! A plus. Bisous.

Liza Black : C'est bon ? Tu t'es remise de tes émotions? LOL. Et bien ! Je pensais pas déclencher un tel enthousiasme pour l'étrange association de deux êtres aussi différents. Je ne pense pas faire autant de chapitres que L+S, vraiment pas, mais bon, des fois, ça se prolonge sans qu'on sache pourquoi…Je crois que l'intrigue se déroulera encore sur une dizaine de chapitres. Bises.

Tolede : Ola el macho ! Moi ? Finir mes chapitres sur des phrases assassines ? Oh vraiment ! C'est pas mon genre…LOL. Je pense que la dernière phrase de ce chapitre va dans ce sens…Où as-tu lu que Tonks dominait Rogue ? Elle se prend pas la tête, c'est pas pareil ! Et assume ses actes, ce qui n'est pas vraiment le cas de Rogue. Sexiste, moi ? Peut-être…D'ailleurs, tu vas voir, dans ce chapitre, que je mets Drago dans une situation plus qu'inconfortable. Tu ne l'aimes pas du tout mais je suis absolument certaine que tu auras une pensée émue…LOL. Ta prédiction n'est pas terrible. J'ai bien reçu ton mail et je t'enverrai mes commentaires dès que possible. A plus. Bisous.

Gody : Bizarre, certes mais en aucun cas définitif…Bises.

Ankou : Salut la teigne ! Comment vas-tu ? Rogue et Kiara, je dirai plutôt situation éclaircie, pas plus pour l'instant. Bisous.

Petite note de l'auteure : pour ce chapitre, le cacao est sur le feu, vous voilà avertis…

Chapitre 15

- Allons, allons, jeunes gens, un peu de calme, s'il vous plait ! J'ai dit que la compagnie de ses amis serait salutaire à votre camarade, mais je ne pensais pas transformer cette chambre en quai de gare, aussi bondée que le jour de la rentrée scolaire !

Ron, Hermione, Ginny, Neville, Seamus, Luna et Harry se s'entre-regardèrent en cachant mal leur sourire. Madame Pomfresh secoua la tête en levant les yeux au ciel, l'air franchement moins réprobateur que le ton de sa remarque pouvait le faire croire.

- Il est temps pour vous de descendre manger, le repas va être servi. Allez ! Tout le monde dehors ! dit-elle en agitant ses mains devant elle.

Les étudiants se laissèrent docilement mettre à la porte en promettant à Kiara de revenir le lendemain. Cette dernière acquiesça et les remercia de leur visite.

Madame Pomfresh sortit à leur suite et revint chargée d'un plateau-repas. Elle s'approcha de la table de chevet et ne put retenir un petit rire. La commode était submergée de cartes de vœux animées d'un goût plus ou moins discutable et de babioles en tout genre. Au centre, un énorme sac de friandises, qu'une main trop gourmande avait sauvagement éventré, déversait son trop plein sur une grande partie du petit meuble.

Kiara lui adressa une grimace d'excuse et s'empressa de faire de la place. Elle empila plusieurs paquets de chocogrenouilles sur le côté quand soudain l'un des boîtes se mit à tressauter bizarrement, par à-coups. Intriguée, elle la prit et la retourna. L'emballage était à demi-ouvert et le batracien en chocolat essayait désespérément d'en sortir.

Avec une moue amusée, elle écarta le papier cartonné et la chocogrenouille bondit en coassant vigoureusement pour atterrir dans une énorme boule de gui posée sur le sol.

- Eh ! s'exclama l'infirmière en voyant ça. Qui s'est amusé à décrocher ma décoration de fin d'année ?

- Personne, Madame Pomfresh, la rassura Kiara. Celle-ci est à moi. C'est Finnigan qui me l'a apportée tout à l'heure.

- Oh ? Vraiment ? C'est gentil de sa part, commenta-t-elle en posant le plateau.

- C'est surtout de saison, répliqua Kiara, acide. Et il savait bien que je ne pourrai pas me dérober…Tradition oblige…

La jeune fille plissa le nez et fit une grimace explicite. Pompom haussa un sourcil interrogateur devant ce mouvement d'humeur et s'assit sur le bord du lit. Kiara soupira et se dit, qu'après tout, l'infirmière, mieux que personne, saurait lui prêter une oreille attentive. Même si ses explications manquaient de clarté.  

- C'est sans doute, moi, qui imagine des trucs…

- Des trucs ?

- Avec Finnigan, c'est compliqué. Il me met toujours un peu mal à l'aise et pourtant, je n'ai rien à lui reprocher. Rien de concret.

- A-t-il fait quelque chose de…déplac ? s'enquit prudemment l'infirmière.

- Non, non ! Ce serait plus simple ! Enfin, je ne veux pas dire que je souhaite qu'il l'ait fait ! Le problème, c'est qu'avec lui, je ne sais pas à quoi m'en tenir et je n'aime pas ça ! La plupart du temps, je me dis qu'il est seulement un peu lourd et que son insistance finira par passer mais…Je sais qu'il a le béguin pour moi, mais j'ai été on ne peut plus limpide, il ne m'intéresse pas le moins du monde…Il n'est pas méchant, juste un peu trop…Bah, c'est sans doute moi qui interprète tout de travers, ajouta-t-elle autant pour se rassurer elle-même que l'infirmière.

Pourtant elle eut un frisson rétrospectif en fixant la boule de gui. Seamus, en la lui offrant, avait réclamé le baiser traditionnel, ce qui n'avait choqué absolument personne. Elle lui avait donc présenté sa joue mais le Gryffondor s'était arrangé pour baiser le coin de ses lèvres. Ce qui, en soi, n'avait rien de vraiment offensant mais elle ne pouvait chasser le malaise qu'elle avait ressenti à ce moment-là.    

Madame Pomfresh avait suivi son regard et resta pensive un instant en fixant la plante parasite.

- Kiara ? Vous connaissez l'anthogrammatologie ?

La jeune sorcière releva la tête, assez étonnée de ce brusque changement de sujet.

- L'étude du langage des fleurs ? Et bien, un peu comme tout le monde, je suppose. Rose rouge, amour éternel, ortie, cruauté et méchanceté, les basiques, quoi. Pourquoi ?

- En fait c'est l'œillet rouge.

- Pardon ?

- C'est l'œillet rouge qui indique l'amour vif et pur, pas la rose. Mais je suppose qu'il y a des variantes. Et Finnigan, pensez-vous qu'il connaisse le langage des fleurs ? Est-il doué en Botanique ?

Kiara la regarda, visiblement perplexe.

- Je n'en sais fichtre rien. En Botanique, on a cours commun avec les Poufsouffle. Mais pourquoi diable me demandez-vous ça ?

- Parce que, jeune fille, offrir du gui a une signification bien spécifique. Et je me demande s'il la connaît ou si son cadeau est uniquement dû à un hasard du calendrier.

Un pli soucieux barrait maintenant son front et Kiara fronça les sourcils. Elle prit une profonde inspiration et posa la question qui lui brûlait les lèvres.

- Quel message veut-on faire passer en offrant du gui ?

- Et bien, en admettant que le hasard n'y est pour rien, je dirai que j'ignore à quoi joue Monsieur Finnigan mais qu'il a l'air déterminé à y parvenir coûte que coûte. Le langage des fleurs est très codifié, le gui signifie sans équivoque : « Je surmonterai tous les obstacles. »

Kiara en resta bouche bée, elle s'attendait à beaucoup de choses mais certainement pas à ça. Elle laissa le temps à son cerveau d'assimiler l'information puis se demanda sérieusement dans quelle catégorie la classer et surtout à quel degré elle devait prendre cette arrogante affirmation.

Je surmonterai tous les obstacles.

Un coup frappé à la porte l'empêcha de réfléchir plus avant. Madame Pomfresh posa brièvement sa main sur la sienne et lui murmura, d'une voix qui se voulait confiante :

- Allons, allons, tout ça n'est sans doute qu'une coïncidence et je n'ai réussi qu'à vous effrayer. Je suis désolée. Je me permettrai cependant un dernier conseil : si Finnigan a une attitude qui vous dérange ou se permet un geste qui vous déplait, dites-le-lui et s'il fait la sourde oreille…Elle lui fit un clin d'œil. Vous nous avez maintes fois démontré que vous ne vous laissiez pas faire, Parkinson en garde un cuisant souvenir, non ? Pourquoi ne pas faire profiter ce jeune homme trop empressé de vos talentueuses prédispositions ?

On frappa un autre coup, plus insistant cette fois.

- Ah ! Je crois que Malefoy s'impatiente.

Madame Pomfresh ouvrit la porte, Malefoy haussa un sourcil impérieux dans sa direction mais l'infirmière en avait vu d'autres. Elle attendit qu'il fasse un pas de côté afin qu'elle puisse passer.

- Merci, Monsieur Malefoy, commenta-t-elle, ironiquement. Je vois que vous avez retrouvé vos bonnes manières. Vous avez mangé, au moins ?

Drago acquiesça d'un signe de tête.

- Très bien. Dans ce cas, je vous laisse. Bon appétit, Kiara.

- Merci, Madame Pomfresh, vous aussi.

Le sorcier blond referma impatiemment la porte et s'approcha du lit.

- Alors ça y est ? Ils sont tous partis ?

- Comme tu peux le constater… Tu as fait un tour aux cuisines ?

- J'en sors à l'instant, dit-il en s'installant sur le bord du lit. Tu n'as pas faim ? demanda-t-il en fronçant les sourcils en voyant qu'elle ne touchait pas à son plateau.

Elle lui fit un sourire penaud et ouvrit le tiroir de la table de chevet, celui-ci était rempli d'une multitude de petits papiers froissés.

- J'avoue. Je me suis gavée de bonbons tout l'après-midi.

Drago eut une moue amusée. Il plongea la main dans sa poche.

- J'ai une surprise pour toi ! s'exclama-t-il en ressortant une petite boule de poil beige enroulée sur elle-même.

- Oh ! Tu m'as amené Machin ! Viens là, mon mignon !

Elle le prit délicatement et frotta son visage contre la douce fourrure du puffskein qui me mit à ronronner plus fort. Elle le gratouilla un moment entre ses courtes oreilles puis la petite bête sauta du lit, prête à chasser les araignées.

- Merci Drago ! C'est gentil d'y avoir pensé.

Elle se pencha vers lui et déposa un baiser sonore sur sa joue.

- Quoi ? C'est tout ? Je ne mérite pas plus ?

Elle fit semblant de réfléchir en se mordant la lèvre inférieure.

- J'ai bien une idée mais…

- Mais ?

- Je ne suis pas sûre que ce soit l'endroit approprié…et puis quelqu'un pourrait entrer sans frapper et…

- Tu attends quelqu'un d'autre ?

- Non. Mais Rogue pourrait repasser.

La délicieuse tension que ressentait le jeune homme s'évanouit tout à coup en entendant le nom de Rogue.

- Ah…

Kiara leva un sourcil interrogateur en le voyant un peu crispé.

- Il te fait peur ?

- Non, pas du tout. Mais maintenant, je trouve la situation assez bizarre. Je veux dire, on était ensemble avant de savoir…pour lui. Il n'a jamais fait le moindre commentaire sur nous mais depuis quelques temps quand il me parle, il me cloue du regard et me donne l'horrible impression d'être tout nu devant lui.

- Tout nu ? répéta Kiara en se retenant de rire.

- Pas vraiment tout nu mais tu vois ce que je veux dire, non ?

- Oui, je vois parfaitement. Sauf que Rogue regarde tout le monde de cette manière. Ça peut être très déstabilisant si on s'y laisse prendre. Je suis absolument certaine que tous les élèves de Poudlard vérifient fébrilement qu'ils n'ont oublié aucun habit essentiel dès que Rogue posent les yeux sur eux.

- Et ça te fait rire ?

- Oui et pas qu'un peu.

- C'est facile pour toi, il ne te regarde pas comme ça, argumenta le jeune homme vaguement vexé.

Kiara croisa les bras sur sa poitrine.

- Oh ! Quelle mauvaise foi ! Tu portes décidément bien ton nom ! Je crois que j'ai eu ma part d'œillades glaçantes et de regards si perçants qu'ils vous donnent l'impression d'être un insecte passé au microscope.

- C'est quoi un microscope ? Un truc moldu ?

Kiara rit franchement en secouant la tête. Ses longues mèches noires balayèrent son visage en vagues soyeuses. Drago en attrapa une et l'entortilla négligemment autour de son index. Quand il leva ses pupilles argentées vers, elle retint son souffle et ses pommettes s'empourprèrent délicatement.

Le jeune sorcier arqua un sourcil.

- Je te fais encore rougir ? Pas très serpentard, tout ça…commenta-t-il à voix basse.

- Comment veux-tu que je réagisse ? A ce stade, ce n'est même plus de la concupiscence. On dirait que tu vas me dévorer toute crue !

Un lent sourire sensuel étira les lèvres du blond.

- C'était ça l'idée, confirma-t-il, en capturant ses lèvres.

Il les mordilla doucement. Elle l'accueillit avec un soupir. Au début, leur baiser fut doux et tendre, sans précipitation. Leurs bouches se caressaient voluptueusement, se savourant l'une l'autre. Puis Kiara pointa sa langue et partit à la rencontre de la sienne. Ce contact parut électriser le blond qui ouvrit la bouche pour l'accueillir et il approfondit fougueusement leur étreinte. Leurs langues se mêlèrent, entamant une danse passionnée, se goûtant intimement.

Drago abandonna ses lèvres et plongea son visage dans le cou de la jeune fille, respirant son parfum de chèvre-feuilles. Les mains de Kiara quittèrent les cheveux blonds de son compagnon, descendirent le long de son dos et se faufilèrent sous son pull de cashmere noir. Drago creusa involontairement son dos en frissonnant en sentant les paumes fraîches remonter son épine dorsale.

Kiara rit doucement.

- Frileux, hein ?

Drago releva la tête et s'insurgea :

- Pas du tout ! Personne n'a les mains aussi froides que toi ! Tu es sûre que c'est normal ?

Le rire de Kiara redoubla.

- Tu sais ce qu'on dit, blondinet ? « A mains froides, cœur chaud. »

- Hum…ça coûte rien de le dire…la provoqua-t-il en prenant un air sceptique.

- Ne me tente pas ! Je te répète que l'endroit est mal choisi. Seule Pomfresh peut jeter des sorts de verrouillage dans l'infirmerie, sécurité oblige…

- Oh vraiment ? Moi je trouvais que l'endroit était plutôt propice aux ébats les plus fougueux. Et puis le risque d'être découvert ajoute du piment à la chose, non ?

- Tu n'es pas vraiment sérieux ?

- Bien sûr que si ! Et puis soyons pratiques ! Tu es déjà dans un lit, pourquoi ne pas en profiter ?

Kiara lui lança un regard faussement outré.

- Ah ! Bravo ! C'est délicat ! Mais qu'est-ce que je fais avec toi ?…

Le sorcier blond la dévisagea tranquillement, nullement fâché de son commentaire.

Très sûr de lui, il se pencha à nouveau vers elle et se mit à piqueter son cou de baisers brûlants. Elle ne put réprimer un long frisson de plaisir. D'une main, il ouvrit les deux premiers boutons de sa veste de pyjama, il écarta doucement le tissu et promena ses lèvres sur ses clavicules. Elle ferma les yeux et savoura pleinement la caresse. Elle sentit ses doigts s'attaquer aux autres boutons. Sa bouche descendit et se referma sur un mamelon tendu. Kiara poussa un gémissement sourd, oubliant tout le reste. Drago léchait et mordillait, arrachant des soupirs voluptueux à sa compagne. Elle se cambra en arrière, le corps parcouru de délicieux frissons. Drago sentit son sang courir follement dans ses veines et se concentrer sur son bas-ventre. Ses reins s'enflammèrent en voyant la jeune fille ainsi abandonnée à ses attouchements. Il se déplaça  légèrement et repoussa la couette, dévoilant un pantalon de pyjama en coton finement rayé de bleu assorti à la veste. C'était la tenue qu'on passait à chaque patient de Madame Pomfresh, garçon ou fille, sans distinction, un habit pratique et sans attrait. Cependant, le sorcier blond était en passe de réviser son jugement. Il lui semblait, tout à coup, que c'était le vêtement le plus sexy qu'on puisse porter. Il souffla doucement sur le ventre de Kiara qui ne put réprimer un gloussement.

- Arrête ! Ça chatouille !

Drago releva la tête, surpris.

- Vraiment ? J'ai lu que c'était le summum de l'érotisme.

- Tes lectures ne sont pas très fiables, blondinet. Crois-moi, ça chatouille et le fou rire n'est pas très compatible avec ce que nous faisons.

Le jeune homme eut une moue un peu déçue mais parut se faire une raison. Il posa ses lèvres sur son nombril et remonta doucement. Sa main glissa sur son abdomen et se faufila sous l'élastique du pantalon. Ses doigts fins descendirent lentement jusqu'à la jonction de ses cuisses et se perdirent dans la forêt de boucles sombres.

Dans un sursaut de lucidité, Kiara tenta une dernière fois d'argumenter.

- Drago ! Nous ne pouvons pas…Si quelqu'un…

Il fit glisser son index avec une insupportable précision, la faisant trembler de désir.

- Tu veux que j'arrête, demanda-t-il en répétant le mouvement qui la mettait au supplice.

Vaincue, elle secoua négativement la tête et se laissa mollement retomber contre le coussin. Totalement à la merci des effleurements experts de son amant.

Kiara sentit son intimité la brûler de l'intérieur. Son bassin se mit à bouger en rythme, l'encourageant explicitement à amplifier sa caresse. Il la fit patienter un peu puis enfonça brusquement les doigts dans son antre chaud et accueillant. Pour les retirer aussitôt et les replonger. Elle poussa une sourde plainte et crispa les cuisses sur cette main qui la tourmentait si divinement. Drago se mordit les lèvres, les cris et soupirs de sa compagne le rendaient fou. Le désir lui taraudait les reins. Il accentua la pression de ses doigts et accéléra son mouvement. Kiara se mit à haleter, sentant monter en elle un orgasme fulgurant. Lorsqu'il atteignit son paroxysme, un long spasme de plaisir la secoua, tandis qu'elle étouffait ses gémissements dans l'oreiller.

Elle redescendit doucement sur Terre, les yeux fermés, les battements de son cœur se calmant peu à peu. Les joues rougies par l'émotion et les cheveux adorablement emmêlés, elle ouvrit paresseusement un œil et adressa un sourire éblouissant à son compagnon. Celui-ci la regardait intensément et sentit son désir s'accroître encore. Sa virilité palpita douloureusement dans sa prison de tissu et il remua inconfortablement sur le bord du lit. Kiara haussa un sourcil interrogateur en le voyant se crisper. Puis son regard s'arrêta sur la bosse qui déformait son pantalon.

Elle avança la main et la posa sur la braguette de son jean's. Elle ne peut retenir un petit sifflement admiratif.

- Par Merlin ! Mais vous êtes combien là-dedans ?

Drago ferma les yeux et gémit. Elle eut un petit sourire mutin.

- Je peux faire quelque chose pour toi ? demanda-t-elle, taquine, en frottant négligemment sa paume sur l'épais tissu noir.

Un second gémissement, plus fort cette fois, lui répondit. Kiara allait faire un autre commentaire quant on frappa à la porte. Ils sursautèrent violemment et Drago lui lança un regard affolé et malheureux. Son état très explicite ne passerait certainement pas inaperçu. Au bord de la panique, il articula silencieusement « Rogue ? » en désignant la porte, Kiara ne put que hausser les épaules en signe d'ignorance. Se mordant férocement la joue pour ne pas rire, sa fierté de mâle ne s'en remettrait pas, elle lui désigna rapidement les toilettes au fond de la pièce tandis qu'elle reboutonnait sa veste de pyjama.

- Kiara ? Tu es l ? Je peux entrer ? demanda une voix féminine qu'elle aurait reconnue entre mille.

La jeune fille se leva promptement et se dirigea vers la porte en jetant un dernier coup d'œil à la chambre, Drago avait disparu.

Kiara ouvrit le battant et s'écria :

- Tonks ! Mais qu'est-ce que tu fais l ? Je suis contente de te voir ! Entre !

- Un instant, j'ai eu peur que tu ne sois plus malade que Rogue ne me l'avait dit. J'ai cru entendre comme une plainte.

Les joues de Kiara prirent une jolie teinte cramoisie mais Tonks faisait le tour de la chambre et n'y prit pas garde.

- Oh…En fait, c'est ton cousin. Il a eu…hum…une légère indisposition passagère.

La jeune Auror se retourna, étonnée.

- Mon cousin ?

- Tu ne m'as pas dit que Drago Malefoy était ton cousin germain ?

- Oh ! Si ! Mais je n'ai pas l'habitude de penser à la famille Malefoy en tant que proches parents. Mais toi, comment te sens-tu ?

- Ma foi, plutôt pas mal. Disons que ça va mieux depuis que Rogue et moi, on a parlé. Mais ça ne me dit pas ce que tu fais l ? Tu viens voir Pears ?

Tonks fronça les sourcils.

- C'est génétique, cette manie de vouloir me caser avec Iain ? grommela-t-elle.

- Pardon ! Je ne voulais pas t'offenser ! Mais avoue qu'il est plutôt craquant ?

- Qui est-ce que tu trouves plutôt craquant ? demanda Drago un peu sèchement en s'avançant dans la pièce.

Kiara haussa un sourcil moqueur en entendant la pointe de jalousie dans sa voix.

- Rusard, notre vénéré concierge, bien sûr, répondit-elle tandis que Tonks éclatait de rire.

Drago posa un regard plus que perplexe sur la jeune Auror, attendant visiblement qu'on lui dise qui était cette étrange créature qui avait osé les déranger.

- Drago ? Est-ce que tu te sens… soulag ? questionna encore Kiara.

Il se pencha vers elle pour lui glisser dans l'oreille :

- Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à croire en cette soudaine sollicitude ?

- Peut-être…parce que ce n'en est pas ? répliqua-t-elle sans la moindre trace de remords.

Avant qu'il puisse répondre, elle le prit par le bras et l'amena vers son amie.  

- Drago, voici Nymphadora Tonks, ta cousine. Tonks, Drago Malefoy.

- Nous sommes vraiment cousins ? A quel degr ?

- Au premier. Ma mère était Andromeda Black, la sœur de la tienne.

- Comment se fait-il que je n'en ai jamais entendu parler ?

- Maman a renié les valeurs des Sangs-Purs et a marié mon père, qui est un Moldu. Je pense que c'est suffisant pour être rayé de n'importe quel arbre généalogique. Dumbledore m'a dit que tu avais fait la moitié de ce chemin…

- Comment le sais-tu ? demanda Drago, méfiant.

- Je suis une Auror et…je fais partie de l'Ordre du Phénix. Je dois savoir ces choses-là.

Drago ne répondit rien. Il se laissa le temps d'assimiler ces nouvelles informations.

- Tonks, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu faisais à Poudlard.

Comme elle ne pouvait guère dire la vérité à Kiara, elle s'en tint au strict minimum.

- Je suis venu faire un rapport à Rogue, expliqua-t-elle. Ensuite je suis allée présenter mes respectueux hommages à Albus qui m'a gentiment demandé si je ne voulais pas prolonger un peu mon séjour jusqu'au 31 et ainsi participer à la petite fête qu'il organise pour le Nouvel-An. Il y aura un bal et tout. J'ai accepté avec empressement.

- Tu as déjà un cavalier ?

- Oui. Enfin…je crois.

- Puisque que le beau Pears est définitivement hors course, qui est l'heureux élu ?

- Et bien…Severus Rogue, je pense. Mais il ne le sait pas encore…

A suivre…

Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.

A la semaine prochaine.

Bye.

Falyla