Commentaires de l'auteure :
Oui, je sais, je vous ai fait attendre looongtemps pour cette mise à jour. Pardon, pardon, pardon ! (Je me mets même virtuellement à genoux pour que vous me pardonniez, ça vous va ?)
Ce chapitre a été une véritable horreur à écrire pour moi. Je ne sais pas combien de fois je l'ai corrigé (merci Nath de l'avoir bétalu tant de fois grospoutousbienbaveuxvirtuels) Et je me suis finalement rendue compte d'une chose : je ne suis pas du tout douée pour les monologues intérieurs. Cette énième version est la moins mauvaise de toutes, donc pitié, essayez de ne pas trop critiquer en mal… j'ai vraiment eu de grosses difficultés. Pour ne rien arranger, je devais insérer dans ce chapitre de nombreux indices pour la suite…
Chapitre 3 partie 2 : Besoin Urgent d'Aspirine.
Où l'on apprend que Trelawney va bientôt devoir suivre une cure de désintox, que laisser réfléchir trop longtemps un Gryffondor, ça lui donne mal à la tête, que les Fourchelangues peuvent avoir la phobie des serpents et que l'auteure et sa béta sont toutes deux adeptes d'un club Sado-Maso, en particulier quand il s'agit de faire souffrir Harry (pour le bien de la fic, naturellement).
Tandis que je me réveillais, à moitié groggy, mon corps se rappelait à mes bons souvenirs. J'avais comme une impression de déjà vu… Mon pauvre crâne… En tombant, j'avais dû me cogner contre le manteau de la cheminée. Ça n'avait pas dû arranger mes autres douleurs, qui ne s'étaient pas apaisées depuis mon (premier) atterrissage en catastrophe. Franchement, depuis mon arrivée ici, je ne recevais en récompense de mes efforts que des plaies et des bosses. A croire que quelqu'un s'acharnait sur moi… 1 Heureusement que la vieille folle hystérique (je parle de Trelawney, bien sûr), n'était pas là, sinon je la voyais déjà en train de prêcher dans un de ses délires de mysticisme sur sa fichue déesse Fortuna. Faudrait peut-être que quelqu'un la prévienne un jour que se shooter pour élucider les « mystères de la vie », ça n'a jamais marché que pour Sherlock Holmes… En plus, à force, ce qu'elle fume derrière ses encens pourrait finir par déranger l'esprit des pauvres malheureux qui passent trop de temps avec elle. Suffit de voir Parvati et Lavender… Avantage majeur de cette époque : elle n'était pas encore née. Là-bas, elle devait sûrement être en train de donner une interview pour le Chicaneur, dans un de ces nombreux numéros spéciaux qui lui étaient exclusivement consacrés ; ou pire, elle faisait peut-être cours.
J'entrouvris un œil, mais cela ne me servit à rien : on se serait cru dans un trou noir. Cependant je pouvais sentir sous moi le sol (itérativement de pierre, pourquoi substituer une image de marque caractérisant tous les atterrissages manqués - quoique l'on ne puisse pas prendre le mot « atterrissage » au sens générique du terme, puisque dans cette hypothèse, les amerrissages et les alunissages ne pourraient se faire, par postulat, sur un sol de pierre - et qui, malgré son utilisation extensive et abusive, est encore aujourd'hui très largement exploitée, car elle relate une nostalgie résultant de la visualisation de nos anciens dessins animés, tels que ceux produits par le studio Disney, dans le contexte passé et actuel d'un consumérisme de masse ? …reprenez votre souffle et retournez lire le début de la phrase, en sautant la parenthèse, étant donné que ce passage est juste là pour vous prendre de tête… juste au cas où vous vous le demanderiez, cette parenthèse veut dire quelque chose, si vous arrivez à comprendre, je… ne sais pas ce que je ferai) sur lequel j'étais allongé. Je ne portais plus mes lunettes. Certes, cela ne m'aurait pas beaucoup aidé, vu qu'il n'y avait aucune lumière, mais leur absence me déconcertait, car ça me donnait l'impression d'être plus… vulnérable. Enfin, vulnérable est un bien grand mot, je suis un Gryffondor, tout de même. N'exagérons rien, disons plutôt « légèrement mal à l'aise. »
(Nota bene : un Slytherin qui vous dirait qu'il est assez mal à l'aise, étant donné leur capacité à dissimuler leurs émotions (en particulier à eux-mêmes) ça se traduirait plutôt par « j'ai l'impression d'être le prochain menu d'un grand carnivore, genre dragon ou loup-garou, qui a préféré dévorer le (malheureux) Témoin de Jéhovah qui était venu l'asticoter plutôt que de se laisser convertir au végétarisme. »)
Je me relevai à moitié, tant bien que mal, cherchant à tâtons sur le sol mes lunettes, ma baguette, etc… Je retrouvai ma baguette moins d'un mètre à côté de moi, et avec un Lumos, je pus récupérer le reste de mes affaires éparpillé sur le sol. Rien e manquait à l'appel.
En jetant un regard à ma montre, je me rendis compte qu'elle était brisée. Un simple Reparo suffit pour la refaire marcher. Mais je ne pouvais pas la régler, ne sachant pas combien de temps j'avais passé ici, occupé à être évanoui sur le sol. Cependant, d'après l'état de mon ventre - moyennement affamé - ça ne devait pas être plus d'une journée.
J'essayais de discerner grâce au Lumos à quel point la pièce était grande, mais tout ce qui ressortit de ma courte exploration fut que cette salle était beaucoup trop vaste pour que je puisse en faire le tour en quelques minutes. Je ne pouvais même pas en voir le plafond, les colonnes de pierre disparaissant dans les ténèbres.
Quelque temps plus tard, n'étant toujours pas plus avancé, je m'assis dos au mur, épuisé. Je sortis à manger de mon sac, mais je pensais à me rationner, ignorant combien de temps je devrais rester ici.
Je n'avais qu'une seule envie : dormir. Je tentai quand même de rester éveillé, mais mes yeux se fermaient tout seuls, tellement j'étais éreinté. Mon cerveau, trop fatigué, tournait à vide ; je réfléchirais à ce que je pourrais faire à tête reposée. Ne dit-on pas que la nuit porte conseil ? Et puis, si vraiment j'étais en danger immédiat, je pense qu'on m'aurait déjà attaqué pendant que j'étais inconscient. Finalement, je succombai à la fatigue et m'étalai sur le sol dos au mur, reposant ma tête sur mon sac. Pas des plus confortables, mais j'avais vécu pire. Genre, les fréquentes punitions que l'oncle Vernon m'infligeait, et qui consistaient à enlever de mon placard le peu de confort qu'il me laissait encore dans sa grande « mansuétude » ; sans mon matelas et ma couverture, il ne me restait alors que le sol poussiéreux pour dormir.
Pour la première fois depuis très longtemps, bien que mon rêve ne fût pas des plus agréables, si j'en crois les limbes qui s'accrochaient encore à moi tandis que je glissais entre rêve et réalité, ma nuit ne fut pas peuplée de visions d'êtres torturés ou tués. A mon réveil, il me restait une impression de malaise, mais sans plus, à mon plus grand soulagement.
Par contre, rien n'avait changé lorsque j'ouvris les yeux, ce qui était loin de me plaire. Je ne sais pas ce que j'espérais, vraiment. Qu'en me réveillant, je me retrouve autre part que cet endroit lugubre, à l'infirmerie de Hogwarts, peut-être ? (C'est là où je me réveille le plus souvent quand j'ai eu une journée un peu agitée.)
Comme je le pensais, mes membres étaient tout engourdis d'avoir dormi sur le sol, et les fourmis qui s'attaquaient à mon côté droit n'arrangeaient en rien les courbatures de la veille. Je me levai, m'étirai (tout du moins, autant que mes pauvres muscles endoloris me le permettaient), puis mangeai mécaniquement, sans rien savourer. Le tout, en réfléchissant.
Je ne sais pourquoi, mais le malaise que je ressentais depuis mon réveil m'inspirait des remords. Je me raclai un instant les cellules grises pour essayer de découvrir l'origine de ce sentiment qui semblait venir de nulle part, avant de me rendre compte que c'était probablement parce que j'avais laissé tous ceux que je connaissais derrière moi, sans même leur dire au revoir. Une partie de moi ne devait toujours pas être convaincue par le raisonnement qui avait conduit à mon départ, je suppose. Mais j'avais fait mon choix, et je ne reculerai pas maintenant, si près du but, simplement parce que je regrettais d'avoir quitté mes amis de cette manière. Le départ avait été trop brusque, et, il faut bien le dire, un peu irréfléchi. Enfin, ce n'était pas le moment de m'attarder sur mes sentiments ; il était plus urgent de que j'essaie de trouver une (voire plusieurs, on peut toujours rêver…) solution à la situation dans laquelle je me trouvais.
Tout d'abord, qu'est-ce que je faisais ici ?
La dernière chose dont je me souvenais, c'était d'avoir entendu des cris derrière moi. Il avait dû y avoir une attaque au ministère. Pourquoi, si je m'étais évanoui là-bas, m'étais-je réveillé ici, dans un endroit complètement inconnu ? Pourquoi n'y avait-il personne avec moi ? Si j'étais retenu ici comme prisonnier, pourquoi me laisser mes affaires magiques ? Peut-être n'étais-je pas prisonnier ? Mais si je ne l'étais pas, pourquoi me trouvais-je dans une pièce sans aucune issue visible ? Peut-être qu'en tombant en arrière comme je l'avais fait, j'étais tombé dans la cheminée, qui m'avait emmené je-ne-sais-où, puisque je n'avais pas pu énoncer ma destination… Mais là encore, si c'était le cas, pourquoi n'y avait-il pas de cheminée à proximité?
Les questions tournaient en rond dans ma tête, sans que je ne puisse trouver ne serait-ce qu'un début de réponse.
Je passai donc à un autre problème majeur qui me préoccupait.
Que pouvais-je faire de ce retourneur qui créait sa propre réalité ?
Il me fallait du temps pour que j'y réfléchisse calmement, et il semblait que j'allais en avoir à revendre. D'après ce que j'avais compris de la conversation entre Laurel et Hardy, je ne serai pas en mesure de sauver Sirius, ni qui que ce soit d'autre d'ailleurs. Je n'avais pas pris en compte cette possibilité, et du coup, je ne savais plus trop quoi faire. Certes, je serai également satisfait si je pouvais savoir qu'il vivait quelque part, (ne serait-ce que dans cette dimension), mais ma priorité restait d'essayer de trouver un moyen pour le sauver dans mon propre passé.
En tout cas, ce qui était sûr, c'est que même si cet univers n'était pas le mien, et qu'aucune de mes actions ne changerait quoi que ce soit à mon passé, je ne resterais pas là les bras croisés à ne rien faire, pendant que Voldemort prenait à nouveau le pouvoir. 2
Hermione m'avait dit en 3ème année que l'interdiction de changer le cours du temps était l'une des règles fondamentales de la magie. Pourtant, elle m'avait aussi dit que de nombreuses personnes l'avaient déjà tenté, et qu'elles s'étaient ainsi blessées ou tuées. En plus, nous avions changé le passé sans que rien de mauvais n'en soit ressorti, puisque nous ne nous étions pas rencontrés nous-mêmes (sauf quand je m'étais entraperçu faisant le Patronus). Et puis, on ne pouvait pas vraiment dire que j'avais modifié quelque chose, étant donné que dans le passé tel que je le connaissais, j'étais déjà intervenu. Peut-être que tous les retourneurs créaient leur propre dimension, et pas seulement celui sur lequel j'avais eu le malheur de tomber (au sens propre, comme au figuré). Simplement, ces dimensions seraient trop cachées pour qu'on les trouve… Peut-être existait-il alors quelque part une dimension où je n'étais pas intervenu, qui sait ? Que serait-il arrivé si Hermione avait réussi à m'empêcher d'aller dans le passé à ce moment-là, alors que je m'étais déjà vu ? Pfff… trop compliqué pour moi. Je poserais peut-être la question à Hermione, un jour.
C'est pour ça que j'avais pensé trouver la solution idéale en remontant assez loin dans le temps pour qu'il n'y ait aucun risque que je me rencontre moi-même, étant donné que je n'étais pas encore né à cette époque. Bonus inespéré, ça me permettait d'éviter d'avoir à me casser la tête sur les paradoxes temporels.
Je n'avais pas beaucoup réfléchi à mon plan à partir de là. J'estimais déjà assez miraculeux d'avoir réussi à venir jusqu'ici, alors…
Tout ce que je savais, c'était qu'il me fallait retrouver Tom Marvolo Riddle, 3 avant qu'il ne tue pour la première fois de sa vie, et le supprimer moi-même ; empêchant ainsi au monde entier de subir le joug d'un tel Seigneur des Ténèbres. Je n'avais pas d'autre choix, étant donné qu'il me fallait le tuer ou être tué. Alors autant qu'il meurt avant qu'il n'ait jamais fait souffrir quelqu'un, épargnant ainsi à beaucoup de monde la peine de perdre un être cher. En plus, il serait plus facile à tuer s'il n'était encore qu'un enfant. Enfin, quand je disais enfant… Pour moi, Tom Riddle ne pourrait jamais être autre chose qu'un monstre sanguinaire, et non un être innocent, sur le sort duquel on pouvait s'apitoyer.
Donc, il me fallait tuer le monstre, puis trouver un moyen de rentrer, comme j'en avais fait la promesse à Ginny (même si je ne savais pas encore comment, étant donné qu'à mon arrivée, j'avais cassé mon retourneur). J'avais pensé qu'il serait toujours temps pour moi de trouver un moyen de rentrer le moment venu, lorsque j'aurais définitivement vaincu Voldemort. 4
Simple.
Enfin, c'est ce dont je m'étais convaincu moi-même en réfléchissant à ma situation ce matin. La suite de mon plan était aussi limpide que le reste. Si jamais je retournais chez moi, (et il allait de soi que je ne rentrerai pas sans avoir réussi), j'essaierai par tous les moyens d'y empêcher que Voldemort ne tue qui que ce soit là-bas aussi. Il était inutile de me dire que je devrais garder mon sang froid devant lui ou tenter d'élaborer un plan avant de foncer tête baissée. Je ne pourrais pas rester rationnel très longtemps, car cela n'avait jamais été dans ma nature, et, pour ne pas arranger les choses, Voldemort avait toujours eu le don de me mettre en rogne. C'était l'une de ses préoccupations premières dans la vie. En se levant tous les matins – pas avant midi, les Seigneurs des Ténèbres font tous partie du club des oiseaux de nuit -, il se demandait : « comment vais-je bien pouvoir pourrir la vie de Potter, aujourd'hui ? » Il mettait ensuite au point le Plan Diabolique n°666 qu'il exécutait, ou plutôt essayait de faire exécuter pendant la nuit par des serviteurs aussi lèche-bottes qu'incompétents. Oh, il y en avait bien un ou deux dans le lot qui avaient un microbe d'intelligence, mais heureusement pour notre côté, tous les Mangemorts avaient trop intérêt à se tirer dans les pattes les uns les autres pour éviter que l'un d'entre eux se fasse remarquer devant leur maître. Et oui, c'est ça l'inconvénient de s'entourer d'une majorité de Slytherins hyper ambitieux, Voldy…
Enfin, pour en revenir à ma situation actuelle… Si mes calculs étaient bons je devais être en 1943. Je ne pensais pas m'être trompé car j'avais entendu Laurel et Hardy parler de Grindelwald, le précédent Seigneur des Ténèbres avant qu'il ne soit vaincu par Dumbledore en 1945. (Je me demande encore comment j'avais pu me rappeler un seul cours d'histoire de la magie... A notre prochaine rencontre, s'il y en avait une, je remercierais Hermy.) On ne savait pas exactement comment Dumbledore l'avait vaincu, simplement qu'il était revenu un soir de mai couvert de taches de sang et de boue, en disant que Grindelwald n'était plus, mais sans autre explication. Je l'imaginais bien en train de répondre aux questions pressantes qu'on lui posait par un de ses sourires un peu dérangé qui a le don de tant énerver ses interlocuteurs, et par l'offre de sucreries sortant des réserves inter-dimensionnelles que constituent les poches de ses robes (proposition indécente s'il en est). On ne peut jamais savoir pourquoi Dumbledore fait des mystères, si c'est par simple folie douce ou parce que c'est un secret d'Etat… La plupart du temps, cependant, il vaut mieux parier sur la première hypothèse, ça empêche de chercher la solution d'un casse-tête qui n'en a pas. L'unique postulat qui a toujours réussi l'exploit d'obtenir l'approbation les quatre maisons de Hogwarts en même temps est que « les voies Dumbledoriennes sont impénétrables par les sains d'esprit. »
Enfin, toutes ces réflexions ne m'avançaient pas beaucoup… Le plus urgent restait quand même de savoir comment j'allais pouvoir me sortir de ce guêpier. J'écartai donc ces pensées de mon esprit, pour me concentrer sur le problème présent : trouver l'issue de cette fichue pièce.
Je passais la journée à sillonner plus en profondeur la salle. Il me fallut une bonne demi-heure pour en faire le tour complet, et je passais le reste de la journée à tenter de trouver une sortie. J'avais découvert assez rapidement des ouvertures au sol, espacées à intervalle régulier d'une dizaine de mètres. Par ces ouvertures passait de l'air, je ne devais donc pas craindre d'étouffer. Mais elles étaient très étroites, et un homme adulte n'aurait pu y passer. Telle que la situation se présentait, je pourrais à peine m'y faufiler, et encore me faudrait-il m'écorcher les épaules et les hanches. Pour une fois, je remerciais ma stature d'attrapeur maigrelet. Penser à ma taille avait quand même un arrière goût amer, car je l'associais automatiquement aux Dursley : c'était grâce à la malnutrition que j'avais subie pendant toute mon enfance que j'étais devenu le nain des garçons de 5ème année de Hogwarts. Je me consolais toujours en pensant que je ne m'en étais pas si mal tiré, tout bien considéré. J'aurais pu devenir comme Dudley…
Malgré la découverte de ces ouvertures, j'hésitais à prendre l'un de ces passages. Peut-être que quelqu'un viendrait me chercher, finalement, ici. Qu'est-ce que je ferai si jamais je n'étais pas là à ce moment-là ? Et puis, quel chemin choisir pour arriver à la sortie ? Y avait-il même une sortie ? Je ne pouvais pas savoir où je tomberais, peut-être y avait-il des pièges… En plus, les ouvertures étaient si étroites qu'il me serait impossible de rebrousser chemin en cours de route.
Mais d'un autre côté, je n'allais certainement pas rester là à ne rien faire… qu'est-ce qui ne me disait pas que l'on m'avait abandonné ici pour mourir ? 5
Je ne savais trop que décider. Mon crâne avait décidé d'héberger le plus grand concert des Bizar'Sisters, pour me punir de lui avoir imposé de se pencher sur des problèmes dont la solution, au final, ne dépendait pas de mes capacités de réflexion. A moins que ce ne soit à cause du nombre de fois où je m'étais cogné la tête depuis le début de cette histoire. Possible aussi. Ce soir-là, je décidai finalement, avant de m'endormir épuisé, que si d'ici à demain rien ne s'était passé, je prendrai l'un de ces chemins, et advienne que pourra.
Le lendemain, je m'introduisai au hasard dans une ouverture.
Le tuyau était absolument interminable. Je ne pouvais pas juger de sa longueur exacte, étant donné que je rampais lentement, mais il me fallut deux – trois heures pour arriver au bout. J'en déduisis qu'il devait faire une centaine de mètres à peu près.
En définitive, je débouchai sur une pièce à peu près similaire à celle que je venais de quitter. Après une courte exploration, qui ne m'apprit rien de nouveau, je décidai de recommencer l'expérience, en prenant un tunnel au hasard. Auparavant, je marquai le passage que j'avais emprunté et celui que j'allais prendre, pour me repérer si jamais je revenais dans cette pièce plus tard.
Encore une fois, quelques heures plus tard, je retombais sur une salle quasiment identique aux deux premières.
A partir de là s'installa une routine. Je me réveillais courbaturé, je mangeais, je prenais un premier passage, j'arrivais dans une deuxième pièce, je l'explorais un peu tout en mangeant, puis je prenais un autre passage, en répétant la même procédure. Dans la soirée, j'en prenais parfois un troisième, cela dépendait de mon état d'épuisement, puis je m'écroulais comme une masse après avoir mangé, pour dormir inconfortablement.
Je passais ainsi près de deux semaines dans ce labyrinthe. D'après mes calculs, on devait se rapprocher de la rentrée des classes de Hogwarts, le premier septembre. Je commençais à être un peu à court de vivres, malgré le fait que mes poches aient été au départ bourrées, et que je me sois rationné. En plus, on ne peut pas vraiment dire que bonbons et pâtisseries constituent un régime des plus sains.
Pour couronner le tout, je n'avais même pas fait quelques mètres que je m'étais déjà fait mal aux coudes. Lorsque je sortis du premier d'une looongue lignée de tunnel, tout le devant de mon corps, en particulier mes avant-bras, mon torse, mes abdos et mes cuisses, était couvert de bleus et d'égratignures. Le plus dur n'était pas tant d'avancer, cependant, mais plutôt de se retrouver dans un espace extrêmement réduit et dans les ténèbres absolues (je ne pouvais pas maintenir ma baguette allumée devant moi en rampant) pendant quelques heures. C'était largement suffisant pour mettre sur les nerfs toute personne, même non-claustrophobe.
J'en étais arrivé au point où la solitude et la fatigue me faisaient halluciner, et j'entendais au lieu du léger souffle d'air passant au travers des tuyaux, des sifflements moqueurs qui me poursuivaient sans cesse, me disant qu'il vaudrait mieux tout abandonner et me laisser mourir.
A la fin, ce ne fut que mon entêtement gryffondorien qui me permit de me lever chaque jour et de continuer à ramper et explorer les pièces les unes après les autres. Ces voix déformées par les échos ne faisaient qu'exprimer la part en moi qui était découragée, et qui voulait s'endormir pour ne plus se réveiller, me chuchotant que tout serait plus facile comme ça, qu'il n'y aurait plus de fatigue, plus de douleur, plus de regrets… plus de Voldemort. Mon esprit et mon imagination s'étaient ligués tous deux contre moi pour m'inciter à abandonner. Mais je refusais de me laisser abattre comme ça, sans un combat.
Du moins, je croyais que ces voix sirupeuses n'étaient que le fruit de mon imagination…
Un jour, je tombais sur une pièce complètement différente des autres. Déjà, elle était beaucoup plus petite : environ une dizaine de mètres carrés. En plus, il n'y avait qu'un seul pilier, au centre de la pièce, avec des reliefs gravés dessus en forme de spirale. Un peu partout, il y avait des tas de je-ne-sais-trop-quoi, mais l'odeur qui s'en dégageait était pestilentielle et ne m'encourageait pas à aller voir de plus près. En pénétrant dans la pièce, j'avais allumé ma baguette, mais je n'en aurais pas eu besoin pour me repérer ; en effet, une douce lumière émanait des murs mêmes de la pièce.
Je restais quelques secondes abasourdi, laissant mes yeux fatigués s'habituer à une lumière qu'ils n'avaient pas vue depuis quelques heures. C'est alors que je les entendis. De tout autour de moi, des voix s'élevaient, mêlées au vent strident qui s'engouffrait par toutes les ouvertures en même temps, et mes oreilles sifflaient en les écoutant.
« Fffinalement, il y en aura au moins zzzun de ccces zzzhumains qui aura réussssi à venir jjjusssqu'iccci, dans notre chhhambre aux provizzzions…
- Nous n'aurons pas zzzà nous déplacccer pour aller chhherchhher de la nourriture, comme ççça…
- …Jjj'essspère qu'il sssera meilleur que le dernier qu'on a eu, il m'est resssté sssur l'essstomac, cccelui-là…
- …Il a l'air assssez fffrais… Sssa chhhaire doit être tendre…
- …Mais zzzil a l'air bien minccce quand même… jjje sssouhaiterais presssque que nous zzzattendions qu'il engraisssse un peu…
- …Jjj'ai trop fffaim pour patttienter, jjje veux manggger…
- …Il possssède une arme, fffaites zzzattentttion…
- …Tsss… Il est impuissssant fffaccce à nous… en plusss, il est encccerclé… il le sssait lui-même, jjje sssens d'iccci l'odeur de sssa peur...»
Tiens, me serai-je encore jeté dans la gueule du loup ? J'avais bien ma baguette, mais cette dernière voix avait raison, qui qu'elle soit. Ça ne les retiendrait pas très longtemps, car au bruit qu'ils faisaient, j'entendais bien qu'ils me surpassaient nettement en nombre. J'étais bel et bien pris au piège.
La pièce était légèrement éclairée par mon Lumos, mais je ne voyais toujours personne à côté de moi, en dehors des ombres folles projetées sur les murs par la lueur de ma baguette. Du coin de l'œil, je pus discerner une silhouette, fondue dans les ombres, bouger. Me tournant, je vis que quelque chose dépassait d'un des passages. Je crus d'abord que j'hallucinais, que ce que je voyais n'était rien de plus que la lumière fluctuante de la pièce qui jouait avec mes nerfs, déjà mis à l'épreuve par deux semaines de solitude dans un labyrinthe de ténèbres. Mais ce que je distinguais à peine, c'était bien des ombres sinueuses, des corps apparemment sans colonne vertébrale, qui jouaient au chat et à la souris avec la lumière de ma baguette, avançant et reculant selon qu'elle était dirigée ou non contre eux.
Ces corps d'ébène se détachaient à peine de l'ombre des ouvertures, et ce n'est qu'en voyant briller des yeux fendus pareils à ceux d'un chat que je pus être certain que quelque chose se trouvait bien là, dans l'un de ces passages. Même avec ça, il me fallut encore du temps avant que je ne devine qu'il s'agissait en fait d'une tête de serpent.
Des quatre coins de la pièce, le même phénomène se reproduisait, et des têtes triangulaires glissaient de chaque trou.
…Oups…
Je ne savais pas si je devais me réjouir ou m'effrayer. Je savais que les Fourchelangues avaient le pouvoir de communiquer avec les serpents, et de se faire obéir d'eux, dans une certaine mesure. Mon traître de cerveau me rappela le basilic de la Chambre des secrets, et je ne pus m'empêcher de frissonner. Ce qui était sûr, c'est que celui-là n'avait pas eu d'intentions pacifiques à mon égard. Cependant, le premier serpent que j'avais rencontré, un boa constrictor, m'avait parlé civilement. Le second, un long serpent noir, dont je ne connaissais pas la race, m'avait obéi immédiatement, dès que je lui avais parlé. Quant au basilic… je n'aurais su dire s'il m'aurait obéi ou non, car lui parler ne m'était pas venu à l'esprit sur le moment. Tout du moins, je n'en avais pas eu l'occasion, étant donné que ma faculté à parler fourchelangue ne pouvait se manifester que si je voyais directement un serpent devant moi. Or, je n'étais pas très pressé de le regarder dans les yeux. Mais quelque chose, mon instinct peut-être, me disait qu'il ne m'aurait pas obéi, même si je lui avais adressé la parole.
Peut-être cela avait-il quelque chose à voir avec leur taille ? Autrement dit, plus ils sont gros, plus ils sont difficiles à maîtriser... ? Cette hypothèse pouvait être vraie, après tout, j'avais pu contrôler le serpent noir, qui était le plus petit des trois, converser avec le boa, mais je n'avais eu aucun pouvoir sur le basilic.
Ou alors, peut-être cela avait-il un rapport avec ma volonté ? Je n'avais eu aucune intention de contrôler le boa, contrairement au serpent noir. Quant au basilic, il ne m'était même pas venu à l'esprit de lui ordonner quoi que ce soit.
Ou peut-être que c'était un mélange des deux, ou encore quelque chose qui n'avait rien à voir.
Au cas où vous ne vous en rappelleriez pas, Griffondors & réflexion : Goyle aurait plus de facilité à devenir ministre de la Magie. (Sauf Hermy, bien sûr, c'est l'exception qui confirme la règle.)
Tout ce que je savais, c'était que tant que je ne serais pas sûr à cent pour cent de pouvoir contrôler ceux-là, je préférais ne pas les provoquer.
En tout cas, ces nouveaux serpents ressemblaient beaucoup au serpent de mon duel avec Malfoy, et cela me redonna courage. Je décidai donc d'engager la conversation.
- Euh… Bonjjjour… sifflai-je. Il y eut comme un arrêt sur image lorsque soudain tous les reptiles se figèrent sur place, c'est-à-dire soit encore dans leurs trous, soit sur le sol de pierre, et tous parurent tendre l'oreille. 6 Sssauriez-vous m'indiquer comment sssortir d'iccci ? A ma question, leurs sifflements furieux reprirent de plus belle. J'eus du mal à entendre quoi que ce soit dans le vacarme ambiant, mais je pus discerner clairement une ou deux phrases, qui n'avaient pas grand sens pour moi, si ce n'est qu'elles n'auguraient rien de bon.
- Il ssse contente de nous pozzzer la quessstion, au lieu de nous zzzordonner de lui répondre…
- Ccc'est la preuve qu'il n'est pas du Vrai Sssang, il lui est impossssible de nous zzzy ffforcccer...
Une nouvelle voix plus grave et plus puissante se fit alors entendre.
- Ççça sssuffffit ! Taizzzez-vous zzzun peu que jjje puisssse réfffléchhhir !
Comme la première fois, les serpents se figèrent. Je cherchais du regard d'où pouvait provenir cette voix, mais je ne vis rien. Elle semblait surgir de partout à la fois, et résonnait dans toute la pièce, l'écho rebondissant de mur en mur.
- Même sss'il n'est pas du Vrai Sssang, il peut nous zzzêtre utile, reprit la Voix. Il ne fffaut pas zzzêtre sssi empressssé de le tuer.
Puis, s'adressant à moi :
- Ecoute-moi bien, jjjeune humain. Sssi tu réussssis zzzà nous zzzassssujjjettir, alors nous t'assssisssterons pour sssortir d'iccci. En échhhanggge de quoi, tu devras nous zzzaider à délivrer la Descccendante.
- Qui est-ccce ? demandai-je, un peu dépassé par la situation. Un moment, ils voulaient me manger, l'autre ils me proposaient un marché. Enfin, ce n'est pas moi qui irai me plaindre…
- Tsss… Il ne sssait rien des pouvoirs qui sssont les sssiens. Comment pourrait-il ssseulement nous zzzaider ? Lui parler va ssseulement nous fffaire perdre du temps… déclara un reptile sorti d'un trou sur ma gauche qui coula sur le sol en une imitation très réussie d'une flaque d'huile. Ma première impression de lui, et elle lui resta collée à la peau comme une mue fraîche et gluante, fut que c'était un contestataire digne de figurer dans la généalogie des Malfoy.
- Ccce ne ssserait pas la première fffois qu'une persssonne comme lui ne connaisssse rien de ssses capacccités. Sssi ççça ssse trouve, il possssède un grand potentttiel, sssans même sss'en douter. Il sssuffffit peut-être de lui exssspliquer pour qu'il puisssse utilizzzer ssses dons, répliqua un serpent à mes pieds qui faisait près de deux mètres, mais qui, en comparaison des autres, avait l'air minuscule.
- Il sssera incapable de nous sssoumettre… Jjje propozzze plutôt qu'on le manggge, jjj'ai vraiment trop fffaim… répliqua celui qui venait de se rapprocher sur le sol à ma gauche. Celui-ci possédait une voix que j'aurais qualifiée de… sifflante, à défaut d'un autre mot. Persiflante, peut-être ? En tout cas, plus désagréable que les autres. Ma capacité à parler fourchelangue me permettait de distinguer le ton des voix employées, en plus de comprendre ce que les serpents disaient. Géniaaal, mes facultés héritées de Voldy avaient tout l'air de se développer.
- Sssilenccce ! tonna la Voix grave. Jjj'ai déjjjà décccidé de ccce que nous ffferions. Nous zzzallons lui laisssser une chhhanccce, et sss'il n'est pas capable de nous sssoumettre après notre exsssplicatttion sssur ssses pouvoirs, il sssera toujjjours temps de le manggger.
Je voyais bien que de nombreux serpents auraient voulu contester cette décision, mais aucun n'osa se révolter contre la Voix. Elle me donnait l'impression d'être très respectée par ces serpents, probablement parce qu'elle était au sommet de la chaîne alimentaire. Du coup, je ne savais plus trop si je devais me réjouir du fait qu'elle semblait s'intéresser à moi. Je ne souhaitais définitivement pas La rencontrer en tête-à-tête. Ou alors, seulement s'il y avait entre nous une vitre par balles, magiques ou autre, et une équipe médicale préparée à tout à proximité.
Enfin, ce n'était peut-être pas le moment le plus approprié pour laisser mon esprit vagabonder sur ces pentes macabres. Déjà, le petit serpent en face de moi avait commencé à m'expliquer ce qu'ils entendaient par « mes pouvoirs ». Merlin seul savait ce qu'ils attendraient de moi ensuite.
- Les Descccendants sssont ccceux qui sssont unis zzzà nous par le Ssserment du Sssang, parccce qu'ils zzzont dans leurs veines le Sssang de cccelui qui fffut notre Ssseigneur à tousss, Sssalazzzar Ssslythhherin. Nombreux sssont les sssorccciers zzzet les sssorcccières qui descccendent de lui, mais ssseuls quelques-zzzuns d'entre eux partagggent Ssson Pouvoir. Nous les dézzzignons de pluzzzieurs façççons : « les Vrais Descccendants », « les personnes du Vrai Sssang », voire « ccceux avec qui nous zzzavons passssé le Ssserment du Sssang ». Ils sssont les ssseuls à pouvoir nous fffaire obéir.
L'histoire commençait à former un tableau horriblement familier. Une personne descendant de cet aliéné de Slytherin (qui aurait l'idée stupide d'installer un nid douillet pour un basilic, machine à tuer incontrôlable dans une école, d'abord ?), ayant le pouvoir de parler le fourchelangue, et commandant aux serpents… Oh, oh… 7
- Vous voulez dire qu'ils sss'adressssent à vous en fffourchhhelangue et que ccc'est comme ççça qu'ils vous fffont vous sssoumettre, ccc'est ççça ?
- Pas tout à fffait, me répondit un autre serpent sur ma droite, qui m'avait l'air assez âgé, car la couleur de ses écailles était plus terne, presque grise. Parler fffourchhhelangue ne sssuffit pas pour fffaire obéir l'un des nôtres. Il fffaut un cccertain pouvoir, sssinon, nous pouvons refffuzzzer les zzzordres qui nous sssont donnés. Tous ccceux qui descccendent de Ssslythhherin peuvent dissscuter avec nous, même sssi cccertains n'utilizzzent pas cccette capacccité, sssoit parccce qu'ils ne sssavent pas qu'ils la possssèdent, sssoit parccce qu'ils n'ozzzent pas le fffaire. Cccependant, ssseuls ccceux que nous zzzappelons « les Vrais Descccendants » ont le pouvoir de nous fffaire obéir.
- Enfffin, ccce ne sssont pas les ssseuls qui puissssent parler fffourchhhelangue, reprit le jeune reptile en face de moi. A côté des Descccendants, ssse trouvent aussssi des persssonnes, qui, comme toi, comprennent ccce que nous dizzzons, mais sssans zzzavoir de lien avec Ssslythhherin. Ccce gggenre d'individus est très rare, et plus rares zzzencore sssont les persssonnes qui ne descccendent pas de Ssslythhherin qui peuvent aussssi nous sssoumettre.
- Et… puisssque jjje sssuis capable de parler fffourchhhelangue, comment pouvez-vous zzzêtre sssûr que jjje ne sssuis pas zzzun Descccendant, moi aussssi ? Jjje pourrais très bien être du Vrai Sssang sssans même le sssavoir, non ?
- Ton odeur… Nous ne sssentons pas chhhez toi l'odeur caractèrissstique des Descccendants… Nous sssommes très sssensssibles zzzau parfffum du Sssang de Ssslythhherin.
- Et… Où ssse sssitue l'Héritier de Ssslythhherin dans tout ççça ? J'ignorais si je pouvais poser la question sans risque, mais bon, qui ne tente rien n'a rien. De plus, je voyais mal ce qu'ils pourraient faire de pire que ce qu'ils avaient déjà prévu au départ : me déguster façon tartare.
- Ah, oui… reprit la Voix grave, faisant ainsi taire les autres qui avaient recommencé à parler dans un équivalent reptilien de brouhaha de chuchotements. Ccc'est un Vrai Descccendant ssspécccial, car il a des pouvoirs ssspéccciaux. Jjje sssuppozzze que les zzzhumains connaissssent ssson exzzzissstenccce à cauzzze de la Chhhambre des Sssecrets... ? hasarda la Voix puissante avec une note interrogative dans la voix, me faisant penser qu'elle attendait une réponse de ma part. Je pouvais difficilement leur avouer qu'il était mon ennemi et que, lors de ma deuxième année à Hogwarts, j'avais tué une version de lui, tel qu'il avait été lors de l'ouverture de la Chambre des Secrets. Je restais donc silencieux, espérant qu'on ne me poserait pas plus de questions embarrassantes.
- Ssslytherin appréccciait sssurtout deux chozzzes : la pureté du Sssang et cccelle du Pouvoir. L'un et l'autre sssont inexssstricablement liés, ssselon lui, mais zzzils sssont quand même difffférents, poursuivit le petit serpent sans se douter que les informations que je venais de recevoir m'avaient déjà chamboulé l'esprit. Tous ccceux qui descccendent de Lui partagggent son Sssang, et cccela leur confffère au minimum le Pouvoir de nous parler. Mais plus nous sssommes ffforts, d'un point de vue magggique, plus nous sssommes difffficcciles zzzà contrôler. Ccce qui dissstingue l'Héritier de tous ccceux qui possssèdent du Sssang de Ssslythhherin, ccc'est que ssson Pouvoir ne sssouffffre aucune limite. En ouvrant la Chhhambre des Sssecrets, il a aussssi réussssi à mettre sssous sssa coupe notre Roi qui sssommeillait en ssson sssein depuis des sssiècles. Ccc'est pourquoi, il sssera en mezzzure d'asssservir l'ensssemble de notre raccce, comme Ssslythhherin l'avait fffait avant lui.
- Attendez zzzune petite minute… Vous zzzavez bien dit que la Chhhambre des Sssecrets a déjjjà été ouverte ?
Oh, non… non, non, non…
- Bien sssûr ! L'Héritier a annoncccé sssa venue, il y a quelques mois zzzà peine. Sssi tu n'étais pas zzzau courant, comment connaissssais-tu ssson exzzzistenccce ? exigea de savoir un serpent que je ne pus distinguer, sa voix se mêlant à une cacophonie de sifflements de plus en plus menaçants.
Mais mon cerveau restait bloqué sur sa litanie de « Non, non, non ! » 8 Je n'étais pas arrivé à temps ! Lorsque j'étais venu ici, c'était avec l'espoir d'empêcher Voldemort de tuer toute personne innocente. J'avais réussi à me convaincre, grâce à la logique gryffondorienne spécialiste pour trouver le meilleur comportement héroïque qui soit, et ensuite persuader immanquablement l'esprit que toute autre action serait impossible, que je serais en mesure de me contenter de changer dans ce monde-ci ce qui était allé de travers dans le mien. Puis, de retourner d'où j'étais venu, sans pour autant avoir pu changer ce qui s'était passé dans mon monde…
Et maintenant, j'apprenais que j'avais fait une bête erreur de calcul en comptant les années qui me séparaient de la première ouverture de la Chambre des Secrets… 9 Voldemort avait déjà tué une innocente, Moaning Myrtle. 10
A quoi me servait donc encore ce voyage ?
Combien de choses encore tourneraient-elles mal dans mon plan ?
Quoi qu'il en soit, ce n'était pas le moment de m'appesantir sur ces questions existentielles, car les serpents recommençaient à s'agiter, voyant que je ne répondais toujours pas.
C'était quoi la question, déjà ?
- Oh ! Euh… Et bien, dizzzons que jjje le connais, répondis-je sans mentir, car j'avais dans l'idée que la faculté de Voldemort à sentir quand on lui mentait ne provenait pas tant de son génie en matière d'Occlumencie que de sa nature reptilienne.
Je m'arrêtai, étant bien dans l'embarras pour continuer, malgré l'atmosphère d'expectative qui pesait lourdement dans la pièce. Voyant que je n'allais pas développer plus loin, le petit serpent eut pitié de moi et reprit :
- Cccelui qui ssse prétend être le nouveau Ssseigneur des Ténèbres, Grindelwald, essssaie de contrôler notre raccce, car il sssait que ccceux avec qui nous zzzavons passssé le Ssserment du Sssang sssont très puissssants. Malheureuzzzement pour lui, la matriarchhhe de la lignée qui a conssservé le Sssang le plus pur, et à qui en princccipe obéissssent tous les Descccendants, a décccidé avant sssa mort que sssa fffamille sss'oppozzzerait à lui. Il y avait, à l'origggine, dans ccette lignée trois Descccendants, deux sssœurs et un fffrère. Tous trois ont rézzzisssté à la dominatttion du sssoi-dizzzant Ssseigneur des Ténèbres.
- Mais zzzun jour, il y a une quinzzzaine d'années, le fffrère et la première sssœur ssse sssont tous deux laissssés prendre, pour permettre à leur plus jjjeune sssœur de sss'enfffuir, enchaînale vieux serpent, avec une voix à bout de souffle par la force de l'âge, qui donnait l'image d'un grand père racontant une histoire à ses petits-enfants rassemblés autour de son fauteuil à bascule, leurs petites faces tournées vers lui éclairées par un feu de cheminée. J'effaçai l'illusion… dérangeante de mon esprit. Manquerait plus que je prenne un serpent pour un gentil petit grand-père débonnaire. Je suis sûr que quelque part, c'est la faute de Dumbledore, avec sa manie de sourire tout le temps, et ses doigts qui ont l'envie folle de venir vous tapoter la tête - suffit de voir comme ils se crispent dès que vous agissez d'une manière particulièrement stupide, ce que lui qualifierait de mignon. Vous ne voyez pas le rapport entre le directeur de Hogwarts et un serpent enfermé dans un labyrinthe je-ne-sais-où ? Pas grave. Moi non plus. N'empêche que c'est sa faute. Laissez faire ma logique, elle vous le prouvera en moins de deux.
Tandis que le pauvre vieux serpent reprenait son souffle (vous avez déjà entendu éternuer un serpent ? C'est bizarre, je vous le dis…), le plus jeune reprit la parole.
- Depuis, nous zzzavons perdu sssa traccce. Cccertains dizzzent l'avoir vue sss'échhhapper en lieu sssûr, mais ççça fffait sssi longtemps que nous nous n'avons plus de nouvelles, que nous la pensssons morte. Sssûrement, sssi elle était encore en vie, elle viendrait au sssecours de ssson fffrère et de sssa sssœur de couvée, qui ssse sssont sssacrifffiés pour elle… Les autres serpents en profitèrent pour hocher de la tête silencieusement. Grindelwald a tout fffait pour mettre sssous sssa coupe ccceux qu'il avait capturés. Il n'a pas réussssi à brizzzer le fffrère, et il a fffini par le tuer en essssayant. Mais zzzil fffait fffaire tout ccce qu'il veut à la sssœur, et donc à nous, en faizzzant sssemblant de le menacccer. Nous zzzavons zzzexssspliqué à la Descccendante comment il avait assssassssiné ssson fffrère, mais zzzelle nous zzza dit de ne rien fffaire pour l'inssstant, et de patttienter jusssqu'à ccce qu'elle mette en œuvre sssa terrible vengggeance. A ce moment, les sifflements coléreux qui j'entendais fuser de toute part dans la pièce se transformèrent en orgueil devant l'attitude de leur maîtresse, et d'anticipation impatiente pour le bain de sang qui allait s'en suivre.
Très intéressant comme histoire, mais où pouvait bien se situer Voldemort dans ce tableau ? Etait-il le fils d'une autre famille de sorciers descendant de Slytherin ? Mais les serpents avaient laissé entendre qu'il n'en existait plus beaucoup… En plus, pour être l'Héritier, il aurait mieux valu qu'il soit le plus proche du Vrai Sang que possible, non ? Or, la lignée dominante était celle qui avait conservé le sang de Slytherin le plus pur. ( Et on s'étonne qu'avec de tels mariages consanguins, tous les Slytherins soient des tarés !) Pouvait-il être un enfant de cette famille ? Un quatrième frère, peut-être ? Ça me semblait peu probable, étant donné que les serpents l'auraient forcément su dans ces conditions. Ils m'avaient l'air d'être bien au courant de ce qui arrivait aux Descendants, en particulier dans la famille qui détenait le pouvoir. Sauf peut-être pour la troisième enfant. Pouvait-il être le fils d'un de ces trois Descendants ? Là aussi, il y avait peu de chances, étant donné que le premier frère était mort emprisonné depuis plus de quinze ans, que la sœur cadette était elle aussi prisonnière depuis la même époque, et que la benjamine n'avait donné aucun signe de vie depuis lors, et que selon toutes les apparences, elle devait être morte et enterrée.
Enfin, si j'en croyais les serpents… Parce que j'avais la nette impression que même s'ils me disaient la vérité, ils ne me révélaient pas tout non plus.
Récapitulons… Que savais-je des origines de Voldychou ? Son père vivait en Roumanie chez ses parents, sa mère, de qui il tenait son pouvoir, était morte à sa naissance, donc il avait été envoyé dans un orphelinat moldu parce que son père refusait de l'emmener chez lui… Attends, reviens 5 secondes en arrière… Morte ? Soudain, ça fit tilt dans ma tête. Bien sûr ! Il était le fils de la plus jeune sœur qui était morte à sa naissance !
J'enregistrai d'une oreille inattentive les sifflements impatients autour de moi, et je me rendis soudain compte que j'avais encore laissé mon esprit vagabonder. Je me concentrai de nouveau sur sujet qui me préoccupait, à savoir comment rester en vie le plus longtemps possible avec une horde de carnivores affamés dans la même pièce, et, optionnellement, comment sortir de ce trou à rat.
- Donc, sssi jjje comprends bien, il fffaut que jjje réussssisssse à vous fffaire obéir pour que… euh, ççça vous ne me l'avez pas exssspliqué, d'ailleurs… A quoi ççça me ssservira, de vous fffaire obéir ?
Non, mais c'est vrai quoi… Ils font tous partie d'un club SM ou quoi, pour vouloir être soumis ? 11
Ce fut le serpent sur ma gauche, qui ne désirait rien de plus au monde que de me gober tout vivant et frétillant, qui me répondit avec arrogance.
- Nous sssommes des mambas noirs, 12 de fffiers ssserpents… Notre raccce a été créée par notre maîtresssse il y a quelques zzzannées zzzà peine, à partir d'une raccce non-magggique. Nous sssommes jjjeunes, mais cccertaines zzzhabitudes sssont déjjjà bien enracccinées zzzen nous. L'une de ccces règles qui gouvernent notre essspèccce veut que nous refuzzzions d'obéir à quiconque ne nous prouve pas sssa valeur en nous maîtrizzzant. Sssi tu ne jjjussstifffies pas que tu es digne que l'on te sssuive, alors tu nous zzzauras fffait perdre notre temps, et pour nous dédommaggger, tu nous ssserviras de repas. Cccela vaudra également sssi tu ne ne nous zzzest d'aucune aide pour sssauver la Descccendante, même sssi tu avais réussssi par miracle à nous sssoumettre, me nargua-t-il avec une joie mauvaise et un sourire découvrant ses crocs.
Réjouissante perspective… Au moins, on ne pouvait pas dire qu'ils ne savaient pas comment donner du cœur à l'ouvrage. 13 Je grommelai dans ma barbe - que je n'avais pas, ayant seulement deux-trois poils au menton au bout de deux semaines sans toilette quotidienne. (Je voudrais bien vous y voir, vous, à essayer de vous laver tout en économisant l'eau que vous avez pour boire. Je n'osais même pas imaginer ce à quoi je devais ressembler, et encore moins ce que les serpents, avec leur odorat surdéveloppé, devaient sentir…)
- Donc, sssi jjje réussssis zzzà m'impozzzer comme votre chhhef, vous m'indiquerez la sssortie et jjje devrais vous zzzaider à délivrer la Descccendante ? Je voulais mettre les points sur les i.
- Sssi tu y arrives, me répondit le même serpent avec un air on ne peut plus dubitatif, alors, oui, nous t'indiquerons la sssortie, et tu devras zzzemmener avec toi la Descccendante en lieu sssûr. Cccependant, l'un d'entre nous t'essscortera pour te sssurveiller, et ainsssi éviter que tu ne t'enfffuies zzzavant d'avoir rempli ta part du marchhhé.
- Sssi vous voulez… J'étais prêt à acquiescer à n'importe quoi pour pouvoir sortir de cette satanée pièce. Et comment sssaurais-jjje sssi jjje peux vous diriggger ?
- Ccc'est très sssimple, vraiment… Sssoit tu nous zzzordonnes de ne pas nous zzzapprochhher de toi, sssoit nous te mangggeons, se moqua-t-il tout en quittant sa position « tuyau d'arrosage », faussement nonchalante, pour se redresser et adopter celle d'un serpent qui se prépare à attaquer.
Tout à coup, tous les serpents se mirent à siffler dangereusement en se rapprochant de moi dans un lent mouvement tournant. Le mot qui me vint à l'esprit, je crois, avant que ma raison, joyeusement accompagnée de mon courage et de mon sang froid, ne se fasse la malle, fut « hypnotique. » Même le « petit » qui m'avait fait face et qui paraissait avoir le moins d'intentions hostiles à mon égard, me rappelait soudain qu'il était et resterait toujours un carnivore, et que dans la chaîne alimentaire, tout ce qui montrait une quelconque faiblesse se faisait manger. Mon premier instinct fut de reculer, mais il y avait aussi des serpents derrière moi. Je tentai de les calmer en leur parlant, mais cette fois-ci ils ne semblèrent pas m'écouter.
Je devais donc les y obliger, c'est ce qu'ils voulaient après tout.
…Le truc, c'est que je n'arrivais pas à me souvenir exactement comment j'avais réussi à me faire obéir du serpent noir, lors de mon duel avec Malfoy en deuxième année. Oups… pensai-je en évitant de justesse les crocs d'un serpent sur ma droite, ils n'ont pas l'air de vouloir patienter gentiment jusqu'à ce que je m'en souvienne.
Bon… Essayons de réfléchir calmement. Enfin, peut-être pas trop calmement quand même, pensai-je en sautant de côté pour éviter encore une fois de me faire mordre. En fait, je crois qu'il vaudrait mieux que ce soit rapidement.
Petit un. Je savais que généralement mes émotions « débloquaient » mes pouvoirs. J'en avais déjà fait l'expérience plusieurs fois, notamment cet été, quand ma capacité à faire de la magie sans baguette s'était retrouvée de plus en plus hors de contrôle.
Petit deux. C'était d'ailleurs plus souvent des émotions négatives que positives. La peur, le désespoir, la colère, la rage…
Et si on essayait d'additionner les deux, ça nous donnerait ? La tête à Toto Ver… pardon, tonton Vernon ?
…il fallait donc seulement que j'aie peur pour réussir à leur commander avec suffisamment de force magique de me laisser tranquille.
Mais pourquoi ça ne marchait pas alors !? J'avais une trouille de tous les Seigneurs des Ténèbres réunis (entre autres, Grindelwald, Voldy, Dark Vador, Sauron…), et pourtant, ce que je leur disais ne semblait pas les affecter plus que ça. Je commençais à m'énerver, et d'un coup, comme ça, ma peur se transforma en colère. Enfin, peut-être pas transformée. C'était un simple mécanisme d'autodéfense qui se mettait en place, laissant inchangé un noyau de peur dur et froid au creux de l'estomac. L'équilibre entre mes émotions était très tenu, et je redoutais que les serpents, avec leur esprit rusé, ne soient capables de voir directement à l'intérieur de moi. Cette peur de me voir percé à jour, à son tour, risquait de briser la balance fragile, et je compensais par une nouvelle vague de fureur.
…Non mais pour qui ils se prenaient d'abord, pour se permettre de me menacer ? Ce n'était que de vulgaires serpents qui feraient bien mieux de ne pas essayer de s'approcher de moi, à moins qu'ils ne veuillent goûter à mes sorts, et même s'ils réussissaient à me désarmer,
- « …jjje vous mettrai en pièccces zzzà mains nues, jjjusssqu'à ccce qu'il ne ressste plus rien de vous… »
Tiens, ce sifflement étrange, rageur et puissant, sortirait-il de ma bouche, par hasard ? Ah, bah… apparemment oui, puisqu'ils étaient tous paralysés, et me regardaient avec un air étrange, leurs yeux jaunes luisant dans le noir fixés sur moi, comme s'ils avaient été hypnotisés par un charmeur de serpents.
Ce fut la Voix grave qui brisa le sortilège.
- Et bien, proclama-t-elle avec un léger bruit de gorge qui devait passer pour l'équivalent d'un petit rire reptilien, mais qui ressemblait plutôt à un chat qu'on égorge, il me sssemble qu'il a passssé le tessst ?
Certains reptiles, dont celui qui me regardait depuis le début comme un mets de choix, bougonnèrent un peu, mais tous reconnurent que j'avais réussi.
- Alors, voilà… continua la Voix, comme si elle n'avait jamais été interrompue, tu vas prendre avec toi mon plus jjjeune enfffant.
Je sentis alors quelque chose glisser à mes pieds, et tenter de remonter le long de ma jambe. Baissant les yeux, je pus voir qu'il s'agissait du jeune serpent qui m'avait défendu contre l'autre affreux qui avait tenté de me manger sans autre forme de procès. Je me penchai et lui offris mon bras, pour qu'il rampe dessus et qu'il monte s'installer autour de mes épaules, sa tête confortablement nichée au creux de mon cou. Il n'en avait pas l'air, comme ça, comparé aux autres, mais il devait bien peser dans les 20 kg. Heureusement que je ne devais pas prendre un autre serpent, car ils étaient tous bien plus gros que lui. En plus, celui-là au moins, je pouvais être à peu près sûr qu'il ne me mordrait pas inconsidérément, simplement parce qu'il avait trop faim pour se retenir. M'enfin, ça ne me rassurait pas beaucoup, étant donné qu'il pouvait très facilement justifier une morsure, avec son esprit reptilien. Après tout, il ne s'était pas gêné pour attaquer avec les autres quand il avait fallu me mettre à l'épreuve.
- Pour sssortir, il va fffalloir que tu grimpes jjjusssqu'à moi.
- Heu… Je veux bien essssayer, mais jjje ne vous vois pas, dis-je en regardant dans tous les coins de la pièce.
- Tsss… me répondit la Voix dans un sifflement, que je savais, même si je ne pouvais la voir, amusé. Ccc'est parccce que tu ne chhherchhhes pas dans la bonne directttion…
Le « petit » serpent enroulé autour de mes épaules me susurra la réponse à l'oreille.
- Jjjussste au-dessssus de nous, me souffla-t-il. Regarde attentivement. Tu vois la trappe ? Oui, maintenant que je savais qu'elle était ici, il m'était facile de la distinguer, juste au-dessus de la colonne.
- Comment vais-jjje fffaire pour essscalader les murs ? m'interrogeai-je tout haut, car je ne voyais aucun moyen d'accès.
- Les zzzouvertures par lesquelles nous sssommes sssortis nous zzzy emmènent directement. Sssinon, les sssculptures de cccette colonne sssont pleines de ssspirales zzzexsssprès pour que nous puissssions ramper dessssus. Mais tu es trop lourd pour grimper, et les tuyaux qui donnent sssur les zzzouvertures pour nous mener là-haut sssont trop étroits pour toi. Il fffaut que tu trouves zzzun autre moyen.
- Sss… sifflotai-je, déjà perdu dans mes pensées. Un instant, je regrettai de n'avoir pas emporté avec moi mon Eclair de Feu, 14 qui était le premier souvenir que j'avais de Sirius. Mais l'amener ici aurait été stupide, car il n'en existait pas à cette époque, et, de toute façon, j'avais une mission autrement plus importante que de jouer au Quidditch. L'avoir laissé à Ron ne m'avait pas le moins du monde rendu amer, mais… Je ne pouvais m'empêcher de me faire la réflexion qu'accéder à la trappe aurait été chose facile avec lui.
Enfin, je n'étais pas là pour me lamenter. Voler était hors de question sans mon balai, donc il valait mieux que je me concentre sur la tâche qui m'était impartie, plutôt que de m'attarder sur ce qui n'était plus. Transplaner, je n'avais pas le permis, même si j'avais su le faire sans me désarticuler. Mais peut-être quelque chose d'approchant…?
Aussitôt dit, aussitôt fait, et je supprimai mon Lumos, pour me jeter un Wingardium Leviosa de toute beauté qui me fit planer jusqu'au trou béant. La stabilité et la visibilité n'étaient pas des plus excellentes, et je me cognai par mégarde la tête contre le plafond. Aïe, une bosse de plus. Heureusement que j'ai la tête dure…
Dès que je le pus, je me raccrochai aux rebords de la cavité, pour me hisser à l'intérieur. Je découvris en jetant un nouveau Lumos que, contrairement à ce que je pouvais penser au premier abord, elle était assez large, plus que la pièce du bas, et haute aussi. Dans un des renfoncements, quelque chose de grand bougea, et l'ombre se détacha du mur pour révéler un énooorme serpent. Comme je l'avais deviné, j'aurais préféré ne pas rencontrer ce rappel vivant du basilic qui avait été à deux doigts de me tuer.
- Eh bien, tu es zzzarrrivé jjjusssqu'iccci sssans trop de peine, à ccce que jjje vois, me dit le serpent qui était en fait le possesseur de la Voix grave. Je ne sais pourquoi, mais j'eus l'impression que c'était une femelle que j'avais en face de moi, malgré la gravité de sa voix. Tu vas pouvoir sssortir en grimpant par iccci, ccc'est la ssseule issssue du labyrinthe, me dit-elle en me montrant du bout de la queue quelque chose qui se situait derrière moi. En me retournant, je vis une sorte de toboggan qui menait directement au dessus du trou.
- Ccc'est par iccci que jjje sssuis arrivé, n'est-ccce pas ? demandai-je, pris d'une intuition soudaine... Oui, ça m'arrive aussi…
- Oui. Le Ssseigneur des Ténèbres nous zzza rabaissssés zzzà ccce rôle d'éboueurs, me dit-elle avec amertume. Il fait tomber iccci des zzzhommes qui sss'oppozzent à lui, et nous les reléguons dans zzzune des pièccces zzzadjjjacccentes, en attendant qu'ils sssoient trop affffaiblis pour nous rézzzissster. C'étaient donc les serpents qui m'avaient traîné dans la pièce dans laquelle je m'étais réveillé. Il y avait donc un chemin qui conduisait directement de la première pièce à celle-ci. Pendant les deux semaines, j'avais dû tourner en rond, pour presque revenir à mon point de départ. Je regrettais de ne pas avoir trouvé le chemin du premier coup, ça m'aurait évité deux semaines d'enfer. Mais bon, il n'y avait aucun moyen de changer ce qui s'était passé. A moins bien sûr de refaire un autre voyage dans le temps, ce que je n'étais pas prêt à tenter de sitôt. Ensssuite nous les mangggeons, poursuivit-elle, tu as dû en voir les zzzossssements zzzen bas. Après, il récupère tous les zzzobjjjets magggiques que la persssonne avait sssur elle, et que nous zzzavons rejjjetés zzzen digggérant.
- Essst-ccce qu'il ne craint pas que ccces persssonnes ne ssse défffendent sss'il leur laisssse ccces zzzobjjjets ?
- Oh, il n'y a aucun risssque, me répondit le jeune serpent sur mes épaules avec amusement. Nos zzzécailles sssont très rézzzissstantes zzzà la magggie. Même sssi l'un d'entre vous réussssissssait à tuer l'un des nôtres, cccent autres prendraient sssa placcce. En plusss, ccce n'est pas comme sssi Grindelwald ssse sssouccciait réellement de notre sssanté…
- Ççça sssuffffit maintenant, il est plusss que temps pour toi de partir, coupa la femelle devant moi. Vous pourrez dissscuter comme bon vous sssemble sur le chhhemin.
- Mmm… oui, bon. Et bien… au revoir… dis-je en me dirigeant vers le tube. Ravi de vous zzzavoir rencontré… mentis-je. Et, en aparté, j'ajoutai : je suis encore plus ravi de vous quitter…
En me retournant une dernière fois, je vis qu'elle me faisait un sourire ironique, qui me laissait entendre qu'elle savait exactement ce que je pensais.
- Au revoir et bonne chhhanccce, jjjeune humain… me répondit-elle finalement dans mon dos.
1/ « A croire que quelqu'un s'acharnait sur moi »… t'as vraiment encore des doutes après tout ce qui vient de t'arriver ? La personne en question, c'est l'auteur… Tu peux m'appeler Dieu si tu veux.
Note de la bétalectrice : et les chevilles, ça va ?
Oui, merci, tu fais bien de t'inquiéter….
Fortuna, déesse romaine de la chance (et de la malchance), est souvent représentée comme ayant une corne d'abondance sur l'épaule gauche et un fouet dans la main droite. Elle a les yeux bandés, et déverse sur les hommes bonne ou mauvaise fortune, indifféremment. Elle fut également représentée postérieurement avec une roue qui tourne. (Je vous prierai de ne faire aucun commentaire sur l'émission éponyme de TF1 qu'on nous a infligé pendant des années. Ça existe encore, d'ailleurs ça ?)
2/ « Je ne resterais pas là les bras croisés à ne rien faire, pendant que Voldemort prenait à nouveau le pouvoir »
Complexe du Héros, le retour…
3 Tom Marvolo Riddle a été traduit en français par Tom Elvis Jedusor. La traduction est excellente, mais je préfère toujours utiliser les noms originaux.
Bon, Tom, je n'ai pas grand chose à dire dessus. Tom veut dire dans le langage courant un matou, mais franchement, ce ne doit pas être dans ce sens-là qu l'auteur l'a utilisé. C'est surtout pour le fait que Tom est un prénom très courant, ce qui voudrait dire qu'en apparence, il se fond dans la masse. Il existe d'ailleurs une expression « every Tom, Dick and Harry », qui se traduit en français par « Pierre, Paul ou Jacques ». Donc le héros et l'anti-héros de l'histoire pourraient être chacun le premier venu, ce qui les rapprochent des lecteurs. Question : dans ce cas, qui est Dick ? Peut-être Cédric…
Ensuite, Marvolo est un prénom qui a deux facettes : il n'existe pas, et il est complètement ridicule.
Le fait que ce prénom est unique, mais en seconde place, et souvent caché (on ne donne pas son second prénom, généralement) laisse supposer que son apparence de conformité, banalité, sous-entendue par le prénom Tom, est démentie dans la réalité, car Marvolo est unique.
Le fait que ce prénom est complètement ridicule, renvoie aussi à Riddle, donc ce second prénom relie le premier prénom et le nom de famille.
Riddle, enfin, veut dire en anglais une charade, une devinette, une énigme. Ça traduit à la fois le ridicule, donc l'idée que les autres ont l'habitude de se moquer de lui, mais aussi le fait qu'il est une énigme, au sens où il est très impénétrable, que l'on a du mal à comprendre sa pensée.
Quant au nom qu'il s'est choisi, (I am) Lord Voldemort (anagramme de Tom Marvolo Riddle), il signifie en français (JKR a suivi des cours de lettres à la Sorbonne) à la fois celui qui vole la mort (son plus grand rêve est de devenir immortel), et le vol de la mort (au sens de voler comme un oiseau), ce qui rappelle le vent provoqué par le sort de la mort, Avada Kedavra.
Enfin, il faut remarquer d'une manière générale que tout ce qui touche à Lord Voldemort/Tom Marvolo Riddle a plusieurs significations, la meilleure preuve étant qu'il a deux noms. Il est un personnage très complexe, qui a plusieurs épaisseurs. Avec lui, il ne faut jamais s'arrêter aux apparences.
4/ « Il serait toujours temps pour moi de trouver un moyen de rentrer le moment venu. »
C'est ce qui s'appelle remettre les choses au lendemain…
5/ « Qu'est-ce qui ne me disait pas que l'on m'avait abandonné ici pour mourir ? »
N.d.l.BL : Avec tout ce qu'il a vécu, il est pas encore parano ?
6/ « Arrêt sur image. »
N.d.l.BL : un, deux, trois, soleil !
Oui, je sais les serpents ne sont pas dotés d'un appareil auditif. Ils ne peuvent que goûter l'air avec leur langue très sensible, sentir les phéromones avec leur odorat (ils sont très sensibles aux odeurs de peur, qui les poussent à attaquer) ou sentir le sol trembler sous eux (c'est pour cela qu'il faut taper du pied pour les faire fuir). Mais JKR elle-même dans ses romans dit que les serpents « écoutent » quand on leur parle en fourchelangue.
Comme les serpents n'ont pas d'appareil auditif, ce qui les maintient immobiles en position d'attaque quand on les « charme » n'est pas le son de la flûte, mais le mouvement qu'elle fait devant eux.
7/ « L'histoire commençait à former un tableau horriblement familier. Oh, oh… »
N.d.l.BL : on rentre du boulot…
8/ « Mais mon cerveau restait bloqué sur la litanie de « Non, non, non ! ».
N.d.l.BL : c'est une poupée, qui fait non, non, nononononon !
Note de l'écrivailleuse : donc Harry est une poupée ?
Réponse de la béta : attends, leur raconte pas la fin !
9/ Non, en fait c'était l'auteur qui avait fait une erreur de calcul… je m'étais trompée en ne tenant pas compte du fait que les années scolaires sont à cheval sur deux années civiles. Je ne pouvais pas corriger l'erreur, parce que le faire arriver une année plus tôt m'aurait obligé à faire rester Harry 3 ans à cette époque (dire qu'au départ je ne pensais pas le faire rester plus d'un an). De plus, je pouvais difficilement lui faire dire comme justification, autre qu'une erreur de calcul, qu'il voulait que Tom ne soit pas innocent lorsqu'il le tuerait (donc il fallait que Tom ait déjà tué une personne), parce que Harry ne veut pas tuer des innocents, même s'il s'agit de Voldemort. Je trouve ça illogique, et contraire à sa nature, car cela l'aurait obligé à attendre qu'une personne innocente soit tuée.
10/ Moaning Myrtle (la myrte gémissante) a été traduit en français par Mimi Geignarde. Je ne pense pas qu'il faille accorder beaucoup d'attention à ce nom, qui ne veut pas dire grand chose. La myrte est une herbe au feuillage toujours vert, qui a des petites fleurs blanches odorantes. Peut-être cela veut-il dire, que même si Myrtle ne paye pas de mine, elle est agréable ? (Cf. le tome 4 quand elle aide Harry pour la seconde tâche).
11/ « Ils font tous partie d'un club SM ou quoi, pour vouloir être soumis ? »
N.d.l.BL : ça se voit bien que c'est un mec !
Réponse de l'auteure : au cas où vous vous poseriez la question, c'est ELLE qui le lui a fait penser… Je suis innocente, vraiment, je ne voulais pas du tout qu'elle mette ce commentaire, et je me suis débattue comme un diable pour éviter qu'elle pervertisse vos esprits de cette façon aussi ignoble. Vous me croyez, hein ? (Que ceux qui me connaissent dans la réalité s'abstiennent de répondre, SVP…)
N.d.l.BL :…sans commentaire…
12/ Les mambas, notamment les noirs, sont de très gros serpents de l'Afrique Noire, extrêmement venimeux. Il me semble me rappeler que les femelles serpents qui sont plus grosses que les mâles. Pas sûr… il faudra que je vérifie. Je sais que c'est le cas pour les couleuvres : les femelles de 2 ans mesurent environ 70 cm, tandis que les mâles du même âge ne font que 45 cm en moyenne.
13/ Pour motiver les troupes, les grecs, notamment les Spartiates, donnaient toujours de la mauvaise nourriture aux soldats. Cette coutume a été reprise par les romains, notamment Jules César.
14/ Le terme original d'Eclair de Feu est Firebolt. Fire : feu et bolt a plusieurs traductions possibles, notamment éclair, ou se ruer, se précipiter (idée de vitesse). La traduction est excellente, je l'ai donc gardée.
Commentaires de l'auteure :
Bon, je sens que si je vous annonce que le prochain chapitre risque fort de mettre encore plus longtemps à venir, vous allez m'écharper, non ? (Ouiiin, on ne tape pas l'auteureuh !) J'en suis vraiment désolée, mais cette année, je vais passer de nombreux concours administratifs, et je ne pourrais pas écrire autant. Je vous jure cependant que la fic ne sera pas arrêtée pour autant (sinon Nath me taperait dessus…)
Réponses aux reviews :
Evil Kelpy : si Harry sait qu'il est dans une autre dimension maintenant, pourquoi il reste avec son plan ?!? Parce qu'il est stupide ?
R : eh bien, normalement ce chapitre devrait avoir répondu à cette question, non ?
Je me suis enquiquinée à faire un soi-disant monologue intérieur (je prie pour ne jamais avoir à en refaire…)
Bartiméus : Le slash, tu le fais avec Hagrid ? Je pense plutôt (et oui je pense beaucoup) à T.E.J (T.M.R en anglais)
R : J'ai déjà lu une fic Hagrid/Harry. C'était un drabble (une fic de moins d'une page) pas mal fait… Si vous voulez les références, contactez-moi !
Et, ai-je besoin de le préciser ? Ce sera un Tom/Harry… enfin, dans trèèès longtemps. Il y aura d'autres pairings entre temps. Et je vous préviens tout de suite, je n'aime pas trop les histoires d'amour conventionnelles, donc ne vous attendez pas à un truc du genre : « Oh, Harry, la puissance de ton amûûûr m'a ouvert les yeux, je me rends compte maintenant à quel point j'étais méchant, mais maintenant que je t'aiiime, je ne deviendrai jamais Voldemort ! » Vous pouvez directement faire une croix là dessus.
Oeil-de-nuit : J'adore vraiment ton écriture, tu arrives à mélanger le dramatique de la situation en quelque chose de comique par l'intermédiaire des persos, c'est génial. J'aurais voulu avoir ton avis sur le tome 5 et sur le film le Prisonnier d'Azkaban.
R : C'est trop gentil… Je m'étais dit que je limiterais ce genre d'écriture (sarcasme et humour noir) au chapitre sur Ginny, mais vraiment, je ne peux pas m'empêcher. J'espère que vous aimerez ce chapitre aussi, même s'il n'y a pas autant d'humour…
Pour le tome 5. Eh bien, comme Sirius était mon perso préféré, j'ai eu beaucoup de mal à le digérer. Pour la forme, et tout ça, je ne peux pas vraiment être un bon juge, parce que c'est le premier que j'ai lu en anglais, donc il a été beaucoup plus dur à lire.
Quant au film, le Prisonnier d'Azkaban, j'ai trouvé qu'il était de loin le meilleur des trois, tout simplement parce qu'il prenait plus de recul que les autres par rapport au texte original, mais qu'il en conservait l'esprit.
S'L.I.A : J'aime bien ta fic mais j'ai du mal à suivre tes mises à jour! Tu es souvent affichée, je reçois des messages d 'alertes quand y'a pas de nouveaux chaps, il y a marqué 8 chap sur
R : Désolée pour tout ce chamboulement… Quand j'écris un chapitre, il y a souvent des fautes qui ont échappé à la correction ou tout simplement des améliorations de dernière minute que j'apporte. C'est pour cela que je remets les mêmes chapitres, mais légèrement modifiés. Je sais, c'est un peu excessif, mais je suis vraiment perfectionniste.
Pour l'histoire des chapitres perdus, j'ai déjà expliqué ce qui s'était passé avec FFNet, si tu veux de plus amples explications, réfère-toi aux commentaires du chapitre précédent.
Kaoro : CARTHAE! EST-CE QUE TU AS VU COMMENT TU AS FINI TON CHAPITRE ! Tu veux vraiment me laisser dans un état de manque pas possible !
R : Oui, en fait, j'ai fait ça exprès pour t'embêter… Et la fin de ce chapitre, tu la trouves comment ?
Philippe Gryffondor : J'aime bien ce chapitre! vivement le prochain!!
R : J'espère avoir répondu à tes attentes.
LyceiaArtemis : Chapeau pour Laurel et Hardy! loll Ginny n'était peut-être pas là pour me faire mourir de rire... mais ces deux là ont apporter une certaine compensation. J'aime ta manière de penser.
R : Moi aussi, j'aime bien ces deux persos. Je crois que je vais les faire revenir dans l'histoire. En fait, c'est déjà prévu.
Et puis moi aussi, j'aime ma façon de penser… Euh… Tu veux dire quoi au juste ?
Narwe : "centre d'attention de tout un chacun…" Ça serait pas plutôt " de tous et chacun"?? Et sinon, tu me ré-explique pour les lignes?
R : Non, non. La locution exacte est bien de tout un chacun. Mais cela veut dire « de tous et de chacun. »
Pour la mise en page de FFNet, elle a changé depuis peu. Tu vas voir automatiquement le texte tel qu'il sera affiché, si je me rappelle bien. Au dessus, il y a certaines cases avec des sigles. Appuies sur celui représentant un trait bleu.
U.S.Hermy : mon hypothèse est que Harry va apprendre des choses sur Voldemort qui lui serviront dans le Monde 1 a le vaincre... style des amourettes...
R : C'est presque ça…
Est-ce que tu cherches tout les mots que tu écris dans le dico d'étymologie (d'ailleurs il vient d'où ce mot là ? Parce que ça m'aiderait peut-être à l'écrire correctement...) ?
Non, c'est simplement de la culture générale. Ou alors, ça vient de mes études de latin. Tu me poses une colle pour étymologie. Je pense que ça doit être le mot grec pour « origine. » Je sais simplement qu'au départ, il y avait un h (éthymon) et qu'il est parti avec l'évolution de la langue française. Quant au suffixe –logie, cela vient du mot grec qui signifie l'étude.
Tu bois du thé?
Je suis l'une des rares personnes (en tout cas il n'y en a pas d'autres dans mon entourage) à ne pas aimer le thé. Suis-je donc la seule au monde ? Youhou, quelqu'un pourrait-il me soulager de ma solitude et me dire qu'il n'aime pas le thé non plus ?
Onarluca : Désolé de ne pas avoir lu ton chapitre plus tôt.
R : C'est plutôt moi qui m'excuse de ne pas avoir écrit plus tôt…
Pithy : c'est quoi l'adresse de ton site ?
R : Désolée… il est toujours en construction en ce moment. Il est pratiquement fini, mais il y a un problème de couleurs. Dès qu'il sera prêt, de toute façon, le lien sera dans ma bio.
Baka Kuraï : Ton "anglais" est visiblement bien meilleur que le mien ( présente-le moi s'il mesure plus d' 1 m 80...)
R : Promis, je le ferai…
Pas de 'ni-ni' en l'occurrence, au même titre que les 'c'est ki-ki'..." Alors le "car il ne me laisserait pas tomber ni n'irait dévoiler ce que je lui disait..."
Tiens, je ne connaissais pas cette règle…
Si ça peut aider quelqu'un, le "ç" majuscule, on l'obtient en maintenant la touche "alt."enfoncée et en tapant "1", "2" puis "8"sur le clavier numérique ( code 128 du tableau Ascii ) .
Moi, je le fais directement avec la correction automatique, c'est beaucoup plus pratique. (Dans Word, vous allez dans options, correction automatique, et une fenêtre doit apparaître. Vous choisissez toutes les options qui vous intéressent - moi, je les ai toutes prises – et ensuite, dans « remplacer » vous mettez toutes vos abréviations, puis dans « par », vous écrivez ce que doit mettre Word à la place des abréviations, et il vous corrige tout seul en cours de frappe !)
Coulis de fraise sur lit d'ânerie : J'espère que dans le prochain chapitre on aura des précision sur ce passage : « Pourquoi quelqu'un l'utiliserait-il ? Il est complètement inutile, non ? Je veux dire, à quoi servirait d'aller dans le passé pour ne rien changer dans sa propre dimension ? »
R : Normalement, ce chapitre devrait avoir répondu à ta question.
Je pense que c'est une attaque de Grindelwald contre le ministère enfin je pense vu que a cette époque qu'il faisait parler de lui non?!?
Bingo !
Caro : J'aime beaucoup tes sous-entendus concernant les emplois possibles d'un balai!
R : Je suis pas la seule, à ce que je vois… Je te voyais pas comme ça, ma Caro… T'aurais-je définitivement contaminée ? Hinhinhin…
A tous les revieweurs (et même à ceux qui lisent sans se donner la peine de laisser des commentaires, au moins vous ne me critiquez pas en mal) : JE VOUS AIME TOUS !!!
12/01: Je crois que je vous dois quelques explications… Parce que tout le monde n'a pas l'air d'avoir compris tout ce charabia sur les Fourchelangues.
Il y a deux sortes de Fourchelangues:
1/ La plupart du temps, se sont ceux qui descendent de Salazar Slytherin.
Attention: cela ne veut pas dire que tous ceux qui descendent de Slytherin sont Fourchelangues.
Les Fourchelangues qui descendent de Slytherin sont appelés «les Vrais Descendants,» «les personnes du Vrai Sang, » «ceux qui partagent avec les serpents le Serment du Sang.» Pour plus de facilité, je les appelle les Descendants, avec une majuscule.
En plus de pouvoir parler fourchelangue, certaines de ces personnes peuvent également plier les serpents à leur volonté. Cette capacité dépend de leur force magique par rapport à celle des serpents.
Les Descendants ont une hiérarchie matriarcale, c'est-à-dire que l'héritage familial (la puissance…) se transmet de femme en femme.
Parmi ces Descendants, une famille s'est imposée. La mère de famille (donc celle qui dirige la famille, puisqu'il s'agit d'une hiérarchie matriarcale) est morte. Elle avait 3 enfants: un fils et deux filles. Les deux plus âgés ont été capturés en résistant à Grindelwald, permettant ainsi à la cadette de s'enfuir. L'aîné est mort, lorsque Grindelwald a essayé de le briser. La cadette, elle, est toujours en vie, mais elle doit obéir à tous les ordres de Grindelwald, car il fait semblant de menacer son frère aîné. En réalité, elle sait qu'il est déjà mort, mais elle attend l'heure de sa revanche.
C'est elle qui a créé la race des serpents qui sont dans le labyrinthe, et c'est elle que doit secourir Harry.
Quant à la benjamine, celle-ci s'est enfuie jusqu'au nord de l'Angleterre (vous faites bien la différence entre Angleterre, Grande Bretagne et Royaume Uni, non?), où elle rencontrera son mari. Mais quand elle lui annonce qu'elle est sorcière, il la chasse de chez eux. Enceinte, elle meurt en couches, donnant naissance à Tom Marvolo Riddle.
Tous les Descendants de cette famille ont le pouvoir de soumettre les serpents, car se sont eux qui descendent en ligne directe de Slytherin. Ayant gardé le sang de Slytherin le plus pur, ils ont également gardé le pouvoir le plus pur, car pour Slytherin, la pureté du sang et celle du pouvoir se recoupent.
Les serpents ont la capacité de sentir si quelqu'un descend ou non de Slytherin. C'est pour cela qu'ils sont presque sûrs que la troisième Descendante est morte.
2/ Plus rarement, il y a des Fourchelangues qui ne sont pas des Descendants.
Parmi eux, sont encore plus rares ceux qui peuvent également soumettre les serpents.
Autre remarque: que ce soit pour l'une ou l'autre des catégories, parfois, un sorcier fourchelangue peut refuser, consciemment ou non, d'utiliser son pouvoir.
Quelques personnes particulières:
Tom Marvolo Riddle: héritier de la lignée la plus directe de Slytherin, il a le pouvoir de parler Fourchelangue, mais également celui de soumettre tous les serpents du monde à sa volonté, étant donné qu'il a déjà soumis le roi des serpents (le basilic de la Chambre des Secrets). C'est pour cela qu'il est considéré comme l'Héritier de Slytherin, puisque Slytherin a été le seul à pouvoir soumettre toutes les races des serpents, jusqu'à ce jour.
Harry Potter: il fait partie de la catégorie la plus rare. Il n'est pas un Descendant, mais il peut à la fois parler fourchelangue et soumettre certains serpents.
Grindelwald: comme il sait que la lignée la plus directe des Descendants de Slytherin a de grands pouvoirs et est très respectée, il essaie de les mettre sous sa coupe. Il sait qu'en contrôlant l'un des Descendants, il sera à même de contrôler les serpents qui obéissent à ce Descendant. Lui-même n'a aucun pouvoir en ce qui concerne les serpents.
J'ai oublié de préciser: j'ai triplé (voire quadruplé quand il y avait deux consonnes au départ) toutes les sifflantes (s, z, f, th anglais) et toutes les chuintantes (ch, j). Je n'ai pas touché aux «v», car cela m'aurait obligé à modifier toutes les labiales.
Voilà, j'espère que c'est un peu plus clair pour vous, maintenant.
