Auteur: Cornedrue.
Avertissement: T
Spoiler: CETTE FIC NE TIENT AUCUN COMPTE DU TOME 6. Les 5 tomes parus, 2 livres annexes écrits par JKR (animaux magiques et Quidditch à travers les âges).
Disclaimer: comme d'habitude... Tout est à JKR et rien à moi… et je ne gagne rien, si ce n'est d'être heureux quand vous, lecteurs, l'êtes.
Pairing: un peu de tout et beaucoup de mouvements... mais y'aura du HP-GW et du HP-HG entre autre, et attention, les choses sérieuses commencent… PAS DE SLASH.
Petit mot de l'auteur: Bonjour, voici enfin un nouveau chapitre. J'espère qu'il vous plaira. J'ai aussi republié les 7 premiers chapitres avec une mise en page uniformisée et une cinquantaine de fautes et erreurs diverses en moins.
Je tiens aussi à préciser que, même si j'ai commencé à lire le tome 6 en anglais, et que je compte me lancer à fond dans sa lecture dès que j'aurai publié ce chapitre, vous ne trouverez aucune trace de ce tome 6 ici, je ferai comme si il n'existait pas.
Je me suis aussi offert le luxe d'un résumé tout neuf, qui me semble bien meilleur que l'ancien… qui sait, ça attirera peut-être des lecteurs… Bonne lecture.

Résumé Général Deux filles sont amoureuses de Harry, tentions en vues. Voldemort reprend du service, et il ne fait pas les choses à moitié. Qu'est-ce donc que ce pendentif en forme de trèfle? Est-ce que l'élection d'un nouveau ministre va changer quelque chose? Mystère, romance, aventure, une pointe d'humour…
Résumé du chapitre précédent:
Ron surprend sa sœur et Harry mais doit jurer le secret.
Emmenés par Tonks, Harry et Ron retrouvent Hermione au ministère pour une séance de débreefing avec le ministre et ses conseillers, mais ils doivent patienter suite à la démission surprise de Fudge. Harry met ce temps à profit pour parler à Hermione qui se vexe, persuadée que sa rivale est Cho.
S'en suit une très longue séance avec le nouveau ministre avant un retour au Terrier.

Rubrique spéciale (parce qu'elle le vaut bien):
La famille Evans a un secret. Vous en doutiez? Ne doutez plus et allez lire la fic de Chimgrid: «Le secret des Evans» (vous trouverez le lien dans ma rubrique favoris comme toujours). Plongez dans la vie trépidante des maraudeurs et des autres élèves de Poudlard à leur époque. Tension entre Lily et sa sœur, Amour et amourettes, petits accidents magiques, drames provoqués par Voldemort, voilà une partie du menu que l'on servira à vos yeux si vous les laissez s'installer un moment à une bonne table «Chez Chimgrid». Délice des sens, suspens, rêve… vous n'allez quand même pas vous priver de ça? Bonne lecture.

REPONSES AUX REVIEWS… toujours en bas… décidément, ça devient monotone!

Chapitre 8: Week-end au Terrier

Ou: un petit morceau de vie normale

L'arrivée au Terrier fut plutôt mouvementée. Pour commencer, certainement à cause de la fatigue accumulée, Ron et Harry s'étalèrent de tout leur long dans le salon, sous le regard ahuri de Tonks, Hermione et Molly.
Puis, la pièce se vida d'un coup: Hermione s'excusa auprès de Molly de ne pas rester pour le repas et rentra chez elle par le portoloin que lui tendait Tonks, sans un regard aux deux garçons. Mrs Weasley annonça que le repas était fixé à 19 heures et fila retrouver ses fournaux, Tonks transplana au ministère et Ron annonça qu'il avait bien besoin d'un moment de repos.
Harry se retrouva seul dans le salon. Il allait rejoindre son ami et profiter de cet instant de répit lorsqu'il se demanda si Ginny était de retour au Terrier. Il changea de direction et frappa à la porte entrouverte de la jeune fille.
Sous l'effet des trois coups, la porte s'ouvrit un peu plus et Harry aperçut sa bien aimée. Il se dit alors que, finalement, cette journée n'était pas si exécrable.

Ginny était assise au bout de son lit, tournant pratiquement le dos à la porte, le regard perdu au loin à travers la fenêtre ouverte, elle semblait perdue dans ses pensées. Harry poussa donc doucement la porte et s'approcha silencieusement, ne voulant en aucun cas déranger la rouquine dans le cours de ses pensées. Et c'est à peine si elle réagit lorsqu'il s'assit à ses côtés.
Un peu perplexe, mais ne voulant pas la perturber tout de même, il décida de profiter de ces quelques minutes de calme et de sérénité, qui ne pourraient que lui faire du bien après une journée si chargée. Il appuya donc ses coudes sur ses genoux et posa son menton dans ses mains, regardant lui aussi les quelques nuages blancs défilant dans le ciel bleu de cette belle soirée d'été.
Après quelques minutes, Harry se décida à se redresser et passa sa main dans la chevelure de Ginny, qui réagit à peine. Puis il s'assied tout près d'elle et la prend par la taille. Alors elle posa sa tête sur l'épaule d'Harry.
- Ça va ma puce?
- Oui, je suis contente de te voir…
- Moi aussi, je suis content de te voir. Tu dois encore rester tranquille à cause de tes blessures?
- Non, c'est presque guéri, mais j'ai préféré venir ici au calme. Il y a une telle agitation en bas, on dirait que le ministre vient manger ce soir!
- Mais c'est le cas, répondit Harry en riant.
- Comment ça? Fudge?
- Non, Fudge a démissionné ce matin. C'est la raison de la durée de cette journée…
- Ah bon? C'est à cause des évènements de hier soir?
- Il paraît que non, mais je pense en partie quand même.
- Pourquoi alors?
- Je n'ai pas les détails pour l'instant, mais il s'agirait d'histoires de corruptions.
- D'accord, et qui est le nouveau ministre?
- Devine…
- Je le connais?
- Oui.
Piquée par sa curiosité, Ginny releva la tête et regarda le brun dans les yeux.- Je ne vois pas du tout, et je n'ai pas trop la tête à jouer aux devinettes. Dis moi s'il te plait, dit-elle avec des yeux de chat potté.
Harry, même s'il l'avait voulu, n'aurait pas pu résister au doux regard de sa bien aimée, et décida donc d'abdiquer.
- C'est Bill, déclara-t-il.
- Bill! Je comprends mieux l'état de maman... C'est une bonne nouvelle!
- Oui, et il y a quelques nouveautés, mais rien d'urgent. Je t'en parlerai après le repas si tu es d'accord.
- Oui, répondit-elle avant de reposer sa tête sur l'épaule qu'elle venait de quitter et de sembler se replonger dans ses pensées.

Harry, très surpris par l'attitude de sa petite amie, commençait sérieusement à se poser des questions. Perdu dans sa réflexion et caressant distraitement la taille de la rouquine, il prit soudait conscience que son pendentif était froid. Depuis combien de temps cela durait-il? Il n'en avait aucune idée… De sa main libre, il le sortit discrètement de son T-shirt. Trois pierres brillaient, la bleue, la rouge et la noire. La douce chaleur de la rouge ne compensait pas la froideur des deux autres. Il remit le pendentif à sa place et décida de parler a Ginny. Il regarda sa montre: 18h05. Cela leur laissait le temps de mener une discussion avant le repas. Il serra la jeune fille un peu plus contre lui et lui demanda:- Ginny?
- Oui, répondit-elle, les yeux toujours perdus loin de l'autre côté de la fenêtre.
- Qu'est ce qui te travaille?
- Rien de spécial…
- Ma puce, tu peux tout me dire. Je te fais confiance et tu peux me faire confiance. C'est le plus important dans l'amour non?
Il vit une larme apparaître au coin de l'œil de la rouquine, et il la serra un peu plus contre lui.
- J'ai été nulle…
- Ah…
- J'ai agi comme une idiote!
- Quand Ginny?
- Hier soir et cette nuit. J'ai tout gâché!
Les larmes coulaient maintenant régulièrement le long de ses joues, slalomant entre les taches de rousseur.
- Pourquoi dis-tu ça ma chérie? Cette nuit était très bien non?
- Je me suis comportée comme une sotte! Quelle image tu dois avoir de moi maintenant…
- Mais non! Et pourquoi aurai-je une mauvaise image de toi?
- C'était le premier soir… Tu dois penser que tu sors avec une allumeuse, une fille facile qui s'offre tout de suite, une…
- Arrête, la coupa-t-il. Je ne pense pas du tout ça!
- Tu dis ça pour me faire plaisir, murmura-t-elle en pleurant de plus en plus.
- Non ma puce, je t'assure.
Il s'était tourné face à elle et il la berçait doucement au creux de ses bras, caressant son dos et ses cheveux, pendant qu'elle pleurait au creux de son épaule. Après quelques secondes, il la prit par les épaules, la redressa et la regarda droit dans ses yeux humides:- Ginny, jamais je ne penserai des choses pareilles de l'élue de mon cœur. Tu me crois?
- Je te crois. Un faible sourire illumina son visage.
- Alors séchons ces larmes tu veux bien?

Et il joignit le geste à la parole, essuyant ses yeux délicatement. Il la resserra contre son torse et recommença à la bercer doucement
- Tu sais, reprit-elle. C'est la première fois que je suis si proche… physiquement, avec un garçon…
- Et tu as peur que ça aille trop vite?
- Oui, si tu croyais que je suis expérimentée…
- Ma puce, je ne veux pas te brusquer ou te presser. Dis mois simplement quand tu pense que je vais trop loin. Je t'aime, et on n'est pas pressés…
- D'accord, murmura-t-elle.
Puis elle entraîna Harry en arrière sur le lit dans un éclat de rire et l'embrassa. Après d'interminables minutes d'un baiser qui leur avait semblé à tous les deux beaucoup trop court, ils se séparèrent et reprirent leur souffle, allongés tous les deux côte à côte, face à face, les yeux plongés dans les yeux de l'autre, ensemble, seuls dans leur petite bulle de bonheur que rien n'aurait pu crever sauf…
La voix de Molly criait dans le salon qu'elle voulait voir tout le monde en bas dans les cinq minutes, et bien habillés s'il vous plaît!

Harry réagit en premier, quitta à regret les magnifiques yeux noisette de Ginny, se releva et lui tendit la main pour l'aider à en faire autant. Elle accepta l'aide avec plaisir, profitant de l'élan pour se retrouver dans les bras de son chéri et l'embrasser fougueusement. Puis, lui tenant la tête, elle planta son regard obstiné dans ses yeux et déclara:
- Harry James Potter, vous êtes craquant.
- Ginevra Molly Weasley, vous n'êtes pas mal non plus.
Et c'est dans un grand éclat de rire qu'ils se séparèrent, Harry laissant la jeune fille se changer pour le repas, et rejoignant Ron dans sa chambre pour, lui aussi, s'habiller au mieux.
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Quatre minutes et 54 secondes plus tard, tout le monde était dans le salon, excepté Ginny. Lorsqu'elle descendit enfin, elle dut subir les railleries de ses frères au sujet de l'incroyable temps de préparation des filles. Décidément, pensait Harry, il en faut du caractère pour être la seule fille d'une famille de sept enfants… et Merlin, ce qu'il l'aimait ce caractère!
Chacun félicita Bill, puis toute la famille passa à table. Au moment où Molly allait servir la pyramide hallucinante de plats qu'elle avait préparé, un hibou atterrit au milieu de la table. Ginny se précipita pour l'attraper, et elle tendit la lettre à son destinataire, Bill. Il lut la lettre sous le regard interrogatif de toute la tablée.
- C'est Charlie, déclara-t-il. Les nouvelles vont drôlement vite je trouve…
Cette remarque fut suivie d'un éclat de rire général, et Molly put enfin servir ses plats, qui furent accueillis par un soupir de soulagement général, tant les estomacs prenaient le dessus sur les cerveaux.

Les premières minutes du repas furent très silencieuses, ce qui, de mémoire d'Harry, n'était jamais arrivé, puis, peu à peu, la bonne humeur contagieuse de la famille Weasley reprit le dessus et les plaisanteries et taquineries en tout genre rythmèrent le reste du repas.
Bill et les jumeaux provoquèrent Ron à propos d'Hermione, et celui-ci rétorqua en parlant d'Alicia, de Katie, et des deux jolies assistantes du nouveau ministre, sujet qui intéressa beaucoup Ginny, Arthur, Molly et surtout les jumeaux!
Après avoir mangé beaucoup plus qu'à leur faim, tout le monde alla s'installer au salon, le jardin aurait été l'idéal, mais un violent orage d'été avait éclaté quelques minutes avant la fin du repas, pour un moment de digestion bien mérité. Ron monta se coucher le premier, ses yeux se fermant tout seul, ce qui n'était pas du tout étonnant pour qui connaissait un peu le rouquin pour qui se lever à l'aurore représentait un exploit remarquable, surtout après la soirée de la veille. Peu après, Bill annonça devoir retourner au ministère où une pille de dossiers haute comme les tours du London Bridge l'attendait, et les jumeaux demandèrent à profiter de la voiture ministérielle pour rejoindre leur boutique. Harry discutait objets moldus avec Arthur, Molly tricotait un pull en laine (Harry ne put s'empêcher de penser que Noël était peut-être encore loin, mais que tricoter prenait du temps), et Ginny lisait un livre, assise par terre en tailleur, le dos appuyé contre les jambes du survivant, qui jouait sans s'en rendre compte avec ses mèches rousses.

Après une explication laborieuse d'Harry à propos du lave-vaisselle, Arthur et Molly décidèrent eux aussi d'aller se coucher. Arthur monta directement pendant que Molly rapportait à la cuisine les verres vides. Lorsqu'elle revint et juste avant de monter les escaliers, elle leur souhaita une bonne nuit et ajouta:
- Harry?
- Oui?
- Je sais que tu es au courant, mais je le répète quand même. Tu es ici chez toi.
- Merci Molly, et bonne nuit.
- Merci. Au fait Harry…
- Oui?
- Je crois que je n'ai pas besoin de te dire de faire attention à ne pas réveiller Ron, au cas où tu vas dormir dans sa chambre, dit-elle avec un clin d'œil.
Puis, sans attendre de réponse, elle se retourna et disparut dans les escaliers.

Harry et Ginny se regardèrent interloqués, puis pouffèrent tous les deux.
- Tu penses qu'elle pensait à ce que je pense en disant ça? Et que ça veut dire qu'elle est d'accord qu'on dorme ensemble? demanda la rouquine.
- Je n'en suis pas sûr, répondit Harry. Mais comment saurait-elle?
- Je ne sais pas, il paraît que ça se voit dans les yeux! Et en tout cas, j'ai bien l'intention de comprendre ça comme ça m'arrange pas toi? demanda-t-elle avant de se jeter à son cou et de l'embrasser passionnément.
- Si c'est ça «comme ça t'arrange», je suis prêt à prendre le risque, répondit Harry entre deux baisers.
Ginny rangea son livre et s'allongea sur le canapé, la tête sur les genoux d'Harry, qui recommença à jouer avec ses cheveux, le regard perdu dans les yeux de sa chérie.- Tu aimes jouer avec mes cheveux dis moi…
- Oui, répondit-il en rougissant.
Ginny rigola en rougissant elle-aussi.
- Ça te dérange? Demanda-t-il en retirant ses doigts de la tignasse rousse.
- Non au contraire, répondit-elle avec un grand sourire.

Ils restèrent quelques minutes silencieux, profitant au maximum de ce moment d'intimité, de tendresse et de tranquillité. Puis Ginny demanda:
- Dis, tu n'avais pas plein de choses à me raconter de cette interminable journée?
- Oui, tes oreilles sont grandes ouvertes?
- Je suis toute ouïe!
- Donc ce matin, j'ai expliqué en trois mots à ton frère pourquoi il devait garder le secret. Puis, Tonks nous a emmené au ministère par cheminette. En arrivant dans le grand hall, il y avait énormément de monde, ce qui n'était pas normal. Nous sommes finalement arrivés à l'étage du gouvernement et nous avons retrouvé Hermione dans une sorte de salon. Il y avait Rémus aussi. Il nous a appris la démission de Fudge, et Tonks et lui nous ont demandé si cela ne nous dérangeait pas d'attendre seuls, car ils avaient beaucoup de choses à faire suite à ce chamboulement, et que la réunion de débreefing de la bataille de hier ne pourrait commencer qu'après l'élection du nouveau ministre.
- J'imagine bien Ron pester d'avoir du se lever tôt pour attendre…
- Un peu, mais étonnamment pas tant que ça… Pendant cette attente, j'ai profité de parler à Hermione, qui semblait aussi vouloir me parler. Elle m'a fait entrer dans une petite cabine insonorisée, très pratique je l'avoue, et je l'ai repoussée, lui expliquant qu'il y avait déjà quelqu'un dans mon cœur.
- Elle sait que c'est moi?
- Non, sinon nous n'aurions plus besoin de nous cacher…
- Ben vivement qu'elle le sache! J'en ai mare de garder ça secret… Pourquoi tu ne lui as pas dit?
- Elle ne m'en a pas laissé le temps! Tu peux me croire, moi aussi je souhaite qu'elle soit rapidement au courrant… Mais elle est partie énervée, persuadée que je sors avec Cho la pleureuse…
- Eh ben…
- Tu l'as dit… et attend, ya mieux! Après la crise d'Hermione, ton frère a voulu comprendre, et il m'a fait une crise de jalousie comme quoi toutes les filles craquaient pour moi et que je ne laissais que des miettes aux autres…
- Ah… ce n'est donc pas qu'une impression… Il est bien amoureux de 'Mione!
- Tu en doutais encore?
- Pas vraiment…
- Enfin, il a avoué, et je l'ai persuadé de prendre les choses en main…
- Aie… ça promet!
- Il ne faut pas toujours sous-estimer ton frère… et ça peut nous arranger, éviter une Hermione triste et un Ron insupportable, on ne va quand même pas rater une occasion pareille non?
- Oui, tu as raison…
- J'ai TOUJOURS raison…
Ginny saisit son livre qui traînait à portée de main et frappa Harry sur la tête, ce qui déclancha une partie de chatouilles intensives.

Lorsqu'ils eurent repris leur souffle dans les bras l'un de l'autre, Ginny reprit sa position allongée et demanda:- Ou en étions nous?
Harry reprit son récit:
- Donc j'ai convaincu ton frère de prendre le taureau par les cornes, et il voulait aller parler à 'Mione tout de suite, ce qui n'était pas du tout une bonne idée…
- Tu l'as dit! Quand je disais que ça promettait…
- Heureusement, Tonks est arrivée pour nous emmener dans la salle de séance. Il y avait une dizaine de personnes et nous ne savions pas qui était le ministre. Tout le monde attendait et bien sûr Ron demanda ce que l'on attendait. Je lui ai répondu Dumbledore, et il a ajouté «et le ministre aussi!». A ce moment-là, Dumbledore est arrivé avec Rogue, qui a dit que le ministre était déjà dans la salle. J'avoue qu'un moment, j'ai eu un peu peur que ce soit lui…
- Tu m'étonnes!
- Bref, ils se sont installés et la séance à commencé. On nous a présenté le nouveau ministre puis on a fait un compte rendu de la bataille de hier. On a été félicité, et nous recevrons bientôt une médaille du mérite dont je ne me rappelle plus du nom entier!
- Chouette ça! Mais faudrait pas que certains s'imaginent qu'on fait ça pour les médailles…
- Oui. Dans la bataille, beaucoup de mangemorts ont été fait prisonniers, comme l'a dit Kinsley en grande partie grâce à l'éclair de génie de Mademoiselle Weasley.
- Hey, je vais rougir!
- Tant mieux, ça fait ressortir tes beaux yeux.
- Imbécile!
- Je prends ça pour un compliment!
- Prétentieux!

- Bon, je peux continuer?
- Je vous écoute MONSIEUR Potter…
- Bien mademoiselle. Donc ensuite, nous avons parlé de sécurité des élèves. Le ministre et Dumbledore ont proposé de créer une sorte de groupe de sécurité dans Poudlard, directement en contact avec le ministère et les aurors. L'idée a été acceptée et je suis chargé de créer et de gérer ce groupe, avec mes cinq fidèles lieutenants bien sûr. Notre première mission sera d'organiser les achats sur le chemin de traverse afin qu'ils se passent en toute sécurité. Et nous n'aurons que peu de temps. Nous nous y mettrons donc lundi avec Hermione, Neville et Luna.
- D'accord chef, j'y serai!
- J'espère bien! Pour le reste de la réunion, on nous a laissé le choix entre aller attendre ou rester écouter. Nous sommes bien sûr restés, mais nous n'avons rien appris de capital.
- On vous a expliqué les raisons de la démission de Fudge?
- Elle tient en trois mots: Pots-de-vin, corruption et Malfoy.
- Tu veux dire qu'il est pour quelque chose dans l'évasion des Mangemorts?
- On n'en est pas sûr mais c'est fort probable. Une enquête est en cours, et il y a fort à parier que beaucoup de postes vont changer de titulaires…
- J'imagine… Tu as encore quelque chose d'important à me dire?
- Oui…
- Quoi donc?
- Ginny, tu es ravissante!
- Toi aussi beau gosse... Rien d'autre?
- Non, je ne crois pas…
- Ça tombe bien, j'ai envie d'aller marcher un peu au clair de lune, maintenant qu'il ne pleut plus. Ça t'intéresse?
- Bien sûr, que ne donnerais-je pas pour un moment romantique à tes côtés…
- Alors allons-y! déclara-t-elle en se levant et en attrapant un pull sur la penderie et en le nouant autour de sa taille.
- Ginny, mon pull est en haut dans ma male et…
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'elle lui avait lancé en pleine tête un pull de Ron, qu'il noua lui aussi à sa taille. Puis il se dépêcha de rejoindre la rouquine qui l'attendait à la porte de la cuisine.

La nuit était fraîche et les étoiles brillaient entre les résidus de nuages de l'orage. Un croissant de lune apparaissait et disparaissait au gré du vent. Ginny mit sa main dans celle d'Harry et ils marchèrent lentement dans les près, sans parler, écoutant les bruits de la nuit. Arrivés en haut de la petite colline, la rouquine s'allongea dans l'herbe pour voir les étoiles, Harry fit de même, profitant de son ventre comme oreiller.
Ils restèrent longtemps à observer les constellations, révisant par la même occasion leurs cours d'astronomie. Ils eurent même la chance de voir une étoile filante et donc de faire un vœu en riant. Puis, la fatigue se faisant sentir par quelques bâillements, ils décidèrent de rentrer se coucher. Ginny enfila son pull et ils se mirent en route, se tenant par la taille, la tête rousse appuyée sur l'épaule de l'attrapeur vedette de l'équipe de Griffondor.

Ils rentrèrent le plus discrètement possible et se retrouvèrent dans la chambre de la jeune fille. Elle se jeta sur son lit et enleva son pull et ses chaussures.
- Si j'ai bien compris, tu ne veux pas que je prenne le moindre risque de réveiller ton frère…
- En effet, c'est hors de question!
- Et je fais comment pour mon pyjama?
- T'as jamais dormi torse nu?
- Si mais…
- En plus il fait chaud, alors pas de discussion!
- Tu es sûre?
- En plus j'ai besoin de ma peluche géante moi!
- Si tu me prends par les sentiments…
- Tu devrais savoir que j'ai toujours ce que je veux!
- Bien, j'abandonne…
- Maintenant retourne toi!
- Mais… pourquoi?
- Je vais pas dormir en robes gros bêta!
- Ah… oui… bafouilla-t-il en rougissant avant de se retourner.

Deux minutes plus tard, elle l'appelait d'une toute petite voix charmeuse:
- Ça y'est, tu peux venir.
Harry se retourna et fit un sourire enjôleur à une Ginny en chemise de nuit assise au bord du lit. Il enleva sa chemise et ses chaussures et s'allongea à côté de sa déesse aux cheveux de feu.
- Est-ce que ma peluche vivante voit une objection à me prêter son torse comme oreiller?
- Aucune, bonne nuit princesse.
- J'ai pas le droit à mon bisou de bonne nuit?
- Désolé, à cette heure là y'a plus de room service, faut aller au self!
Ginny ne se le fit pas dire deux fois et c'est avec un grand sourire qu'elle se servit son bisou avant de se blottir contre son chéri.
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Harry émergeait lentement. La maison était déjà animée et il entendait des bribes de conversations. Il voyait la lumière à travers ses paupières closes qu'il ne voulait pas ouvrir. Il sentit sous ses doigts la douceur des cheveux de Ginny avec lesquels il joua un moment, retardant au maximum le moment ou il faudrait se lever.
Malheureusement pour les tourtereaux, tout le monde ne l'entendait pas de cette oreille. La porte de la chambre s'ouvrit sans crier gare, et Harry et Ginny firent un bon de trois mètre. Ron entra en trombe dans la chambre en criant:
- Gin' tu sais ou est Harry?
- Je dois vraiment répondre à cette question? demanda-t-elle en retenant un baillement.
Ron ouvrit de grands yeux et sembla seulement remarquer son meilleur ami.
- Heu… non, pas besoin… désolé, bafouilla-t-il.
- Mais pas de quoi mon cher frère, pourquoi donc serais-tu désolé? Ah oui, j'y suis… d'être entré dans ma chambre comme dans un moulin?
- J'ai dit que j'étais désolé. Harry tu devrais te dépêcher, tu es attendu en bas.
- Par qui, répondit le brun en se frottant les yeux?
- Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore himself, ordre de merlin première classe et je te passe les détails…
- Quoi? Ça va j'arrive!
- Je vous laisse les tourtereaux, ironisa Ron en refermant la porte.

Harry sauta sur ses pieds, enfila sa chemise, tenta de coiffer ses cheveux un minimum, déposa un baiser sur le front de Ginny et se précipita au rez-de-chaussée. Le directeur l'attendait, assis dans un fauteuil du salon. Harry s'assit en face de lui.
- Vous vouliez me parler monsieur?
- Oui, répondit-il, mais rassure-toi, je ne vais pas te prendre trop de temps. Ces jours de vraies vacances te sont rare, et je pense que tu as autre chose à en faire, ajouta-t-il avec un clin d'œil.
- C'est vrai que ça fait du bien un peu de loisir.
- J'en viens donc tout de suite à l'objet de ma visite, et je sais que le sujet n'en est pas agréable. Je suis désolé de t'imposer ça, mais je dois te parler de ton parrain.
- Je comprends monsieur, si c'est nécessaire.
- En fait, j'ai besoin de ton accord pour continuer à utiliser la maison de Square Grimmauld comme quartier général pour l'ordre.
- Pourquoi avez-vous besoin de mon accord?
- La maison appartenait à Sirius, et il a fait de toi son seul héritier.
- C'est vrai?
- Oui, mais on ne va pas t'embêter maintenant avec des paperasses. Il faudra que l'on profite d'un de tes déplacements au chemin de traverse pour passer chez le notaire prendre possession de ses biens.
- Bien entendu monsieur.
- Donc, pour le quartier général…
- C'est d'accord, bien sûr, j'aimerai juste être consulté si il fallait y héberger d'autres personnes que celles que je connais déjà.
- Bien sûr Harry, je t'en remercie. Je te souhaite un bon dimanche.
- Merci monsieur, à vous aussi.
- Au fait, je suppose que vous déménagerez rapidement à Londres. Cela vous facilitera aussi votre nouvelle mission.
- Oui c'est sûr, et je serai chez moi pour la première fois depuis 15 ans…
- Je suis désolé de ne pas t'accorder plus de temps.
- Je comprend monsieur, répondit Harry avant de rejoindre Ginny qui descendait prendre son petit déjeuner.
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Voila, je sais, l'attente a été longue, mais j'espère que ce long chapitre vous suffira a me pardonner. Voici les réponses à vos reviews, merci de votre fidélité chers lecteurs, et à très bientôt…

Allaupi l'irlandais temporaire: Si tu continues à plaindre Hermione à chaque chapitre, je vais commencer à croire que tu as un faible pour ce perso…
Le ministre maintenant tu sais qui c'est… et y'avait pas besoin de te mettre Ayako à dos…
Désolé de t'avoir fait tant attendre…

Ayako (coautrice de Mephie): C'est normal que tu en saches plus que les autres…beta à moi. Enfin, quand tu liras ceci, après près de deux mois d'absence, il est fort probable que tu en saches moins que les autres… mais je corrigerai le tir dès ton retour…
Pour le ministre, ça ne pouvait pas être toi, puisque tu n'es pas dans la salle, et qu'à ce que je sache, Séverus ne ment pas…

Eiliss: bonjour à toi nouveau ou nouvelle, bienvenue. Merci pour ton commentaire et j'espère que la suite te plaira autant.

Zabou: Non, j'admets, tu fais partie des pas trop sadiques… et t'as vu, je m'améliore… pas de fin pleine de suspens cette fois. Merci pour les compliments. Et dommage, raté pour le ministre…

Chimgrid: J'essaierai de transmettre ta remarque à Hermione, mais je doute qu'elle soit en état de m'écouter… pour le ministre, tout est dans le laisser croire… sinon apu de suspens et c'est moins drôle…