Me revoili-voilou ! Certains trouveront que ce chapitre a mis du temps à venir, d'autres, qu'il a été rapide… En fait je l'ai écrit dimanche soir mais mon texte a fait un petit tour via internet à La Ciotat, entre les mains de ma nouvelle collaboratrice de charme, j'ai nommé Lulu, aka Brathanaëlle, amie et désormais bêta-readeuse (ou bêtasse-rieuse, ou bécasse-aguicheuse…)

J'envoie donc un GRAND merci à Bratha la bêta, pour ses petites corrections et ses commentaires comiques (dont vous ne profiterez pas, dsl… je vous aime quand même).

Et avant toute chose, les réponses aux Reviews (ou ! Léna aime les reviews) Merci à ts ceux qui m'en ont laiss !

Charli : pas encore de Maraudeurs dans ce chapitre, je le crains, mais ils feront leur apparition dans le suivant, promis… En attendant, on retrouve déjà une tête connue…

Gabrielle Trompe-la-Mort : (super pseudo, au passage !) merci pour ton enthousiasme ! Moi aussi le jour où cette idée saugrenue est tombée dans un coin de ma tête, j'étais toute excitée ! Sauf que dans mon cas c'était plutôt dangereux vu que j'étais au volant à ce moment précis…

Coralie Malefoy : Je ne pense pas que Lulu soit du même avis que toi sur cette histoire de domination… Affaire à suivre… Pour ce qui est de la réaction de Ginny, je vais peut-être te décevoir, mais tu verras dans ce chapitre que je pars du postulat que Ginny ignore le nom de la mère de Harry (essentiellement pour les besoins de l'histoire, mais c'était somme toute assez logique…)

Corinne : Salut ! Contente de te retrouver ici… Je suis contente que ma fic te plaise, mais je crois que tu n'as pas bien saisi la fin du dernier chapitre : en fait, Ginny EST Lily dans mon histoire… Voilou !

Sinwen : Merci bcp a toi aussi ! J'ai continué ta fic et si j'ai oublié de te reviewer (j'ai la mémoire qui flanche un peu), sache que j'ai bien aimé ton chapitre 5 !!!

Guezanne : Coucou ! Merci bcp de me lire aussi ! Au fait, qu'est-ce que tu entends par style « punchy » ? (20h32 heure tardive pour Nanou cerveau de Nanou plus opérationnel)

En tt cas je suis contente que ça te plaise, c'est génial d'avoir des reviews de personnes dont on apprécie le travail…

Pour ce qui est de Violette, c'est vrai que même si elle n'intervient pas dans l'histoire, je trouvais marrant de la mentionner, pour ceux qui suivent… D'ailleurs je ne savais pas que tu avais lu « Il n'y aura plus… » aussi… Pour la petite histoire, dans mon esprit (parce que j'ai de la suite ds les idées, mine de rien), Remus et Léna ont aussi un fils, Danilo, de 5 ans le cadet de Vio. Peut-être que j'aurai l'occasion de le mentionner par la suite, je ne sais pas encore…

Bonne chance pour toi dans l'écriture ; pour tout le monde : allez lire la fic de Guezanne, « Journaux Croisés », elle vaut vraiment le détour ! (je sais pas très subtil mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a… ou ce qu'on a pas…)

Sur ce, bonne lecture à tous ! Les annotations numérotées sont en bas de page !

Dsl, pas bcp d'action dans ce chapitre, mais c'était un chap de transition indispensable ! Bonne lecture mes pioupious.

Disclaimer : le monde de Harry Potter est la propriété de JKRowling.


Chapitre 3 : Bienvenue chez les Evans !

Ginny avait attendu toute l'après-midi dans le bureau ministériel de Dumbledore. La pièce était bien moins spacieuse et intéressante que les quartiers du mage à Poudlard, mais c'était le cadet de ses soucis : elle avait bien assez à faire avec les pensées douloureuses qui s'entremêlaient dans son esprit.

« Récapitulons », songea l'adolescente pour ce qui lui semblait être la centième fois, en s'efforçant de retenir ses larmes. « Je me retrouve propulsée en 1975, avec l'impossibilité de rentrer en 96. Je ne reverrai mes parents et mes amis que dans des années, SI je les revois un jour, vu que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom va encore étendre son pouvoir sur le monde de la magie pendant plus de 6 ans, et que s'il apprend mon existence, il va tout faire pour obtenir des informations sur l'avenir…

Je dois être très prudente… surtout, ne rien dire ni faire qui puisse modifier l'avenir, enfin, MON passé, et… oh, mon dieu, je dois être en train de rêver ! Comment ai-je pu me fourrer dans un tel pétrin ? Je ne peux pas affronter ces évènements, j'ai 14 ans, je… »

La pensée exacte qui lui venait à l'esprit était « Je ne suis pas Harry » … Qu'aurait fait Harry dans une telle situation ? A force d'observer le garçon en cachette, elle pensait connaître sa personnalité mieux que quiconque, peut-être mieux, même, que Ron ou Hermione… Mais à présent, elle n'avait plus aucune idée du comportement qu'adopterait un « héros » dans une telle situation.

Penser à Harry provoquait une douleur aiguë au creux de sa poitrine. S'il avait su où elle en était arrivée par amour pour lui… Mais il n'avait plus aucune chance de savoir quoi que ce soit, à présent.

Ces réflexions résonnèrent dans la tête douloureuse de Ginny durant des heures. Lorsque Dumbledore, qui l'avait laissée seule afin de vaquer à ses occupations, reparut dans le bureau, la nuit était tombée (ou, plus exactement, le jour artificiel qui passait à travers les carreaux avait commencé à décroître).

- Bien, Miss Weasley… ou plutôt Miss Evans, je pense qu'à l'avenir il ne faudra plus vous nommer autrement… Miss Evans, disais-je, votre nouveau père adoptif va arriver d'un instant à l'autre au Ministère. Il a tout de suite répondu à mon courrier, et sera ravi de vous accueillir chez lui pendant les vacances. Bien sûr, il ignore d'où, ou plutôt de quand vous venez. Je lui ai dit que toute votre famille avait été décimée par Voldemort (Ginny se trouvait dans un tel état d'hébétude qu'elle ne frissonna même pas à la mention du nom honni). A Poudlard, bien sûr, vous prétendrez que les Evans sont vos véritables parents.

Ginny essuya les larmes qui avaient recommencé à couler quand Dumbledore avait pris la parole. Dans le brouillard de son chagrin, elle songea confusément que le nom de Evans lui évoquait vaguement quelque chose… Mais impossible de se souvenir où elle l'avait entendu. De toutes manières, c'était un nom très répandu, comme Smith ou Jones…

Dumbledore s'assit face à elle et continua :

- Miss Evans, je dois être très clair sur un point : je vous conjure, et le terme est encore faible, de ne rien révéler de votre situation à qui que ce soit, et de plus, ne rien faire qui puisse modifier l'avenir que vous connaissez. Vous imaginez aisément quelles pourraient être les conséquences. Ne laissez pas échapper le moindre détail, même pour moi. Je dois moi-aussi rester dans l'ignorance.

- Je sais, professeur, balbutia l'adolescente. Je ne ferais ni dirais rien, car… si l'avenir est modifié, je ne retrouverais jamais mon présent. Je n'aurais plus la moindre chance de revoir ceux que j'aime, que j'aimais, enfin, que j'aimerai...

- Sage décision, Lily… vous permettez que je vous appelle Lily ?

Ginny hocha la tête.

- Oui, vous aviez raison, « Molly » me fait vraiment trop penser à ma mère…

Sur ces mots, elle éclata en sanglots une fois de plus. Sa mère, son père, ses six frères… Comme ils lui manquaient, déj ! Même les mauvais tours des jumeaux, même les airs pédants de Percy…

On frappa à la porte, et un instant plus tard, Dumbledore introduisit dans le bureau un homme qui pouvait avoir quarante-cinq à cinquante ans.

- Lily, voici Jack Evans.

- Bonjour, Molly, dit le Moldu avec une grande douceur.

Les larmes de la jeune fille et sa mine décomposée ne le surprenaient pas, ce qui était somme toute assez logique, puisque il pensait qu'elle venait de perdre toute sa famille. Mais après tout, n'était-ce pas, d'une certaine manière, la vérit ?

Ginny regarda Mr Evans. Il était plutôt grand, mince dans sa chemise à carreaux, les cheveux châtain foncé coupés court. Il n'était ni beau ni laid, mais l'expression avenante de son visage le rendit tout de suite sympathique à Ginny, malgré la détresse de la situation.

- Bonjour, Mr Evans… Enfin, Jack… Merci beaucoup de…

La fin de sa phrase fut noyée dans un nouveau hoquet de chagrin.

- C'est tout naturel, Molly… Je sais que tu traverses une période très cruelle de ta vie, et j'espère que nous parviendrons à t'aider du mieux que nous le pourrons, ma famille et moi.

Ginny hocha la tête sans répondre.

- Bien, dit Dumbledore. Jack, merci encore… Nous resterons en contact jusqu'au mois de septembre.

- Bien sûr. Eh bien, je suppose qu'il est temps d'y aller…

- Lily, dit Dumbledore, nous nous reverrons très bientôt… Courage, mon enfant.

- Merci, professeur… merci pour tout.

Jack avait garé sa Buick dans la ruelle, près de la cabine téléphonique magique qui les avait ramenés à la surface. Ginny s'installa à sa gauche (1).

- Nous habitons dans le Kent, près de Canterbury, expliqua Jack. Je fais le trajet en voiture tous les jours : je ne supportais plus de vivre à Londres.

- Avant… j'habitais dans le Lancashire, confia Ginny, un peu rassérénée par la gentillesse de son nouveau tuteur.

Jack acquiesça.

Le ciel était couvert, et le temps qu'ils gagnent l'autoroute la nuit était tombée, mais des centaines de phares éclairaient tour à tour leurs visages de jaune et de rouge.

- Lily… dit Jack après un long silence, il faut que tu saches… ma femme, Jane, connaît l'existence de la magie, mais pas notre fille. Nous avons toujours du cacher la vérité à Pétunia, c'est la loi, afin de protéger votre monde. Je te demande de ne rien lui dire à ce sujet jusqu'à fin août, lorsque tu recevras ta lettre de Poudlard.

Ginny hocha vigoureusement la tête.

-Bien sûr, Jack.

- Nous lui dirons… (Jack s'interrompit un instant pour chercher les mots justes)…que tes parents étaient de vieux amis à moi.

- D'accord, fit l'adolescente dans un souffle, soucieuse de contenir un peu sa peine.

- Merci.

Ils ne parlèrent guère durant le trajet, et arrivèrent chez les Evans après neuf heures du soir. Il s'était mis à pleuvoir, et Mrs Evans vint accueillir Ginny sous un vaste parapluie.

-Bonjour, Molly. Dépêche-toi de rentrer, tu vas attraper la… je veux dire, tu vas prendre froid.

Elle l'entraîna à l'intérieur, et l'aida à se débarrasser de son blouson dégoulinant.

-Bienvenue, ma chérie, dit-elle. Jack m'a téléphoné cet après-midi et m'a tout expliqué. Je suppose qu'il te l'a déjà dit, mais tu es la bienvenue chez nous. Je m'appelle Jane… Où est Pétunia ? Pétunia ? Pétunia !

Jane semblait déborder d'une énergie communicative, qui, comme Jack, la rendait immédiatement sympathique.

Des bruits de pas retentirent au premier étage, et une jeune fille brune descendit les escaliers.

-Pétunia, voici Molly.

-Euh… intervint celle-ci, vous pouvez m'appeler Lily.

-Très bien, dit Jane, Lily, c'est charmant. Eh bien, Lily, je te présente notre fille. Elle est un peu plus âgée que toi, je crois…

-J'aurai 15 ans en novembre, dit Ginny, qui ne put s'empêcher de penser « en fait, j'aurais moins 6 ans, mais à quoi bon pinailler ? »

-Moi, j'en ai 17, dit Pétunia.

Elle était plus grande que Ginny par la taille, plus maigre aussi. Osseuse, en fait. Elle portait un corsage en coton très classique, rentré dans une jupe bleu marine qui s'évasait en corolle et s'arrêtait sous le genou. (2)

Ginny réalisa que la fille des Evans était aussi intriguée qu'elle devant la tenue qu'arborait la jeune Weasley : un jean et un T-Shirt estampillé « The Bizar Sisters Rule » (Tonks le lui avait donné après l'avoir malencontreusement fait rétrécir en jetant un sort censé améliorer la lessiveuse, Square Grimmauld).

-Euh… Bonjour, dit Ginny pour dissiper le malaise.

-Bienvenue, dit Pétunia aimablement (elle avait moins d'entrain que sa mère, mais Jane semblait battre des records dans ce domaine). Tu veux voir ta chambre ?

-Je… je veux bien, merci.

-Le souper est prêt, intervint joyeusement Jane, je l'ai tenu au chaud comme je ne savais pas à quelle heure vous rentreriez. Dépêchez-vous, les filles.

Ginny suivit Pétunia dans l'escalier, et jusqu'à la chambre d'amis, qui était à présent la sienne.

-La mienne est en face, l'informa Pétunia. Tu n'as pas du tout d'affaires avec toi ?

-Euh, non… Toutes mes affaires ont disparu dans l'incendie qui a tué mes parents. (3)

Au moment où elle prononçait ces paroles, Ginny fut saisies d'un doute : et si Jane avait donné une autre explication qu'un incendie à la « mort » de ses parents.

-Oh… d'accord, dit poliment Pétunia. Je suis désolée (elle semblait sincèrement mal à l'aise). Je pourrai te prêter des choses, et puis on ira en ville avec maman pour faire des courses. Et si tu veux décorer la chambre, j'ai des posters de Charlton Heston. Tu l'aimes bien ?

-Euuuh… je crois, répondit Ginny en se disant que c'était sans doute la meilleure chose à faire, même si elle n'avait aucune idée de qui était ce « Charles Tonestonne» (4)


Un mois et demie plus tard, le chagrin de Ginny face à sa nouvelle situation était toujours présent, mais elle avait fini par faire son deuil du mieux qu'elle le pouvait. Les Evans étaient une famille adorable, quoique très différente de la sienne. Elle avait un peu de mal à se sentir proche de Pétunia, mais celle-ci était gentille avec elle, à sa manière. Elle s'était révélée, de plus, une source d'informations précieuses concernant le monde des moldus, et à la fin de l'été, Ginny était tout à fait au courant des us et coutumes des non-sorciers de 1975.

Dans le courant de l'avant-dernière semaine d'août, par une belle matinée ensoleillée (fait rare dans le Kent, même en été !), une élégante chouette effraie s'engouffra dans la cuisine, à l'heure où Ginny prenait un copieux petit déjeuner d'œufs, de bacon et de champignons, en compagnie de Jane.

-Oh ! s'exclama cette dernière. Ma chérie ! C'est bien ce que je pense ? Jack m'a parlé des hiboux postaux, mais je n'en avais jamais vus…

-Viens-là, dit Ginny avec un petit rire, en faisant signe à la chouette.

L'oiseau s'approcha, se percha sur son bras. Ginny décrocha la lettre de sa patte.

-Tu veux la caresser ? Tiens, vas-y, tu ne risques rien…

Jane approcha la main, caressa la tête de la chouette du bout du doigt. L'animal resta sagement immobile, et attendit qu'on le laisse repartir.

Ginny reporta son attention à l'enveloppe, qui était effectivement frappée aux armoiries de Poudlard, et lui était adressée sous le nom de Molly Evans.

Elle contenait l'habituelle lettre de Poudlard, ainsi qu'un petit mot à l'encre turquoise, de la main de Dumbledore en personne.

« Lily,

je sais par Jack que votre séjour à Canterbury se passe bien.

Je serai heureux de vous revoir en ce premier septembre, et de vous accueillir dans nos rangs. Puisque Jack connaît l'existence du monde de la Magie, nous n'userons pas pour lui des procédures habituelles d'accès des Moldus au Chemin de Traverse. Je vous autorise à lui montrer vous-même comment l'on y parvient.

Je joins à ce mot un schéma du mur derrière le Chaudron Baveur, afin que vous sachiez sur quelles pierres appuyer pour ouvrir le passage. L'adresse Londonienne du « Chaudron » est le 1138, Garlic Street, à Londres.

Quant au premier septembre, je vous demande de vous présenter dans le compartiment des préfets une fois à bord du Poudlard Express.

Dans l'attente de vous revoir bientôt, et en vous souhaitant de bonnes emplettes,

Je vous prie d'agréer, ma chère, l'assurance de mes salutations distinguées.

Albus Dumbledore.

Ginny passa le mot à Jane après l'avoir lu elle-même.

-Eh bien, conclut sa mère adoptive après l'avoir parcouru, il ne nous reste plus qu'à expliquer à Pétunia que la sorcellerie existe…


Notes :

(1) Eh oui, est-il utile de le préciser ? On est en Angleterre ! Personnellement, j'adore prendre la place du mort dans les voitures anglaises…

(2) Autant vous prévenir tt de suite, contrairement à la plupart des fics que j'ai lues sur le sujet, celle-ci s'efforcera d'être la plus véridique possible du point de vue de l'époque… Désolée si les fringues, musiques, etc… ne vous semblent pas très tendance ! Pour ce qui est de Pétunia dans les années 70, je l'imagine habillée dans le style de Olivia Newton-John dans Grease (avant son relookage final of course !) Donc, chemisier, jupettes, serre-tête et ballerines…

(3) Certains reconnaîtront peut-être l'allusion à un autre grand succès de la littérature « enfantine » actuelle… Celui qui trouve gagne toute mon amitié.

(4) Vous êtes obligéééés de connaître Charlton Heston !!! Ben Hur ! Les Dix Commandements !!! Je l'aimais bien quand j'étais môme mais vu que maintenant c'est un vieil enfoiré pro-Bush et qu'il milite pour le lobby des armes j'ai revu mon jugement… J'aime bien imaginer Pétunia en fan de lui, parce que finalement ça correspond bien à l'état d'esprit des Dursley dans le futur…

That's All Folks! Prochain épisode: Maraudeurs et Répartition au programme! Bientôt sur vos écrans!

Bises, Léna.