Putain, encore la chance...!

Chapitre un


"Hey mama! Talalalalililala! Hey Mama! Waouh!"

Dans sa chambre, au cinquième étage d'un immeuble, une jeune fille brune aux éclatante mèches violettes se déhanchait sur un air célèbre des Black Eyed Peas: Hey mama!

"J'ai réussiiiiii!!!" s'écria la demoiselle en sautillant partout. "Faut que je le dise à Manue!"

La brune exubérante sortit un portable LG à clapet de sa poche et l'ouvrit. Lors de l'ouverture, il y eu un petit "dililing!" joyeux accompagné tout de suite après d'une série de 'bip'. La jeune fille composait un numéro. Quelques secondes plus tard, elle parlait au téléphone portable.

"Hey, Manue! C'est Gabrielle! J'y arrive! Ouais, j'ai réussi!! Tu sais, le trax, après on se relève et puis ya une isolation en même temps! Ouais ben voilà! Nickel! Deux heures que j'y suis dessus! Et toi, ça va? Ouais, tu y arrives aussi? Vivement qu'on se voit au Hip-Hop Mardi!!! Tu me manques trop! te voir qu'une fois par semaine c'est hard! Ouais je sais... dommage que t'ais déménagé à Londres! Tu m'as quitté pour la ville! Snif! Comment ça je rigole? Manue, tu sais bien que t'es ma meilleure amie... ouais... quoi tu t'es trouvée un chéri? Et il est comment? WoW! Canon! Et... MERDE!!"

La jeune fille envoya le téléphone valser sur son lit où il rebondit et s'appitoya sur son sort: "Pourquoi le forfait nous lâche t-il toujours quand on en a le plus besoin?..."

Cherchant une réponse à cette question existentielle, le téléphone fixe se mit à sonner... trois fois, puis s'arrêta. C'était le signal. Rapidement, elle ouvrit son armoire et chercha des vêtements rapidement. Elle était encore en pyjama! Elle était en retard! Pour un des premiers rendez-vous, c'était loupé!

"GABRIELLE WILLIAMS!! HEY HO!!!"

Purée, elle avait encore hérité d'un petit copain bête comme ses pieds... L'homme parfait n'existait désespérément pas... La jeune fille joliement prénommée Gabrielle regarda un instant la belle mini-jupe rouge, offerte par son futur-ex petit copain, qui dévoilerai ses jambes (et pas que ça tellement elle était courte) puis porta son regard sur son skate à moitié détruit, mais toujours en service. Elle se saisit du skate et l'embrassa: "Toi et la danse, vous êtes mes vrais amours!"

Gabrielle Williams regarda par la fenêtre et cria: "Va te faire foutre, pôv' con!"

S'en suivit un lot d'injures qu'il serait peu convenable d'imprimer ici, injures qu'elle ignora royalement en fermant la fenêtre.

Elle enleva le haut de son pyjama, le bas, vira de son armoire la mini-jupe rouge solitaire et déambula en string et soutient-gorge devant sa penderie durant près d'un quart d'heure. Gabrielle avait tout ce qu'un homme normalement constitué pouvait espérer: c'est à dire une poitrine suffisamment généreuse pour être appétissante, un derrière rebondi et une allure certaine. Seulement, la demoiselle inssatisfaite trouvait que ses 40 kilos pour son mètre 70 la rendait squelettique.

"On change pas une équipe qui gagne!" Elle s'empara rapidement d'un pantalon baggy où l'on aurait pu en mettre trois comme elle dedans en largeur et le jeta sur le lit.

"Déjà, je mets mon vieux baggy..." Elle resta indécise quelques secondes puis envoya à côté du jean un haut à manche courtes strié d'épaisses rayures rouges et noires.

"Oui, je sais, les rayures ça attire les abeilles..." marmonna t-elle pour elle-même en souriant de sa bêtise, toute fière.

Attérit sur le lit encore un ensemble de genouillère, coudière et protèges-poignés, ainsi qu'un casque. Gabrielle se retourna encore vers sa penderie et regarda vers le bas ce coup-ci.

"Je mets les Vans toute pourries ou je teste la résistance des neuves?...Les neuves! Et quels lacets?... Les rouges et Noirs biens sûr!"

Elle sortit de l'armoire une paire de chaussures noires en cuir, très larges, ainsi que deux longs lacets rouges et noirs à petits carreaux. Elle enfila les lacets sur les deux Vans et s'empara de deux chaussettes montantes jusqu'au genoux, rayées, encore, de rouge et de noir.

La jeune fille enfila l'ensemble mais ne fut pas satisfaite en se regardant dans le miroir.

"Manque un truc..." qu'elle dit. Elle s'exclama soudain: "la jupe!" avant de sortir de la penderie une toute petite jupe en stretch qu'elle ajusta par dessus le pantalon. Et là c'était vraiment ce qu'elle recherchait. Elle enfila les diverses protections et s'empara du skate à moitié démoli.

"En avant pour de nouvelles gamelles toujours plus spectaculaires!"

Gabrielle sortit de la pièce et pénétra dans la cuisine qui était le lieu central de leur petit appartement.

"Lut' man'! Lut' pa'! Je vais faire du skate un peu. Je reviens dans une petite heure... juste pour le repas!" Elle huma l'air et s'exclama: "Hmmmm du tajin!"

"Va donc te ramasser la figure, ma fille!" se moqua le père en changeant de chaîne sur la télévision.

"Gnagnagna!" fit la jeune demoiselle en tirant la langue comme une enfant pas sage. "Ah! j'ai oublié mon portable!" Elle traversa la pièce en courant et s'empara du mobile solitaire sur le lit. Elle repartit en trombe sans s'arrêter à la case 'cuisine' et sortit directement.

Gabrielle ne faisait pas du skate à proprement parler... Disons qu'elle apprenait. Découvrir, elle aimait ça.

Elle se laissa glisser sur la pente devant le grand parking du Auchan, slaloma entre quelques voitures et arriva enfin aux rampes qu'elle aimait tant. Elles étaient petites et basses, parfaites pour débuter. Voilà quelques mois qu'elle s'entraînait dessus mais n'osait pas passer au stade supérieur sans l'aide de Clément, un de ses meilleurs amis, qui savait effectuer toutes sortes de figures acrobatiques phénoménales. Elle se sentait nulle quand elle voyait ce qu'il arrivait à faire! Clément n'arrivant pas, elle rentra chez elle et...

Elle se jeta dans les bras de ses parents lorsqu'ils lui offrirent un cadeau, celui tant attendu: le cinquième tome de Harry Potter! Harry Potter et l'ordre du Phénix! Trois mois qu'il était sortit, trois mois qu'elle attendait de le lire, de le tenir dans ses mains!!

On ne pouvait pas dire que la famille Williams était riche. Les cadeaux de ce genre étaient donc très limités pour des gens demeurant dans un modeste HLM. Sans compter les innombrables dettes que leur avait laissé leur grand père, grand joueur aux casinos... Ils leur restait 10 000 livres à rembourser encore... ce qui était tout de même énorme...

Gabrielle les remerçai infiniement et, quelques dix minutes plus tard, était dans son lit, les lunettes sur le nez, lisant avec avidité les premières lignes du roman...

"La journée la plus chaude de l'été, jusqu'à présent en tout cas, tirait à sa fin et un silence somnolent s'était installé sur les grandes maisons aux angles bien droits de Privet Drive..." murmura la jeune fille brune au fil de son avancée dans le livre. Elle lut tout l'après-midi, jusqu'à sept heures du soir et quand elle eu finit le livre elle sentit comme un vide en elle.

"Vais-écrire-à-Rowling-pour-lui-dire-d'engager-des-gardes-du-corps-car-elle-va-pas-vivre-longtemps-elle-a-tué-sirichouuuuuu!"

Un peu triste de la mort de son personnage favori, Gabrielle se leva et pénétra dans la salle de bain adjacente. Une fois le khôl remis en place et l'eyeliner ajouté, elle goûta seule dans la cuisine, ses parents étant partis au travail. La petite vaisselle expédiée, elle s'empara de son skate. Vintg heures. Parfait, elle n'était pas en retard! Clément lui avait dit de la rejoindre au Skate Park à vingt heures et quinze. Après être passée devant Auchan, elle se retrouva dix minutes plus tard devant un Clément souriant.

"Prête pour le massacre?"

"Ouais!" Gabrielle montra son skate à moitié défoncé et monta dessus. Elle passa sur une rampe toute basse et attérit en douceur au sol.

"Bien, c'est enfin rentré!"

"Après six mois, heureusement!" Clément rigola. "Bon, on passe aux rampes un peu plus hautes. Vas-y, tentes! Tu as la technique! N'y va pas trop fort, ok? Si tu sens que tu tombes, rappelles toi, tu sautes haut et en dehors de la rampe!"

Gabrielle acquieça et prit de l'élan. Un peu trop. A peine fut elle sur la rampe que la roue avant droite se détacha, la déséquilibrant. La jeune fille cria et voulu sauter, mais n'eu pas le temps de le faire. Elle ferma les yeux et hurla.

Il y eu comme un grand silence puis elle entendit un bruit ambiant inconnu... Elle s'accrocha à ce qu'elle put et sentit son skate tomber, comme si plus rien ne la soutenait. Ses bras se tendirent, comme si elle était suspendue. Soudain, elle entendit un grand bruit de vaisselle cassée suivit de cris de peur. Un silence, puis des exclamation de surprise:

"C'est qui? Une moldue?"

"Pas possible"

"Drôles de vêtements!"

Gabrielle ouvrit les yeux et poussa un cri. Elle était actuellement suspendue à un beau lustre de bois d'ébène où brûlaient six bougies. En dessous d'elle, son skate et la roue manquante avaient attérit dans... ce qui semblait être les restes d'un plat de purée, de cuisses de poulet et de pudding. Elle constata qu'il y avait 4 tables parallèles avec des élèves habillés de noir, et coiffés de drôles de chapeaux pointus.

Elle-même était donc suspendue en l'air à près de 10 mètres du sol. Elle sentit l'une de ses Vans quitter peu à peu son pied et tomber sur la table elle aussi.

"Et merde!" lâcha la jeune fille.

Elle voulu s'accrocher et remonter sur le lustre qui semblait solide (ses bras commençant à la lâcher et à ne plus supporter son poids) seulement... Il y eu un craquement et l'un des chaînes se brisa, faisant dangereusement tanguer le lustre. Gabrielle lâcha un juron qui fut audible pour tous: "Putain... encore la chance!"

Soudain, le lustre se détacha totalement et la brune aux mèches violettes poussa un hurlement de peur. Elle tombait et... elle volait?...

Son esprit ayant du mal à assimiler les informations, elle attérit en douceur au milieu des tables, centre de mire de tous les regards. Mal à l'aise elle dit: "Hem.... Bonjour..."

"Qui êtes vous?" demanda un homme grand et vieux, à l'air sage, une longue barbe argentée frôlant le bord de la table derrière laquelle il s'était levé.

"Gabrielle Williams..." murmura t-elle, morte de peur. Soudain, elle regarda les visages l'environnant avec un sourire grandissant. L'homme à la barbe ressemblait à Albus Dumbledore, il y avait les professeurs autour, les élèves avec leurs chapeaux et... les fantômes et... les bougies volantes... et... le plafond magique et...

"J'ai du me prendre un sacré coup sur la tête pour délirer à ce point..."

"Vous pouvez répéter?" demanda sèchement l'homme à la barbe, pointant sa baguette sur cette étrange jeune fille.

"Touuuuut est normal...." fit elle pour se rassurer. "C'est un rêve, je vais me réveiller, tout va bien... la chute en skate m'a fichu la cervelle en bouillie... C'est rien..." Elle se pinça et réouvrit les yeux. "Oh Seigneur-Marie-Joseph!... Je suis toujours là..."

Chacun la regardait comme si elle était folle. Gabrielle tourna son regard vers la table la plus à droite et vit... "Sirius Blaaaaaaaaaack!!!! Et ohhhhhh!!! Les Maraudeurs?" s'exclama t-elle.

Interdits, ceux-ci la regardèrent avec des yeux énormes, ronds comme des billes. "Alors..." elle se tourna vers la gauche et s'écria: "SERVILLUS!" Il y eu un rire énorme semblable à un aboiement de chien suivit bientôt par d'autres. Puis...

"Assez!!" Dumbledore s'était avancé. "Mademoiselle je vous demanderais de vous expliquer!"

Elle prit son plus grand sourire et dit en un souffle: "Et bien je faisait tranquillement du skate après avoir lu Harry Potter et l'ordre du Phénix et voilà que je me retrouve à Poudlard... alors que ce n'est qu'un lieu imaginaire sortit de l'imagination débordante d'une auteur pleine aux as... Je suis tombée et me suis ramassé une gamelle digne des plus grands gaffeurs et... je me suis retrouvée suspendue au lustre... Tout est normal. Tu t'es prit un coup tu vas te réveiller Gabrielle..."

Soudain, il y eu un cri: "RONDIDJU DE RONDIDJU!!!"

S'en suivit un énorme silence.

"MANUE!!!!" s'écria alors Gabrielle.


Voilà, chapitre un de posté! Vous voyez le petit bouton bleu avec marqué Go là, juste en dessous? Si vous cliquez et que vous laissez un petit commentaire, ça nous ferais super plaisir!

Ce premier chapitre a été écrit par GabrielleTrompeLaMort. Le second ne tardera pas à arriver vu qu'il a déjà été écrit par la formidable auteure qu'est Andromède!

Bzou!