Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Remus James Lupin : Je pense sincèrement à encourager mes lecteurs à t'envoyer leurs plaintes directement. C'est-y pas une bonne idée, ça ? "sourire machiavélique" . Bon, bon, j'arrête de me plaindre, les commentaires finissent toujours par arriver ! LOL. Bisous.
Alisa Adams : Merci pour tes commentaires enthousiastes et tes propositions de vengeance, j'y penserai ! LOL. La suite est enfin là ! Bises.
Logelz : Toi, tu crois que je parle de Perceval ?? M'enfin ! … « Le traître paiera… » est une phrase tirée du tome 4. C'est Voldemort qui le dit à ses Mangemorts en parlant de…Rogue. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai toujours compris. Si tu as des questions, n'hésite pas à me mailer. Bisous.
Leslie Glady : Merci ! Je suis contente que mon Lucius te plaise et donne froid dans le dos parce que je me suis donné beaucoup de mal à le faire paraître ainsi. La suite est juste plus bas. Bises.
Godric 2 : Merci ! Merci ! Je suis toute rouge ! ##. Bisous.
Ambrazka : Ne sais-tu pas que les méchants sont plus amusants à décrire ? Laisser Kiara et Drago respirer un peu ? Heu… Ben, c'est pas trop prévu au programme, quoi…En tous cas, merci pour les compliments. Bises.
Lunenoire : Je te le confirme. Bisous.
Leais : Tortionnaire ?? Moi ?? 00. Bon, d'accord, un peu ! LOL. La suite est enfin là ! Bises.
Alixe : On fait ce qu'on peut, on fait ce qu'on peut…LOL. Bisous.
Frite 12 : Mais y a pas de quoi pour les bisous et les feux d'artifice ! Pour le reste, ben, désolée, je ne prévois pas vraiment de les laisser tranquilles…Bises.
Vif d'Or : Oui, oui, tu as tout compris. Moi, je l'appelle Lulu l'infâme dans l'intimité ! LOL. Bisous.
Tolede : Ola el macho ! Je ne répondrai qu'à ta question sur les noms des elfes de maison, le reste viendra au fur et à mesure des chapitres. En fait, c'est juste un clin d'œil aux Télétubbies. Tu connais ? Y en a un, le violet, qui s'appelle Tinky Winky. Alors comme JKR avait pris la moitié du nom, j'ai pris l'autre…Si tu vois apparaître un Dipsy et un Lala, tu sauras d'où ça vient. A plus. Bises.
Dega : Elle est là, enfin ! Oui, tout ça, c'est bien contre Severus. La suite juste plus bas. Bisous.
Julie : Une grand, grand merci pour ta longue review qui m'a infiniment touchée. « Le Lion et le Serpent » t'a fait pleurer ? Le but était plutôt de divertir mais si tu as trouvé le journal de Kathy poignant, c'est que je n'ai pas si mal travailler. Je suis flattée que tu aimes mon travail. Si j'ai déjà songé à écrire ? Ma foi, c'est ce que je fais, je pense. Quant à créer ma propre histoire, oui, j'ai des brouillons qui datent d'au moins 10 ans mais j'ai pas trop le temps de m'y mettre. Si un jour, je la mets sur un site qui publie tout ce qui n'est pas une fanfiction, je tiendrai mes lecteurs au courant. Dans l'immédiat, voici la suite. Bises.
Chapitre 27Kiara rejoignit Drago directement dans la Grande Salle pour le petit déjeuner.
Elle avait fait un saut à l'infirmerie pour renouveler sa potion. Alors que l'infirmière lui tendait le flacon, elle avait été tentée de lui parler de la conversation qu'avait probablement surprise Parkinson mais d'autres élèves attendaient leur tour pour réclamer divers soins et elle avait renoncé.
Maintenant, l'angoisse lui nouait les entrailles.
Les hiboux distribuant le courrier n'allaient pas tarder.
Recevrait-elle une autre lettre de menace ? Des instructions ? Que voulait-on qu'elle fasse en échange de la vie de son père ?
Maintenant qu'elle avait pleinement réalisé la situation, une peur sans nom la prenait aux tripes. Elle tenta difficilement de dominer cette crainte qui menaçait de lui faire perdre sa faculté de réflexion et serra les poings de colère. La vague de haine la submergea. Elle exécrait Lucius Malefoy de lui imposer cette torture mentale, de n'être qu'une vulgaire marionnette entre ses mains, de l'utiliser pour servir ses amitieux desseins, quels qu'ils soient.
Elle respira profondément. Si elle affichait trop ouvertement sa détresse ou sa fureur, les professeurs ne manqueraient pas de lui poser des questions, ce qu'elle devait éviter à tout prix.
La missive disait qu'elle ne devait prévenir personne ou ils le sauraient immédiatement.
Kiara scanna la Grande Salle des yeux.
Y avait-il un mouchard parmi les étudiants, au sein des professeurs ? Ou était-ce simplement du bluff pour s'assurer de son silence ?
Elle soupira lourdement, essaya de se recomposer un visage plus serein et prit place à la table des Serpentard.
Drago l'étudia attentivement puis plissa les yeux tandis qu'elle s'asseyait en face de lui.
- Tu aurais dû rester chez Pomfresh, murmura-t-il à mi-voix.
- Non, non. Je vais bien, déclara-t-elle, sèchement.
Mais son teint pâle et les cernes qui soulignaient son beau regard démentaient clairement son affirmation.
Comme il arquait un sourcil sceptique, elle se crispa de colère.
- Je suis morte de trouille, t'es content ? répondit-elle d'un ton brusque.
Drago parut blessé par sa réponse abrupte mais s'efforça de le cacher. Il posa sa main sur la sienne d'un geste qu'il voulait rassurant.
- Eh ! Je suis de ton côté, ne l'oublie pas.
Kiara ferma les yeux et se massa le front.
- Pardon, Drago. Je me sens si désemparée, si impuissante que j'en oublie que je ne suis pas seule.
Drago médita une seconde sur ce qu'elle venait de dire.
- Bien sûr que non, tu n'es pas seule pour faire face. Il y a moi, bien sûr et aussi… toute la bande à SuperPotter, non ?
Une volée de hiboux, qui entrait par les hautes fenêtres du plafond magique, empêcha Kiara de répondre. Elle se figea instantanément tandis que les volatiles distribuaient lettres, journaux et colis à leur destinataire. Quand il fut clair que rien n'était pour elle, elle relâcha son souffle alors qu'elle n'avait pas même pris conscience de l'avoir retenu.
Elle se pencha vers Drago et reprit leur conversation en baissant encore d'un ton.
- Tu crois que je devrais leur en parler ? Mais la lettre disait que personne d'autre ne devait être au courant…
- Oui, je sais, la coupa-t-il, et je suis certain que telles étaient bel et bien les intentions de Lucius. T'isoler de tous pour mieux te contrôler. Je connais bien ses méthodes.
- Dans ce cas, pourquoi le hibou argenté est venu délivrer son message alors que tu étais présent ?
Drago eut l'air pensif.
- C'est ce que je me suis demandé une bonne partie de la nuit. Ces hiboux sont sa fierté et il ne rate jamais une occasion de faire étalage de leur incroyable capacité. Et je te fais grâce du couplet sur leur indéfectible loyauté. Un jour, il m'a dit que certains messages gagnaient à être délivrés lorsque la personne était totalement seule. Ainsi, ses hiboux sont dressés pour patienter en vol et accomplir leur office uniquement quand cette condition était remplie.
Kiara lui lança un regard perplexe.
- Ça explique encore moins pourquoi cet oiseau l'a fait alors que tu étais avec moi.
Drago eut un petit sourire malin.
- Tu pense bien que j'ai l'interdiction absolue de m'approcher de la volière sacrée de mon père. Seulement, tu me connais, il suffit de m'interdire quelque chose pour que j'aie une envie folle de le faire. Il est tellement imbu de lui-même, si certain que personne n'oserait braver son autorité, qu'il n'a jamais placé de sortilège de surveillance.
- Et ?
- J'ai pris l'habitude de leur apporter à manger en douce. Ce qui explique probablement pourquoi le hibou n'a pas vu en moi une personne à éviter. Comme je lui suis familier, il a sans doute considéré ma présence comme normale.
Kiara se mordit la lèvre, songeuse.
- Ou alors, tu es complice de ton père et tu me mènes en bateau depuis le début, énonça-t-elle lentement, après un instant.
Drago parut foudroyé sous le choc puis elle crut qu'il allait lui sauter à la gorge. Ses joues habituellement pâles s'empourprèrent sous l'effet de la colère et il lui lança un regard meurtrier.
- T'es dingue ou quoi ? Et le véritasérum ? siffla-t-il entre les dents.
Il avait la bouche tellement crispée que Kiara se demanda comment il était parvenu à articuler cette phrase. Elle haussa un sourcil et un lent sourire se dessina sur les lèvres.
- Je te prie de m'excuser, ce n'était pas très fair-play. Mais si cette hypothèse m'a effleuré un bref instant, l'AD y songera aussi et ne se gênera pas pour te le dire. Reconnais simplement que c'était légitime d'y penser, non ?
Drago se tassa sur sa chaise et grommela, vexé :
- Non. J'ai donné les preuves de ma bonne foi.
- Moi, je le sais et j'ai pleinement confiance en toi mais ça n'empêchera jamais les commentaires.
Drago marmonna quelque chose qui pouvait signifier n'importe quoi, ce qui fit glousser la jeune fille.
- Allez, dépêche-toi de manger. On a cours avec ton nain de jardin favori dans un quart d'heure et ensuite Soins aux créatures magiques avec les Gryffondor. Je dirai à Harry que je souhaite que l'AD se réunisse à la salle sur demande pendant le repas de midi.
XXXXXXXXXXRemus Lupin prit le couloir de droite et se retrouva face à une large porte de verre fumé. Sa relative transparence permettait de distinguer les silhouettes des sorciers présents dans le vaste bureau. Remus frappa et entra.
- Bonjour tout le monde. Hestia, tu es prête ?
- Bonjour Remus. J'arrive.
La grande sorcière aux cheveux noirs rassembla les parchemins qu'elle consultait, les roula soigneusement et les glissa dans le tiroir supérieur de son bureau. Elle pointa sa baguette dessus et murmura un charme de verrouillage. Puis elle se leva, dépendit sa cape de la patère et rejoignit le loup-garou près de la porte. Elle salua ses collègues au passage et ils sortirent.
Ils transplanèrent un peu plus loin pour atteindre le Bureau des Adresses. Dûment munis de l'autorisation de consulter les dossiers à leur guise, ils se présentèrent au guichet d'accueil.
Le préposé à la sécurité des locaux, un homme revêche à l'expression patibulaire se figea en reconnaissant Lupin. Il lui lança un regard méfiant, lourd d'inimitié tandis que ce dernier lui tendait le parchemin. Il le prit d'une geste brusque et, avec un zèle exaspérant, examina minutieusement les signatures et divers tampons qui abondaient au bas du document. Finalement, mécontent de n'y trouver aucune irrégularité, il hocha sèchement la tête et lui rendit le document, avec une grimace dégoûtée.
Hestia, les joues rouges d'indignation devant le mépris que l'employé affichait ouvertement pour la condition de lycanthrope de Remus, voulut le remettre vertement à sa place mais celui-ci posa sa main sur son avant-bras et secoua doucement la tête. Il se contenta de plonger ses yeux d'ambre dans ceux de l'homme. L'homme remua inconfortablement sur sa chaise et son front se couvrit de sueur. Remus perçut alors la peur qui suintait de tous ses pores. Il lui fit un sourire légèrement ironique et le remercia.
Les deux sorciers pénétrèrent dans les locaux du Bureau des Adresses. Ils croisèrent plusieurs personnes occupées à trier et ranger des piles de parchemins. Remus se dirigea directement vers la section ordre alphabétique, Hestia le suivit en regardant autour d'elle. Elle n'était venue qu'une seule fois et aurait été bien incapable de se repérer facilement.
- Bon, notre guérisseur en chef s'appelle William Kotzwinkle. Avec un K. Au fait, on connaît son deuxième prénom ?
- Malheureusement non.
- Tant pis, on fera sans.
Ils s'approchèrent d'énormes tiroirs coulissants en métal et repérèrent aisément la rangée des K.
Après quelques minutes, Hestia brandit triomphalement plusieurs parchemins.
- Voilà. Tous les W. Kotzwinkle de Grande Bretagne.
Elle déposa les documents sur une petite table de travail. Remus les examina un à un.
- Nous avons un William Henry Kotzwinkle, 4 Chadwick Road à Peckham, William Franck Kotzwinkle, 67 North Church Road à Kingsland et le dernier s'appelle William Charles Kotzwinkle, il habite en dehors de Londres, au 42 Main Street à Stevenage. Il y a encore deux Walter, un Willhelm et une Wanda, énonça le loup-garou.
- Alors, sept W. Kotzwinkle, bon, six, on enlève la dame. Sur six, trois William Kotzwinkle et trois autres avec un prénom approchant. En noircissant le tableau pour le plaisir, on peut aussi envisager que William n'est pas son vrai prénom et, qu'officiellement, ses parents lui en ont attribué un autre qui lui déplaisait et qu'il a modifié. Qui dit mieux ?
Remus retint un sourire et leva ironiquement la main.
- Moi. Si sa maison est protégée par un Fidelius, nous sommes à la chasse aux homonymes. On va perdre un temps fou sans aucune garantie.
Hestia se mordit la lèvre pensivement en sondant l'immense local où ils se trouvaient. Ce dernier était entièrement quadrillé de rangées de casiers métalliques.
- Dis-moi, tout ça, ce n'est pas uniquement des dossiers classés par ordre alphabétique ? demanda-elle en englobant l'entrepôt d'un élégant geste de la main.
- Non, non. Il y a une section pour les Cracmols, une autre pour les sorciers dont les parents sont des Moldus, une autre pour les Sangs-Purs, évidemment…
- Et par métier ?
- Par métier ?
- Oui, Kotzwinkle est un médicomage reconnu. Et puis, si je ne m'abuse, les guérisseurs prêtent serment et doivent être disponibles en tout temps, non ? Son adresse est forcément répertoriée. Alors, il y a une section pour ça ?
Un large sourire s'épanouit sur les lèvres de Remus.
- Hestia, tu es géniale ! Suis-moi ! dit-il en rassemblant les documents pour les remettre à leur place.
Quelques minutes plus tard, ils se tenaient debout devant une autre lignée de tiroir en fer, parfaitement identiques. Remus lut les étiquettes et pointa son index sur le compartiment.
- Celui-là !
Il l'ouvrit, parcourut rapidement les parchemins et ressortit un dossier avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il le tendit à sa collègue.
- A toi l'honneur.
Hestia le consulta attentivement. Tout y était, nom, prénoms, âge et adresse.
Elle sortit sa baguette de sa poche ainsi qu'un parchemin vierge. Elle lança un sort de duplication sur le document du Ministère. Une fois fait, elle le replaça dans son tiroir et ne cacha pas sa satisfaction.
- Prêt à transplaner, Remus ? Nous allons rendre une petite visite à Monsieur William Franck Kotzwinkle, sis au 67 North Church Road, dans le quartier de Kingsland.
XXXXXXXXXXLa cloche retentit dans la classe du professeur Flitwick, annonçant la fin du cours.
- Très bien, déclara le petit professeur de sa voix haut perchée, je vous revois jeudi. Pensez à exercer les deux nouveaux sortilèges que nous avons appris. Ondeggias pour maintenir à la surface de l'eau ce qui coule et Affondium pour couler ce qui flotte.
Les élèves sourirent tandis que Flitwick leur démontrait une dernière fois l'effet des sortilèges. D'un mouvement de baguette presque négligent, il fit couler une sorte de ballon de peau rempli d'air et le maintint sans aucune difficulté au fond de l'aquarium puis il relâcha l'emprise de l'enchantement et le ballon remonta lentement. Ensuite, il pointa sa baguette sur une sphère de plomb grosse comme un Cognard que son poids avait irrémédiablement entraîné vers le bas. Il murmura « Ondeggias ! » et la dense boule de métal s'éleva dans l'eau, de la même manière que le ballon pour finalement flotter à la surface au mépris de la pesanteur la plus élémentaire.
- Voilà, conclut le minuscule sorcier. Quand vous aurez parfaitement acquis ces deux sortilèges, nous nous attaquerons à de plus gros objets. Bonne journée, les enfants.
Kiara rassembla ses affaires et attendit que Drago fasse de même puis ils sortirent de l'enceinte du château pour rejoindre la cabane de Hagrid pour leur classe de Soins aux créatures magiques.
Le soleil était de retour, rendant le parc de Poudlard féerique. Le sol immaculé scintillait de mille feux. L'épaisse couche de neige crissait délicieusement sous leurs pas. Les arbres de la Forêt Interdite s'étaient givrés sous l'effet du froid, donnant à ce dangereux endroit une pureté trompeuse.
Les deux Serpentard avaient à peine atteint les marches qui menaient à la cabane du demi-géant quand Kiara entendit Hermione la héler. Harry, Ron, Neville et Seamus étaient sur ses talons.
- Bonjour vous deux !
- Salut Hermione !
Kiara jeta un rapide coup d'œil vers Drago qui l'encouragea d'un discret signe de tête. Elle se retourna.
- Harry, je peux te parler deux minutes ?
Le Gryffondor acquiesça aussitôt et ils s'éloignèrent du groupe. Drago partit devant rejoindre Crabbe et Goyle.
Harry plongea ses yeux d'émeraude dans ceux de la jeune fille et attendit qu'elle parle. Kiara s'éclaircit la gorge.
- Je voudrai que l'AD se réunisse à midi. Enfin… Pas tout le monde. Seulement ceux qui étaient là pendant les vacances. C'est à dire, nous, Ginny et Luna.
Harry fronça les sourcils et afficha un air inquiet.
- Il y a un problème, Kiara ?
Elle pinça ses lèvres et hocha silencieusement la tête.
XXXXXXXXXXHestia et Remus apparurent discrètement derrière un bosquet d'arbres dans Beauvoir Square. Le petit parc était tranquille. Seule une vieille dame, chaudement emmitouflée, promenait son chien. Le minuscule Yorkshire disparaissait presque entièrement dans la neige.
Les deux sorciers transformèrent rapidement leurs vêtements pour leur donner un aspect plus moldu.
- North Church Road est droit devant, je crois que le numéro 67 fait l'angle avec Southgate Road. Viens.
Ils parcoururent encore plusieurs centaines de mètres avant de se trouver à l'intersection des deux rues.
- Regarde Remus, le numéro 63 est là, on n'est plus très loin.
Ils dépassèrent encore le 65 et s'arrêtèrent devant le 67. Hestia leva doucement sa baguette en murmurant une formule.
- Il y a un sort de repousse-moldu sur cette maison. On essaie de voir s'il y a quelqu'un ? Après tout, Kotzwinkle peut passer ses vacances chez lui, non ?
Remus hocha la tête. Ils montèrent les quelques marches qui menaient au perron. Le loup-garou souleva le lourd anneau de bronze et le frappa sur son support.
Ils patientèrent plusieurs minutes mais il était clair qu'il n'y avait personne.
Hestia tenta un Alohomora, sans succès. Remus examina minutieusement le système de fermeture puis sortit une sorte de tige de métal doré et l'approcha de la serrure. Sous les yeux éberlués de Hestia, le métal magique se plia en courbes en en angles pour finalement prendre la forme d'une clé. Satisfait, Lupin l'introduisit dans la serrure et tourna la clé qui repoussa le pêne et déverrouilla la porte.
- Ça alors ! s'exclama Hestia. D'où tu sors ça ?
Remus eut un sourire en coin.
- Secret professionnel.
Hestia ne put réprimer un gloussement.
- Bon. On entre chez ce bon docteur ? demanda-t-elle en poussant le battant de chêne.
La première chose qui assaillit les narines ultrasensibles de Remus fut l'odeur. Il se stoppa net et plissa fortement le nez. Hestia, elle, fronça les sourcils mais continua d'avancer dans la maison, baguette levée.
- Qu'est-ce que ça sent fort, ici ! Je parie qu'ils sont partis en oubliant de mettre un sort de conservation à leurs provisions. Si ça se trouve, la nourriture moisie se déplace toute seule dans la cuisine, dit-elle avec une expression franchement dégoûtée sur le visage.
Remus la rejoignit en silence, l'air indéchiffrable.
- Hestia…
- Oui ?
- Fais le tour des pièces du bas, je monte à l'étage.
- Ok.
Le lycanthrope s'engagea dans l'escalier de bois. La rambarde était encore décorée de branches de sapin et de rubans verts et rouges. Une guirlande magique clignotait doucement.
Il respira une fois de plus l'air nauséabond. Son odorat de loup-garou l'avait reconnue à la première bouffée mais son esprit humain refusait encore ce que ses sens lui hurlaient.
Remus passa avec appréhension la porte de la première chambre. Vide. Il passa alors à la seconde et se gela sur place.
Son estomac se retourna brutalement. Il tomba à genoux et vomit son petit-déjeuner sur le parquet ciré. Quand il n'eut plus rien à vomir, il se releva péniblement, pas vraiment sûr de pouvoir affronter cette vision d'épouvante une seconde fois.
Il le fallait pourtant.
Il leva lentement les yeux. Devant lui, étendus à même le sol, gisaient les corps sans vie de William Franck Kotzwinkle, de sa femme et son fils âgé d'une dizaine d'années.
Malgré leurs traits gonflés, d'une pâleur effroyable, leurs visages avaient gardé une expression d'horreur totale.
A en juger par l'odeur de décomposition qui empuantissait toute la maison, ils étaient morts depuis au moins une semaine.
Se forçant à regarder attentivement, Remus ne décela aucune blessure. Il n'y avait qu'une seule conclusion possible.
Ils avaient reçu l'Avada Kedavra.
A suivre…
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.
Bye.
Falyla
