A/N : Il s'agit du point de vue de Ginny sur ce qu'il s'est passé, alors attendez-vous à un certain changement de perspective ! J'avais voulu changer un peu le ton légèrement glauque que j'utilisais, et je pense que c'est réussi (en tout cas, je me suis beaucoup amusée à l'écrire). Le ton est assez ironique, mordant, mais dans le bon sens du terme. Sinon, il me faut prévenir les lecteurs que l'opinion de Ginny sur son frère Ron est assez tranchée : elle le prend pour un abruti fini (c'est un peu aussi mon opinion). Il y a donc beaucoup de Ron-bashing (je ne sais pas comment traduire ça en français : je le prends pour ma tête de turc ? Ça fait un peu bizarre…).
Enfin, soyez prévenus, l'auteure se tape ici des délires perso. D'ailleurs, l'auteure vous fera remarquer que Ginny n'a que 14 ans, qu'elle est en pleine crise d'ado, et qu'elle a une certaine tendance à regarder les choses par le petit bout de la lorgnette.
Chapitre 2, partie 1 : Attention ! Phénomène sorciéreux en perdition…
Où l'on apprend que les petites filles de 14 ans, ça n'existe pas, que Ginny aurait pu être une Slytherin et que Ron a une tête de bois.
(P.d.V. Ginny)
Il y avait décidément quelque chose qui ne tournait pas rond chez Harry.
Enfin… encore moins rond que d'habitude. C'est vrai, il avait normalement tendance à faire des cachotteries à tous ceux qui ne faisaient pas partie de la Ligue Des Trois - composée des illustres Riri, Fifi, et Loulou (si vous voulez connaître leurs palpitantes aventures courrez chez le libraire du coin)/1/.
Mais j'avais remarqué depuis son arrivée au Terrier, une semaine avant son anniversaire, que cette tendance dépassait maintenant la mesure, et qu'il gardait tout à l'intérieur de lui. Bien sûr, il continuait toujours ses conversations totalement ineptes avec Ron (sinon même lui se serait douté de quelque chose)… Mais je remarquai qu'il avait souvent des absences, comme s'il n'était plus avec nous et se trouvait sur un autre monde. Je mis ça tout d'abord sur le compte de la mort de Sirius, et le laissais respirer, le temps qu'il se réhabitue à la compagnie humaine.
Je changeai vite d'avis. Cette habitude qu'il avait prise de se comporter comme un futur langue-de-plomb était malsaine – d'autant plus que ça me donnait des sueurs froides dans le dos de le voir tout le temps silencieux.
En revenant de chez les Dursley, Harry avait l'air d'un zombie, à la fois physiquement et mentalement. Visiblement le fait de trop cogiter, sans personne à côté de lui pour le remettre à sa place lorsqu'il déviait du chemin de la misère pour plonger droit dans celui de la dépression, l'avait plus abattu que je ne pouvais l'imaginer.
Ce dont Harry avait plus que tout besoin, c'était d'un ami qui serait à l'écoute. Je ne pouvais compter sur Ron pour faire preuve d'un minimum de maturité afin de lui apporter un soutien moral en l'absence de Hermione. Même si je savais qu'elle lui avait donné des ordres de mission similaires, tous les indices, même déguisés en cochons fuchsias dansant la cucaracha, lui passeraient sous le nez. Oui, je sais, il n'est pas idiot à ce point-là, mais bon, c'est le rôle des petites sœurs d'embêter leurs grands frères/2/. Pour être juste, il me faut reconnaître qu'il a de bonnes qualités, cependant… Comment ? Lesquelles ? …eh bien, il est… euh… il est très loyal… et puis… euh…
…Enfin, bref. Je pris les choses directement en main. Pendant l'été, nous pûmes devenir de véritables amis, grâce au fait qu'il avait progressivement cessé de me voir comme une gamine toujours dans l'ombre de ses frères aînés. Je commençai donc à lui administrer le traitement que je considérais approprié : j'essayai alors de le pousser à se confier plus à moi. S'ensuivirent de nombreuses conversations entre quatre-yeux, auxquelles le pauvre, dans ses égarements, tenta parfois de se dérober ; mais je réussissais toujours à le coincer au moins une fois tous les deux – trois jours pour sa séance de dévoilement d'états d'âme.
Je pensais réellement que cela l'aidait dans un premier temps.
Mais je remarquai par la suite que ses étranges silences continuaient avec la même fréquence qu'auparavant. L'observant avec plus d'attention, je dus me rendre à l'évidence que, chose étrange, ils ne le laissaient pas accablé ; alors que le fait de gamberger sur celui qu'il aimait le plus au monde aurait dû, normalement, le rendre au moins triste, n'est-ce pas ?
Il me fallait, dès lors, revoir la façon de m'y prendre ; j'avais dans l'idée qu'un traitement de choc serait peut-être nécessaire. J'hésitai entre deux méthodes radicales pour le tirer de son apathie : la baffothérapie (qui consiste en l'application quotidienne d'une série de baffes) ou une potion d'amour (étant donné qu'il n'y avait dans les parages personne d'autre à qui j'aurais pu faire confiance pour ne pas profiter de la situation, je me serais généreusement sacrifiée pour recevoir la dévotion de Harry/3/).
…Euh… C'était de l'humour, hein. N'allez surtout pas croire que j'en veuille réellement à la vertu de ce pauvre Harry. Je n'éprouve aucune jalousie envers les filles qui lui tournent autour (et Merlin sait s'il y en a, même s'il est incapable de les voir). Si je ne les aime pas, c'est simplement parce que je suis un tout ch'tit peu surprotectrice, et aucune d'entre elles ne saurait le rendre heureux ; la seule chose qu'elles cherchent, c'est sa gloire.
D'ailleurs, je préfère mes mecs un peu plus… comment dire… avec un peu plus d'expérience. Non pas que ce soit vraiment de sa faute, mais bon, il n'est sorti qu'avec une seule fille et tout le monde sait quelle catastrophe ça a été. De quoi vous dégoûter à jamais de sortir avec qui que ce soit.
J'en étais arrivée à ce point-là, lorsque, près d'un mois après son arrivée, quelque chose de bizarre arriva.
Je remarquai tout de suite que quelque chose clochait lorsque mon père annonça qu'il emmènerait Harry au ministère faire une sorte de pèlerinage ; j'aurais pu parier que c'était le dernier endroit au monde où il aurait voulu retourner. Je me proposai d'office comme accompagnatrice et soutien moral et jetai un regard noir à Ron jusqu'à temps qu'il se propose volontairement aussi.
Harry n'en était pas heureux, je peux vous le dire, et j'en eus la confirmation lorsque je le vis de plus en plus nerveux au fur et à mesure que nous approchions de notre destination. En prenant le téléphone pour descendre jusqu'au Hall d'entrée du ministère, il était en proie à une mini crise de panique et respirait tellement fort que je fus étonnée qu'il reste/4/ encore de l'oxygène dans la cabine.
Ensuite, il y eut cet incident avec le passage obligatoire au bureau d'accueil pour l'examen des baguettes et des effets personnels magiques, qui ne fit que renforcer (avec du béton armé) mes soupçons. Je le vis prendre une teinte à faire pâlir d'envie Narcissa Malfoy ; il conversa à voix basse et en vitesse avec Ron, puis il lui refila quelque chose que je ne pus voir. Après avoir passé l'examen, il récupéra ce quelque chose, et malgré mes efforts pour regarder sans en avoir l'air, je ne pus ne serait-ce qu'entrapercevoir ce que c'était.
Ma suspicion se transforma en certitude lorsqu'il accepta avec joie et soulagement que nous ne montions pas avec lui dans la salle de l'Arche. Je voyais à ce moment-là des néons rouges partout, avec une sirène criarde qui donnait le contrepoint sonore.
Bien sûr, j'aurais pu décider de lui faire confiance pour qu'il règle le problème qui le préoccupait depuis des semaines tout seul.
Bien sûr.
Sauf que je savais très bien que Harry, avec son complexe du héros-qui-doit-souffrir-seul-pour-que-tout-le-monde-soit-sain-et-sauf n'aurait jamais le bon sens de demander de l'aide quand il en aurait besoin. Il me revenait donc de m'assurer que cette tête de pioche ne parte pas faire les quatre cents coups, ou, à défaut, qu'il revienne sain et sauf de sa petite expédition - quitte à l'accompagner.
Eh, je suis moi aussi une Gryffondor, après tout.
Sous un prétexte classique (j'ai mes règles), je larguai Ron dans le hall (il n'y vit que du feu, et ne demanda aucune précision ; franchement, les hommes, dès qu'on parle d'un peu de sang…) et me dirigeai vers les ascenseurs. J'attendais que l'un d'eux veuille bien se presser un peu les engrenages, quand je me fis interpeller par Kingsley Shacklebolt, un collègue de mon père.
« - Héla, toi, tu es la petite Weasley, non ?
Par le coffre-fort des Malfoy/5/, prise la main dans le sac ! Je me retournai et lui fit un grand sourire, douloureux pour mes zygomatiques.
- Bonjour, Mr. Shacklebolt, dis-je en cherchant à toute vitesse une excuse bidon à la question qui, je le pressentais, ne tarderait pas à venir.
- Eh bien, que fais-tu ici toute seule ? s'enquit-il.
Vous voyez ? Et dire qu'il y en a qui prétendent que l'intuition féminine, c'est du pipeau ! Oui, monsieur, je n'ai que 14 ans, et alors ? Je suis déjà une femme dans ma tête. Seuls les hommes ont besoin de mûrir et de dépasser l'âge bête.
- Je suis venue rejoindre mon père, révélai-je, me décidant pour une demi-vérité, car il est souvent plus facile de détourner la vérité que de mentir éhontément. Il est déjà monté, poursuivis-je en omettant soigneusement de préciser à quel étage.
- Arthur est ici ? C'est bizarre, il me semblait pourtant qu'il était en congé ce matin… (Je ne dis rien et le laissai continuer sans le corriger). Quoiqu'il en soit, une jeune fille comme toi ne devrait pas se balader comme ça dans les couloirs du ministère toute seule. Je vais t'accompagner, dit-il d'un ton ferme et décidé.
Je me gardai bien de lui faire remarquer que si, une jeune fille comme moi pouvait parfaitement bien se débrouiller sans son aide, je l'avais déjà fait, merci bien. Franchement, les hommes, qu'est-ce qu'ils ont tous à croire qu'ils doivent nécessairement nous protéger ? Nous sommes tout à fait capables de régler nos affaires toutes seules, et, généralement, leur intervention ne sert qu'à nous gêner. Enfin, ça ne pouvait pas être pire que le crétinisme transcendantal dont faisait preuve Ron quand il se mettait en mode « grand frère jaloux/6/ »…
- Oui, Monsieur, dis-je avec une voix de falsetto/7/ qui aurait même fait tiquer Dobby. Lui n'y vit que du feu. C'est une caractéristique universelle et intemporelle des hommes de ne rien comprendre aux femmes, et de ne surtout pas chercher à les comprendre.
Il me suivit dans l'ascenseur qui, entre temps, était arrivé. Deux étages plus haut, c'est-à-dire au sixième (puisque l'ordre des étages est inversé), il me fit descendre avec lui, me disant de l'attendre bien sagement. Bien sûûûr… Avant qu'il ne s'en rende compte, je me faufilais entre les portes qui se refermaient, et je lui lançai une réplique mordante par dessus mon épaule.
- Je vous remercie de m'avoir accompagnée jusqu'ici, mais je ne voudrais vraiment pas vous déranger plus longtemps, lui répliquai-je d'une voix déversant plus d'ironie que Malfoy d'insultes à la minute/8/.
Avant qu'il n'ait pu riposter, les portes se refermèrent. Il y avait peu de chances pour qu'il me coure après, étant donné qu'il n'y avait pas vraiment d'urgence (je n'étais coupable de rien, après tout). Et même s'il décidait d'enquêter plus tard, il lui faudrait d'abord finir ce qu'il avait à faire à cet étage, puis remonter jusqu'au 2ème où se trouvait le bureau de mon père, et enfin, interroger ses collègues pour savoir où nous étions partis. Avant qu'il ne se rende compte que nous n'étions jamais venus là-bas, puis qu'il n'organise une fouille complète de tous les étages, j'aurais, au pire des cas, une heure au minimum pour me faire la malle.
Je n'avais rien fait de répréhensible, mais mieux vaut être prête, juste au cas où.
…Et de toute façon, il ne pourrait pas prouver que j'ai menti. Ce serait sa parole contre la mienne…
Enfin, en tout cas, j'avais du temps devant moi ; cela valait mieux, étant donné que l'ascenseur avait été mis aux normes européennes : il était d'une lenteur effroyable ; mais, en contrepartie, il était beaucoup plus sûr : aucun risque de mourir d'une crise cardiaque (mais peut-être de vieillesse). Je suivis donc mon petit bonhomme de chemin pour atteindre le premier et dernier étage, le Département des Mystères.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur le long couloir sombre. Il ne me fallut que quelques secondes pour me retrouver devant la porte derrière laquelle se cachaient tant de souvenirs douloureux. Doucement, je l'entrouvris… et aussitôt poussai un cri affolé que je ne pus retenir. Mon père, ainsi qu'un autre homme que je ne connaissais pas, se trouvaient couchés sur le sol de pierre. Je courus jusqu'à lui, tout en remarquant que sa posture était trop rigide pour être naturelle. Je lui lançai un Finite Incantatem qui, apparemment, agit, puisqu'il perdit sa raideur artificielle, mais il ne se réveilla pas pour autant : il avait dû faire l'objet de plusieurs sorts. J'allais tenter autre chose pour le réveiller, lorsque j'entendis du bruit provenant de la salle directement devant moi, dont la porte était entrouverte. Je m'approchai en douce, l'entrebâillement laissant filtrer une lumière dorée, tout en tenant bien fermement ma baguette en main.
Ce que je vis me surprit, et, pour la seconde fois en une minute, je ne pus m'empêcher de m'exclamer haut et fort :
« - Harry ! »
Dire lequel d'entre nous était le plus stupéfait n'aurait pas été tâche facile. Il avait interrompu ce qu'il faisait, c'est-à-dire farfouiller dans des étagères, et me regardait avec ses grands yeux verts dont l'intensité n'était pas dissimulée par ses lunettes d'un goût incertain. Enfin, quand je dis incertain, c'est comme si je disais que l'issue d'un match entre les Canons de Chudley et n'importe quelle autre équipe de Quidditch était incertaine… Certes, les Canons pourraient (techniquement parlant) gagner la Coupe du monde, s'ils faisaient un peu plus d'efforts. En clair, s'ils changeaient de joueurs, d'entraîneur, de balais… Et de nom aussi, ça pourrait servir à leur porter enfin chance.
J'avais abaissé, sans y prendre garde, ma baguette, quand j'avais vu celui qui me faisait face – j'évite de pointer une arme sur la famille ou les amis, généralement. De plus, il peut être néfaste pour la santé de menacer avec quoi que ce soit Harry, il pourrait le prendre mal ; et, étant donné sa propension à massacrer ses ennemis, je préfère rester de son côté.
Ce fut une grave erreur. Harry n'a pas obtenu sa place d'attrapeur sans raison : ses réflexes fulgurants lui apportent un avantage incontestable en matière de duel. Peut-être que sa capacité à ne pas réfléchir et seulement laisser aller ses instincts l'aide-t-elle également. Je devais en faire les frais aujourd'hui.
En moins d'une seconde, j'étais pétrifiée, alors que mon cerveau cherchait encore à appréhender le fait qu'il pointait sa baguette sur moi pour jeter un sortilège. Je me retrouvai alors calée contre le chambranle de la porte, raide comme un piquet. De là, je pouvais tout observer de ce qui se passait à mes pieds, mais sans émettre le moindre son. Cependant, même si je n'exprimais pas mon indignation avec des mots, le regard que je lui lançai compensa bien le manque d'invectives et d'imprécations, si j'en crois le mouvement de recul instinctif qu'il eut.
« - Je suis désolé, Ginny, souffla-t-il.
Ce que j'en pensais, de ses excuses à la noix, l'assombrissement de mon regard le lui transmit. J'aurais aimé pouvoir faire plus, mais bon…
Il se retourna, prit quelque chose sur une des étagères du milieu, se passa autour du cou ce qu'il venait de prendre, et hésita. Finalement, ayant pris sa décision, il se remit face à moi et remonta la salle jusqu'à l'endroit où j'étais scotchée. De si près, je pouvais voir ce qui lui tombait sur la poitrine ; c'était un vieux sablier de cuivre oxydé.
- Je ne sais pas si c'est une bonne chose que tu te sois retrouvée mêlée à tout ça, commença-t-il, mais je voudrais que tu fasses quelque chose pour moi… quelque chose que je n'ai pas pu faire.
Il se mordillait les lèvres de nervosité. Bien ! Si c'était moi qui le rendais nerveux, cela voulait dire que le langage oculaire était efficace.
Mais… d'un autre côté, si c'était ce qu'il comptait faire qui le rendait comme ça… Oh, là… Pas bon, tout ça.
- Tu vois, je vais partir, pour un voyage que… Il s'arrêta, ne sachant pas comment continuer.
Je crois qu'il vit mes yeux s'agrandir de stupéfaction, puis se rétrécir de colère.
'Oh, le crrrétin !' fulminai-je.
Je le pressentais, il allait encore faire quelque chose de stupide, d'inutilement casse-cou, de complètement irréfléchi… Maudit soit son complexe du héros ! Il se sentait toujours obligé de se mettre en danger pour répondre aux attentes des autres, pour vivre à la hauteur de l'image que le monde sorcier avait de Harry Potter. Bien sûr, il détestait cela, le regard que l'on portait sur le symbole du Survivant ; mais inconsciemment, il était devenu le parfait petit Gryffondor, toujours prêt à foncer dans le tas pour sauver le monde, encore et encore. J'avais envie de lui crier dessus, de lui frapper la tête avec son balai jusqu'à ce qu'il retrouve ses esprits (comme j'avais vu ma mère le faire avec mon père)… Malheureusement je ne pouvais que ravaler ma colère au fond de la gorge.
'Oh, attends seulement que je sois libre, Harry…'
- Je sais que j'ai souvent fait ce que l'on attendait de moi, le héros qui a vaincu Voldemort…
'Si tu le sais, pourquoi t'obstines-tu à accomplir des exploits ?' braillai-je mentalement.
- …Mais cette fois-ci, c'est différent, continua-t-il avec un petit rire sans joie.
Oui, je le voyais, il y avait quelque chose de différent, mais je n'aurais pas su dire quoi à ce moment là.
- Il y a quelque chose que je veux faire, quelque chose que je regretterai toute ma vie si je ne le fais pas, parce que je sais que je n'aurai jamais de meilleure occasion. Je sais que ce que je vais faire est très égoïste, et qu'il y a de grands risques pour que je… ne réussisse pas.
Sa légère hésitation me révéla ce qu'il ne voulait, ou ne pouvait pas dire. Ce qu'il allait entreprendre, il ne savait pas s'il y survivrait.
- Je ne sais pas si je pourrais revenir, avoua-t-il finalement, en détournant les yeux pour regarder le mur à côté de ma tête, qui je n'en doutais pas, devait être un magnifique échantillon de paroi composée de vielles pierres grises ternes encastrées les unes dans les autres. Cela méritait bien une nanoseconde d'attention, au moins. A votre droite, Mesdames et Messieurs, se trouvent de magnifiques lézardes, traçant des sillons presque invisibles à l'œil nu, qui témoignent de la vétusté de l'œuvre… à votre gauche, vous pouvez observer que les pierres, bien que toujours emboîtées, font preuve d'une certaine tendance à l'effritement, ce qui adoucit leurs cotés tranchants. On raconte l'anecdote selon laquelle cet effritement serait dû à un Ron Weasley, jeune spécimen sorciéreux, qui aurait pris l'habitude de se taper la tête sur les murs. Certains attribuent ce comportement étrange au fait qu'il chercherait à comprendre comment se servir de son cerveau, pensant ainsi qu'il marcherait mieux. Plus précisément, il essaierait de mettre en œuvre les rites de parade amoureuse en vue de séduire une créature femelle de la même espèce gryffondoresque, la Hermione Granger. Celle-ci est, on peut le dire, un spécimen d'une rare intelligence, mais également d'une beauté certaine, si l'on arrive à voir son faciès derrière la crête ébouriffée en permanence. Ahah… Je vois déjà vos têtes… Ne vous inquiétez pas, c'est sans danger pour le Ron Weasley car celui-ci possède une tête de bois. De toute façon, il ne verrait pas son intellect diminué par la perte de neurones, le calcul desdits neurones ayant démontré que leur niveau est trop bas pour que l'on puisse les évaluer correctement sur une échelle normale. Certains parlent même, devant ce phénomène remarquable de la nature, d'infra-intelligence. Le niveau intellectuel de la progéniture éventuelle de ces deux espèces, le Ron et la Hermione, laisse libre cours aux théories les plus folles parmi la communauté scientifique actuelle.'
Tandis que je décompressais en me lâchant mentalement sur Ron, (nerveuse, moi ? Comme si !), Harry, inconscient du sort que je lui réservais, poursuivait sa conversation à sens unique. Je me voyais donc dans l'obligation d'écouter ses sornettes, tout en rongeant mon frein.
- Je ne peux pas t'expliquer en détail ce que je vais faire, je ne suis pas sûr d'en avoir le temps… Disons seulement que… Est-ce que tu me prendrais pour un fou si je te disais qu'il y a peut-être une chance d'éviter que non seulement Sirius, mais aussi bien d'autres personnes meurent ? Je sais que ça a l'air dément, et que je ne devrais même pas y penser… Mais je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qui se serait passé si j'avais agi autrement... Vois-tu, j'ai entre les mains quelque chose qui va me donner le pouvoir de changer les choses, et maintenant que je l'ai, et que je sais qu'il y a une chance… Je ne peux pas ne pas m'en servir, je ne peux pas m'y résoudre, quel que soit le danger. Je ne pourrais simplement pas supporter de voir quelqu'un d'autre mourir sous mes yeux, ou dans mes rêves, en sachant que j'aurais eu le pouvoir de stopper tout ça, débita-t-il en niant de la tête.
Il avait vraiment l'air d'un illuminé avec ses yeux qui brillaient comme ça (la façon dont il parlait tout seul n'arrangeait pas les choses).
Je restais un instant fascinée devant ce spectacle, avant que la colère, mélangée à la frustration, se muent peu à peu en un sentiment d'exaspération tandis que je l'écoutais parler.
'Ne me dites pas que cet idiot fini a réussi à se convaincre lui-même qu'un voyage de ce genre est nécessaire ?' pensai-je.
Il plongea ses yeux dans les miens et, pour la première fois depuis longtemps, je les regardai simplement, sans chercher à y voir ce que je voulais. Il y avait de la douleur, tellement que cela me faisait mal à mon tour : je vis, mais réellement vis ce qu'il endurait toutes les nuits, tous les cauchemars qu'il peinait à contenir, mêlant à la fois les remords du passé et les atrocités du présent.
Mais cette façon bien à lui de ressentir aussi profondément toutes les émotions, les bonnes comme les mauvaises, était ce qui caractérisait Harry. Tant de passion qui bordait le fanatisme… Pour un garçon qui n'avait même pas été traité comme un être humain pendant la majeure partie de sa vie, Harry donnait l'impression de toujours ressentir trop, trop fort, trop vite.
Peut-être était-ce sa plus grande faiblesse.
- Bref, ce que je voulais te dire avant de partir, c'est que je suis vraiment désolé, mais que tu ne pourrais pas me faire changer d'idée. Même si tu réussissais à te détacher (et je sais que tu en meurs d'envie), tu ne pourrais rien y faire, poursuivit-il en aparté avec l'ombre d'un sourire. D'ailleurs, personne n'y pourrait rien, reprit-il plus sérieusement.
Il faisait alors montre de l'entêtement gryffondoresque pour lequel il était si célèbre. Enfin, quand je dis gryffondoresque, ce n'est pas tout à fait vrai, parce que les Slytherins sont tout autant, sinon plus têtus que nous quand il s'agit d'atteindre l'objectif fixé. La seule différence, c'est que nous écarterons de notre chemin tous les obstacles, si nécessaire par la force, alors qu'eux les contourneront, en employant tous les moyens à leur disposition (souvent illégaux). Chacune des deux méthodes a ses avantages. Si nous arrivons à nos fins, nous y arrivons assez rapidement (même si l'objectif, entre temps a été un peu amoché), et sans avoir recours à des subterfuges ni à l'hypocrisie. Leur chemin demande plus de temps et de subtilité, mais au moins, ils arrivent toujours à leurs fins, et en plus, en un seul morceau. La préservation de leurs intérêts personnels, et de leur santé, passe avant toute autre chose chez les Slytherins, et les empêche de ruer dans les brancards et de foncer tête baissée vers le danger, contrairement à nous…
- Et puis, je voudrais te demander quelque chose… hésita-t-il, plus mal à l'aise que les élèves qui passent leurs oraux en fin d'année. Je n'ai pas pu dire au revoir, et comme je ne sais même pas si je pourrais jamais rentrer, je voudrais que tu dises aux autres que, et bien… que je leur dis « au revoir », et que je les remercie d'avoir… d'avoir été mes amis, bafouilla-t-il. Et aussi, je voudrais que tu dises à Ron qu'il peut prendre mon éclair de feu, pour mettre une raclée aux Slytherins, et que je voudrais que Hermione prenne soin de Hedwige… Je ne peux pas les emmener avec moi, mais je veux être sûrs qu'on en prendra soin. Et… et dis aux autres que je suis désolé. Voilà, je crois que c'est tout…
Il parlait d'une voix étranglée, comme s'il avait une boule dans la gorge plus grosse que le ventre de son cousin Dudley.
Le barrage d'exaspération qu'était devenu mon état d'esprit céda rapidement devant la crue de mon désespoir quand je me rendis compte qu'il n'avait pas vraiment l'intention de rentrer. Il ne me disait pas au revoir, mais adieu. J'essayai frénétiquement de me forcer à bouger ; si seulement le sort pouvait se relâcher, mais non, peine perdue, Harry a toujours été un sorcier trop puissant pour son âge…
- Je ne vais pas te mentir, dit-il avec plus de force qu'il n'en aurait fallu.
(Etait-ce pour cacher le fait que sa voix tremblait ?)
- Si je réussis, je ne sais pas ce qui se passera, mais à mon avis, tout aura changé. Nous y compris. Et si je ne réussis pas…
Il laissa sa phrase en suspens.
- Peut-être, qu'avec un peu de chance, on pourra se revoir, Ginny, finit-il lamentablement.
Il prit une grande inspiration, et me dit :
- Eh bien, c'est l'heure de vérité, hein ? Il est grand temps que j'y aille, maintenant.
Mes yeux s'agrandirent de panique.
'Non, non, non, je t'en prie ne fais pas ça', suppliai-je intérieurement. 'Continue à déblatérer, je suis sûre que quelqu'un va finir par venir et te passer à tabac comme tu le mérites pour seulement penser à faire une chose aussi stupide.'
Il eut une brève expression de remord, et se pencha vers moi pour caresser ma joue de sa main calleuse, dues à des heures passées à s'entraîner sur son balai, et essuya une larme que je n'avais pas sentie couler.
- Ne t'inquiète pas, Ginny…
Rageusement, je tentai de dégager ma tête, mais ne pus la bouger ne serait-ce que d'un centimètre. Je sentais qu'il allait encore me sortir une excuse bidon ou une ânerie pour me réconforter, et ça ne rata pas.
- Ginny, ne t'inquiète pas, répéta-t-il. Je t'assure, je ferai tout mon possible pour revenir. Tu verras, tout ira bien, conclut-il d'une voix qui aurait été sans doute plus convaincante s'il n'y pointait pas une note de doute.
Par le badge de préfet de Ron ! Et moi qui pensais que seuls les Slytherins mentaient avec autant d'aplomb…
Doucement, tout doucement, il se pencha encore plus vers moi. Mes yeux s'écarquillèrent et atteignirent une taille comparativement aussi importante que les gâteaux de Hagrid sont durs. Seulement, cette fois-ci, ce n'était pas d'effroi, mais bien de stupéfaction. Sa bouche n'était qu'à quelques centimètres de mon visage quand je fermai les yeux, et je sentis parfaitement le moment où ses lèvres me touchèrent.
Il m'embrassait. Il m'embrassait, moi ! Mon Dieu, mon héros d'enfance, mon premier amour m'embrassait. Ce n'est pas parce que j'avais dépassé le stade de la vénération pure et dure depuis deux années sonnées, que je pouvais y rester indifférente ; le premier béguin d'une femme est toujours spécial.
Je sentais mes émotions se mélanger en une vague puissante qui remontait lentement, passant le cap de l'état de choc, et déboulant sur le rivage de ma conscience telle une lame de fond, noyant et emportant avec elle toute pensée rationnelle qui aurait eu l'idée saugrenue de se trouver là.
Pour la première fois, je bénissais le sort qui empêchait mes genoux de se replier sous moi, car le sol de pierre (lui aussi) ne devait pas être confortable, et mes fesses ne sont certainementpas faites pour que je tombe de tout mon poids dessus, même si elles sont légèrement enrobées. Non, Monsieur, j'ai dit enrobées, pas grosses ! Un galbe aussi parfait que le mien, ça se respecte, Môssieur ! Je pourrais passer des heures à vous décrire la beauté des fermes muscles qui terminent sensuellement la courbe de mon dos légèrement arqué au néophyte que vous êtes, mais bon, ce serait une perte de temps…
Et puis j'ai autre chose à faire en ce moment, comme de ne pas penser et me concentrer sur les lèvres posées sur moi.
…Il faut quand même que vous sachiez que de tout Hogwarts, c'est moi qui ai les plus belles…
Ahem. Oui. Bon. Je n'entrerai pas plus avant dans les détails.
Où en étais-je déjà, avant que les lecteurs impolis ne m'interrompent grossièrement ? (Regard Noir). Ah, oui. Vous ai-je déjà précisé que Harry Potter m'embrassait ? Rendez-vous compte : il m'em-bra-ssait.
Sur la joue/9/.
Après un dernier effleurement de la main, je sentis sa chaleur s'éloigner, et j'entendis un froissement de vêtement, suivi de la voix de Harry qui commençait à compter.
- Un, deux, trois…
Mon cerveau lutta pour reprendre le pas sur mon surmoi/10/ overdosé de sensations, ce qui s'avéra aussi difficile que d'empêcher un junkie en manque de se shooter/11/. J'ouvris les yeux pour découvrir que Harry était en train de tourner le sablier autour de sa chaîne. Hein ? Quoi ? Qu'est-ce que c'était que ce truc hyper moche d'abord ? J'espérais (pour lui) qu'il ne comptait pas m'offrir ça comme cadeau de mariage…
Euh…
Oui, Harry, Gryffondor, stupide, sablier, voyage…
- Huit, neuf, dix…
J'avais l'horrible pressentiment que quelque chose de terrible allait se produire, et c'est avec une ardeur toute renouvelée que je tentai d'affaiblir le sortilège.
- Dix-sept, dix-huit, dix-neuf…
Harry, je t'en prie, arrête-ça, suppliai-je silencieusement. Je te promets de ne pas te frapper si tu t'arrêtes bien gentiment et si tu me libères… Du moins pas trop fort.
- Vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept…
Bon, d'accord, je ne te frapperai pas du tout, maintenant délivre-moi de ce sort, ce n'est plus drôle du tout.
- Trente-trois, trente-quatre, trente-cinq…
Harry, je t'en supplie, je t'en conjure, si je le pouvais je me mettrais même à genoux, regarde-moi, il ne faut pas faire ça… Je ne sais pas ce que tu comptes faire, mais je m'en fiche, je veux qu'on retourne à la maison, avec Papa et Ron, et puis Maman nous fera un bon chocolat chaud avec des Marshmallows dedans/12/, et on blaguera parce qu'une fois encore tu l'auras échappé belle, pendant que toi tu rougiras d'embarras, et nous rirons ensemble…
- Quarante-six, quarante-sept, quarante-huit…
Je t'en prie, Harry, je ne veux pas te perdre, je ne veux pas qu'on se dise adieu, c'est trop triste, c'est injuste, c'est…
- Cinquante et un, cinquante-deux…
Harry releva les yeux, me fit un petit sourire à la fois triste et encourageant et prononça dans un souffle : « au revoir ». Pendant ce temps, ses mains retournèrent machinalement une dernière fois le sablier et le posèrent sur sa poitrine. Il y eut un battement de quelques secondes, pendant lesquelles rien ne se passa, et j'eus envie de rire, car sûrement, il ne pensait pas partir loin de nous, loin de moi, simplement en retournant un vieux sablier…? L'espoir fou mourut seulement quelques secondes après être né, lorsque Harry, dans un tourbillon de robes, disparut.
/1/ La bétalectrice tient à faire remarquer que l'auteure a beaucoup trop lu Les Quatre As, Le Club des 5,Les 6 Compagnons ou Le Clan des Sept dans sa jeunesse.
…Comment ça moi aussi ?
Auteure : Evidemment, Riri, c'est notre petit Harry. Je laisse aux lecteurs le choix des surnoms Fifi et Loulou pour les deux autres. Moi, je dis que Fifi c'est Ron (à cause de l'origine de son nom de famille, qui veut dire belette. Je verrai bien une belette être surnommée Fifi, me demandez pas pourquoi) et Hermy Loulou, mais bon… En plus, c'est l'ordre de la création du Trio : Riri (Harry), Fifi (Ron) et Loulou (Hermione).
/2/ Note de la Bétalectrice : Il n'est bien sûr pas idiot à ce point là. Quoique… Vous l'aurez compris, nous n'aimons pas particulièrement Ron.
L'auteure intervient alors et vous explique qu'elle est la benjamine d'une famille comportant deux autres frangins plus âgés et un chien… Je préfère le chien. De toute façon, les frangins se sont tirés de la maison, y'a plus que moi qui me la joue à la Tanguy (enfin, non, quand même pas…)
/3/ Genevria Weasley, Dr ès psychologie. Elle se dévoue tellement pour tortu… aider le pauvre petit Harry qu'on se demande vraiment pourquoi il essaie de lui échapper…
D'ailleurs, personne ne pourrait faire un plus beau couple avec lui que Ginny, non ? Elle a la tête bien calée sur les épaules, depuis qu'elle a perdu sa fascination pour le héros du monde magique, ce qui devrait aider à tempérer un peu son caractère… Il aura d'autant plus besoin d'elle à ses côtés lorsqu'il recevra les récompenses pour ses exploits. En effet, s'il devient le directeur de Hogwarts pour avoir été reçu major de toute l'histoire de l'école, et ministre de la magie pour avoir vaincu Voldemort, tout cela avec le soutien inconditionnel de Ginny, qui d'autre qu'elle pourrait mieux partager ses joies et ses peines ? Parce que vous savez, en réalité, ce sont des âmes sœurs et c'est ce pouvoir de l'Amoûûûr qui leur permettra de vaincre tous les obstacles. Et ils vivront ensemble jusqu'à la fin de leurs jours et auront même plein de petites Belettes.
Eurk… (et on se demande pourquoi je préfère le yaoi…) Si vous croyez vraiment que je vais vous faire un HP / GW, vous vous fourrez le doigt dans l'œil…
A moins que GW ne soit l'abréviation de Gundam Wing… Alors là, peut-être qu'il me viendra à l'idée un jour de faire un crossover.
/4/ Oui, je sais, je devrais faire la concordance des temps et mettre un subjonctif imparfait (qu'il restât), mais, étant donné que si je la fais seulement une fois je devrais tout le temps recommencer, ça ne va pas être possible. Exemple, deux paragraphes plus loin, je devrais mettre : « que nous ne montassions pas avec lui » ; c'est sans moi, autant pour la montée que pour la grammaire ! Eurk…
/5/ L'expression « par le coffre-fort des Malfoy » est une malédiction terrible chez les Weasley. D'autres locutions spécifiques à la famille Weasley existent également. Par exemple, l'adage : 'un vrai Weasley se reconnaît à la couleur du premier poil qu'il a sur le caillou', qui exprime l'étonnement, ou encore, 'par le badge de préfet de Ron' qui est une invocation de la chance, depuis que ce badge est devenu une relique mythique dans la famille Weasley. En effet, si ce n'est pas par chance que Ron a eu ce poste de préfet, je ne vois pas comment ! (Franchement, vous le voyez, vous, coucher avec l'un des profs pour l'obtenir…? Bande de pervers !)
D'autres formules n'appartiennent en propre qu'à un seul membre de la famille. Ron, quant à lui, aime bien jurer par 'la dernière victoire des Canons de Chudley'.
/6/ Je vous avais prévenu, je n'aime pas trop Ron.
Je trouve amusant de le traiter de crétin. Il y a quelque chose que j'adore à propos de ce mot. Il provient de la déformation par les Suisses romans (minorités française et italienne, donc catholiques, dans le Sud et l'Ouest) du mot chrétien. Dans certaines régions très isolées des Alpes, les simplets étaient très nombreux (d'où l'expression crétin des Alpes). Les habitants y voyaient l'œuvre de Dieu, qui offre les clefs du Paradis aux innocents, et les appelaient « crétins », ce qui veut dire dans leur patois savoyard « chrétien ».
Deux raisons scientifiques sont avancées pour expliquer la présence d'un tel nombre de crétins : d'une part, le fait que la consanguinité y était assez forte, d'autre part, le manque total d'iode (sel) dans leur régime, affectant la glande thyroïde. Personnellement, je penche très fortement vers la seconde, car le danger du mariage entre parents a été, pour moi, grandement exagéré par les scientifiques.
Je vais essayer de vous expliquer tout ça. Sur un plan génétique, nos chromosomes vont par paires ; 23 nous viennent de notre mère, et 23 autres de notre père. Sur ces chromosomes, les gènes fonctionnent en miroir ; ils peuvent être soit dominants, soit récessifs. Un gène dominant l'emporte sur un gène récessif ; le gène récessif ne peut s'exprimer que si le gène qui lui correspond sur l'autre chromosome de la paire est lui aussi récessif. Les gènes, en déterminant le code génétique de la personne, peuvent également déterminer si elle sera malade ou saine (c'est ce qu'on appelle une maladie génétique).
Le raisonnement des scientifiques tient au fait que plus on est proches parents, plus il y a de chances pour que deux gènes récessifs se retrouvent sur la paire, permettant ainsi qu'ils s'expriment. Or, le plus souvent, les maladies génétiques sont provoquées par un gène récessif ; il y a donc une plus grande probabilité pour être malade.
Des enquêtes catastrophiques ont longtemps reposé sur les seules données des pays du tiers-monde (les mariages entre cousins germains en Afrique et en Asie sont très répandus, puisqu'ils représentent entre 20 et 50 pour cent des unions). Or, avec la malnutrition et le manque d'hygiène, les maladies et la mortalité infantiles y sont tellement importantes que faire des statistiques sur la consanguinité n'a plus aucun sens. Enfin, ça n'a pas empêché (et ça ne les empêche toujours pas) de nous faire croire que c'est mauvais pour les enfants.
Objectivité scientifique, mon œil. Y'a parfois des moments où j'ai envie de leur dire qu'ils peuvent être soit chrétiens, soit scientifiques, mais pas les deux. Prohiber l'inceste n'est pas ce qui me dérange en soi, mais c'est le fait que les scientifiques vont rechercher des preuves soi-disant objectives pour appuyer un interdit moral.
Entre parenthèses, je rappelle à tout hasard que l'inceste n'est pas une infraction en France. Toute relation entre adultes consentants est permise. Cependant, si l'un des partenaires est un mineur, alors il y a une infraction avec circonstances aggravantes, du fait que le parent (proche ou non) a abusé de son autorité sur l'enfant.
Cette position des scientifiques (consanguinité pas bien !) a tenu jusqu'à l'étude d'un pays particulier, qui contredisait toutes leurs statistiques : le Japon. Ce pays, comme vous le savez sûrement, est celui où l'espérance de vie est la plus longue au monde ; cependant, de par sa culture, les mariages entre cousins germains y sont très nombreux. Une étude en 1976 a démontré que le risque d'un défaut congénital était de moins de 1 pour cent chez les enfants nés d'un mariage consanguin, tandis qu'il était entre 1 et 2 pour cent pour le reste de la population.
Le généticien américain James Neel a avancé en 1993 l'hypothèse selon laquelle une forte proportion de consanguinité permettait de supprimer les gènes récessifs dangereux. En effet, la moitié des grossesses n'arrivent pas à terme chez les couples formés de cousins, ce qui permet de supprimer les anomalies. Pour compenser, de tels couples ont, par la suite, un meilleur taux de fertilité que la normale.
Ne me faites pas non plus dire ce que je n'ai pas dit. Il existe quand même des inconvénients à la consanguinité. Seulement, l'importance des risques encourus et les conséquences que les scientifiques en tirent, sont pour moi, grandement exagérées. Certes, il est vrai qu'il y a un risque accru d'avoir un enfant trisomique par quatre ; au lieu d'une naissance sur 400, le risque tombe à une sur 50 (m'enfin, il reste quand même 49 chances sur 50 pour que l'enfant ne soit pas atteint), par exemple.
Cependant, selon les mêmes théories scientifiques, il ne faudrait plus avoir d'enfants mâles. En effet, la 23ème paire de chromosomes (composée de deux X pour les femmes et d'un X et d'un Y pour les hommes) entraîne un risque accru pour l'homme d'être victime de maladies génétiques, puisque, contrairement à la femme, le X et le Y ne se compensent pas (tous les gènes récessifs présents sur ces deux chromosomes s'exprimeront donc).
Or, en dehors de quelques individus appartenant à des sectes ou de féministes forcenées qui prônent le clonage, je ne vois personne qui soutienne qu'il faut exterminer de la race humaine tous les hommes…
Maintenant que j'ai fini mes récriminations, revenons-en à Ron.
Pour ce qui est de son fort penchant pour la jalousie…
Je le dis ou pas ? Hin, hin, hin… le psychologue André Green a fait une analyse très amusante de certaines jalousies, qu'il appelle le syndrome de Iago. Selon lui, une personne jalouse (dans le cas d'un couple hétérosexuel) est celle qui estime que son partenaire ne peut pas résister aux charmes d'un tiers, car lui-même ne peut pas y résister. C'est donc, pour lui, un signe d'homosexualité refoulée.
Iago est un personnage d'Othello de Shakespeare. Il réussit à convaincre, avec une rapidité effarante, le héros que sa femme, Desdémone, le trompe avec un de ses amis, Cassio. Othello va vite être dévoré par une jalousie destructrice, qui l'amènera à détruire celle qu'il aime. En réalité, s'il est si rapide à croire que sa femme le trompe, c'est parce qu'il serait lui-même incapable de résister à Cassio.
Enfin, là je simplifie la théorie, puisqu'il y a également les sentiments de Iago à prendre en compte.
Pour plus de renseignements :
http/www.ucs.mun.ca/lemelin/AGONIQUE.html
/7/ Falsetto est la traduction italienne pour fausset. Tous les termes de musiques sont italiens, je le sais, j'ai fait plus de 10 ans de solfège.
Réflexion de la bétalectrice : la pauvre !
/8/ Le volume d'insultes déversées par Malfoy à la minute équivaut, dans notre langage courant non-sorciérieux, au même niveau que ce que les entrepreneurs américains du Sud versent comme pots-de-vin lors d'une campagne de Bush.
/9/ Je vous ai bien eu ! Combien y en a-t-il qui se sont laissés prendre et ont cru que Harry embrassait Ginny sur la bouche ?
/10/ Le moi (la conscience de la personnalité), le surmoi (la reconnaissance des limites, qui s'affirment par l'autorité des parents, de Dieu, ou la culpabilité) et le ça (ensemble des pulsions et du refoulé) constituent la psyché selon Sigmund Freud. Follement intéressant, non ? On me dit qu'une gamine de 14 ans, sorcière qui plus est, ne connaîtrait pas ce genre de trucs, mais bon… L'auteure, elle connaît, et ça allait bien dans le sens de la phrase. Remplacez par pulsions inconscientes si vous ne comprenez pas.
/11/ Note de la bétalectrice sur le verbe overdoser: il paraît que l'on peut prendre des libertés avec la conjugaison des verbes d'origine anglaise dans un texte en français. L'Académie française et mon auguste personne n'adhéreront pas à cette idée saugrenue. Nous espérons que le lecteur non plus.
Et oui, une telle comparaison c'est aussi de l'humour. De l'humour noir, mais de l'humour quand même. Juste une précision, pour éviter les retours de flammes : je ne supporte absolument pas les drogués, pour des raisons personnelles, mais ça ne m'empêche pas d'écrire quand même ça. Vous connaissez le second degré ?
/12/ Mettre des Marshmallows dans du chocolat chaud est un truc que les anglais et les américains font souvent. Je comprends pas comment ils peuvent manger un truc aussi immonde (je déteste les Marshmallows…). Par contre, j'ai essayé hier le beurre de cacahuète, c'est d'un goût… bizarre. Pas mauvais, pourtant. Ça se mange comme du Nutella. Mais ce n'est pas quelque chose qu'il faut manger tout le temps si l'on veut faire un régime, c'est encore plus gras que le beurre normal. M'étonne pas qu'il y ait autant d'obèses aux Etats-Unis, avec ça.
A/N : Et oui, je m'arrête là, parce que j'en ai écrit autant que pour le premier chapitre, et que je voudrais autant que possible faire des chapitres équilibrés. La seconde partie de ce chapitre, où vous pourrez enfin savoir la destination finale de Harry, devrait pouvoir être sur FFNet d'ici les prochains jours (au pire dans une semaine, je pense). Comme ça, ça vous permet d'avoir un peu plus de temps pour répondre au concours du chapitre 1.
Je suis trop contente, apparemment, les lecteurs lisent (en général) ce que j'écris autour du texte ! Ca fait plaisir, je vous assure. De toute façon, si vous ne lisez pas les notes de bas de page, ça sera tant pis pour vous, car il y a là généralement beaucoup d'humour et d'indices.
Pour l'instant, ça me fait une moyenne de 17 reviews par chapitre. Est-ce que ça veut dire que c'est une bonne fic ? J'espère…
Est-ce qu'il y en a qui seraient intéressés de savoir immédiatement quand je ferai des mises à jours ? (Au lieu de vérifier tous les jours sur mon compte FFNet, si vous m'avez mis dans vos favoris, que je n'ai pas rajouté quelque chose). J'ai déjà pris le parti d'envoyer une annonce à tous ceux qui m'avaient envoyé une petite review pour le prologue et le chapitre 1.
Ensuite, à propos du concours…
Des personnes m'ont posé des questions, auxquelles je vais répondre ici.
Pouvez-vous répondre directement dans les reviews?
Bien sûr, aucun problème.
Que se passe-t-il s'il y a plusieurs fois la même réponse de bonne ?
Et bien, toutes ces personnes gagnent le droit de pouvoir me demander ce qu'elles veulent qui se trouve dans mon ordi. J'ai proposé des scans de doujinshi de Harry Potter, mais bien sûr, il appartient aux gagnants de choisir. Si ces personnes veulent autre chose… Elles pourront obtenir cela grâce à MSN, si elles l'ont, voire par leur boite e-mail, si elles ont assez de place. Tenez, je pourrais à la rigueur créer une adresse caramail avec 50 MO de stockage et poster tout cela dans la caramalette. Comme ça toutes les autres personnes pourront avoir accès aux prix qui auront été choisis par les gagnants.
Il y aura cependant un classement des réponses des gagnants par ordre chronologique des réponses bonnes, mais il sera nominatif uniquement. Non ? Vous ne voulez pas ? D'accord... Il y aura donc en fonction du nombre de réponses justes, un nombre équivalent de cadeaux à demander, qui sera décroissant selon l'ordre de classement. Expliqué d'une autre manière : s'il y a 3 réponses de justes, il y aura 3 prix pour le premier vainqueur, 2 pour le second, et un pour le 3ème.
Comme lot de consolation, ou de simple participation, voire pour avoir simplement reviewé, je vous propose pour ceux qui savent se servir de E-mule, voire de IRC (mais ça fait longtemps que je n'y suis pas allé) de vous mettre dans mes amis. Ainsi, vous pourrez accéder au contenu de mon ordi et y récupérer ce qui vous y intéresse. Bien sûr, les gagnants auront eux aussi droit à ce privilège, d'ailleurs cela serait pratique pour que vous sachiez ce que mon ordi contient et ainsi faire votre marché. La seule différence, c'est que pour les autres, je ne m'embêterai pas à vous mettre sur Internet ce que vous voulez. Il faudra que vous fassiez la queue comme tout le monde sur e-mule (ou IRC) pour pouvoir télécharger mes fichiers.
Pour cela, il vous suffira de m'envoyer un mail avec vos coordonnées sur e-mule ou IRC, et une adresse e-mail où je peux vous joindre. Si vous n'avez pas accès à e-mule ou IRC, je pense pouvoir trouver de bonnes adresses en français pour vous expliquer comment s'en servir.
Par contre, je vous préviens, je n'ai normalement pas de choses licenciées (sauf quelques exceptions, que je vais vite régulariser). Donc, inutile de me demander de mettre sur e-mule des musiques, certains films qui sont déjà diffusés en France, etc…
Re : A/N: Désolée, mais je risque d'avoir quelques problèmes à écrire pendant une semaine.
Déjà, il y a le mariage de mon frère ce week-end, avec toute la famille qui vient de toute la France pour trois jours au moins, et tous les préparatifs que ça entraîne.
Ensuite, il y a aussi le fait que j'ai eu une discussion avec une de mes revieweuse (qui a d'ailleurs essayé de me tirer les vers du nez sur la destination de Harry…) et je me suis rendue compte en recalculant que je m'étais trompée d'un an par rapport à l'année à laquelle vit Harry.
Pour ne pas que ma fic ait d'incohérence, je vais laisser les 53 tours, mais il va me falloir réécrire toute la suite de la fic, parce qu'il va être obligé de rester 2 ans là-bas, pour accomplir ce que j'attends de lui, avant de pouvoir rentrer…
Je me demande vraiment qu'est-ce que je vais pouvoir mettre comme anecdotes pour remplir 2 années… J'ai bien quelques idées, mais pas de quoi faire plus de 2 ou 3 chapitres. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à me les dire, ça m'aidera.
Du coup, il faudra aussi que je retarde de je ne sais pas combien de chapitres l'explication du titre. Au départ je voulais mettre ça au 3ème ou 4ème chapitre, maintenant, ça sera vers la fin de la partie 1, avant l'interlude, dans une dizaine de chapitres, et encore.
Tout ça pour dire, que même si la fin du chapitre est finie, étant donné que je me suis dit que j'allais toujours avoir un chapitre d'avance sur FFNet, et bien, vous risquez de devoir attendre un bon moment la suite. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je l'ai déjà commencée.
J'avais envie de limiter le concours avant la mise à jour de ce chapitre, étant donné que 53 tours, même si c'est assez vague, c'est un indice facile, mais Nath me l'a déconseillé. Donc, le concours est ouvert jusqu'au moment où je mettrai en ligne le prochain chapitre.
Re : Re : A/N : Vous avez dû vous rendre compte maintenant que FFNet a (encore) déconné il y a quelques jours. Au départ, ne sachant pas que c'était FFNet dans son ensemble qui ne marchait pas, j'ai essayé de reposter mes chapitres. Ça n'a pas marché, mais le compteur de FFNet me les a quand même comptés. Donc ne vous étonnez pas si vous voyez que j'ai 6 chapitres, mais que vous ne pouvez accéder qu'à trois. J'ai demandé de l'aide au staff de FFNet, mais ils ne m'ont toujours pas répondu.
Réponse aux reviews :
Lilou : Tu as la moitié de la réponse de bonne : oui, ce sera un voyage dans le temps, oui, il retourne à Hogwarts. C'était la partie facile de la question. Ce que je voudrais savoir maintenant, c'est la date à laquelle il va se retrouver, et qui il va y rencontrer (je ne veux le nom que d'une seule personne). Je vous ai laissé quelques indices, si vous avez bien tout lu…
Le prologue est seulement « un peu » déprimant ? Ca me déçoit… nan j'rigole, au contraire, j'ai vraiment raccourci le prologue dont certains passages trop déprimant, et j'ai rajouté un peu d'humour, pour éviter de vous donner une fausse impression du ton que prendra ma fic par la suite. Sauf dans le chapitre de Ginny, où j'ai vraiment voulu casser l'ambiance, en mettant un chapitre complètement ironique, humoristique (je me suis tellement amusée, que je me demande si je n'en ferait pas un autre comme ça, avec son point de vue… le problème étant que si je fais partir Harry, le monde présent risque de ne pas se trouver dans une situation très drôle).
Sinon, j'ai essayé de m'imaginer vraiment ce que ressentirait Harry, et la fin du 5ème tome ne me plaisait pas du tout pour ça. A mon avis, J.K.Rowling a changé en cours de route ce qu'elle voulait écrire, car ça ne fait pas du tout réaliste. C'est vrai, quoi, il ne déprime pratiquement pas. A mon avis, soit c'est dû à l'éditeur qui ne voulait pas une fin décourageante (ça aurait pu faire chuter les ventes du 6ème tome), soit c'est l'auteure elle-même qui c'est auto-censurée parce qu'elle s'est dit que beaucoup d'enfants lisaient ses romans.
Ouais, vive moi ! Il y a bien des gens qui lisent mes notes… J'espère qu'elles t'ont plu, mais tu ferais mieux d'aller vérifier qu'elles n'ont pas changé depuis que tu y es passée. J'ai la manie de changer tout le temps ce que j'ai écrit.
Et bien, sois rassurée, la suite arrive très bientôt ! enfin j'espère.
Popov : lire ce que je viens d'écrire à Lilou, au sujet des précisions à apporter… Oui, oui, il est bien dans la chambre aux retourneurs de temps.
Caro : à la version, Nath, elle a souvent besoin que je m'occupe d'elle avant qu'elle ne se mette en marche (comme mon ordi). La reine de la critiquerie (oui, Nath, je sais que ça n'existe pas, mais c'est plus drôle) qui ne trouve rien à me dire… en effet ce n'est pas drôle…
HP a un certain âge quand il écrit l'introduction du prologue… Nan, je ne t'en dirais pas plus, car je n'en sais rien moi-même, je n'ai pas écrit de fin fixe. Je viens justement de penser à une autre alternative à la fin de ma fic, qui me paraît des plus intéressantes…
Tina : nan, moi, j'aurais mis « super sympa » pour bien en rajouter une couche sur l'ego de l'auteure.
Le style est agréable ? J'avais un peu peur qu'il soit trop lourd, surtout que j'ai tendance à écrire au passé simple (j'essaie vraiment de limiter l'emploi du passé simple au je, il et ils, parce que les autres, c'est vraiment trop lourd)
Le scénario est original ? Je trouve bizarre que tu dises ça, parce que franchement, de la trame du texte, vous n'avez rien vu pour l'instant… J'espère que tu pourras me remettre ça dans plusieurs chapitres, quand la trame se sera vraiment développée (j'ai franchement peur qu'on me dise à ce moment-là que ce n'est pas original…)
« Je lâche Norbert si tu continues pas » : tiens, je ne savais pas que le deuxième prénom de Nath (ma bétalectrice) c'était Norbert… Ouh la… elle va me tuer quand elle va lire ça…
Note de la Bétalectrice : Tu crois pas si bien dire ! Ma vengeance sera terrible ! Ca y est ? T'as peur ? Comment ça, non ?
Oeil-de-nuit : je fais aussi vite que je peux pour finir les chapitres… il faut quand même du temps. 2 chapitres en 5 jours c'est quand même pas mal non ? Surtout qu'ils ne sont pas courts… En plus, le prochain chapitre est en cours…
Pour la destination de Harry, tu auras la réponse dans le prochain chapitre.
Ranae : Sans clichés ? Je ne sais pas, je ne lis pas beaucoup de fics post 5ème année.
Pour le suspens, tu vas me bénir (ou me maudire, au choix) quand tu liras cette réponse… Et non, la réponse au concours ne sera qu'au prochain chapitre !
Quant à la longueur des phrases, franchement, heureusement que tu n'as pas lu les premières versions des chapitres ! Par rapport à ce que je fais d'habitude, c'est très court. Je n'y peux rien, c'est mon style.
Par contre, pour ce qui est du comportement de Harry, je ne suis pas du tout d'accord avec toi. Je ne l'ai pas du tout rendu calculateur, il s'est seulement fixé un objectif. Son plan n'en est pas vraiment un, il a été incapable de prévoir quoique ce soit (le renforcement des effectifs, le fait qu'il y aurait un contrôle à l'entrée, alors même qu'il s'était déjà rendu sur les lieux… Il n'était même pas sûr que ce qu'il cherchait serait là…) Franchement, il n'a pu réussir son soi-disant plan que grâce à sa chance.
Enfin, pour le nez en trompette, si tu veux faire un dessin je veux bien te donner quelque chose en échange, si ce que j'ai proposé pour le concours t'intéresse… (gratte les fonds de tiroirs à la recherche de trucs biens…)
Petites sorcières : tu vas essayer toutes les époques jusqu'à ce que ce soit la bonne réponse ?
Est-ce qu'il y a des personnages que tu aimes, au moins ? Ah oui, il y a Siri et Luna (d'abord, Siri, il n'appartient qu'à moi, je le sais, il me l'a déjà dit… dans mes rêves).
Quant à la personne avec qui je vais caser Harry… C'est mon perso préféré, bien sûr. Ouh lala, je sens que je ne vais pas me faire que des amis quand vous saurez de qui je parle… Naaan, siouplaît, partez pas, je suis sûre que vous pourriez apprendre à l'aimer un piti peu si vous connaissiez un peu plus sa personnalité, pour le moins torride ! (bien sûr…)
Elanore-rigby : Je suis pas vraiment bilingue, parce que je peux lire parfaitement l'anglais, et le comprendre, mais je ne le parle pas très bien. En fait, je n'ai rien fait d'autre que de suivre les cours normaux de l'école (j'étais en L), où je me tapais en général 10, sans plus. A la fac, j'ai arrêté, et pris l'espagnol. Pendant deux ans, je n'ai pas touché à l'anglais. Finalement, ce qui m'a remis en route (j'avais tout perdu depuis), c'est le fait que les livres de mon auteure préférée (même avant J.K Rowling) qui sont ceux de Mercedes Lackey (ah… mon bô Van-ashke…) sont traduits en France avec un retard de 8 ans environ. N'en pouvant plus d'attendre, et habitant désormais à côté de Paris où il y a de jolies boutiques spécialisées en livres anglais (W. H. Smith…), j'ai décidé de me remettre à l'anglais. Ça a été dur au début. Le premier livre que j'ai lu (The Black Swan) m'a pris 2 ans pour le finir. Entre temps, je me suis rendue compte que les fics étaient généralement mieux en anglais qu'en français, ne serait-ce que d'un point de vue du scénario (bien que maintenant, il y a une nouvelle vague de fanfiqueurs particulièrement bons en France. Le seul problème étant généralement les fautes de grammaire ou d'orthographe, que je ne supporte absolument pas).
Au départ, je n'en lisais pas beaucoup, et puis Asuka m'a fait changer d'avis, en me contaminant aux Gundam. J'avais vu un peu ce que ça donnait sur les épisodes passés sur M6, et franchement, des fics sur des robots, j'étais pas très chaude. C'est alors que je vis les warnings de Lève-toi et Marche (fic qu'elle a co-écrit avec Kineko) : je cite « GORE, vampirisme, nécromancie et autres pas tout à fait mort. Attention aux âmes sensible, POV de Duo, univers légèrement alternatif, yaoi et hétéro (entre autres Duo qui bave sur Heero, 2xHilde, 3x4, etc, etc) ». Pourtant j'étais sûre qu'il ne devait pas y avoir ça dans le scénario originel… ? Par curiosité, je jette un coup d'œil. Mouais, les 15-20 premières lignes sont bizarres (elles racontent un rêve). Je me dis : continue, continue pas ? Je regarde juste le début de la suite… Et là, la révélation : j'ai trouvé mes déesses ! (oui, je sais, j'en ai beaucoup). J'étais absolument sur le (pardonnez-moi l'expression) cul. J'étais complètement hystérique, tellement je riais. J'ai dû m'arrêter vers 4-5 heures du mat' pour dormir, et je me suis relevée tôt le lendemain matin pour finir le marathon. Total : 25 chapitres en 2 jours. Je n'ai jamais autant ri de ma vie, leur humour est absolument décapant. Je vous jure que vous ne le regretterez pas si vous vous y mettez. (Je veux bien transmettre les références à qui me les demandera).
Pendant un an, j'ai essayé de faire lire ça à Nath. Je lui avais donné la fic sur disquette, sur MSN, mais à chaque fois, soit elle le perdait, soit elle me disait que c'était trop long et qu'elle s'y mettrait plus tard. Une fois où elle était chez moi, je l'ai forcée à rester sur ma chaise devant l'ordi, et je lui ai fait lire le début. Elle n'a pas décroché. Au final, j'ai dû la virer de chez moi car il se faisait tard. Rentrée chez elle, elle me suppliait de lui envoyer la suite, et pendant 2-3 jours, elle n'a pas arrêté de lire.
Du coup, je me suis mise à lire de plus en plus, particulièrement les Gundam, et le vocabulaire m'est venu tout seul, sans que j'aie eu besoin de regarder dans le dico. Je me suis rendue compte que j'étais plutôt bonne quand j'ai remarqué que je me mettais à corriger les fautes des anglophones, quand ils écrivaient en anglais ou américain.
Comme quoi, si on veut, on peut ! Il suffit juste d'avoir une bonne motivation.
U.S.Hermy : (j'adore ton surnom) nan, il ne va pas passer l'Arche, c'est encore une de ces fics où il voyage dans le temps (j'espère pouvoir réussir à faire quelque chose d'original).
Pheniamon : tu auras la réponse dans un demi-chapitre.
Luffynette : tu vas droit au but, hein ?
Evil Kelpy : Mais si j'aime Ron (bien que tu pourrais en douter en lisant la suite...). Je le trouve stupide, mais je l'aime bien. Un peu comme mon chien, quoi… (est-ce que je laisse ce commentaire, quitte à me faire trucider par les fans de Ron ?…)
Note de la bétalectrice : je préfère ton chien. C'est insultant pour lui !
Et ne t'inquiète pas, j'ai finalement décidé que la seconde partie commencera au moment où Harry rentrera à notre époque. Donc, on reverra Ron. Contente ?
Note de la bétalectrice : nan ! Moi je l'aime pas, tue-le !
Mais si je fais ça, avec qui caserai-je Hermy ?
Alicia D : Bon, encore une personne qui me rassure en me disant que la trame est bonne (j'ai toujours peur de faire du cliché), peut être que je vais finir par y croire, qui sait!
Sinon, pour le style... Je m'étonne toujours qu'on me dise qu'il soit bon, parce que je sais qu'il est généralement lourd (surtout quand j'emploie du passé simple...). En plus, pour ne pas arranger les choses, Nath et moi n'avons pas du tout le même style d'écriture, ce qui peut parfois poser des problèmes de compréhension. J'ai souvent dû recorriger par derrière ce qu'elle m'avait rendu.
J'aime que mon humour soit apprécié, c'est rassurant ! Je crois que tu aimeras le prochain chapitre dans ces conditions.
Johera : Je te rassure, ça ne me dérange pas du tout qu'on fasse des suppositions dans les reviews, c'est fait pour ça!
Correction de review :
Sissicho : au chapitre précédent, je t'ai répondu qu'il n'y aurait peut-être pas de bataille entre HP et Voldie. Je rectifie. Il y en aura bien une, mais ce ne sera pas avant la seconde partie de l'histoire. Si j'y arrive un jour… Si tu ne me lâches pas en cours de route à cause du pairing… (avec des si on pourrait mettre Paris en bouteille…)
Réjouis-toi, au moins, ça veut dire que j'ai un peu plus précisé les contours de la deuxième partie (avant j'avançais en aveugle).
