Auteur: Cornedrue.
Avertissement: T
Spoiler: CETTE FIC NE TIENT
AUCUN COMPTE DU TOME 6. Les 5 tomes parus, 2 livres annexes écrits
par JKR (animaux magiques et Quidditch à travers les âges).
Disclaimer: comme
d'habitude... Tout est à JKR et rien à moi… et je
ne gagne rien, si ce n'est d'être heureux quand vous,
lecteurs, l'êtes.
Pairing: un peu de tout et
beaucoup de mouvements... mais y'aura du HP-GW et du HP-HG entre
autre, et attention, les choses sérieuses commencent… PAS DE
SLASH.
Petit mot de l'auteur: Bonjour,
voici enfin un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous
plaira. J'ai aussi republié les 7 premiers chapitres avec
une mise en page uniformisée et une cinquantaine de fautes et
erreurs diverses en moins.
Je tiens aussi à préciser
que, même si j'ai commencé à lire le tome 6 en
anglais, et que je compte me lancer à fond dans sa lecture dès
que j'aurai publié ce chapitre, vous ne trouverez aucune
trace de ce tome 6 ici, je ferai comme si il n'existait pas.
Je me suis aussi offert le luxe
d'un résumé tout neuf, qui me semble bien meilleur
que l'ancien… qui sait, ça attirera peut-être des
lecteurs… Bonne lecture.
Résumé Général
Deux filles sont amoureuses de Harry, tentions en vues. Voldemort
reprend du service, et il ne fait pas les choses à moitié.
Qu'est-ce donc que ce pendentif en forme de trèfle? Est-ce
que l'élection d'un nouveau ministre va changer quelque
chose? Mystère, romance, aventure, une pointe d'humour…
Résumé du chapitre
précédent:
Ron surprend sa sœur et Harry mais
doit jurer le secret.
Emmenés par Tonks, Harry et
Ron retrouvent Hermione au ministère pour une séance de
débreefing avec le ministre et ses conseillers, mais ils
doivent patienter suite à la démission surprise de
Fudge. Harry met ce temps à profit pour parler à
Hermione qui se vexe, persuadée que sa rivale est Cho.
S'en suit une très longue
séance avec le nouveau ministre avant un retour au Terrier.
Rubrique spéciale (parce
qu'elle le vaut bien):
La famille Evans a un secret. Vous
en doutiez? Ne doutez plus et allez lire la fic de Chimgrid: «Le
secret des Evans» (vous trouverez le lien dans ma rubrique
favoris comme toujours). Plongez dans la vie trépidante des
maraudeurs et des autres élèves de Poudlard à
leur époque. Tension entre Lily et sa sœur, Amour et
amourettes, petits accidents magiques, drames provoqués par
Voldemort, voilà une partie du menu que l'on servira à
vos yeux si vous les laissez s'installer un moment à une
bonne table «Chez Chimgrid». Délice des sens,
suspens, rêve… vous n'allez quand même pas vous
priver de ça? Bonne lecture.
REPONSES AUX REVIEWS… toujours en bas… décidément, ça devient monotone!
Chapitre 8: Week-end au Terrier
Ou: un petit morceau de vie normale
L'arrivée au Terrier fut
plutôt mouvementée. Pour commencer, certainement à
cause de la fatigue accumulée, Ron et Harry s'étalèrent
de tout leur long dans le salon, sous le regard ahuri de Tonks,
Hermione et Molly.
Puis, la pièce se vida d'un
coup: Hermione s'excusa auprès de Molly de ne pas rester
pour le repas et rentra chez elle par le portoloin que lui tendait
Tonks, sans un regard aux deux garçons. Mrs Weasley annonça
que le repas était fixé à 19 heures et fila
retrouver ses fournaux, Tonks transplana au ministère et Ron
annonça qu'il avait bien besoin d'un moment de repos.
Harry se retrouva seul dans le salon.
Il allait rejoindre son ami et profiter de cet instant de répit
lorsqu'il se demanda si Ginny était de retour au Terrier. Il
changea de direction et frappa à la porte entrouverte de la
jeune fille.
Sous l'effet des trois coups, la
porte s'ouvrit un peu plus et Harry aperçut sa bien aimée.
Il se dit alors que, finalement, cette journée n'était
pas si exécrable.
Ginny était assise au bout de
son lit, tournant pratiquement le dos à la porte, le regard
perdu au loin à travers la fenêtre ouverte, elle
semblait perdue dans ses pensées. Harry poussa donc doucement
la porte et s'approcha silencieusement, ne voulant en aucun cas
déranger la rouquine dans le cours de ses pensées. Et
c'est à peine si elle réagit lorsqu'il s'assit à
ses côtés.
Un peu perplexe, mais ne voulant pas
la perturber tout de même, il décida de profiter de ces
quelques minutes de calme et de sérénité, qui ne
pourraient que lui faire du bien après une journée si
chargée. Il appuya donc ses coudes sur ses genoux et posa son
menton dans ses mains, regardant lui aussi les quelques nuages blancs
défilant dans le ciel bleu de cette belle soirée d'été.
Après quelques minutes, Harry
se décida à se redresser et passa sa main dans la
chevelure de Ginny, qui réagit à peine. Puis il
s'assied tout près d'elle et la prend par la taille. Alors
elle posa sa tête sur l'épaule d'Harry.
- Ça va ma puce?
- Oui, je suis contente de te
voir…
- Moi aussi, je suis content de
te voir. Tu dois encore rester tranquille à cause de tes
blessures?
- Non, c'est presque guéri,
mais j'ai préféré venir ici au calme. Il y a
une telle agitation en bas, on dirait que le ministre vient manger ce
soir!
- Mais c'est le cas, répondit
Harry en riant.
- Comment ça? Fudge?
- Non, Fudge a démissionné
ce matin. C'est la raison de la durée de cette journée…
- Ah bon? C'est à
cause des évènements de hier soir?
- Il paraît que non, mais
je pense en partie quand même.
- Pourquoi alors?
- Je n'ai pas les détails
pour l'instant, mais il s'agirait d'histoires de corruptions.
- D'accord, et qui est le
nouveau ministre?
- Devine…
- Je le connais?
- Oui.
Piquée par sa curiosité,
Ginny releva la tête et regarda le brun dans les yeux.- Je ne vois pas du tout, et je
n'ai pas trop la tête à jouer aux devinettes. Dis moi
s'il te plait, dit-elle avec des yeux de chat potté.
Harry, même s'il l'avait
voulu, n'aurait pas pu résister au doux regard de sa bien
aimée, et décida donc d'abdiquer.
- C'est Bill, déclara-t-il.
- Bill! Je comprends mieux
l'état de maman... C'est une bonne nouvelle!
- Oui, et il y a quelques
nouveautés, mais rien d'urgent. Je t'en parlerai après
le repas si tu es d'accord.
- Oui, répondit-elle
avant de reposer sa tête sur l'épaule qu'elle venait
de quitter et de sembler se replonger dans ses pensées.
Harry, très surpris par
l'attitude de sa petite amie, commençait sérieusement
à se poser des questions. Perdu dans sa réflexion et
caressant distraitement la taille de la rouquine, il prit soudait
conscience que son pendentif était froid. Depuis combien de
temps cela durait-il? Il n'en avait aucune idée… De sa
main libre, il le sortit discrètement de son T-shirt. Trois
pierres brillaient, la bleue, la rouge et la noire. La douce chaleur
de la rouge ne compensait pas la froideur des deux autres. Il remit
le pendentif à sa place et décida de parler a Ginny. Il
regarda sa montre: 18h05. Cela leur laissait le temps de mener une
discussion avant le repas. Il serra la jeune fille un peu plus contre
lui et lui demanda:- Ginny?
- Oui, répondit-elle,
les yeux toujours perdus loin de l'autre côté de la
fenêtre.
- Qu'est ce qui te travaille?
- Rien de spécial…
- Ma puce, tu peux tout me
dire. Je te fais confiance et tu peux me faire confiance. C'est le
plus important dans l'amour non?
Il vit une larme apparaître au
coin de l'œil de la rouquine, et il la serra un peu plus contre
lui.
- J'ai été
nulle…
- Ah…
- J'ai agi comme une idiote!
- Quand Ginny?
- Hier soir et cette nuit. J'ai
tout gâché!
Les larmes coulaient maintenant
régulièrement le long de ses joues, slalomant entre les
taches de rousseur.
- Pourquoi dis-tu ça ma
chérie? Cette nuit était très bien non?
- Je me suis comportée
comme une sotte! Quelle image tu dois avoir de moi maintenant…
- Mais non! Et pourquoi
aurai-je une mauvaise image de toi?
- C'était le premier
soir… Tu dois penser que tu sors avec une allumeuse, une fille
facile qui s'offre tout de suite, une…
- Arrête, la coupa-t-il.
Je ne pense pas du tout ça!
- Tu dis ça pour me
faire plaisir, murmura-t-elle en pleurant de plus en plus.
- Non ma puce, je t'assure.
Il s'était tourné face
à elle et il la berçait doucement au creux de ses bras,
caressant son dos et ses cheveux, pendant qu'elle pleurait au creux
de son épaule. Après quelques secondes, il la prit par
les épaules, la redressa et la regarda droit dans ses yeux
humides:- Ginny, jamais je ne penserai
des choses pareilles de l'élue de mon cœur. Tu me crois?
- Je te crois. Un faible
sourire illumina son visage.
- Alors séchons ces
larmes tu veux bien?
Et il joignit le geste à la
parole, essuyant ses yeux délicatement. Il la resserra contre
son torse et recommença à la bercer doucement
- Tu sais, reprit-elle. C'est
la première fois que je suis si proche… physiquement, avec
un garçon…
- Et tu as peur que ça
aille trop vite?
- Oui, si tu croyais que je
suis expérimentée…
- Ma puce, je ne veux pas te
brusquer ou te presser. Dis mois simplement quand tu pense que je
vais trop loin. Je t'aime, et on n'est pas pressés…
- D'accord, murmura-t-elle.
Puis elle entraîna Harry en
arrière sur le lit dans un éclat de rire et l'embrassa.
Après d'interminables minutes d'un baiser qui leur avait
semblé à tous les deux beaucoup trop court, ils se
séparèrent et reprirent leur souffle, allongés
tous les deux côte à côte, face à face, les
yeux plongés dans les yeux de l'autre, ensemble, seuls dans
leur petite bulle de bonheur que rien n'aurait pu crever sauf…
La voix de Molly criait dans le salon
qu'elle voulait voir tout le monde en bas dans les cinq minutes, et
bien habillés s'il vous plaît!
Harry réagit en premier, quitta
à regret les magnifiques yeux noisette de Ginny, se releva et
lui tendit la main pour l'aider à en faire autant. Elle
accepta l'aide avec plaisir, profitant de l'élan pour se
retrouver dans les bras de son chéri et l'embrasser
fougueusement. Puis, lui tenant la tête, elle planta son regard
obstiné dans ses yeux et déclara:
- Harry James Potter, vous êtes
craquant.
- Ginevra Molly Weasley, vous
n'êtes pas mal non plus.
Et c'est dans un grand éclat
de rire qu'ils se séparèrent, Harry laissant la jeune
fille se changer pour le repas, et rejoignant Ron dans sa chambre
pour, lui aussi, s'habiller au mieux.
---- ---- ---- ----
Quatre minutes et 54 secondes plus
tard, tout le monde était dans le salon, excepté Ginny.
Lorsqu'elle descendit enfin, elle dut subir les railleries de ses
frères au sujet de l'incroyable temps de préparation
des filles. Décidément, pensait Harry, il en faut du
caractère pour être la seule fille d'une famille de
sept enfants… et Merlin, ce qu'il l'aimait ce caractère!
Chacun félicita Bill, puis
toute la famille passa à table. Au moment où Molly
allait servir la pyramide hallucinante de plats qu'elle avait
préparé, un hibou atterrit au milieu de la table.
Ginny se précipita pour l'attraper, et elle tendit la lettre
à son destinataire, Bill. Il lut la lettre sous le regard
interrogatif de toute la tablée.
- C'est Charlie,
déclara-t-il. Les nouvelles vont drôlement vite je
trouve…
Cette remarque fut suivie d'un éclat
de rire général, et Molly put enfin servir ses plats,
qui furent accueillis par un soupir de soulagement général,
tant les estomacs prenaient le dessus sur les cerveaux.
Les premières minutes du repas
furent très silencieuses, ce qui, de mémoire d'Harry,
n'était jamais arrivé, puis, peu à peu, la
bonne humeur contagieuse de la famille Weasley reprit le dessus et
les plaisanteries et taquineries en tout genre rythmèrent le
reste du repas.
Bill et les jumeaux provoquèrent
Ron à propos d'Hermione, et celui-ci rétorqua en
parlant d'Alicia, de Katie, et des deux jolies assistantes du
nouveau ministre, sujet qui intéressa beaucoup Ginny, Arthur,
Molly et surtout les jumeaux!
Après avoir mangé
beaucoup plus qu'à leur faim, tout le monde alla s'installer
au salon, le jardin aurait été l'idéal, mais
un violent orage d'été avait éclaté
quelques minutes avant la fin du repas, pour un moment de digestion
bien mérité. Ron monta se coucher le premier, ses yeux
se fermant tout seul, ce qui n'était pas du tout étonnant
pour qui connaissait un peu le rouquin pour qui se lever à
l'aurore représentait un exploit remarquable, surtout après
la soirée de la veille. Peu après, Bill annonça
devoir retourner au ministère où une pille de dossiers
haute comme les tours du London Bridge l'attendait, et les jumeaux
demandèrent à profiter de la voiture ministérielle
pour rejoindre leur boutique. Harry discutait objets moldus avec
Arthur, Molly tricotait un pull en laine (Harry ne put s'empêcher
de penser que Noël était peut-être encore loin,
mais que tricoter prenait du temps), et Ginny lisait un livre, assise
par terre en tailleur, le dos appuyé contre les jambes du
survivant, qui jouait sans s'en rendre compte avec ses mèches
rousses.
Après une explication
laborieuse d'Harry à propos du lave-vaisselle, Arthur et
Molly décidèrent eux aussi d'aller se coucher. Arthur
monta directement pendant que Molly rapportait à la cuisine
les verres vides. Lorsqu'elle revint et juste avant de monter les
escaliers, elle leur souhaita une bonne nuit et ajouta:
- Harry?
- Oui?
- Je sais que tu es au courant,
mais je le répète quand même. Tu es ici chez toi.
- Merci Molly, et bonne nuit.
- Merci. Au fait Harry…
- Oui?
- Je crois que je n'ai pas
besoin de te dire de faire attention à ne pas réveiller
Ron, au cas où tu vas dormir dans sa chambre, dit-elle avec un
clin d'œil.
Puis, sans attendre de réponse,
elle se retourna et disparut dans les escaliers.
Harry et Ginny se regardèrent
interloqués, puis pouffèrent tous les deux.
- Tu penses qu'elle pensait à
ce que je pense en disant ça? Et que ça veut dire
qu'elle est d'accord qu'on dorme ensemble? demanda la rouquine.
- Je n'en suis pas sûr,
répondit Harry. Mais comment saurait-elle?
- Je ne sais pas, il paraît
que ça se voit dans les yeux! Et en tout cas, j'ai bien
l'intention de comprendre ça comme ça m'arrange pas
toi? demanda-t-elle avant de se jeter à son cou et de
l'embrasser passionnément.
- Si c'est ça «comme
ça t'arrange», je suis prêt à prendre le
risque, répondit Harry entre deux baisers.
Ginny rangea son livre et s'allongea
sur le canapé, la tête sur les genoux d'Harry, qui
recommença à jouer avec ses cheveux, le regard perdu
dans les yeux de sa chérie.- Tu aimes jouer avec mes
cheveux dis moi…
- Oui, répondit-il en
rougissant.
Ginny rigola en rougissant elle-aussi.
- Ça te dérange?
Demanda-t-il en retirant ses doigts de la tignasse rousse.
- Non au contraire,
répondit-elle avec un grand sourire.
Ils restèrent quelques minutes
silencieux, profitant au maximum de ce moment d'intimité, de
tendresse et de tranquillité. Puis Ginny demanda:
- Dis, tu n'avais pas plein
de choses à me raconter de cette interminable journée?
- Oui, tes oreilles sont
grandes ouvertes?
- Je suis toute ouïe!
- Donc ce matin, j'ai
expliqué en trois mots à ton frère pourquoi il
devait garder le secret. Puis, Tonks nous a emmené au
ministère par cheminette. En arrivant dans le grand hall, il y
avait énormément de monde, ce qui n'était pas
normal. Nous sommes finalement arrivés à l'étage
du gouvernement et nous avons retrouvé Hermione dans une sorte
de salon. Il y avait Rémus aussi. Il nous a appris la
démission de Fudge, et Tonks et lui nous ont demandé si
cela ne nous dérangeait pas d'attendre seuls, car ils
avaient beaucoup de choses à faire suite à ce
chamboulement, et que la réunion de débreefing de la
bataille de hier ne pourrait commencer qu'après l'élection
du nouveau ministre.
- J'imagine bien Ron pester
d'avoir du se lever tôt pour attendre…
- Un peu, mais étonnamment
pas tant que ça… Pendant cette attente, j'ai profité
de parler à Hermione, qui semblait aussi vouloir me parler.
Elle m'a fait entrer dans une petite cabine insonorisée,
très pratique je l'avoue, et je l'ai repoussée, lui
expliquant qu'il y avait déjà quelqu'un dans mon
cœur.
- Elle sait que c'est moi?
- Non, sinon nous n'aurions
plus besoin de nous cacher…
- Ben vivement qu'elle le
sache! J'en ai mare de garder ça secret… Pourquoi tu ne
lui as pas dit?
- Elle ne m'en a pas laissé
le temps! Tu peux me croire, moi aussi je souhaite qu'elle soit
rapidement au courrant… Mais elle est partie énervée,
persuadée que je sors avec Cho la pleureuse…
- Eh ben…
- Tu l'as dit… et attend,
ya mieux! Après la crise d'Hermione, ton frère a
voulu comprendre, et il m'a fait une crise de jalousie comme quoi
toutes les filles craquaient pour moi et que je ne laissais que des
miettes aux autres…
- Ah… ce n'est donc pas
qu'une impression… Il est bien amoureux de 'Mione!
- Tu en doutais encore?
- Pas vraiment…
- Enfin, il a avoué, et
je l'ai persuadé de prendre les choses en main…
- Aie… ça promet!
- Il ne faut pas toujours
sous-estimer ton frère… et ça peut nous arranger,
éviter une Hermione triste et un Ron insupportable, on ne va
quand même pas rater une occasion pareille non?
- Oui, tu as raison…
- J'ai TOUJOURS raison…
Ginny saisit son livre qui traînait
à portée de main et frappa Harry sur la tête, ce
qui déclancha une partie de chatouilles intensives.
Lorsqu'ils eurent repris leur
souffle dans les bras l'un de l'autre, Ginny reprit sa position
allongée et demanda:- Ou en étions nous?
Harry reprit son récit:
- Donc j'ai convaincu ton
frère de prendre le taureau par les cornes, et il voulait
aller parler à 'Mione tout de suite, ce qui n'était
pas du tout une bonne idée…
- Tu l'as dit! Quand je
disais que ça promettait…
- Heureusement, Tonks est
arrivée pour nous emmener dans la salle de séance. Il y
avait une dizaine de personnes et nous ne savions pas qui était
le ministre. Tout le monde attendait et bien sûr Ron demanda ce
que l'on attendait. Je lui ai répondu Dumbledore, et il a
ajouté «et le ministre aussi!». A ce moment-là,
Dumbledore est arrivé avec Rogue, qui a dit que le ministre
était déjà dans la salle. J'avoue qu'un
moment, j'ai eu un peu peur que ce soit lui…
- Tu m'étonnes!
- Bref, ils se sont installés
et la séance à commencé. On nous a présenté
le nouveau ministre puis on a fait un compte rendu de la bataille de
hier. On a été félicité, et nous
recevrons bientôt une médaille du mérite dont je
ne me rappelle plus du nom entier!
- Chouette ça! Mais
faudrait pas que certains s'imaginent qu'on fait ça pour
les médailles…
- Oui. Dans la bataille,
beaucoup de mangemorts ont été fait prisonniers, comme
l'a dit Kinsley en grande partie grâce à l'éclair
de génie de Mademoiselle Weasley.
- Hey, je vais rougir!
- Tant mieux, ça fait
ressortir tes beaux yeux.
- Imbécile!
- Je prends ça pour un
compliment!
- Prétentieux!
- Bon, je peux continuer?
- Je vous écoute
MONSIEUR Potter…
- Bien mademoiselle. Donc
ensuite, nous avons parlé de sécurité des
élèves. Le ministre et Dumbledore ont proposé de
créer une sorte de groupe de sécurité dans
Poudlard, directement en contact avec le ministère et les
aurors. L'idée a été acceptée et je
suis chargé de créer et de gérer ce groupe, avec
mes cinq fidèles lieutenants bien sûr. Notre première
mission sera d'organiser les achats sur le chemin de traverse afin
qu'ils se passent en toute sécurité. Et nous n'aurons
que peu de temps. Nous nous y mettrons donc lundi avec Hermione,
Neville et Luna.
- D'accord chef, j'y serai!
- J'espère bien! Pour
le reste de la réunion, on nous a laissé le choix entre
aller attendre ou rester écouter. Nous sommes bien sûr
restés, mais nous n'avons rien appris de capital.
- On vous a expliqué les
raisons de la démission de Fudge?
- Elle tient en trois mots:
Pots-de-vin, corruption et Malfoy.
- Tu veux dire qu'il est pour
quelque chose dans l'évasion des Mangemorts?
- On n'en est pas sûr
mais c'est fort probable. Une enquête est en cours, et il y a
fort à parier que beaucoup de postes vont changer de
titulaires…
- J'imagine… Tu as encore
quelque chose d'important à me dire?
- Oui…
- Quoi donc?
- Ginny, tu es ravissante!
- Toi aussi beau gosse... Rien
d'autre?
- Non, je ne crois pas…
- Ça tombe bien, j'ai
envie d'aller marcher un peu au clair de lune, maintenant qu'il
ne pleut plus. Ça t'intéresse?
- Bien sûr, que ne
donnerais-je pas pour un moment romantique à tes côtés…
- Alors allons-y!
déclara-t-elle en se levant et en attrapant un pull sur la
penderie et en le nouant autour de sa taille.
- Ginny, mon pull est en haut
dans ma male et…
Il n'eut pas le temps de terminer sa
phrase qu'elle lui avait lancé en pleine tête un pull
de Ron, qu'il noua lui aussi à sa taille. Puis il se dépêcha
de rejoindre la rouquine qui l'attendait à la porte de la
cuisine.
La nuit était fraîche et
les étoiles brillaient entre les résidus de nuages de
l'orage. Un croissant de lune apparaissait et disparaissait au gré
du vent. Ginny mit sa main dans celle d'Harry et ils marchèrent
lentement dans les près, sans parler, écoutant les
bruits de la nuit. Arrivés en haut de la petite colline, la
rouquine s'allongea dans l'herbe pour voir les étoiles,
Harry fit de même, profitant de son ventre comme oreiller.
Ils restèrent longtemps à
observer les constellations, révisant par la même
occasion leurs cours d'astronomie. Ils eurent même la chance
de voir une étoile filante et donc de faire un vœu en riant.
Puis, la fatigue se faisant sentir par quelques bâillements,
ils décidèrent de rentrer se coucher. Ginny enfila son
pull et ils se mirent en route, se tenant par la taille, la tête
rousse appuyée sur l'épaule de l'attrapeur vedette
de l'équipe de Griffondor.
Ils rentrèrent le plus
discrètement possible et se retrouvèrent dans la
chambre de la jeune fille. Elle se jeta sur son lit et enleva son
pull et ses chaussures.
- Si j'ai bien compris, tu ne
veux pas que je prenne le moindre risque de réveiller ton
frère…
- En effet, c'est hors de
question!
- Et je fais comment pour mon
pyjama?
- T'as jamais dormi torse nu?
- Si mais…
- En plus il fait chaud, alors
pas de discussion!
- Tu es sûre?
- En plus j'ai besoin de ma
peluche géante moi!
- Si tu me prends par les
sentiments…
- Tu devrais savoir que j'ai
toujours ce que je veux!
- Bien, j'abandonne…
- Maintenant retourne toi!
- Mais… pourquoi?
- Je vais pas dormir en robes
gros bêta!
- Ah… oui… bafouilla-t-il
en rougissant avant de se retourner.
Deux minutes plus tard, elle
l'appelait d'une toute petite voix charmeuse:
- Ça y'est, tu peux
venir.
Harry se retourna et fit un sourire
enjôleur à une Ginny en chemise de nuit assise au bord
du lit. Il enleva sa chemise et ses chaussures et s'allongea à
côté de sa déesse aux cheveux de feu.
- Est-ce que ma peluche vivante
voit une objection à me prêter son torse comme oreiller?
- Aucune, bonne nuit princesse.
- J'ai pas le droit à
mon bisou de bonne nuit?
- Désolé, à
cette heure là y'a plus de room service, faut aller au self!
Ginny ne se le fit pas dire deux fois
et c'est avec un grand sourire qu'elle se servit son bisou avant
de se blottir contre son chéri.
---- ---- ----
Harry émergeait lentement. La
maison était déjà animée et il entendait
des bribes de conversations. Il voyait la lumière à
travers ses paupières closes qu'il ne voulait pas ouvrir. Il
sentit sous ses doigts la douceur des cheveux de Ginny avec lesquels
il joua un moment, retardant au maximum le moment ou il faudrait se
lever.
Malheureusement pour les tourtereaux,
tout le monde ne l'entendait pas de cette oreille. La porte de la
chambre s'ouvrit sans crier gare, et Harry et Ginny firent un bon
de trois mètre. Ron entra en trombe dans la chambre en criant:
- Gin' tu sais ou est Harry?
- Je dois vraiment répondre
à cette question? demanda-t-elle en retenant un baillement.
Ron ouvrit de grands yeux et sembla
seulement remarquer son meilleur ami.
- Heu… non, pas besoin…
désolé, bafouilla-t-il.
- Mais pas de quoi mon cher
frère, pourquoi donc serais-tu désolé? Ah oui,
j'y suis… d'être entré dans ma chambre comme dans
un moulin?
- J'ai dit que j'étais
désolé. Harry tu devrais te dépêcher, tu
es attendu en bas.
- Par qui, répondit le
brun en se frottant les yeux?
- Albus Perceval Wulfric Brian
Dumbledore himself, ordre de merlin première classe et je te
passe les détails…
- Quoi? Ça va j'arrive!
- Je vous laisse les
tourtereaux, ironisa Ron en refermant la porte.
Harry sauta sur ses pieds, enfila sa
chemise, tenta de coiffer ses cheveux un minimum, déposa un
baiser sur le front de Ginny et se précipita au
rez-de-chaussée. Le directeur l'attendait, assis dans un
fauteuil du salon. Harry s'assit en face de lui.
- Vous vouliez me parler
monsieur?
- Oui, répondit-il, mais
rassure-toi, je ne vais pas te prendre trop de temps. Ces jours de
vraies vacances te sont rare, et je pense que tu as autre chose à
en faire, ajouta-t-il avec un clin d'œil.
- C'est vrai que ça
fait du bien un peu de loisir.
- J'en viens donc tout de
suite à l'objet de ma visite, et je sais que le sujet n'en
est pas agréable. Je suis désolé de t'imposer
ça, mais je dois te parler de ton parrain.
- Je comprends monsieur, si
c'est nécessaire.
- En fait, j'ai besoin de ton
accord pour continuer à utiliser la maison de Square Grimmauld
comme quartier général pour l'ordre.
- Pourquoi avez-vous besoin de
mon accord?
- La maison appartenait à
Sirius, et il a fait de toi son seul héritier.
- C'est vrai?
- Oui, mais on ne va pas
t'embêter maintenant avec des paperasses. Il faudra que l'on
profite d'un de tes déplacements au chemin de traverse pour
passer chez le notaire prendre possession de ses biens.
- Bien entendu monsieur.
- Donc, pour le quartier
général…
- C'est d'accord, bien sûr,
j'aimerai juste être consulté si il fallait y héberger
d'autres personnes que celles que je connais déjà.
- Bien sûr Harry, je t'en
remercie. Je te souhaite un bon dimanche.
- Merci monsieur, à vous
aussi.
- Au fait, je suppose que vous
déménagerez rapidement à Londres. Cela vous
facilitera aussi votre nouvelle mission.
- Oui c'est sûr, et je
serai chez moi pour la première fois depuis 15 ans…
- Je suis désolé
de ne pas t'accorder plus de temps.
- Je comprend monsieur,
répondit Harry avant de rejoindre Ginny qui descendait prendre
son petit déjeuner.
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Voila, je sais, l'attente a été
longue, mais j'espère que ce long chapitre vous suffira a me
pardonner. Voici les réponses à vos reviews, merci de
votre fidélité chers lecteurs, et à très
bientôt…
Allaupi l'irlandais temporaire:
Si tu continues à plaindre Hermione à chaque chapitre,
je vais commencer à croire que tu as un faible pour ce perso…
Le ministre maintenant tu sais qui
c'est… et y'avait pas besoin de te mettre Ayako à dos…
Désolé de t'avoir fait
tant attendre…
Ayako (coautrice de Mephie):
C'est normal que tu en saches plus que les autres…beta à
moi. Enfin, quand tu liras ceci, après près de deux
mois d'absence, il est fort probable que tu en saches moins que les
autres… mais je corrigerai le tir dès ton retour…
Pour le ministre, ça ne pouvait
pas être toi, puisque tu n'es pas dans la salle, et qu'à
ce que je sache, Séverus ne ment pas…
Eiliss: bonjour à toi nouveau ou nouvelle, bienvenue. Merci pour ton commentaire et j'espère que la suite te plaira autant.
Zabou: Non, j'admets, tu fais partie des pas trop sadiques… et t'as vu, je m'améliore… pas de fin pleine de suspens cette fois. Merci pour les compliments. Et dommage, raté pour le ministre…
Chimgrid: J'essaierai de transmettre ta remarque à Hermione, mais je doute qu'elle soit en état de m'écouter… pour le ministre, tout est dans le laisser croire… sinon apu de suspens et c'est moins drôle…
