Disclaimer : je n'ai pas créé Link, Hyrule, Zelda, et la plupart des autres personnages de cette fic. Par contre, l'héroïne, ses compagnons de voyages, et les femmes-fleurs sont à moi, et rien qu'à moi, na !

Chapitre 1

Malon était inquiète. En allant vendre du lait au bourg d'Hyrule, elle avait trouvé une jeune fille, allongée dans la plaine. Son corps étant presque froid, elle l'avait ramenée au ranch pour qu'elle puisse mourir dans un endroit digne, mais la mort ne semblait pas pressée d'emmener cette étrange étrangère. La jeune femme décida donc d'essayer de lui faire boire un peu de lait du ranch, puisque celui-ci était censé faire des miracles pour les personnes malades ou très faibles.
Quelles qu'aient été les blessures invisibles de l'inconnue, le lait presque magique les guérit toutes, et deux jours après le début du traitement elle fut assez forte pour que Malon se permette de lui poser des questions.
- Alors, comment vous sentez-vous ? Vous m'avez vraiment fait peur vous savez !
-Je vais bien je crois, répondit la jeune femme d'une voix rendue rauque par la fatigue. Où suis-je ?
-En sécurité, au Ranch Lon-lon. Je vous ai trouvé dans la plaine il y a quelques jours et je vous ai ramené ici pour vous soigner. Au fait, je m'appelle Malon, et vous ?
Elle soupira, se rappelant soudain les derniers évènements, son amnésie, l'empoisonnement. La jeune femme en face d'elle –Malon, ce nom lui disait quelque chose –était assez inquiète, et cela se voyait, comme si elle vivait dans la crainte perpétuelle. Cela ne changeait absolument rien à sa beauté, mais elle se demanda comment une femme de trente ans à peine pouvait accepter de vivre avec la peur au ventre à chaque instant. Brusquement, elle se souvint qu'on lui avait posé une question.
- Il se trouve que j'aimerai bien connaître mon nom, expliqua-t-elle. Je ne sais pas qui je suis, d'où je viens... Je ne me souviens de rien, à part qu'un homme a tenté de me tuer avec du poison.
Ce n'était pas exact. Elle savait aussi qu'elle était une femme-rose, chaque fibre de son corps le lui rappelait en permanence, même si elle ne savait plus ce que cela voulait dire.
- Amnésique, n'est ce pas ? Il y en a tellement depuis quelque temps à ce qu'on dit. Tout ça à cause de ce soi-disant... à cause de notre roi. Mais d'habitude on les garde enfermés et on dit qu'ils sont morts !
Aussitôt, la femme décela une incohérence. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était persuadée qu'Hyrule était normalement dirigé par une reine depuis quelques temps, et qu'elle n'était pas mariée, ni même fiancée. Et vu l'air révolté de Malon, elle comprit qu'en effet il devait se passer quelque chose d'anormal.
- Je croyais qu'il y avait une femme à la tête du royaume, avança-t-elle.
-Il y en avait une il y a tout juste cinq ans, mais il y a eut un coup d'état. Par Din, quand je pense que nous pensions que ce genre de choses était terminé avec la disparition de Ganondorf ! Et il a fallu qu'un autre tyran nous tombe dessus ! Notre pauvre Hyrule doit être maudite...
Malon semblait sincèrement peinée, et pendant un instant elle faillit avoir pitié d'elle. Mais quelque chose venant de son passé perdu lui dit que la pitié était parfaitement indigne d'une femme-rose et qu'elle avait intérêt à ne pas s'intéresser de trop prêt à ce nouveau roi.
- Enfin, au moins, vous avez de la chance, vous êtes encore en vie, soupira Malon. Encore que je me demande si dans notre monde, la vie est vraiment une chance. Après tout, c'est une vie sans rêves, sans espoirs, sans bonheurs... Parfois, je me dis que je devrais partir à Termina comme l'ont fait tant de personnes !
La femme la regarda se mettre à pleurer. A cause de sa peau de rousse, les larmes de Malon la faisaient devenir rouges, détruisant momentanément sa beauté. Elle se demanda alors si elle aussi savait pleurer, puis elle s'en voulut aussitôt. Les larmes étaient bonnes pour les faibles, comme toutes les démonstrations d'émotions. Quelqu'un lui avait appris cela autrefois, quelqu'un qu'elle aimait et respectait énormément, mais impossible de savoir qui.
- Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris, s'excusa Malon lorsqu'elle put à nouveau se maîtriser. La vie n'est pas facile ici, alors parfois, je craque. Dites-moi, que comptez-vous faire à présent ? Si vous voulez, vous pouvez rester au ranch, ça ne me dérange pas le moins du monde !
Elle considéra la proposition avec dégoût. Elle ? Travailler dans un vulgaire ranch ? Plutôt mourir, une telle chose serait indigne de sa condition ! Les femmes-roses étaient des sorcières, des sibylles, des, guerrière, des sages-femmes, mais certainement pas de vulgaires fermières ! Aussitôt, elle se sentit coupable de ses pensées. Malon n'était pas une vulgaire fermière après tout, puisqu'elle l'avait soigné ! Mais même en sachant cela, elle ne pouvait accepter l'idée de rester, ne serait-ce que parce qu'elle avait juré de se venger de celui qui avait tenté de la tuer.
- Je suis vraiment navrée, expliqua-t-elle finalement, mais je ne peux pas rester. On a attenté à mes jours, et ce crime mérite un châtiment.
-Je comprends. Si j'étais à votre place, je... je ferais de même ! Mais de toute façon, vous devez vous reposer quelques jours encore, pour votre bien.
Elle accepta et tenta de sourire pour montrer sa reconnaissance, mais sans succès. Elle se demanda alors si elle n'avait pas été conditionnée, mais cette idée lui sortit de la tête lorsque Malon lui proposa de manger une entrecôte. Elle était tout simplement morte de faim.

Ça vous a plu ? Alors rewieeeeeeeeeeeeeew ! c'est tout ce que je demande pour vous mettre la suite, c'est pas cher payé, pas vrai ?