CHASSE-CROISE - Petit Récapitulatif de l'Histoire : Hermione évite Drago qui s'est révélé sous un nouveau jour. Lui ne la quitte pas des yeux. Hermione découvre que William est toujours son ami mais aussi un sang pur. Drago et William se découvrent une rivalité sur le plan sentimental. Drago retrouve Hermione inanimée et la transporte à l'infirmerie.

CHAPITRE 04 : Moi Malade? Peut-être Bien...

Cacher la vérité à un ami est parfois plus simple que de lire de la pitié dans ses yeux.

Un vent froid venant du nord s'était levé la veille et était tombé comme une chape de plomb glacial sur Poudlard. Au matin, le givre était partout. Depuis sa fenêtre, Hermione contemplait ce spectacle précoce. On était en septembre et à voir la végétation du parc, on aurait plutôt dit novembre. Des manches courtes, un décolleté un peu trop plongeant, l'âtre éteint depuis longtemps, tout aurait du l'écarter de cette fenêtre. Elle avait la chair de poule, sa chemise de nuit en cotonnade blanche ne la protégeait pas du froid ambiant.

Le contact chaud des mains puissantes et protectrices traversèrent le tissu léger pour laisser un sillage de chaleur partant du bas de son dos et remontant jusqu'à sa nuque tendue. Stoïque à la manière des statues grecques, elle se laisserait charmer, séduire comme la veille. Elle avait aimé, que disait-elle, adoré sa façon de la toucher, de la sentir, de la ressentir comme une compagne férocement désirée.

Il se rapprocha d'elle, son corps entrant en contact avec le sien. Ses pectoraux appuyant contre ses omoplates en un poids agréable et chaleureux. Reposant son corps contre ce torse protecteur, elle sentit aux creux de ses reins l'élastique à travers le fin tissu. Le bas du pyjama du jeune homme n'était retenu autour de sa taille que par ce mince obstacle.

Elle sourit, elle aurait aimé glissé ses mains le long de cet élastique et voir sa peau se contracter au contact glacé de ses doigts.

D'une main amoureuse, il releva les boucles brunes de sa chevelure qui lui gênait l'accès à son cou. A la place, il déposa sa tête au creux de son épaule. Son regard fixe contemplait le parc. Il consentit au bout de quelques minutes à lui susurrer :

— Tu trembles de froid. Retournons sous les couvertures et…

Le reste fut seulement compréhensible de la jeune femme qui eut un délicieux frisson d'appréhension.

La main pâle d'Hermione vint caresser le visage râpeux du jeune homme. Il faudrait qu'il la quitte pour regagner ses quartiers avant les cours, mais pour l'heure, il était encore tôt.

Joueur, il attrapa un de ses doigts fins et entreprit de le mordiller amoureusement. Cette marque d'affection était bien plus… Une sorte d'abandon au plaisir.

Mais son attention fut bien vite attirée par les réactions qu'il sentait naître en elle. Il s'était détourné de son petit jeu pour s'attaquer à une zone beaucoup plus sensible. Le coeur d'Hermione pulsait comme le moteur d'une grosse locomotive. Sa carotide avait quitté le rythme calme pour emprunter un galop effréné. Elle appréciait toutes ces petites attentions qui donnait plus de saveur à l'attente. (Et encore, il n'avait utilisé que sa bouche.)

Ses mains entrèrent en action. Chaudes et fortes dans son dos, elles glissèrent lentement jusqu'à ses hanches, suivant le chemin régulier de sa colonne vertébrale. Sa progression était lente, effleurant vertèbre par vertèbre, du bout des doigts, ce corps aimé.

Hermione n'était pas de marbre, son corps réagissait, frissonnant de délice sous ses tendres caresses.

Le sourire aux lèvres, il aimait la voir s'éveiller sous ses doigts agiles. Ses mains glissèrent sur son bas ventre pour se refermer sur ses hanches. L'attaquant toujours de baisers brûlants, au creux de son cou, il la fit pivoter vers lui. Elle ne résista pas.

Le miaulement d'abord lointain de Pattenrond capta peu à peu son attention. De plus en plus insistant, le chat semblait l'appeler. Insistant et oppressant, aussi assourdissant que le moteur d'un avion :

— Miaou… Miaoum… Miom… Miomm… Miomm….

Non, ce n'était pas son chat qui miaulait, mais une voix qui l'appelait :

— Miomm… Ermiome… Hermione!!!

C'était son nom!

Ses paupières battirent avant de croiser la froide lumière de l'infirmerie. Elle n'était plus dans sa chambre!

— Ah, Hermione! Enfin vous voilà réveillée! s'enthousiasma Pompom.

Oh oui, Hermione était réveillée. Madame Pomfresh y avait veillé l'appelant sans relâche. Elle avait réussi à la tirer des doux bras de Morphée qui lui avait accordé de si délicieux rêves. Hermione rougit, elle n'aurait jamais pensé de la sorte avant. Elle changeait à n'en pas douter. Mais qu'allait-il rester d'elle quand le mal aura fini son œuvre?

Les joues rosies de la jeune fille inquiétèrent l'infirmière qui posa le dos de sa main sur son front encore fiévreux d'émotion…

Le métier reprenant ses droits, Pomfresh entreprit d'ausculter Hermione. Lui soulevant une paupière, elle éclaira la pupille de sa baguette magique. La réaction fut immédiate, la rétine se dilata pour supporter l'éclairage. Elle répéta son geste sur l'autre oeil et s'écarta un peu rassurée pour annoncer ses observations.

— Votre rétine réagit très bien. C'est étonnant. Normalement, on met quelques secondes à s'habituer à la lumière après un réveil aussi brutal. Mais ne vous inquiétez pas, c'est bon signe.

Reprenant ses activités, elle lui fit tirer la langue. Elle s'avéra d'un rouge tout à fait sain. L'infirmière parût enfin satisfaite et avança pour tapoter un gentiment la joue de la jeune fille. Son geste affectueux fut arrêté dans sa course par la blanche main d'Hermione qui s'en excusa aussitôt. Honteuse, elle retira sa main pour la cacher dans son dos.

— Un réflexe, désolée.

La préfète s'assit, elle s'inspecta, et voyant qu'elle était correctement vêtue, elle rejeta ses couvertures. Elle pivota pour s'assoire sur le rebord du lit. Ses pieds entrèrent en contact avec le carrelage gelé. Ce contact avec le sol finit d'écarter de son esprit les derniers vestiges de son rêve. Ses chaussures n'étaient pas là, elle les chercha du regard mais sans succès.

L'infirmière Pomfresh était toujours perdue dans ses pensés, murmurant de vagues bribes de phrases :

— Oui… Un réflexe… C'est tout de même étrange… Cela me rappelle… Étrange coïncidence…

Hermione n'aimait pas ça. Sa réaction avait ouvert des portes dans l'esprit de l'infirmière. Elle se posait des questions et ça ce n'était pas bon. Pompom avait peut-être l'air d'une infirmière scolaire tout à fait ordinaire mais la préfète avait bien souvent vu sa science à l'œuvre. Madame Pomfresh était quelqu'un d'éclairée dans le domaine des soins et elle se souviendrait tôt où tard des symptômes de la jeune fille. La mécanique de recherche s'était mise en branle, elle ne pouvait rien faire pour l'arrêter. Elle ne pouvait qu'espérer la ralentir en déguerpissant le plus vite possible.

Deux fois Hermione dut répéter sa question avant de pouvoir espérer attirer l'attention de l'infirmière qui, reprenant ses esprits, demanda :

— Oui? Que me disiez vous ma chère petite?

— Mes chaussures? rappela, excédée, la préfète.

— Ah oui c'est vrai, dans la table de nuit.

A côté du lit reposait le petit meuble blanchi. Au centre était disposée une lampe de chevet, elle-même blanche. Tout était blanc dans l'infirmerie. Hermione délaissa le tiroir pour ouvrir la petite porte juste en dessous. Sur l'étagère centrale, elle trouva sa paire de chaussures réglementaires.

Enfin, elle allait pouvoir sortir!

Pomfresh avait observé la jeune fille sans rien dire. Mais il était temps de lui demander ce qu'elle comptait faire.

— Que faites-vous mademoiselle Granger?

— Ça ne se voit pas? Je m'en vais. Vous m'avez auscultée. Je vais bien? Oui, vous l'avez dit vous-même! Alors je récupère mes affaires avant d'aller rejoindre mes quartiers. J'ai beaucoup de choses à régler. J'ai une montagne de paperasses à remplir des rapports, des autorisations sorties,… Etre préfet n'est pas de tout repos. Je n'ai pas le temps de rester là. Vous ne voyez pas d'inconvénient à ma sortie?

L'infirmière hésita avant de répondre :

— Non, vous pouvez disposer. Mais reposez-vous tout de même un peu. La paperasse attendra demain! Interdiction de travailler ce soir, ordre du médecin.

Hermione hocha la tête en guise d'assentiment.

— Ah, et n'oubliez pas d'aller voir Dumbledore demain matin.

— Pourquoi? Cela ne le concerne pas.

— Tout ce qui se passe à Poudlard concerne le professeur Dumbledore, jeune fille! Je dois l'avertir dès qu'un incident étrange se produit. Et cette perte de connaissance est totalement inexplicable pour moi. Il voudra certainement que vous lui expliquiez ce qui vous est arrivé.

— Ne pourrais-je pas en finir dès ce soir?

— Non, j'ai envoyé Monsieur Malefoy le chercher tout à l'heure mais il était absent. Il reviendra très tard ce soir et vous recevra avant vos cours demain matin.

— Bien.

Hermione avait passé le paravent quand une voix résonna derrière elle :

— Attendez!… Non, ce n'est rien. Vous pouvez disposer.

La jeune fille pressa le pas aussi vite qu'elle put. Elle devait quitter l'infirmerie. L'infirmière se doutait de quelque chose. Elle en était sûre. Elle le sentait. La peur que son secret soit dévoilé était si grande qu'elle n'avait même pas pris le temps de demander qui l'avait conduite à l'infirmerie. Mais cela n'avait aucune importance après tout.

Le bureau de Dumbledore était spacieux et ses murs recouverts de livres auraient, en d'autres circonstances, ravis Hermione. Tant d'ouvrages qu'elle aurait voulu découvrir et que même dans la Réserve elle ne pourrait trouver. Ils dormaient là, à l'abri de quelques indiscrets étudiants. Hermione aurait donné beaucoup pour y avoir accès. Mais pour l'heure, d'autres préoccupations l'accaparaient.

Assise sur une chaise en face de Dumbledore, Hermione n'en menait pas large face à ce grand mage. Le sourire du vieil homme à la chevelure argent cherchait depuis quelques minutes un dossier dans son bureau. Enfin, c'était ce que supposait Hermione. Mais elle fut bien surprise de le voir tirer du dernier tiroir une théière, deux soucoupes, deux tasses. Ouvrant un second tiroir sur sa droite, il tapota sa baguette magique et murmura quelques mots qui firent surgir un sucrier qui sautilla adroitement jusqu'à la théière. La surprise d'Hermione amusa le vieil homme.

— Une petite tasse de thé?

Devant l'incrédulité de la jeune fille, il ajouta :

— Il n'y a pas d'heure pour prendre le thé.

Comme si cette simple réplique pouvait tout justifier.

Hermione laissa ses mains s'imprégner de la chaleur de la tasse tandis qu'en face d'elle Dumbledore sirotait gaiement son thé. Le sablier sur le bord de la table égrainait les secondes depuis déjà une bonne dizaine de minutes de silence.

Le directeur, toujours imperturbable, fixait la jeune fille, espérant l'inciter à parler. Mais Hermione ne voulait rien dire.

Dumbledore s'abîma dans un pâle et triste sourire quand il comprit qu'elle ne dirait rien sans y être forcée. Son regard, d'habitude si pétillant de joie même dans les pires moments, avait pour une fois perdu cet enthousiasme pour le remplacer par le voile opaque de la tristesse. Le comportement de la jeune fille l'accablait plus qu'il ne l'aurait pensé. Pomfresh lui avait révélé certains éléments dont il espérait confirmation auprès d'Hermione. Mais sa rigidité prêtait à croire que leur conversation allait avoir du mal à commencer.

Face à face, immobiles, les deux sorciers s'observaient en chiens de faïence.

Epais et étouffant, ce silence ne pouvait pas durer plus longtemps. Ce fut avec soulagement qu'Hermione entendit un bruissement d'ailes...

Fumseck, le phénix du directeur, installé sur son perchoir, s'agitait. L'atmosphère trop pesante ne lui convenait pas. Son cri retentit mécontent, en deux battement d'ailes, il prit son envol et piqua pour atterrir sur l'épaule bien connue de son propriétaire. Son cri perçant déchira de nouveau le silence. Dumbledore tapota amicalement la tête de l'oiseau pour le rassurer. L'animal mythique se calma sous la caresse de son maître.

Il était temps de parler.

— Il sent que quelque chose ne va pas, mademoiselle Granger.

Le visage de l'élève ne laissait rien passer de ce qu'elle pouvait penser. Rien ne semblait pouvoir la forcer à parler.

— Mademoiselle Granger, vous êtes brillante. Notre meilleure élève…

S'arrêtant, il sembla perdre son calme et reprit, plus animé, allant jusqu'à la tutoyer :

— Tu peux me parler, Hermione! Tu as toujours eu confiance en moi jusqu'à présent. Je suis peut-être vieux mais je ne suis pas encore sourd. Si tu parles, je saurais t'écouter.

Elle baissa la tête et regarda ses mains jointes autour de la tasse encore fumante. Elle ne pouvait pas…

— …

Reprenant son sérieux :

— Je sais tout, mademoiselle Granger. Ce n'est pas la peine d'essayer de me le cacher. Je préfère être franc avec vous. C'est madame Pomfresh qui a tout compris après votre départ hier. Pensiez-vous vraiment réussir à nous le cacher une année entière?

Elle s'en doutait… L'infirmière n'avait pas mis longtemps à tout comprendre.

— Depuis quand savez-vous?

Avec ces affirmations, le mur de silence qu'elle avait bâti se brisa. Il lui fallait s'expliquer.

— Depuis le début des vacances. Les symptômes sont devenus tellement clairs que je n'ai pas pu me leurrer longtemps.

— Pourquoi ne pas vous être soignée?

— Je m'en suis aperçue trois mois trop tard. Ma tête qui fonctionne d'habitude si bien a décidé de me lâcher quand j'en avais le plus besoin. Je n'ai fait le lien que trop tard. Si je m'en était rendue compte avant, j'aurais pu être soignée.

— Mais la mélancolie aurait dû vous alerter. C'est un des principaux symptômes.

— Je vous l'ai dit… Je n'ai rien vu. J'ai cru que je faisais une petite déprime… Les examens m'ont toujours rendue nerveuse... Et puis, j'ai enfin pris conscience de ce qui m'arrivait pendant les vacances. Les symptômes se sont estompés pendant le mois qui a précédé la rentrée. Mais c'était trop beau pour durer. Toutes les émotions liées à ma nouvelle nomination ont dû accélérer le processus. Les quelques médicaments que je prenais se sont rapidement trouvés insuffisants. D'où ma perte de connaissance. Mais vous connaissez aussi bien que moi le phénomène.

— Malheureusement. Nous avons déjà eu d'autres cas. Mais pourquoi ne pas en avoir parlé?

— J'avais peur d'être renvoyée.

— Je n'aurais jamais fait une telle chose.

— Vous serez peut-être obligé de le faire. Le ministère de la magie a promulgué des lois très strictes à ce sujet l'automne dernier. Leur désobéir pourrait vous coûter votre place. Poudlard a besoin plus de vous que de moi.

— Ne vous inquiétez pas de cela, c'est mon affaire.

Ne voulant pas approfondir ce sujet, il demanda :

— Et vos parents? Sont-ils au courant?

— Non.

Sa voix était devenue comme un murmure rauque, étouffé par un sanglot.

— Je n'ai pas pu. Ça va les anéantir. Ils avaient tellement de projets pour moi.

Un rire amer lui échappa.

— Je ne me sens pas encore la force de briser tous leurs espoirs.

— Il faudra bien les avertir un jour.

— Pas maintenant.

Elle était catégorique sur ce point.

— Bien. C'est vous qui décidez. Mais vos amis? Ils sauraient comprendre, accepter, vous épauler.

— Pas besoin. Je ne veux pas de leur pitié. Ils ne feraient que m'entourer d'un cocon protecteur qui finirait par m'étouffer plus que me protéger. Si je ne leur dis pas… (elle sourit)… ils ne devineront jamais. Ron dira que je travaille encore trop. Je hocherai la tête. Les autres me conseilleront de ralentir la cadence. J'approuverai. Tout le monde sera heureux. Pensez à Harry, voulez-vous qu'il se sente encore responsable de ce qui m'arrive comme il se sent responsable de ce qui est arrivé à Cédric où à Sirius? Voulez-vous ajouter ce poids à son fardeau? Très peu pour moi.

— Vous n'allez pas mourir!

— Non, malheureusement... Mais vous connaissez Harry aussi bien que moi, ça va le ronger de savoir ce que je suis.... Enfin ce que je deviens! Cette année, il devra peut être affronter une nouvelle fois Voldemort mieux vaut pour lui ne pas embrouiller son esprit avec de nouveaux problèmes qui en l'occurrence ne concerne que moi et moi seule!

— Je respecterai votre choix mais vous savez ce que j'en pense.

— Oui. J'en prends bonne note mais je ne changerai pas d'avis pour autant.

— A quelle phase en êtes-vous?

— La première : fatigue, absences,… Le mal m'épuise et se nourrit de moi mais les médicaments permettent de me tenir éveillée.

Il compta mentalement les mois depuis sa contamination et lui demanda :

— Pas de rêves bizarres?

La jeune fille s'empourpra avant de bégayer:

— Oui... Mais je ne préfère pas en parler... C'est assez personnel...

Le vieil homme sourit.

— ... En effet, j'ai eu autrefois quelques brèves descriptions... Mais vous savez ce que cela veux dire? Les rêves précèdent et accompagnent la deuxième étape... La douleur! Elle arrivera bientôt, la première phase dure rarement plus de six mois!

— Je sais, je m'y prépare. J'y ferai face.

— Que cherchez-vous à faire, Hermione? Ne pas vous soigner correctement va accélérer l'avancée du mal. Vous jouez au médicomage mais vous n'en êtes pas un. Ce n'est pas un jeu.

— Mes potions suffisent. Je me suis bien renseignée. Je n'ai qu'à augmenter la dose de mandragore quand la douleur se fera sentir.

— Bien sûr que non! Doser la mandragore est un art. Vous êtes peut-être la meilleure élève mais vous n'êtes pas une experte et cela peut vous coûter la vie. Vous allez souffrir si vous ne dosez pas correctement les ingrédients. Il vous faudra une potion adaptée. Je veux dire "vraiment" adaptée. Pas une petite potion que vous aurez concoctée vous-même avec les moyens du bord. Il vous faut un maître en potions. Il vous faut le professeur Rogue.

— Je ne veux pas qu'il soit au courant! hurla presque Hermione.

— Cela n'est pas négociable. Je suis catégorique. Il fera les potions. Ne vous inquiétez pas, vous le rencontrerez peu. Pomfresh se chargera de vous les administrer à l'infirmerie chaque soir.

— Promettez-moi de ne pas en parler aux autres professeurs. C'est déjà dur de savoir que le professeur Rogue sera au courant d'ici demain. Je ne veux pas voir la crainte ou la pitié dans leurs regards.

— Si vous voulez. Mais ce ne sont pas des élèves. Ce sont des sorciers confirmés, ils finiront bien par s'en douter. Et vos fonctions? Vous sentez-vous capable de les maintenir? Je vous remplacerai si nécessaire.

— Il le faut bien. Et cela me permettra de ne pas trop penser à moi.

La première cloche retentit un peu assourdie par la distance. Tournant la tête vers le sablier, Hermione constata qu'il ne lui restait plus que dix minutes avant son premier cours. Soins aux créatures magiques, à l'autre bout du parc...

— Les cours vont débuter, puis-je me retirer?

— Oui, allez-y.

L'interpellant avant qu'elle ne franchisse la porte :

— Et, Hermione, n'oubliez pas de passer voir madame Pomfresh après votre ronde ce soir.

— Oui, bien entendu.

La porte claqua, laissant le professeur méditer seul sur ces nouvelles complications.

Jeudi! Ce n'était que le Jeudi 3 Septembre! Pourtant, Hermione était harassée comme jamais auparavant. En quarante-huit heures, s'étaient condensés plus d'événements qu'elle n'en vivait au cours d'une année. Tout avait si bien commencé... Elle avait voyagé dans le Poudlard express avec ses deux meilleurs amis et même l'intervention intempestive de Drago Malefoy faisait pour elle partie de la routine quotidienne du début d'année. Mais après ça, la roue du destin s'était acharnée sur elle. Drago Malefoy, ce Serpentard prétentieux qui avait maintes fois proclamé haut et fort son aversion pour la sang de bourbe immonde qu'elle était, venait de faire la chose la plus improbable qui soit : l'embrasser! L'accumulation de tous ces événements avaient été un tel choc qu'une crise s'était rapidement fait sentir. Hermione n'avait pas eu le temps de prendre une de ses potion que déjà elle se trouvait inconsciente sur le sol de sa chambre. Les prémices de sa transformation l'auraient, d'une manière ou d'une autre, conduite à l'infirmerie mais elle ne s'attendait pas à ce que cela se fit si rapidement. Et pour ajouter à son fardeau, madame Pomfresh avait tout découvert. Il fallait s'en douter, l'infirmière n'était pas stupide et encore moins sénile. Elle n'avait qu'à faire le lien avec un autre étudiant qu'elle avait eu autrefois.... Et bingo! Le mystère n'en était plus un! Son secret n'était plus seulement son affaire, Pomfresh s'était empressée d'avertir le directeur. Son entrevue avec lui, ne s'était d'ailleurs pas si mal passée, si ce n'était que le plus terrible de tous ses professeurs, Severus Rogue, allait être mis dans la confidence. Cette rentrée était peut-être la pire de sa courte existence! Non, pas peut-être, c'était bien la pire!

Le seul réconfort qu'elle avait encore lui serait peut-être bientôt retiré : ses amis. Elle n'avait pas besoin d'eux à proprement parler. Sentir leur présence auprès d'elle la réconfortait profondément. Elle avait depuis longtemps décidé de ne pas les mettre au courant des événements troublants dont elle allait être la dépositaire. C'était une façon de les protéger mais surtout et ça, elle s'en voulait un peu de penser de telles choses, de se protéger d'eux! Sa plus grande crainte du moment était de les voir une nouvelle fois la rejeter comme il l'avaient déjà fait lors de leur première année avant leur rencontre avec cet affreux troll des cavernes. C'était encore un souvenir douloureux dans le coeur d'Hermione qu'elle avait bien du mal à oublier, alors elle l'avait consciencieusement enfermé sous clef dans un coin de son esprit. Mais depuis quelques mois, la boîte avait volé en éclat pour laisser à nouveau le doute s'insinuer.

— Alors ça va mieux Granger?

Le sang d'Hermione se glaça dans ses veines. Elle avait bien trop de choses à gérer pour en plus se coltiner les histoires sans queue ni tête que lui créaient ce Serpentard prétentieux!

— Que veux-tu Malefoy?

La réplique déferla comme une lame glacée.

— Rien.

Un silence de quelques instants. "Rien" pour Malefoy n'avait pas la même signification que pour les autres sorciers. Il faudrait qu'elle se méfie de sa curiosité. Et un sort de "vie privée" ne serait pas dénué d'intérêt pour éloigner cet importun.

— Je voulais juste prendre de tes nouvelles. Après tout, c'est moi qui t'ai amenée à l'infirmerie. Je me sentais donc l'obligation de m'enquérir de ta santé. N'est-ce pas un adage moldu qui affirme que sauver une vie vous rend responsable de cette vie?

Hermione expira bruyamment. C'était donc lui!

— Je vais très bien. Merci de t'en inquiéter. Maintenant, si tu permets, j'ai un cours qui débute.

Elle se félicita d'avoir si rapidement trouver une parade pour mettre fin à leur entretien. Elle jeta un coup d'oeil à une montre tout à fait moldue accrochée à son poignet et resta bouche bée devant l'heure qu'elle affichait.

— Par Merlin! Le cours d'Hagrid a commencé! Je...

Elle mit un temps à réaliser et articula :

— En retard!

C'était la première fois. Quel choc! Et sans prendre congé du jeune Serpentard, elle partit à toute volée vers son cours.

A sa réaction, le jeune Drago Malefoy ébaucha un sourire. Satanée Granger! Elle n'avait même pas songé qu'ils avaient cours ensemble.

A Suivre...

Le petit mot de l'auteur:

Figurez- vous que l'étourdie que je suis à oublier de... comment expliquer ça... J'ai malencontreusement oublié la fin du chapitre chez moi... v_v; Mais vu que j'ai déjà tapé tout ça... J'ai décidé de mettre en ligne le début de ce chapitre et de rajouter la suite dans la semaine...^^ Comme ça vous aurez quand même quelque chose à vous mettre sous la dent. L'erreur est réparé et le chapitre est complet. Mahel

Le coin des reviewers:

Virgile : Ben on sait toujours pas ce qu'a Hermione.... Mais moi je le sais^^ Enfin, depuis deux semaine je sais enfin ce qu'elle a mais il va falloir le deviner ou, attendre une ou deux semaines... Je sais je suis méchante^^ Ps: Merci

Kaorulabelle : Déjà les menaces! Qu'est ce que tu vas dire maintenant? J'ai même po dit ce qu'elle avait Hermione^^ Na!!! (je devrais arrêter d'embêter les lecteurs, je vais finir par vous perdre^^ lol)

Alba : Mais qu'est ce qu'elle a Mione? Mais ma parole vous avez tous ce mot- là à la bouche! Maladie magique peut-être bien? En tout cas ça va bouleverser tout ses repères et ses projets! Et non c'est pas un vampire... Je vais pas mettre des vampires dans toutes mes histoires^^ bien que se soient mes monstres préférés, ils n'ont pas leur place ici. Enfin pour l'instant... Si tu veux des vampires, des elfes, des loups-garous, des humains,... la liste est longue, il faut aller lire ADE.(un peu de pub^^)

Link9 : T'inquiètes pas Mio:e est mon perso principal, je peux pas trop la maltraiter... Sinon j'ai deux serpentards qui m'en voudraient drôlement sans compter ses deux meilleurs amis! Tu t'imagines la pauvre petite Mahel contre quatre grands gaillards! C'est pas du jeu! A la grande question que mes amis me posent souvent : Drago ou William? Qui sait? Ils ont autant de chance l'un que l'autre et je serais bien en peine de te répondre vu que je n'ai pas encore choisi... Mais bon, même si je le savais, tu sais très bien que je ne te le dirais pas... Ca serait pas du jeu!

Cristal : Ah !!!! Traîtresse comme ça on donne des infos?!!! Bon, ça va pour cette fois parce que t'as rien laissé échappé de trop gros mais attention à toi!

frite12 : Merci ^^ Mahel *version pivoine* J'espère que cette suite te plaira.

Sherry : Toujours la même réponse je dirais rien sur Hermione avant un ou deux chapitres donc... Il faudra attendre ou essayer de deviner. J'ai donné des indices dans ce chapitre mais c'est vrai qu'ils sont assez vagues et peuvent aboutir à plusieurs suppositions. A vous de trouver^^

Pounkska : La suite est là... Et elle pose toujours autant de questions...

Encore Merci^^

Ps: Celui qui trouvera ce qu'a Mione recevra un bonbon virtuel! Quelle générosité de ma part! lol

Mahel