Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Rémus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Remus James Lupin : Salut mon p'tit loup ! Ravie que tu soies en vacances ! Je t'enverrai les commentaires des commentaires et j'attends ceux du 19. A plus. Bisous.
Popov : Heu…Morfler ? Ouais ! Je sens que mes lecteurs masculins vont être tout crispés…LOL. Bises.
Leaïs : Mon Dieu ! Que tu es émotive ! C'est juste une fic ! Heu…Les paillettes, les éclats de rire ? Désolée, c'est pas pour cette fois, quoique…ça dépend pour qui…Quant à t'envoyer à l'hôpital, je ne sais pas. Tu sais bien que j'adore les situations compliquées…Bisous.
Paprika Star : Toutes les réponses à tes questions dans ce chapitre. Bises.
Leslie Glady : Merci, la suite juste plus bas. Bisous.
Bee Orchid : Salut la nouvelle ! Merci, merci beaucoup pour cette avalanche de compliments ! Je suis toute rouge ! ## En tout cas, je suis absolument ravie que tu aimes mon travail et j'espère que la suite te plaira aussi. Bises.
Lisandra : Avec toi, c'est court et concis ! LOL. Alors, la voil ! Bisous.
Frite 12 : Alors comme ça, tu as des prémonitions ? LOL. J'espère que je ne deviens pas trop prévisible…En tout cas, Drago n'est pas à court de câbles à péter…Quant à Kiara, elle a des arguments et un solide mental…A plus. Bises.
Alisa Adams : Mademoiselle Finnigan ?? PDR ! Et tellement près de ce que j'ai imaginé…Je te laisse savourer…Bisous.
Lunenoire : Un sale quart d'heure ? On peut le dire…Bises.
Amelie : Salut la nouvelle ! Je suis contente de te compter parmi mes lecteurs. Alors, oui, Rogue est devenu un poil protecteur et Drago est furax. Quant aux autres couples, on y vient…Bisous.
Vif d'or : Je crois que Finnigan va s'endetter pour un bon bout de temps…Bises.
Godric2 : Merci pour tes 2 reviews. Effectivement ce n'est pas « full action » comme tu dis mais ça devrait se réveiller un peu dans quelque temps. Une chose m'a fait particulièrement plaisir, c'est quand tu dis que tu ne croyais que ça allait être ce genre d'histoire. Je ne sais pas à quoi tu t'attendais mais j'essaie de surprendre au maximum. Bisous.
Dega : Ma foi, c'est pas vraiment comme ça que je l'ai prévu. La suite est juste plus bas. Bises.
Tolede : Ola el macho ! Après ce que je lui fais subir, pourra plus vraiment courir, le Finnigan ! LOL. Pour Kiara, je te rappelle qu'elle sort de l'infirmerie ! Faut pas charrier quand même ! Mais tu vas voir qu'elle a de la ressource ! Merci pour le compliment, j'apprécie ! Je décline toute responsabilité quant à la crispation localisée qui pourrait survenir à la lecture de ce chapitre…A plus. Bisous.
Liza Black : J'embellis ton lundi ? Oh ! C'est gentil ! Je confirme, Finnigan est une ordure de la pire espèce ! Mais je suis pour la justice en ce bas monde ! LOL. Voir plus bas…Bises.
Chapitre 18Kiara et Drago ne bougèrent pas d'un pouce.
Le sorcier blond n'avait qu'une envie : réduire la face de rat de Finnigan en une bouillie sanguinolente. Après ça, il pourrait tranquillement tuer Kiara pour avoir osé se fourrer dans un guêpier pareil ! Il lui jeta un regard noir, plein de rancune. Mais à quoi s'attendait-elle en acceptant de quitter la fête avec lui ? Les intentions de ce putain de Gryffondor étaient claires comme de l'eau de roche ! Comment une fille intelligente comme Kiara avait-elle pu ignorer ce qui crevait les yeux ? Ou alors, elle connaissait parfaitement l'attirance que Finnigan avait pour elle et avait décidé d'en jouer pour finalement renoncer à la dernière seconde ?
Ses yeux gris prirent un éclat métallique tandis qu'il la dévisageait sombrement. Inconsciente du regard accusateur que Drago dardait sur elle, Kiara recouvrait peu à peu son sang-froid. Elle fixait Finnigan avec un dégoût non dissimulé. Un long frisson lui parcourut l'échine quand son cerveau assimila clairement les faits et qu'elle réalisa pleinement ce à quoi elle avait échappé. La détermination du Gryffondor quant à abuser d'elle ne faisait aucun doute. Le pire, dans tout ça, c'est qu'il semblait persuadé de son bon droit, de son accord à elle malgré ses protestations. Il réclamait un dû en contrepartie des heures qu'ils avaient passées ensemble.
Avait-elle eu un comportement ambigu ? Une attitude qui aurait pu lui faire croire qu'elle était prête ? Qui lui aurait laissé penser que… ?
« NON ! lui hurla sa voix intérieure. Tu n'as RIEN fait pour le provoquer. De plus, RIEN ne l'autorisait à passer outre tes dénégations ! RIEN ! »
Elle sentit une saine colère l'envahir, bouillonner dans ses veines et prête à exploser. Elle leva les yeux vers son géniteur.
- Non ! C'est à moi de le faire, répliqua Kiara, la voix enrouée mais forte et résolue. On va régler ça, lui et moi.
Rogue se tourna lentement vers elle, manifestement peu décidé à quitter Seamus du regard. Ses pupilles noires se posèrent sur sa fille, elle offrait un curieux mélange de fragilité et de détermination. Une lueur de fierté brilla dans ses yeux d'obsidienne.
- Un duel ? Je ne suis pas sûr qu'il le mérite…
- C'est pourtant ce que je veux. L'attaquer désarmé me donnerait le sentiment d'être aussi minable que lui.
Rogue acquiesça lentement. Sachant fort bien de quoi était capable la jeune fille, un sourire naquit sur ses lèvres. Kiara saurait mieux que quiconque se venger de son agresseur.
- Très bien.
La jeune Serpentard pointa sa baguette sur son pull déchiré.
- Reparo !
Le vêtement retrouva aussitôt son aspect neuf. Satisfaite, elle fit face à Finnigan.
- Prends ta baguette ! lui ordonna-t-elle.
Ce dernier leva les paumes devant lui et les agita fébrilement.
- Ecoute, Kiara, je crois vraiment qu'on devrait…
- Décidément… d'une écœurante lâcheté jusqu'au bout… J'ai dit : PRENDS TA PUTAIN BAGUETTE, FINNIGAN !
Malefoy ne put retenir un ricanement moqueur. Cette raillerie parut galvaniser le Gryffondor qui ramassa subitement sa baguette à ses pieds et lança son premier sortilège sans même se redresser.
- Stupefix !
Le sort manqua Kiara d'un bon mètre. Elle raffermit sa prise sur sa baguette et répliqua :
- Expulsio !
Le sortilège frappa Seamus de plein fouet. Il se sentit soulevé du sol et projeté en arrière. Il alla s'écraser contre la palissade qui soutenait les rosiers grimpants et atterrit lourdement par terre. Il se releva en gémissant. Sans lui laisser le temps de contre-attaquer, Kiara jeta sèchement :
- Expelliarmus !
La baguette de Seamus vola dans sa main tendue tandis que le Gryffondor se retrouvait à nouveau violemment expulser plusieurs mètres plus loin.
Etalé dans la neige, le souffle coupé, peinant à maîtriser la douleur qui se répandait dans tout son corps, Seamus roula sur lui-même pour s'asseoir et releva péniblement la tête. La jeune fille se tenait à quelques pas devant lui.
- Ça va. Ça va. Je crois que j'ai compris, haleta-t-il en grimaçant.
Nullement émue, Kiara lui décocha une œillade vengeresse.
- Pas tout à fait, répliqua-t-elle avec un sourire glacé et une lueur machiavélique dans ses prunelles bleu nuit.
Elle pointa sa baguette sur la figure de Seamus.
- Furonculus !
- Attractio !
Les deux formules magiques avaient été prononcées exactement en même temps. Finnigan, dans un effort pathétique pour la désarmer, avait tenté le sort d'attraction en tendant sa main vers elle. Ne maîtrisant que très approximativement le sortilège, il ne réussit qu'à dévier la baguette de la cible que Kiara avait choisie et l'incantation le frappa à l'entrejambes.
Incrédule et horrifié, il fixait l'extrémité de la baguette dirigée sur ses parties génitales.
Une abominable brûlure se diffusa soudain dans son bassin, comme si des centaines de cloques empoisonnées jaillissaient de sa peau. Avec un pitoyable gémissement, il se recroquevilla en sifflant entre ses dents, des larmes plein les yeux.
Rogue et Drago s'approchèrent des duellistes.
- Que s'est-il pass ? On n'a pas tout entendu de là-bas, demanda Rogue.
Il examina succinctement le Gryffondor. Malgré ses plaintes, il ne paraissait pas sérieusement blessé. Néanmoins, il poussait de faibles cris inarticulés en se tenant l'entrecuisse à deux mains. Rogue haussa un sourcil interrogateur en direction de Kiara.
- Furonculus, répondit-elle sans remord. J'avais visé la tête, histoire de lui arranger le portrait quelques jours mais ce pauvre con a voulu m'arracher ma baguette avec l'Attractio. Ça n'a pas marché. Evidemment. Il n'a réussi qu'à faire abaisser ma baguette sans que je la lâche et le sortilège est tombé là, expliqua-t-elle en désignant le pubis d'un Seamus agonisant. Par sa faute.
Les deux Serpentard pâlirent malgré eux en pensant que tout le bas-ventre du Gryffondor s'était couvert de furoncles purulents, prêts à exploser. Drago se crispa involontairement et jeta un regard de commisération à la silhouette repliée sur elle-même qui geignait à terre. Il avait presque pitié de lui. Presque.
Kiara se pencha sur Seamus et laissa choir négligemment la baguette qu'elle lui avait subtilisée.
- Tu n'es qu'un connard, Finnigan ! Je te conseille de ne plus jamais t'approcher de moi ! Ou alors, viens très bien prépar
Elle se redressa, sonda un instant le lieu de son agression puis pointa sa baguette vers un bosquet.
- Accio pendentif !
Le bijou sembla jaillir d'un monticule de neige et atterrit dans sa paume ouverte. Elle se tourna, satisfaite et croisa le regard de Rogue.
- Je m'occupe du reste, assura le professeur de Potion. Ça ira, Kiara ?
La jeune fille acquiesça.
- Bien. Rentrez au château maintenant et passez chez Madame Pomfresh, elle vous donnera quelque chose pour désenfler votre joue.
- Professeur ?
- Oui ?
- Merci.
Rogue se retourna vers le sorcier blond.
- C'est Malefoy qu'il faut remercier. Sans lui, je ne serai pas là. Allez, rentrez.
Kiara croisa le regard de Drago. Le visage du jeune homme reflétait une colère mal contenue. Kiara arqua un sourcil interrogateur puis haussa les épaules en signe de désintérêt. Elle en avait soupé, des humeurs de Malefoy pour ce soir !
Sans vérifier s'il la suivait, elle prit la direction du château.
Elle marchait depuis une minute ou deux, quand elle sentit une main se poser fermement sur son bras et la faire pivoter sans ménagement.
- Tu ne crois quand même pas t'en tirer comme ça ?!
Elle se retourna lentement et toisa Drago dont les yeux lançaient des éclairs. Elle ne comprenait pas les raisons de sa fureur et n'avait aucune envie de s'y attarder en cet instant. Elle ne voulait qu'une chose, regagner sa chambre, prendre une douche, se coucher et tenter d'oublier ce Nouvel-An catastrophique.
- Je te demande pardon ?
- Comment as-tu pu être assez stupide pour suivre Finnigan dehors ? siffla Drago. Je vous ai vu sortir ! Tu devais bien te douter de ce qu'il voulait !
Kiara se figea. Elle se sentait glacée tout à coup.
- Est-ce que tu insinues que je suis responsable de tout ça ? Que c'est ma faute si je me suis fait agresser ? demanda-t-elle d'une voix blanche.
Drago laissa éclater la rancœur qui l'aveuglait. L'accuser, elle, était sa façon à lui de refouler l'intense sentiment de culpabilité qui le rongeait. D'occulter le fait que rien ne serait arrivé s'il avait passé la soirée à ses côtés…
- A quoi tu t'attendais en acceptant de quitter la fête avec lui ? cracha-t-il. Il a envie de te sauter depuis que tu as mis un pied à Poudlard ! Et toi, tu l'aguiches sans penser aux conséquences…
Un sourire malsain se dessina sur ses lèvres. Il était prêt à tout pour faire taire la voix qui lui hurlait que sa crise de jalousie puérile à propos de Pears était à l'origine de tout ça.
- …Ou alors, tu savais parfaitement ce que tu faisais…
La main de Kiara s'abattit sèchement sur la joue du blond lui coupant brutalement la parole.
- Je t'interdis que dire que j'ai aguiché Finnigan parce que ce n'est pas le cas ! De plus, nous n'avons pas quitté la fête pour aller fricoter dans un coin. Je suis sortie parce que je ne me sentais pas bien. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris tout d'un coup…Qu'il tente sa chance et me fasse des avances, je peux encore le comprendre mais ce qu'il a fait ensuite…Elle posa inconsciemment ses doigts sur sa pommette meurtrie. Alors que je lui avais clairement dit que je ne voulais pas…Le Silencio et…
- Laisse-moi rire ! répliqua méchamment le blond en se frottant la joue. Il t'a fait du gringue toute la soirée. Tu devais bien te douter de l'effet que tu avais sur lui. Il n'est qu'un homme après tout…
- QUOI ?? s'exclama Kiara, si choquée par ce commentaire machiste qu'elle sentit ses yeux se remplirent de larmes.
Incrédule, bouleversée, elle le dévisagea en secouant la tête d'incompréhension.
- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive, Malefoy ? Tu devrais être en train de me réconforter et à la place, tu es en train de me dire que je l'ai bien cherch ?
Comme il ne répliquait rien, regardant obstinément le bout de ses chaussures, elle sentit une nouvelle bouffée de colère l'envahir. Elle pointa un index agressif sur sa poitrine.
- Tu fais partie des mecs qui pensent avoir tous les droits ? Que si une fille décide de flirter un peu, ce qui n'est pas mon cas, elle n'a plus le droit de changer d'avis parce que ça entraîne chez vous une frustration passagère et que c'est inconcevable pour votre petite cervelle de mâle attard ? Que son refus d'aller plus loin n'a aucune espèce d'importance ? Que si elle dit « non » c'est uniquement pour se donner bonne conscience ? C'est vraiment ça que tu penses ?
Un silence buté lui répondit.
- Je n'arrive pas à le croire…murmura-t-elle presque pour elle-même.
Kiara s'essuya les joues d'un revers de main et soupira profondément. Elle se sentait vidée. Elle reprit, avec un sentiment de lassitude écrasant :
- Tu sais parfaitement que Finnigan s'est montré d'une correction exemplaire parce que tu as surveillé tous nos faits et gestes. Nous avons dansé, bu quelques bières à l'hydromel, probablement trop, et quand je me suis senti nauséeuse, nous sommes sortis prendre l'air. Je me sens déjà suffisamment mal d'avoir laisser une telle chose se produire alors, s'il te plait, garde ta rancune, ta jalousie et tes reproches injustifiés pour toi, je n'ai vraiment pas besoin de ça. Maintenant, conclut-elle d'une voix triste et fatiguée, je ne peux que constater que tu es tout à fait convaincu qu'après une simple dispute entre nous, je suis prête à coucher avec le premier venu… Tu ne me fais plus confiance, Drago, tes propos et ton attitude de ce soir le prouvent amplement alors… Je…je crois qu'on ferait mieux d'en rester là.
Elle lui plaça le pendentif de cafarsite dans la main puis tourna les talons sans attendre sa réaction.
En passant dans le Grand Hall, elle constata que la fête dans la Grande Salle était loin d'être finie. La lumière était tamisée, la musique langoureuse. Des couples tournaient lentement sur eux-même, tendrement enlacés.
« Super ! pensa-t-elle ironiquement. Tout pour me remonter le moral ! »
Néanmoins, elle s'attarda un peu et crut reconnaître la tête hirsute de Harry. Un pâle sourire éclaira brièvement les traits de Kiara. Son meilleur ami semblait heureux avec Luna et elle était contente pour lui.
Repensant à son propre cas, Kiara poussa un soupir à fendre l'âme et se dirigea vers l'infirmerie en traînant les pieds.
« Putain de merde ! Quelle soirée ! »
Harry se laissa bercer par la musique. Il était encore loin d'être un bon danseur mais les pas n'étaient pas très compliqués. La mélodie était douce et le rythme facile à suivre.
Il ferma les yeux et posa son menton sur les cheveux de Luna. Les pointes de ses torsades lui chatouillaient la peau mais il n'y prit pas garde. Il laissa le parfum qui imprégnait la chevelure de la jeune fille monter à ses narines. Il adorait cette odeur, un mélange à la fois vert et citronné. Frais et piquant. Comme elle.
Il resserra son étreinte autour de sa taille nue et, du pouce, redessina distraitement le creux de son épine dorsale. Il la sentit frémir et creuser instinctivement les reins sous la caresse. Elle appuya son bassin contre le sien. Harry sursauta et fut parcouru d'un long frisson. Luna continua à se mouvoir dans ses bras sans se rendre compte de l'effet qu'elle produisait sur lui. Harry, l'esprit en ébullition et les reins en feu, faillit trébucher et lui marcher sur les pieds. Il se recula un peu en lui adressant une grimace d'excuse. Luna le regarda en haussant un sourcil, visiblement perplexe. Harry lui avait bien dit qu'il était un piètre danseur mais elle trouvait que jusque là il s'en tirait plutôt pas mal. Et tout à coup, elle le sentait nerveux et crispé, à la limite de vouloir s'enfuir…
- Harry ? Quelque chose ne va pas ?
- Oh… Non, non ! s'empressa de répondre le jeune homme, heureux que son embarras soit dissimulé par la semi-obscurité.
Luna hocha la tête, pas vraiment convaincue.
Il se sentait vaguement honteux de ne pas mieux maîtriser ses pulsions. Après tout, elle était encore très jeune et si elle percevait son état, elle le prendrait pour un satyre de la pire espèce. Le mieux était de penser à quelque chose de particulièrement désagréable, histoire de faire baisser la tension…
Il essaya de toutes ses forces mais les seules pensées qui affluaient dans sa tête n'avaient rien de refroidissant, bien au contraire…
Merde…Il sentit de la sueur perler à son front et se crispa davantage. Il commençait à se sentir sérieusement à l'étroit. Mortifié à l'idée que son excitation devienne vraiment visible, il l'a pris par la main et l'entraîna un peu cavalièrement vers le buffet.
- On fait une pause.
Ce n'était pas vraiment une question mais Luna ne s'en offusqua pas, elle le suivit sans protester. Arrivé à quelques pas du bol de punch, Harry se sentit respirer plus librement. Il pourrait s'asseoir à l'une des tables et…
- Bonne Année, Harry ! lança Neville qui se matérialisa devant eux comme un diable sorti de sa boîte.
Le regard un peu trop brillant, un sourire béat aux lèvres, il leva son verre de bièreaubeurre dans un large mouvement et en renversa une bonne partie sur le sol. Une expression confuse se peignit sur son visage rond.
- Laisse, Neville, c'est pas grave. Je vais nettoyer ça vite fait, dit Luna en sortant sa baguette.
Malencontreusement, la flaque de bière s'était étendue jusqu'à ses pieds. Quand elle voulut se positionner pour lancer le sort de nettoyage, elle glissa sur la surface détrempée. Harry la rattrapa de justesse en passant prestement un bras autour de sa taille. Mais déséquilibré à son tour, il tomba lourdement sur le dos, entraînant Luna avec lui. La jeune fille se retrouva à plat ventre sur lui, fermement tenue.
Les rires fusèrent autour d'eux. Harry remua un peu pour faire comprendre à sa compagne d'infortune qu'il était temps de se lever mais elle se contenta de le regarder, un petit sourire aux lèvres.
- Un instant, Monsieur Potter, lui intima-t-elle à mi-voix pour n'être entendu que par lui. Est-ce que ce que je sens est vraiment ce que je crois ?
Le jeune Gryffondor sentit ses joues devenir brûlantes.
- Non ! Enfin si ! Mais…Je veux dire…
« Oh ! Merlin ! C'est si embarrassant… » pensa-t-il, effaré.
Mais Luna se contenta de glousser doucement, manifestement plus intriguée qu'outrée.
Sa gêne se dissipa un peu.
- Si on se levait ? proposa-t-il sur un ton qu'il espérait pas trop suppliant.
Luna acquiesça et se redressa. Harry fit de même et réalisa que ses cheveux, sa chemise et son pantalon avaient copieusement épongé la flaque de bière. Il grimaça de dégoût. Il se sentait poisseux et malodorant.
- Oh merde ! lâcha-t-il en constatant l'étendue des dégâts.
Neville se mit à frotter énergiquement et inutilement les habits détrempés dans un pathétique espoir de faire disparaître les conséquences de sa maladresse.
- Neville, arrête s'il te plait, c'est pas la peine, merci.
- Je suis tellement désolé, Harry. Je voulais juste te souhaiter la bonne année…
Vaguement excédé, Harry se força néanmoins à répondre calmement.
- Je sais, Neville, je sais. Sauf qu'il est près de 1 heure du matin et qu'on s'est déjà transmis nos meilleurs vœux à minuit.
Le pauvre garçon fronça fortement les sourcils sous l'effet d'une intense concentration et réfléchit laborieusement.
- Vraiment ? demanda-t-il après une bonne minute.
Harry soupira alors que Luna éclatait de rire. Visiblement, Londubat avait ingurgité un stock de bièreaubeurres à lui tout seul.
Mais Neville avait l'alcool têtu. Il sortit sa baguette magique et la brandit directement sous le nez de Harry. Ce dernier loucha avec appréhension sur l'extrémité de la baguette pointée dans sa direction.
- Je…Je vais te lancer un sortilège de nettoyage et comme ça, tu seras comme neuf, affirma Neville avec une inquiétante détermination.
- NON ! s'interposa immédiatement Luna.
Elle abaissa doucement la baguette vers le sol ensuite, d'une voix plus calme, elle expliqua :
- Neville, le sortilège de nettoyage que nous avons appris ne s'applique en aucun cas sur des êtres vivants. Tu te rappelles ?
Il ouvrit de grands yeux étonnés.
- Oh ?
Puis il sourit comme un bienheureux.
- C'est vrai ! Mince alors ! Oh là l ! J'ai failli te scalper, Harry, dit-il en se couvrant la bouche de la main et en secouant l'autre, comme un enfant qui réalise qu'il a fait une grosse bêtise.
Harry lui jeta un regard exaspéré à la limite du mécontentement.
- Ne lui en veut pas trop, Harry, il a voulu bien faire, plaida Luna qui semblait trouver la situation plutôt comique.
- 'Reusement que t'étais là, marmonna le jeune homme, se sentant nettement moins charitable.
- T'as bien raison ! S'en est fallu d'un cheveu ! répondit-t-elle en tentant de garder son sérieux mais sa bouche se fendit d'une oreille à l'autre et elle laissa libre court à son fou rire.
Harry prit un air offusqué ce qui ne fit qu'accroître le rire de Luna.
Finalement, entre deux hoquets, elle parvint à articuler :
- Allez, viens, Harry. Il faut aller te laver et te changer.
Arrivés à la salle commune des Gryffondor, le jeune homme, son mouvement d'humeur envolé, lui désigna un fauteuil tendu de velours rouge près de la cheminée.
- Assieds-toi là. Je fais aussi vite que possible.
Luna afficha une moue à la fois taquine et candide.
- Tu ne veux pas que je t'accompagne jusqu'en haut ?
Harry déglutit difficilement.
« L'effet refroidissant estampillé Londubat » qui l'avait détourné de ses pensées libidineuses un moment disparut instantanément et il se demanda si emmener Luna dans sa chambre était une si bonne idée. Elle ne semblait pas se rendre compte de l'effet qu'elle produisait sur lui…
Ses yeux émeraude rencontrèrent le regard brillant de la jeune fille.
Peut-être que si, après tout…Ils ne sortaient ensemble que depuis une semaine et n'avaient pas dépassé le stade des baisers. Il y avait bien eu de furtives caresses mais rien de plus. Harry savait que l'inexpérience de Luna dictait le rythme de leur relation. Il n'avait nulle envie de la bousculer, encore moins de l'effrayer par un trop grand empressement.
Son corps, bien sûr, réclamait un assouvissement plus complet mais la plupart du temps, c'est lui qui mettait fin à leurs tendres moments d'intimité de peur de se laisser déborder par le désir qui le taraudait.
Il plongea son regard vert dans les pupilles bleu ciel de sa compagne. Ce qu'il y lut le fit frissonner.
- C'est que…Tu es sûre ?
Sans répondre, elle se hissa sur la pointe des pieds en nouant ses bras autour de son cou et l'embrassa fougueusement.
Harry lui rendit son baiser puis lui prit la main et l'entraîna dans l'escalier qui menait au dortoir des 6ème année.
A suivre…
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.
A la semaine prochaine.
Bye.
Falyla
