Quand Godric rencontra Salazar…
(Pov Salazar) Avant, le monde entier tremblait devant moi… …J'étais promis au plus noble avenir de tyran-dictateur… Mais ce type est venu et maintenant, je suis condamné à expier ma rencontre fortuite avec le plus grand crétin de tous les temps ! Je me vengerais ! KssKssKss !
Disclaimer : Ce ne sont pas mes personnages mais ceux de Miss J.K Rowling. Evidemment
Remarque importante : Les pensées intimes (donc non prononcées…) de Salazar Serpentard sont en italiques
Réponses aux reviews :
Ellyana : Oh oui le petit Sally n'a pas une histoire facile à dire vrai… Mais je te déconseille de vouloir le consoler ! Pourrait être très dangereux ! Le petit surnom de Sally, c'est mes rewieveuses qui l'ont trouvé et j'en suis fan ! Je vais essayer de le caser peut-être… les monologues intérieurs sont un peu la clé de cette histoire mais ils trompent parfois le lecteur dans le même sens qua Sally… C'est très flagrant dans ce chapitre, la différence entre ce qui est et ce que Sally pense ! En tous cas merci mille fois pour ton soutien !
Atalanta de Tebas : Merci pour ton avis, j'avais besoin d'en avoir même si la décision que j'ai prise n'est pas celle que tu m'as conseillée ! J'espère que tu me suivras quand même ! le petit mot de la fin devrait peut-être te convaincre…
La Folleuh : S'il n'y avait pas Ricounet pour lui faire repenser à plein de choses, pas sur que les lectrices auraient des scoops sur la vie de Zaza ! Ne t'inquiète pas j'ai l'intention d'aller lire ta fic mais je te demande un peu de patience… je suis pas une rapide, moi ! Tu me traites de poivrote ? Comment oses-tu jeune impudente ! Parce que mes perso se bourrent allègrement la gueule et font des jeux de mots pas subtils sur les noms d'alcools ? Euh… Bon, c'est vrai, c'est une bonne raison pour le penser…Hum. Ah je ne pouvais pas faire une malédiction au pif après avoir citer l'apocalypse en latin la première fois ! Faut de la surenchère ! Voilà la suite !
Aresse : Hé oui, Sally et Ricquet, c'est un psychopathe face à un boy-scout ! Mwawawa… Désolée… J'imaginais Godric en tenue complète avec un petit foulard rayé autour du cou ! Effrayant !
Eskarine : On oublie souvent que Salazarounet est un être d'une grande subtilité ! Surtout dans ces insultes ! Pour ce chapitre, tu vas avoir la réponse pour les marais… Tu me diras si tu avais raison !
Tsuunami : Je suis contente de t'avoir fait rire ! Et que de questions sur la suite de la fic! J'y réponds à toutes un petit peu plus bas ! Enfin, presque toutes !
Maeglin : Godric dans l'illégalité ? Voilà une hypothèse fort intrigante ! C'est vrai que Sally n'est pas la meilleure influence possible mais crois-tu que Godric est du genre à avoir une moralité douteuse ? Tout est une question de point de vue !
Mot de l'auteur : Merci encore et encore à toutes pour m'avoir aidé dans le choix de poursuivre ou d'arrêter sur la même fic… Hé bien j'ai décidé d'en commencer une nouvelle ! Pourquoi ? Hé bien c'est parce que j'avais prévu au départ de m'arrêter là, qu'en plus ça marque un tournant de la vie de Sally, que je serais plus libre de faire le nombre de chapitre que je veux pour les aventures des deux zigotos… Et le plus important, c'est que j'aurais réussi à finir une fic ! ( J'aime pas les fics qui finissent pas…) Alors voilà ! Vous l'aurez compris, il y aura bientôt une nouvelle fic parlant de Salazar et de Godric, puis si j'ai du courage, de Rowena et d'Helga, de Poudlard, etc… Mais pour l'heure, le dernier chapitre, qui est deux fois plus long que la normale vous noterez !
Godric tenait toujours l'avant-bras de Salazar entre ses mains. Il réaffirma sa volonté d'agir en sa faveur :
« Tu sais, je veux faire quelque chose pour toi mais… je ne peux pas vraiment récupérer et te donner ensuite la prime… C'est interdit… Disons qu'on pourrait croire que j'usurpe la gloire qui te revient en échange d'un peu d'or… Que j'achète ma bravoure en quelques sortes…
- La chevalerie a l'air d'être une carrière où s'épanouissent bien les combines dis donc…
- Hé… Critique pas ! »
Les yeux bleus se rétrécirent dangereusement de colère mais la réplique ne fut pas moins cinglante :
« Je ne permettrais pas de porter atteinte à une si noble institution, d'une moralité et d'une équité sans égale !… Le pur système de la chevalerie d'Angleterre, qui sait reconnaître et remercier avec justesse les braves qui ont aidé la nation à vaincre les ténèbres !… Enfin, les honneurs et les gratifications, c'est uniquement s'ils ne sont pas trop jeunes…
- Mais…
- Retourne à tes idéaux et laisse-moi faire ma vie! »
Le jeune mage tenta de se dégager mais le chevalier le retint brutalement. Salazar commençait à envisager la violence pure et simple mais il se souvint de ses résolutions. La patience. Il laisserait l'autre se lasser de ce petit jeu. Pour s'en débarrasser plus vite, il ne montrerait aucune réaction, jusqu'au découragement complet de son adversaire. For de cette décision, il laissa choir mollement son bras dans la paume de Godric et se mit à attendre tout en observant le paysage.
Que voilà un ciel d'un azur bien bleu !« Petit…. » Le chevalier hésitait sur les paroles à dire.
Le noir repoussant de cette terre forme un merveilleux contraste avec le vert feuillage du chêne et du pommier déraciné, vu d'ici.
« Je sais que t'es en colère contre ça mais… »
Les pommes qui ont été lancées tout à l'heure se sont brisées sur le sol, éparpillant des petits morceaux gluants qui sont littéralement maculé de poussière brune. Comme c'est champêtre toute cette nourriture en décomposition.
« C'est pas une raison pour perdre toute confiance en la chevalerie… »
Dans ces marécages la vie s'est vraiment transmuté en œuvres d'art mortuaire ! Quand je vois les trois oiseaux momifiés couchés par terre, je me dis que c'était une destruction très eurythmique qui a été opérée là… Ces petites masses toutes sèches et toutes noires, figées comme en plein vol…Sculptural !
« Il y a quand même des bonnes choses qui sont faites par nous… »
Et que dire cette lointaine vision d'amas de sol bourrelés comme autant de croûtes sur la peau d'un lépreux ?Une esthétique très crue, un renouveau de l'art à présent orienté vers le vomitif…
« Imagine combien succomberaient à l'attrait de la magie noire si nous n'étions pas là pour veiller… »
Quant aux énormes blocs de pierre plantés à l'oblique dans le sol, ils sont une interactivité sans contexte ! Nul doute que le moindre frôlement provoquera une chute épatante ! Alors, que vous serez devenue une jolie bouillie de chair sanguinolente, vous trouverez aussi votre place dans le décor de ces marais !
« L'institution de la chevalerie est loin d'être parfaite, je te l'accorde…
Enfin une mention spéciale pour l'assortiment vertical-horizontal des sillons du sol et des racines pointant vers le ciel ! Cet ensemble chaotique de droites brisées, d'intersections emmêlées et toutes ces lignes dressées ne sauraient sans rappeler la dentelle d'une toile d'araignée géante où vous seriez enchevêtré… Ou peut être est-ce là une anamorphose spectaculaire des barreaux froids d'une prison… Ou bien cela pourrait représenter tout le tissu du carcan mental qui occulte la raison, qui torture, persécute et aliène votre esprit jusqu'à ce que mort s'en suive…
« Certains d'entre nous sont des intrigants de première malheureusement… »
Argh…Il faut que je m'enfuis d'ici… Même avec toute la bonne volonté artistique du monde, c'est beaucoup trop glauque…
« Mais notre but est quand même de servir la justice ! »
Et voilà, je n'ai plus rien à contempler et l'autre, il parle encore ! Quel guigne ! Je ne vais quand même pas le regarder, lui !« De rendre le monde meilleur ! Enfin, moi je le veux ! »
Bon… Il est grand… Euh… Il est blond aussi…« Franchement, tu mérites mieux que des marais comme cela !
Puis il a les yeux bleus… Très clairs d'ailleurs… Je n'avais pas remarqué mais ils sont vraiment pâles ! Cela lui donne un regard assez captivant…
« Et ce n'est pas normal que rien ne soit prévu dans la loi pour un cas comme le tien !
Mais à quoi je pense, moi ?Bon cette fois je m'en vais ! Fi de la patience, je n'en peux plus !« C'est pour ça que je veux t'aider ! Je ne sais pas encore comment mais bon… T'es d'accord ? »
Salazar, qui n'avait rien écouté, récupéra son bras, se retourna sur lui-même et partit d'un pas volontaire.
Godric, laissé seul à l'issu de son discours, put sentir aisément toute la fraîcheur d'un grand vent de solitude.
« Mais reviens !
- Non. Je n'en ai rien à faire de ta bonne volonté. Cela ne suffit pas. » Répondit le jeune homme sans ralentir sa marche.
Le sorcier blond sortit de ses gonds et se mit à crier si fort que le mage s'arrêta malgré lui.
« Mais ce n'est pas une question de bonne volonté ! C'est une question d'honneur ! Je ne laisserais pas commettre une telle injustice ! La bravoure n'est pas une question d'âge ! Que l'on se voit refuser le droit de se battre pour son pays sous prétexte que quelques vieux ont décidé qu'on était trop jeune ! Je laisserais pas agir ces fossiles en dépit du bon sens ! Les arriérés sur leurs trônes qui peuvent décider de quand on peut devenir un héros ! Ils vont entendre parler de moi, les gâteux ! Je vais m'élever contre eux ! On a parfaitement le droit de devenir chevalier avant 20 ans ! C'est ridicule ! Je le savais, seize ans, c'est parfait ! Comment osent-ils, bande de moisissures ambulantes, nous renvoyer sans rien alors qu'on a agi pour le bien ! Voilà qu'ils disent « Mais non il faut que tu attendes encore, la chevalerie est une histoire d'hommes, pas de jeunes garçons » ! Je t'en mettrais des « jeunes garçons » moi ! La chevalerie est une histoire de gens capables de manier une épée, pas celle d'impotents dans leur siège doré ! Alors je peux te dire que je vais pas tolérer une ineptie pareille plus longtemps ! Je vais faire changer les choses ! Foi de Gryffondor !»
Hum…C'est une impression ou il vient de trouver en moi un prétexte pour se venger de ses vieilles frustrations ?« Et tu vas faire quoi, jeune chevalier ? Rien ! Crois-tu seulement que les aînés daigneront t'écouter ?
- Moi ? Non… Ils ne m'entendront pas…
- Tu vois ? Inutile !
- Mais mon père, oui…
- Ton père ? »
Le jeune mage savait que la famille Gryffondor était noble et riche. Il l'avait compris dés qu'il l'avait vu arriver dans son armure rutilante. Mais il était tout de même surpris par ces propos : pour se faire recevoir auprès de l'Oligarchie Sorcière, il devait être un homme très influent…
Godric avait l'air assez gêné d'en arriver là. Il se frottait le crâne, soulevant par intermittence le béret, et regardait avec passion ses propres pieds. Puis, dans une mine assez éloignée du sentiment de fierté, il avoua
« Oui. Mon père est l'un des douze…
- Des douze ?
- Ben l'un des Douze Commissaires de la Table Ronde… Les dirigeants de l'armée d'Angleterre au service de l'Oligarchie…
- Ton père est le chevalier le plus haut gradé du pays !
- Euh… Presque…
- Et toi tu n'as rien de mieux à faire que de partir à la poursuite des primes !
- Ben je veux faire mes preuves ! Je vais quand même pas profiter du statut de mon père pour passer avant d'autres !»
Désespérément honnête… Une noblesse d'âme à pleurer… Son cas est pire que je ne pensais…
Salazar soupira avec force devant ce qui lui semblait être une monstrueuse carence de logique puis lança un petit regard accusateur au chevalier. Il étira un large sourire sadique et il demanda d'une voix mielleuse:
« Mais là, cela ne te dérange pas maintenant de faire appel au statut de ton père ? Comme c'est pratique !
- Mais c'est une cause juste…
- Tu penses que ton père y sera sensible ? »
Godric se mit à dessiner des petits ronds de la pointe du pied. La question avait visiblement fait mouche d'un point délicat.
« Euh… C'est-à-dire… Je lui avais déjà demandé de rabaisser l'âge d'entrée de la chevalerie…
- Et ?
- C'était pour moi à l'époque…
- J'avais cru comprendre, oui…
- Ah bon, comment t'as su ?
- J'ai cru deviné… »
Le mage aux cheveux noirs secoua la tête de dépit devant l'étonnement complet de l'autre. Le chevalier haussa les épaules, renonçant à comprendre ce talent de devin et poursuivit dans un soupir las :
« Enfin, à ce moment là, je m'étais fait rembarré… Il avait pas voulu plaider pour moi…
- … »
Salazar resta muet de désolation.
« Euh… Mais c'est différent là…
- …
- C'est pas pour moi déjà…
- …
- Et puis, je le convaincrais cette fois…
- …
- Bonjour la confiance ! »
Godric boudait un peu pour le manque d'enthousiasme de son interlocuteur, qui lui, prit une décision résolue:
« Je me tire d'ici.
- Non ! On peut essayer au moins, non ? Et puis si ça marche pas… » Il tapota ses lèvres avec son index, « Et ben je te donnerais la prime. Même si j'ai pas le droit. Et en entier. »
Salazar fut abasourdi. Il n'en croyait pas ses esgourdes.
« Tu ferais cela pour moi ? »
Un hochement de tête volontaire fit la confirmation..
« Même si c'est contre la loi ? »
Le sorcier avait l'air grave. Il prit le temps pour répondre mais sa voix trop basse trahissait la difficulté à prononcer de tels mots.
« Tu sais, si le commandement de la chevalerie refuse d'entendre parler de cette requête et de ton cas… Alors je sais pas si je veux continuer à les servir… Servir une institution qui prône une telle injustice que de refuser les honneurs pour cause de « jeunesse »… Non, je ne crois pas que je voudrais continuer à être chevalier après… »
Le garçon aux cheveux noirs en perdit littéralement le souffle. Il est prêt à quitter tout ce en quoi il croit…
« T'inquiète pas pour moi » Ajouta-t-il en voyant l'autre en état de choc, « Le plus dur à affronter, si ça arrive, ce sera ma mère ! Merlin! Je l'entends déjà râler ! »
A cette pensée, Godric parut aussi désobligé que l'était Salazar. Les yeux écarquillés, les sourcils froncés, il déglutit avec difficulté. Puis il chassa d'un mouvement de main l'image traumatisante de sa maternel enragée et retrouva l'ampleur de son optimisme :
« De toutes façons, ça n'arrivera pas ! Ils t'accepteront en tant que chevalier, tu verras ! »
Salazar ne put toujours pas répondre. Il ne réalisait toujours pas la portée du geste offert.
Alors je vais l'avoir mon or…Quel retournement de situation… Soit j'obtiens cinquante pièces d'or ainsi que l'honneur d'être considéré comme un sauveur de la nation…A priori je n'en ai rien à faire mais cela peut toujours être utile d'être bien vu de ses pairs…Et puis ce serait d'une ironie mordante d'être félicité alors que c'était moi, la menace à éliminer…KssKss… Ou bien je suis refusé et je me retrouve avec cent pièces d'or, pour moi seul… Et tout cet argent, c'est du pouvoir en attente…KssKss… Mais je ne peux me satisfaire de cela…Car dans les deux cas, je me retrouve avec une dette éternelle envers lui.
Il se retrouvait dans une situation bien pénible. Que choisir, de son honneur, de son ambition, de sa cupidité, de son libre arbitre ?
« Je ne veux rien te devoir. »
Les mots étaient sortis avant qu'il puisse prendre une décision. Il était pourtant du genre à mettre son ego de côté si cela servait ses intérêts.
Mais il avait suivi ses sentiments. Il était tellement persuadé, il y a quelques minutes seulement, qu'il se dresserait seul contre le monde entier… Se retrouver à présent dans la dépendance de quelqu'un, pour son avenir, pour ses rêves, cela lui semblait intolérable, simplement inconcevable. C'était un choix difficile, une voie qu'il regretterait peut-être. Pourtant il sentait qu'il devait grimper les marches jusqu'au sommet par ses propres jambes pour être pleinement satisfait.
Godric fut interloqué à cette réponse mais ne se démonta nullement :
« Qui t'a dit que je ferais ça contre rien ? »
Salazar leva un sourcil circonspect. Ah… Je me disais aussi ! Autant de bonté décervelée n'est pas dans la nature humaine !« Et contre quoi alors ?
- Ben je veux que tu deviennes mon compagnon d'arme ! On va faire quelques quêtes avant d'aller réclamer à la capitale pour la prime !
- Ton compagnon d'arme ? Tu es si nul que ça ?
- Mais non ! Je me débrouille très bien tout seul ! Qu'est-ce que tu crois ? Des comme toi, j'en mange trois au petit-déjeuner ! Insolent !
- Alors pourquoi veux-tu de mon aide, le cannibale de service ? »
Le sorcier blond se mit à se tordre les doigts
« C'est pas pour combattre… C'est juste que… C'est embêtant de voyager tout seul…
- C'est vrai que c'est un sacré prix que de te supporter pendant tout un périple… »
L'autre lui tira la langue à cette réflexion. Salazar, médusé, eut du mal à poursuivre sa phrase
« Et…Euh… Combien… Combien de quêtes exactement veux-tu remplir ?
- Je sais pas ! Celles qui se présentent sur le chemin vers notre but, on n'a qu'à dire !
- Mmm… Et pour les primes de ces nouvelles quêtes ?
- Euh… Si t'es finalement adoubé chevalier, on partagera, sinon, tant pis pour toi ! Faudra te contenter des cent pièces d'or ! »
La proposition me paraît juste… Je gagne au change sans m'encombrer d'une dette… Mais quand même… partir avec lui… Oh non… je sens que ça va pas être de tout repos…
L'enchanteur leva les paumes au ciel en gage d'impuissance cosmique et dans un souffle, lâcha :
« J'accepte. »
Et avant toute démonstration de joie du chevalier il ajouta :
« Mais, dés que le sort de mon adoption en tant que chevalier est réglé ou pas, on se sépare définitivement, d'accord ?
- Si tu veux ! Alors on part vraiment tous les deux ?
- Mouais… » Répondit-il en s'écorchant la langue
« Trop bien ! Hahahaha ! Vraiment génial ! Tu vas voir, on va bien s'amuser ensemble ! »
Godric jubilait littéralement, improvisant une petite danse de victoire et riant à gorge déployée. Après tout, il avait obtenu ce qu'il voulait et il fêtait sa réussite. L'autre aussi aurait du se réjouir du succès de ses manœuvres pour récupérer l'argent, mais il n'y arrivait pas vraiment.
Bouhou… Je vais devoir voyager avec lui… Ce légume remuant…Et demander à devenir chevalier…Un crétin en armure qui ne jure que par le bien… Snif, la vie est cruelle… Tous ces efforts pour devenir le maître du monde… Ma grotte me manque déjà…
Salazar ne s'écouta pas déprimer et repartit vers l'arbre encore debout. Il voulait chercher des pommes pour le voyage, piochant dans le tas encore haut qui restait toujours prés du chêne. Accompagné par un Gryffondor tout guilleret, ils arrivèrent vite et disposèrent l'ensemble dans un bout de la cape de ce dernier qui n'avait pas brûlé. Le mage arracha une branche au pommier déraciné et se servit du bâton et du sac rouge pour créer un baluchon de provision. Pressé d'en finir avec ce destin si amer, le garçon demanda :
« On y va ?
- Attends ! Il faut pas oublier d'inscrire le sceau magique !
- Ah oui c'est vrai… Dans la liste des difficultés, il ne manquerait plus qu'un autre chevalier vienne mettre son sceau et nous traite d'usurpateur…
-Hahahaha ! C'est clair ! Je vais t'apprendre comment le lancer ! C'est très facile ! On va viser le tronc d'arbre ! Prends ta bague ! »
Salazar s'exécuta.
« Tiens là avec le pouce et l'index comme cela, et tu prononces : « Veni vidi veci ! » »
Une fumée rouge vive se détacha alors du dessus de la chevalière et elle se déplia en la forme de lion. Le fauve s'élança à toute vitesse vers l'écorce. Le blason pourpre et or fut gravé à ce contact, dessin visible comme en lettre de feu.
« Tu vois, c'est facile ! A toi ! »
Salazar tendit son anneau et prononça à son tour l'incantation.
Un nuage serpentin à l'éclat de jade sortit du métal, roula ses écailles et ondula sa marque dans le brun du végétal. La vue de l'argent et vert de son sceau le remplit de fierté. Il avait l'impression que la gloire de sa famille renaissait un peu dans l'éclat de cette magie.
Les deux symboles côte à côté différaient autant que le jour et la nuit. Le serpent faisait face au lion, et l'ensemble paraissait bien plus à une confrontation de deux forces qu'à un duo de chevaliers.
Drôle de collaboration tout de même…Le sorcier blond dut penser la même chose car il ajouta :
« Hé bien on risque pas de nous confondre au moins ! Allez, on peut filer maintenant! »
Le mage pointa la direction qui lui semblait la plus proche pour atteindre le chemin menant vers le sud, à la capitale. Ils entamèrent un étrange périple. Ils marchèrent dans la poussière, évitèrent les crevasses, s'écartèrent de toutes les bizarreries présentes du décor et marchèrent encore. Après une heure de route, quelques herbes commençaient à apparaître sur le sol. La vie n'avait pas encore repris ses droits mais ils s'éloignaient peu à peu de l'épicentre du malheur.
Contrairement à ce que Salazar avait redouté, le chevalier restait silencieux. Il se tenait les côtes en marchant et semblait fatigué. Il ne se plaignait pourtant pas. Lui-même, essayait de taire la gêne qu'il ressentait au niveau du mollet à chaque pas.
Irrité par cette douleur, usé par l'agacement, il posa tout à coup le ballot de pommes à terre et retira brusquement sa botte. Il se frotta la jambe et n'y trouva nulle plaie. Alors il secoua énergiquement la chausse et, de l'intérieur, tomba sa propre baguette magique.
« Tiens ?… »
Godric s'était tout à coup pétrifié à ce spectacle, la bouche grande ouverte. Ses yeux étaient ronds comme des soucoupes. Il fixait la tige de bois avec une horreur évidente.
« Je l'avais complètement oubliée celle-là… » Se dit l'enchanteur pour lui-même.
Ah oui… Je l'avais récupéré dés mon réveil de ma gueule de bois… Je ne pouvais pas l'utiliser à ce moment là, vu mon état… Et j'ai fait abstraction totale de sa présence par la suite… Je suis content de ne pas l'avoir perdu dans la destruction !
« Je l'ai retrouvée, elle était dans ma botte » Expliqua-t-il en replaçant sa chaussure et en rangeant sa baguette dans sa ceinture. Il se rendit alors compte que l'autre paraissait toujours plus épouvanté.
« Tu veux dire que pendant tout ce temps, tu avais ta baguette magique sur toi ?
- Oui.
- Que pendant que je me battais comme un diable avec mon épée jusqu'à la briser, toi, tu aurais pu te servir de ta baguette !
- Euh…
- Que je me suis épuisé, blessé, retrouvé à l'agonie sans que tu daignes seulement la sortir ! »
Un silence aussi lourd que bref se plaça entre eux. Puis, en un éclair de compréhension, les deux interlocuteurs se prirent simultanément la tête dans les mains, et lâchèrent un même cri d'exaspération.
Je ne peux le croire… Je me suis comporté comme un lâche ! Je me suis fait protéger par Gryffondor la nuit de la destruction ! Il a même été blessé pour me défendre ! Parce que j'étais trop idiot ou trop pleutre, pour penser à me servir de ma baguette ! Honte sur moi ! J'ai déshonoré mon nom jusqu'à la dixième génération ! Aaaaargh !
« Je peux pas le croire ! Je peux pas le croire ! » Hurlait Godric aux cieux dans un accès de désespoir.
Salazar, paniqué à l'idée d'en entendre plus sur son comportement misérable. Il serait pétri de honte jusqu'à la fin de ses jours, il ne pourrait plus jamais regarder son propre reflet. Alors compulsivement, il se boucha les oreilles. Et comme un petit enfant, il chantonna pour s'empêcher d'entendre les lamentations rageuses et désespérées du chevalier :
« LALALALA !
-Je peux pas le croire ! J'ai donné le meilleur de moi-même ! Toutes les techniques, même les plus secrètes ! La technique du tranche-sol ! L'assaut explosif ! Bon sang, j'ai pulvérisé la grotte avec ça !
- LALALALA !
- Mais lui, sans même utiliser sa baguette, pas de problème pour les boules de feu lancées à la main, et hop ! Je t'arrache les arbres sans les toucher ! Je te balance des rochers de trente tonnes ! Tranquille ! Un vrai monstre !
-LALALALA !
- Et je parle pas de tout le reste ! On a détruit 15 kilomètres de terrain dans ce combat ! C'est un véritable miracle que je sois en vie ! Alors que tout le reste a trépassé ! Heureusement qu'il tenait à laisser cet arbre debout ! Sinon, couic ! Vengeance méritée pour l'assassinat de Gwendoline legros serpent !
-LALALALA !
- Pourquoi Merlin ? Pourquoi ? Oh non, je suis pitoyable!… Moi qui pensais que j'étais un bon guerrier… Un combattant comme lui mérite bien plus d'être chevalier que moi… Quel déchet je fais… S'il avait utilisé à sa baguette, mon premier vrai duel aurait aussi été le dernier…
- LALALALA ! »
Godric se tut, s'affaissa malgré lui et repartit la tête basse et les bras pendants. A pas lourds, il poursuivit le chemin en reniflant de dépit de temps à autre.
Salazar avait arrêté son manège puéril. Il regarda s'éloigner la silhouette basse e s'enfonçait allègrement dans une auto-persécution non méritée.
Je suis un être d'une nullité sans égale… Je me suis fait protéger par ce… ce… ce type là ! Moi ! Le futur dictateur universel ! Quelle déchéance ! La lâcheté à son comble ! Là, je ne comprends même pas pourquoi il accepte de me présenter comme chevalier ! Par pitié sans doute ! Oh non ! Je ne veux pas qu'on me prenne en pitié ! Argh !J'ai vraiment intérêt à prouver ma valeur lors des prochaines quêtes ! Oui c'est cela ! Il faut que je me rattrape ! J'y arriverais ! Je deviendrais le meilleur ! Je peux encore le faire ! Enfin, encore heureux que je n'aie pas écouté ses reproches… Je suis sûr que j'aurais fait une crise cardiaque devant l'ampleur de mes exploits…
Il suivit finalement les traces du chevalier, chancelant, tout en proie à son désespoir.
Sans se retourner, Godric lui lança d'une voix fatiguée :
« On n'en parle plus, hein ?
- Non… Jamais plus… »
Cette promesse les soulagea un peu tous deux… Ils poursuivirent leur marche un peu moins las mais toujours en silence. A mesure de leur avancée, le soleil déclinait et la nature retrouvait sa vitalité tout autour d'eux. La poussière fut remplacée par de l'herbe, certains arbres étaient encore debout et ils purent même entendre le vol de quelques insectes.
Salazar n'appréciait pas le changement. Il y voyait le spectre de ces marais. Ces sentiments ne s'amélioraient pas. Plus il avançait vers des lieux accueillants, plus il se sentait mal : le temps de la marche était long, il repensait à tous ce qu'il avait vécu au cours des dernières années. A tout ce qu'il avait perdu ces derniers jours. Sa caverne et ses livres. Les arbres et les lacs. Les insectes et tous ses serpents. Ce qu'il aimait le moins, et ce qu'il chérissait au contraire. Tout ce qui s'était volatilisé pour toujours. Tout ce vers quoi il ne pourrait plus se réfugier.
Evidemment, l'Angleterre est vaste, et des milliers de marécages s'y trouvent. Mais nul autre ne serait plus jamais le sien. Une destinée plus haute l'attendait. Le pouvoir. La domination. La lutte pour survivre. Une destinée de bataille, sans réconfort.
Plus il marchait et plus il avait peur de partir. Etait-il vraiment prêt à s'ouvrir au monde ? Il aurait voulu rester encore un peu dans la tranquillité. Chez lui. Cesser ses pas vers l'inconnu.
Godric s'arrêta soudainement de marcher et dit :
« On va faire un arrêt ici, il va faire nuit. »
Il restait un moment avant le coucher du soleil mais il était évident que ce n'était qu'un prétexte. Le chevalier paraissait épuisé. Après s'être assis avec difficulté, contre un tronc d'arbre, il s'endormit en une minute à peine.
Salazar était assis non loin de lui, recroquevillé, et grignotait sans conviction une pomme. Il avait une furieuse envie de partir en courant, de dire adieux à l'or et à la gloire pour rester vivre dans les restes encore vivants de ses marais. Pourtant il ne bougeait plus.
Je ne comprends pas… Je n'ai eu de cesse d'envisager un brillant avenir, de penser au moment où je deviendrais enfin celui que tout le monde respecte et craint… Mais maintenant que je dois partir… J'ai mal, je ne veux plus… Je sais que je ne dois pas écouter cette voix mais… C'est tellement fort…Pourquoi est-ce si douloureux ? Je le réalise bien maintenant… Oui…Je crois bien que si les marécages n'avaient pas été détruits, je n'aurais jamais pu les quitter… Finalement, c'est tant mieux si j'ai tout perdu… Une maison, un foyer, des attachements, une terre où revenir… c'est le poison du cœur… Et je ne dois plus jamais être faible…Jamais…
« Petit… » La voix encore ensommeillée de son nouveau compagnon de route le sortit de ses sombres réflexions.
« Tu me passes une pomme ? »
Le jeune mage attrapa un fruit et lui donna en précisant :
« Ne m'appelle plus jamais comme ça si tu tiens à la vie. »
Sa menace fut respectueusement reçue par un bâillement sonore. Godric se frotta les yeux puis lustra la pomme avec un bout de manche en baillant de nouveau une bonne dizaine de fois.
« Pourquoi te réveilles-tu ? Tu tombes encore de sommeil !
- J'ai trop faim ! Et puis toi, tu dors pas ! »
Salazar ne voyait vraiment pas de rapport mais s'abstint de commentaire.
« Alors, « toi » », Reprit le chevalier après avoir englouti son repas, « Comment je dois t'appeler alors ?
- Je suis quelqu'un de très original… J'aime être appelé par mon nom et non pas par un surnom débilitant !
- Mais… Je le sais pas, ton nom ! Diantre ! Tu ne me l'as pas dit ! Alors que l'on va partir ensemble à l'aventure ! »
Il semblait très choqué ce qui fit sourire le mage.
« Salazar. Je m'appelle Salazar Serpentard.
- Serpentard ?… »
Godric, quitta rapidement son air d'étonnement amusé pour un franc éclat de rire. Salazar roula des yeux
Hum… C'est vrai, aussi bien mon nom que mon blason ne sont pas très discret envers mon statut de fourchelangue…
« Hahaha ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que tu ne fais pas les choses à moitié, toi ! » Commenta joyeusement le sorcier avant de repartir dans un rire communicatif.
Je ne sais pas trop comment va se passer ma nouvelle vie, vers où je me dirige, ce que je vais réussir à construire… Mais au moins, je ne risque pas de m'ennuyer avec lui à mes côtés…Et, si l'on va autant de surprises en surprises que ces derniers jours, alors seul Merlin sait comment cette histoire va finir ! Peut-être ne deviendrais-je jamais dictateur… Mais comme il le dit si bien, je ne ferais jamais les choses à moitié ! L'histoire se souviendra de moi, je le jure solennellement!Le sorcier se tut soudainement. Il prit un air sérieux et enleva quelques mèches blondes de devant ses yeux. Il s'essuya ensuite soigneusement les mains sur sa tunique. Puis il tourna un large sourire vers son interlocuteur et lui dit :
« Salut. Moi, c'est Godric Gryffondor. »
Il tendit le bras. Ils se serrèrent la main comme s'ils se rencontraient pour la première fois. Le mage lui rendit son sourire. Il comprenait. Entre eux deux, tout était à commencer.
« Enchanté de te connaître, Godric.
- Enchanté de même, Salazar. »
Le mot de la dernière fin finale ultime de l'auteur qui laisse des mots avant et après la fic, c'est un peu lourd quand même:
Alors alors ? Elle vous a plu ma fin ? J'espère ! Je vais quand même vous faire un petit épilogue au moins pour les Rar… Bon sinon ma nouvelle fic s'appellera : « Les tribulations de Salazar et Godric ». Je sais, c'est pas terrible comme titre mais je n'ai jamais dis que j'étais douée pour les choisir ! Au programme de l'action, du drame, du rire et beaucoup de bêtise et pleins de stupidité ! Comment ça j'ai pas oublié un détail là ? Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez!
Laissez-moi une petit review pour me dire si vous avez aimé dans cette fic-ci et ce que vous n'avez pas aimé aussi, histoire que la nouvelle soit meilleure ! (c'est beau, ce sera ma deuxième fanfiction snif )
Godric, le menton tremblotant devant tant d'émotions, dit à Salazar:
« C'est trop triste, c'est la fin...
- Oui, c'est vraiment triste… tellement triste… Une calamité… Vas-y pleure ! KssKss !
- Heureusement qu'il y a une nouvelle fic qui arrive quand même !
- Le titre est nul ! J'aurais mis quelque chose comme L'ascension de Salazar ou La gloire de Serpentard, moi…
- Bof… Pourquoi pas Les aventures héroïques de Godric (et puis Salazar aussi) ?
- Cela ne vaut rien du tout ! Qui voudrez lire une telle ineptie !
- Parce que tu crois que tes petites combines d'ambitieux, ça intéresse quelqu'un ?
- J'ai plus d'admiratrices que toi ! Et elles sont intéressées par mon être fabuleux !
- Evidemment que t'as plus de fan que moi, je suis sûr que tu n'arrête pas de me critiquer dans tes pensées en italique !
- J'ai autre chose à penser que ta petite personne, figure-toi !
- J'imagine, ouais ! C'est plutôt le genre de pensée comme « Bouhou j'ai perdu mes marais puants ! »
- Peu me chaut de vos insultes, cervelle de croup consanguin !
- Le croup va te fairemanger tes dents, nain croisé de hobbit! »
L'auteur, qui aimerait bien que ces personnages ne s'abîment pas en dehors des heures de tournages, annonce comme tentative de distraction : « On a eu 97 reviews ! »
Godric réagitvivement :
« Houa ! C'est pas mal du tout, non ? 97 ! Je suis bien content !
- Moi non… J'en veux 100… Je vais en écrire une pour la peine !
- Moi aussi ! »
Sale Hasard : Cette fic n'est pas mal du tout, enfin tout repose sur le personnage génialissime de Salazar… On se demande comment un auteur à si petit intellect comme le tien a pu inventer un personnage aussi mirifique ! Un dieu ! Une merveille vivante ! T'as intérêt à ce qu'il devienne le meilleur dans la suite sinon…
God Reek : Ouais c'était top giga cool surtout quand ils se battent Paf et puis Pam et puis Vlam, Sblouf et tout ! Godric il est trop costaud, Salazar il fait pas le poids à côté ! Il me tarde la suite j'espère qu'ils vont combattre et que ça fera Blim Stap Splif et Blarf aussi ! J'espère que ce sera un slash ! Salut !
« Godric… Que veux dire ce que tu as mis à la fin ? Slash ?
- Je sais pas ! Mais comme les revieweuses arrêtent pas de le demander, c'est que ça doit être bien ! Alors je l'ai mis aussi !
- Mmmm… J'ai comme un mauvais pressentiment, moi… »
