Alors là mesdames et mesdames, on peut dire que c'est une suite rapide:-)
Les 6 premiers chapitres sont passés à la correction (merci Brynhild) donc vous les aurez assez vite.

maya: merci pour ta review! Biz

virg05: oh oui, oh oui, abîme un ou deux de mes profs, oh oui! Bon, si j'arrive à me motiver, j'écrirai peut-être jusqu'en septembre, mais après c'est sûr que je risque d'être prise par mes études... mwahahahahaha! Moi, bosser, mwahahaha! lol! Si, un peu plus que cette année quand même, mais bon, j'aurai le temps pour autre chosetout demême! ;-) biz

bee orchid: merci! bisoux!

Ombrage: merci bien! Mais j'ai pas beaucoup de mérite pour les exams...lol! biz

Wendy Malfoy: merci... ma vieille! hihihi! ;-) biz

matahari: oh, merci... :-) En fait je me sens assez proche de "n'importe quoi pour lui", mais les 3 autres, moins... Me dis pas que ce que j'écris ressemble à "mission:get hermione laid" quand même! lol! Biz

Cocotte: "Je suis heureuse que tu aies reposté quelque chose. Voilà bien longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de te lire" : HEY! Et mes one shot alors, que j'ai posté il y a 2 ou 3 semaines! Non mais! lol! Merci beaucoup! Je ne sais pas si ça va marcher ma 2ème année, mais si ça marche, ça sera difficilement... snif! Biz

alieonor: Marchi! La voilà la suite! Biz


Chapitre 2: Quand mais pas pourquoi

13h-14h.

Elle le regarda, inquiète.

« Professeur, c'est Hermione Granger... essayez de vous concentrer sur moi, monsieur. Vous savez qui je suis ? »

Il fit oui de la tête et ouvrit les yeux.

« Oui, Miss Granger, je sais qui vous êtes. Aidez-moi à m'asseoir, voulez-vous... »

Elle l'aida à se redresser de façon à ce que son dos soit appuyé contre le mur, tout en maintenant le mouchoir sur sa tête.

« Que vous est-il arrivé ? »

« J'étais en train de rentrer au château. J'ai pu voir une agitation frénétique à travers certaines fenêtres. » Il lui fit relâcher prise sur le mouchoir et le descendit au niveau de ses yeux pour le regarder : il était couvert de sang. « Malheureusement, j'ai sous-estimé le nombre de ses partisans qu'il y aurait. J'étais prêt à m'occuper de deux d'entre eux quand j'ai vu dans une vitre le reflet de Lucius Malfoy derrière moi. Avant que j'ai pu me retourner, il a attaqué... »

« Je ne sais pas exactement combien il y avait de partisans, mais au moins huit Mangemorts et Voldemort... »

« Miss Granger ! » Il grimaça « Vous permettez ? Je suis assez mal en point sans que vous ayez besoin d'en rajouter en prononçant ce nom. »

« Je suis désolée... J'ai oublié. Lucius Malfoy vous a frappé avec un sort assommant de Caducus, je pense. »

« Pourquoi dîtes-vous ça ? »

« Le Caducus peut provoquer une confusion temporaire quand il cesse de faire effet, et vous avez semblé ne pas savoir qui j'étais pendant un moment... »

C'était assurément le cas, se dit-elle. Avec qui diable l'avait-il confondue, pour avoir une si évidente... et embarrassante... réaction physique ? Tout ce qu'elle avait fait c'était fouiller dans ses poches, essayant de trouver un mouchoir ou n'importe quoi pour stopper le flot de sang sur sa tête. Ça avait été troublant de voir son Maître des Potions habituellement imperturbable étendu par terre, impuissant, sans parler de cette réaction particulière.

Elle sentit le sang lui monter aux joues. Cela n'avait fait qu'accentuer sa récente réalisation du fait qu'il n'était pas juste un professeur : c'était aussi... un homme.

Elle savait quand c'était arrivé, mais pas pourquoi.

Quelques mois auparavant, durant le premier cours de Potions après les vacances de Pâques, Rogue avait circulé dans les rangs, inspectant les chaudrons bouillonnants de chaque membre de la classe. Quand il avait atteint le sien, il s'était penché au-dessus de son épaule pour en scruter l'intérieur, et les cheveux de Hermione s'étaient d'une façon ou d'une autre pris dans un des boutons de la tunique de Rogue. Lorsqu'il s'était retourné pour partir, elle avait poussé un cri de douleur, ses cheveux ayant été arrachés à la racine. Les quinze secondes les plus atrocement embarrassantes qui soient avaient suivi, alors qu'il libérait ses cheveux du bouton et lui conseillait d'un ton acerbe de « les attacher ou de les faire couper ».

Elle n'y avait pas vraiment réfléchi (à part à la gêne occasionnée) jusqu'à ce que, deux nuits plus tard, Ginny lance cette ridicule conversation :

« Si vous DEVIEZ coucher avec l'un d'eux, quel Serpentard vous choisiriez ? »

Dans le groupe, Ginny, Parvati et Lavande, avaient toutes répondu d'une seule voix et sans hésitation :

« Malfoy ! »

Hermione les avait regardées avec un air sidéré.

« Malfoy ? Dites-moi que vous plaisantez ! »

« Ben, y'a qui d'autre ? Goyle ? » répliqua Lavande.

« Errrk ! » crièrent Ginny et Parvati en tambourinant le sol de leurs pieds.

« Imagine-toi avec ça en train de souffler et de haleter au-dessus de toi ! » dit Ginny.

« Bon, vas-y, Hermione : qui est-ce qu'il y a d'autre à part Malfoy ? »

« Personne. Je ne toucherais aucun d'entre eux, même pas avec une baguette de trois mètres. »

« Noooon... c'est pas le jeu. Si tu DEVAIS le faire, avec lequel ça serait ? »

L'esprit de Hermione s'était soudain fixé sur le moment où ses cheveux s'étaient pris dans le bouton de Rogue. Comment, pendant qu'il s'affairait à les démêler, elle avait dû se rapprocher de lui, de telle manière que sa tête s'était retrouvée tout près de son torse et que son épaule s'était un instant appuyée contre la sienne. Elle se souvenait avoir senti la solidité de son corps ; avoir vu la manche de sa robe flotter pendant que son bras bougeait, l'encerclant momentanément entre ses plis, et de l'odeur masculine qu'il portait ; et (très, très vaguement) avoir remarqué le poignet de sa chemise d'un blanc profond glisser de plus en plus le long de son poignet pendant que sa main déroulait les cheveux du bouton.

Le souvenir sembla faire monter une certaine chaleur en elle. Elle avait été si près de lui, connectée à lui. Ce moment partagé avec lui avait presque ressemblé à une expérience intime. Elle avait été choquée, ensuite, de découvrir que l'idée de partager une vraie expérience intime avec lui l'excitait complètement.

« Oh, regardez, elle rougit. Allez, Hermione... Qui est le chanceux Serpentard ? »

Elle avait levé les yeux vers elles.

« Ok, je suppose que vous avez raison : ça serait Malfoy. »

14h-15h.

Le sang semblait s'être arrêté de couler : au moins la douleur au niveau de sa tête avait diminué, et il respirait maintenant plus facilement.

Il devait reconnaître que Granger avait raison : le sort assommant aurait très bien pu être un Caducus ;il s'était, certes, retrouvé dans un grand état de confusion. Mais il avait très peur qu'il s'agisse en fait d'un des préférés de Malfoy : Imus Veritas.

Lucius ajoutait souvent à son plaisir de blesser les gens celui de leur jeter ce sort particulier. Lors du processus de regain de conscience, la victime révélait souvent ses plus grands secrets. Cela ne faisait pas qu'amuser Malfoy, cela pouvait aussi se révéler très utile : pour le chantage entre autres.

Elle n'avait cependant pas besoin d'être au courant de cela. Le moins de détails elle apprendrait sur ce qui lui était passé par la tête (ses sentiments les plus secrets) pendant son rétablissement, le mieux ce serait. Qu'elle continue à croire que c'était un Caducus.

Il l'examina du regard. Elle ne semblait pas être blessée. Elle lui apporta de l'eau à boire, rinça le sang du mouchoir, prit l'oreiller qui était sur le lit et le plaça dans le creux de son dos, afin qu'il soit assis un peu plus confortablement.

Tous ces soins et cette attention de la part d'une élève ? C'était une expérience exceptionnelle. Au vu de la manière dont il traitait chacun d'eux, il ne s'attendait pas à mieux qu'à être laissé couché par terre afin qu'on puisse lui marcher dessus. Granger, cependant, il s'en était rendu compte, avait un grand sens de la morale et de l'éthique. Elle ne l'aurait pas laissé souffrir. Elle dégageait comme une aura de décence...

...merde, écoute-toi, tu fais concurrence à la Gryffondor je-sais-tout.

Il continua de la regarder, debout à côté de la table, buvant un verre d'eau. Il observa chacune de ses courbes, couverte ou non ; les muscles bien formés mais tout de même féminins qui faisaient bouger sa peau douce et fraîche alors qu'elle portait le verre à ses lèvres...

Arrête avec ces idioties d'adolescents ! Arrête de la regarder de cette manière.

Tout avait commencé cette nuit, deux mois avant... pendant les vacances de Pâques, quand il l'avait accidentellement aperçue sortir de la salle de bains du troisième étage.

Elle portait une robe de chambre blanche et légère qui frôlait le sol. Sa peau semblait rose, et propre après son bain, et ses cheveux étaient relevés, ce qui lui donnait un air très Grec. Il s'était souvenu d'une statue d'Aphrodite qu'il avait vue une fois chez Lucius Malfoy.

La voir l'avait fait stopper net.

C'était tard dans la nuit, l'école était presque vide à cause des vacances, il n'y avait personne aux alentours et il était certain qu'elle ne l'avait pas vu, ayant pris soin de se cacher dans l'ombre ; alors il l'avait fixée, fasciné. Il l'avait vraiment comparée en toute innocence à la statue, comme elle avait commencé à descendre lentement le couloir vers lui, sa main s'élevant vers ses cheveux et les libérant de leur pince. Elle avait secoué sa crinière, mais le mouvement lui avait fait échapper sa trousse de toilette. Le fait de se pencher pour la ramasser avait évidemment fait se déployer la robe de chambre et, en l'espace d'un battement de cils, celle-ci s'était retrouvée grande ouverte, lui offrant une vue frontale du corps nu de Hermione, avant que cette dernière ne resserre le vêtement autour d'elle et poursuive son chemin.

Il s'était coulé encore plus dans l'obscurité, retenant son souffle, sachant pour quoi il passerait si elle le découvrait là. Mais elle était passée sans le voir.

Il n'avait jamais réagi de cette façon devant une élève. En fait, cela faisait longtemps qu'aucune femme n'avait provoqué une telle réaction en lui. Il avait dû attendre cinq bonnes minutes, récitant des listes d'ingrédients de potions, avant de pouvoir s'extraire de l'ombre et rentrer vers ses quartiers sans signe embarrassant.

Cette nuit-là, dans l'intimité de son lit, il avait pensé à elle, debout dans le couloir. Il n'était pas porté sur les fantasmes, mais pour cette occasion, il en laissa un se développer. Elle avait ouvert sa robe, mais au moment de la refermer, elle avait levé les yeux et l'avait vu se tenir à l'autre bout du couloir. Au lieu de crier de peur et de dégoût, elle avait souri et laissé la robe ouverte, avait marché vers lui, s'était retiré dans l'obscurité avec lui et avait serré son corps nu contre le sien, le laissant la toucher, l'embrasser. Sa propre main à ce moment-là avait été sa main à elle, le caressant et le travaillant avec un savoir-faire bien au-delà de son âge et de son expérience.

Après coup, il avait été dégoûté par lui-même. C'était une élève, de tout juste dix-huit ans. Pour à peine quelques mois, ça aurait été du détournement de mineur. Il n'arrivait pas à croire qu'il s'était laissé aller à un tel fantasme. Un fantasme tellement... sordide. La jeune élève désirable et l'excitant professeur d'âge moyen. Il avait honte d'avoir imaginé un si pathétique cliché. Il valait mieux que ça. Il était plus fort que ça.

Maintenant les voilà qui se retrouvaient enfermés ensemble dans une cellule. Son esprit devait se concentrer sur le combat qui était mené au dehors, ses conséquences... et leur sort à tous les deux... si le mauvais côté l'emportait.

A suivre...

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