Note 1 : merci pour les reviews ! Je suis heureuse que vous aimiez !
Note pour Cybélia : j'ai lu tant de fic' slash anglo-saxonnes vraiment HOT que franchement non, j'ai du mal à voir Dandelion ou Illumination comme tel. Ce sont au mieux des pré-slash. Là en revanche, on est bien dans du slash (et j'avoue que je n'irais pas plus loin).
Re-note pour Cyb. : les nieux mouillés de John ça marche pas avec moi … en revanche ceux de Rodney, hummmmmm.
ooOoo
La première fois.
Il avait toujours pensé que les gens qui fantasmaient sur leur première fois étaient ridicules. En quoi la première fois serait-elle différente des autres ? Et quelle découverte ? Tous les corps étaient faits de la même manière, non ?
Il avait toujours pensé qu'il n'y avait pas de première fois. Il y avait juste « des » fois. Parfois, quelques unes. Avec un peu de chance, plus d'une.
Il ne croyait pas en la magie de la première fois.
Jusqu'à maintenant.
Il sourit. Il jouait avec le corps que se trouvait sous lui. Et il voulait tout découvrir. Il aimait les premières fois après tout. En tout cas, il aimait celle-ci.
Il glissa ses mains sous le tee-shirt noir, le soulevant doucement.
Les courbes du corps qu'il contemplait étaient parfaites. Telles qu'il se les était imaginées pendant tous ces longs mois d'attente.
Il laissa sa main droite un long moment sur la poitrine. Il pouvait sentir le cœur battre là. Il descendit jusqu'aux flancs. La peau était douce. Il pouvait sentir les légers tremblements que son toucher provoquait. Des frissons de plaisir.
Il était un amant doué. Un petit génie. Comme pour tout.
Rodney McKay ne laissait jamais rien au hasard. Avant son premier flirt, il avait étudié la question à fond. Et depuis, il avait poursuivi et approfondi ses recherches.
Ses amantes – d'un soir ou pas – s'accordaient toutes à le trouver génial au lit. Qui l'eu cru, hein, un intellectuel élevé au rang de Dieu du sexe. Certaines ne lui avaient pas caché ne sortir avec lui que pour ça : passer un bon moment au lit. Un moment inoubliable.
Il avait fait l'amour des centaines de fois. Mais on ne lui avait jamais rendu la pareille. Personne ne lui avait jamais fait l'amour. Il espérait que cela changerait.
Il continua son exploration. Ses mains se faisaient légères, ses gestes toujours lents et mesurés. La peau était si blanche. Peut-être plus blanche que la sienne. Il y avait juste une traînée de poils noirs et duveteux le long du torse et sur les avants bras. Il passa ses doigts dans les petites boucles et descendit ainsi jusqu'à l'estomac.
Il écrivit son prénom sur la peau, dessinant les lettres avec ses doigts.
Il signait toujours ses chefs d'œuvre. C'est ainsi qu'il voyait chaque corps, sublimé par l'acte sexuel. Une œuvre d'art d'un type un peu particulier.
Il continuait à descendre. Le boxer que portait Sheppard cachait mal l'effet que ses caresses expertes produisaient sur lui.
John avait les yeux clos et ses hanches avaient visiblement du mal à rester collé au lit sur lequel il reposait. Il essaya même de le renverser. Mais ce soir c'était lui le Maître du jeu.
John finit par abandonner. Ou plus exactement par s'abandonner. Il sentit son corps se relaxer sous lui.
Rodney se pencha vers lui et captura son visage avec ses mains. Les yeux verts s'ouvrirent immédiatement. Il les referma d'un baiser. Il descendit le long de son cou, laissant derrière lui les traces humides de ses lèvres sur la peau musquée. Il taquina sa peau en y déposant de petits baisers : sur les paupières, sur les joues. Il effleura les lèvres et lorsqu'il se sentit enfin invité là, il l'embrassa.
Il se redressa doucement. Les yeux verts mirent un peu plus de temps à s'ouvrir cette fois, comme s'ils se remettaient d'un choc.
Rodney sourit. Il aimait John Sheppard. Et ce soir, il allait enfin pouvoir le lui démontrer.
Et puis il cru voir quelque chose dans les yeux mi-clos. Quelque chose de fugace … une interrogation, un doute, un malaise.
Rodney se redressa immédiatement.
Et si le Major hésitait encore, et si … Après tout, ni l'un ni l'autre n'avait jamais fait ça. Enfin, lui c'était sûr qu'il n'avait jamais expérimenté ce … et John … Non, bien sûr, John était un militaire et puis il attirait la gente féminine comme le miel attire les abeilles (2).
Il était soudain pris d'une terreur épouvantable. Une terreur qui menaçait de le suffoquer. Il parvint quand même à poser l'inévitable question. Il fallait qu'il sache.
« Je peux ? »
En dessous de lui, il vit les sourcils de John se froncer. Oh, mon Dieu ça y'est il … Il va me dire que c'était une erreur que … que … (3)
Et le Major l'embrassa.
TBC …
(2) Ha, les abeilles, et les cigognes et puis les roses et les choux ….
(3) Les phrases en italique dénotent des pensées.
