Harry Potter et le Septieme Horcrux
Le début du voyage
Harry était assis dans une chaise à côté de la fenêtre de sa chambre, au 4, Privet Drive. Perdu dans ses pensées, il n'avait que rarement quitté cette place depuis qu'il était revenu de poudlard à peine deux semaines plus tôt.
Les Dursley ne s'en plaignaient pas, trop heureux de ne pas avoir à supporter sa présence. Et même parfois, lorsqu'il descendait manger avec eux, il le traitait presque comme quelqu'un de normal. Cela avait d'abord surpris le jeune homme, jusqu'a ce qu'il se rende compte qu'il ne faisait ainsi qu'à cause des menaces de Dumbledore, l'année précédente. Dés qu'il aurait enfin ses 17 ans, Harry savait qu'ils se feraient un plaisir de le mettre à la porte.
Et Harry savait ce que cela signifiait. Il devrait alors partir à la recherches des quatre horcruxes restant : "le médaillon... la tasse... le serpent... quelque chose de Gryffondor ou de Serdaigle...". Ce mantra était devenu un bruit de fond constant dans les pensées d'Harry, ne le quittant jamais.
Les yeux de Harry se baissèrent sur le parchemin qu'il avait trouvé dans le medaillon, le faux hocrux. Il lu le message pour la centieme fois, tentant de percer le mystere de R.A.B.
Au Seigneur Noir
Je sais que je serais mort depuis longtemps lorsque vous lirez ces mots
mais je veux que vous sachiez que j'ai découvert votre secret.
J'ai volé le vrai Horcrux, et que je le détruirait dés que j'en aurais l'occasion.
J'affonte la mort en esperant que lorsque vous rencontrerez votre adversaire,
vous serez mortel à nouveau.
R.A.B.
Harry avait très vite compris que ce R.A.B. devait être un ennemi de Lord Voldemort. Donc à priori un allié. "Un allié probablement mort", ajouta-t-il en lui même. Quelqu'un qui aurait percé, peut-être même avant Dumbledore, le secret de Voldemort.
J'affonte la mort en esperant que lorsque vous rencontrerez votre adversaire, vous serez mortel à nouveau.
Ce R.A.B. connaissait la prophétie, ou au moins une partie de celle-ci. Adversaire devait surement faire référence à Harry. L'élu, comme continuait de l'appeller la Gazette du sorcier. Harry ne le lisait presque plus, sachant que le ministère controllait les informations délivrées par la Gazette.
Soudain Harry vit une silhouette blanche passer par la fenêtre, et se poser juste à côté de lui. Hedwige vint frotter sa tête contre Harry avant de tendre la patte auquel était attaché un parchemin. Le jeune homme le prit et recconu aussitôt l'écriture. Celle d'une jeune fille rousse. Il ne l'avait plus vu depuis l'enterrement à Poudlard.
Harry, commençait-elle.
Je sais que tu ne veux plus que nous sortions ensemble pour de très nobles raisons. Je sais que tu devra affronter Tu-Sais-Qui, et que tu fais cela pour me proteger. Tu veux faire cela seul, et je comprends ce que tu peux ressentir. Mais je n'ai jamais cessé d'avoir ces sentiments pour toi. Jamais je n'ai cessé de penser à toi depuis le jour où je t'ai vu à la gare de King's Cross.
Je connais les risques que j'encoure si je reste avec toi. Les possibilité d'être utilisée comme appats, d'être torturée pour pouvoir t'atteindre sont grandes. Tôt ou tard il saura pour nous deux. Et même si nous ne sommes pas physiquement il saura que je compte pour toi (du moins j'espere, parce que si ce beau baratin n'était qu'une excuse pour me laisser tomber, je connais six garçons qui serait ravis de te tomber dessus, et ton meilleur ami en premier).
Mais j'accepte ces risques. Je ne dis pas que je n'ai pas peur. Je n'ai pas cessé d'avoir peur depuis qu'il m'a... fait faire ces choses. Mais avec toi j'ai moins peur. Je pense que tu peux comprendre ça. Je veux pouvoir être avec toi aussi longtemps que possible.
Et puis je ne suis pas la fragile petite fille que j'étais il y a cinq ans. J'ai beaucoup appris, et en grande partie grâce à toi et les séances de AD.
Ce que je veux dire c'est que j'ai besoin de toi, besoin d'être avec toi. Alors si tu veux vraiment me proteger, mais tu auras besoin d'aide. Car de toute façon que je sois ta petite amie ou pas, étant une Weasley je cours un risque.
Je t'aime...
Ta Ginny.
Harry relu trois fois la lettre, et ses yeux s'emplir de larmes. Il n'avait cessé de repenser à elle lui aussi. Et à ce qu'Hermione et Ron lui avait dit, près du Lac juste avant de quitter Poudlard.
'Nous serons là,' avait dit Ron.
'Tu nous as dit une fois,' avait ajouté Hermione, 'qu'il serait toujours temps de faire demi-tour si nous le voulions. Je crois que nous avons eu assez de temps, non?'
Il ne voulait pas les mettre en danger. C'était sa tâche après-tout. C'était lui l'élu, non? Ils n'avaient rien à voir, et tout ce qu'il risquait en acceptant, c'était de les mettre en danger. Alors qu'il pesait le pour et le contre pour la nieme fois, Harry s'endormit.
Deux semaines plus tard, le 30 juillet, vers 10 heures du soir, Harry finissait de mettre toutes ses possessions dans sa malle. La chambre qu'il avait occupé pres de sept ans était vide. Sur le bureau, il restait la cage d'Hedwige, son balai était posé dans un coin de la pièce près de la porte, et au milieu de la pièce il y avait sa malle, pleine à craquer. Harry regarda sa montre. Plus que deux heures à attendre. Il mis ses mains dans ses poches, et s'appuya dos au mur. Dans sa poche, il sentait toujours le medaillon qu'il avait trouvé avec Dumbledore dans la grotte sur la côte. Ce medaillon qui représentait tant à présent aux yeux d'Harry. Ce qui lui restait à accomplir. Et le fait qu'il n'y aurait plus personne entre lui et le seigneur des ténèbres.
Dans sa poche, il trouva également la lettre qu'il avait reçu de Poudlard, trois jours plus tôt. Il la relu, n'eprouvant rien de plus qu'un leger regret.
Mr Potter,
Suite aux évnements survenus au mois de juin dernier, et compte tenu de l'atmosphère actuelle qui plane sur le monde sorcier, nous avons le regret de vous dire que Poudlard ne réouvrira pas ses portes cette année. Nous vous reccomandons la plus grand vigilance et esperons vous revoir lorsque l'etablissement réouvrira ses portes.
En vous présentant nos excuses, veuillez aggréer l'expression de nos sentiments dévoués.
Minerva Mc Gonagall, directrice de Poudlard.
Pas d'année à Poudlard. Pas tant que Voldemort sera toujours en vie. Si jamais Harry réussissait la tache qui lui incombait, il serait alors heureux de revoir le chateau. Mais cela ne serait que dans longtemps. Bien longtemps. Après qu'il ait détruit les quatres derniers horcruxes, et tué une fois pour toute Voldemort.
Lorsqu'enfin il fut minuit, Harry, d'un mouvement de baguette fit leviter sa malle et la cage de sa chouette, et il ouvrit la porte de sa chambre. Il fut surprit de voir derrière son oncle, sa tante et son cousin. Tous trois le regarder avec un air étrange. Finalement, Vernon s'éclaircit la gorge, avant de dire :
'Harry, il me semble qu'aujourd'hui c'est ton... hmm... ton anniversaire.'
'Oui,' répondit simplement Harry.
'Et d'après ce qu'a dit le vieux fou l'année dern...'
Vernon n'eu pas le temps de finir sa phrase, que déjà une baguette était pointé sur lui.
'NE... PARLES... PAS... DE... DUMBLEDORE... COMME... CA!' grogna Harry sans desserer les dents. 'TU NE SAIS PAS DE QUOI TU PARLES!'
Vernon se colla au mur, derrière lui, essayant d'echapper à la baguette magique.
'Si vous voulez savoir,' continua Harry, 'oui, je pars maintenant pour ne plus jamais vous revoir. Mais tant que je suis encore là, je peux vous faire ce que je veux. Je suis majeur selon les lois des sorciers, et je peux utiliser mes pouvoirs comme bon me semble.'
'Dé... désolé Harry,' murmura Vernon.
'Bien, alors maintenant dégagez de mon chemin...'
'Oui...'
D'un seul mouvement, les Dursley reculèrent dans le couloir, puis dans les escaliers. Harry attrapa son balai et les suivi, avec derrière lui, flottant dans les airs, sa malle et la cage de sa chouette. Un mouvement de baguette et la porte d'entrée s'ouvrit, faisant sursauter les Dursley. Harry s'arreta sur le pas de la porte. Son destin commençait ici. Il aurait de nombreuses choses à faire.
Mais la première chose à faire était d'aller au Terrier. Il monta sur son balai, sortit sa cape d'invisibilité de sous son T-shirt (il ne s'en séparait désormais plus, suivant les conseils de Dumbledore). Puis il s'envola, en direction de la maison des Weasley.
Après près d'une heure de vol, il se posa derrière la maison, et rangea son balai avec celui des Weasley. Il resta un instant à cet endroit. Ce placard à Balai où il s'était trouvé un an plus tôt avec Dumbledore fit remonter une vague de souvenirs en lui. Finalement, il se retourna et entra dans la maison. Tout était silencieux dans la maison.
Harry, tentant de vaincre le sentiment de culpabilité à cette intrusion, posa sa malle et la cage d'Hedwige dans un coin (il rangerait ses affaires le lendemain matin), puis monta les escaliers en tentant de ne pas faire de bruits. Mais alors qu'il passait devant la chambre qui avait appartenu à Percy, une planche grinça.
Harry resta immobile quelques secondes. Personne ne semblait avoir entendu le grincement. Harry continua sa progression. Il se demanda un instant dans quelle chambre il devrait aller. L'année d'avant, il avait dormi dans la chambre de Fred et Georges, que Molly avait réamménagé exprès pour lui. Mais peut-être pourrait-il aller voir Ron? Il ne dormait peut-être pas. Il se décida pour la chambre de Ron, Et reccomença son ascension lorsque soudain il se rendit compte qu'il ne pouvait pas bouger.
'Quoi... mais que...' murmura-t-il.
Puis il entendit une voix familière prononcer Lumos derrière lui. La propriétaire le contourna pour voir qui il était, et les yeux marrons s'écarquillèrent en voyant de qui qu'il s'agissait.
Enarvatum murmura Ginny avant de se jeter dans ses bras. Harry la serra fort contre lui, sans dire un mot. Puis au bout de quelques minutes ils s'écartèrent l'un de l'autre, et Harry plongea son regard emeraude dans les yeux de la rouquine.
'Harry, mais qu'est-ce que tu fais ici? J'ai cru que tu étais un Mangemort.'
'Je suis majeur,' répondit simplement Harry.
Ginny se mordit la lèvre infèrieure avant de dire
'Oh mince, j'aurais du y penser. Mais tu aurais pu prévenir non?'
'Le moins nous avons de correspondance, le moins vous courrez de danger.'
Ginny fit un geste de la main, comme pour ecarter cette idée.
'En tout cas je suis heureuse que tu sois la Harry. Je comprends mieux pourquoi tu n'as répondu à ma lettre qu'un "C'est pour ton bien".'
Le coeur de Harry se serra en repensant à la lettre de Ginny.
'Tu as pris un grand risque en m'envoyant cette lettre. Imagine qu'elle ait été interceptée par un mangemort. Il aurait été facile ensuite de te faire enlever pour m'avoir.'
Ginny baissa les yeux, prenant un air coupable. Puis elle les releva, determinée, et dit.
'Cela ne change rien Harry. Je te l'ai dit, je t'aime. Peut importe ce que cela implique, peu importe les dangers. Je veux rester à tes côtés.'
Harry ne sut que répondre à cela. Il revit des images qu'il avait imaginé pendant le mois de juillet. Ginny capturée par des mangemorts. Ginny allongée, inanimée dans la chambre des secrets. Ginny morte aux pieds d'un Voldemort souriant. Puis il revit des images des derniers mois. Ginny courant dans ses bras après le match de Quidditch contre Serdaigle, et le baiser qu'ils échangèrent alors. Ginny l'embrassant dans la salle commune avant d'aller se coucher, alors que Ron détournait volontairement les yeux. Ginny à ses côté à l'enterrement de Dumbledore. Et soudain il comprit. Il comprit une chose que lui avait dit Dumbledore lors de leurs "leçons particulières".
'Tu as un pouvoir que Voldemort n'a jamais eu. Tu peux...'
Harry ressera ses bras autour de la jeune fille et l'embrassa.
'Oui Harry,' avait dis Dumbledore. 'Tu peux Aimer.'
Lorsqu'il s'écartèrent enfin l'un de l'autre, Ginny avait les yeux trempés de larmes. Harry les essuya avec son pouce, avant de caresser la joue de la jeune rousse. Leurs regard se croisèrent, et Harry sut que quoiqu'il arrive, elle serait à ses côtés. Et Ron et Hermione y serait aussi.
Sans se détacher l'un de l'autre, ils allèrent jusqu'à la chambre de Harry, l'ancienne chambre de Fred et Georges, et s'installèrent dans le lit, après l'avoir un peu agrandi. Ginny s'endormit presqu'aussitôt, la tête posée sur l'épaule du jeune homme. Harry lui s'endormit beaucoup plus tard, alors qu'il caressait les cheveux de la jeune fille.
À suivre...
© Xaebhal, 2005
