Titre : Amnésie

Auteur : Shali Maxwell

Base : Gundam Wing

Genre : perte de mémoire, traumatisme de Duo, lemon, Post EW …

Couple : 1x2 ; 1x5 ; 3+4


Amnésie

Chapitre 10 : Le pardon

Deux longues années avaient passé depuis l'arrestation de Wufei. Le vol de l'œuf du Tsar avait été un succès, et le microfilm détruit. Trowa et Quatre étaient repartis à Sank, le blond devant dirigea la société de son père, tandis que le Français continuait son travail au sein des Préventers. Quant à Heero, il avait donné sa démission à Relena et était resté vivre en Nouvelle-Zélande auprès de son amant. Duo avait cessé ses activités nocturnes en même temps que Jessica et Diego, et à présent, ils tentaient de se construire une nouvelle vie.

Heero et Duo avaient aménagé dans un petit appartement au cœur de la ville, Heero travaillait à présent pour Quatre sur la conception de programme informatique, tandis que Duo s'était trouvé un emploi du mannequin pour un magasin de mode. Ils vivaient simplement et étaient heureux ensemble, ayant tiré un trait définitif sur le passé. Cependant, un jour, alors que Heero était parti faire quelques courses, le téléphone sonna.

« - Allô ? »

« - Monsieur Duo Maxwell ? »

« - Oui, lui-même. »

« - Je me présente, je m'appelle monsieur Kraper, je suis l'avocat de Wufei Chang. »

« - Que me voulez-vous ? » Demanda subitement Duo, sur la défensive.

« - Mon client souhaiterait vous rencontrer. »

« - Hors de question. »

« - Écoutez, monsieur Maxwell, mon client n'a pas la moindre pensée négative en souhaitant votre visite, il veut juste vous parler. »

« - Et bien, moi pas ! »

« - Je comprends. Si vous changez d'avis, sachez que Monsieur Chang a été incarcéré dans la prison d'état de Sank. »

« - Vous n'avez rien d'autre à me dire ? »

« - Non, cela…. »

« - Alors au revoir. »

Et Duo raccrocha subitement. De quel droit Wufei émettait le souhait de le rencontrer après tout le mal qu'il lui avait fait ? Après avoir tenté à deux reprises de vouloir de tuer sous prétexte qu'il aimait Heero ? Pourquoi venait-il à nouveau gâcher sa vie ? Le natté était à ce point perdu dans ses pensées, qu'il ne remarqua pas le retour de son amant.

« - Tenshi ? » Appela le japonais.

Mais il n'eut aucune réponse, il s'approcha de l'américain, toujours prostré près de téléphone et lui posa une main sur l'épaule.

« - Duo ? » Retenta-t-il.

Cette fois, le natté eut une réaction, il planta un regard perdu dans les yeux d'Heero et ce dernier s'empressa de le questionner pour savoir ce qu'il s'était passé.

« - L'avocat de Wufei m'a appelé. »

« - Et ? »

« - Wufei veut me voir. »

« - Est-ce qu'il t'a dit ce qu'il te voulait ? » Demanda doucement Heero.

« - Non, et je ne veux pas le savoir. »

« - Koibito… »

« - Non, Hee-chan, je ne veux plus être confronté à cet homme ! Il m'a fait trop de mal pour ça. »

« - Je le sais très bien, mais je pense que tu devrais accepter d'aller le voir, ne serait-ce que pour régler cette histoire une bonne fois pour toute. »

« - Elle est réglée depuis bien longtemps. » Se borna à dire le natté.

« - Oh non, détrompe-toi Duo, elle n'est pas réglée. »

« - J'ai si peur d'aller le voir… Peur de revoir la folie dans ses yeux. »

« - Tu n'iras pas seul, je t'accompagnerais. »

« - Vraiment ? »

« - Hn. »

Duo sourit et l'embrassa tendrement pour le remercier de son soutien. Et deux jours plus tard, ils prenaient l'avion en direction de Sank.

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Suivant anxieusement le gardien qui le conduisait jusqu'au parloir, Duo tentait désespérément de ne pas laisser sa peur transfigurer. Heero n'avait pas été admis à le suivre à l'intérieur de la prison, alors seul Duo était entré. Le gardien lui ouvrit une porte et d'un sourire poli lui indiqua :

« - Parloir numéro 6. »

« - Merci. »

D'un pas résigné, Duo s'avança vers le parloir indiqué. Wufei s'y trouvait déjà, attendant patiemment derrière sa vitre. Quand il le vit approcher, le Chinois se redressa sur sa chaise et lui sourit timidement. Le natté ne put s'empêcher de lui trouver une mine fatiguée et le teint pâle. Il s'assit lourdement, et d'un geste fébrile décrocha le téléphone afin de communiquer avec Wufei.

« - Je suis content que tu sois venu, Duo. » Lui dit le Chinois en premier lieu.

« - Hm. Pourquoi voulais-tu me voir ? » Demanda abruptement Duo, coupant court au retrouvaille.

« - Je voulais te demander pardon de mon comportement envers toi. »

« -… »

« - Je sais que tu ne me crois pas, j'ai essayé de te tuer deux fois pour l'amour d'un homme que je n'aurais jamais. Mais tu vois Duo, la prison ça te change un homme. J'ai compris mes erreurs, j'ai commis un acte que je n'aurais jamais fait en tant de guerre. »

« - Ou veux-tu en venir Wufei ? »

« - Heero t'aime plus que tout et je le sais. Jamais je n'aurais dû essayer de me mettre entre vous, ce geste m'a perdu. Je ne me rendais pas compte de la folie qui m'envahissait, mais aujourd'hui, je sais que jamais je n'aurais dû tenter de tuer celui que je considérais comme mon ami. Pourras-tu me pardonner ? »

« - Je… Je ne sais pas. »

« - Tu sais Duo, je regrette beaucoup notre entente durant la guerre. Et j'espère qu'un jour, tu pourras à nouveau me considérer comme ton ami. »

« - Tu me demandes beaucoup Wufei. Moi aussi je te considérais comme mon ami, mais tu m'as trahi en essayant de me tuer. Et c'est ce geste qui m'a fait le plus mal. »

« - Je le sais. À moi aussi, il m'a fait mal. Mais je me soigne Duo, et Sally m'aide beaucoup. Ce que j'ai cru ressentir pour Heero, ce n'était qu'un désir de le posséder. J'ai cru que c'était de l'amour, mais ce n'en était pas. Je t'ai arraché ton bonheur et crois-moi, je le regrette sincèrement. »

« - Est-ce que tu ressens encore du désir pour Heero ? »

« - Non. En tout cas, j'espère que dans six ans quand je sortirais, je réussirais à retrouver votre amitié. »

un long silence accueillit ses paroles, et Duo s'apprêta à partir, mais avant de reposer le combiné, il dit une dernière chose :

« - Je te pardonne, Wufei Chang. »

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C'est avec un poids en moins sur le cœur que Duo quitta l'enceinte de la prison. Aussitôt, Heero alla à sa rencontre et ils commencèrent à marcher en silence, puis le japonais lui demanda :

« - Comment est-ce que ça s'est passé ? »

« - Bien. »

« - Alors rentrons chez nous. »

« - Oui, et cette fois, tout est bel et bien terminé ! » Fit le natté en prenant la main de son amant dans la sienne.

Fin