Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…

Remus James Lupin : Merci pour les commentaires in extremis ! LOL. Tu ne seras pas lyncher par la foule en colère ! LOL. A plus, avec les quelques explications qu'ils te manquent. Bisous.

Lisandra : Merci. Bises.

Alixe : Non, ce n'est évident et Kiara ne veut pas tenter le diable, sans mauvais jeu de mot ! Remus est allé à Ste-Mangouste le vendredi et nous sommes le mardi de la semaine suivante. Bisous.

Frite 12 : Coucou ! Je suis étonnée que tu aies été si surprise pour Kotzwinkle, parce que Lucius avait déjà fait une allusion, que moi, je trouvais énorme et j'avais vraiment l'impression de dévoiler en une phrase ce qui allait se passer dans les chapitres suivants, mais, apparemment, ce petit paragraphe est presque passé inaperçu. J'ai réussi à noyer le poisson, on dirait ! LOL. La suite est juste en dessous. Bises.

Leslie Glady : Fidèle au poste ! Merci de tout cœur ! Bisous.

Vif d'Or : Comme d'habitude, tu as tout compris et fait la synthèse de plusieurs chapitres en quelques mots. Voici la suite. Bises.

Godric 2 : Chacun respecte le choix de Kiara, ce qui me semble assez normal, non ? La suite est un peu plus bas. Bisous.

Paprika Star : La suite est là, pas de panique ! LOL. Réponse à ta question juste en dessous. Bises.

Kelidril : Salut la nouvelle ! (le nouveau ?). Merci d'apprécier mon histoire. Pour les persos, j'essaie de faire de mon mieux pour respecter leurs caractères mais je prends aussi pas mal de liberté. Ravie que ça te plaise. Bisous.

Tiayel : Merci beaucoup ! La suite est là, comme tous les lundis si mon correcteur n'est pas à la bourre ! LOL. Bises.

Alisa Adams : Heu…C'est pas à la mère de Kiara que Lulu en veut. Elle, est morte depuis un bon moment déjà…On parle du père de Kiara, là… Et moi qui croyais que je laissais des indices gros comme des montagnes…Bon, lis le chapitre ci-dessous et si il te manque encore des éléments, dis-le-moi. Pour les fleurs, elles existent vraiment, ce sont leurs vrais noms, elles sentent réellement la charogne et elles veulent vraiment dire « horreur » en langage des fleurs…Bisous.

Julie : Tu me préfères à JKR ?? 00. N'est-ce pas un chouia excessif ? LOL. Je suis très flattée, bien sûr mais c'en est presque embarrassant. Quant à l'intrigue de cette fic, j'avoue qu'elle m'a donné du fil à retordre, je la voulais pas trop évidente parce qu'elle n'aurait eu aucun intérêt narratif et je me suis aperçue que ce n'était vraiment pas facile de laisser des indices ici et là surtout parce que mes chapitres ne sont pas écrits tellement longtemps avant la mise en ligne et que je peux difficilement les corriger après coup. Mais quant à dire que les romans de JKR paraissent fades…Je ne suis pas d'accord du tout ! J'ai traduit quelques interviews pour le compte de mon correcteur, Remus Lupin, qui est responsable du site le Vif d'Or, le lien est dans ma bio. Va jeter un œil, et tu verras que JKR met au défi quiconque pense savoir comment va se terminer la saga des HP. Je crois que c'est la preuve que ses romans nous étonneront toujours, non ? Mais merci quand même de ton soutien, j'apprécie ! Bises.

Ellundril : Je vais t'aider à remettre tout ça en ordre. D'abord, il y a « le Lion et le Serpent » ensuite « le Sacrifice du Serpent ». « Les malheurs de DM » n'ont rien à voir avec ces deux fics-là. Si ce n'est que je reprends le perso de Kiara parce qu'il est à moi et que je l'aime vraiment beaucoup. Mais c'est vrai aussi que dans « LMDDM », je fais quelques allusions à « LS » en parlant du couple Kiara/Drago. Mais c'est tout. Bisous.

Dega : Que vont-ils faire ? Excellente question ! Merci de l'avoir posée ! LOL. Mais tu ne crois pas réellement que je vais y répondre ? . Bises.

Tolede : KOUAA ??!! Tu as dis : c'est vachement bien ??!! Mon Dieu ! Faites quelque chose, il est malade ! Trop de soleil, dans doute, cette semaine ! LOL. C'est un compliment ? Un vrai ? LOL. Ben, merci, je fais ce que je peux avec ce que j'ai. Je ne comprends pas ton commentaire sur Hermione, pas que je ne sois pas d'accord mais…C'est pas toi qui te plaignais de ne pas voir assez Harry dans cette fic ? Alors ? ( GRR !! Jamais content, ces lecteurs !! ). Pour le reste, ravie si j'ai pu t'aider. A plus. Bisous.

Chapitre 29

Remus et Hestia étaient abasourdis.

- Mais qui est cet homme ?

- Je n'en ai pas la moindre idée mais ce n'est pas Perceval Weasley. Manifestement, quelqu'un l'a enlevé et a procédé à un échange d'identité entre ma visite de vendredi et aujourd'hui.

- Un échange ? répéta la sorcière. Du polynectar ?

- Peut-être. Mais ça voudrait dire qu'une personne de l'hôpital en administre à cet homme chaque heure en plus d'une puissante potion de sommeil afin de simuler un état comateux.

Remus se tapota pensivement la lèvre inférieure du bout de l'index.

- Qu'est-ce qu'on fait ? On appelle le Ministère ?

Le loup-garou secoua la tête.

- Non, c'est trop risqué. Celui qui a imaginé cet enlèvement s'est manifestement donné beaucoup de mal pour donner le change, avec sans doute un complice au sein même de cet hôpital. On ne peut exclure qu'il en ait aussi au Ministère. J'ai dans l'idée qu'ébruiter le fait que la supercherie soit découverte nuirait gravement à Perceval Weasley, où qu'il soit.

- Dumbledore, alors. On utilise la cheminée de Kotzwinkle ?

- Uniquement si elle n'est pas surveillée. Mais on n'a pas trop le choix, non ? Je n'ai pas tellement envie de laisser notre inconnu seul le temps d'aller au QG. Viens.

Les deux sorciers se rendirent discrètement dans le bureau du médicomage.

Hestia se dirigea droit sur la cheminée et se mit à promener le bout de sa baguette sur le pourtour en murmurant plusieurs sortilèges. Après quelques instants, elle se tourna vers Remus, satisfaite.

- Tu peux y aller. Aucun charme de surveillance.

- Très bien.

Le lycanthrope prit une poignée de poudre sur le manteau de la cheminée et la jeta dans le foyer.

- Albus Dumbledore, Poudlard !

La tête du vieux sorcier apparut assez rapidement.

- Ah, Remus. Des nouvelles ?

- Oui, Albus et elles ne sont pas fameuses. Perceval Weasley a été enlevé et remplacé par un inconnu qui lui ressemble en tous points, sauf l'odeur, évidemment ! Probablement du Polynectar.

- Par la barbe de Merlin ! s'exclama le directeur de Poudlard. Remplacé, dites-vous ?

Dumbledore fronça fortement les sourcils et marmonna inintelligiblement pour lui-même pendant quelques secondes. Puis il reprit :

- Non, le Polynectar est à exclure. Si Barty Croupton a pu nous tromper pendant presque une année c'est parce qu'il pouvait prendre lui-même sa potion. Mais en faire boire à quelqu'un toutes les heures et le maintenir en plus dans un état catatonique est, à mon avis, quelque peu hasardeux. Non, la personne qui a commandité tout ça n'a manifestement rien laissé au hasard. Je pense plutôt que l'homme qui est à la place de Perceval Weasley est un Métamorphmagus gavé de potion de sommeil.

Remus et Hestia échangèrent un coup d'œil effaré.

- Nous pensons qu'avertir le Ministère de ce nouveau rebondissement est risqu

Dumbledore eut un rire sans joie.

- Ma chère Hestia, je crains que vous n'ayez raison. Mettre le Ministère au courant, c'est aussi prendre le risque que la nouvelle parvienne aux oreilles de celui qui est derrière ce complot. Je vais envoyer Elphias Doge à Ste-Mangouste. Il mettra en place une discrète mais constante surveillance de notre homme. Cette affaire a pris des proportions très alarmantes. Je vais convoquer l'Ordre. Je souhaiterai que vous soyez présents au QG à 21 heures.

Les deux sorciers acquiescèrent et la tête de Dumbledore disparut.

XXXXXXXXXX

Severus Rogue se présenta face à la gargouille qui masquait l'escalier du bureau de Dumbledore.

Il avait reçu le message du directeur de Poudlard un peu plus tôt et il était inquiet. L'expression sombre de Dumbledore ne lui disait rien qui vaille. L'air continuellement optimiste du vieux sorcier - même dans les pires situations – l'avait toujours agacé au plus au point, mais maintenant, Rogue se demandait sérieusement s'il ne préférait pas cet éternel enthousiasme, qu'il considérait comme franchement puéril, à cette mine sinistre qu'il tentait en vain de dissimuler.

Il secoua la tête, ne sachant quoi penser.

- Fizwizbiz ! prononça-t-il distraitement, sans grimacer comme il avait l'habitude de le faire quand il prenait connaissance du nouveau mot de passe de Dumbledore.

Il s'engagea dans l'escalier d'un pas leste, sa robe noire lui battant les mollets. Arrivés devant la porte, il frappa et attendit que Dumbledore le prie d'entrer.

Répondant à sa sollicitation, Rogue pénétra dans le bureau circulaire. Albus était assis à son bureau. Le Maître des Potions fronça les sourcils, l'air soucieux de Dumbledore ne l'avait pas quitté.

- Severus ! Asseyez-vous, je vous en prie !

Le vieux sorcier fit apparaître un plateau contenant une petite théière en fonte ainsi qu'une tasse et un sucrier. Le parfum si particulier des feuilles de thé fumées du Lapsang Souchong se diffusa doucement dans la pièce. Rogue le huma en connaisseur et hocha la tête en signe de remerciement. Voyant que le directeur n'était visiblement pas prêt à aborder le sujet qui le préoccupait dans l'immédiat, il se servit et but tranquillement tout en l'observant à travers la fine vapeur qui s'échappait du liquide brûlant.

Quand sa tasse fut vide, Dumbledore ne s'était toujours pas décidé. Rogue la reposa un peu brusquement sur le plateau et demanda :

- Alors ? A-t-on des nouvelles de Lupin et Jones ?

Le directeur soupira lourdement.

- Oui, d'ailleurs, j'ai convoqué plusieurs membres de l'Ordre pour 21 heures. Mais je souhaitais vous parler d'abord, Severus. Les nouvelles ne sont pas bonnes et les implications que cela peut avoir pour vous m'inquiètent au plus au point.

Rogue lui lança un regard exaspéré et se retint de justesse d'exiger qu'il cesse de tourner autour du pot et d'en venir au fait.

- Ce matin, Remus et Hestia ont trouvé l'adresse du médicomage. Ils se sont rendus à son domicile. Là, ils ont découvert les…corps sans vie de Kotzwinkle et sa famille. Quelqu'un leur a jeté le sortilège de mort.

Severus s'était imperceptiblement raidi. Son instinct aiguisé lui disait que le pire était à venir.

En effet, après une courte pause, le directeur poursuivit son compte-rendu d'une voix éteinte, lui rapportant, dans les moindres détails, ce que les deux membres de l'Ordre lui avaient dit sur l'enlèvement de Perceval Weasley et l'inconnu qu'on avait ingénieusement mis à sa place pour cacher sa disparition.

Rogue fronça fortement les sourcils comme un pli soucieux barrait son front. Sa bouche se réduisit en une ligne dure à mesure que son esprit analysait le récit de Dumbledore. Ainsi donc, c'était arrivé, ses soupçons étaient fondés : un Weasley était bel et bien devenu la cible des Mangemorts. Cependant, pas n'importe quel Weasley ! Le père de Kiara !

Il ferma douloureusement les paupières et serra les poings si fort que ses jointures blanchirent.

Merlin…Faites que ça ne soit pas ce que je crois…

Finalement, il rouvrit les yeux planta son regard noir comme un puis sans fond dans celui du vieux sorcier.

- Aucune revendication de la part du ravisseur, ni indice sur…ses intentions ?

- Rien. Pour l'instant. Ce qui est assez logique, sinon, il ne se serait pas donner la peine de dissimuler son crime.

Rogue approuva d'un hochement de tête.

- Que comptez-vous faire alors ?

Dumbledore posa sur lui un de ses longs regards dont il avait le secret.

- Nous en discuterons un peu plus tard, avec les autres membres de l'Ordre, si vous le voulez bien. Ce qui me préoccupe dans l'immédiat, c'est comment nous allons pouvoir l'annoncer à Kiara. Pensez-vous qu'elle soit suffisamment remise pour supporter un nouveau choc ?

Rogue sentit ses joues s'empourprer légèrement tandis qu'il secouait vigoureusement la tête.

- Non. C'est trop tôt, affirma-t-il, péremptoire.

Dumbledore haussa poliment un sourcil.

- Vraiment ?

- Ce que je veux dire, tempéra le Maître des Potions, c'est que nous ne savons rien des exigences de celui qui a commandité tout ça. Nous n'avons d'autres choix que d'attendre qu'il se manifeste, d'une manière ou d'une autre. Informer Kiara, alors que nous sommes impuissants, ne lui apportera rien. Rien du tout.

Le directeur de Poudlard parut peser le pour le contre puis s'inclina, un peu à contrecœur.

- Très bien, Severus. Après tout, elle est votre…élève. En tant que responsable de votre Maison, vous savez sans doute mieux ce qui est bien pour elle ou pas.

Rogue remua inconfortablement sur sa chaise et darda sur le vieux sorcier ses pupilles couleur d'obsidienne, une lueur d'incertitude au fond des yeux, souhaitant manifestement rectifier quelque chose mais ne sachant pas comment s'y prendre.

Le tintement de la petite horloge murale le fit sursauter. Dumbledore lui adressa alors un sourire bienveillant et se leva.

- Il est 21 heures, Severus. La réunion de l'Ordre peut débuter.

XXXXXXXXXX

La matinée du lendemain, mercredi, se déroula sans heurt. Entre Potions et Métamorphose, cours que les Serpentard avaient en commun avec les Gryffondor, Kiara se sentait pleinement soutenue par ses amis.

Le soir d'avant, elle s'était rendue à l'entraînement de Quidditch. Drago lui avait une fois de plus répété qu'elle n'était pas obligée d'y participer mais la jeune fille lui avait assuré qu'elle préférait s'aérer le corps et l'esprit plutôt que se morfondre, seule, dans la mansarde.

Après deux heures d'exercices, elle était transie de froid, comme le reste de l'équipe, mais heureuse d'avoir pu oublier un peu les angoissantes questions qui la taraudaient.

Elle reposa son verre de jus de citrouille et répondit au salut des Gryffondor. Ces derniers se rendaient à leur premier cours de l'après-midi. La plupart des Serpentard de 6ème année étaient encore attablés, ils étaient libres jusqu'à 15 heures, puis ils se rendraient tous en Botanique pour le dernier cours de la journée.

- On fait quoi, maintenant, la belette ? demanda Drago, une lueur concupiscente faisant miroité ses yeux argentés.

Kiara secoua la tête en riant doucement.

- Bien que ta proposition muette soit très tentante, blondinet, je dois la décliner. Je veux attaquer le devoir de McGonagall. Comme le sujet ne m'emballe pas des masses, je préfère ne pas trop laisser traîner.

- Je peux t'aider ? proposa-t-il aussitôt. Je suis vrai bête en Métamorphose !

- Oh ! Mais je le sais bien ! Et si j'avais le malheur de l'oublier, je suis absolument certaine que tu me le rappellerais sans délai !

Le sorcier blond eut le bon goût de rougir un peu et reprit avec plus de modestie.

- Alors ? Je peux t'accompagner ?

- Pour m'aider, oui, pour me distraire, non.

Drago ouvrit de grands yeux, l'outrage personnifié puis posa une main sur son cœur avec une grimace blessée.

- Moi ? Jamais !

Kiara éclata de rire, s'attirant par-là un regard noir de la part de Pansy.

- Allez, on y va. On n'a pas toute la journée et Chourave nous a particulièrement à l'œil. Je crois que si on est en retard une fois de plus à son cours, elle nous jettera un sort sans le moindre remord.

Ils empoignèrent leur sac et sortirent de la Grande Salle.

Après quelques minutes, ils atteignaient l'immense réserve de livres. Madame Pince leur adressa un signe de tête glacial comme à son accoutumée, tout en les suivant d'un coin de l'œil d'un air profondément méfiant.

« Avec ces deux-là, les ennuis ne sont jamais bien loin ! » pensa-t-elle, la mine soupçonneuse.

Kiara choisit un petit bureau près d'une fenêtre. Ils s'y installèrent confortablement et la jeune fille relut le devoir de Métamorphose.

- Franchement, soupira-t-elle exagérément, qui se soucie de savoir pourquoi les objets contenant un alliage de cuivre et d'étain se prêtent mieux à la transformation que ceux en cuivre et zinc ?

Drago cacha son sourire. Il adorait la Métamorphose et se réjouissait d'expérimenter l'impact de sa propre magie sur les différents métaux.

- Sans doute personne, dit-il pour ne pas l'irriter davantage. Mais apparemment, le sujet n'en finit pas de travailler McGonagall parce qu'on doit rendre au moins trois longueurs de parchemin là-dessus. Et y ajouter une conclusion personnelle et le compte-rendu de nos expériences.

Kiara leva les yeux au ciel en grimaçant.

- Comme si tout un chacun se baladait avec une collection de bronze et d'étain dans sa poche…grommela-t-elle.

Le sorcier blond secoua la tête sans rien dire. Il avait un réel intérêt pour l'enseignement du professeur McGonagall mais comprenait que tout le monde ne puisse partager cette inclinaison. Kiara affectionnait particulièrement les Soins aux créatures magiques et lui-même se demandait encore pourquoi une telle matière était au programme de cette école…

- Bien, je crois savoir où se trouvent les ouvrages qui nous aideront, dit-il en se dirigeant vers une section un peu plus loin.

Ils passèrent l'heure suivante à consulter divers livres. Une fois parcourus, ils étaient classés dans une pile « à rejeter » ou ajoutés à une autre qui demanderait un tri plus sélectif par la suite.

Kiara, qui trouvait finalement le sujet pas si rébarbatif que ça, était plongée dans la lecture d'un vieux grimoire.

Une petite alarme brisa finalement le silence. Les deux Serpentard sursautèrent.

- Merde ! Déjà 15 heures !? s'exclama Kiara en louchant sur sa montre.

Elle jeta un coup d'œil désespéré à la montagne de livres qui s'étalait sur la table.

- Mais, jamais on ne serait en Botanique dans un quart d'heure ! gémit-elle.

Ni Madame Pince, ni le professeur Chourave ne se laisseraient attendrir. Quelle que soit l'option choisie – partir sans ranger les ouvrages et piquer un sprint jusqu'à la serre n6 ou replacer les livres et arriver une énième fois en retard – le résultat serait le même. A savoir, une sévère retenue pour eux et un important retrait de points pour Serpentard. Sans compter que recevoir les foudres de l'une comme de l'autre n'était définitivement pas une expérience qu'on pouvait honnêtement qualifier d'agréable.

Drago en était apparemment arrivé à la même conclusion. Il soupira lourdement et haussa les épaules, fataliste.

- Bien, vu qu'on est là…, dit-il en empoignant une brassée de livres, enjoignant Kiara à l'imiter.

Cela leur prit plusieurs minutes pour terminer leur tâche. Puis, ils rassemblèrent ceux qu'ils voulaient emprunter, ramassèrent leurs affaires et se dirigèrent vers le bureau de Madame Pince pour les faire enregistrer.

- Pouvons-nous vous les laisser ? demanda aimablement Kiara, nous passerons les prendre tout à l'heure, après notre dernier cours.

La bibliothécaire les regarda par-dessus ses petites lunettes puis son regard glissa ostensiblement en direction de l'horloge murale.

- Dites-moi, jeunes gens, vous savez qu'il est impossible de transplaner dans l'enceinte de Poudlard ?

Les deux sorciers s'entreregardèrent, visiblement perplexes.

- Oui et alors ? s'impatienta Drago.

- Alors, répliqua la vieille femme, froidement, vous êtes en retard.

Alors qu'ils atteignaient rapidement la grande porte, Drago pestait encore.

- Je te jure, Kiara. Cette vieille bique ne cachait pas sa joie de nous savoir bientôt punis.

La jeune fille secoua la tête en refermant l'énorme battant derrière elle. Le parc de Poudlard, vierge de toute présence humaine, était vraiment magnifique. Mais ce n'était pas trop le moment de s'attarder pour admirer la vue.

- Je suis certaine que tu te fais des idées. Allez, viens. Ce n'est vraiment pas nécessaire d'aggraver notre cas, dit-elle en marchant aussi vite qu'elle pouvait sur l'étendue neigeuse.

- Tu veux savoir pourquoi ? demanda Drago qui calqua son pas sur le sien. Elle a toujours détesté les Serpentard !

Cette dernière remarque arracha un sourire taquin à Kiara.

- Elle a peut-être de bonnes raisons, qui sait ? Moi, j'en connais un qui s'est battu entre ses rayonnages de livres…

Le sorcier blond émit une sorte de reniflement méprisant qui pouvait signifier n'importe quoi et refusa de répondre.

Elle se tourna vers son compagnon. Son mutisme vexé était tordant. Elle sentit les commissures de ses lèvres frémirent mais son rire s'étrangla dans sa gorge.

Les yeux écarquillés, elle fixait un point derrière lui.

- Drago…croassa-t-elle faiblement en tendant sa main gantée.

Le blond pivota promptement et vit ce qu'elle désignait. Il n'était plus très loin et facilement reconnaissable à son plumage argenté qui luisait au soleil. Le hibou de Lucius Malefoy volait jusqu'à eux.

Incapable de prononcer une parole, il regarda le volatile se poser sur le bras toujours tendu de Kiara. Comme un automate, elle détacha l'enveloppe qui lui était adressée et l'oiseau repartit aussitôt, avec un ululement de contentement.

Les deux sorciers échangèrent un long regard angoissé. Kiara déglutit avec difficulté, tournant et retournant l'enveloppe entre ses mains.

- Qu'est-ce que je fais ? demanda-t-elle si doucement qu'il n'en était pas vraiment certain.

- Tu ne veux pas vraiment l'ouvrir ici ? Au milieu du parc ? Tu veux rentrer ?

- Non, non. Chourave…

- On emmerde Chourave ! la coupa vivement Drago.

- Non ! Il faut qu'on aille en Botanique, dit-elle précipitamment, d'une voix affolée. Si on sèche le cours, Rogue en sera averti et tu sais comme il est… Comme on ne l'a jamais fait, il posera des tas de questions et…

- D'accord, d'accord, répondit le sorcier blond sur un ton apaisant en plongeant son regard clair dans le sien. C'est toi qui décide. Tu veux ouvrir cette enveloppe maintenant ou après la classe ?

Elle inspira profondément plusieurs fois et calma la panique qui l'avait brusquement envahie.

- Après. Avec l'AD.

XXXXXXXXXX

Kiara sentit les petits yeux coléreux du professeur de Botanique dardés sur sa nuque alors qu'elle sortait de la serre avec soulagement. La classe était enfin finie et elle exhala un profond soupir.

- Merlin…J'ai vraiment cru qu'elle allait exploser. Elle est devenue tellement rouge…

- Je crois même qu'elle a atteint une teinte délicate qu'on appelle lie-de-vin.

- Drago ! Ce n'est pas drôle du tout !

Il lui fit une grimace et haussa les épaules.

- Il y a des choses plus importantes qu'une retenue et quelques points en moins, non ?

Pensive, Kiara le regarda longuement.

- Tu as raison, évidemment, admit-elle. Mais ça me fait juste bizarre que ce soit toi qui le dises.

Drago lui lança un regard en coin.

- Ça sonne comme un compliment mais je n'en suis pas sûr.

- C'en est un, je t'assure. Je constate simplement que le sale gosse pourri-gâté de septembre est presque parti…pour laisser place à quelqu'un de courageux sur qui on peut compter.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa doucement. Puis ses grands yeux bleu nuit s'assombrirent.

- Viens, il est temps de rassembler l'AD.

XXXXXXXXXX

Kiara regarda devant elle. Ginny, Neville, Harry, Luna, Ron, Hermione, Seamus et Drago attendaient qu'elle ouvre la seconde lettre.

D'une main un peu tremblante, elle fit sauter le cachet de cire vierge de tout relief et extirpa le parchemin. Un petit bruit métallique résonna dans la salle sur demande à présent totalement silencieuse. Un petit miroir, identique au premier, était tombé sur le sol dallé. La jeune Serpentard se pencha pour le ramasser et le serrer dans sa paume, puis elle déplia lentement la missive.

Le message n'était pas très long. A mesure que son cerveau enregistrait les directives, elle sentit son cœur battre comme un fou dans sa poitrine.

Légèrement haletante, elle reprit sa lecture depuis le début, cette fois-ci, à haute voix :

Perceval Weasley est un être vieux et faible

Son esprit ne supportera pas longtemps un tel traitement.

Pour mettre fin à ses souffrances, rejoignez-moi.

Jeudi soir, 6 janvier, rendez-vous derrière la cabane du garde-chasse. Marchez dans la Forêt Interdite sur un kilomètre en direction du couchant et attendez la suite des instructions.

Venez seule.

Presque malgré elle, elle amena le disque réfléchissant à son œil. Comme la première fois, elle eut l'impression de regarder à travers un judas. Ce qu'elle vit lui arracha un hoquet d'horreur et elle se sentit vaciller sur ses jambes.

Elle voyait l'extrémité d'une baguette pointée sur le corps inerte de son père. Bien que sa vision soit muette, il était clair que le possesseur de la baguette lançait un maléfice, la vibration et le rayon qui en émanait ne laissaient aucun doute sur son usage. Par terre, Perceval, toujours inconscient, tressautait et se recroquevillait comme sous l'effet d'une intense décharge électrique.

La vision disparut soudain.

- Par Merlin ! Il est torturé ! cria-t-elle d'une voix rauque

Kiara se laissa glisser sur le sol, éclatant en sanglots. Drago, qui s'était déjà approché, la prit dans ses bras en lui murmurant des mots de réconfort.

Puis les pleurs s'espacèrent pour, finalement, cesser. Elle essuya ses yeux rouges d'un geste las.

Drago resserra son étreinte en fermant douloureusement les yeux. Son propre père était un monstre et il devait vivre avec ça.

- Qu'est-ce que tu comptes faire, Kiara ? murmura-t-il, se sentant, malgré lui, honteux et sali par les actes de son géniteur.

Elle leva vers lui un regard emprunt d'une détermination qui le fit frémir.

- J'irai au rendez-vous fixé par ton père.

A suivre…

Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.

Bye.

Falyla