Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Remus James Lupin : Salut mon correcteur ! Quoi de neuf ? Du boulot ? Tiens donc ! LOL. Cette semaine, je t'enverrai la suite, d'ac ? Bisous.
Alixe: Rien que de parler de ça, j'ai la tête qui me gratte ! LOL. La suite est juste en dessous. Bises.
Frite 12 : Elle est là ! Bisous.
Alisa Adams : J'espère que ce chapitre te laissera moins sur ta faim mais je n'en suis pas sûre…Parce que je n'ai pas tout à fait fini d'ajouter des éléments nouveaux… Bises.
Vif d'Or : Pas encore la bataille finale mais un nouvel élément perturbateur… Bisous.
Leslie Glady : Rogue et Perceval ne sont pas encore à l'ordre du jour, c'est que j'aime prendre mon temps ! LOL. Bises.
Antha Rosa : Mes chapitres sont courts ? Hum… Certains sont plus longs que d'autres mais ils ne font jamais moins de 6 pages Word. Mais bon, la suite est là. Bisous.
Tenebra: Oui, tu as raison mais il faut dire que j'avais commencé mon histoire presque 8 mois avant le tome 5, la mise en ligne sur le net s'est faite en avril mais j'avais déjà plus de 20 chapitres d'écrit et que je ne parle de Sirius que dans le premier paragraphe du 1er chapitre. Comme il est totalement absent de la fic, ça n'a pas tellement gêné. Après la publication du HP 5, j'ai trouvé que c'était assez logique de l'inclure à la suite mais en ne recoupant pas ce que j'avais mis en place dans le Lion et le Serpent. Et crois-moi, c'était un exercice de haute voltige et d'incessants retours sur LS pour savoir ce que j'avais dit précédemment. Malheureusement pour Sirius, y avait plus rien à faire. Voilà, pour l'explication. Je suis ravie que mon histoire t'ait plu. La suite juste plus bas. Bises.
Vici Black : Où as-tu été pêché que les prisonniers se sont échappés ? Dobby a juste dit qu'ils avaient disparu. Explications juste plus bas. Bisous.
Tolede : Mais j'aime les mélis-mélos et comme si ça ne suffisait pas, j'en ai ajouté un autre…Bises.
Kikou 224 : Oui, Dumbledore est au courant de tout puisqu'il était là à l'ouverture de la lettre de Rogue, il surveillait Kiara en pensant bien qu'elle tenterait quelque chose mais voilà : quoi ? La suite est juste en dessous. Bisous.
Minerve : Les prisonniers ont disparu pour Dobby. Explications plus bas. Maintenant que tout le monde déteste le Lucius que j'ai dépeint, j'ai introduit un autre personnage que chacun voudrait avoir dans sa famille…LOL. Bises.
Eowyn 78 : Salut toi ! Non, non, Lucius ne cache rien, je l'ai fait foncièrement méchant. Pour ton mail, je crois que c'était il y a longtemps parce que ça me dit quelque chose mais sans plus. Mais c'est pas grave. Je suis contente si tu as aimé les 30 chapitres de retard. Bisous.
Oxaline Merci et voici la suite tant attendue ! Bises.
Chapitre 40
Les membres de l'AD s'entre-regardèrent, faisant des efforts considérables pour ne pas céder à la panique. Kiara s'était figée et se pinçait les lèvres pour les empêcher de trembler ; elle semblait sur le point de craquer mais se maîtrisa remarquablement. Elle ferma très fort les paupières en serrant les poings et prit une grande inspiration. Quand elle rouvrit les yeux, elle semblait avoir recouvré sa détermination. Elle s'éclaircit un peu la gorge et se pencha vers Dobby.
Comme la lueur de la lune entrait dans la chambre par les grandes fenêtres et l'éclairait d'une pâle lumière bleutée, elle vit qu'il roulait de grands yeux affolés, en tordant nerveusement le torchon de cuisine neuf qui lui servait de vêtement. Il avait visiblement envie de fondre en larmes, persuadé d'avoir failli dans la tâche que Harry Potter et ses amis lui avaient confiée. Il était manifestement prêt à se jeter sur n'importe quel objet dans la pièce avec la ferme intention de se frapper avec. La jeune Serpentard s'accroupit devant lui, détacha lentement les longs doigts de l'elfe du tissu qu'il malmenait et prit ses mains dans les siennes. Il était indispensable qu'il retrouve confiance en lui et reprenne son travail de surveillance.
- Dobby ? Tu as bien dit que le repas sera servi dans la Salle aux trophées, non ? lui demanda-t-elle d'une voix douce pour l'apaiser.
L'elfe de maison hocha faiblement la tête.
- Il serait donc raisonnable de penser que Lucius Malefoy veut ses prisonniers à portée de main, n'est-ce pas ?
Nouveau hochement de tête.
- Dipsy et les autres elfes de maison t'ont dit qu'ils ne savaient pas où ils étaient. Mais toi, tu as une idée ?
Dobby tordit sa bouche en ce qui semblait être une grimace d'immense consternation et il haussa imperceptiblement ses maigres épaules.
- Dobby ne sait pas, Kiara Weasley. Dobby n'est pas sûr, Mademoiselle. Dobby pense que…
- Accouche, Dobby ! le coupa impatiemment Seamus. On n'a pas toute la nuit ! Si on doit visiter chaque foutue pièce de ce foutu Manoir, on est dans la merde !
La petite créature émit un petit couinement étranglé et se tut aussitôt, à deux doigts de sangloter. Kiara se retourna vivement et fronça fortement les sourcils en fixant le Gryffondor.
- Seamus, je pense qu'on n'aurait pu se passer aisément de ce genre de commentaire ! répliqua-t-elle assez froidement.
Drago, lui, se montra plus caustique, voyant que les efforts que déployait Kiara pour soutirer des renseignements à Dobby avaient été réduits à néant à cause de ce crétin. Il eut un reniflement dédaigneux et gratifia le sorcier Irlandais d'un regard écrasant de mépris.
- Finement observé, Finnigan. T'as d'autres remarques du même acabit ? Parce que je ne sais pas si on va survivre sans ton esprit hautement analytique.
Seamus eut le bon goût de rougir et baissa la tête sans répliquer. Kiara reporta son attention sur Dobby.
- A quoi pensais-tu, Dobby, avant d'avoir été interrompu ? reprit-elle doucement comme si elle s'adressait à un enfant.
La lèvre de l'elfe tremblota un peu.
- C'est que Dobby n'est pas certain…
- Tu n'as pas besoin d'être certain, le rassura-t-elle aussitôt. Dis-nous simplement quels sont les endroits où tu crois qu'ils pourraient être cachés, dans un périmètre assez proche de la Salle des trophées, d'accord ?
Dobby leva les yeux vers les sorciers qui l'entouraient et acquiesça. Il se mit à énumérer plusieurs pièces du rez-de-chaussée mais à chaque fois, Drago secouait la tête en signe de négation. C'étaient des pièces peu fréquentées mais relativement libres d'accès.
- Relativement libres d'accès ? répéta Harry. Qu'est-ce que c'est sensé vouloir dire exactement ?
Le jeune Serpentard eut un sourire en coin.
- Eh bien, Potter, ça veut dire qu'elles sont protégées par un sortilège quelconque mais qui n'a rien d'insurmontable pour quelqu'un qui connaît bien la maison.
Harry haussa un sourcil amusé.
- Quelqu'un comme toi, je suppose ?
- Par exemple, répondit Drago, affable. A mon avis, elles sont trop peu sécurisées pour y dissimuler des otages.
- Mais, les coupa Ron, il doit bien y avoir un tas d'endroits que tu ne connais pas dans une baraque aussi grande que celle-ci, non ? Tu ne peux pas tout connaître quand même ?!
Drago lui lança une œillade assassine et pointa agressivement son index vers lui.
- Le Manoir Malefoy n'est pas une baraque, Weasley ! siffla le sorcier blond. Quand on habite, comme toi, une cahute faite de quatre bouts de planches pourries qui…
- Les garçons ! intervint Kiara d'une voix dangereusement calme. Ce n'est. Vraiment pas. Le. Moment.
Les deux belligérants adoptèrent une mine coupable de circonstance à son intention mais leurs yeux flamboyaient d'une colère qui menaçait de déborder à tout instant.
- Il reste les passages secrets ou ce genre de choses, indiqua Ginny, tandis que Luna et Hermione approuvaient cette conclusion en opinant du chef.
Drago abandonna son expression furieuse et fit une moue sceptique.
- A ma connaissance, il n'y en a pas dans cette aile-là. Je me trompe, Dobby ?
L'elfe de maison secoua négativement la tête puis ses yeux s'écarquillèrent démesurément.
- Dobby ?
- Non, Monsieur. Drago Malefoy ne se trompe pas. Il n'y a pas de couloirs secrets là-bas mais Dobby vient de se rappeler qu'il a vu, une fois, une pièce secrète pas loin de la Salle aux trophées. La porte est magiquement conçue pour n'apparaître qu'à la demande de Lucius Malefoy. Aucun elfe n'y est jamais allé, Monsieur, ajouta-t-il la voix chevrotante.
- Dobby, je crois que tu as mis dans le mille ! se réjouit Harry. Il ne nous reste plus qu'attendre que les invités arrivent et que notre hôte ne se décide à ouvrir cette fichue porte.
Le Gryffondor s'abaissa souplement pour se retrouver à la même hauteur que la petite créature et lui posa la main sur l'épaule.
- Dobby, tu te sens d'attaque pour la dernière ligne droite ?
- Oui, Harry Potter, Dobby est prêt, affirma-t-il, avec un hochement de tête vigoureux.
- Très bien. Alors, tu redescends pour la dernière fois et tu viens nous avertir dès tous les Mangemorts sont là.
- Oui, Monsieur.
L'elfe de maison claqua des doigts et disparut.
§§§§§
Hestia Jones transplana directement dans la petite ruelle sombre qui longeait la Place Grimmault. Elle se dirigea rapidement vers les entrées 11 et 13 et fit apparaître le numéro 12. Dès que la vieille porte de bois massif se matérialisa sous ses yeux, elle l'ouvrit et s'engouffra dans l'ancienne maison des Black.
- Hestia ? l'interpella Alastor Maugrey en faisant rouler son œil magique dans son orbite. Du nouveau ?
- Oui. Bellatrix et Rodolphus Lestrange sont arrivés au Manoir Malefoy, il y a quelques minutes. Les autres devraient suivre d'ici peu. Je vais appeler Dumbledore par réseau de cheminée, répondit-t-elle en se dirigeant vers l'énorme cheminée de la cuisine.
Dès qu'elle entra dans la pièce, les membres de l'Ordre présents levèrent les yeux vers elle. La même question inquiète se lisait dans leur regard.
- Préparez-vous, leur dit simplement Hestia en jetant une poignée de poudre dans l'âtre. Albus Dumbledore, Poudlard, articula-t-elle distinctement en se penchant ensuite vers les flammes devenues bleues.
La tête du directeur de Poudlard apparut aussitôt.
- Hestia ?
- Albus, les Lestrange viennent de transplaner au Manoir.
Le vieux visage se creusa davantage et une profonde ride soucieuse se dessina entre ses deux sourcils jusqu'à les faire se rejoindre.
- Albus ? s'alarma Hestia. Il y a un problème de dernière minute ?
- Hélas, soupira le vénérable sorcier. J'en ai bien peur. Les enfants semblent avoir totalement disparu de l'enceinte de Poudlard.
Hestia écarquilla les yeux.
- Les enfants ? Vous voulez dire que…
- Oui, Hestia. C'est exactement ce que je veux dire. Ils ont déjoué la surveillance que j'avais mise en place et ils ont quitté le château.
- Mais…Comment… ?
- Je commence à en avoir une vague idée, Hestia, mais elle me paraît invraisemblable. Néanmoins, il me paraît sage de supposer qu'ils sont déjà au Manoir Malefoy.
- Quoi ? Vous pensez qu'ils sont sur place ? Oh Merlin…il ne manquait plus que ça. Combien sont-ils exactement ?
- Aux six élèves qui s'étaient déjà rendus au Département des Mystères au début de l'été, il faut rajouter Kiara Weasley, Drago Malefoy et Seamus Finnigan.
- Albus…Vous êtes en train de me dire que neuf étudiants de seize ans se baladent dans les couloirs du Manoir Malefoy ?
Un mince sourire se dessina sur le visage parcheminé de Dumbledore.
- Je ne pense pas que le terme « se balader » soit tout à fait approprié, Hestia. Mais, effectivement, il faut vous attendre à leur présence et bien malgré nous, à leur soutien.
- Leur soutien ?
- Harry Potter et ses amis nous ont largement prouvé à leurs adversaires qu'il ne fallait pas les sous-estimer.
- Très bien. Puisqu'on ne peut pas faire autrement…
Elle fit une pause puis reprit avec hésitation :
- Et vous, Albus ? Que ferez-vous si… si Voldemort est là ?
Une étincelle alluma les yeux du directeur de Poudlard.
- Si Tom répond effectivement à l'invitation de Lucius Malefoy, je le saurai, affirma-t-il. Mais si je me montre trop tôt, il sentira ma présence et nous filera une fois de plus entre les doigts.
La jeune Auror eut une moue compréhensive et hocha la tête sans rien ajouter.
- Hestia ? Soyez tous très prudents.
- Merci, Albus.
La tête disparut et les flammes reprirent leurs couleurs rougeoyantes.
- Bien, fit-elle en se redressant. Vous avez tous entendu le patron ? On y va !
Il y eut quatre « crack » retentissants. Alastor Maugrey, Kingsley Shackelbolt, Emmeline Vance et Hestia Jones, baguette à la main transplanèrent de Grimmault Place pour atterrir l'instant suivant dans la rase campagne du Wiltshire.
La neige durcie en glace scintillait doucement et crissait sous leurs chaussures. Hestia désigna un énorme bosquet un peu plus loin. Ses trois compagnons la suivirent sans un mot. Arrivés près des buissons compacts qui leur avaient servi de planque, la jeune femme chuchota :
- Remus ? Tu es là ?
Comme personne ne répondait, ils levèrent nerveusement leurs baguettes sans même se consulter. L'œil magique d'Alastor se mit à tourner comme l'aiguille affolée d'une boussole, tentant vainement de percer la masse obscure que formaient les arbres.
- Abaissez vos baguettes, je suis là, fit Remus à quelques mètres sur leur droite.
Il y eut un soulagement perceptible.
- Du nouveau ?
- Oui, il était temps que vous arriviez. Huit autres Mangemorts ont transplané devant la grille. Le dernier est entré, il n'y a que quelques minutes. Si j'en crois mon odorat, c'était McNair.
Il plissa le nez de dégoût.
- Et je peux ajouter que les crevettes à l'ail ne lui réussissent pas du tout.
Cette remarque les fit rire et allégea un peu la tension.
- Ce qui fait, poursuivit Remus, qu'en comptant Lucius et Narcissa Malefoy, nous sommes à cinq contre douze.
- Pas tout à fait, déclara Hestia.
Le loup-garou haussa un sourcil.
- Je sais que tu es convaincue que Narcissa ne fait pas partie des Mangemorts mais on est sûr de rien. Sa sœur Bellatrix est certainement la sorcière la plus cruelle que j'ai jamais rencontré. Qui sait si Narcissa ne va pas la suivre maintenant ?
- Je sais bien, soupira Hestia. Mais ce n'est pas à ça que je faisais allusion. Il y a un petit imprévu.
- Un imprévu ? répéta Remus en fronçant les sourcils. Quel genre ?
- Neuf petits imprévus, en fait, rectifia la sorcière. Du genre jeune bipède à baguette…
§§§§§
Narcissa Malefoy se tenait dans l'immense hall d'entrée. Parfaitement droite, un sourire figé sur ses lèvres, accueillant un à un les invités de son mari. Elle avait vu ainsi défilé les époux Lestrange, Rabastan, Crabbe, Jugson, Dolohov, Avery, Mucilber, Rookwood et McNair. Quand ce dernier s'était penché vers elle pour la saluer et la gratifier d'un rire gras comme s'ils partageaient un secret grivois, elle avait failli se trouver mal. L'ancien bourreau lui avait soufflé au visage une horrible haleine de cuisine mal digérée et dégageait une vilaine odeur de sueur rance dès qu'il faisait le moindre mouvement.
Comme si ça ne suffisait pas, il arborait également un bandeau de tissu à la propreté plus que douteuse sur son œil droit, souvenir peu glorieux de leur expédition au Département des Mystères. Il avait toujours raconté qu'il avait perdu son œil lors d'un combat héroïque mais Narcissa savait très bien que c'était faux. Bellatrix s'était fait un plaisir de lui rapporter les circonstances exactes de la blessure de McNair - trop heureuse de souligner les échecs des autres pour qu'on oublie les siens - à savoir qu'un morveux de la bande à Potter lui avait plongé sa baguette dans l'orbite, provoquant une très sérieuse blessure que les gardes de la prison d'Azkaban ne s'étaient pas souciés de faire soigner.
Narcissa savait également que son époux ne le tolérait dans le cercle de ses intimes, malgré son manque de fortune évident et ses négligences physiques et corporelles, que parce qu'il ne rechignait jamais à se salir les mains et exécuter sans broncher les tâches les plus ingrates. D'ailleurs, c'était de notoriété publique parmi le cercle des Mangemorts, McNair était reconnu pour utiliser les incantations les plus sanglantes. Il dédaignerait toujours un Doloris au profit d'un sortilège d'écartèlement.
Réprimant un fort haut-le-cœur derrière l'expression pincée qu'elle affichait si souvent, Narcissa le précéda pour le conduire dans la bibliothèque où Lucius avait décidé de servir l'apéritif.
Les neuf autres convives étaient confortablement installés dans de larges fauteuils de cuir foncé et discutaient, un verre à la main. Lucius ne leur avait encore révélé l'objet de cette petite fête mais on voyait qu'il était inhabituellement volubile et ses yeux brillaient d'un éclat sauvage.
- Ah, McNair ! dit-il en lui faisant signe d'approcher.
Bellatrix ne cacha pas son expression méprisante en voyant le sorcier passer devant elle. Elle le trouvait répugnant et ne prenait pas la peine de déguiser ses sentiments.
- Narcissa, ma chère, nos invités sont au complet.
- Je vais m'assurer que le repas sera prêt dès que tu le souhaiteras, Lucius.
Lucius lui fit un vague signe de la main pour signifier qu'il avait entendu et reprit sans attendre sa conversation.
Narcissa ressortit dans le couloir éclairé par quelques torches et se dirigea d'un pas rapide vers les cuisines. Elle croisa un elfe de maison qui sembla, une seconde, surpris de la voir là puis il baissa servilement la tête sur son passage. Elle y prit à peine garde quand un détail insolite fit retentir une sonnette d'alarme dans sa tête. Elle s'arrêta brusquement et se retourna juste à temps pour voir que l'elfe la regardait aussi avec ses grands yeux globuleux avant de disparaître dans une légère volute vert pâle.
Elle fronça les sourcils, tout en continuant à marcher, cherchant vainement ce qui avait pu l'interpeller à la vue d'un elfe de maison qui ressemblait à tant d'autres. En vain. Légèrement irritée contre elle-même, elle haussa les épaules et se força à penser au bon déroulement de la soirée. Ce fut lorsqu'elle entra dans les cuisines qu'elle comprit subitement ce qui n'allait pas avec la créature qu'elle avait rencontrée.
Devant elle s'affairaient au moins deux douzaines de ses semblables et toutes, sans exception, arboraient une taie d'oreiller ou un vieux torchon sale et rapiécé comme vêtement. On reconnaissait facilement les elfes aux services des Malefoy depuis longtemps car leur toge était usée jusqu'à la trame avec des applications de bouts de tissus cousus un peu partout. Les autres elfes, acquis plus récemment, portaient un tissu, certes moins rapiécé mais aucun n'avait de torchon de cuisine flambant neuf comme celui qui habillait la créature du couloir.
C'était elle, Narcissa, qui gérait l'intendance de la maison et elle se souvenait parfaitement qu'aucun d'eux n'avait réclamé de pièce de tissu neuve pour remplacer une trop ancienne.
Narcissa se tapota la lèvre inférieure du bout de l'index en plissant les yeux. Elle ne voyait que deux solutions.
Soit Lucius avait acquis un elfe de maison sans l'en avertir, ce qui semblait plutôt improbable vu qu'il ne s'occupait jamais de ce genre d'affaire, soit, et c'était assez troublant, cet elfe ne leur appartenait pas. Dans ce cas-là, qui était-il et que faisait-il donc là ?
Dès que l'occasion s'en présenterait, elle ferait part de ses interrogations à Lucius.
§§§§§
Dobby apparut dans la chambre de Drago accompagné de l'habituel petit « pop ».
- Tous les invités sont dans la bibliothèque, Harry Potter.
- Combien sont-ils ?
- Dix, Monsieur. Mais…
- Bien. Nous patienterons jusqu'à ce qu'ils passent à table pour descendre et ensuite nous attendrons que Malefoy ouvre la pièce secrète pour montrer ses prisonniers. Tout le monde sait ce qu'il a à faire ?
Il y eut un concert d'exclamations plus ou moins enthousiastes.
- Kiara, continua Harry, tu resteras bien cachée sous la cape d'invisibilité. Personne ne doit te voir. N'oublie pas que Malefoy pense que c'est toi la prisonnière, pas Tonks. Ce serait dommage de gâcher l'effet de surprise, non ?
- Monsieur…tenta une nouvelle fois Dobby en tirant sur le pantalon de Harry.
- Oui, Dobby ? répondit le Gryffondor, assez distraitement, l'esprit déjà plongé dans les derniers détails de son plan.
- Dobby a croisé Narcissa Malefoy dans les couloirs.
- Et alors ? demanda-t-il enfin, après un temps de retard.
L'elfe de maison se mit à se balancer sur un pied puis sur l'autre.
- Dobby n'est pas sûr, Monsieur, mais… Dobby pense qu'elle se doute de quelque chose.
A suivre…
Merci infiniment pour vos vœux. Je vous souhaite également une excellente année 2005.
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.
Bye.
Falyla
