Et m... zut! J'avais répondu à toutes les reviews mais ça a planté et j'ai tout perdu! Alors je m'excuse mais franchement j'ai la flegme de tout refaire! Donc je vais répondre rapidement: merci à jwulee, Melindra, bee orchid (non ça sera pas fini désolée!), Moony.62 (contente de te revoir!), bohemio, virg05, Mikishine (ah, quatre mille mètres c'est mieux!lol! merci "pour les droits de l'homme"! j'ai changé, je ne comprends pas que je n'y ai pas pensé!), Chaya, diabella (c'est pour le chapitre 8!), Ripper (obsédée! lol! C'est au chapitre 8, tsss!), Brynhild/Elnath (ah quand même!lol), Keana (en fait la bataille n'est pas finie :-) ) , angelinadelacour, sabrinafandelp et Wendy Malfoy (t'es à Poufsoufffffffffffle! Ouuuaaaiiiis! Mdr!)
Chapitre 5 Etouffée et blanchie par la neige
19h-20h. Au moins, le lit était un peu plus agréable sous ses fesses que ne l'avait été le sol. Elle était assise au fond, le dos appuyé contre le mur.
La neige, qui rentrait toujours par la fenêtre, ne les atteignait pas, mais le froid supplémentaire qui l'accompagnait, si.
Mais comment pouvait-elle se plaindre ? Harry, Ron, Ginny et tous les autres étaient dehors, en train de se battre pour leurs vies. Ce serait un miracle s'ils survivaient tous.
Lesquels seraient encore là quand tout cela serait fini ? Pas beaucoup si Voldemort gagnait. Harry serait certainement mort...
Elle se sentit s'enfoncer encore plus dans ses idées morbides, terrifiée de voir la facilité avec laquelle elles pourraient bien devenir réalité.
Et le Professeur Dumbledore ? Il avait beau être un sorcier très puissant, il était aussi très vieux. Elle avait remarqué récemment qu'il avait l'air très las. Elle ne doutait pas un seul instant qu'il avait le pouvoir de repousser les attaques de Voldemort, mais en avait-il encorela courage?
Elle ne pouvait imaginer un monde sans le Professeur Dumbledore.
Ou Harry.
Ou n'importe lequel de ses amis...
Mais de toute façon, si Voldemort l'emportait, elle ne serait pas là pour voir un monde sans Harry ou Ron...
« Professeur, pourquoi est-ce qu'ils ne m'ont pas tuée ? »
Il était assis devant elle, sur le bord du lit, la tête dans les mains. A ses mots, il se redressa et tourna légèrement la tête.
« J'imagine qu'ils avaient reçu l'ordre de vous garder en vie, par précaution. Si la bataille ne se déroule pas selon les plans du Seigneur des Ténèbres, vous pourrez être sa monnaie d'échange. »
Elle ravala la bile qui était montée dans sa gorge.
« Vous voulez dire qu'il me retiendra en otage pour atteindre Harry ? »
« Si c'est nécessaire, oui. »
« Mais ça ne doit pas arriver ! Harry ne doit pas se préoccuper de moi. Il doit faire n'importe quoi pour gagner... je suis factice. »
« Vous savez que Potter ne verra pas les choses comme ça. Vous êtes très proches tous les deux, il me semble. »
« C'est mon meilleur ami... et je suis très fière de pouvoir dire ça ! Mais je ne devrais même pas commencer à être éventuellement prise en considération quand il y a tellement de choses en jeu. OH ! Je m'en veux tellement de m'être faite prendre aussi rapidement. J'ai été si stupide ! »
« Vous ne devriez pas être si dure avec vous-même. » dit-il en se levant et en commençant à arpenter la cellule de long en large. « Les Mangemorts sont impitoyables, méticuleux et sournois. Vous vous êtes bien débrouillée, pour avoir survécu en ayant été si souvent confrontée à eux. »
Elle le regarda et ne put s'empêcher d'imaginer l'époque où lui avait été un Mangemort. Elle essaya de se le représenter en train de courir dans Poudlard, se battant contre elle, Harry et Dumbledore, causant mort et destruction comme les autres Mangemorts.
Quelle que soit la manière dont il traitait tout le monde, aussi grossier et méchant qu'il avait toujours été, aussi froid et sans cœur qu'il paraissait, l'image n'allait pas du tout avec lui.
Oui, il avait toujours donné l'impression d'être à la frontière du mal ; que si cette marque sur son bras brûlait assez fort, il répondrait à l'appel ; mais pourtant elle sentait que c'était quelqu'un de respectable au fond ; elle sentait un grand sens de la loyauté.
Qu'avait-il dit plus tôt ?
Nous faisons tous des choses étranges à l'adolescence.
Sans doute être devenu un Mangemort avait été l'une de ces choses. Elle ne savait pas quand il l'était devenu, ni combien de temps. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'un jour, pour une raison mystérieuse, il s'était détourné, et avait rejoint le Professeur Dumbledore.
« C'est que c'est si frustrant et effrayant de ne pas savoir ce qui se passe. » dit-elle « Le plus tôt que nous saurons, c'est quand cette porte s'ouvrira enfin et que nous verrons qui se tient de l'autre côté. »
Elle le regarda faire demi-tour quand il atteignit le mur et repartir une nouvelle fois dans l'autre sens.
« Je crois que nous saurons avant si Potter a réussi à battre le Seigneur des Ténèbres. Il y aura un signe. »
« Quel genre de signe ? »
« Je ne sais pas... mais nous le saurons quand nous le verrons. Si nous le voyons. »
Elle l'observa alors qu'il continuait à marcher de long en large.
« Vous voudriez récupérer votre cape un moment ? » proposa-t-elle. Il devait être frigorifié.
« Non, gardez-la. Vous avez moins de vêtements que moi. »
Il passa de nouveau devant elle.
« Quelque chose ne va pas ? »
« Non. »
« Pourquoi est-ce que vous faites les cent pas comme un tigre, alors ? »
« J'essaie tout simplement de conserver ma circulation sanguine. »
« Oh. »
Il passa devant elle encore quelques fois, le visage grave et concentré.
« Vous êtes sûr que ça va ? »
« OUI, Miss Granger. » répondit-il d'un ton irrité « Ça va parfaitement. »
Il s'arrêta, et ses épaules s'affaissèrent en signe de défaite alors qu'il soupirait :
« Très bien... Pour reprendre vos paroles, Miss Granger, "j'ai besoin de faire pipi" »
Elle éclata de rire.
« Dois-je demander au gardien si je peux attendre dehors pendant que le monsieur se soulage ? »
Il la fixa d'un air furieux pendant un instant, avant d'abandonner et d'élever les coins de sa bouche en un minuscule sourire réticent.
« Non... mais c'est maintenant à votre tour de chanter. » Il fit un geste de la main, lui indiquant de se retourner.
Elle se leva et se dirigea vers le mur le plus éloigné.
Oh, Seigneur ! Elle savait maintenant ce qu'il avait voulu dire : elle n'avait pas chanté depuis l'école primaire.
Elle ferma les yeux et posa ses mains sur ses oreilles :
'Oh, Danny boy, the drums, the drums are calling,
From glen to glen and down the mountain side;
The summer's gone, and all the leaves are falling;
'Tis ye, 'tis ye must go, and I must bide.
But come ye back when summer's in the meadow,
Or when the valley's hushed and white with snow;
'Till I'll be here in sunshine or in shadow;
Oh Danny boy, oh Danny boy, I love you so.
But if ye come when all the flowers are dying,
And I am dead, as dead I well may be.
Ye'll come and find the place where I am lying,
And kneel and say an 'Ave' there for me.
And I shall hear, 'though soft ye tread above me.
And all my dreams will warm and sweeter be.
If ye'll not fail to tell me that ye love me,
Then I shall sleep in peace until ye come to me.' (1)
Une larme avait coulé de chacun de ses yeux et le dernier vers avait été prononcé d'une voix un peu chevrotante.
« Y avait-il une raison pour choisir celle-ci en particulier ? » demanda-t-il doucement.
« C'est la préférée de maman... » Sa voix se cassa et sa gorge se serra.
Elle regarda fixement le mur.
20h-21h. Elle pleurait.
En général, quand une élève pleurait devant lui c'était parce qu'il s'était montré vexant, et honnêtement, il n'en avait vraiment rien à faire. Si l'élève concernée avait une approche complètement imbécile et superficielle de ses cours, c'était franchement tout ce qu'elle méritait.
Mais là c'était différent. C'était elle. Et ils se trouvaient dans cette situation.
C'était bien sûr une réaction typique face au danger de penser à sa mère. Il se souvint avoir lu une étude sur des gens ayant survécu à un grave danger. Pratiquement tout le monde (jeune ou vieux) avait admis vouloir ou penser à sa mère à un moment ou à un autre pendant la situation de crise.
Il la regardait, immobile, les bras pendant inutilement le long de son corps. Il ne s'était jamais senti si émotionnellement inapproprié de sa vie. Il eut grande envie de la prendre dans ses bras et de la consoler, d'essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues ; mais il se retint, incapable de le faire.
Qui était l'imbécile là ?
Son cerveau fonctionnait à toute vitesse, essayant de trouver quelque chose à faire.
« Le venin d'un cobra, 7g de griffe de tatou en poudre et trois gouttes de sève de Sonchus oleracus ? »
Elle porta la main à son visage, essuya ses larmes et renifla avant de répondre.
« Imtemperis Vocis : une potion qui fait crier involontairement des obscénités à celui qui la boit. »
« Une concoction de Myosotis, de Daucus carota et d'ailes de libellules séchées, mise à infuser pendant cinq heures lors de l'équinoxe du printemps ? »
Elle se tourna vers lui. Au moins ne pleurait-elle plus.
« Une potion basique pour recouvrer la mémoire. » répondit-elle.
« Et qu'ajouteriez-vous si vous vouliez fouiller dans le subconscient ? »
« La cornée hachée d'un python et... une goutte de Veritaserum... en prenant bien soin de remuer à fond le Veritaserum. »
Il hocha la tête.
« Des quantités identiques de Farina, Saccharon et Butyrum, mélangé à deux Pullus Ovum ? » (2)
Elle cligna des yeux puis fit un petit rire.
« Les ingrédients pour une génoise ! »
Elle alla se rasseoir sur le lit avec un grand sourire.
« Je n'aurais jamais crû que vous sachiez faire une génoise, Professeur. »
« Ma mère était la scribe d'une sorcière qui publiait des livres de recettes et des livres de potions. » dit-il en s'asseyant à côté d'elle sur le lit. « Ma mère était souvent... malade et incapable de travailler ; je recopiais les brouillons pour elle... »
Il s'interrompit, surpris. Pourquoi diable lui racontait-il cela ?
« Alors c'est de là que vient votre connaissance des potions ? »
« A l'origine, oui. »
« Et des génoises... » Elle lui sourit.
« Mes Fondants du Chaudron (3) avaient un joli succès aussi. » Il lui rendit un minuscule sourire.
« Mes parents sont dentistes, mais je ne m'y connais pas vraiment en dents. »
« Et pourtant vous absorbez littéralement le savoir dans tous les autres domaines et vous une approche de vos études très mature. »
« "Une vieille tête sur de jeunes épaules" est la façon dont je suis souvent décrite. Mes parents ne me parlent jamais comme si j'étais une enfant. Ils essayent toujours de m'inclure dans les décisions, et ils me demandent mon opinion sur beaucoup de choses. Bien sûr, il y eu des moments où je me suis comportée comme une gamine, mais je pense que leur attitude a influencé ma façon de penser. » Elle le regarda. « Est-ce que... Est-ce que votre mère est toujours en vie ? »
« Non. »
« Vous... Vous avez encore de la famille ? »
Il la regarda.
« Je pense que vous devriez vous reposer. »
A suivre...
oOo§oOo
(1)J'ai laissé la version originale parce que la traduction ne peut pas conserver les rimes. Mais j'ai trouvé cette chanson très belle, donc je vous mets là une traduction vite fait mal fait, mais qui vous permettra de comprendre le sens global. (et le titre du chapitre)
Oh, Danny, les tambours, les tambours appellent
De vallée en vallée, et le long de la montagne
L'été est fini et toutes les feuilles tombent
Tu dois partir, et je dois attendre
Mais reviendras-tu quand l'été sera dans la prairie
Ou quand la vallée sera étouffée et blanchie par la neige ?
Je serai là, à la lumière ou dans l'ombre
Oh Danny, oh Danny, je t'aime tant
Mais si tu reviens au moment où les fleurs meurent
Et que je suis morte, car je pourrais bien l'être
Tu iras trouver l'endroit où je repose
Et tu t'agenouilleras et tu diras un « Ave » pour moi
Et je t'entendrai, aussi discrètement que tu marcheras au-dessus de moi
Et tous mes rêves se réchaufferont et seront plus doux
Si tu parviens à me dire que tu m'aimes
Alors je pourrais reposer en paix jusqu'à ce que tu me rejoignes.
Mouais, ça donne mieux en anglais, comme toujours... ;-) carrément, lol
(2) Je n'ai jamais fait de latin, mais bon, je crois qu'il n'y a pas besoin ;-) ! Bon, au cas où : farine, sucre, beurre et deux oeufs de poule ;-)
(3) en anglais, « cauldron cake » ; au début je pensais que c'était un jeu de mots de Severusgirl, parce que « génoise » se dit « sponge-cake » (gâteau éponge), mais je lui ai demandé et en fait ces gâteaux existent dans le livre et apparaissent dans le tome 1, au chapitre « Le quai 9 ¾ », et la version française c'est "fondant du chaudron"
La suite lundi ou mardi. Merci énormément pour vos reviews, je ne manquerai pas d'en parler à Severusgirl!
