Les Nuits de Shin Makoku (02)

Scribouilleuse : Shakes Kinder Pinguy (membre du Wolfram Support Action Club : adhérez ! )
Genre : Nawak.
Rating : G
Avertissements : Spoilers jusqu'à l'épisode 7, on va dire.
Base : bunny d'une image mentale offerte par Mizu

Disclaimer : Yuuri a plaqué Wolf contre un mur pour le violer sur place avec consentement mutuel, récemment ? Non ? C'est bien ce qu'il me semblait, KKM n'est pas à moi.

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2. Une nuit sur son épaule :

− Vuuuuuuuuuuuuuuh !

− Oh, la ferme !

Wolfram claqua la porte de la chambre royale avec irritation et jeta Morgif sur le lit. Le Maken baissa d'un ton mais continua à gémir pathétiquement alors que le Mazoku commençait à déboutonner sa veste avec mauvaise humeur.

Les lamentations de cette épée bonne à rien empêchait tout le château de dormir et Gwendal, exaspéré, lui avait ordonné de l'emmener dans la chambre royale en espérant que ça le calmerait. Wolfram retira sa chemise brutalement, dents serrées.

Est-ce qu'il gémissait, lui ? Est-ce qu'il cassait les pieds et les oreilles de tout le monde en hurlant à la mort à longueur de journée et de nuit ? Pourtant il en avait bien plus le droit ! Yuuri était son fiancé !

Un sifflement admiratif le figea au moment où il allait retirer son pantalon et il se retourna vers l'épée avec toutes les flammes de l'enfer dans les yeux. Apparemment, Morgif avait oublié son chagrin pour revenir à sa nature première.

− Fichue épée obsédée et vicieuse ! gronda Wolfram en la cachant sous les draps. Tu vas bien avec ce dragueur patenté de Yuuri !

Au nom du Maou, Morgif se rappela qu'il était très malheureux et se remit à gémir. Wolfram l'ignora, finissant de se déshabiller.

Non, lui il ne faisait pas suer tout le monde. Et pourtant Yuuri lui manquait aussi. Qu'est-ce qu'il pouvait faire, dans ce monde qu'il disait sien, pour rester absent aussi longtemps ? Trois mois… C'était trop long, trois mois !

Wolfram alla ouvrir l'armoire d'un geste sec et tendit la main pour prendre sa chemise de nuit mais s'arrêta soudain. A côté du léger tissu rose se trouvait l'affreux pyjama bleu de Yuuri. Wolfram se demandait franchement comment quiconque pouvait porter une chose pareille, mais sans qu'il lui en ait donné l'autorisation sa main changea de direction et le détacha doucement.

Je suis ridicule, pensa Wolfram avec irritation, mais dans la foulée il avait enfilé la veste, surpris de la douceur du tissu sur sa peau. Et puis… il y avait l'odeur de Yuuri. Wolfram ferma les yeux. Il était encore plus pathétique que Morgif. Réduit à mettre un pyjama. La faiblesse de Yuuri déteignait sur lui.

Il renonça au pantalon, il avait trop l'impression d'aller au lit tout habillé, mais il n'arrivait pas à se résoudre à retirer la veste.

− Yuuri… où es-tu ? murmura-t-il. Qu'est-ce que tu fais ?

… Avec qui ?

Wolfram s'approcha du lit et déplaça le Maken gémissant pour le poser sur un fauteuil. Puis il se glissa dans le lit, du côté de Yuuri, et éteignit la chandelle d'un souffle léger.

− VOOOOUUUUUUUUUUUUH ! pleura Morgif.

Wolfram l'ignora, recroquevillé sur lui-même dans le pyjama de son fiancé. Trois mois. Pourquoi ça lui prenait tant de temps, pour revenir ? Il avait un royaume, ici ! Pourquoi s'obstinait-il à retourner dans ce monde inconnu, là-bas ? Pourquoi le laissait-il toujours tout seul ? Pour…

− VOUH OUH OUH OUH OUUUUUUUH !

Wolfram se redressa brutalement, rallumant la bougie d'un claquement de doigts, prêt à hurler après l'irritant Maken, mais le regard larmoyant et malheureux de Morgif lui fit garder le silence.

− Ouuuuuuuuh…

− Tu pourrais avoir un peu de dignité, grommela Wolfram en se levant. Quelle épée démoniaque royale !

− Ouuuuuuuuuuuuh !

− Oh, tais-toi !

Avec un soupir exaspéré, Wolfram prit l'épée et retourna se coucher, tenant avec précaution Morgif contre lui.

− Si tu me coupes dans mon sommeil, je te jette dans le puit du monastère, prévint le blond.

Morgif, le nez fourré dans le pyjama de Yuuri, soupira de bonheur et se tut.

Wolfram ferma les yeux, eut une dernière pensée pour son idiot de fiancé et s'endormit.

Quelques heures plus tard :

Yuuri resta immobile au pied du lit en clignant des yeux.

− Tu sais ce qui est le plus perturbant ? finit-il par dire par-dessus les ronflements de Morgif à un Conrad très amusé. C'est que quelque part, j'arrive pas à m'empêcher de les trouver mignons.

Fin.