A/N : Finalement, ce sera le chapitre 1 en entier. Ce que je considérais comme la partie 2 formera un chapitre en deux parties, puisqu'il est beaucoup plus gros que je ne me l'imaginais au départ.

Mais vous devrez quand même attendre la suite, pour connaître le fin mot de l'histoire.


Chapitre 1 : Du rêve à la réalité.


Où l'on apprend les us et coutumes de la famille Weasley pour remonter le moral de l'un de ses membres, ainsi que l'incapacité inhérente à la nature Gryffondoresque de concevoir des plans…


(P.d.V. Harry)

Au départ, ce n'était qu'un vague plan, tiré de l'imagination par trop fertile d'un adolescent fiévreux et pas très sain d'esprit. Mais au fur et à mesure que je passais mes journées dans ma chambre, je pus le fignoler, jusqu'à avoir une idée un peu plus précise de ce qu'il me fallait mettre en œuvre pour sa réussite.


Etape n°1 : tout d'abord, il me fallait aller chez les Weasley.


Ca se fit assez facilement, finalement. Je savais que tôt ou tard, pendant cet été, j'aurais été chez eux, mais je voulais en finir au plus vite. J'envoyai donc une lettre au Terrier, sachant qu'elle serait transmise à Dumbledore, laissant entendre à quel point j'étais seul et déprimé, et que la mort de Sirius me laissait maintenant tout seul, et que d'y repenser sans cesse me déprimait, et que j'enviais Ron d'être dans une véritable famille, car ça me faisait ressentir à quel point j'étais seul, et me déprimait encore plus.

Je sais que j'avais l'air légèrement lourd, mais bon, j'ai jamais appris à faire dans la dentelle. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais d'autres arguments.

Trois jours plus tard, Ron me répondait qu'on viendrait me chercher le lendemain à midi.


Etape n°2 : accéder au ministère de la magie.


Cela devait s'avérer la partie la plus aléatoire de mon plan. Enfin… peut-être pas. A vrai dire, étant donné le plan que j'avais l'intention de mettre en œuvre, les phases de préparation étaient encore ce qu'il y avait de plus simple.

Je savais que j'avais très peu de chances de réussir à prendre le ministère d'assaut, puisque cette fois-ci il n'y aurait pas de Mangemorts pour éliminer tous les obstacles sur mon chemin. En outre, me doutant bien que même quelqu'un d'aussi obtus que Fudge aurait renforcé les mesures de sécurité après la petite visite amicale de Voldie, je ne pouvais pas être certain que ma cape serait efficace. Y entrer par la force ou en cachette était donc exclus.

Il me fallait donc entrer tranquillement par la grande porte/1/. Pour cela, j'avais imaginé un plan qui me permettrait non seulement d'accéder au ministère, mais également d'aller à ma destination finale : le Département des Mystères.

Le soir de mon arrivée au Terrier, j'abordai donc seul à seul Mr. Weasley/2/ dès qu'il fut rentré du ministère. J'avais prévu de rester calme, composé et de ne pas paraître trop pressant. Malheureusement, mon corps me trahit et tout faillit se passer de travers ; j'étais plus nerveux que Hermione découvrant l'édition originale de L'Histoire de Hogwarts.

J'avais entamé la conversation en lui demandant s'il pensait que Sirius aurait pu survivre.

« - Je suis désolé, Harry, mais tu sais bien que ce n'est pas possible, me répondit Mr. Weasley avec un regard empli de compassion.

- Mais on n'a pas retrouvé son corps ! Alors, peut-être qu'il est encore en vie, quelque part, sans pouvoir nous appeler au secours… ! me défendis-je, affectant un air paniqué et au bord des larmes. La vérité était que je ne jouais pas autant la comédie que j'aurais préféré le croire.

- Harry, je suis sûr que le Directeur te l'a déjà expliqué, mais il n'y aucun moyen pour que Sirius ait pu survivre au passage sous l'Arche.

Son ton était assez hésitant, je voyais bien qu'il ne savait pas trop comment aborder le sujet de la mort de Sirius avec moi. Il jeta un regard désespéré vers la cheminée, déplorant sûrement le fait d'avoir quitté son bureau ce soir-là ou espérant peut-être qu'un appel urgent viendrait le sauver. J'eus un pincement au cœur de lui faire ça.

- Mais, protestai-je encore, baissant les yeux car il y aurait vu les remords que j'éprouvais à lui mentir et à me servir de lui comme ça, comment pourrais-je lui dire adieu si je ne peux pas le voir une dernière fois ?

Oula… était-ce vraiment de ma bouche que sortaient ces paroles pleines de sentimentalisme ? Je réprimais avec difficulté un gloussement nerveux et fit la grimace. Franchement, ce que je ne ferais pas pour Sirius…!

Bon, je voyais bien qu'on n'allait pas aller bien loin si on continuait la conversation dans ce sens. Autant pour la subtilité ; plutôt que d'essayer de lui glisser délicatement l'idée dans la tête, il fallait sortir le gros burin pour lui enfoncer une idée dans la tête.

- Vous savez, chez les moldus, les psychologues…

- Les pisse-coco quoi ?

Je restai un instant interdit devant l'image qu'il venait de conjurer. La seule chose à laquelle je pus penser alors fut : 'Ouch, ça doit faire mal…' Je me repris avec difficulté.

- Les psy-cho-logues. Ce sont des spécialistes de la psy-cho-lo-gie, articulai-je bien clairement (non pas que ça l'empêcherait d'écorcher le mot par la suite) ; cela consiste en l'étude des esprits humains.

- Comment font-ils pour étudier les esprits ?

Il paraissait tout d'un coup très intéressé par la conversation (évidemment, dès qu'on parle de trucs moldus, avec lui…)

- Les moldus ne voient pas les fantômes, normalement… ajouta-t-il, perplexe.

- Non, pas ce genre d'esprits-là, soupirai-je d'exaspération.

Est-ce que j'allais pouvoir placer deux mots à la suite sans être interrompu ? me demandai-je.

- Je parle de la manière dont réfléchissent les hommes. Enfin, continuai-je avant qu'il n'ait l'idée de me couper la parole encore une fois, les psychologues affirment tous qu'il est très important de faire le deuil d'une personne quand elle meurt.

- Bien sûr, mais dans le monde magique aussi, nous avons des rites mortuaires très importants à suivre… Je crois que les moldus mettent leurs morts en terre - eurk, ça doit être horrible – et qu'ils imitent des formules magiques pour s'assurer que l'âme parte et ne revienne pas en fantôme, non ? Pas que les moldus aient la force magique nécessaire pour revenir d'entre les morts, mais… Franchement, si j'étais dans une boîte sous terre avec tout plein de vers grouillant sur ma dépouille, moi non plus je ne voudrais pas revenir ici bas.

- Vous avez encore mal compris, dis-je entre mes dents. Selon eux, faire le deuil de quelqu'un est un processus mental très important qui permet à l'esprit des personnes qui ont perdu un être cher de guérir.

- Ah bon, ils disent ça les pisse – Cologne ? dit-il de l'air de quelqu'un qui est d'autant plus intéressé par le comportement des fourmis, qu'il n'y comprend rien lui-même.

- Généralement, l'esprit humain ne comprend pas tout de suite qu'une personne est morte, il lui faut du temps, continuai-je en ignorant sa remarque.

- Mais, euh… Toi, Harry, tu sais que Sirius est…

Je le fusillai des yeux pour qu'il se taise, avant de me rappeler que j'étais censé ne pas le regarder dans les yeux. Espérons qu'il mette ça sur le compte de mon état émotionnel instable depuis la mort de Sirius.

- Comme je le disais, repris-je avec force, il faut généralement du temps avant qu'on ne se rende compte que quelqu'un est mort. C'est plus facile lorsqu'on a une preuve irréfutable de la mort. Mais, dans le cas de Sirius, étant donné qu'on n'a jamais pu retrouver son cadavre…

- Ahh, je vois… Il aurait fallu que tu voies son cad… corps pour que tu puisses faire ton deuil… Mais, tu sais, Harry…

Il s'arrêta, ne sachant visiblement pas quoi faire, ni que dire. Il eut un geste avorté dans ma direction, comme pour me prendre dans ses bras ou quelque chose comme ça. Eurk, non, assez de fleurs bleues comme ça… A la place, il leva sa main pour la passer dans ses cheveux (tout du moins, ce qu'il en restait) en signe d'embarras. Je sentais qu'il était presque au point où je voulais qu'il soit, mais devant son silence, je devais me rendre à l'évidence qu'il était perdu. Je devais encore une fois enfoncer le clou.

- Comme Sirius n'a pas de tombe, ce serait bien si je pouvais retourner là où il a disparu…

- Tu veux dire, aller au Département des Mystères ?

'Non, au pôle Sud… J'ai entendu dire qu'il y faisait bon en cette saison de l'année.' Je hochai simplement la tête pour éviter d'avoir à trouver une réponse qui ne jure pas avec l'image que je voulais donner.

- En clair, tu veux aller au ministère pour surmonter la mort de Sirius ? voulut-il se faire préciser.

Nouveau hochement de tête de ma part.

- Bon, mais… Pourquoi tu ne l'as pas dit tout de suite ?

'Ne pas tuer, ne pas tuer…' Je grinçais des dents.

- Je voudrais simplement lui faire mes adieux, dis-je d'une voix contrôlée.

Espérons seulement qu'il croie que ma gorge était nouée par l'émotion.

- Peut-être… que si je pouvais retourner… sur les lieux, je pourrais enfin…

J'hésitai à terminer ma phrase, ne sachant pas comment finir sans trop le presser.

- Euh…

Je voyais bien qu'il était perturbé, et je croisai les doigts pour qu'il dise oui.

- Ecoute, Harry, me dit-il finalement, tu sais que le Département des Mystères n'est pas ouvert au public, non ? Je sais bien que tu as pris l'habitude de ne pas respecter les règlements jusqu'à maintenant, mais…

- S'il vous plaît, Mr Weasley… implorai-je, et là je ne jouais plus la comédie : il était d'une importance vitale pour moi d'accéder au ministère.

- Bon, capitula-t-il, je vais voir ce que je peux faire. Mais je ne te promets rien, d'accord ? »

Je n'étais pas très heureux de cette semi-victoire, mais savais qu'il faudrait m'en contenter pour l'instant. J'acquiesçai.

Après ce petit tête-à-tête, il me fallut encore attendre la réponse pendant plusieurs semaines. Rester ainsi dans l'expectative n'était franchement pas pour me plaire, mais bon, je n'avais pas le choix. Souvent, je ne me retenais qu'à peine d'aller lui demander si je pouvais enfin y aller, et me forçais à me rappeler que paraître trop insistant éveillerait sa curiosité, voire sa méfiance.

En attendant, le reste de la famille Weasley se donna pour mission de tout faire afin de me remonter le moral. Comme me le dit si gentiment Ron et avec tout le tact que l'on peut attendre de lui, « je tirais une tronche de déterré, mortel ! » en arrivant au Terrier. Ce qui veut dire que chacun à son tour, les membres de la famille « s'occupèrent » de moi.

Charly et Bill, je ne les voyais pas souvent, car ils vivaient tous deux dans leurs propres maisons. Mais ils venaient régulièrement, leur mère s'en assurait. Pendant ces visites, ils se comportaient avec moi, je pense, comme deux grands frères envers un frangin malhabile. Tous deux prirent le temps de m'assurer que si je n'allais pas bien, je pouvais toujours venir les voir ; le reste du temps, ils me laissaient en paix, ce dont je leur étais reconnaissant.

Percy, lui, malgré son mea culpa, n'était pas rentré au Terrier, et préférait rester dans son hôtel londonien. Quelque chose à voir avec les sourires narquois des jumeaux, je crois. Il passa quand même quelques fois, mais il était toujours gêné en ma présence, et ne m'adressait que quelques mots froids et polis… Non pas qu'on n'ait jamais réellement eu de centre d'intérêt commun pour commencer ; les fonds de chaudron sont passionnants pour la termitus chaudronus, mais bon, voilà…

Les jumeaux, bien que pouvant eux aussi déménager à tout moment dans leur toute nouvelle boutique (dont le premier étage aurait pu leur servir d'appartement), décidèrent cette année-là de retarder leur départ. Aimant toujours autant leurs secrets, ils ne dévoilèrent pas leurs raisons, mais il devait y avoir un rapport avec le fait que Mrs. Weasley avait très mal pris le départ de Percy l'année d'avant ; voir deux enfants de plus prenant leur indépendance aurait été de trop pour elle. Je trouvais surprenant que leur boutique de farces et attrapes éprouve quelques difficultés - vu que je ne doutais pas que les produits devaient intéresser pas mal d'étudiants en mal d'amour de leurs professeurs (qui vous a dit que je pensais à quelqu'un de particulier ?). Ils m'expliquèrent qu'ils avaient dû ouvrir plus tôt qu'ils ne le pensaient, et qu'après l'essoufflement des premiers jours, les vacances étant arrivées, les clients s'étaient raréfiés. Mais ils ne désespéraient pas et attendaient avec impatience l'approche de la rentrée pour que les affaires reprennent. Comme de fait, plus les jours avançaient, plus le temps qu'ils passaient à la boutique se rallongeait.

Cependant, ils ne manquaient jamais une occasion pour alléger l'atmosphère quand ils étaient au Terrier, comme s'ils voulaient compenser pour leurs absences. Ron, qui en général était ridiculement fier de ses frères, en avait fait plus d'une fois les frais. Les tours les plus réussis, à mon avis, étaient les bonbons de métamorphose qui transfiguraient ceux qui les prenaient en différents animaux. En particulier, ce qui me fit le plus rire fut de voir Ron se faire jeter dans le champ d'à côté par Bill, quand il se retrouva changé en gnome, puis de devoir rentrer plein de boue et de se faire disputer par Mrs. Weasley. Mais il se vengea lorsque, transformé en fouine, il planta ses crocs dans les mollets de George puis poursuivit Fred dans toute la maison. Celui-ci renversa au passage le dîner qu'apportait Mrs. Weasley, ce qui lui valut à son tour de copieuses invectives, tandis que Ron-la-fouine se cachait sous la table avec des sifflements moqueurs. C'est que c'est teigneux ces petites bêtes… S'ensuivirent entre eux trois des guérillas qui, fatalement, conduisaient à de grands cris et jurons, suivis d'éclats de rire, ponctués de bruits de casse et achevés par les hurlements de Mrs. Weasley.

Ils ne m'épargnaient pas non plus, et je dois dire que l'ambiance me faisait du bien, parce que je savais que c'était leur manière à eux de prendre soin de moi.

Quant à Ron… Et bien, le petit imbécile (je dis ça affectueusement) faisait des gaffes plus grosses que lui, n'avait absolument aucun tact, et ne savait pas quand laisser tomber un sujet. On se disputait, on s'ignorait quelque temps (Mrs. Weasley appelait ça bouder)… Puis, on se réconciliait, souvent lorsque l'un ou l'autre proposait un aller-retour entre le Terrier et Diagon Alley/3/ (et quelques rues avoisinantes, mais ça, c'était un secret entre nous), où nous pouvions passer des heures à explorer les boutiques. Il était très têtu (d'accord, tête de dragon serait plus approprié), mais je savais qu'au moins, avec lui, je pouvais me défouler en toute tranquillité ; jamais il ne me laisserait tomber, ni n'irait répéter ce que je lui disais, même à Hermione. Il me surveillait avec le même air dans le regard que les différents partenaires de Neville jettent sur leur potion, c'est-à-dire prêt à passer par la fenêtre dès le moindre signe d'ébullition - tout en essayant de ne pas en avoir l'air, bien sûr. Je crois bien que c'était Hermione, en vacances quelque part en Italie, qui le lui avait demandé. Enfin, ordonné, plutôt, connaissant Hermy. Je bénissais le Ciel et tous les grands mages disparus qu'elle ne soit pas là, parce que je sais bien que je n'aurais eu aucune chance de lui cacher un projet d'une telle ampleur.

Malheureusement, je devais aussi découvrir cet été-là que l'intuition de Hermione et sa propension à mettre son nez dans les affaires des autres étaient des traits de caractère partagés par toutes les filles de cet âge-là. Depuis qu'elle avait dépassé le stade du 'je-fais-un-concours-pour-savoir-combien-de-temps-mon-visage-peut-rester-aussi-rouge-que-mes-cheveux' dès qu'elle me voyait, Ginny était devenue une véritable amie ; ce qui avait ses bons, comme ses mauvais côtés. Côté positif : je pouvais avoir des discussions intelligentes avec elle, sans qu'elle cherche à faire pâlir d'envie un muet bègue. D'un autre côté, cela voulait aussi dire que j'étais obligé de discuter avec elle lorsqu' ELLE estimait que je devais déballer ce que j'avais sur le cœur - pieds et poings liés si besoin était. Bien sûr, elle prenait grand soin de choisir les sujets les plus épineux. Comme ce qui s'est passé au ministère. Ou la mort de Cédric. Ou ce que j'avais vécu avec les Dursley… J'avais l'impression qu'elle voulait m'arracher des confessions comme on arrache une dent cariée – sans anesthésie. Et je pouvais compter sur elle pour pointer tous les petits détails gênants. C'en était arrivé à un point tel que je redoutais de l'entendre commencer : « je suis sûre que tu as besoin de parler, Harry ». On aurait dit un clone de Hermione !

…C'est effrayant les filles à cet âge-là, je vous jure !

Enfin, Mrs. Weasley me faisait l'effet de vouloir compenser en quelques semaines tout le manque d'affection que j'avais dû subir depuis mon enfance. Aux repas, elle me servait toujours plus que généreusement, me trouvant toujours trop maigre (il faut avouer que je ne risquais pas de me remplumer chez les Dursley) ; elle vérifiait que je n'étais jamais tout seul ; elle gardait toujours un œil sur moi ou s'assurait que je rentrais toujours à l'heure dite quand je sortais à Diagon Alley, etc… Adorable. Elle avait le cœur si grand qu'elle se comportait avec moi, l'orphelin haï par sa propre famille, comme une mère-poule. Je lui étais plus que reconnaissant du cadeau qu'elle me faisait.

…Mais, si je peux me permettre, c'était quand même un tout ch'tit peu… étouffant. Au bout de trois semaines de ce régime, j'étais prêt à craquer ; à la fois physiquement (je crois n'avoir jamais autant mangé que le jour de mon seizième anniversaire) et mentalement, parce que j'étais toujours en « SURVEILLANCE CONSTANTE » avec elle, à croire qu'elle se prenait pour Maugrey Folœil/4/. J'eus une crise de fou rire en l'imaginant avec son œil magique, en train de surveiller 24/24 heures les jumeaux - ce que Ron prit assez mal, car il venait de faire les frais de mouchoirs nez en trompette (donnant un nez littéralement en trompette). Cette farce s'avéra utile ultérieurement pour les jumeaux, car Ron, qui avait attrapé un rhume lorsqu'il avait fait l'objet d'une blague contenant une casquette et un sort d'eau glacée (compliments de Fred), annonçait sa présence toutes les cinq secondes par un coup de trompette sonore.

De plus, elle s'inquiétait quand j'avais l'esprit ailleurs trop longtemps, pensant que je ressassais des idées noires. Ce qui était partiellement vrai, mais… en réalité, mon esprit vagabondait vers le Plan, et je me demandais quand est-ce que j'aurais enfin la réponse, si je ne serais pas déjà retombé en poussière si jamais je la recevais, si je ne devrais pas finalement tenter le coup et essayer d'entrer en douce… Je stressais, tout en sachant qu'au fond, la réalisation de cette partie-là du plan ne dépendait pas de moi. La patience n'avait jamais été mon fort, en tant que stéréotype gryffondoresque.

J'étais dans cet état d'esprit-là quand j'eus enfin ma réponse.


Etape n°3 : le Département des Mystères.


Arrivés au ministère, je mis mon badge de visiteur, puis nous nous dirigeâmes vers l'Atrium où tous les visiteurs devaient faire examiner leur baguette et leurs possessions magiques.

J'avais pris la précaution d'emmener ma cape d'invisibilité héritée de mon père, la carte des maraudeurs, et le couteau pouvant ouvrir toutes les serrures que m'avait offert Sirius pour mon dernier cadeau de Noël (dont la lame avait été réparée grâce aux bons soins de Charly), qui devraient m'être utiles ; je n'ignorais pas l'ironie de la situation : j'amenais avec moi, pour ce voyage dans le passé, des objets alourdis de souvenirs. Bien sûr, j'avais également emporté des affaires courantes pour les voyages, comme des vêtements ou des affaires de toilette, mais aussi un peu de nourriture et de l'argent, même si je ne savais pas s'il serait le même là où j'allais. J'avais mis le tout dans un sac que j'avais rétréci jusqu'à ce qu'il puisse tenir dans le creux de ma main, puis je l'avais transmis à Ron tandis que je passais devant l'inspection, sous un prétexte quelconque : « S'il te plaît, Ron, dedans il y a le couteau que Sirius m'avait offert, et je ne veux pas le leur donner, ils seraient capables de le perdre ou de l'abîmer… ! »

Ginny et lui, à mon grand désarroi, m'avaient accompagné jusqu'ici : ils n'auraient pas pris 'non' pour une réponse, car ils étaient tous deux en mode « Ninmu ryoukai/5/ ». ('Votre mission, si vous l'acceptez, est de coller aux basques de Harry, tant que vous pensez que ça pourrait le gêner'). Heureusement, Ron, qui ne se sentait pas très chaud pour retourner en haut, accepta facilement l'excuse que je voulais me retrouver seul et il convainquit sa sœur de me laisser monter avec leur père pour seul baby-sitter. Elle me lança un regard perçant cependant, quand je me retins à peine de pousser un soupir de soulagement, et je me dépêchai de leur dire 'au revoir', avant de rejoindre Mr. Weasley.

Je me rendis compte, tandis que je marchais vers les ascenseurs, que je n'avais pas pensé à laisser un mot d'explication, ni dit au revoir à quiconque, tellement j'étais concentré sur ma mission. Dans ma tête, je refusais que quelque chose aille de travers, donc n'y pensais même pas. Si quelque chose tournait au vinaigre, je devrais me débrouiller seul, car personne ne saurait où je me trouverais alors. Pas que ça change de mes habitudes, puisqu'en fin de compte, ça a toujours été Voldemort et moi, seuls, face-à-face. Et ça devrait continuer ainsi jusqu'à la fin, puisque moi seul peux le tuer, et réciproquement, d'après la stupide prophétie.

L'ascenseur arriva, et je montai dedans, suivi de Mr. Weasley. J'avais l'impression de flotter comme dans un rêve, et, détaché de la réalité, je triturais nerveusement mes mains soudainement moites, en même temps que je sentais des sueurs froides me couler le long de la colonne vertébrale. Merlin, est-ce que cet ascenseur devait s'arrêter à tous les étages ? Je crois que Mr. Weasley essaya de me parler, mais je ne l'entendis pas par dessus le vacarme que faisait mon cœur – mon corps avait décidé, ne me demandez pas pourquoi, de faire une compétition avec un asthmatique affligé d'une tachycardie aiguë - et celui de ma respiration sifflante. L'ascenseur tinta, une voix de femme préenregistrée annonça l'étage et les portes s'ouvrirent enfin.

Je touchais au but.

Je longeai le couloir jusqu'à l'entrée du Département des Mystères, où nous attendait ce que je supposais être un langue-de-plomb/6/. Par les fonds de culotte de Snape ! (Expression qui commençait à se répandre parmi les élèves anti-snapiens de Hogwarts)/7/. J'avais vraiment espéré être seul avec Mr. Weasley. Cela apportait des complications… Je suppose que je devais m'estimer heureux qu'il n'y en ait qu'un après ce qui s'était passé ici à peine deux mois auparavant. Le langue-de-plomb ne se présenta même pas, et se contenta de retourner le salut de Mr. Weasley d'un hochement rapide de la tête. Il nous ouvrit le passage, et j'avançai alors dans la chambre aux douze portes. Aussitôt la porte refermée derrière nous, les murs bougèrent et tout changea de place. Non pas que ça ait la moindre importance, puisqu'il y avait sur deux des portes, dont celle que j'étais supposé franchir, les traces cruciformes du sort dont Hermione les avait marquées. Mr. Weasley se retourna alors vers moi.

« - Bien, Harry. Tu sais où il faut aller à partir d'ici, n'est-ce pas ?

J'acquiesçai silencieusement.

- Alors, oui… bon… Tu veux que je t'accompagne ou tu préfères y aller seul ?

- Je préfèrerais y aller seul, s'il vous plaît… murmurai-je, comme me le demandait mon rôle.

Je commençais à me débrouiller de mieux en mieux pour mentir, et me sortir de situations étriquées par mes paroles… Un vrai petit maraudeur. Je pensai un moment « Sirius aurait été fier de moi », et cela me déchira le cœur. Je dus battre des paupières pour m'éclaircir les yeux qui me piquaient soudainement. Ce n'était vraiment pas le moment pour ça !

- Bien sûr, bien sûr, je comprends… » Il me posa une main qui se voulait réconfortante sur mon épaule, et la serra brièvement.

Je me tournai et me dirigeai vers la porte qui, je le savais, dissimulait l'Arche de pierre. J'ouvris, et, comme de fait, s'étalait devant moi l'amphithéâtre.

Je fis, involontairement, quelques pas en arrière devant le spectacle macabre. Je ne repris mes esprits que lorsque, pour la première fois, le langue-de-plomb nous adressa la parole.

« - La porte, Mr. Potter, fit-il de sa voix rauque et légèrement nasillarde, m'indiquant de la tête la porte qui allait se refermer et que je bloquai automatiquement. Celui-là ne devait pas beaucoup ouvrir la bouche.

Euh… je réfléchis à toute vitesse, me demandant comment je pourrais altérer mon plan pour faire face à ce nouvel obstacle. J'avais prévu que j'aurais au moins un quart d'heure à l'abri des regards pour mettre en œuvre mon projet. Ce fut Mr. Weasley qui me sauva.

- Voyons, laissez-le tranquille… me défendit-il. Je pense qu'on peut lui laisser un peu d'intimité, pour, euh… dire ses adieux…

Encore cette hésitation lorsqu'il me parlait de Sirius. C'était vraiment un sujet qu'il ne savait comment aborder.

- Est-ce que je peux laisser la porte simplement entrouverte ? » demandai-je alors avec une nonchalance feinte.

C'était la solution parfaite. Mr. Weasley se tourna vers l'autre sorcier, et celui-ci acquiesça, bien qu'à contre-cœur. Je dissimulai un sourire triomphant, et refermai la porte derrière moi, laissant un espace de 5-6 centimètres - insuffisant pour qu'ils m'espionnent, mais suffisant pour ce que je voulais en faire. Je descendis alors les marches / bancs de pierre, tapant des pieds assez fort pour qu'ils puissent m'entendre au cas où. Arrivé en bas, je me retournai, vérifiai qu'il n'y avait effectivement personne, puis sortis de ma poche ma cape d'invisibilité. La revêtant, je remontai alors doucement les marches, me rapprochai de la porte, et jetai un coup d'œil par l'interstice. Mr. Weasley semblait vouloir remplir le silence inconfortable par une conversation anodine sur les potins du ministère, que le langue-de-plomb supportait en se contentant de rester de marbre. (« Si, si, je vous assure, le secrétaire a été obligé de porter son caleçon sur sa tête toute la journée, sans pouvoir l'en déloger, et son chef de service lui a interdit d'arrêter son travail sous prétexte qu'il n'était pas dans l'incapacité d'utiliser sa tête pour autant ! »)

En prenant bien soin de la laisser cachée sous ma cape, je brandis ma baguette et visai soigneusement les deux sorciers, leur jetant le sort du Sommeil/8/. Je me concentrai surtout sur le langue-de-plomb, car sa force m'était inconnue. Cela se révéla être une erreur car, Mr. Weasley, dès qu'il vit l'autre sorcier s'écrouler à terre, lutta contre les faibles effets du sort en sortant sa baguette et se tournant vers moi. Mais m'étant occupé du langue-de-plomb, je tournai toute mon attention sur lui et lui jetai un Petrificus Totalus avant qu'il ne puisse lancer un sort. Il s'écroula, et, malgré les effets du premier sort qui commençait à agir, je le vis écarquiller les yeux en me voyant enlever ma cape et m'avancer. Il tenta de dire quelque chose, mais c'était trop d'efforts pour lui, et, tandis qu'il tombait dans les bras de Morphée, je lui soufflai « je suis désolé, Mr. Weasley ».

Je me tournai alors vers une autre porte, celle que je savais contenir ce qu'il me faudrait pour pouvoir entreprendre mon voyage. J'avais calculé sa position par rapport à la porte dont je venais de sortir quand j'étais entré dans la pièce. Posant la main sur la poignée, je l'ouvris.


/1/ Lorsque l'on ne peut utiliser la force ou la discrétion pour entrer dans une place forte, il ne reste que la ruse. C'est une idée que j'ai reprise de Maurice Leblanc dans Arsène Lupin, Gentleman Cambrioleur (la deuxième histoire).

/2/ Petite précision : M. est l'abréviation de Monsieur, et Mr. celle de Mister. Etant donné que Weasley est un nom anglais, je me permets d'utiliser l'abréviation anglaise correspondante.

Précision sur la traduction : le nom de la famille Weasley vient de la déformation du mot anglais weasel (la belette), qui est l'animal préféré de JKR. De plus, ils habitent au Burrow, le Terrier.

Draco Malfoy traite Ron de 'weasel', quand il insulte Harry et Ron (« Potty and his weasel » traduit en français par « Potty et son poteau ») ; je trouve que c'est absolument génial. Le premier sens de cette phrase est que Ron ressemble à un animal peu glorieux ; le deuxième sens se réfère à l'expression anglaise to weasel money, qui veut dire « soutirer de l'argent » (il insulte donc Ron parce qu'il est pauvre). Dans le contexte, on peut aussi rajouter un troisième sens, puisque ce que soutire Ron à Harry n'est pas tellement son argent, mais sa gloire, car il n'est et ne restera vis-à-vis de Harry qu'un second couteau.

Cette expression a donc un triple sens. Quand on pense que le traducteur n'a pas été capable d'en rendre un seul. Arghhh… ça me met en rogne, vous ne pouvez pas savoir à quel point. Qu'est-ce que ça veut dire, d'abord, « Potty et son poteau », en français ? (Allez voir les notes du chapitre 3-1 pour la traduction de Potty). A part le fait qu'il y a une belle allitération, je ne vois pas… A moins que l'on ne considère que poteau a le sens de quelqu'un qui reste immobile dans l'ombre pour soutenir, donc qu'il n'est pas mis en avant ? Je cherche trop loin, je crois…

JKR adore toutes ces petites bestioles de la famille des mustélidés. On peut retrouver des références à l'hermine (Hermione) ou encore à la fouine (Draco Malfoy)… L'hermine est considérée comme un animal noble (on faisait souvent des manteaux à partir de leur fourrure d'hiver blanche pour les nobles), ce qui est donc plutôt flatteur pour Hermione. La fouine, quant à elle, est considérée comme un animal rusé. Son cri n'a pas de nom scientifique, mais j'ai trouvé un audio pour vous, si cela vous intéresse de savoir le bruit que fait Ron lorsqu'il est transformé en fouine par les jumeaux :

http/ Diagon alley : diagon est le raccourci de diagonal (une diagonale). Cela a été traduit en français par l'Allée de Traverse (sûrement pour transversal ?), mais étant donné que je n'avais pas du tout compris l'image donnée par la traduction avant de lire l'original en anglais, je garde l'anglais. De plus, diagon fait également référence, selon moi à une déformation du mot dragon.

/4/ Après mûre réflexion, je garde Maugrey Folœil, qui est vraiment une très bonne traduction de Moody (qui se traduit par l'humeur, souvent mauvaise) Madeye (l'œil fou)

/5/ « Ninmu ryoukai » est une locution japonaise qui signifie « mission acceptée ». C'est l'une des rares phrases que l'on peut tirer de la bouche de Heero, avec « Hn » et « Omae o korosu » (je vais te tuer).

…Pas pu m'en empêcher. Ceux qui connaissent Gundam Wing comprendront.

/6/ J'ai vraiment hésité à utiliser le terme de langue-de-plomb, au lieu de unspeakable (qui est un néologisme anglais), que je ne suis d'ailleurs pas sûre de comprendre. Est-ce que ça veut dire 'qui ne peut pas parler', 'à qui l'on ne peut pas parler' ou les deux ? Etant donné que la version française laisse aussi planer le doute, je la garde.

/7/ Je précise, au fait, pour les non anglophones. J'utilise Snape eu lieu de Rogue, car je trouve que la traduction française ne rend pas justice au terme employé. Rogue donne l'impression de quelqu'un de bourru, qui vous aboie dessus. Snape, c'est plus l'idée d'un ton cinglant, cassant, pète-sec (les anglais utilisent des mots très parlants, proches du son qu'ils veulent traduire : snap représente le son d'une claque ou d'un coup de fouet). Comment dire, c'est un son plus aigu ?

C'est quand même un mot plus riche, non ? Vous ne l'imaginez pas, vous, Snape en tenue SM tout en cuir et une cravache à la main, et prenant un plaisir sadique à fouetter les gens ? Non ? Alors, rassurez-vous, vous n'êtes pas aussi atteints que l'auteur. Dans ce cas, on peut se demander si l'expression « par les fonds de culotte de Snape » est virtuellement possible, étant donné que, généralement, lorsqu'on porte des tenues SM, on se promène façon commdando (sans sous-vêtements).

Et, non, SM n'est PAS l'abréviation de Sailor Moon. Quoique… Snape en tenue de sailor…? (Quelqu'un voudrait pas me faire un dessin ?)

Pour être complet sur les explications du nom de ce personnage, il faut relever que plusieurs éléments laissent à penser que Snape était prédestiné pour aller chez les Slytherin. Snape est presque l'homonyme de snake (le serpent) en anglais, et, élément qu'il ne faudrait pas négliger, les véritables initiales de Severus Snape sont bien SS, comme le fondateur de sa maison, Salazar Slytherin. (« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ? » Andromaque, de Racine)

Au fait, to slither en anglais veut dire onduler, ramper, serpenter. Je préfère le terme anglais à cause de sa sonorité révélatrice : il y a plus de sifflantes. En plus, la finale en –ard, je ne trouve pas ça beau (mais bon, c'est vrai que le traducteur ne pouvait pas mettre comme en anglais une finale en –in, ça n'aurait rien voulu dire). C'est un jeu de mot avec sly, qui veut dire rusé.

/8/ Je viens de me rendre compte qu'il s'agissait en réalité d'une potion du Sommeil. (Cf. tome 4, quand Charly fait amener ses dragons endormis). Pour les besoins de la fic, cependant, on dira qu'il en existe aussi une version plus faible, qui consiste en un sort (on peut facilement imaginer que la potion serait pour des créatures puissantes, et résistantes à la magie, comme le sont les dragons, et que le sort serait utilisé sur les humains).


A/N : le chapitre 2 sera un P.d.V. de Ginny. Au départ, je ne voulais qu'en faire un petit aparté par rapport au chapitre 1. Mais, me rendant compte qu'il serait aussi gros que la première partie, j'en ai fait un chapitre indépendant. Maintenant, j'ai fini la première partie du point de vue de Ginny, qui est aussi grosse que ce chapitre, ET JE N'AI TOUJOURS PAS FINI ! Nath l'a déjà bétalue, en plus.

Je pourrais poster cette première partie du chapitre 2 seule (je pense que je le ferai, d'ailleurs), mais je voudrais rester toujours avec un temps d'avance sur mes mises à jours. Donc, je vais attendre que la fin du chapitre soit complétée avant de poster. Je sens que je vais me faire des amis…

Aux lecteurs qui aiment Ron et ne supportent pas qu'on dise du mal de lui, s'abstenir ! Je vous préviens tout de suite, je me suis lâchée pour ce chapitre !

Au fait, j'allais oublier... Est-ce que quelqu'un devinera quelle est la destination de Harry ?

Je ne sais pas si je peux faire un concours, pour celui qui devinera la réponse (nan, Caro et Nath, vous êtes exclues). Qu'est-ce que je pourrais vous offrir ? J'ai beaucoup de choses sur mon ordi, notamment des milliers de scans de mangas, des images, etc... Par exemple, je dois avoir quelques doujinshi de HP, dans le coin...

Petite précision (ne lisez pas si vous ne voulez pas la réponse maintenant) : il y a déjà deux personnes qui me répondent qu'il partira dans le passé. Bien sûr, dans le passé, c'était facile à deviner. Ce que je voudrais, ce sont des petites précisions, sur quelle date, les personnes qu'il va y rencontrer…

Ceci est la dernière version, corrigée par Nath, à laquelle normalement je ne toucherai plus. S'il reste des fautes, qu'on me les signale, et je verrai si j'ai encore la force de les corriger.

Au fait, quelqu'un ne voudrait pas me faire un dessin ? Siouplaît ? Je suis nulle pour ce genre de choses… Y'a quelques images dans la fic que j'aimerais bien voir réalisées, notamment Ron avec un nez en trompette qui fuit, Snape en tenue de sailor, etc…


Réponse aux reviews :

Puisque apparemment, je n'ai pas le droit de faire une mise à jour rien que sur ça, sinon FFNet s'énerve… Ça pourrait vous intéresser aussi, qui sait.

De manière générale, je remercie du fond du cœur tous ceux et celles qui, non seulement prennent le temps de me lire, mais également de m'envoyer un petit mot d'encouragement.

Sissicho (qui m'a gentiment envoyé deux reviews) : une bataille entre Harry et Voldie ? et bien, oui et non, mais plutôt non que oui. Tu verras bien en lisant la suite, sauf si tu ne peux absolument pas supporter le suspens.

Caro (qui continue à m'envoyer des mails sur ma boite au lieu de le faire sur FFNet. Grrrr) : non, tu ne peux pas voir ma fic en premier, car j'ai déjà une bétalectrice et s'est bien suffisant (tu connais Nath…), en plus, à quoi ça t'avancerait de lire ce que j'écris si je change toutes les 10 mn la trame de la fic ?

Evil Kelpy : oui, c'est sombre, mais comme je l'ai déjà expliqué dans l'introduction (je savais que personne n'allait la lire), ça va évoluer par la suite. Bien qu'on ne va pas aller vers les trucs du genre : « au printemps, les petits lapins grignotent de l'herbe dans le jardin, sous des arbres où gazouillent des oiseaux, tandis qu'on entend par la fenêtre ouverte la musique harmonieuse de Quatre et Trowa », l'atmosphère va quand même être allégée (surtout par de l'humour cynique).

Myrinn x : t'inquiète, Nath, ma bétalectrice, ne me permettra pas de lâcher.

Note de la bétalectrice : imagine le marteau de Laura/Kaori dans Nicky Larson/City Hunter.

C'est petit et costaud ce genre de trucs.

Note de la bétalectrice : mon nom sur FFNet, quand j'envoie des reviews, est Boubanath, pas Nath.

Je l'appelle jamais comme ça mais bon… On va pas se fâcher pour ça, non ?