Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Remus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres.

Remus James Lupin : Même si tu n'as plus vraiment le temps de me laisser des reviews, je tiens à te faire figurer dans cette liste. Sans toi, cette histoire n'en serait sans doute pas là. Merci. Bisous.

Niil-iste : Merci beaucoup pour tous ces compliments. Je n'envisage pas de faire une suite à cette histoire. Enfin, je verrai ce que m'inspire le tome 6. Bises.

Leslie Glady : Eh oui ! Cette fic est bel et bien terminée et j'avoue que je suis soulagée d'y être parvenue. Mais il y en aura d'autres… Bisous.

Vici Black : C'est vrai que certains de ces derniers chapitres sont moins passionnants que d'autres mais ça tient surtout au fait que je l'ai écrit d'un seul bloc (32 pages) et divisé ensuite pour équilibrer la taille des chapitres pour une mise en page habituelle. Tu me fais confiance pour arranger ça d'une manière ou d'une autre ? Hum… Je me demande si cette confiance est méritée…LOL. Bises.

Zwiz : Ah ben, au moins une qui connaît ! J'adore sa saga et comme tous les noms de mes persos inventés sortent de ma bibliothèque, je pense que Diana Gabaldon y avait largement sa place, non ? La suite est juste plus bas. Bisous.

Alisa Adams : Merci toujours et encore de ton soutien ! J'apprécie énormément. Suite et presque fin juste en dessous. Bises.

Vif d'Or : J'aime bien l'équilibre doux-amer des situations de chacun. Le bonheur sur un petit nuage rose n'est pas quelque chose de réaliste, si ? Ou alors, à court terme. Non, non, je ne suis pas une pessimiste de nature, au contraire mais je pense qu'il faut garder les pieds sur terre. Bisous.

Lem Black : J'ai lu un livre de Micheal Crichton « les Prisonniers du temps », ils en ont fait un film ? C'est le même ? En tout cas, si c'est le cas, je ne me rappelle pas cette histoire de pièce. Je pensais surtout à Hermione puisque que je suis plongée dans l'OdP version poche. D'ailleurs, au départ, Kiara et Drago devaient simplement tapoter sur la pièce avec leur baguette. Mais, mon correcteur, toujours à l'affût des âneries que je peux écrire, m'a fait intelligemment remarquer que ce serait difficile puisque Drago n'avait pas sa baguette dans l'aile sécurisée… Merci Remus ! Voilà à quoi sert un bêta-lecteur, à éviter de nous couvrir de ridicule ! LOL. Bises.

Aslan Raven : Mise en place scénaristique qui augure quelque chose de bien fichu ? Mmm… Voilà des compliments comme je les aime ! LOL. Vu le mal que je me suis donné pour pondre- dans la douleur – cette fic, j'espère que l'intrigue de cette histoire et sa conclusion seront à la hauteur des efforts fournis. Sinon, j'irai me jeter du haut de la tour d'Astronomie. Adieu, lectorat adoré ! LOL. Merci pour les précisions sur le jeu de cartes mais je pense avoir reçu au moins 27 règles du jeu. D'ailleurs, je l'ai trouvé sur le net mais sous « Président » avec « Trou du cul » comme sous-titre… Bisous.

Celune : Salut la nouvelle ! Ravie d'apprendre que mon travail te plait autant. Pour le Lion et le Serpent, je suis en train de corriger la version de base pour la mettre dans les fichiers du yahoogroup que j'ai créé, le lien est dans ma bio. Franchement, vu le nombre de fautes de frappe, d'orthographe et de grammaire dans cette fic, c'était plus que nécessaire. Enfin… Ce qui fait peur c'est que cette histoire avait déjà été lue et relue avant la mise en ligne… Honte à moi ! Quant à la suite du Sacrifice, elle est juste en dessous. Bises.

Alixe: Merci pour le beau voyage même s'il m'a parfois donné le mal de mer… Bisous.

Julie : Elle va y aller mais pas dans ce chapitre. Bises.

Tolede : Effectivement, j'avais annoncé dans le 3ème chapitre du Sacrifice que les Mangemorts étaient sortis de prison par un vice de procédure, pas qu'ils s'étaient enfuis comme à la fin du tome 5, donc il fallait bien justifier ce que j'avais avancé. Quant à la potion, je ne crois pas que Kiara ait vraiment envie de se mettre Rogue à dos. Pour la conversation de Perceval et Kiara, c'est juste en dessous.

Petite note de l'auteure : Nous avons atteints les 700 reviews ! Bravo à Julie qui a posté la 700ème. Merci ma petite puce ! Gros bisous et feux d'artifice virtuels.

La question est : ferons-nous aussi bien que Le Lion et le Serpent ?

Chapitre 47

Kiara suivit le panneau qui indiquait « chambres 300-329 » et trouva immédiatement la 303. Elle frappa et entra.

- Papa ?

Perceval Weasley reposa l'ouvrage qu'il lisait et se leva, hésitant. Il se sentait tellement bizarre. A la fois si heureux et si inquiet. Il était fou de joie d'enfin la revoir mais la conversation qu'il avait eue avec Rogue dans la chambre rouge le terrifiait. Kiara, celle qu'il avait toujours considérée comme sa fille et élevée comme telle, avait lu le journal de sa mère, elle savait tout concernant sa filiation. Elle avait même fait volontairement le premier pas vers son père biologique. Elle avait découvert tant de choses dont il ne lui aurait sans doute jamais parlé. Comme elle devait lui en vouloir !

- Kiara…

La jeune fille se précipita vers lui et se pendit à son cou en enfouissant son visage dans le creux de son épaule, sans se préoccuper des larmes qui mouillaient ses joues. Elle était si heureuse de le retrouver. Si soulagée qu'il la reconnaisse enfin !

- Papa ! Oh, Papa… Comme tu m'as manqué ! Tu n'as pas idée…

Elle se laissa aller contre lui et sanglota sans retenue. L'angoisse de Perceval s'évanouit pour laisser place à un maelström d'émotions. Il avait passé ces derniers jours à se demander comment il aurait la force de supporter sa colère et ses reproches, pire, son indifférence maintenant qu'elle savait qui était son véritable père. Il avait l'impression que l'étau qui enserrait sa gorge se relâchait enfin, lui permettant enfin de respirer librement. Il sentit ses yeux s'embuer.

- Oh ma chérie, tu ne me détestes donc pas ?

Kiara leva les yeux vers lui et secoua vigoureusement la tête, incrédule. L'idée même semblait tellement absurde !

- Te détester ? Merlin, non ! Comment pourrais-je te détester ? demanda-t-elle, sincère.

Le vieil homme la reposa sur le sol pour la regarder, une main posée sur son épaule fine, tandis que l'autre caressait tendrement ses longues mèches noires. Il était trop bouleversé pour remarquer la cicatrice en forme d'éclair qui se dessinait sous sa frange. Après avoir replacé machinalement une boucle derrière l'oreille de la jeune fille, il soupira lourdement et laissa retomber ses mains. Il se recula et pivota vers la fenêtre.

- Tu devrais, pourtant, marmonna-t-il si doucement que Kiara pensa avoir mal compris.

Avant qu'elle ne lui demande de répéter, il enchaîna :

- J'ai appris que tu avais trouvé le journal de ta mère.

Kiara fut prise de court mais finit par acquiescer silencieusement. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il aborde le sujet en premier et encore moins de façon si abrupte.

- Alors tu l'as lu ? demanda-t-il d'une voix un peu radoucie, en se retournant même s'il connaissait déjà la réponse.

La jeune sorcière fronça les sourcils, elle n'aimait pas le tour que prenait la conversation, mais, comme elle l'avait toujours fait, décida de se montrer franche.

- En effet. J'avoue que la clé du « Duo Nominas » que maman a placé dessus est tombée un peu par hasard. Ça a été un choc de voir que le journal s'était enfin ouvert. Alors, oui, je l'ai lu.

- Alors, tu sais que je ne suis pas ton père, conclut-il, l'air sombre.

Elle vit son visage se rembrunir avant qu'il ne s'empresse de détourner la tête. Kiara sentit comme un énorme poids lui tomber dans l'estomac. Le souffle coupé, elle le regarda, les yeux écarquillés. Puis, bouleversée par la peine immense qu'elle avait lue dans ses prunelles claires, elle se mit à balbutier à toute vitesse, craignant de ne pas trouver les mots qu'il fallait pour le rassurer.

- Mais… mais… Bien sûr que tu es mon père ! Tu l'as toujours été et tu le seras toujours. Tu es celui qui m'a aimée et élevée. Tu m'as…

- Je t'ai caché volontairement le journal intime de ta mère et les origines de ta naissance, la coupa-t-il, plein d'amertume.

Kiara déglutit et encaissa le coup. Elle l'avait toujours soupçonné mais se voir ainsi confirmer ses craintes, faisait quand même un choc. Elle se rappela alors la colère qu'elle avait ressentie envers Perceval parce qu'il lui avait caché l'existence de ce journal. Comme sa colère lui paraissait lointaine maintenant. Tant d'événements s'étaient produits depuis, lui rappelant où se trouvait ses priorités.

Elle s'éclaircit la gorge en se redressant.

- Je suis certaine que tu l'aurais fait, Papa. Un jour ou l'autre… affirma-t-elle, pleine d'une assurance feinte

Perceval émit un ricanement désabusé.

- J'ai bien peur que non. Je n'en ai jamais trouvé le courage. Je me disais que c'était pour te protéger des Mangemorts, de Rogue mais c'est faux. La vérité, c'est que je craignais, par-dessus tout, que tu me laisses… Je ne suis qu'un lâche, Kiara.

- Non ! Tu l'as dit toi-même ! Tu ne cherchais qu'à me protéger !

- Oui, mais cette excuse est devenue caduque parce que ta mère s'est trompée. Nous savons, toi et moi, que Rogue n'était plus un Mangemort quand il… était avec Kathy.

- Tu l'ignorais, Papa. Severus, enfin… le professeur Rogue m'a expliqué les circonstances, l'attaque du Chemin de Traverse…

Elle soupira tristement.

- Je comprends, qu'au vu des événements et de la situation d'urgence, maman se soit enfuie. Je suis contente qu'elle n'ait jamais su la vérité pour Rogue.

Le vieil homme releva la tête brusquement.

- Pourquoi ?

- Parce qu'elle a pu vivre le peu de temps qui lui restait sans regret et que tu l'as rendue heureuse, Papa.

Peceval resta un moment silencieux puis il reprit, l'air abattu.

- Si tu l'appelles « Severus », ça signifie que vous êtes devenus proches ?

Kiara prit le temps de répondre.

- Je ne sais pas si « proche » est vraiment le mot le plus approprié mais, j'avoue, qu'une fois surmontée l'envie de le tuer de mes propres mains directement après la lecture du journal, j'ai écouté sa version des faits et j'ai eu la curiosité de mieux le connaître.

- Et ? demanda Perceval d'une voix sourde.

- Et quoi ? dit-elle sans comprendre sa question.

- Tu as appris à l'apprécier ?

- Hum… Rogue n'est pas du genre à se laisser facilement apprivoiser, pas plus qu'il n'aime se monter sous un jour « appréciable ». Mais oui, je pense avoir creusé une brèche dans sa carapace et nous avons développé une sorte d'entente.

« Du moins, jusqu'à il y a quelques jours », marmonna-t-elle pour elle-même.

- Bien, fit Perceval, le visage fermé. Dans ce cas, quelle que soit ta décision, je ne m'y opposerai pas.

La jeune sorcière cligna plusieurs fois des paupières, perdue.

- Je te demande pardon ? Quelle décision ?

- Et bien, pourquoi reviendrais-tu à Oslo avec moi maintenant que tu as trouvé ton père biologique ? Tu souhaites sans doute qu'il t'adopte légalement.

- QUOI ? s'exclama Kiara, ahurie. Mais enfin, Papa, tu n'as pas écouté un mot de ce que je t'ai dit ? C'est toi, mon père et je t'aime tel que tu es. Je ne veux pas en changer pour tous les Galions du monde ! Si tu as besoin de moi à tes côtés, il est évident que j'y serai. Jamais je ne te laisserai !

Perceval passa une main tremblante dans sa barbe grisonnante et s'assit un peu maladroitement sur sa chaise.

- Kiara… Je me rends compte que je ne suis qu'un vieil égoïste.

Il leva la main pour couper court à ses protestations et poursuivit :

- Comment pourrais-je demander à une jeune fille de seize ans de tout abandonner pour rester près de moi le restant de mes jours. C'est de la folie, je m'en rends compte à présent. Comment serais-tu heureuse ?

- Mais j'ai toujours été heureuse de vivre avec toi.

Il eut un pauvre sourire.

- Bien sûr. Tu n'avais jamais rien connu d'autre. Mais, quand je te regarde, je vois à quel point tu t'es épanouie ici. Poudlard t'a offert un enseignement bien plus avancé que je ne pourrai jamais te donner, tu y as rencontré des jeunes de ton âge, tu t'y es fait des amis, peut-être même un petit ami…

Kiara sentit ses joues rosir sous le regard inquisiteur de son père.

- J'ai raison, n'est-ce pas ?

Elle pinça les lèvres mais acquiesça.

- Ecoute, ma chérie, tu ne peux pas rentrer en Norvège avec moi. Ce n'est plus possible. Nous ne pouvons pas simplement ignorer ce qui s'est passé et reprendre notre petit train de vie. Tu parlais de vivre avec des regrets tout à l'heure et je sais que, même si tu t'efforces de me le cacher, tu en aurais, si tu partais d'ici. Et je refuse d'être celui qui bride tes rêves et tes espoirs. Je suis certain que si tu demandes à Rogue, il acceptera de te reconnaître et…

- Arrête, Papa ! s'écria-t-elle, à nouveau au bord des larmes. Est-ce que je suis vraiment obligée de choisir entre vous deux ? Parce que je ne veux pas ! Pourquoi l'un exclurait l'autre ? On ne pourrait pas faire pas comme les autres, même si la situation est particulière ?

Il lui lança une œillade incertaine.

- Je ne suis pas sûr de comprendre…

Elle renifla et essuya ses joues humides.

- Et bien, les autres élèves ne vivent pas avec leurs parents, n'est-ce pas ? Je pourrai continuer à suivre les cours à Poudlard et retourner à la maison pendant les vacances. Avec toi à Oslo et à Poudlard avec…

Elle s'interrompit net en voyant son froncement de sourcils.

- Oh Merlin ! Je suis désolée, Papa. Jamais je n'aurai dû te proposer une solution aussi triviale. Je t'ai blessé et c'est bien la dernière chose que je voulais…

- Non, non ! C'est juste que je ne m'attendais pas à ça. C'est…

- C'est une mauvaise idée ! Oublie-la ! Je suis navrée !

- Non, pas du tout, Kiara. Je dirai même que c'est une solution… ma foi… logique et pertinente.

- Logique et pertinente ? répéta-t-elle, pas vraiment convaincue. Depuis quand la logique et la pertinence tiennent compte des sentiments ? De tes sentiments ?

Perceval soupira puis sourit doucement. Son premier vrai sourire depuis que Kiara était entrée dans la chambre.

- Kiara… ma petite fille… Je t'aime…

- Moi aussi, Papa !

- Je le sais bien. Pardonne-moi d'avoir pu en douter. Je me fais vieux et à mon âge, on pense plus facilement à soi qu'aux autres. La solution que tu viens de me proposer me convient parfaitement.

- C'est vrai ? Tu es sûr ?

- Absolument, affirma-t-il, le visage enfin serein.

- Mais je vais passer plus de jours à Poudlard qu'à la Tanière…

- J'en suis conscient. Mais je t'ai eu pendant presque seize ans tout à moi, je peux bien partager maintenant.

§§§§§

Kiara sortit la pièce d'argent de sa poche pour appeler Arthur tandis que Perceval rassemblait les quelques affaires qu'il restait dans la chambre.

- Le reste est déjà parti à la Tanière ? s'enquit la jeune fille.

- Pas tout, non. Je ne te l'ai encore pas dit mais je vais passer quelques temps au Terrier. Molly et Arthur ont eu la gentillesse de m'inviter à y séjourner. J'ai été tout à fait ravi d'accepter leur offre. Ah, voilà justement Arthur.

En effet, Monsieur Weasley avait frappé à la porte et passait la tête dans l'entrebâillement.

- Vous êtes prêts à partir ? Drago vient également de m'appeler. Je vous accompagne dans le petit bureau de la réception et je descends le chercher.

Kiara fronça les sourcils en consultant sa montre.

- Mais il n'est même pas trois heures et demie ! Tu avais dit quatre heures !

- Je sais bien, soupira Arthur. Mais j'ai également ajouté que le Procureur n'hésiterait pas à user de son pouvoir…

- C'est injuste ! protesta Kiara.

Arthur hocha la tête, navré. Puis il se pencha vers Kiara en baissant la voix.

- Malheureusement, ce genre de pratique est devenu monnaie courante… Certains défenseurs de la loi magique en sont venus à la contourner aussi aisément que ceux qui sont dans le box des accusés, et ce, en toute impunité, sous le couvert de la justice. Et le Ministre ferme allégrement les yeux. Cornelius Fugde, dans sa grande naïveté, pense que si tous les Mangemorts sont morts ou emprisonnés, la guerre n'aura pas lieu.

La jeune sorcière se mordilla nerveusement la lèvre inférieure.

- C'est imminent, n'est-ce pas ?

Arthur échangea un bref regard avec Perceval.

- En terme de guerre, imminent ne veut pas dire grand-chose. Mais nous savons que depuis que le Mage Noir est revenu, c'est inéluctable. Alors, nous nous préparons de notre mieux. Ceci dit, chaque fois que Voldemort a tenté quelque chose, Harry Potter l'a déjoué, ce qui contrecarre évidemment tous ses plans et les ralentit considérablement. Et puis il y a eu l'affaire du Département des Mystères, l'été dernier et maintenant, la mort de Lucius Malefoy et une dizaine de Mangemorts sous les verrous.

Il fit une pause puis reprit :

- Harry t'a parlé de la prophétie ?

Elle acquiesça gravement sans dire un mot.

- Alors, tu n'ignores pas sa signification. « L'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit… ». Cela veut dire que la bataille finale est proche. Même si nous ne savons pas très bien quand ce « proche » aura lieu, peut-être un mois ou un an. Quoi qu'il en soit, le combat entre Harry et Voldemort est inévitable.

- C'est injuste, répéta Kiara, la gorge serrée, personne ne devrait devoir porter un tel fardeau.

Perceval enlaça sa fille et caressa ses longues mèches noires d'un geste apaisant.

- Tu as raison, Kiara. Personne ne devrait avoir à assumer une telle tâche. Jamais.

Un très long silence suivit cette déclaration. Monsieur Weasley finit par rompre ce silence en s'éclaircissant maladroitement la gorge.

- Hum… Je crois vraiment qu'il faut y aller. Drago va finir par s'impatienter.

§§§§§

Quand Arthur arriva au sous-sol, Drago fulminait de colère. Il faisait les cent pas dans le couloir de l'aile sécurisée sous l'œil parfaitement indifférent du garde. Arthur le fit grimper dans l'ascenseur et l'amena dans la petite pièce dans laquelle ils avaient atterri avec le Portoloin de Dumbledore.

Drago se dirigea vers Kiara dès qu'il la vit et, en quelques mots, il lui expliqua, d'une voix altérée par l'émotion, qu'il avait dû assister, impuissant, à l'arrivée des gardiens de la prison du Ministère. Ces derniers avaient saisi Narcissa Malefoy sans le moindre ménagement et l'avaient emmenée sans attendre. Malgré l'avertissement préalable d'Arthur, assister à ce genre de scène l'avait terriblement remué.

Kiara le prit spontanément dans ses bras pour l'apaiser et déposa un bref baiser sur ses lèvres.

- Je suis tellement désolée, Drago, chuchota-elle à son oreille.

Le jeune homme répondit à son étreinte en la serrant contre lui.

- Ahem… toussota Perceval, resté en retrait dans un coin du bureau.

Kiara sentit ses joues devenir brûlantes.

- Oh… fit-elle en s'écartant si promptement de Drago qu'elle faillit trébucher. Papa… euh… je te présente Drago Malefoy. Drago, voici mon père, Perceval Weasley.

Le sorcier blond dut lever la tête pour croiser les yeux clairs de Perceval. Il lui offrit un sourire un peu crispé tandis qu'il subissait le regard scrutateur de son aîné. Perceval le dévisagea un long moment puis déclara d'un ton amène :

- Arthur m'a expliqué qui vous étiez, jeune homme. Enfin pas tout, manifestement…

Il fit un petit geste qui désignait les deux jeunes sorciers.

- Apparemment certains détails ont dû lui échapper…

- Papa, je…

- Non, non. Il n'y aucune explication à donner, Kiara. D'ailleurs, je n'en demande pas. Tu n'es plus une enfant et je devrai m'y habituer. Seulement, laisse-m'en le temps.

Il reporta son attention sur Drago qui avait reprit contenance et qui soutint, cette fois, l'examen sans broncher.

- Drago… Je peux vous appeler Drago ? Je tenais à vous remercier d'avoir soutenu et aider ma fille. Quant aux événements de la semaine passée…

Il soupira lourdement.

- Je suis vraiment navré. Dumbledore m'a dit quel rôle vous jouiez dans l'Ordre du Phénix. Le choix que vous avez fait et ses conséquences…

Perceval lui posa la main sur l'épaule et la serra, compatissant.

- Vous êtes quelqu'un de remarquablement courageux et je suis très heureux de vous connaître.

Drago fut incapable de répliquer. La lueur bienveillante qui brillait dans les yeux de Perceval le désarçonnait autant que le paternalisme spontané d'Arthur. Il était incapable de gérer cette amabilité soudaine et d'y répondre de façon appropriée. Eperdu, il chercha le regard de Kiara qui lui fit un de ses sourires dont elle avait le secret.

- Bien, reprit Perceval, je suppose que vous avez quantité de choses à vous dire. Kiara va vous informer des dispositions que nous avons prises pour son avenir.

En entendant ces mots, Drago se figea instantanément. Il lança une œillade alarmée à Kiara. Celle-ci secoua imperceptiblement la tête sans cesser de sourire.

- Bien. Il est temps pour vous de retourner à Poudlard.

- Quoi déjà ? se plaignit la jeune fille. Mais on s'est à peine parlés…

- En effet, mais il faudrait des heures pour tout nous raconter et nous ne les avons malheureusement pas, dans l'immédiat. De plus, comme votre sécurité est primordiale à tous les deux, j'ai promis au professeur Dumbledore que je ne te retiendrai pas trop longtemps.

- Mais on vient tout juste de se retrouver…

- Je sais bien. Je resterai au Terrier plusieurs semaines, nous pourrons échanger des hiboux.

Kiara exhala un fort soupir et sa bouche prit un pli boudeur. Voyant ça, Arthur intervint :

- Nous ne connaissons pas le nombre exact de Mangemorts. Mais nous savons que Voldemort a eu le temps d'en recruter d'autres et de les former. Maintenant, leur désir de vengeance est exacerbé. C'est pourquoi nous préférons vous savoir en sécurité à Poudlard.

- D'accord, dit-elle finalement à contrecœur.

Arthur jeta alors une petite poignée de poudre dans la cheminée.

- Remus Lupin, 12, Place Grimmault, appela-t-il distinctement.

Quelques secondes plus tard, le visage fatigué du loup-garou apparut au-dessus des flammes.

- Remus ?

- Bonjour Arthur. Les enfants sont prêts à partir ?

- C'est ça. Tu nous rejoints ?

- J'arrive. A tout de suite.

Le lycanthrope sortit du QG de l'Ordre du Phénix et marcha jusqu'à l'impasse qui jouxtait Place Grimmault. De là, il transplana dans une ruelle proche de Ste-Mangouste. Il avança jusqu'à la devanture de la boutique qui dissimulait l'entrée de l'hôpital, donna son nom et put ensuite pousser négligemment la vitrine crasseuse et entrer dans le bâtiment, sous l'œil indifférent des Moldus qui passaient là.

Quand il pénétra dans le petit bureau, Kiara et Drago faisaient leurs adieux. Remus salua tout le monde et s'enquit de la santé de Perceval puis il prit le Portoloin qu'Arthur lui tendait.

Remus compta jusqu'à trois et toucha de l'extrémité de sa baguette le transporteur magique en articula « Portus ! ». Une gerbe d'étincelles bleutées en jaillit et ils disparurent. Ils se sentirent happés brusquement par un crochet invisible qui les souleva du sol et, l'instant suivant, ils atterrissaient à la gare de Pré-au-Lard.

L'après-midi touchait presque à sa fin, le timide soleil d'hiver éclairait les collines environnantes de ses derniers rayons. Un vent glacial tourbillonna sur le quai et une énorme bourrasque rejeta la capuche de Kiara en arrière. Elle frissonna en sentant l'air glacé lui piquer le visage et resserra frileusement sa cape autour d'elle. Voyant cela, Remus accéléra le pas et ils s'empressèrent de regagner le château de Poudlard.

A suivre…

Merci d'avoir lu jusque-là (merci Origine, j'adore ta formule) et merci de prendre le temps de me faire part de vos remarques.

Gros bisous à tous.

Bye.

Falyla