Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…

Remus James Lupin : Ô correcteur adoré, que dis-je, encensé ! Que deviendrais-je sans toi ? Comment ? J'en fais beaucoup ? Tu crois ? A peine…Plus sérieusement, merci, merci d'être là. A plus. Bisous.

Leslie Glady : Ravie que ça t'ait plu. Des mystères ? Pas tant que ça. Je parle des inquiétudes de Rogue depuis un bon moment déjà…Bises.

Paprika Star : C'est vrai que Kiara peut se montrer extrêmement têtue…Le chapitre 31 te le confirmera. Quant à ce chapitre-là, effectivement, il est agité mais pas forcément au sens où tu l'entendais, toi…LOL. Bisous.

Ankou : Salut Miss Teigne ! Comment ça va ? Comme tu le vois, cette fic suit son petit bonhomme de chemin…Merci de me faire un petit coucou de temps en temps. Bises.

Vif d'Or : Avec des si…LOL. Mais il se peut que la situation évolue, finalement… Voir plus bas…Bisous.

Alisa Adams : Non, la situation de Kiara ne va pas vraiment s'améliorer mais c'est pour le prochain chapitre…Si tu veux, je t'envoie ma doc sur le langage des fleurs. Bises.

Julie : Oui, ils devraient mais Kiara en a décidé autrement tellement elle craint pour son père…En tout cas, merci de me soutenir. Pour le nombre de reviews, Umbre77 a fait un carton aussi avec Cœur de Cristal. La différence est que LS et le Sacrifice sont des fics sans slash. JKR, faire des scènes un peu plus olé-olé ? LOL. Ma foi, pourquoi pas ? A mon avis, ses livres ne sont pas forcément adressés à un public jeune. Et puis y a la censure ! Je n'ai pas encore lu la version française officielle du tome 5, j'attends l'édition de poche, mais je suis certaine que les « gros mots » d'origine sont passés à la trappe…A plus. Bises.

Vici Black : Ah ben, merci beaucoup ! Et tu as parfaitement raison, je fais aussi vite que je peux mais ma petite intrigue demande, parfois, une certaine réflexion et je suppose que personne ne voudrait que ça soit bâclé, non ? Pour ce chapitre, tu aimes Rogue ? Tu vas l'aimer encore plus…LOL Pour tes hypothèses quant à la suite de la fic, je ne ferai, évidemment, aucun commentaire mais la fin se profile gentiment donc tu sauras bientôt tout…Bisous.

Logelz : Salut ! Ma fic te fait du bien ? C'est gentil ça ! Je suis flattée ! Tu commence à comprendre le pourquoi du comment ? Tu m'envoies ta version en mail privé ? Je suis curieuse de voir ça et je te promets que si tu m'as vraiment grillée, je ne changerai pas la fin juste pour te faire avoir tort ! LOL. Bises.

Lunenoire : Merci de toujours laisser une review pour chaque chapitre. Malheureusement, ce n'est pas ce chapitre qui répondra à ta question, mais le suivant. Bisous.

Tolede : Tu as entièrement raison et ça prouve que tu es attentif ! Mais, dans LS, je dis aussi qu'il est doué en Métamorphose alors que Kiara n'aime pas vraiment ça. D'ailleurs, c'est lui qui l'aide à transformer les balles de bois en fruits, tu te rappelles ? Pour ce qui est de tes hypothèses, tu te poses les bonnes questions mais ce n'est pas ce chapitre qui y répondra. Je sais bien que tu es tout sauf cynique et j'aime bien te chambrer aussi. A plus. Bises.

Petite note de l'auteure : Je donne généralement peu d'explication à mes chapitres, je crois même qu'on peut dire jamais, mais pour celui-ci, mon correcteur m'a subtilement fait comprendre que, chronologiquement, c'était un peu prise de tête…

Ce qui est évident en lecture continue, l'est nettement moins en lecture hebdomadaire… Donc, voilà : le chapitre 29 est, grosso modo, la journée du mercredi du point de vue de Kiara, le chapitre 30 retrace la même journée mais du point de vue de Rogue.

Petite note (bis) : Ce chapitre mérite largement son R, le cacao au citron est sur le feu, il chauffe et… déborde…Vous voilà prévenus.

Bonne lecture.

Chapitre 30

Severus Rogue fixa un très long moment les phrases de son livre qui dansaient devant ses yeux. Puis, exaspéré par son manque de concentration, il le referma d'un coup sec et le lança sans précaution sur la petite table basse qui lui faisait face.

Il n'arrêtait pas de repenser aux paroles de Tonks.

Par Merlin ! Cette agaçante morveuse croyait-elle tout savoir, pour se permettre de le juger ainsi ?

Il avait pris une décision et il s'y tiendrait ! Severus Rogue n'était pas homme à se laisser dicter sa conduite. Même Dumbledore, qui n'avait pas semblé d'accord avec lui, s'était incliné.

Il soupira en fronçant les sourcils en se remémorant la soirée précédente.

La réunion des membres de l'Ordre avait pourtant bien débuté. Par cheminée interposée, Dumbledore avait exposé les faits de la journée. Après une heure de débat sur le comportement à adopter face à cet enlèvement que personne n'avait encore revendiqué, tous en arrivèrent à la même conclusion : ils fallaient attendre. Hestia avait demandé s'il était possible qu'on prélève un peu de sang du Metamorphmagus à des fins d'analyses. On avait des chances de découvrir sa véritable identité s'il était répertorié au Ministère.

Rogue avait retenu de justesse un commentaire acide. Pour lui, il était évident que ces analyses ne mèneraient à rien, tout était trop bien planifié. Mais, après tout, il pouvait se tromper.

La réunion était presque terminée quand Tonks, jusque-là, étonnamment silencieuse, avait pris la parole en se penchant vers le foyer.

- Il me semble que nous oublions le principal. La personne la plus concernée est Kiara, non ? Tu as l'intention de la laisser en dehors de ça ?

Dumbledore s'était tourné vers Rogue, indécis, mais celui-ci avait fermement secoué la tête. Le Maître des Potions avait plongé son visage dans les flammes si brusquement que Tonks en avait reculé de frayeur.

- Kiara Weasley est une élève de Serpentard et j'en suis responsable. Pour son bien, nous n'allons rien lui dire du tout, avait sifflé entre les dents, d'un ton sans réplique.

La jeune femme avait parfaitement compris le message. Elle lui avait lancé un regard lourd de ressentiment et s'était éloignée de l'âtre.

Un silence inconfortable et un peu perplexe s'était installé du QG et Dumbledore s'était empressé d'annoncer la fin de la réunion.

Rogue était furieux. Il avait regagné ses appartements en pestant contre la jeune Auror. Bon Dieu, de quoi osait-elle se mêler ?

Il était entré chez lui, se retenant à grand peine de claquer la porte derrière lui. S'exhortant au calme, il s'était assis dans un fauteuil et

avait ruminé ses sombres pensées pendant de longues minutes, les yeux perdus dans le feu qui crépitait dans son salon.

Son mouvement d'humeur était enfin retombé quand, soudain, la tête hérissée de piques rose bonbon de Tonks était apparue dans sa cheminée.

- ROGUE ! avait-elle vociféré sans attendre, tu n'as pas le droit ! Comment peux-tu te montrer si borné ! Kiara doit savoir ! C'est son père qui a disparu! Tu dois le lui dire !

Rogue s'était presque levé de son fauteuil, les mains crispées sur les accoudoirs.

- Tonks ! Je ne te permets pas de me dire ce je dois faire ou pas ! avait-il aussitôt répliqué, sa colère revenant au galop.

Ses yeux noirs avaient lancé des éclairs mais Tonks n'en avait cure. Elle avait ouvert la bouche pour répliquer vertement mais Rogue l'avait devancée :

- J'essaie de la préserver, avait-il dit d'un ton ferme. C'est pour son bien.

L'Auror avait failli suffoquer devant l'énoncé d'une telle absurdité.

- Oh ! Vraiment ? avait-elle ricané. Moi, je crois que tu n'agis pas pour son bien…mais pour le tien !

Rogue avait blêmi et l'avait regardé fixement, la bouche crispée, agitée d'un tic nerveux.

- Cette conversation est terminée ! avait-il enfin lâché d'une voix glacée.

Il avait levé sa baguette et marmonné un sortilège qui avait fait disparaître Tonks et verrouillé définitivement la cheminée.

Rogue avait ressassé les mots de Tonks toute la nuit. Le lendemain, la remarque venimeuse de la jeune femme n'était toujours pas digérée.

Le mercredi matin, il débutait ses classes avec les Gryffondor et les Serpentard de 6ème année. Il avait pris soin d'observer sa fille pendant le cours. Elle avait semblé encore un peu fatiguée – mais sa cure de potion fortifiante n'était pas terminée. Il l'avait vu parler avec animation avec Potter et sa bande sous l'œil attentif du jeune Malefoy. Il avait même été surpris d'apprendre qu'elle avait repris l'entraînement de Quidditch avec ses co-équipiers.

Non, vraiment, il ne voyait pas l'intérêt de l'inquiéter inutilement tant que l'enquête de l'Ordre n'avait pas avancé d'un pouce.

Fort de cette certitude, Severus avait repoussé dans un coin de son esprit les doutes que Tonks avait fait naître en lui et avait passé le reste de la journée à s'acharner sur les élèves, comme il en avait l'habitude.

Il avait encore croisé Kiara au repas du soir. Elle avait paru nettement moins volubile. Il l'avait trouvé pâle et une expression soucieuse figeait les traits délicats qu'elle avait hérités de sa mère. Fronçant les sourcils, il s'était demandé si elle ne s'était pas disputée une énième fois avec Malefoy quand soudain le professeur Chourave l'avait harponné au passage. Elle lui avait fait part de son vif mécontentement. Drago Malefoy et Kiara Weasley, deux élèves de sa Maison étaient encore arrivés en retard à son cours sans aucune excuse, alors cette fois, la coupe était pleine, elle avait retiré 50 points de Serpentard. Severus avait pris sur lui de ne pas réagir en entendant le ton réjoui qu'elle avait employé pour lui annoncer ça. Il avait simplement hoché la tête et son regard s'était posé sur sa fille. C'était donc cet important retrait de points qui l'inquiétait…Il avait reporté son regard sur le professeur de Botanique et lui avait assuré qu'il parlerait aux deux jeunes gens.

Après le dîner, Rogue était retourné dans ses quartiers.

Et maintenant que le silence l'entourait, l'accusation de Tonks, qu'il avait soigneusement ignorée jusque-là, revenait en force.

Il se leva et se mit à arpenter la pièce de long en large.

Cette écervelé ignore totalement de quoi elle parle !

Un coup frappé à la porte interrompit le fil de ses pensées. Il se dirigea vers le battant de bois. Il l'ouvrit d'un geste brusque et écarquilla les yeux.

L'écervelée se tenait devant lui ! Sa lourde cape de laine brillait des centaines de gouttelettes que les flocons de neige avaient laissé en fondant.

- Qu'est-ce que tu fais là ? gronda Rogue.

- Bonsoir à toi aussi, Rogue, fit-elle en entrant sans sa permission.

- J'ai dit : est-ce que tu fais là ? répéta-t-il en fermant la porte.

Elle pivota vers lui et lui adressa une grimace espiègle.

- Tu ne croyais tout de même pas qu'un simple verrouillage de cheminée allait m'arrêter ? Si c'est le cas, c'est mal me connaître. Je sais me monter très têtue…Alors ? enchaîna-t-elle sans attendre, tu as parlé à Kiara ?

Rogue lui lança un regard lourd de menaces.

- Je pensais m'être montré parfaitement clair sur ce sujet ! C'est un non ferme et définitif. Je te trouve bien insolente de venir me relancer jusque chez moi !

La jeune fille sentit la colère prendre le pas sur l'attitude calme et posée qu'elle s'était promis d'adopter.

- Tu n'as pas le droit de ne rien lui dire !

- Je le prends, ce droit ! s'obstina-t-il en haussant également la voix. Tu peux me dire ce que ça lui apportera ?

Tonks expira lentement. Si elle voulait qu'il écoute ses arguments en toute objectivité, elle devait se calmer. Elle reprit donc sur un ton plus modéré.

- Ça lui démontrerait que tu lui fais confiance. Je ne sais pas ce que tu as en tête mais j'ai comme l'impression que tu en sais bien plus sur cette affaire que tu ne veux bien nous le dire.

Severus allait protester mais elle leva la main pour l'arrêter.

- Peu importe. Crois-tu vraiment que rien ne filtrera ? Kiara le saura, d'une manière ou d'une autre. Et quand elle apprendra que tu étais au courant et que tu n'as rien dit…

La jeune femme secoua tristement la tête et le regarda droit dans les yeux.

- Tu va la perdre, Rogue. Ce fil ténu qui vous relie n'y résistera pas. Ne lui cache pas que son père est en danger. Ne fais pas, une fois de plus, le mauvais choix…

Le Maître des Potions parut sérieusement ébranlé dans ses certitudes.

- Elle t'a déjà largement prouvé qu'elle avait un caractère fort. Elle a de qui tenir.

Ce commentaire lui arracha un semblant de sourire tandis que la jeune Auror poursuivait :

- Tu as raison sur le fond, bien sûr. Ça ne changera rien. Sauf le fait qu'elle saura que tu te sens concerné et que tu te soucies d'elle. Tu n'as pas à avoir peur de montrer que tu tiens à elle. C'est ta fille biologique, tu en as le droit. Car c'est là tout le problème. Tu penses toujours que dévoiler ses sentiments est une faiblesse, n'est-ce pas ?

Un long silence accueillit ses dernières paroles. Severus, si prompt en remarques incendiaires, ne trouva rien à répondre. Il se sentait désarçonné par la pertinence de la jeune femme et ne savait plus quoi faire.

Tonks s'approcha de lui et lui caressa doucement le visage. Il tressaillit. Il baissa les yeux vers elle et plongea son regard dans le sien. Ce qu'il y lut le fit frissonner. Il se pencha et s'empara avidement de ses lèvres offertes.

Elle accueillit le baiser avec un long gémissement et noua ses bras autour de son cou. Quand elle sentit sa langue se frayer un chemin entre ses dents, elle trembla de désir et se colla contre lui. Rogue sentit une brusque chaleur déferler dans ses veines et se concentrer sur son bas-ventre. Son cœur battait la chamade. Il glissa ses longs doigts dans les courtes mèches roses et intensifia son baiser. Leur étreinte devint plus fiévreuse, plus intense. Leurs langues se mêlaient, dansaient l'une contre l'autre, les laissant à bout de souffle.

Tonks délia la cordelette qui maintenait sa cape et la laissa tomber par terre puis elle s'attaqua fébrilement à la robe noire de Rogue. Jamais elle n'avait connu cette impatience, cette urgence de l'autre. Elle voulait le goûter, le sentir, le toucher, le respirer, savourer la texture de sa peau. Elle le voulait, lui, tout entier.

Elle tira sur sa chemise sombre et y glissa les mains. Du bout des doigts, elle en apprécia la texture. Son épiderme était doux et tiède. Il frissonna et se mordit la lèvre pour ne pas gémir. A son tour, il souleva le pull de laine de la jeune femme et le passa par-dessus sa tête. En dessous, elle portait un T-shirt de coton élastique qui la moulait comme une seconde peau. Ses seins tendaient le tissu comme une invite à un attouchement plus intime. Rogue posa ses paumes en coupe sur sa poitrine et la sentit palpiter. Du pouce, il taquina les mamelons durcis. Tonks ferma les yeux en poussant une douce plainte. Son compagnon se tendit encore un peu plus, son corps entier s'embrasant au cri de sa partenaire.

Ils échangèrent un autre voluptueux baiser et Rogue la prit dans ses bras pour la conduire dans sa chambre. La pièce s'éclaira magiquement de quelques bougies dès qu'ils eurent passé le pas de la porte. Il la déposa sur le lit, lui ôta ses chaussures. Puis il enleva son T-shirt et dégrafa son soutien-gorge en la dévorant des yeux.

Tonks se sentit défaillir sous l'intensité de ce regard, les battements de cœur s'emballèrent. Il s'étendit à ses côtés et ils s'étreignirent avec passion. Les lèvres de Rogue se posèrent sur la peau tendre de son cou et la mordilla doucement puis sa langue continua et butina le creux de ses clavicules, puis descendit encore et atteignit ses seins. La jeune femme fut prise de tremblements quand il en happa l'extrémité et le suça avec délectation, tandis que sa main errait négligemment sur son ventre. Elle arqua son corps contre le sien, quémandant une caresse plus approfondie. Quand elle frôla l'ampleur de son désir pour elle, elle poussa un petit cri de plaisir et se frotta lascivement, ondulant sensuellement contre lui. Rogue recula un peu pour se soustraire à cette torture, certes délicieuse, mais qui menaçait sérieusement le peu de sang-froid qui lui restait. Quand il entendit qu'elle protestait, il rit doucement.

Il appuya sa bouche sur son ventre en y déposant d'infimes baisers et fit son chemin jusqu'à la ceinture de son pantalon. Il se redressa et d'un seul mouvement, il fit glisser son jean's et son slip le long de ses jambes fines et les jeta sur le sol.

Tonks était maintenant nue devant lui, frémissante d'anticipation, offerte. Son visage était un peu rouge, ses yeux voilés de désir. D'un geste lent, son regard rivé sur elle, il enleva ses derniers vêtements, dévoilant ainsi un corps pâle à la musculature mince et nerveuse. Son torse était recouvert d'un fin duvet aussi noirs que ces cheveux. Tonks parut fascinée par la ligne de poils plus drus qui partait de son nombril et descendait pour se perdre, entre ses cuisses, dans une forêt de boucles d'ébène. Son souffle se bloqua dans sa gorge en voyant son sexe tendu vers elle. Rogue, ses iris d'obsidienne brillantes de désir, la rejoignit sur le lit et reprit là où il s'était interrompu.

Il dessina des arabesques humides du bout de la langue sur son ventre puis chemina lentement vers le bas. Quand il atteignit le creux de son intimité, elle cria son nom. Les caresses qu'il lui prodiguait la faisaient vibrer et la transportaient, son bas-ventre pulsait douloureusement, réclamant sa délivrance. Son bassin se mit à bouger en cadence, ses doigts se crispèrent sur les draps. Elle gémit en accélérant ses mouvements et, soudain, son plaisir explosa, la laissant pantelante et essoufflée.

Severus remonta doucement vers le haut de son corps et l'embrassa fougueusement. Elle lui rendit son baiser avec la même force et bascula sur lui. Très lentement, son regard, encore embrumé de désir, rivé au sien, elle abaissa ses hanches et s'empala sur le membre raidi de son amant. Ce dernier ferma les yeux d'extase, sentant une merveilleuse chaleur l'envelopper et se resserrer autour de lui. Quand elle commença à se mouvoir sur lui, exécutant une danse immuable, il perdit pied, laissant la volupté le submerger.

Lorsqu'il sut qu'il ne pourrait plus se retenir bien longtemps, il la prit par la taille et lui imposa son rythme pour finalement se libérer dans un dernier spasme. Il retomba sur l'oreiller en haletant tandis qu'elle nichait sa tête dans son cou, respirant son odeur. Sous ses lèvres, elle percevait l'artère qui battait encore follement.

Quand elle sentit la respiration de son amant redevenir normal, elle murmura un charme de contraception et se coula à ses côtés en mêlant ses jambes aux siennes. Comme elle posait son visage sur son torse, Rogue la serra contre lui sans rien dire.

Ils restèrent ainsi un très long moment. Tonks commençait à trouver le silence pesant et se mit à remuer inconfortablement, mal à l'aise.

D'une nature volubile et impulsive, elle ne concevait pas le silence autrement que comme une critique muette.

N'y tenant plus, préférant crever l'abcès, elle se redressa à demi et lâcha tout à trac :

- J'ai été nulle, c'est ça ?

Rogue haussa un sourcil surpris. Il pensa d'abord à une plaisanterie mais son petit visage en forme de cœur semblait tout à fait sérieux. Il vit dans ses yeux trop brillants l'angoisse et la résignation. Il fronça les sourcils. Décidément, la gent féminine était une espèce bien curieuse. La voir onduler sur lui, son corps luisant d'une fine pellicule de sueur, était une des choses les plus érotiques qu'il ait jamais vu et son plaisir avait été décuplé par cette étourdissante vision. Ne s'en était-elle pas aperçu ?

- Qu'est-ce qui te fait penser ça ? demanda-il sincèrement.

Tonks se mordit la lèvre inférieure.

- C'est que…Tu ne dis rien…

Un éclair de compréhension alluma le regard sombre du Maître des Potions.

- C'est donc ça. Tu crois vraiment que si on ne parle pas à tort et à travers tout le temps, c'est forcément un mal ?

- Eh ! Je ne parle pas à tort et à travers tout le temps ! s'insurgea-t-elle, indignée.

Rogue eut un petit sourire moqueur.

- Oh ? Tu t'es reconnue ? Je n'ai cité personne pourtant…

Elle croisa les bras et lui tira la langue, vexée. Severus secoua la tête. Il mourrait d'envie de lui dire que son attitude était puérile puisque ce n'était que la stricte vérité mais se maîtrisa. Ce n'était guère le moment d'aborder le sujet de la maturité. Il prit le temps de choisir ses mots.

- Je ne suis pas d'une nature extravertie, Tonks. Je ne suis pas bavard et mes silences ne sont pas forcément des reproches.

Tonks leva la tête et lui fit une moue ironique.

- Forcément ?

- Bon d'accord, admit-il. Mes silences traduisent, la plupart du temps, une certaine contrariété. Mais pas toujours. Je ne vais pas, d'un jour à l'autre changer ma façon d'être.

- Donc, c'est laissé à ma libre interprétation ?

Rogue haussa les épaules.

- Il y a des choses plus importantes que les mots, tu sais ?

- Quoi, par exemple ?

- Les actes…et les attitudes.

Elle le regarda pleine d'espoirs mais une lueur de doute subsistait.

- Alors, ce n'était pas si mal ? demanda-t-elle en tentant de prendre une air dégagé.

Rogue, cette fois, réprima un sourire. Il se pencha et lui donna un époustouflant baiser.

- C'était même mieux que ça, Tonks, murmura-t-il à voix basse quand il la relâcha.

Elle lui répondit par un sourire qu'il trouva diablement coquin.

- Tu vois que ce n'est pas insurmontable…

Rogue grommela quelque chose qui pouvait signifier n'importe quoi et elle éclata de rire. Une fois son hilarité calmée, elle reprit un visage plus grave.

- Est-ce que tu parleras à Kiara ?

Rogue grimaça un peu mais finalement acquiesça.

- Demain, promit-il.

- Pourquoi demain ? Tu ne vas pas lui annoncer ça entre deux cours, quand même ?

- Bien sûr que non ! D'ailleurs, le jeudi, elle n'a pas de cours de Potions. Je la ferai venir dans mon bureau en fin de journée.

- Pourquoi pas ce soir ? insista la jeune femme. Il est à peine neuf heures et demie.

Il fronça les sourcils.

- Tonks ! J'ai dit que je le ferai. Tu ne me fais pas confiance ?

Elle réalisa soudain ce que son insistance pouvait avoir de blessant.

- Oh ! Pardon ! Non, ce n'est pas ce que je voulais insinuer. Simplement je…

- Tu quoi ?

- Je ne sais pas. J'ai le sentiment que tu ne devrais pas remettre ça à demain, c'est tout. C'est un peu bizarre.

Rogue la regarda attentivement.

- Tu es sujette aux prémonitions ?

- Non ! Certainement pas ! répondit-elle aussitôt, riant presque de cette supposition.

Elle eut un rictus moqueur et poursuivit en le regardant droit dans les yeux :

- Et puis tu sais bien que je n'ai aucun talent à part le fait d'être née Metamorphmagus…

- Je n'ai jamais dit ça !

- Tu t'es reconnu dans ce jugement sans appel ? Je n'ai pourtant nommé personne…

Son air embarrassé la mit en joie.

- Si tu voyais ta tête, Rogue !

Très digne, il fit mine d'ignorer son commentaire narquois. Il jeta un autre coup d'œil à la pendule et se leva.

- Très bien. On va lui parler ce soir.

- On ?

- Oui. Nous. Toi et moi. Tous les deux. Je suppose qu'elle sera contente de trouver un…certain réconfort chez une amie.

D'accord. Je prends une douche rapide et je suis prête.

A suivre…

Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.

Bye.

Falyla