Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Remus James Lupin : Tout vient à point à qui sait attendre ? Humm…Ouais…LOL. J'espère que tu vas mieux. Bisous.
Alisa Adams : C'est clair, tu as parfaitement cerné « mon » Lucius. Bises.
Vici Black : La suite est là. Bisous.
Leslie Glady : Merci, mais pour ceux qui n'auraient pas encore bien compris, j'en remets une couche ! LOL. Bises.
Vif d'Or : C'est tout à fait vrai ! LOL. La suite juste plus bas. Bisous.
Alixe : Tu me chercherais pas des poux dans la tête, toi ? LOL. Remarque, le but, c'était que Tonks redevienne comme « avant », c'est-à-dire, en piques roses. J'avoue que je n'ai pas réfléchi plus loin, quant à sa couleur d'origine. Bises.
Oxaline : Merci ! La suite est juste en dessous. Bisous.
Kikou224 : Oui, tu as parfaitement raison. Kathy, la mère de Kiara, avait 19 ans quand elle s'est enfuie de Londres. Perceval avait la bonne cinquantaine. Ce qui lui fait maintenant presque soixante-dix. La suite est juste plus bas. Bises.
Mara Snape : Merci ! C'est gentil ! Je suis d'accord, Lucius est un sublime méchant, c'est pour ça que je m'acharne sur lui sans pitié. Pour Seamus, je pense que les furoncles bien placés étaient suffisants, non ? Pour le reste, voir plus bas. Bisous.
Minerve : Ah ben oui ! L'avantage d'être l'auteure, c'est qu'on peut faire partir le meilleur ( hum…) des plans en choucroute ! LOL. Et là, vraiment, ça ne s'annonce pas bien du tout…Bises.
Tolede : Vu ce qui suit, le plan B, C ou Z est appelé à foirer complètement parce que j'ai concocté toute une suite de petits imprévus…J'espère que tu as enfin reçu ton colis, merci la Poste ! (Et je dis ça sans rougir ! LOL). Bisous.
AnthaRosa : Merci pour tous ces compliments ! C'est très gentil ! D'où je sors ça ? Ma foi, je ne sais pas trop mais j'avoue que cette fic-là m'a demandé beaucoup d'efforts pour qu'elle tienne la route. Et comme je l'ai écrite pratiquement « à la semaine », c'était assez difficile de disséminer des indices au fur et à mesure sans vraiment savoir exactement ce qui suivrait parce j'avais bien la trame de base mais je ne fais pas de plan de chaque chapitre. C'était stressant mais plutôt stimulant, en fait, même si je suis très contente d'arriver au bout et que je me suis promise de ne plus écrire dans de telles conditions. Bises.
Géraldine : Merci d'avoir tout lu et d'avoir aimé. Voici la suite. Bisous.
Chapitre 39Perceval Weasley sortait peu à peu de l'inconscience, la tête encore embrumée par ce long sommeil, son vieux corps irradiant de douleur. Il essaya de bouger un peu ses membres mais cet effort lui sembla insurmontable. Il ferma les yeux, il ne pensait pas avoir ressenti une telle souffrance de sa vie. Il se força à respirer lentement et tenta de s'ouvrir à ce qui l'entourait. Il reconnut la voix de deux hommes. Le vieux sorcier percevait des mots mais son cerveau refusa de leur donner un sens. Puis un cri. Un long cri aigu de femme, cette fois. Ce hurlement de douleur lui fit dresser les cheveux sur la nuque et acheva de le sortir définitivement de son état semi-comateux.
Le cri se tut aussi brusquement qu'il avait débuté. Perceval déglutit difficilement et sentit un tremblement lui parcourir l'échine. Il se maîtrisa du mieux qu'il put et parvint à rester parfaitement immobile. Sa position ne lui permettait pas de voir ce qui se passait derrière lui mais d'un autre côté, elle le protégeait. Aucun des deux hommes ne paraissait avoir remarqué son réveil.
Une affreuse grimace tordit ses traits ridés. Ils étaient bien trop occupés à torturer cette pauvre femme. Qui était-elle ? Et pourquoi lui avaient-ils infligé ça ?
Un flot de questions le submergea mais une se distinguait des autres et son importance était capitale : qu'est-ce que lui, Perceval Weasley, faisait là ? Comment avait-il pu atterrir dans cette pièce rouge sang ?
Il fouilla rapidement dans ses souvenirs et ne trouva rien qui puisse expliquer cette triste situation.
La dernière chose dont il se rappelait clairement était son accident. Il était monté sur un hypogriffe avec le jeune Charlie Weasley pour une banale expédition de reconnaissance et un dragon fou furieux les avait attaqués. L'hypogriffe volait bien trop près du Norvégien à crêtes rouges et un puissant jet de flammes lui avait brûlé les ailes. Ils avaient piqué droit vers la falaise en contre-bas et l'ultime chose qu'il avait vu était le replat herbeux sur lequel ils s'étaient écrasés. A partir de là, il n'y avait plus rien, un grand trou noir. Il ne savait même pas si sa petite Kiara et Charlie avaient échappé au dragon.
Et maintenant, il se retrouvait dans cet endroit sans savoir pourquoi, entouré de deux individus visiblement dangereux qui torturaient une jeune femme.
Perceval n'eut pas l'occasion de pousser plus avant ses réflexions car l'homme le plus proche de lui gronda de colère.
- Je la reconnais ! Elle était au Département des Mystères avec la bande de Dumbledore ! Qui est-ce ? Une Auror ?
Perceval fronça les sourcils. Dumbledore ? Auror ? Il ne connaissait qu'une sorte d'individus qui se plaisaient à supplicier les autres, spécialement si c'était des Aurors. Ces deux ordures étaient des Mangemorts, par Merlin !
Il sentit une bouffée de haine lui brûler les entrailles et s'obligea à rester tranquille. D'ailleurs, il se sentait si faible, qu'aurait-il bien pu tenter contre ces hommes dans son état actuel ? Il ressentait cruellement les effets du ou des sortilèges qu'on avait lancés sur lui, quels qu'ils soient. Mieux valait attendre et réfléchir.
Le Mangemort en colère dit encore quelque chose et le sang de Perceval se glaça dans ses veines. Le dernier mot éclata dans sa tête et annihila tout le reste de la phrase. Rogue !? Il avait dit Rogue !?
Oh Merlin !
Il enregistra comme à travers un brouillard opaque qu'il y avait un changement de plans puis le premier homme promit de revenir et sortit, les laissant seuls avec l'autre Mangemort.
Perceval ne croyait pas aux coïncidences. Le seul Rogue dont il avait entendu parler était un Mangemort de la pire espèce, exactement comme le second homme. Perceval s'était toujours juré de lui faire payer très chèrement ce qu'il avait fait à Kathy. Il s'était dit qu'il était prêt à le tuer si un jour le destin lui permettait de croiser son chemin.
Manifestement, ce jour-là était arrivé.
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Lucius Malefoy s'examina soigneusement. Le miroir lui renvoyait l'image d'un homme mûr aux traits parfaitement ciselés. Tout en lui respirait l'aristocratie et la pureté de son rang. Il tira sur ses manchettes pour les ajuster avec précision, vérifier l'agrafe de platine frappée aux armoiries des Malefoy qui retenait sa longue cape noire et sourit. C'était un sourire froid et suffisant. Le sourire d'un homme habitué à tout obtenir par n'importe quel moyen. Il releva le menton avec arrogance. Malgré les diverses mauvaises surprises de ce début de soirée, il allait livrer Rogue au Maître, comme celui-ci l'avait toujours désiré. Ce soir, le Seigneur des Ténèbres serait satisfait de lui.
Il s'épousseta une dernière fois les épaules bien que ce fut inutile et quitta le dressing, enchanté de l'image de puissance et de maîtrise de soi qu'il dégageait. Un petit « pop » retentit dès qu'il entra dans sa chambre. L'elfe de maison se courba jusqu'à terre et attendit docilement que son maître lui permette de se redresser. Lucius Malefoy était manifestement de bonne humeur car il répondit presque aussitôt :
- Oui ?
- Maîtresse Malefoy est prête, Maître.
Lucius jeta un cou d'œil à l'horloge qui ornait le dessus de la cheminée de marbre. Parfaitement à l'heure. Mais ce n'était guère une surprise. Jamais Narcissa ne se serait permis la plus petite minute de retard. Elle connaissait trop bien le prix de ce genre de négligence.
- Très bien. Dis-lui de me rejoindre dans mon bureau et préviens-moi dès que nos invités seront là.
- Oui, Maître.
L'elfe de maison s'inclina très bas et disparut d'un claquement de doigts.
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- On ne peut vraiment pas utiliser un sortilège de lumière ?
- Non, Neville ! Et si tu poses la question encore une fois, je t'enfonce ta baguette dans la gorge !
- Calme-toi, Ginny ! intervint Harry en soupirant. On est tous très nerveux et rester dans le noir comme ça n'arrange rien ! Mais ce sera bien trop risqué d'utiliser nos baguettes même pour un simple Lumos. Ça pourrait créer des ombres mouvantes qu'on pourrait déceler de l'extérieur. On n'a pas fait tout ça pour se faire repérer maintenant !
La jeune rouquine marmonna une vague excuse et se remit à faire les cent pas. Cette attente les mettait à cran et ce n'était pas les premiers commentaires acerbes qui fusaient de part et d'autre. Le seul qui ne s'était pas plaint était Drago. Il s'était placé devant la fenêtre la plus éloignée du groupe et observait attentivement le jardin en contrebas. La nuit était claire et un croissant de lune éclairait la grande allée gravillonnée et les innombrables bosquets de buis qui la bordaient.
Drago grimaça. Il avait toujours détesté ce jardin à la française mais son père lui avait toujours dit qu'il était l'exemple parfait qu'on pouvait tout contrôler, même la nature. Tout y était aligné, tiré au cordeau. Aucun rosier ni fleur de quelque nature que se soit n'y avaient été plantés. Du buis vert à perte de vue pour délimiter chaque parcelle, chaque allée latérale.
Le sorcier blond secoua la tête. Ce jardin était associé à tellement de mauvais souvenirs. Narcissa, la première, en avait fait la triste expérience.
Lorsque Drago avait quatre ans ou cinq ans, elle avait demandé à Lucius si elle pouvait aménager un petit coin de jardin comme celui qu'elle avait quand elle était enfant ; ce que Lucius s'était plu à lui refuser, arguant que ce foisonnement de couleurs et de forme, cette explosion de fleurs qui semblaient pousser au hasard dans la plus pure tradition du jardin anglais était tout à fait inapproprié au Manoir Malefoy.
Narcissa s'était résignée mais ne s'était pour autant avoué totalement vaincue. Si elle n'avait pas l'autorisation de planter des fleurs, elle pouvait au moins tenter de féminiser une partie du jardin. Elle avait fait quelques recherches et, un peu plus tard, elle avait soumis à son époux plusieurs photographies moldues des célèbres jardins français de Villandry. Lucius donna finalement sa permission et la partie sud du Manoir Malfoy fut égayée par diverses arabesques formées par les buissons compactes, ce qui allégeait agréablement l'ensemble rigide des allées perpendiculaires.
Finalement, Drago se força à regarder le côté nord et quand ses yeux se posèrent sur le labyrinthe qui avait été planté l'année suivante, il ne put s'empêcher de frissonner violemment.
- Est-ce que ça va, Drago ? chuchota Kiara à son oreille. Tu as vu quelques chose de suspect ?
Il secoua négativement la tête sans se retourner.
- Très bien.
Elle commença à s'éloigner quand il la rappela. Elle revint vers lui. Il pivota pour la prendre dans ses bras et enfouit son visage dans son cou. Elle le serra contre elle, sans rien dire. Après plusieurs minutes, il se recula et l'amena vers la fenêtre.
- Tu vois cette masse de buissons, là-bas ? demanda-t-il en pointant son index vers le nord.
Kiara plissa les yeux et tenta de distinguer ce qu'il lui désignait.
- Oui, je crois. On dirait…un labyrinthe, non ?
- C'en est un, effectivement. Il fait trop sombre pour que tu puisses estimer sa taille et la difficulté de son parcours mais si je te dis que c'est mon père qui en a dessiné les plans, ça te donne une petite idée, n'est-ce pas ?
La jeune fille acquiesça silencieusement, ne sachant pas trop où Drago voulait en venir.
- Lucius l'a aménagé l'année de mes six ans, poursuivit le blond d'une voix sourde. Ensuite, il m'a pris chaque soir dans son bureau et m'a montré les plans. J'avais pour ordre de les apprendre par cœur. C'était une façon de tester mes aptitudes, disait-il. Après trois semaines, il m'a conduit au centre du labyrinthe et il est parti. Il m'a laissé seul. Comme ça.
Kiara écarquilla les yeux.
- Quoi ? Mais…
- Au début, j'ai cru que c'était un jeu, continua le jeune sorcier à voix basse, qu'il se cachait derrière une haie alors je ne me suis pas inquiété. Je voulais lui montrer que j'avais bien mémorisé les plans et que j'étais capable de le faire. Mais je me suis perdu, évidemment. Je n'avais que six ans. J'ai tourné pendant une bonne heure, en me retenant de pleurer parce que je savais que mon père ne tolérerait pas une telle attitude d'un Malefoy et que s'il n'était pas loin de moi, il pourrait m'entendre. Mais il n'était pas là. Il était rentré au Manoir et avait donné à tous l'interdiction absolue de venir me chercher. J'ai marché pendant des heures en appelant à l'aide mais personne n'a répondu. Quand la nuit est tombée, j'étais terrifié au-delà de tout ce qu'on peut imaginer et j'avais tellement crié que je n'avais plus de voix. Je me suis recroquevillé dans un coin en tremblant, persuadé qu'une bête féroce allait surgir et me dévorer. Je me suis finalement endormi en grelottant de froid. Au petit matin, je me suis réveillé au cri que ma mère a poussé en me voyant. Elle n'avait pas dormi de la nuit et dès que l'aube s'était levée, elle avait accouru avec les elfes.
Kiara sentit une larme rouler sur sa joue, elle l'essuya du plat de la main.
- Merlin… C'est monstrueux ! Comment peut-on faire une chose pareille à son enfant ou à quiconque ?
Drago soupira.
- Je suis désolé, je ne voulais pas donner dans le mélo et te faire pleurer. Je voulais juste…
- Donner dans le mélo ? répéta-t-elle, abasourdie, en élevant le ton. Je ne pense pas une minute que tu donnes dans le mélo, Drago ! Je pense surtout que ton père est un malade ! Un psychopathe !
- Kiara ! Calme-toi ! Ce que j'essaie de te faire comprendre, c'est que mon père ne supporte pas les faiblesses. Après l'histoire du labyrinthe, il n'a eu de cesse de me rappeler mes moindres échecs ou du moins ce qu'il considère comme tels. Me répétant sans cesse que si je voulais m'illustrer et me montrer à la hauteur de mes ancêtres, je devais faire mieux et plus, tout en écrasant les autres de mon mépris.
Il baissa la tête et reprit, amer :
- J'ai bien peur que le plan de Potter ne foire complètement, pour la simple et bonne raison que si mon père considère que j'ai échoué lamentablement dans ma mission de vous infiltrer, il ne lèvera pas le petit doigt pour moi. Au contraire.
Elle le regarda sans comprendre, son visage baignant dans la lumière pâle de la lune.
- Au contraire ?
Un sourire sans joie se dessina sur ses lèvres.
- Je veux dire qu'il sera sans doute le premier à me jeter un sort pour me punir de cette faiblesse.
Un pli soucieux barra le front de la jeune fille.
- Tu n'avais pas l'air si catégorique quand on a tout mis au point, on a plutôt pris ça pour une boutade.
Drago soupira lourdement.
- Je sais. Mais tu dois comprendre que j'ai un peu de mal à admettre publiquement que mon géniteur n'a aucune considération pour moi et que, selon son intérêt, il m'écartera de son chemin sans l'ombre d'une hésitation.
- Je pense qu'il faut en parler à Harry et qu'il y a certaines choses à revoir…
Drago ne put lui répondre car un petit « pop » résonna dans la pièce et la petite silhouette de Dobby apparut. Il se mit à bondir dans la chambre.
- Harry Potter ! Harry Potter ! appela-t-il, affolé.
- Oui, Dobby, je suis là ! Calme-toi ! répondit le Gryffondor en se levant.
- Les prisonniers, Harry Potter ! Les prisonniers !
Tous les membres se rassemblèrent autour de la créature qui se tordaient maintenant les mains nerveusement.
- Et bien ?
- Dipsy vient de dire à Dobby que les prisonniers ne sont plus dans leur cellule !
Les jeunes sorciers réalisèrent que le moment était venu et s'entreregardèrent en échangeant des sourires qui se voulaient encourageants.
- Où ont-ils été conduits, Dobby ? Dans la Salle aux trophées ? demanda Drago.
Dobby poussa un petit gémissement.
- Dobby ? le pressa Harry.
- Dobby ne sait pas, Monsieur.
- Tu ne sais pas ? Tu ne l'as pas demandé à Dipsy ?
- Bien sûr que Dobby a demandé à Dipsy et à tous les elfes que Dobby a rencontrés !
- Et alors ?
- Les prisonniers ne sont nulle part, Monsieur ! Ils ont disparu !
§§§§§
Hestia Jones tremblait littéralement de froid. Malgré le sort de réchauffement et une lourde cape, rien n'y faisait. La température était descendue très en dessous de zéro et son immobilité ne facilitait pas la circulation du sang.
- Par Merlin, Remus ! chuchota-t-elle en frottant ses mains gantées l'une contre l'autre. Comment fais-tu pour supporter ce froid de canard sans même frissonner ? Pour ma part, je suis transie !
- Ma condition de loup-garou comporte quelques infimes avantages, répliqua-t-il d'un ton neutre.
- Oh… Je te prie de m'excuser, Remus.
- Pourquoi ?
- J'aurai dû réfléchir avant de parler.
- Tu n'as rien dit de mal, Hestia. Et tu n'es nullement responsable de ma petite particularité. C'est un fait : je suis un loup-garou.
Hestia le regarda sans cacher sa surprise mais resta silencieuse.
- Quoi ? fit Remus.
- Rien. C'est juste que je suis étonnée que tu en parles si ouvertement.
Le lycanthrope secoua la tête en riant.
- Non, non ! Je n'en parle pas ouvertement du tout ! Que Merlin me protège si je le faisais ! Je t'en parle, à toi ! C'est tout. Nous sommes partenaires depuis quelques temps déjà et je n'ai jamais ressenti chez toi cette appréhension viscérale ni même cette curiosité malsaine que je perçois chez les autres qui me côtoient. C'était même assez déroutant au début. Alors, j'ai appris à t'apprécier et à te faire confiance.
La sorcière ouvrit la bouche puis la referma en sentant ses joues rougir pour une raison qui n'avait rien à voir avec le froid. Elle se reprit et bredouilla sans y penser pour cacher son embarras.
- Et bien…je n'avais…aucune raison de te… craindre. Tu ne viens jamais travailler… les jours de… pleine lune.
Remus resta un instant interloqué puis éclata franchement de rire. C'était un rire étonnant, riche, grave et un peu rauque. Hestia frissonna encore une fois mais là encore, la nuit glaciale n'était pas en cause. Le loup-garou dégrafa sa cape et la posa sur les épaules de la sorcière.
- Tiens, j'aurai dû y penser avant. Tu en as manifestement plus besoin que moi.
Elle le remercia d'un hochement de tête et se retint très fort de ne pas mettre son nez dans le tissu pour respirer à plein poumon l'agréable odeur qui s'en dégageait.
- Quelle heure est-il ? demanda-t-elle pour éloigner les curieuses pensées qui l'envahissaient.
- Il est presque sept heures et demi. Les chers invités de Malefoy ne devraient plus tarder maintenant.
Ils restèrent plusieurs minutes silencieux. Puis, soudain, la baguette de Hestia se mit à vibrer entre ses doigts.
- Elle réagit à la signature magique comme je l'avais prévu, Remus. Tu vois quelque chose ?
Le loup-garou sortit du bosquet qui leur servait de cachette et regarda en direction de l'énorme grille en fer forgé du manoir Malefoy qui se trouvait à quelques cent cinquante mètres plus loin. Malgré son acuité visuelle aiguisée, il ne distinguait pas grand chose. Il leva le menton et huma l'air. Le vent était faible mais ils étaient idéalement placés. Il prit une profonde inspiration et ferma les yeux un bref instant. Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres.
- Hestia, il est temps d'aller avertir Dumbledore. Les époux Lestrange sont arrivés.
A suivre…
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.
Bye.
Falyla
