Auteur: Naëlle
Base: Evangélion
Discaimer: Toujours la même chose, les personnages d'Evangélion ne
m'appartiennent pas, mais ils sont la propriété de leur créateur…
Spoilers: Tous les épisodes de la série, mais surtout le 24 !
Titre: Le choix d'un avenir ou Entre deux mondes.
Genre: Univers alternatif, sérieux et un peu shonen-ai
Remarque: Et voilà, vous avez devant les yeux la fin de cette fanfiction. J'aurais mis le temps, mais j'ai tout de même fini par mettre un point final à cette histoire. J'espère que vous aurez prit du plaisir à la suivre jusqu'au bout et que ce dernier chapitre répondra à toutes les interrogations qu'on pouvait se poser tout au long de l'intrigue.
Même si c'est la fin, ne vous gênez pas pour me faire part de vos impressions ou commentaires en tout genre. Et même si vous lisez cette histoire longtemps après sa parution, n'oubliez pas qu'il n'est jamais trop tard pour dire ce qu'on a pensé :-) Car lorsque je ne voudrais plus entendre parler de cette fic, je l'enlèverais du net, mais rassurez-vous, ce n'est pas demain la veille. (Il n'est même pas dit que ça se fera un jour ! lol).
Je vous souhaite une très bonne lecture :-)
Merci à Batsoleil pour avoir corrigé ce 13ème et dernier chapitre !
Le choix d'un avenir ou Entre deux mondes
CHAPITRE 13
Partie III
Un plafond blanc… un lit inconnu… une chambre inconnue… un lieu inconnu…
Shinji se réveilla difficilement et resta quelques minutes sans bouger. Une fois encore, il était perdu et ne savait plus où il en était, ni même où il se trouvait. Cependant, il ne paniqua pas. Il était habitué à ce genre de situation, et, dans cet endroit qu'il ne connaissait pas, il prit la décision de ne plus fuir. Il devait faire preuve de courage.
– Enfin… tu te réveilles…
Une voix féminine le fit se retourner sur le
côté.
– Maman…
Murmura-t-il.
– Comment te sens-tu ?
Rajouta-t-elle en se rapprochant.
Le jeune homme détourna légèrement la tête. Il ne s'était pas trompé, l'endroit où il était lui était complètement inconnu. Pourtant, la femme près de lui, était la preuve vivante qu'il était dans « le monde avec Kaoru ». Mais alors, pourquoi n'était-il pas chez lui ? Et que s'était-il passé après que son ami se soit souvenu de lui ?
– Où suis-je ?
Finit-il par demander.
Sa mère détourna légèrement le regard avant de l'aider à se lever de son lit et de l'accompagner à la porte, sans un mot. Une fois que celle-ci fut ouverte, l'adolescent ouvrit de grands yeux.
– Qu'est-ce que… où… ?...
Articula-t-il.
– Nous sommes obligés de nous cacher ici, l'informa sa mère avant de s'éloigner et de le laisser seul.
Shinji regarda un peu partout afin de vérifier s'il ne rêvait pas, mais faute de rêve, il avait plutôt l'impression de nager en plein cauchemar. L'endroit où il se trouvait était en tous points identiques aux locaux de la NERV, et se rendit compte qui lui faisait office de chambre, à présent qu'il rentrait une nouvelle fois dedans, était semblable à celle qu'avait Rei.
« Nous sommes obligés de nous cacher », avait dit sa mère. Mais se cacher de qui ? De quoi ? Et pourquoi ? Une nouvelle fois, le jeune homme était perdu.
– Kaoru… où es-tu ?
Murmura-t-il alors.
Mais finalement bien décidé à en rester à la résolution de son réveil, il se mit en quête de sa mère, afin de lui demander de quoi ils devaient avoir peur.
– Maman, appela-t-il plusieurs minutes plus tard en entrant dans une pièce où elle se trouvait, sa blouse de scientifique sur elle.
Yui Ikari se retourna alors vers son fils.
– Oui ?
– Pourquoi devons-nous cacher ?
– …
– Maman… s'il te plait.
– Nous sommes recherché.
– Pourquoi ?
– Parce que nos recherches ont été interdites. Ils nous ont même accusé d'avoir voulu faire supprimer le ministre de la santé.
Shinji regarda sa mère, cherchant à déceler si elle jouait la comédie ou non. N'était-elle pas au courant de ce que son mari avait ordonné à Kaoru ? Ne savait-elle rien ? L'adolescent ne savait plus quoi penser. Tout était confus dans sa tête.
– Papa… papa a…
– Qu'est-ce que j'ai fait ?
Demanda soudain une voix derrière le jeune homme.
– …
– Gendo, que se passe-t-il ?
Madame Ikari avait tout de suite remarqué l'air maussade de son époux lorsque celui-ci était entré.
– Notre nouvel échantillon n'a pas l'air de supporter le changement de climat.
– Nous aurions peut-être dû attendre encore un peu avant de le sortir de sa solution liquide.
– Je ne sais pas. Viens voir, tu pourras juger par toi-même.
– J'arrive. A tout à l'heure, mon chéri, rajouta la femme avant de suivre son mari.
Une fois de nouveau seul, le garçon s'assit par terre. Il avait besoin de réfléchir à ce qu'il voulait vraiment. Cependant, à peine installé, il se releva. Il n'avait même pas besoin d'y penser : il voulait partir !
Shinji regarda sa montre. Celle-ci indiquait 23h39. Le jeune homme se releva de son lit et sortit sans bruit de ce qui lui servait de chambre. Il était décidé : ce soir, il partirait ! Son cœur battait de plus en plus fort cependant, il n'aurait su dire si c'était la peur de ne pas pouvoir sortir ou le bonheur à la pensée de revoir ses amis qui le mettait dans cet état.
Après bien des efforts, Shinji réussit à sortir par une bouche d'aération. Il s'aperçut en arrivant plus haut, qu'il se trouvait en fait en dessous du 'centre'. Celui-ci était d'ailleurs à présent désert et les parties ayant été détruites par l'explosion étaient toujours en ruine. Le jeune homme ne voulait pas s'attarder, pourtant, ses pas le menèrent devant une pièce. Celle-là même qui lui avait fait se souvenir qu'il avait surpris son père trompant sa mère avec Ritsuko. Que s'était-il alors exactement passé ?
Le garçon longea le couloir et arriva devant une nouvelle porte. Cependant, il ne l'ouvrit pas resta quelques secondes à la regarder, sans bouger. Derrière, il avait vu les chercheurs tenter de créer de nouveaux 'êtres' et c'était en s'apprêtant à partir qu'il avait entendu les prénoms de Kaoru et Rei. Il avait alors rapidement quitté les lieux avant de courir un peu partout dans les rues, cherchant à oublier ce qu'il avait entendu et ne voulant pas comprendre. Il se souvenait avoir voulu plus que tout voir Kaoru pour lui raconter qu'il avait surpris son père et le docteur Akagi ensemble. Il n'avait, à ce moment là, pensé qu'à une seule chose : se faire consoler par son ami.
Cependant, rien ne s'était déroulé comme prévu. Il avait effectivement retrouvé Kaoru et celui-ci lui avait effectivement confirmé que les chercheurs parlaient bien de lui. Shinji se souvenait qu'il avait beaucoup souffert de toutes ses révélations et plus encore du fait que son ami lui avait implicitement dit qu'il n'avait pas de sentiments. Cependant, ce qui l'avait fait complètement chaviré, c'était ce qui devait venir après.
« Je lui ai dit pour papa », pensa l'adolescent, plongé dans ses souvenirs. Et alors qu'il aurait dû être à son écoute et le consoler d'avoir fait une telle découverte, l'autre garçon avait aussi quelque chose à lui dire. Il lui avait annoncé son départ prochain pour l'Angleterre avec sa mère et son frère.
– Tu t'en vas ? Mais ce n'est pas possible...
– Je suis désolé... ce n'est pas moi qui choisi...
– …non…
– Essaie de me comprendre… je ne peux pas rester… je suis désolé…
– Mais… j'ai besoin de toi…
– …
– Mais, je t'aime moi !
– Je lui ai dis que je l'aimais… ?...
Murmura alors le jeune homme, tentant de sortir de ses souvenirs tout en se
mettant en marche vers la sortie.
Plusieurs minutes plus tard, Shinji était à
l'extérieur et décida d'aller chez Kaoru, espérant que celui-ci serait toujours
là.
Tout en avançant, l'adolescent rougit violement en se souvenant que si ses
souvenirs n'étaient pas erronés, Kaoru l'avait déjà embrassé. Cependant, s'il
se souvenait en avoir parlé, il n'avait aucun souvenir du moment où cela
s'était produit.
« Et s'il n'est pas là… »
Pensa le jeune homme une fois devant la maison des Nagisa. Cependant, faisant taire son inquiétude et les battements de son cœur irréguliers, il sonna avant d'attendre.
De longues secondes qui lui parurent des heures s'égrenèrent avant que quelqu'un n'ouvre la porte.
– Sh… Shinji… ?...
Bafouilla alors celui qui venait d'ouvrir.
Le jeune homme, pour toute réponse, se contenta d'afficher un sourire ravi en se perdant dans les pupilles rouges de son vis-à-vis.
– Qui est-ce Kaoru ?
Cria alors quelqu'un de l'intérieur.
– C'est Shinji, articula difficilement l'adolescent, d'une voix quasiment inaudible.
– Alors Kaoru, qui est-ce ?
Redemanda madame Nagisa en arrivant, car elle n'avait bien évidemment pas
entendu la réponse de son fils.
– Bonjour madame.
– Ikari…
La femme dévisagea plusieurs secondes l'adolescent avant de lui sourire. Puis,
elle s'éloigna, sans avoir oublié de rajouter à l'adresse de son fils :
– Je vous laisse à vos retrouvailles.
Une fois seuls, les deux garçons se contentèrent de se regarder dans les yeux de nombreuses minutes.
– Tu… tu m'as manqué, finit par dire Kaoru.
– Kaoru…
Shinji se jeta finalement dans les bras de son ami.
– J'ai eu peur de ne plus te revoir, murmura-t-il quelques secondes plus tard.
– Moi aussi… quand j'ai appris que tes parents et toi vous étiez partis, j'ai cru que j'allais devenir fou…
– …
– …
– Qu'est-ce qui s'est passé… ?... Je… je ne me souviens pas… je ne me suis réveillé qu'hier, en fait…
– Tu es de nouveau resté dans le coma ?
Kaoru se dégagea de son ami. Ce dernier baissa la tête avant d'approuver.
– Et… et comment vas-tu… ?...
Il était évident que Kaoru s'inquiétait.
– Je vais très bien. Mais… je suis resté dans le coma longtemps ?
– Tu te souviens du jour où on s'est retrouvé à la mairie ?
– Oui, très bien.
– C'était il y a trois mois.
Shinji ouvrit de grands yeux. Il était donc resté loin de la réalité aussi longtemps ?
– Et… – Kaoru rougit légèrement avant de poursuivre – Tu te souviens de ce que je t'ai dis… juste avant que tu ne t'évanouisses.
L'adolescent fouilla dans sa mémoire, mais rien ne lui revenait.
– Non, murmura-t-il. C'était quoi ?
Kaoru fut un peu blessé que son ami ait oublié, cependant, il eut un sourire et se rapprocha une nouvelle fois de Shinji. Puis, près de son oreille, il lui glissa :
– Je t'aime… c'est ce que je t'avais dis…
D'abord sous le coup de l'émotion, Shinji ne réagit pas du tout, puis, une rougeur incontrôlée se déclara sur toute la surface de son visage.
Kaoru s'apprêtait à s'éloigner, lorsqu'il eut la surprise que son ami lui fasse une demande :
– Redis-le…
– … tu n'as pas… entendu… ?...
– Si.
– Je t'aime.
– C'est… c'est la première fois… que tu me… le dis… n'est-ce pas… ?
– Lorsque nous nous sommes retrouvé il y a trois mois, à la mairie, oui… c'était la première fois que je te le disais.
Kaoru passa ses bras autour de son ami. Celui-ci, toujours aussi rouge, se blotti contre lui. Cependant, il se libéra de cette douce étreinte à peine quelques secondes plus tard.
– Je dois voir les autres, expliqua-t-il afin de répondre au regard perdu que lui adressait Kaoru.
Cela faisait à présent un mois que Shinji avait quitté les sous sols du 'centre', et ce jour là, il se trouvait chez Ritsuko. Cette dernière, contrairement à ce que l'adolescent aurait pu pensé, n'avait absolument pas tenté de protéger son père. Elle avait d'ailleurs l'air d'éprouver un profond dégoût pour lui. Les sentiments sont une chose bien étrange. Ils peuvent être enflammés d'amour, de compassion, de tendresse, mais aussi de haine, de dégoût ou encore d'une indifférence total. Et une même personne pouvait éprouver ce genre de sentiment à l'égard d'une autre, selon le moment, l'humeur ou les événements. Quelque part, Shinji se sentit proche de cette femme, qui, avec son père, avaient pourtant déclanché, dans une certaine mesure, ses premiers mois de coma. Il la comprenait même de mieux en mieux. Après tout, aujourd'hui, que ressentait-il réellement pour son père ? Après l'avoir aimé, il en était arrivé à le détester et ce jour là, il pensait ne plus rien ressentir pour lui.
– Tu veux un thé ?
Shinji regarda son interlocutrice sans comprendre sur le coup le sens de sa question. Puis, il finit par hocher la tête.
– J'ai bien réfléchi, lui annonça-t-elle lorsqu'il commença sa boisson. Je pense avoir compris pourquoi tu 'tombais' fréquemment dans ce 'deuxième monde'.
Shinji redressa la tête. Il s'était décidé, deux jours plus tôt à parler de tout ce qu'il avait cru être la réalité à la femme médecin afin qu'elle l'aide, peut-être, à y voir plus clair.
– Je pense que lorsque tu t'es évanoui la première fois, différents éléments, plus ou moins récents, t'avaient profondément ébranlé et miné petit à petit, ton équilibre psychologique. Tu as donc cherché une échappatoire, et, inconsciemment, tu as dû penser que la meilleure était le sommeil. Pourtant… lorsque tu es tombé dans ton profond coma, tes rêves t'ont amené à rêver de ce qui était vrai. Pour palier à cela, je pense que tu as tenté de te donner un rôle qui aurait eu pour but de sauver l'humanité. Pourtant… la seule réalité que tu pensais être vrai, était celle dans laquelle on te faisait du mal. C'est pour cette raison que tu as dû entrer dans cette spirale qu'est la souffrance.
– Mais… Kaoru…
– J'y viens. La seule personne à qui tu voulais vraiment te raccrocher était en fait, celle, qui, parce que tu l'aimais tant, t'a le plus blessé. C'est donc elle qui t'a fait prendre la décision de fuir la réalité. Ensuite, tu as voulu revoir Kaoru, mais en même temps, tu avais peur que même dans le monde qui tu avais créé, il te fasse souffrir. Alors, tu as attendu. Mais finalement, ne pouvant plus te passer de lui, tu l'as fait 'venir'. Mais là encore… il t'a trahis… tu as alors fais ce que tes pulsions te disais de faire, tu l'as tué, au sens physique du terme, puisque tu ne pouvais pas l'éliminer dans ton cœur.
Shinji regarda la femme incrédule. Etait-ce vraiment vrai ? Oui, peut-être… peut-être avait-il été tellement blessé par Kaoru qu'il avait alors presque penser qu'il aurait mieux valu qu'il ne soit plus jamais ensemble.
– Ceci étant dit, rajouta la femme médecin, rien ne prouve que mon raisonnement est juste.
L'adolescent la regarda perplexe. Son raisonnement était tout ce qu'il y avait de plus rationnel et plausible, pourtant.
– Pourquoi dites-vous cela ?
– Parce que… rien ni personne ne nous prouve que tout cela est réel !
Shinji se réveilla en sursaut. Ce 'rajout' qu'il venait de mettre à des événements passés était presque terrifiant pour lui. Pourtant, c'était vrai, qu'est-ce qui lui prouvait qu'il était vraiment dans la réalité ?
Il décida de se lever, de nombreuses minutes plus tard et descendit dans la salle à manger tout en essayant de ne plus penser à ce qui l'avait réveillé.
– Bonjour, l'accueillit alors une femme.
– Bonjour madame.
– Ma tante t'a pourtant dit que tu pouvais l'appeler par son prénom, dit soudain une voix derrière l'adolescent.
– Asuka, laisse-le tranquille !
– Mais ma tante, tu sais bien qu'il adore que je l'embête annonça la jeune fille en éclatant d'un rire sonore.
Shinji se contenta de sourire avant de s'installer pour prendre son petit déjeuner.
– Je vais passer voir Rei à la sortie des cours, tu viendras avec moi Shinji ?
– Oui, je viendrais.
Finalement, le jeune homme avait passé les examens pour lesquels Kaoru l'avait préparé avec succès (il ne l'avait d'ailleurs su qu'en 'revenant'), cependant, il avait de nouveau tellement de retard dans cette année qui était nouvelle pour lui, et en même temps, tellement proche de la fin pour les autres, qu'il ne se faisait aucune illusion sur la classe dans laquelle il serait l'année prochaine. Il en était un peu attristé car il ne serait plus dans la même qu'Asuka, mais finalement, pensait-il, cela n'avait pas tellement d'importance, car cette année là, malgré leur niveau identique, ils étaient chacun dans une classe différente.
La jeune métisse venait de s'asseoir face à Shinji, et ce dernier lui adressa un sourire rempli de reconnaissance. Elle le lui rendit et entama son repas avec appétit. L'adolescent se demandait ce qu'il aurait fait si elle n'avait pas été là. En effet, ses parents ayant été officiellement déclaré 'disparus', c'était à présent la tante de sa meilleure amie qui était sa tutrice. Le garçon savait très bien que le père de son amie avait dû jouer de son influence afin qu'il ne soit pas placé dans un orphelinat, ou tout autres organismes du même genre.
– A quoi tu penses ?
Demanda soudain l'adolescente.
– Que sans ta famille et toi, je…
– Ca suffit ! Je t'ai déjà dit que je ne voulais plus en entendre parler !
– Mais… Asuka…
– Ce que nous avons fait me semble normal ! Je suis ton amie et je l'ai fait sans rien attendre en retour et tu m'énerves à me remercier sans cesse !
Le jeune homme laissa échapper un sourire ; il voyait bien que la jeune fille ne voulait pas que ce qu'elle avait fait influe sur leur amitié. Cependant, même s'il se décida à ne plus en parler, il savait très bien qu'il lui en serait éternellement reconnaissait.
Shinji marchait près d'Asuka, en silence. Ils allaient tous les deux rendre visite à leur amie qui devait les attendre depuis plus d'une heure à présent.
– 'faut quand même pas trop être malin !
L'adolescent baissa la tête suite à la remarque de son amie. En effet, l'élève qui était chargé du nettoyage des classes étant absent, leur professeur principal avait demandé qui allait le remplacer et Shinji, serviable, c'était alors proposé, oubliant totalement qu'ils devaient aller voir Rei, Asuka et lui.
La jeune fille était furieuse du retard que son ami leur avait fait prendre, mais elle se para tout de même de son plus beau sourire avant d'entrer chez Rei Ayanami.
– Saaaaalut !
– Ha, Asuka, Ikari, je commençais à m'inquiéter.
L'adolescente fit un demi-tour avec son fauteuil roulant de façon à faire face aux visiteurs.
– Désolée, lui dit alors la jeune métisse. Nous avons eu un petit contretemps.
Shinji ne quittait pas la jeune fille aux yeux rubis du regard, se sentant coupable de son état. Pourtant, comme elle le disait elle-même, elle s'en était plutôt bien sortie, et le principal, selon elle, c'était que son père soit toujours de ce monde. Cependant, l'adolescent s'en voulait de ne pas avoir pu empêcher cela, bien qu'en définitive, il n'ait pas été coupable de son état. Mais, il estimait que s'il n'était pas intervenu, peut-être que la jeune fille pourrait encore marcher. C'était cet argument qu'il avait donné lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il aurait bien pu faire pour changer les choses. C'est alors qu'elle l'avait surprise en lui répondant que sa réaction était normale, car, si elle voulait venger son père, lui, se devait d'essayer de protéger ses parents.
– C'est quoi cette
odeur appétissante ?
Demanda soudain Asuka, alors qu'elle était à peine installée dans un fauteuil
face à sa meilleure amie.
– Je pense que c'est le gâteau de papa.
– Je vais voir ça. Soyez sage les enfants, rajouta la jeune fille avant de partir dans un éclat de rire.
Rei eut un petit sourire avant de river son regard dans celui de Shinji.
– A quoi penses-tu ?
Lui demanda-t-elle.
– Hein ? A rien de particulier, pourquoi ?
– Je suis presque sûr que lorsque tu me regardes dans les yeux, ce n'est pas vraiment moi que tu vois.
– Que…
– Je pense que tu devrais aller le voir.
– De qui tu parles ?
– Comme si tu ne le savais pas.
L'adolescent secoua la tête de gauche à droite avant de murmurer :
– Je ne sais pas quoi lui dire… je ne suis même pas sûr de vouloir le revoir.
– Vraiment ? Est-ce que tu es sûr ? Ce n'est pas pour lui que tu es revenu ?
Le jeune homme aurait aimé que son amie cesse de lire en lui comme dans un livre ouvert. Bien sûr qu'elle avait raison. Bien sûr que c'était pour Kaoru qu'il avait quitté les sous-sols du 'centre'. Cependant, il n'avait pas envie de se l'avouer à lui-même.
– Ikari ?
– Oui ?
– Quoique tu décides, je reste de ton côté.
Un immense sourire accompagna la dernière phrase de l'adolescente.
– Merci, lui répondit alors son ami en souriant à son tour.
Le garçon se leva et embrassa son amie sur la joue. Puis, il se dirigea vers la cuisine.
– Monsieur Ayanami n'est pas là ?
– Il est partit chercher quelque chose, il
revient. Pourquoi, tu voulais lui parler ?
Lui demanda Asuka, quittant la contemplation du gâteau cuisant dans le four.
– Non, pas vraiment. En fait, c'est toi que je voulais voir.
– Oui ?
– Je pars avant toi, on se retrouve ce soir, d'accord ?
– Tu n'as pas à me demander mon avis, je ne suis pas ta mère.
– Asuka.
– Oui ?
– Merci.
Shinji sortit de la pièce puis, de la maison avant de se mettre à courir dans les rues. Le soleil commençait à décliner et une pluie fine tombait. Cependant, le jeune homme ne pensa même pas que ses vêtements seraient trempés lorsqu'il arriverait là où il voulait aller.
– Je repasserai te voir dans deux jours.
– Oui, merci… Asuka ?
– Hum ?
– Je… je vais peut-être revenir à l'école.
La jeune métisse laissa éclater sa joie et se jeta dans les bras de sa meilleure amie. Elle était si heureuse que cette dernière se décide à sortir un peu de sa maison qu'elle n'avait pas quittée depuis qu'elle était sortie de l'hôpital.
– Je suis heureuse de ta décision.
– … Nous en avons longuement discuté avec papa et je pense que même si se sera difficile au début, je vais revenir.
– Asuka ? Shinji n'est pas avec toi ?
– Non, il rentrera plus tard, répondit la jeune fille à sa tante.
– Et c'est ce qui te rend contente ?
Asuka éclata d'un rire sonore.
– Non, pas du tout. Ce qui me fait plaisir, c'est ce que Rei vient de m'annoncer ! Elle va revenir à l'école !
– C'est merveilleux, répondit la femme, sachant combien la décision de son amie était importante pour sa nièce.
Rei prit son téléphone, et pour la première fois depuis qu'elle avait appris qu'on s'en était pris à son père, elle composa un numéro. Plusieurs fois, une sonnerie lente et régulière se fit entendre dans le combiner, et, alors qu'elle allait raccrocher, un léger bruit mat, suivi d'un 'allo' se fit entendre.
– Kensuké ?
Demanda-t-elle, n'était pas vraiment sûr d'avoir son ami à l'autre bout.
– Rei…
Murmura ce dernier.
– Je… je vais retourner à l'école.
L'adolescente n'avait pas chercher à faire de longues phrases de politesse et s'était contenté d'en arriver droit au but.
– On se voit demain alors… ou lundi.
– Oui…
Plusieurs minutes de silence se firent, tandis que chacun tentait de trouver un sujet ou même une paroles anodines qui pourrait combler ce 'blanc' dérangeant et oppressant.
– Dis, reprit Rei, est-ce qu'on refera nos devoirs tous ensemble comme avant ?
– …
– …
– … je vais te laisser…
– Attends.
– Oui ?
– Pourquoi ça devrait changer ?
– … parce que… je ne suis pas… plus…
– Tu es celle que nous connaissons.
– Merci.
Rei raccrocha le téléphone, tout en étant reconnaissante envers son ami, pourtant pas vraiment doué en relation humaine, de lui avoir adressé quasiment les mêmes paroles qu'Asuka, lorsqu'elle lui avait parlé de son 'petit secret', à savoir qu'elle était issu d'une expérience.
– Je crois que Kensuké va assurer sur ce coup là. J'en suis même sûr, ne t'inquiète pas.
C'est en ces termes que Toji rassurait Asuka, qui lui faisait part de ses craintes quant au retour de leur amie à l'école.
Shinji arriva devant la maison des Nagisa trempé de sueur et de pluie. Les réverbères du quartier commençaient à s'allumer alors que l'adolescent appuyait sur la sonnette.
Plusieurs minutes plus tard, la porte s'ouvrit.
– Bonsoir, dit alors faiblement Shinji au garçon le dévisageant. Ce dernier se ressaisit et le laissa passer.
– Tu es tout mouillé.
– Oui… désolé… je mets de l'eau partout, s'excusa l'adolescent auprès de Makoto.
– Pas grave. KAORU C'EST POUR TOI !
Shinji aurait plutôt pensé que le jeune homme aurait été chercher son frère, mais non, il l'avait appelé en criant, et à présent, il le laissait dans le vestibule.
– Shinji ?
Kaoru venait d'arriver et à présent défigurait son ami.
– Bonsoir, dit ce dernier en adressant un timide sourire à l'adolescent face à lui.
– Viens, je vais te passer des vêtements secs.
Shinji voulu faire remarquer qu'il allait mettre de l'eau partout, mais son ami l'entraînait à sa suite vers sa propre chambre.
– Tiens, une serviette et voilà de quoi te changer… et, si tu veux utiliser la salle de bain, c'est sur ta droite en sortant de la chambre.
– Merci…
L'adolescent ressorti afin de prendre une
douche bien chaude et de se changer.
Alors qu'il se déshabillait, il se demanda ce qu'il pourrait bien dire à Kaoru
lorsqu'ils seraient de nouveau tous les deux. D'un certain côté, il espérait
que son ami trouverai lui-même une façon de lancer certains sujets.
« Je suis complètement perdu », pensa-t-il en ressortant de la salle de bain.
Lorsqu'il entra dans la chambre de Kaoru, il trouva ce dernier assis sur le lit, mais il se leva lorsque la porte se referma.
– Heu… ça va ?
Interrogea l'aîné des garçons.
– Oui, merci pour les vêtements et… la serviette…
– C'est rien…
Les deux adolescents regardaient chacun le sol avec un intérêt particulier alors qu'un silence pesant s'installait.
Dans le salon, le reste de la famille Nagisa discutait :
– J'espère que Kaoru ne sera pas encore blessé, disait Makoto en regardant sa mère.
– Shinji est son ami… s'il peut facilement le blesser, il peut aussi très facilement le consoler.
– C'est vrai, approuva le père.
L'homme avait changé d'attitude envers Kaoru depuis qu'ils avaient tous les trois pensé le perdre. Pour la première fois, il s'était mis à voir l'adolescent comme un être humain et plus comme 'le fruit d'une expérience sans aucun sentiment'.
– Heu…
Shinji voulait parler, mais il ne savait pas vraiment quoi dire.
– Oui ?
– Heu… tu… tu as déjà mangé ?
– ?... non, pas encore.
– Ha…
Un nouveau silence s'installa, et ce fut Kaoru qui le rompit près d'un quart d'heure plus tard :
– Lorsque… lorsque je t'ai dis… que t'avoir embrassé était une erreur… je t'ai mentis…
Shinji sursauta. Que venait de lui dire son ami ? Avait-il le droit de lui dire qu'il ne se souvenait pas ce baiser ? N'était-ce pas une sorte de trahison que d'avoir oublié ?
– Tu t'en souviens ?
Demanda doucement le garçon aux yeux rubis.
Sans relever la tête, son ami lui répondit dans un murmure :
– La conversation, oui… mais pas le baiser…
Kaoru se rapprocha un peu, alors que Shinji se reculait contre le mur, sans même s'en rendre compte.
– Shinji, regarde-moi.
– …
– Shinji…
N'obtenant aucun mouvement de la part de son ami, le jeune homme plaqua ses mains contre le mur de façon à encercler Shinji de ses bras.
– Relève la tête… et regarde-moi… s'il te plait…
Le ton de Kaoru était presque suppliant et l'adolescent ayant les yeux rivés sur le sol redressa la tête. Son ami était à peine à quelques centimètres de lui. Cette proximité était presque gênante, cependant, en même assez rassurante.
– Shinji…
– … que s'est-il passé… ?...
– ? Je ne comprends pas…
L'adolescent ne répondit pas mais releva les yeux vers ceux de son ami. Celui-ci eut l'air de comprendre car il commença à raconter :
– Tu avais cours d'anglais tous les mercredi matin… mais tu n'as jamais aimé cette matière et tu n'étais pas très doué dedans. Alors, tous les mardi, je venais chez toi pour t'aider à réviser pour le lendemain matin. Tu sais… tu es le premier ami que j'ai…
– … Kaoru…
– Heu… oui ?
– Est-ce que… tu pourrais te pousser un peu… ?
Le plus âgé des deux amis s'éloigna légèrement de l'autre, un sourire aux lèvres.
– Désolé, dit-il cependant.
Kaoru fit quelques pas dans la chambre avant de poursuivre, Shinji, lui, n'ayant pas bougé.
– … je ne sais pas quand exactement, mais… je suis tombé amoureux… de toi…
Les joues du jeune homme se colorèrent alors que son ami le regardait avec des yeux ronds. Entendre l'adolescent lui faire une telle déclaration lui faisait un effet étrange qu'il ne pouvait définir.
– … et une fois… un soir… on avait pris l'habitude de dormir ensemble pour pouvoir discuter… et un soir… je t'ai embrassé…
– …
– … Shinji… pourquoi… pourquoi tu ne dis rien… ?...
Le jeune homme au pupille rouge se tenait la tête entre les mains. L'absence de réaction de son ami le rendait presque fou. Il avait presque envie de sortir de la chambre pour ne plus subir cette torture.
– … Kaoru… je… désolé… je ne me souviens de rien…
– Ce n'est pas de ta faute, murmura alors Kaoru en s'asseyant sur le lit.
– …
Quelques minutes s'écoulèrent de nouveau en silence avant que le jeune homme ne se relève.
– Shinji, reprit-il en s'avançant vers l'adolescent toujours adossé au mur.
– Oui ?
– Tu ne te souviens plus… mais aujourd'hui… qu'est-ce que tu ressens… ?...
L'adolescent baissa la tête avant de répondre :
– Je…
– … la vérité, s'il te plait… même si elle me fait souffrir…
– … la vérité… la vérité, c'est que mes sentiments pour toi sont très confus… la seule chose que je puisse t'assurer – le jeune homme redressa la tête – c'est que je suis revenu pour toi… rien que pour toi, termina-t-il dans un souffle.
– C'est bien suffisant, dit alors Kaoru en replaçant ses bras de chaque côté de son ami.
– … qu'est-ce que tu fais ?...
– Rien… je suis juste mort de peur à la pensée que je pourrai te perdre… encore une fois…
– Kaoru.
– Oui ?
– Je ne repartirai pas… ne t'inquiète pas…
– 'L'autre monde' ?
– Je n'y retournerai plus. Je te le promets.
Kaoru libéra son ami avant de déposer ses lèvres sur l'une des joues de l'autre garçon.
– Moi… je t'aime.
Shinji adressa un sourire timide à son ami, sachant qu'il n'avait pas besoin de répondre. Après tout, c'était pour lui, qu'il avait décidé de ne plus jamais aller dans le 'monde des Eva'. C'était aussi pour lui qu'il avait quitté les sous-sols du centre, alors, quels genres de mots auraient été plus parlants que ses actes ?
– Shinji.
– Oui ?
– Quand tu es sorti du coma, j'ai tout de suite voulu te parler… mais je n'ai pas eu le courage de venir te voir à l'hôpital… ni même de t'aborder dans la cour de l'école dès ton retour… et même quand j'ai téléphoné chez toi… la première fois, je me souviens être tombé sur le répondeur, mais la seconde, quand tu as décroché, je ne savais plus quoi te dire… pourtant, tu n'imagines pas tout ce que j'avais prévu de te raconter quand tu étais encore en léthargie et que j'attendais ton réveil…
– Kaoru… ne t'inquiète pas, je m'en doute…
– …
– Je sais que… je sais que tu es revenu d'Angleterre pour moi et je t'en remercie.
Les deux amis se sourirent durant plusieurs minutes avant qu'un léger 'bip', provenant du portable de Shinji ne se fasse entendre.
« Que fais-tu ? », disait le message et il venait d'Asuka.
– On se voit à l'école ?
Demanda alors Shinji, indiquant par là qu'il allait partir.
– Oui. A demain.
L'adolescent descendit les marches d'escaliers, suivi de ton ami, passa saluer les autres membres de la famille avant de se retrouver sur le perron, toujours accompagné de Kaoru.
– Fais attention sur le chemin du retour, lui dit ce dernier alors que Shinji allait partir.
– Oui, ne t'inquiète pas, répondit le jeune homme avant de se retourner. Il prit alors l'une des mains de son ami dans les siennes. Ce geste était pour lui très symbolique et son ami l'avait compris.
Dans le bus devant le ramener chez Asuka, Shinji ne put s'empêcher de sourire. Il n'avait finalement, pas réellement résolu son problème : lequel des deux 'mondes' étaient le vrai ? Cependant, il avait lui-même tranché. Il ne voulait pas être séparé de Kaoru, aussi, avait-il décidé que c'était celui dans lequel il était qui était le seul et unique monde. Pourtant, il eut une pensée pour les Rei et Asuka du 'monde des Eva' :
« Je ne vous oublierai jamais ! »
En descendant du véhicule, Shinji s'aperçut qu'il portait des vêtements de Kaoru, ce qui le fit rire un peu. Asuka n'allait pas manquer de le bombarder de question à ce sujet et l'explication était tellement simple qu'il se doutait qu'elle ne voudrait pas le croire et ferait des suppositions à n'en plus finir. Mais finalement, il ne s'en offusquerait pas, car c'était ce qu'il aimait : Asuka le taquinant et s'inquiétant sans cesse, Tôji et Kensuke, l'aidant et le soutenant, souvent de loin, mais il n'en avait cure, c'étaient de bons amis ! Et Rei recommencerait à pouvoir tous les modérer et calmer Asuka lorsqu'elle en ferait trop, dès son retour à l'école. Même s'il n'avait pas retrouvé tous ses souvenirs, l'adolescent pouvait certifier que c'était comme avant, ce dernier terme désignant même un 'avant' antérieur à sa sortie de léthargie, il en était sûr.
– On peut savoir pourquoi tu souris bêtement comme ça ?
Shinji sursauta. Il ne s'était pas rendu compte qu'il était rentré et son amie se tenait juste devant lui.
– Pour rien, répondit-il.
– C'est quoi ces fringues ?
Le jeune homme ne put s'empêcher de rire, pensant qu'il avait bien prédit la réaction de la jeune fille, surtout lorsqu'il l'entendit s'énerver en faisant moult suppositions, toutes plus fausses les unes que les autres.
« Tout est comme avant… et à partir de demain, Kaoru va de nouveau m'aider pour mes devoirs… Kaoru… »
– Shinji ! Tu m'écoutes ?
– Mais oui, bien sûr, répondit précipitamment le jeune homme en riant.
« Je ne repartirai plus jamais… je les aime trop… mais si je suis revenu, c'est uniquement pour Kaoru »
Fin
Chapitre commencé le 22 novembre 2003 et achevé le 22 mai 2005
Note de fin de chapitreHé non, vous ne rêvez pas ! Je ne me suis pas trompée dans les dates ! mdrrrr ! Quelque part, je suis assez contente d'avoir bouclé cette histoire même en ayant mis autant de temps, car je sais que la plupart des gens auraient laissé tomber l'histoire. Mais j'ai beaucoup trop de respect pour mes lecteurs pour leur faire un coup pareil. J'espère que malgré l'attente, vous serez tout de même content d'avoir la fin de cette histoire. N'oubliez pas de me dire ce que vous avez pensé de ma fanfic, car quand j'ai commencé, je ne m'attendais pas à faire un scénario aussi complexe… je suis assez contente de moi, en fait :-) lol
Si vous êtes nombreux à poser les mêmes questions, ou si j'ai beaucoup de demande pour l'écriture d'un hors série, j'en écrirais peut-être un… mais quand, ça, je ne sais pas… Par contre, si vous avez certaines interrogations qui vous restent à la fin de la lecture de ce chapitre, je vous répondrais en mail, c'est promis :-)
A très bientôt pour une autre fanfic ou une histoire originale :-)
