Bonjour à tous,
J'ai un petit pincement au coeur, comme à chaque fois que je m'apprête à publier une fin. Voilà le dernier chapitre, j'espère qu'il vous plaira. En tout cas, j'ai pris énormément de plaisir à écrire cette fic, tellement que j'écris une suite.
Titus de mystique : Merci d'avoir lu ma fic jusqu'au bout. Ravie qu'elle t'ait plu ! Bisous mon grand, et à bientôt !
Le saut de l'ange : Merci pour ta review. Je compte en faire d'autre dans le même style, soit en solo, soit avec Olympe Maxime. Bisous et bonne lecture !
Jwulee : Mon cher elfe (mdr), merci pour ta review. J'attend la fin de ta fic à toi, tu sais ! Mdr Bonne lecture et gros bisous.
Olympe Maxime : lol La review qui déchire... mdr Allez, gros bisous cocotte, et à plus sur msn !
Miliem : Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin... et peut-être une suite ! Mdr Allez, gros bisous et bonne lecture !
Tyto27 : Voilà la suite, un peu lente, mais elle arrive. Merci de ta review, bonne lecture et gros bisous !
Chapitre 8 : De l'obscurité à la lumière
"Granger !"
Hermione sortit de sa torpeur. Elle s'était finalement endormie, malgré tous ses efforts pour rester éveillée. Ses cauchemars avaient été horribles, inhumains, tout comme ce qu'elle avait fait subir à ses ennemis d'un temps, inhumains comme elle.
"Ca fait trois fois que je vous appelle !"
La voix froide de McGonagall résonnait dans le cachot. L'écho la rendait, à cause des murs glacés, presque métallique.
"Bonjour professeur..." murmura-t-elle, avec un demi sourire. "Heureuse de vous entendre à nouveau..."
"N'essayez pas de jouer la bonne amie avec moi Granger, cela ne marche pas."
La jeune femme baissa la tête. Elle était perdue. Elle avait la mauvaise impression qu'elle ne sortirait pas vivante de cet endroit sordide.
"J'ai pris le soin de vérifier les informations que vous nous avez fournies la dernière fois. Ce sont des tuyaux crevés..."
Hermione ouvrit de grands yeux. C'était impossible ! Elle avait dit tout ce qu'elle savait.
"Vous pensiez me berner, Granger ?" Demanda McGonagall en croisant les bras sous sa poitrine.
"Absolument pas professeur ! Tout ce que je vous ai raconté est vrai !" S'offusqua-t-elle.
"Arrêtez ce petit jeu et soyez franche !"
"Mais je ne vous mens pas ! Utilisez donc du veritaserum !" Cria la jeune femme.
"J'ai déjà envisagé cette possibilité... Mais Severus m'a affirmé qu'il était possible de combattre cette potion, si on a la faculté de vaincre l'imperium, ce qui est votre cas, me semble-t-il."
"Oui..." murmura Hermione.
"Alors ma position reste la même. Vous prêchez la vérité pour gagner la liberté. Et une fois cela fait, vous essayerez de nous tuer jusqu'au dernier, je suppose..."
"Pas du tout professeur ! A croire que vous n'avez pas écouté un mot de ce que je vous ai dit la dernière fois !"
"Ah oui, la manipulation sous l'effet de la drogue, la conspiration, vous en victime innocente... Très belle histoire, avec beaucoup d'imagination. Pas de chance pour vous, je ne suis pas née de la dernière pluie... Il en faut plus pour me convaincre", répliqua durement Minerva.
Hermione n'avait même plus la force de pleurer. Elle avait perdu la partie. Minerva avait eu tous les renseignements qu'elle voulait, elle avait obtenue son abjuration, et maintenant, elle aurait ou sa folie ou sa mort. Reste à savoir ce qu'Hermione préférait...
"Vous attendez quoi de moi ?" Demanda l'ancienne préfète du bout des lèvres.
"Je vous l'ai déjà dit. La vérité sur Voldemort et ses mangemorts. Après, j'aviserai..."
"Mais je suis déjà passée à table. Je ne sais rien de plus..." gémit Hermione.
"C'est erroné et insuffisant ! J'attends mieux de vous Granger..."
"Auparavant, il vous suffisait de me regarder dans les yeux pour savoir ce que je pensais... Si vous pouviez le faire, vous verrez que je vous dis la vérité..."
McGonagall ricana.
"Vous devenez pathétique, Hermione... C'est ridicule... Vous n'avez plus onze ans, mais vingt deux, si je ne m'abuse."
"Minerva... s'il vous plaît... gémit la jeune femme. J'implore votre aide. Dumbledore a aidé le professeur Rogue, faites en autant pour moi, je vous en supplie !"
"Je n'ai aucune confiance en vous, Granger. Vous êtes une comédienne hors paire, et vous venez une fois de plus de le prouver."
Hermione ne put se retenir plus longtemps.
"MAIS JE NE TE MENS PAS !"
Minerva haussa un sourcil dédaigneux.
"As-tu analysé la poudre ? As-tu vu les ravages qu'elle fait dans l'organisme, dans l'esprit ? As-tu remarqué qu'elle te rendait aussi manipulable qu'un pantin de bois ?"
Elle se tut un instant, pour reprendre son souffle.
"Pourtant, tu as vu ce en quoi elle m'a transformé. Penses-tu vraiment, crois-tu au plus profond de toi, que je suis un tel monstre ? Toi qui m'a connu enfant, adolescente, es-tu sûre qu'au fond de moi sommeil un créature vile, qui assassine sans distinction femme, enfant, sorcier, moldu ?"
"Justement Hermione, j'en viens souvent à me demander si je vous ai vraiment connu..." répondit sèchement McGonagall. "La jeune femme que je croyais connaître était quelqu'un de bon, d'intelligent, de lucide, qui préférait réfléchir avant d'agir."
"Mais je suis cette personne, Minerva !"
"Non. Si cela avait été le cas, vous seriez venue me voir pour vous soulager, plutôt que de sombrer dans la drogue..."
"C'est une erreur de jeunesse !" Coupa Hermione. "Qui n'en fait pas ?"
Le professeur se mit à rire.
"Une erreur de jeunesse ? Des centaines de morts, vous appelez ça une erreur de jeunesse ?"
L'ancienne préfète se mordit la lèvre jusqu'au sang.
"Que puis-je te dire pour te prouver que j'ai repris mes esprits, que l'ancienne Hermione est de retour ? Te dire mes sentiments ?"
Minerva l'observa un instant.
"Je vais vous observer quelques temps, et si mes conclusions sont celles que j'attends, je reconsidérerai la situation. Dans le cas contraire..."
La directrice laissa sa phrase en suspend et Hermione frissonna. Elle s'attendait au pire.
"Ca me va…" finit-elle par murmurer.
"A bientôt, Granger."
McGonagall quitta rapidement le cachot. Hermione se roula en boule contre le mur. Elle touchait le fond. Elle savait que jamais elle ne quitterait cet endroit, ces chaînes. Elle préférait mourir, que de donner le plaisir à l'ordre du phénix de la voir devenir folle.
Dans un geste désespéré, elle prit de l'élan, et fracassa sa tête contre le mur de pierre. La douleur lui déchira l'esprit, la chair. Ce fut comme une vague qui l'emporta. Elle hurla avant de tomber inconsciente, n'entendant pas la porte du cachot s'ouvrir pour la dernière fois.
"Hermione ? Vous m'entendez ?"
La jeune femme n'arriva pas à ouvrir les yeux. La voix anormalement douce de McGonagall taquinait ses tympans, mais le mal de crâne qu'elle avait l'empêchait de comprendre les mots, les phrases que prononçait la directrice adjointe.
"Je vais vous aider à vous asseoir."
Guidée par son ancien professeur, Hermione posa ses mains sur le sol et redressa lentement son buste. Elle fronça les sourcils. Pourquoi n'entendait-elle pas le bruit de chaîne ? Elle bougea ses poignets et soupira. Elle avait été détachée. Pourquoi ?
"Est-ce que vous comprenez ce que je dis, Hermione ?"
L'ancienne gryffondor acquiesça au bout de quelques minutes. Son cerveau se mettait en marche, et cela prenait plus de temps que d'habitude.
"Pourquoi avoir fait ça ?" demanda doucement McGonagall en faisant boire une potion à son ancienne élève.
"Je… je veux mourir… Vous allez me laisser croupir dans cet endroit, alors…"
"Non, rassurez-vous", coupa McGonagall. "Je vous soigne, et je vous sors de là…"
Hermione se mit à pleurer. Cela lui faisait mal, mais elle devait évacuer toute la tension accumuler pendant son enfermement.
"Vous me mentez encore, professeur…. Pourtant, vous n'avez aucune raison…"
"Non Hermione, je vous dis la stricte vérité. Albus nous attend dehors. Mais vous, êtes-vous prête à sortir ?"
Hermione n'avait pas réfléchi à cela. Sortir en temps que mangemort, cela lui était facile. Mais quitter cette pièce pour intégrer l'ordre du phénix, après tout ce qu'elle avait commis était autre chose. Elle allait faire face à ceux qu'elle avait affronté pendant des années. Allaient-ils lui pardonner ? Non, il ne faut pas se leurrer.
"Je… je ne sais pas… J'ai fait des choses… ils ne me pardonneront pas…"
"Sauf si vous leur expliquez, Hermione. Vous avez passé ses dernières années renfermée sur vous-même, gâchant vos possibilités, vos amitiés, vos raisons de vivre. Il est temps de vous reprendre en main, de vous ouvrir aux autres, de parler, de vous confier."
"C'est au dessus de mes force…" gémit la jeune femme.
"Vous vous sous estimez. Vous y arriverez, j'en suis convaincue. Cela prendra du temps, mais vous en êtes capable."
"Mais eux ? Auront-ils envie de m'écouter ?"
"A eux aussi, il leur faudra du temps. Mais ma porte vous sera toujours ouverte. N'hésitez pas…"
Hermione ouvrit les yeux et posa sur son ancien professeur un regard étonné.
"Il y a des choses immuables, Hermione. Dans le temps, j'étais là pour vous, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, et cela reste valable maintenant. Souvenez-vous en."
"Je ne sais pas si je pourrais… Après ce qu'il s'est passé… dans ce cachot…"
"Je vois. Comprenez que… ce que j'ai fait… Je ne le voulais pas. Dumbledore voulait que cela soit moi, car je vous connais. Je suis consciente que je vous ai en partie détruite, et si vous ne me le pardonnez pas, je ne vous en tiendrais pas rigueur…"
"Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avez-vous joué avec moi ? Vous m'avez rendue folle…"
"Je sais Hermione, je sais… Mais c'était la seule solution… Cette…méthode a déjà été utilisée plus d'une fois, et elle a fait ses preuves. Cependant, je n'aurai jamais imaginé la pratiquer sur vous…"
Hermione se recoucha sur le sol et contempla le plafond. Elle avait la nausée et ne pouvait bouger. Une rancœur intense l'habitait. Mais elle savait qu'elle serait éphémère pour la plupart des membres de l'ordre. En revanche, pour Dumbledore, et surtout Minerva, l'ardoise ne serait pas effacée de si tôt.
"Je vous en veux…" finit-elle par dire.
"Et c'est normal…" répondit doucement McGonagall.
"Je vous respectais, je vous admirais. Vous étiez mon mentor. Et ce que vous avez fait…"
"Etait pour votre bien, vous vous en rendrez compte, j'en suis sure."
"Je vous aimais…" murmura la jeune femme.
"Moi aussi…"
Elles se turent un instant, ne sachant que dire après cela.
"Plus rien n'est possible maintenant…" finit par murmurer Hermione.
"Excusez-moi ?"
"Entre nous…"
"C'est probable…Mais on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve."
"Il y a trop de chemin à parcourir… Nous redécouvrir, se pardonner, et je ne suis pas prête à cela… J'ai tout gâché…"
"Oui et non, vous étiez jeune. L'important maintenant est que vous ayez pris conscience de votre erreur. Je ne dis pas que vous allez reprendre votre vie là où vous l'avez arrêté. Vous devrez vivre avec votre passé de mangemort. Ca sera dur, mais je serai là pour vous épauler. Vous ne serez plus seule, je vous le promets."
Hermione sécha ses larmes.
"Et si nous sortions de cet endroit ? Un bain chaud vous attend, ainsi qu'un lit confortable."
Hermione tenta de se lever, mais ses jambes étaient trop faibles pour la porter.
"Je vais vous aider à marcher…"
Minerva passa son bras sous l'épaule de la jeune femme et commença à avancer vers la porte. Quand elle fut ouverte, la lumière aveugla Hermione qui gémit de douleur. Elle porta sa main à ses yeux et s'appuya plus fortement sur Minerva. Elle mit quelques minutes à s'habituer à la luminosité. Une fois cela fait, elle jeta un dernier regard au cachot et ferma la porte.
Merci à Tous mes revieweurs, et à ceux qui ont lu cette fic sans laisser de petits mots. Si vous voulez que je publie la suite, laissez moi un petite review en me l'indiquant !
Bisous, et à bientôt,
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