Quand Godric rencontra Salazar…

(Pov Salazar) Avant, le monde entier tremblait devant moi… …J'étais promis au plus noble avenir de tyran-dictateur… Mais ce type est venu et maintenant, je suis condamné à expier ma rencontre fortuite avec le plus grand crétin de tous les temps ! Je me vengerais ! KssKssKss !


Disclaimer : Ce ne sont pas mes personnages mais ceux de Miss J.K Rowling. Evidemment

Remarque importante : Les pensées intimes (donc non prononcées…) de Salazar Serpentard sont en italiques


Réponses aux reviews :

Atalanta de Tebas : Ah les malentendus n'arrêtent pas entre ces deux là ! Mais faut dire, ils sont si différents, pouvait-il en être autrement alors ? D'ailleurs en parlant d'autres choses… Te souviens-tu de la première RaR que je t'ai donné ? Elle est toujours valable, désolée… Mais ne t'inquiète pas, je risque quand même d'amuser cet esprit là à l'avenir à défaut d'autres choses! ;-D

Eskarine : L'arrivée de Sally dans les marais reste encore un mystère pour l'instant… N'est-ce pas qu'il est émouvant le Ricquet, hein ? Je ne sais pas s'il va sauver Sally du méchant grand chêne, mais bon il est bien quand même ! C'est pas la stupidité de Sally qui a atteint les tréfonds pour qu'il accepte de devenir chevalier, c'est sa cupidité ! Dés fois je me retiens de le faire délirer comme Gollum sur son précieux or…Hum ! Alors t'as trouvé qui a détruit les marais ? Bravo ! la vraie réponse au prochain chapitre ! Pour celui-ci… et bien regarde….

Aresse : Ce qui est sur ce que la relation entre Salazar et Godric évolue vite… Mais dans n'importe quel sens et plein de demi-tour ! Je crois quand même que ce chapitre va t'intéresser ! Sally en chevalier ? Qui sait ! Tu m'as demandé mes études, c'est du japonais que je fais… Et on ne rigole pas ! Sinon mes persos sont vraiment très rebelles, ils arrêtent pas de se foutre de ma gueule…. Snif… Il existe une association de défense pour les auteurs persécutés ? Je te l'avais dis la dernière fois, le mot de la fin de ce chapitre répond à tes questions sur la longueur… Enfin presque, vu que c'est moi qui pose la question !

Ellyana : Merci beaucoup pour tes encouragements, ça fait vraiment plaisir ! Je suis contente que tu apprécies mon Sally ! Dans Harry Potter on présente toujours les serpentards comme des petits vicieux arrogants et brutaux…J'ai essayé de rendre hommage à Salazar ! Lol ! Tu m'as demandé quelque chose de très important et en exclusivité, pour toi, je vais accéder à ta requête : moi oui, moi oui, moi oui. Voilà. J'espère que t'es contente ! Niark Niark Niark

Chimgrid : Trop dur les vacances comme je te comprends ( J'ai fini les exams lalalère !) Hé oui, Zaza est un homme de pouvoir il vise haut malgré sa taille de petit garçon ! (Point de vue de Godric, je me permettrais pas sinon !) Epitaxies ! Le mot qu'il me manquait ! Argh ! Je savais qu'il y avait un terme mais impossible de me souvenir…Snif… Non, je ne connais pas le roman dont tu parles mais je savais que les épitaxies ont souvent des causes psychologiques… et c'est vraiment très désagréable je pense… Et puis je me suis rendu compte après ( je vous jure après) que choisir un saignement de nez était une bonne idée car dans les mangas japonais, l'épitaxie a une signification assez particulière… Tu sais pas laquelle ? Oh dommage ! Pasque je le dirais pas ! Juste que ça a un rapport avec les émotions trop violentes ! Sinon l'expression « une noblesse d'âme à pleurer » est excellente! Mdr ! Celle là, je vais la recaser !

Ann'O Nyme : Ah toi aussi tu voudrais qu'ils deviennent amis ? J'y travaille, promis ! Mais c'est pas un cas facile !

La Folleuh : Moi aussi je suis censée être une serdaigle ! Franchement, vu le niveau intellectuel de la fic, je me pose des questions ! J'espère que Lovely lazare va encore te séduire dans ce chapitre !

Maeglin : ah encore une fan de Salazar ! Que charisme ce type ! Sinon je me sens rassurée quand je vois que je ne suis pas seule à visiter ffnet pendant les examens de fin d'année… Solidarité autour de Harry Potter !

Smitty de Funfadelik : Mais… Je suis pas au brevet moi, je suis au Deug…( se sens un peu comme Salazar pris pour un apprenti) Remarque, à réfléchir, moi je reviendrais pas au niveau du bac non plus! Sinon c'est beau les slogans pro-magie noire hein ? Encore mieux que la réclame pour la lessive ! Si t'as le temps raconte moi ton adoubement : Il y a moyen d'écrire quelque chose de très drôle à ce sujet à mon avis… Ffnet, notre dieu à tous !

Et sinon : Personne ne me l'a demandé, mais je réponds quand même : . unte boka usqimith, iph ahma gaquijuith, la malédiction prononcée par Salazar au chapitre dernier est en gothique, et signifie « La lettre tue, l'esprit vivifie » C'est beau, non ? Merci à Internet, mon réservoir externe de culture !


Godric se balançait nerveusement d'un pied à l'autre. Il hésitait sur sa conduite à tenir après avoir commis une telle erreur. Evidemment que les parents du jeune mage devaient être décédés pour que leur fils si jeune soit seul… Il aurait dû deviner. Il voulait vraiment demander lui pardon de ne pas avoir compris plus tôt et s'excuser de son indélicatesse… Mais dans le même temps, il n'avait pas du tout envie de tomber dans des suppliques interminables comme à son habitude. Il ne voulait plus présenter des excuses. Au moins pas à lui en tous cas. Ne s'était-il pas mis en colère contre cette attitude ridicule la dernière fois ? Non, il n'implorerait plus le pardon pour ses actes. Il assumerait et tant pis.

Le chevalier n'arrivait pas tout à fait à se convaincre lui-même, engagé dans une lutte interne entre sa volonté et les acides reproches de son estomac. Alors il continuait à se dodeliner, vacillant d'incertitude en indécision.

Salazar, lui, cherchait le moyen de faire cesser son malaise et de reprendre noble figure. A défaut de pouvoir effacer cette révélation gênante, il se devait de garder tête haute. Il était absolument hors de question de montrer la moindre faiblesse : pour être à la hauteur de ses ambitions il lui fallait apprendre à taire ses émotions quoi qu'il advienne.

Non, il ne faut plus que je me paralyse quant à ce sujet… Cela fait mal d'en parler mais il faut à tout prix que je m'y habitue… Après tout, quand je serais devenu empereur d'Angleterre, mes fidèles, voudront connaître tout de ma vie et de mes œuvres… Il faudra bien que je les contente, les braves petits ! KssKss…

Alors que le garçon aux cheveux noirs réfléchissait à sa future divine biographie, Godric rassembla tout son courage pour continuer la conversation.

« Alors tu es vraiment un noble, n'est-ce pas ? »

Il avait essayé de paraître détaché mais avait un peu trop articulé la phrase pour être naturel.

« Oui, je le suis, mon sang est pur et ma lignée est des plus dignes. » Persifla le mage en retour.

« Alors pourquoi aucun autre membre de ta famille ne t'a recueilli après … euh…la mort de tes parents …? Hum… »

Le sorcier se mordait encore les lèvres de ses paroles. Il ne voulait pas blesser plus encore le garçon… Cependant il était nécessaire de clarifier ses origines… Pour qu'il puisse devenir chevalier…

Salazar resta interdit à l'écoute de la question. Il n'avait jamais pensé à une telle éventualité. Peut-être lui restait-il de la famille ? Il essaya de creuser dans ses souvenirs à la recherche d'un oncle, d'un cousin ou autre… Il ne voyait pas. Rien ne revenait de cette époque qu'il avait soigneusement rangée dans un coin de sa tête pendant les années de solitude. Même les traits de ses parents, leurs visages, leurs allures ou leurs voix n'étaient plus qu'un flou étrange dans sa mémoire. Alors un autre membre de sa famille…

Son cœur se fit plus fébrile encore. S'il avait réussi à se distraire de son malaise par la pensée de son glorieux avenir, à présent il trouvait cela bien vain… .

« Je ne sais pas… Je crois que je n'ai plus aucun proche… » Admit-il dans un murmure.

A cette révélation le chevalier ne put contenir son indignation :

« Mais… Mais… Mais ! Ca fait longtemps que t'es obligé de rester là ? »

Salazar lui lança un regard haineux à faire ravaler toute bonne volonté. Jamais il ne pourrait tolérer d'inspirer de la pitié. Il était fait pour être respecté et craint. Cet apitoiement le mettait dans une rage noire.

Godric s'entailla la lèvre. Il l'avait par trop mordue. Ce qu'il allait dire le dégoûtait mais il devait le faire. Sans quitter l'autre des yeux, il continua d'une voix un peu étranglée :

« Et puis… si tu n'as plus de famille… Aucune possession…. Plus personne pour dire d'où tu viens… Comment prouver que tu viens d'une famille noble…. »

Salazar ne put répondre. Il se sentait déboussolé. Trop de sentiments et de questions personnelles venaient le torturer et il n'arrivait plus à réfléchir.

Il faisait son maximum pour cacher son trouble mais il sentait ses jambes gondoler sous lui. Il regarda Godric. Le chevalier paraissait complètement affligé. Cette observation lui infligea un haut-le-cœur particulièrement désagréable. Il était gêné, énervé, désempare et il n'arrivait vraiment plus à réfléchir du tout.

Pour tenter de reprendre contenance, il agrippa son anneau au travers de sa tunique. Le fin tissu n'empêcha pas ses doigts de ressentir tout le glacial du précieux métal. Le petit frisson qui parcouru son avant-bras ranima enfin son cerveau.

Mais bon sang ! Mon anneau bien sûr ! Il porte les armoiries de ma famille ! KssKss ! Toute ma pureté concentrée dans ce cercle d'argent ! Je suis noble et je peux le prouver ! J'ai tous les souvenirs de mes aïeux au creux de mon cou ! KssKss ! Respectez mon rang ! Je suis la crème de ce monde ! KssKss !

Salazar glissa la main sous son habit et se saisit de la chaîne. Il serra la bague dans sa paume comme pour imprimer la certitude de son existence. Son esprit tendu ne se relâcha qu'avec ce geste. Il pouvait enfin souffler : il pouvait atteindre son but facilement.

Mais quand même franchement, j'aurais pu y penser auparavant, à ma chevalière…Cela m'aurait évité des désagréments… Que se passe-t-il avec mon cerveau à la fin ? Je me transforme en mollusque… C'est peut-être Gryffondor qui me transmet ses parasites méningophages… Je ne devrais pas rester trop prés de lui au cas où…

Le jeune homme hésita un instant suite à cette pensée mais se ravisa et sortit le collier de par-dessus sa tête. La bague pendait au bout de la chaîne qu'il tenait dans son poing et elle oscillait avec douceur.

« Voici l'héritage de ma famille. »

Le mage la confia au sorcier blond. Sitôt dans la main de l'autre, une auréole claire apparut et enveloppa l'anneau. Salazar écarquilla les yeux, il ne savait pas sa bague capable d'une telle réaction. La mine déconfite de Godric passa de la franche surprise à un enthousiasme sans modération. Malgré l'entaille sur ses lèvres, il gratifia le garçon aux cheveux noirs d'un sourire immense.

« C'est… C'est formidable ! Hahaha ! Un véritable anneau d'une lignée de noble! Je suis si content que tu ne m'ais pas menti ! Regarde l'auréole claire, c'est le sort de protection qui s'est activé parce que je ne suis pas de ta famille ! En plus, ce n'est pas une petite barrière là ! Tu as vu comme elle est brillante ? Ca devait être une grande famille dis donc ! »

Salazar cacha son enchantement complet sous le masque de l'indifférence.

Je suis trop fort ! Je suis le plus noble ! Sang pur sang PUR ! KssKss ! En plus j'ai tellement d'humour ! Personne ne doutera plus de mes origines ! A moi la chevalerie et surtout, à moi la prime ! Par ici les pièces d'or ! KssKss !

Le chevalier s'exclama :

« En plus je crois bien que cette bague peut produire un vrai sceau magique de chevalier ! Par contre ton blason… »

Godric prit un air interloqué et poursuivit dans une interrogation amusée :

« … Un serpent ! »

Le lord Serpentard, à présent d'humeur badine, joua son air de plus belle arrogance et répliqua :

« C'est exact, monsieur. L'emblème de mon humble lignée serait-elle cause de querelle ?

- Oh non, très cher ! Hahahaha ! C'est plutôt original mais il te va vraiment bien ! Je crois qu'on peut pas trouver mieux pour un fourchelangue, non ? »

Hum… Il est vrai que ce n'est pas l'idéal pour cacher mon talent particulier…

Godric avait rapidement retrouvé l'humeur joyeuse qu'il affichait au tout début de leur rencontre. Il attrapa la main du jeune mage. Il y déposa l'anneau enroulé dans sa chaîne tout en glissant un petit clin d'œil complice. Salazar referma sa paume sur le précieux anneau et il lui sembla beaucoup moins froid qu'avant.

« Et bien, très noble confrère, à moi de présenter mon titre, je crois ! »

Le chevalier, tout sourire carnassier dehors, présenta son poing droit à Salazar. Ce dernier en saisit les doigts et se mit à examiner la bague ornant l'annulaire. C'était une grande chevalière en or. Un lion debout, les griffes acérées, y poussait un rugissement rageur. Son œil effilé était un rubis d'un rouge intense et même la queue dressée en fouet lui donnait un air féroce. Un fauve impétueux et bagarreur. Un lion aussi orgueilleux que dangereux.

« T'as vu ? C'est un lion ! C'est le sceau de la famille Gryffondor ! Il paraît qu'il me correspond bien aussi… »

Mouais…Admettons… Je me souviens de quand tu étais blessé, tu ressemblais plus à un chat pelé qu'autre chose mais bon…

Godric contemplait, songeur, sa propre alliance et s'amusait à faire briller l'œil de rubis sous un éclat de lumière. Salazar remis le collier autour de son cou et cacha à nouveau l'anneau sous sa tunique.

Cinquante pièces d'or… Je vous aurais bientôt à moi mes chéries… KssKss…Quand je pense à tout ce que je vais pouvoir faire avec vous ! Sous mes doigts vous vous transmuterez en pouvoir pur ! Je ne sais pas encore ce que je vais choisir comme voie…Vais-je devenir le plus grand maître de potions de tous les temps ? Le monde serait ébahi de mes capacités hors du commun…KssKss… Ils me supplieront de les éclairer de mes savantes lumières… KssKss… ou alors si je me lançais en politique ? Je pourrais intriguer jusqu'à me faire une place enviable…KssKss… Monter doucement vers le sommet en corrompant mes alliés et en éliminant mes opposants… et finir par tous les dominer… KssKssKss… Je suis sur, ils m'aimeront tellement qu'ils réclameront d'eux-mêmes que je sois sacré souverain ! Et ceux qui ne veulent pas de moi, aux cachots ! KssKsss !

Salazar aurait volontiers poussait un rire des plus démoniaques, cette esclaffe grave et sans joie mais parfaitement étudiée, que seuls lançaient les véritables mages noirs. Par malheur, la présence de l'autre l'empêchait de donner libre cour à sa diabolique nature.

Mais avant toute cette gloire, il faut que je puisse te récupérer, ô ma prime… Je dois me faire chevalier… Quelle épreuve pour mon orgueil ! Enfin… La fin justifie toujours les moyens… Et puis ce n'est pas comme si j'envisageais une longue carrière pour la justice et ma patrie ! Sitôt la bourse trébuchante entre mes mains, je m'enfuis de cette carrière ! Pas question de me corrompre avec les butors de chevaliers !

Il regarda le sorcier blond à cette réflexion et vit que celui-ci semblait se passionner dans son jeu : Il orientait doucement son poing, jouant avec les rayons du soleil, de manière à ce que se forme un faisceau issu du reflet de l'œil de la bague. Et évidemment, la partie amusante consistait à viser l'œil de son voisin avec cet éclat rouge. Brûler une rétine était certes une bien intéressante façon de passer le temps mais Salazar aurait préféré ne pas être la victime choisie. Il interrompit le trajet de la lumière avec sa main, au grand dépit du chevalier, et demanda

« Alors mon anneau est bel et bien un sceau magique ?

- Ouais, tout à fait !

- Mais suffit-elle à prouver ma pure ascendance ? Personne ne me traitera d'usurpateur ?

- Non, tu as vu le sort de protection ? Il s'active dés qu'un étranger à la famille touche la bague. Il est bien impossible de les enfiler, tu peux croire !… Donc, aucun problème, tout le monde saura que tu es noble si tu la portes.

- Alors, en tant que noble, je peux donc devenir chevalier à part entière, n'est-ce pas ?

- … »

Je n'aime pas, mais alors pas du tout ce silence ! J'ai prouvé la pureté de mon sang! J'ai le droit !

« N'est-ce pas ?

- Euh… »

Aaaargh ! Je veux mes pièces d'or ! J'ai gagné, nom d'un Merlin! Il triche ! J'en suis sûr ! Il complote ! Il mystifie ! En tous cas, il m'énerve !

« N'EST-CE PAS ? JE PEUX DEVENIR CHEVALIER !

- … Euh…

- QUOI ENCORE !

- Et bien… théoriquement, tu peux… mais comment dire… Pas encore quoi…

- PAS ENCORE QUOI ? PAS ENCORE QUOI ?

Le garçon aux cheveux noirs avait dépassé le stade de la crise de nerf pour atteindre la névrose finie… Il avait déjà du plier en carré son ego pour se convaincre de devenir chevalier… Il avait souffert pour prouver qu'il était bien un noble… Alors l'idée de se faire maintenant rejeter de la carrière qu'il considérait comme la plus minable, cela outrepassait légèrement sa tolérance.

« ALORS PAS THEORIQUEMENT JE NE PEUX PAS QUOI ?

- Alors pas théoriquement tu peux pas, même si en théorie tu peux, parce que les coutumes sont pas pareilles que ce qui est logique, alors, concrètement, je dirais que le plan pratique diffère des lois réelles qui donne la ligne de conduite et les préceptes à suivre mais, comme les gens sont pas vraiment carrés, c'est non, m'enfin de toutes façons que se soient, de manière théorique ou pratique, si tu continues à me crier dessus comme ça, je vais t'en foutre une que tu sentiras bien réel dans ton concret de visage et j'espère que c'est clair ! »

Il faut croire que les explications de Godric ne furent pas satisfaisantes : Salazar se jeta sur lui. Il lui déroba son chapeau avec la ferme intention de le lui faire avaler. Le chevalier tenta de reprendre son dû mais il ne pût que repousser les mains crispées tentant de lui fourrer le béret dans la gorge. Entre une descente en piqué, contrée avec l'avant-bras, et une attaque par la gauche qui échoua par une vive esquive du menton, le chevalier tenta des explications :

« C'est que personne te prendra au sérieux ! »

Il tourna la tête pour contourner un assaut du morceau de feutre. Bravement, il continua de parler malgré le danger.

« Moi, officiellement, je débute à peine ! Toi t'es beaucoup trop… »

Son poignet endolori ne résista pas à la force de l'attaque visant son gosier. En un éclair, les protections de ses bras cédèrent et le chapeau enfourné put caresse sa luette.

« …cheune… » Termina-t-il dans un mâchonnement plein de la lassitude du perdant.

Salazar ne sourit pas de sa victoire. Il était redevenu calme. Il retira même de sa propre main le couvre-chef de la bouche de l'autre. Rien d'autre qu'un air étrangement neutre ne transparaissait de lui. Il regarda quelques minutes Godric de la manière dont on mémorise un tableau. A la fin de son observation, il dit simplement :

« J'ai compris. »

Le chevalier ne comprenait rien du tout à ce changement. A son tour il regarda le jeune homme qui s'était retourné et marchait vers un but précis. Son épée. Il ne restait qu'un éclat de lame dessus mais il ne se sentit pas rassuré pour autant. Le mage revint et lui tendit le glaive. Il accepta sa propre épée sans capter le message derrière le geste. Le garçon se retourna encore, alla chercher quelques pommes sur le tas, et revint les donner.

Godric observait le manège, les yeux remplis d'incompréhension. Après avoir réceptionné les pommes entres ses bras, il demanda enfin :

« Mais qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu peux partir. Tu n'as plus rien à faire ici. »

Il n'y avait ni colère, ni dépit dans la voix du jeune mage. La voix était neutre, il faisait juste une constatation nette de la situation. Lui, au contraire, restait complètement pantois.

« Retourne d'où tu viens. » Ajouta Salazar.

Le sorcier Gryffondor ne bougea pas d'un centimètre. Il ne saisissait toujours pas.

« Mais pourquoi ?

- Tu as accompli ta tâche. Les marais sont détruits. Tu as réussi. Maintenant il est temps pour toi de rentrer. »

La voix posée contrasta violemment avec la soudaine compréhension des évènements qui l'éclaira. Pour le jeune homme il n'y avait plus d'endroit où rentrer, plus de famille à revoir et plus de carrière à envisager. Plus rien. Et il ne pourrait même pas toucher un peu d'or car il lui manquait légalement quelques années.. Par un étrange paradoxe, il était pourtant parfaitement calme et c'est Godric qui se sentit complètement désespéré de la situation.

Trop jeune. Quelle ironie. Je suis trop jeune alors vous me privez de mon avenir ? Que d'humour dans cette situation ! Mais ce n'est pas grave. Si je ne peux pas devenir chevalier, je n'aurais certes pas mes cinquante pièces d'or. Cela ne veut pas dire que je ne monterais jamais au sommet… Oh non… Je vais me reconstruire… Je vais me débrouiller tout seul, comme toujours… Je n'ai besoin de l'aide de personne… Je vais me procurer tout ce dont j'ai besoin pour remonter un laboratoire… Je tuerais pour obtenir ce dont j'ai besoin… Plus question de faire du petit commerce et de relation aimable avec la clientèle… Je vais mettre en bouteille toutes les horreurs que j'ai apprises au cours de mes dernières années…Faire une jolie réserve… Puis je viendrais voir ceux qui avaient mis une prime sur ma vie… Je les regarderais souffrir de mes poisons avec une grande délectation… Ils mourront bien sûr, mais ce ne seront pas les seuls, oh non… Puisque je ne peux pas lentement infiltrer le pouvoir, puisque je ne peux pas prouver mes talents par une honnête voie, alors, pauvres de vous… Cela va être un carnage…

« Mais tu vas faire quoi, toi ?

- Je vais me débrouiller. Ne t'inquiètes pas pour moi.

Tu ferais mieux de t'inquiéter pour toi… Tu es aussi sur ma liste… Je te laisse pour l'instant car tu as été une source de renseignement utile… Et que je pourrais peut-être t'utiliser à l'avenir… Mais ton répit va être de courte durée alors dépêche-toi de rentrer chez ta mère, petit lionceau stupide…

« Va-t-en maintenant.

- Mais je ne veux pas partir d'ici !

- Alors c'est moi qui m'en vais. »

Salazar ramassa trois pommes, décida d'abandonner sa cape souillée de sang et se dirigea sans hésiter vers son avenir de ténèbres.

Le chevalier le suivit. Il se retourna et, toujours d'un calme parfait, lui dit :

« Je vais de mon côté, et toi, du tien. Adieu chevalier.

- Ca va pas, non ? Je vais pas te laisser !

- Merci de ta sollicitude mais je suis parfaitement capable de prendre soin de moi. Et je ne veux pas que tu viennes avec moi. Adieu donc »

Godric n'écouta pas. Il continua à suivre Salazar. La patience de celui-ci se brisa au bout d'une centaine de pas.

« Nos routes se séparent là ! Es-tu donc incapable de comprendre ?

- Non. C'est juste que je te laisse pas.

- C'est ça ! Avoue plutôt la vérité, espèce de pleutre ! Tu as peur de rester seul dans ce décor !

- Pas du tout !

- Alors pourquoi me suis-tu comme un chien ?

- Je te suis pas, d'abord ! Je vais juste dans la même direction que toi ! »

A ces mots, le mage changea de direction et se mit à marcher rapidement vers son nouveau but. L'autre hésita un instant puis adopta un sens identique. Le mage se retourna, furieux :

« Et là, tu ne me suis pas peut-être ?

- J'ai juste changé d'avis ! Je veux aller par-là ! »

Salazar prit évidemment une nouvelle route diamétralement opposée à celle qu'il avait entamée. Et le chevalier prit la même. Puis il s'arrêta net et attendit. L'autre l'imita. Le jeune enchanteur prit une direction différente et Godric mit ses pas dans les siens à nouveau.

« J'ai le droit de changer d'avis autant de fois que je veux ! » Se justifia le blond avant même qu'un seul reproche ne soit formulé.

Le mage s'approcha de lui et lâcha ses quelques mots :

« Je ne veux plus jamais avoir affaire avec un type comme toi. Dégage de mon chemin par toi-même avant que je ne t'y oblige.

- Mais je voudrais t'aider…

- Je n'ai pas besoin d'aide. Et surtout pas de ta part. »

Salazar s'en alla. Seul.

Godric restait vexé, mal à l'aise et passablement énervé. Il leva les yeux vers la silhouette qui s'éloignait. Il était frustré de ne rien faire. Alors il décida que finalement, il agirait exactement comme il l'entendait. Il plaça ses mains en porte-voix et cria :

« Je m'en fiche que tu veuilles pas de mon aide ! Je veux faire quelque chose pour toi ! »

Il se mit courir pour rattraper son retard mais il souffrait trop de ses blessures pour aller vite. Le garçon aux cheveux noirs se retourna au son de la course et répondit un tonitruant :

« LACHE MOI !

- NON !

- BOULET ! CASSE-TOI ! ESPECE DE TROLL DES CAVERNES DEGENERE!

- HE ! SOIS PAS IMPOLI ! T'AS PAS LE CHOIX DE TOUTES FACONS!

- JE VAIS TE CREVER !

- ET MOI, JE VAIS T'AIDER ! »

L'approche du chevalier fut saluée d'un lancer sauvage de fruits. Salazar devenait un spécialiste de la lapidation aux pommes mais il se retrouva rapidement une cible à son tour. La bataille s'arrêta bien vite, faute de projectiles.

« Je te laisserais pas seul, petit ! J'ai décidé !

- Va récupérer ta prime, primate inepte ! Et laisse-moi tranquille !

- Cette prime nous revient à tous les deux ! Nous avons détruit les marais ensemble ! On va la chercher ensemble !

Mon lavage de cerveau a trop bien marché l'on dirait… Qu'il est convainquant… Je serais presque touché si ce n'était pas qu'un…

« Abruti fini ! Je ne peux pas la toucher ! Je suis trop JEUNE !

- Mais ! C'est trop injuste ! Je vais pas laisser faire ça!

- Et tu vas faire quoi alors ? Me la donner peut-être ?

- Euh non… Peux pas… Ce serait illégal… »

Salazar se détourna. Il se fatiguait pour rien avec cet imbécile. Il ne fallait plus le repousser car il s'accrocherait d'autant plus. Autant attendre qu'il se lasse de lui-même. Et au pire, il le tuerait dés qu'il aurait une occasion facile. Il avança, résolu dans toutes ses décisions.

Godric se lança à sa poursuite et l'arrêta en le retenant par le bras.

« Attends ! »

L'autre ne répondit pas mais jeta un regard de mépris teinté de lassitude infinie.

«Quoi à la fin ?

- Je… Je vais faire mieux que de simplement te la donner ! »

Le chevalier avait conscience d'avoir par cette phrase, vendu le cuir du dragon avant de l'avoir tuer. Mais il ne voulait vraiment pas que l'autre s'éloigne de lui.


Le voici, le voilà, le mot de la fin !

L'auteur vous parle !

Ah très chères revieweuses… Avouez que ce chapitre est merveilleusement long et que ça valait le coup d'attendre son retard… Euh… Bon je me permets de m'adresser directement à vous car un problème de longueur me taraude et me turlupine à la fois ( C'est vous dire si ça gratte !) Et oui ! Quelle longueur pour cette fiction ?

Quand j'ai commencé cette fiction, je pensais qu'il y aurait maximum quatre chapitres pour cette rencontre… Et elle se termine au seizième avec le prochain normalement… C'est long déjà, non ?

Alors que faire ? M'arrêter là et recommencer une nouvelle fic qui serait une suite sur les tribulations des deux zigotos ? ( Avec un titre plus adapté pasque « quand Godric rencontra Salazar, c'est un peu limite !) Cela permettrait de remettre les choses un peu au clair mais on perdrait peut-être des détails dans le changement.

Ou alors continuer sur cette même fic et tant pis pour le titre ! Après tout la fic de miss teigne s'appelle bien « les secrets d'Hermione » et c'est une merveille même si les secrets s'arrêtent très vite ! D'un côté je serais contente de conserver mon score de review ( je veux pas recommencer à zéro ! Mais !) mais de l'autre j'ai peur que ça fasse un peu long à la fin et que ça vous décourage !

Bon, voilà si vous avez une opinion plus tranchée que la mienne, je serais fort ravie de l'entendre ! Merci mille fois !


Salazar, après avoir lu le mot de la fin

« Godric, viens voir ! Elle nous refait le coup du blog !

- Oh lala… Franchement pour se poser des questions existentielles pareilles, si tu veux mon avis, elle nous fait plutôt le coup du grog !

- Calembour ?

- Tout à fait d'accord avec toi ! Quand l'est bourrée, on l'arrête plus !

- « Gin peut rien » ne cesse-t-elle d'ailleurs de seriner…

- Oh ! Tequila pour lui faire la morale !

- Quand même… C'est plus de son âge ! Passé vin, faut savoir se limiter !

- Elle est étudiante ! A rhum, fais comme les romains !

- De toutes façons, tu trouveras toujours une excuse aux gens qui s'enivre ! Je jette le punch !

- Pff ! Tu peux parler ! Que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première bière !

- Godric je crois qu'on devrait arrêter avec les calembours… Trop d'anachronisme, ce n'est pas terrible...

- C'est pas faux… M'enfin il faut avouer quand même avouer que les jeux de mots laids font les jolies gambettes !

- Tu ne connaîtrais pas plutôt un moyen d'inciter les gens à laisser des commentaires sur le chapitre ?

- Euh… Commentaire l'émotion intense provoquée par ce chapitre ?

- Bien tenté….

- Commentaire toutes les remarques que l'on veut partager avec l'auteur ?

- Mmmm…

- Commentaire l'admiration pour un personnage aussi valeureux que Godric Gryffondor ?

- Ridicule… Commentaire définitivement l'abruti de service, je cherche encore par contre…. »