Quand Godric rencontra Salazar…
C'est l'histoire de la rencontre entre sir Salazar Serpentard et sir Godric Gryffondor qui a eu lieu il y a plus de mille ans du point de vue de Salazar lui-même…
« Salut petit ! »
Vous, vous allez me supplier de vous épargner d'ici peu…
Disclaimer : Ce ne sont pas mes personnages mais ceux de Miss J.K Rowling. Evidemment
Remarque importante : Les pensées intimes (donc non prononcées…) de Salazar Serpentard sont en italiques
Réponses aux reviews:
Atalanta de Tebas : Le fourchelangue, c'est très classe, sauf quand c'est Godric qui prononce ! Effectivement, la santé mentale de Salazar va en prendre un coup avec ce cher Godric! Lol!
Bunny Anoushka Kalika : Je l'avoue, mes chapitres sont trop courts...Mais j'en met régulièrement en ligne...Je me suis mis à écrire que depuis peu, alors je commence en douceur! Sinon, oui, les gryffondors de tout poil ne doivent pas beaucoup aimé la vision de Godric que Salazar a! Remarque, lui en mégalo un peu looser qui n'aime que ses serpents, c'est pas mieux...héhéhé...(rire sadique de l'auteur). Mais au fait à quoi il ressemble exactement le Sally? ...Une meilleure description beaucoup plus loin dans l'histoire! ...héhéhé...
Les coautrices: Dans un soleil couchant, Salazar s'éloigne en chantant : I'm a poor lonesome mégalomane...In a long long way from maître du monde...
Salazar essuya les postillons de son visage du revers de la manche. Son estime envers lui-même atteignait des profondeurs abyssales. Avant, le monde entier tremblait devant moi… Mes pouvoirs fantastiques et mon esprit sans pitié faisaient de ma personne un être supérieur à la fange mortelle…J'étais promis au plus noble avenir de tyran-dictateur…Mais ce type est venu et maintenant, je me fais battre, je me fais cracher dessus et ma seule réponse, c'est de divulguer mon plus intime secret…. A grand peine, le jeune mage noir retint un sanglot dans un hoquet pathétique. Il examina avec ferveur ses pieds, dissimulant son visage sous sa frange brune afin de ne pas dévoiler son trouble
« C'est quoi le fourchelangue? » demanda Godric la bouche en cœur.
Salazar aurait presque pu se consoler. Je possède toujours plus de culture que cette catastrophe vivante de Gryffondor au moins…
« C'est pas quand on parle aux serpents ? »
Le sorcier Serpentard acquiesça d'un dodelinement de la tête. Il n'avait plus rien à cacher, à ce stade de la déchéance humaine. Adieu, ô sphères du pouvoir et de la puissance ! Je ne suis plus ton humble serviteur mais un malheureux détritus condamné à expier sa rencontre fortuite avec le plus grand crétin de tous les temps…Tout secret finira dévoilé pas ma faiblesse. Le jeune homme renifla de plus belle.
Le chevalier s'exclama alors vivement, frappant du poing dans sa paume :
« Ahhh ! C'est pour ça qu'il y en avait plein qui sont venus après ! Des dizaines de serpents ont rampé jusqu'à la grotte, tous en même moment ! »
Evidemment. J'ai hurlé si fort que j'ai du rameuter nombre de mes fidèles sauriens… Ils obéissent si bien à leur maître adoré…Kss…Kss…Snif…Les seuls qui me comprennent…Bouhouhou !
Pendant que Salazar s'interrogeait sur la possibilité de s'immoler par le feu en se jetant dans le faible foyer devant lui, Godric avait un doigt devant la bouche et fronçait les sourcils en une intense réflexion. Parvenu à mettre des mots sur ses pensées, ce dernier finit par demander :
« Et tu as parlé comme ça, je veux dire en fourchelangue, parce que tu étais en colère que je veuille tuer ton maître qui est déjà mort, c'est ça ? »
Le sorcier Serpentard coula vers l'accablement total. Est-ce que c'est si difficile d'imaginer que je tiens cette boutique tout seul ? Que je vis tout seul ? Sans maître ? Que je n'en ai pas eu besoin pour avoir été un si puissant sorcier ! Est-ce ma nullité ou sa stupidité qui est incommensurable !
Godric observa la stature de dépit de son interlocuteur replié en boule. Dans un éclair fulgurant de discernement, il interpréta le lourd silence en un signe de deuil douloureux. Alors il s'écroula rageusement dans l'herbe en un soupir irrité.
« Ahlala ! Je suis arrivé trop tard ! On l'a tué avant moi ! »
Puis tournant vivement la tête vers Salazar, soudainement affreusement gêné par ses propres paroles :
« Euh…condoléances au fait… »
Le jeune homme ne prit pas la peine de répondre aux excuses et s'allongea lui aussi sur le sol. L'étendue du malentendu était trop démesurée pour qu'il vaille la peine de s'expliquer. Il préféra scruter le ciel bleu, en quête d'une punition divine pour ses erreurs. Sa gueule de bois s'effaça peu à peu. Ses pensées devinrent moins brumeuses et sa tête, moins douloureuse. Au-dessus de lui, le règne de l'azur était complet, pas un seul nuage n'écorchait les voûtes célestes. Toute la nature se berçait d'un grand calme que seul rompait le chant des oiseaux. A force de contemplation, sa mélancolie disparaissait. Salazar Serpentard n'était plus vraiment triste, ni déçu par lui-même ou même en colère. Il était simplement inquiet. Etendu sur l'herbe, écrasé par l'immensité du ciel, il pensait à son avenir. Que vais-je faire maintenant ? Je pourrais me battre, j'ai subtilisé ma baguette tout à l'heure mais… N'ai-je pas déjà perdu ? Le mal sur sa tempe se réveilla à ce souvenir. Et que va-t-il vraiment vouloir de moi, en tant qu'apprenti de mage noir ? Il râla un instant sur la méprise dont il était l'objet. Apprenti…enfant…D'autres que toi n'ont pas survécu le temps de le penser !… Puis se calmant à nouveau, il ressassa encore et encore l'objet de toutes ses craintes. Vais-je devoir quitter mes marais ? …
Depuis l'instant où il s'était allongé, Godric ne cessait de marmonner à voix basse au fil de ses réflexions.
« Non, mais vraiment, j'aurais du garder la tournée des bars pour après la victoire ! Je me suis fait doubler ! »
Il lâcha un énième profond soupir, se retourna sur le côté et délaissa les cieux pour regarder Salazar. Les deux hommes se dévisagèrent. Le sorcier blond prononça les paroles attendues et redoutées
« Je suppose que tu veux savoir…. »
Les yeux rivés aux siens, le magicien aux cheveux noirs tentait de deviner, au travers de ses iris, qu'elles pouvaient être ses pensées.
« Hé bien, il y a déjà quelque temps, il y a eu plusieurs arrestations sur la route vers le sud de personnes qui transportaient des fioles de poisons. Plutôt banal jusque là tu me diras. Mais il y a une fois, le brigand a réussi à administrer une dose au chevalier qui l'interpellait avant de s'enfuir… L'état du paladin était vraiment pas beau à voir paraît-il…»
Salazar aurait bien aimé demander un peu plus de détails sur l'agonie du chevalier en question, mais a la vue du ton exceptionnellement grave de son interlocuteur, il préjugea que cela serait mal venu.
« Enfin bon…Le criminel a été arrêté et là, il a avoué que qu'il l'avait acheté dans la région, tu vois. Un druide a analysé le poison après…mais là, impossible de deviner ce que c'était !»
Ouh ! Ca devait être le poison déglobule-yeux que j'ai crée ! KssKssKss ! Celui-là, je leur souhaite du courage pour deviner la formule ! A moins que ce ne fut le poison disloquant façon Serpentard ? Ou peut-être le desquamant total nouvelle génération? KssKss !
« Il l'a envoyé à son supérieur, qui n'a pas réussi non plus et qui l'a renvoyé à son aîné maître de potions et ainsi de suite… »
KssKss… Et on se prétend maître de potions ? Rien n'égale mon talent…Ksss…Je vous enseignerais deux ou trois petites astuces quand vous serez grands, les minables !…KssKsss…
Godric poursuivait son récit sans prendre garde à la jubilation intérieure de Salazar.
« A chaque fois qu'il y en avait un qui ratait à trouver ce que ça pouvait bien être comme poison, et bien la réputation de ces marécages empirait ! Je te promets ! Ca courrait dans tout le pays ! Les gens faisaient des kilomètres de détour pour éviter de passer prés d'ici !»
Ahhh…Je comprends mieux pourquoi je n'avais pas grand nombre de clients. Je m'étais même résolu à faire des promotions pour inciter à l'achat. Je pensais que c'était parce que j'étais mal placé, un peu à l'écart, à une journée de marche de la première ville. En fait, ils redoutaient tous de rencontrer un mage maléfique de mon envergure…KssKssKss…
« Finalement, la fiole de poison est arrivée entre les mains de l'Oligarchie Sorcière et eux, ils ont mis une prime pour attraper ton maître mort ou vif. Mais peu sont revenu de la quête…»
Oups…Voici qui explicite la recrudescence de visiteurs inopportuns que j'ai du subir..
« Et moi, Godric Gryffondor, je me suis dis que j'devais libérer la région de cette terreur ! »
Le sorcier blond avait dit cette phrase avec tant de conviction, les yeux brillant d'étoiles, que Salazar ne put s'empêcher de pouffer. Les chevaliers et leurs stupides idéaux, c'est toujours d'un comique ! Ils ne se rendent pas compte à quel point ils sont ridicules de prétention…
Godric perdit à l'instant sa fougue chevaleresque et retomba en un soupir las.
« Enfin, on a déjà tué ton maître…Donc je n'ai plus rien à combattre ici… »
Oui…Vas-t-en…Je n'ai pas envie de me battre contre toi…Soit un bel idiot, déguerpis, et laisse le vrai mage noir te filer entre les doigts…
« Au fait, vu qu'il était ton maître, tu dois savoir ! Comment il était ? Si terrible que disait la rumeur ? Qui a eu sa peau ? »
Salazar fut pris au dépourvu. Godric poursuivait le flot de questions.
« C'est lui qui t'as appris les malédictions et tout ça ? Comment tu t'es retrouvé à son service ? »
D'une manière maladroite, le jeune mage tenta de biaiser les questions :
« J'ai encore un peu faim, ne reste-t-il pas un peu de viande à faire cuire ?»
C'était un beau mensonge assorti d'une grossière diversion, mais étant donné la gloutonnerie apparente du chevalier, elle pouvait fonctionner.
« Mince, non. Moi aussi, j'aurais bien mangé un bout de plus mais on a tout avalé. Pourtant c'était une sacrée bête ! Quel rôti ! Hahaha !» répondit Godric en se tapotant l'estomac.
Gagné… Ouf…Cette ruse n'aurait vraiment marché sur personne d'autre que lui ! Bien, je vais le manipuler en menant la conversation maintenant…KssKss…D'une manière ou d'une autre, tout va tourner à mon avantage, Gryffondor, je le jure…
Pour ce chapitre, c'est Godric qui incite à laisser des reviews:
"Bon, écoute, je parle en toute connaissance de cause... Moi-même, j'ai déjà fait l'erreur, tu vois...Allez faire la tournée des bars, c'est bien, mais il vaut mieux faire une review AVANT!"
Puisqu'on vous le dit!
