Disclaimer : fic inspirée Des Portes de Alohomora

Spoilers : tome 1-2-3-4-5

Marie-Jo : Pour ce qui est des noms de famille québécois, j'ai pris des noms de famille qui ne figuraient pas parmi les premiers (Gauthier, Côté, Tremblay son des noms très commun et ça me gênait de les employer, vu que je connais une bonne vingtaine de personne qui les porte). Mais bon, apparemment on entend plus souvent des Otis que mon nom de famille a moi (même pas classé parmi les 1000 premiers, c'est tout dire !).

Sabriell : t'es la troisième qui me parle de décocher cette case, et c'est seulement ce matin que j'ai trouvé de quoi tout le monde parlait... Pour ce qui est des Porte, j'avoue que je suis en train de la lire (j'ai commencer ce matin et j'y aie passé a peu près toute la journée loll j'Adore !) : j'ai remarqué assez brutalement que les noms sont semblables et disons que j'en était mortifiées ! j'ai décider de les garder (j'ai chercher pendant une heure sur des sites pour en trouver que je trouvais plutôt cool).. je trouvais qu'ils sonnaient bien alors bon, perso, je crois pas que c'est du plagiat... si oui alors qu'on me le dise et je les changerai, pas de prob.. ;)

Koconut : merchiii ! la voilà la suite ! :P

Kélianne : Karine

Sylvério : Draco

Orphéas : Harry

ET TOI, TU ES QUI?

Par la fenêtre sans rideaux de la chambre, un pâle rayon de soleil filtra et vint s'arrêter sur le lit de Draco, ce qui le réveilla. Sur le lit vert, le garçon ouvrit les yeux en maugréant une série de paroles inaudibles, suivit d'un juron qu'il ne convient pas d'écrire ici, en découvrant la pièce dans laquelle il était. Le soir précédent, il avait espéré que tout ne soit qu'un mauvais rêve et, qu'en s'endormant, il se réveillerait dans la réalité... mais bon, ce n'était apparemment pas le cas. Affrontant la triste réalité, le jeune homme s'assit sur son lit et observa le lit voisin. Les cheveux noirs, une peau bronzée... et une cicatrice en forme d'éclair. Harry Potter. Non, plus Harry, ni Potter... plutôt Orphéas et Dalpé. Ce Dalpé était en train de se pincer, à en former un hématome bleu sur son bras,

- Eh, oh! Le balafré! T'as pas fini de te martyriser comme ça? Pas que je me soucie de toi –loin de moi cette idée grotesque- mais la faute va encore retomber sur moi!

L'intéressé lui jeta un regard noir, avant de se décider à répondre.

- Pour tout te dire, j'essaie de me réveiller, triple idiot!

- Oh! Mais c'est que ce n'est pas du tout un rêve, monsieur-tout-doit-être-parfait-pour-ma-petite-personne!

- Alors là, j'approuve, acquiesça Harry. Vu que tu es dedans, c'est plutôt un cauchemar!

- Ah, ah! Répondit sarcastiquement la prétendue vision de cauchemar. Saches...

Nous n'auront, pas plus que Harry, la chance de connaître la fin de la phrase, car un grognement se fit entendre de l'autre côté de la pièce, coupant la réplique de Draco. La tête échevelée de Kélianne sortie des couvertes du lit où elle dormait.

- Et la voilà prenant un look made in Potter, ironisa joyeusement Draco.

- Rhô la ferme, monsieur le fantôme, cingla paresseusement Karine. Au fait, il est quelle heure?

- Sept heures quarante-cinq, pourquoi?

Le silence se fit dans la chambre. Cette réponse avait quelque chose de significatif, mais aucun des trois ne put dire qu'est-ce que ça avait d'important. Leur cerveau embrouillé de sommeil les empêchait de faire le lien nécessaire à la compréhension. Soudain, la lumière se fit dans la tête de Harry.

- Et merde...

Il sauta du lit, prit les vêtements situés sur sa table de chevet (préalablement préparés par les elfes de maison), et s'habillant tant bien que mal devant le regard perdu de son ennemi (Karine s'était caché la tête sous les couvertes en murmurant un petit « vive la pudeur »).

- Vous vous changez ou non? Je vous rappelle qu'on a un rendez-vous!

Un grand silence, suivit d'un « oh! » d'un synchronisme parfait, répondit à la déclaration de Harry. Puis, dans un virevoltant de couverture et de linge aux effigies de Poudlard, (l'un se changea dans la chambre, l'autre dans la salle de bain mise à leur disposition), les deux derniers élèves réussirent à être prêts à temps. Changés, propres, repus et frôlant la crise de nerfs, les trois élèves partirent en courant vers le lieu de rendez-vous, la Grande Salle.

Ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Dans la Grande Salle, le brouhaha rituel du déjeuner (petit-déjeuner pour les Français) était amplifié, depuis dix bonnes minutes, par le message fait par le directeur de l'école. Sans autres préambules, il avait ordonné aux étudiants de rester dans la Grande Salle et de ne pas en sortir. Puis, sous les regards interrogateurs de tous les élèves, le choixpeau magique et son éternel tabouret accompagnateur avaient été posés à l'avant de la salle à manger. Les conversations allaient de bon train, obligeant même ceux qui ne parlaient pratiquement jamais à ouvrir la bouche.

À la table de Gryffondor, les deux préfets de sixième année, Lily Evans et Remus Lupin, tentaient de calmer l'atmosphère et de taire les conversations qui devenaient de plus en plus folles (oui, croire que Dumbledore s'était rallié au nouveau Seigneur des Ténèbres du temps moderne était on ne peut plus fou, à rajout de quoi ce serais des mangemorts qui n'avaient pas encore fini leurs études qui seraient répartis ce matin... Un peu trop pour les deux préfets.). Peine perdue : à peine tournaient-ils le dos à une conversations qu'ils croyaient close que les élèves la reprenaient là où ils l'avait laissé. Abattu, Remus alla s'asseoir à la place que ses trois amis lui avaient gardée.

- Dit donc, Lunard, demanda alors l'ado aux cheveux noirs avec un léger sourire, t'as pas trop de mal avec cette chère Evans? Elle doit te mener la vie dure, comme elle le fait avec tout le monde...

- Pas du tout, Cornedrue! Le fait que je suis un tant soit peu réfléchi m'a sauvé la vie, sans doute... Si ça aurait été toi le préfet, cette année, nul doute que tu serais mort dès le premier jour. Elle te haie, James!

- Pourquoi tu dit ça, demanda alors un grand brun que tout le monde connaissait sous le nom de Sirius Black. Ah oui! Je me souviens... tu parles de ce qui s'est passé après l'examen de Défense contre les Forces du Mal, non?

- Touché, Patmol!

- Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, répliqua évasivement James.

- Ça m'étonne qui ton balai arrive encore à décoller avec une tête aussi enflée. Tu me fais VOMIR ! imita avec une voix de fille un petit châtain du nom de Peter Pettigrow.

- Refais ça une fois, Queudver, siffla alors James, et l'infirmerie deviendra ta nouvelle chambre!

- Jaloux, répliqua l'intéressé avec un sourire.

- Vraiment, James, dit Sirius avec sérieux, je ne vois pas pourquoi tu t'offusque de l'imitation de Peter. Bon, d'accord, elle était vraiment mauvaise (hé!), mais c'est tout à fait vrai ce qu'il dit. Pour gagner le cœur de ta dulcinée, tu n'as qu'à te montrer un peu moins prétentieux!

- Et c'est toi qui me conseil de me montrer moins prétentieux? Franchement... et ce n'est PAS ma dulcinée! Je n'ai fait ça que pour... que pour la ridiculiser!

Sirius leva un sourcil.

- Tu veux dire quoi, par 'et c'est toi qui me conseil de me montrer moins prétentieux?'

- Que tu... eh?

Coupé par la porte qui venait de s'ouvrir de façon fracassante, James ne pus que dévisager, comme le reste des élèves d'ailleurs, les trois étrangers qui venaient de faire irruption dans la Salle. Une fille aux cheveux noirs, flanqué de deux garçons, se tenait, essoufflés, dans l'embrasure de la porte. Long sur la détente, il finit cependant par comprendre que ce serait eux qui seraient répartis aujourd'hui, et non les supposés-sbires-lèches-bottes-d'un-dominateur-fou-ami-du-directeur...

- Pile à l'heure! S'exclama alors la fille avec une voix saccadée.

- L'idée, aussi, de nous faire dormir à l'autre bout du château, maugréa ensuite le garçon aux cheveux bruns.

- Plaît-il? Coupa alors Dumbledore. Vous êtes à l'heure, sans doute, mais une minute de plus et nous attendions. Veuillez venir sur l'estrade pour la Cérémonie de Répartition.

- Cérémonie? Demanda alors le garçon aux cheveux noirs.

10/10 pour la crédibilité de ton personnage, pensa alors Draco, en poussant un grognement indistinct. Karine, elle, leva les yeux au ciel en soupirant et certains élèves se regardèrent, semblant se dire « mon Dieu qu'ils sont atteint! ».

Tous trois s'avancèrent alors vers l'avant de la Grande Salle, observant curieusement le plafond sillonné d'étoiles. Arrivé face à la table des professeurs, Dumbledore leur fit signe de se retourner vers les quatre tables. Il leur indiqua le nom des maisons et les élèves la peuplant, puis le professeur McGonnagal s'avança. La vieille enseignante pris alors le choixpeau rapiécé dans ses mains et observa suspicieusement les trois nouveaux arrivants.

- Lorsque je dicterai votre nom, vous vous avancerez et vous assiérez sur le tabouret, que je dépose le choixpeau sur votre tête.

Les trois nouveaux acquiescèrent pour montrer qu'ils avaient compris.

- Arpin, Sylvério!

- Serpentard!

Harry eut un rictus. Pour lui, rien de plus normal :Serpentard un jour, Serpentard toujours. En première année, le choixpeau avait à peine frôlé la tête de son ennemi qu'il avait été envoyé dans la même maison. Décidément, ce Malfoy empestait le Serpentard à plein nez.

Il le regarda se diriger vers la table qui, comme par le passé (futur?), avait explosé d'applaudissement. Visiblement, pensa Harry avec amertume, les verts et argents tentaient de faire bonne impression. Bien entendu, dans quelques temps, ils feraient en sorte que Malfoy rejoigne le camp du mal... Et qu'est-ce que ça pourrait lui faire? Malfoy fils ne ferait que suivre Malfoy père, non?

- Dalpé, Orphéas!

L'entente de son nom le fit brusquement revenir à la réalité. Lentement, il s'avança et s'assit sur le tabouret à trois pattes. Il sentit qu'on lui mettait le choixpeau sur la tête et le noir se fit, durant lequel le vieux vêtement rapiécé faisait son choix. Étrangement, Harry le sentait un peu désorienté. Il l'entendait murmurer les mots « choix », « futur », « Serpentard ». Harry senti son sang se glacer dans ses veines. Non, non! Pas Serpentard! Maintenant, il redoutait plus que tout le verdict final.

- Gryffondor!

Harry se détendit. Finalement, ça ne s'annonçait pas si mal que ça, cette année... il serait dans la même maison que ses parents! Ses parents... un voile passa dans son visage. Oui, ses parents. Son vœu avait été de les connaître, et cette demande avait entraîné, avec deux autres personnes, sa venue dans le passé. Seulement pour savoir qui ils étaient, comment tout avait commencé... À peu près tous les enfants du monde n'avaient qu'à demander à leurs parents comment ils se sont connu, mais lui, il n'avait jamais pu. Au lieu de ça, il allait voir comment tout avait commencé.

Il s'assit à une place libre et attendit. Si tout serait comme par le futur, Karine le rejoindrait à la table de Gryffondor.

- Otis, Kélianne!

La jeune fille s'avança et s'assit sur le tabouret. Le choixpeau maintenant sur la tête, elle faisait face à la Salle avec une indifférence remarquable. Pour un peu elle disparaîtrait complètement...

La décision se faisait attendre et on pouvait aisément deviner, aux légères mimiques de son visage, qu'elle était en train de parlementer avec le choixpeau, ce qui était à peu près vrai.

- Mais qu'est-ce que c'est encore que ça? Potter et Malfoy, ça passe encore... j'en ai vu une foule, de Potter et de Malfoy! Mais vous, non! Des Lord, il n'y en a jamais eu à Poudlard!

- Tout finit par commencer...

- Oui, sans doute, mais il semblerait que je vous aie déjà vu, alors que c'est tout simplement impossible!

- Rien n'est impossible avec la magie!

- Peut-être, mais d'après ce que je vois dans votre tête, je vous aie vu une premier fois dans 20 ans, alors que nous ne sommes encore qu'en 1976!

- La première fois que vous m'avez parlez, vous avez dit « re-bonjour ». Apparemment, vous saviez que j'allais venir! Je n'avais pas du tout compris sur le coup, mais là je crois que le mystère s'éclaircie.

- Donc, vous étiez supposés venir? C'est pour ça...

- Dites, vous me placez, ça commence à être un peu long, là...

- Oui, oui, bien entendu... Alors, voyons voir. Vous seriez supposés être tous trois à Serpentard, mais je crois que je vais garder la décision que mon moi-même futuriste a pris.

- GRYFFONDOR!

La Grande Salle se remplit d'applaudissements tandis que Karine se dirigeait vers la table des lions. Elle était perdue dans ses pensées. Tous trois à Serpentard? Elle, oui. Draco, oui. Mais Harry Potter? Il est pourtant un parfait Gryffondor, du physique jusqu'à son signe astrologique (1)...

Étant perdu dans ses pensées, elle ne vit pas la chaise vide que son ami lui avait gardée et buta dedans. Elle se sentit rattrapée par le prétendu Orphéas, qui l'aida à s'asseoir. Après un petit rire nerveux qui traversa toute la Salle, un silence de mort se fit. Dumbledore se leva, dans le but d'annoncer son traditionnel « Bonjour et bien venu à Poudlard! J'espère que vous vous mettrez tous en accord pour accueillir nos nouveaux élèves comme il se doit et bla, bla, bla... »

Après un long discours, le directeur se rassit et, enfin, les plats se remplirent de victuailles. Loin de participer à l'extase générale, Karine, ou Kélianne, c'est comme on veux, observait Sylvério à la table des Serpentards. Ce dernier était en train de discuter avec un garçon au nez croche, au teint très pâle et aux cheveux noirs et grand. Il ne fallut pas longtemps à Kélianne pour comprendre qu'il s'agissait de Rogue à ses quinze ou seize ans... Potter junior l'avait aussi remarqué et il ne put s'empêcher de pousser un petit grognement, bien audible pour son voisin immédiat, Remus Lupin.

- C'est pas l'amour fou entre vous deux, on dirait, dit alors le préfet, attirant de ce fait le regard de ses trois amis et de Karine.

Harry resta cois. Il s'attendait à rencontrer ses parents, comme nous l'avons spécifié plus haut, mais bien qu'il s'était mentalement préparé à cette épreuve, ce fut un grand choc. Sirius Black, James Potter, Peter Pettigrow et Remus Lupin, à seize ans, se tenaient assis, devant lui. Un main passa devant ses yeux, le réveillant soudainement. Alors, au lieu de dire un simple oui ou non, il se mit à murmurer un chapelet d'insultes assez indistinct, qui fit éclater de rire les quatre maraudeurs.

- Mettez les cinq minutes dans une même pièce et vous en retirerez de la bouillie pour chat, éclaira alors Karine d'une voix amusée.

- Tant que ça? Demanda alors un petit gros aux cheveux châtain.

- Oui... y'a qu'avec moi qu'ils en viennent pas aux mains. Heureusement que les insultes ne tuent pas, car ils auraient une carte de visite chez Satan à l'heure qu'il est.

- C'est par respect pour toi qu'on en vient pas aux mains quand on est avec toi, je te signale, maugréa Harry à son amie.

- Vous n'avez pas plutôt peur de perdre un bras? De toute façon, j'ai toujours ma potion miracle sur moi...

Un grognement, ressemblant étrangement à « et tu pourrais étrangement l'oublier », répondit à cette déclaration. Kélianne éclata de rire tandis que les maraudeurs se jetaient un regard interrogateur. Finalement, Harry écarta la conversation d'un geste de la main.

- Au fait, vous vous appelez comment? s'enquit la jeune fille.

Potter Jr feignit de s'intéresser à la réponse : ayant vécu avec ces personnes, il connaissait déjà leur nom. Remus réagit tout de suite.

- Je m'appelle Remus Lupin, se présenta alors le grand châtain, et je suis le préfet de Gryffondor de sixième année. Un préfet, c'est une personne qui va instaurer l'ordre auprès des élèves, aider les professeurs, servir de messager entre les profs et les étudiants... et d'autres choses. L'autre préfète, cette année, est Lily Evans. C'est la rousse assise avec les autres filles, là-bas, éclaira-t-il en la désignant du doigt. Très acharnée au travail et bien soucieuse du respect de l'ordre... Vous avez intérêt à ne pas faire perdre trop de points à Gryffondor si vous tenez à votre peau.

- Ah! Je savais qu'elle te menait la vie dure, Remus!

Peter sourit et Sirius pouffa dans sa manche.

- L'idiot qui vient de m'interrompre, continua le préfet, c'est James Potter. Ennemi juré de Lily... c'est en fait très étonnant que son cerveau soit encore en place après le nombre de fois qu'elle l'a giflé, ajouta Remus, évitant du même fait le morceau d'orange que James lui lançait. Si, un jour, vous le voyez les cheveux peignés, envoyez moi une photo illico, ce serait grandement apprécié.

Il se baissa pour éviter l'orange complète que lui re-lança James, puis lui lança un de ces sourires dénonciateurs qui fait que plus personne ne s'en prend à vous.

- Le tombeur, là, recommença le lycanthrope, c'est Sirius Black. Rien de bien spécial à dire sur lui. Enfin, si vous l'entendez dire quelque chose de sensé dans sa vie, envoyez-le illico à l'infirmerie.

- Eh! S'écria alors l'intéressé à Lupin. Je ne...

- ... suis pas capable d'être sérieux. Oui, Sirius, on le sait tous!

Sirius murmura quelque chose que seul Remus entendit. Cela ne dut pas lui faire peur, vu le sourire joyeux qui se dessina sur son visage.

- Enfin, le petit gros là bas (eh!), c'Est Peter Pettigrow. Peut-être a-t-il l'air d'un éternel idiot à l'esprit embrumé (autre cri d'indignation), mais je peux vous dire qu'avec lui, il vaut mieux ne pas se fier aux apparences. Je vous jure qu'il n'est pas aussi incompétent que ça!

- C'est vrai que, comparé à Black et Potter, tout le monde est d'une suprême intelligence, lança alors une voix glaciale dans leur dos.

Tous se retournèrent pour voir le spectacle d'une Lily Evans rouge de colère. Plutôt grande, les cheveux roux, les yeux du vert le plus pur, elle se tenait debout et on la sentait prête à attaquer quiconque se dresserait sur son chemin. Elle fixait James et Sirius, qui abordaient la figure de quelqu'un qui ne comprend pas ce qui se passe. Derrière la jeune rousse, une autre fille se cachait le visage de ses mais. On la sentait fulminant. Ça sentait le coup fourré à plein nez, et on voyait que Lily était sûre que James et Sirius étaient responsables de la farce : c'était ces deux-là qu'elle fixait avec haine.

- Evans, demanda innocemment James, qu'est-ce qu'elle a, Syrine? Elle me semble... mal en point, termina-t-il avec un sourire malveillant.

- C'est de TA faute, James Potter!

- Et pourquoi ce serait de MA faute, Evans? Répliqua James de la manière la plus innocente qui soit.

- Parce que c'est TOUJOURS de TA faute, triple idiot! Ce sont toujours les mêmes farces stupides et puériles! Ça ne changera donc jamais? ELLE A LE VISAGE VERT, POTTER! Tu te rends compte? VERT!

À cette nouvelle, le visage de James se décomposa un peu. Il avait l'air attristé.

- Oh, je suis déçu, franchement, Evans. On se force pour faire des blagues différentes, et tu dis qu'elles sont toutes pareilles? Mais dit moi, les poids rose de sont visage ne sont pas apparus?

Une gifle magistrale répondit à cette question, sous le rire de tous les élèves ayant assisté à la conversation. Lily prit la dénommée Syrine par le bras et partit de la Grande Salle, sans doute dans le but d'emmener sa protégée à l'infirmerie.

Les quatre maraudeurs la regardèrent s'en aller, puis se retournèrent vers celui qui avait une joue rouge : James.

- 33, James! Tu t'es pris 33 gifles de la même personne en même pas un mois! C'est un record, on n'a jamais vu ça depuis la première année!

- Quelle chance, ironisa James, on va devoir fêter ça.

Étrangement, il sentait son cœur se serrer, mais James préféra ne pas y faire attention.

Karine leva un sourcil tandis que Harry lui répondit par un haussement désintéressé d'épaule.

Un silence de respect s'installa entre les maraudeurs, Karine et Harry, pendant qu'ils mangeaient. Après un long moment, le souper se termina. Un moment de gêne s'installa parmi certain élève, moment que Karine brisa en se levant. Sous le regard interrogateur des maraudeurs, elle se dirigea vers la table des Serpentards. Son but était simple : savoir comment se débrouillait, en 1976, son ami.

- C'est moi où elle va vers la table de Serpentard, là? Demanda alors Remus, perplexe.

- Elle va voir Ma...rpin, c'est tout!, se rattrapa Harry.

- Marpin? S'étonna James.

- Non, pas Marpin, Arpin! Tenta de justifier Harry.

- Mais pourquoi elle va là bas? Elle va se faire démolir, coupa alors Peter, perplexe.

Harry sentit son corps se crisper au son de la voix du futur traître. Heureusement, c'est un détail qui passa inaperçu.

Un silence s'installa. Sirius fit mine de partir.

- Bon, on y va? Demanda le beau brun.

Tous se levèrent et suivirent Sirius. Enfin, tous, sauf Remus, qui était resté assis à la table.

- Remus? Tu viens, demanda James.

- Non, non, je vais attendre... Lily étant déjà parti, il faut que je l'attende, dit-il en pointant Karine du menton. Il faut bien que quelqu'un se dévoue pour ramasser ses restes... Vous n'avez qu'à lui montrer où se trouve la salle commune, son dortoir, et lui donner le mot de passe...

- Si tu le dis, soupira Sirius.

- Eh bien... à plus, Remus! Salua joyeusement Peter.

- Et le voilà qui se met à faire des rimes, grogna alors Lupin, alors que les quatre autre s'en allaient.

Son regard se porta alors sur Karine, qui avait finit par atteindre Draco... ou, pour lui, Sylvério.

Cette dernière avait presque atteint son ami. En fait, son chemin était bloqué par le grand garçon blême aux cheveux noirs et gras, Rogue en personne. La poubelle ambulante était en train de se disputer avec une jeune femme, sans doute en cinquième année. Cette enfant était très belle, et Karine reconnu, sur sa tête, les mêmes cheveux que Sirius. Instinctivement, elle devina en cette jeune femme une proche parente de l'animagus. Si Harry aurait été là, il aurait reconnu en cette personne Bellatrix Lestrange, née Black, la cousine de son parrain. Passant outre ce détail, elle focussa son attention sur Draco, qui avait enfin daigné lever un œil. Elle lui fit un sourire qu'il lui renvoya et tenta de le rejoindre, mais fut bien vite bloquée par Severus Rogue.

- Qu'est-ce que tu fiche ici? Une Gryffondor n'a rien à faire chez les Serpentards! Lança agressivement l'homme aux cheveux gras.

- Je viens voir... Sylvério, explica-t-elle.

- En quel honneur?

- Pour lui parler, crétin! Lança la jeune fille avec cynisme.

Rogue l'observa.

- Et de quoi tu viens lui parler?

- En quoi ça te regarde?

- Trois fois rien, répondit Rogue avec une certaine lueur dans les yeux. A par que tu marches sur le terrain des Serpentards. Une Gryffondor n'a rien à faire ici!

- Je te ferais remarqué, répondit Karine avec sérieux, que tu est ici dans un établissement réservé à ceux qui ont un cerveau. Je ne vois pas vraiment ce que tu fais ici... une erreur d'inscription, peut-être?

Dans le brouhaha de la Grande Salle, la remarque ne fut entendue que par ceux qui écoutaient attentivement la conversation. Cependant, beaucoup virent Rogue serrer les poings. L'envie irrésistible de corriger Karine (ou Kélianne, dans sa tête) le tenaillait. Mais quel garçon se bat contre une fille? Pas lui. Même serpentard, il garde une fierté inclassable. Pourtant, si ce petit sourire de victoire, made in serpentard, ne disparaissait pas au plus vite de son visage, il ne répondrait plus de ses gestes.

Ne semblant pas faire grand cas des yeux pleins d'éclair de Rogue, Karine se retourna vers Draco.

- Alors, commença-t-elle, comment ça se passe l'intégration? De la table de gryff, t'as pas l'air bien bien enthousiasme. Au fait, pourquoi il a pas l'air de m'aimer, celui-là, demanda la jeune femme en désignant l'homme en question du menton.

- Lui, c'est Rogue. L'autre, elle s'appelle Bellatrix. Ils cherchent leur temps à se chercher mutuellement des noises, c'en est lassant. À par ça, ça va, je crois.

- T'en es sûr, de la table, t'avais l'air complètement abattu, argua Karine à son ami.

- Le simple fait d'être ici me donne le goût de vomir, répondit-t-il solennellement.

- C'est sûr qu'avec ces idiots...

- Ce ne sont PAS des idiots! Compris?

Frustré, Draco s'était levé debout, forçant son amie à en faire de même.

- Eh... Kélianne, c'est ça? Quel nom idiot... Enfin, je ne sais pas si t'as remarqué, mais t'es la dernière gryffondor de la salle...

Un autre Serpentard ajouta à ce fait qu'elle était mal barrée et qu'elle ferait mieux de déguerpir en vitesse si elle tenait à tous ses membres. Ce à quoi elle répondit par un grognement d'indifférence royal, doublé d'un haussement d'épaules. Énervés, deux grands gaillards (sans doute Crabbe et Goyle pères) tentèrent de la prendre par les épaules pour l'emmener ailleurs, tentative qui se termina sur le mur pour les deux garçons. Instinctivement, ses pouvoirs magiques s'étaient déclenchés. Karine menaçait maintenant les deux garçons accroupis avec sa baguette magique, l'œil sombre.

- Le prochain qui me touche se verra doté d'un séjour permanant à l'infirmerie, cingla-t-elle alors avec véhémence.

- Oh, mais nous sommes effrayés, ironisa lors Rogue.

- Tu as intérêt à faire attention à elle, coupa alors calmement Draco.

- Sylvério, ne me dit pas que tu vas l'aider, s'étonna alors Bellatrix, rentrant pour la première fois dans la conversation.

- Et pourquoi pas? C'est la seule que je connais, ici, répondit-il en haussant les épaules. Un conseil : il est bon de ne pas la sous-estimer... elle peut être très étonnante, quand elle veux.

Karine répondit par un sourire, avant de décider que sa présence n'était pas la bienvenue. Elle prit cependant le temps de faire boire son produit-miracles aux deux garçons encore un peu sonnés, puis se dirigea vers la Porte, où elle avait remarqué que Remus l'attendait. Arrivée à sa hauteur, le rire qui émanait du lycanthrope la fit sourire.

- Dit donc, Kélianne, parvint-il finalement à dire en hoquetant, tu les a sacrément surprit!

- Je leur ai simplement appris à ne plus sous-estimer les gens, avoua-t-elle avec une modestie feinte.

Remus fit un sourire que Karine lui rendit. Après un instant de silence gêné, Remus prit la direction du dortoir, accompagné de la nouvelle. Pour sûr, l'événement allait faire grand cas chez les maraudeurs. Il imaginait déjà l'expression jalouse de James, les gestes impressionnés de Peter et le mutisme de respect de Sirius... suivis d'une explosion de cris et de demandes à voir!

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(1) lion