bee orchid: allez, si t'es sage et que tu laisses des reviews à chaque chapitre, je t'enverrai la fin de la fic:-) Je devrais peut-être pas dire ça devant tout le monde moi...lol
Satai Nad: euh...youpi?lol
Ripper de la Blackstaff: tu le fais exprès? J'ai dit trois fois qu'il y avait 10 chapitres et que j'avais fini, aaaargh! Le chapitre 8 c'est pour vendredi je pense ;-)
jwulee: marchi bien! Des compensations? Mmmmmh... je te propose un Fudge à la crème du Devonshire! ;-) (ils ont de ces noms franchement...)
Melindra: mais de rien, j'aime les traductions, je ne vois pas pourquoi je m'arrêterais. Quoi? Parce que j'ai un retard immense dans mes fics à moi? Snif, c'est vrai! Bouhouhou...
Always Hope: Voui, ce passage est joli! Merci pour la review.
Isa-Sijn: tiens même toi tu fais des fautes de frappe dans tes pseudos, tssss! A moins que t'ais encore changé?lol! Ah je viens de voir ton autre review: bah non, t'as encore changé, tssss! Merci, espèce de future obsédée! (future?lol)
Crazymarie: merci beaucoup! Oh, une mise à jour tous les deux jours, je ne dois pas trop chagriner ton impatience quand même :-)
kawaii-Shina: oui il y a des scènes bien marrantes dans cette fic, c'est une des raisons qui ont fait que je l'ai traduite (l'autre c'est une scène trop belle dans le dernier chapitre, snif!) Pas grave si t'as pas lu mes fics, lol! Si un jour l'envie te prend, elles sont toujours sur le site ;-)
virg05: quoi, seulement ton copyright? oh ben je ne te réponds pas alors, na:-p
Keana: et il va continuer sur sa lancée... :-)
diabella: peut-être même trop humain! merci
Yliryo: merci beaucoup! Je mets à jour tous les deux jours environ :-)
Wendy Malfoy: héhé, tu t'endors sur le clavier, c'est pas très flatteur ça! lol! Merci pour les deux reviews. Pour la fic j'ai écrit un autre paragraphe, je ne sais pas si Isa te l'as passé. Vous continuerez sans moi. En attendant, va sur le forum toi:-)
cocotte: merci! Comment ça finit? Héhé, mystère... ;-)
Chapitre 6 : C'est juste un moyen de survie
« Me reposer ? Je ne peux pas me reposer ? »
« Vous n'avez pas dû beaucoup dormir la nuit dernière ? »
« C'est vrai. Je pense qu'il devait être trois ou quatre heures du matin quand Voldemort a attaqué. »
« Pourriez-vous s'il vous plaît éviter d'utiliser ce nom ? »
« Excusez-moi, Professeur... j'oublie à chaque fois. » Elle rougit et baissa les yeux sur ses doigts, qui tripotaient les bords de la cape. « En fait, je trouve ça très... facile d'oublier que... autrefois vous avez été... que vous portez la marque. »
« C'est... c'est très... généreux de votre part de dire cela, Miss Granger. »
Suivit un silence qui avait besoin d'être comblé.
« Harry se bat depuis environ dix-neuf heures... »
« Le Directeur a dû créer des diversions et maintenu Potter à l'écart du Seigneur des Ténèbres aussi longtemps que possible. L'Ordre est certainement venu aider... et quelle que soit mon opinion personnelle sur Lupin et Moody, je dois reconnaître que ce sont des sorciers exceptionnels... comme tous les membres de l'Ordre d'ailleurs. »
« Vous inclus ! »
Il eut un sourire en coin et baissa la tête.
« Moi inclus. Et vous n'avez jamais vu le Professeur McGonagall en colère. »
« Si, » dit-elle « la nuit où Dolores Ombrage a attaqué Hagrid. Je pense que le Professeur McGonagall pourrait terrasser ses ennemis d'un seul coup d'œil...oh, désolée, Professeur : je dépasse encore les bornes, c'est ça ? »
« Non. » dit-il calmement « J'ai subi le regard furieux de Minerva plusieurs fois. Je sais exactement de quoi vous parlez. »
« J'ai déjà vu le professeur Dumbledore faire de la magie en agitant simplement la main. C'est quelque chose que vous pouvez faire ? »
Il secoua la tête.
« Je peux apporter de la lumière dans cette cellule... » dit-il, parcourant la pièce du regard « Ce qui ne serait pas une mauvaise idée. » Il agita la main et éclaira la pièce d'une lueur tremblotante bienvenue. « Mais malheureusement, pas de chaleur. Seulement des sorts de base. »
Elle le regarda et ne put empêcher une pointe de déception de la traverser. Pour une quelconque raison, elle avait imaginé qu'il avait un grand pouvoir à sa disposition. Il dégageait toujours une aura d'énergie, certes différente de celle de Dumbledore, mais qui pouvait tout de même se sentir à chaque fois qu'il rentrait dans une pièce.
Il dut voir ce qu'elle pensait dans ses yeux, car une brève ombre de vexation assombrit un instant son visage.
« J'ai effectivement un vaste savoir en magie noire qui pourrait servir à retarder toute tentative de nous faire du mal. Si un petit sorcier ordinaire vient nous chercher, je pourrai m'en occuper ; mais sans arme, je ne ferai pas le poids contre un Lucius Malfoy avec sa baguette. On a besoin de pouvoirs très spécifiques pour les choses d'importance majeure. Le Directeur est un sorcier très puissant. »
Il y eut soudain un coup très lourd contre la porte.
Ils sursautèrent. Hermione poussa un cri et porta la main à sa gorge. Rogue se retourna pour faire face à la porte, les sens en alerte.
Rien.
La porte ne s'ouvrit pas.
Ils restèrent là, dans un silence assommant, avant de lâcher de longs soupirs. Ils se regardèrent, voyant chacun le soulagement sur le visage de l'autre.
Hermione avala sa salive.
« Je ne sais pas si je me rendrais avec dignité ou si je me battrais jusqu'à la fin... »
« Ça n'en arrivera peut-être pas là... »
« Qu'est-ce qu'ils nous feront... si... »
« S'il vous plaît, Miss Granger, ne pensez pas à ça. »
« Non... je pense que j'ai besoin de m'y préparer. Vous croyez qu'ils nous tueront en même temps ou chacun notre tour ? »
« Miss Granger... »
« Je suppose que le sortilège Doloris nous achèvera... mais il existe plein d'autres sorts qu'ils pourraient utiliser avant... »
« Miss Granger, je vous interdis de continuer à parler de ça... » l'avertit-il.
« Je crois qu'une fois que ça commence on n'a plus qu'à prier pour que ça s'arrête vite, mais même un instant doit paraître une éternité... »
« Si vous voulez vraiment savoir, » cracha-t-il soudain, les yeux brillant de dépit, une fine ligne de transpiration scintillant au-dessus de sa lèvre « je suis destiné à une mort lente et douloureuse entre les mains du Seigneur des Ténèbres pour l'avoir trahi, tandis que vous, vous serez tuée par le dernier Mangemort a avoir abusé de vous. Vous êtes contente maintenant que vous nous avez tous les deux forcés à y penser ? »
22h-23h.
Il crut qu'elle allait vomir.
Elle se leva prestement, le visage mortellement pâle.
Il n'aurait pas dû dire cela ; il n'aurait pas dû dire cela.
« Miss Granger, je... »
« Non ! Non ! Je pensais qu'ils me tueraient... qu'ils me tortureraient et me tueraient... » Sa voix était instable et grimpait au fur et à mesure qu'elle parlait. « Mais pas ça... pas ça... » Elle se rua sur la porte et commença à la marteler. « Je veux sortir ! Laissez-moi sortir ! Je m'en fous si j'en meurs, mais laissez-moi sortir... n'importe quelle mort serait mieux que... Oh, mon Dieu ! Il doit y avoir un moyen d'essayer de nous échapper, comme ça ils nous tueront tout de suite... »
Il se leva et s'avança vers elle.
Elle tomba à genoux et tâtonna la petite trappe au bas de la porte.
« Je pourrais peut-être me faufiler par là... Je perdrai un peu de peau, mais... »
Il s'inclina et attrapa son bras, la forçant à se relever. Elle hurla et se tourna vers lui, une panique pure s'affichant sur son visage alors qu'elle commençait à lui donner des coups.
« Vous savez tout ça parce que vous étiez l'un d'eux ! » lui cria-t-elle « L'homme le plus sombre et malfaisant de cette Terre... vous avez sûrement fait tout ce qu'ils font... »
Il immobilisa ses bras, l'empêchant de continuer à le frapper.
« Miss Granger... » Il éleva la voix.
« Non, lâchez-moi... » cria-t-elle, hystérique « Vous êtes l'un d'eux... ne me touchez pas... »
« Miss Granger... »
Elle luttait contre lui, mais il savait qu'il ne devait pas la lâcher. Il devait la calmer, sans pour cela devoir la gifler.
« Miss... » il s'interrompit « Hermione," dit-il doucement, la regardant droit dans les yeux « Hermione. »
Elle le regarda également, et ses mouvements frénétiques s'affaiblirent rapidement. Puis son visage se décomposa et elle s'effondra contre lui, sanglotant.
Il ne réfléchit même pas. Ses bras l'entourèrent immédiatement et il la soutint alors qu'elle pleurait sa souffrance et sa peur.
Ils restèrent ainsi un long moment, jusqu'à ce que ses sanglots diminuent peu à peu et qu'il se retrouve avec la joue appuyée sur le dessus de sa tête, en train de lui caresser les cheveux, dans l'unique intention de la calmer.
« Je suis tellement désolée. » murmura-t-elle finalement.
« Moi aussi. J'aurais dû me taire. »
« Je ne pensais pas ce que j'ai dit... »
« Je sais... Ce que vous avez dit plus tôt, à propos du fait d'oublier, fait plus que compenser, croyez-moi. »
« Je n'agis pas comme un bébé en général, c'est juste... »
« Je n'ai jamais pensé que vous étiez autre chose que courageuse. »
Un court silence. Elle hoqueta plusieurs fois contre son torse.
« Vous avez remarqué, » dit-elle doucement « il fait plus chaud quand on est blottis comme ça l'un contre l'autre. »
« J'ai remarqué, oui. »
« C'est vrai que c'est une technique de survie de base : la chaleur corporelle et tout ça. Des gens ont survécu à des blizzards en se serrant les uns contre les autres. »
« Venez vous asseoir. » lui dit-il avant qu'elle puisse se lancer dans une nouvelle leçon.
Il l'amena vers le lit et ils s'assirent tous deux dans le sens de la longueur, leurs dos contre l'appui-tête.
« Qu'est-ce que vous faites ? » demanda-t-il en la voyant déboutonner la cape et l'enlever.
« Je partage. »
Elle les recouvrit tous deux de la cape puis se réinstalla et passa ses bras autour de lui. Il fit de même avec elle.
« Ça ne va pas marcher... » dit-elle
« Vous allez avoir une crampe au bras... »
« Et nos dos ne sont pas couverts : ils vont geler. Je pense que la seule solution c'est de s'allonger. »
Elle leva les yeux sur lui.
« C'est juste un moyende survie. »
Il avait survécu jusque-là ; il n'avait pas eu de pensée déplacée. La seule chose qui l'avait intéressé c'était de la calmer. Il était certain de pouvoir y arriver.
Ils s'allongèrent sur le lit et ajustèrent la cape, puis se blottirent de nouveau l'un contre l'autre.
« De quoi on parle ? »
« De rien, Miss Granger. Vous devez vous reposer. »
« Vous m'avez appelée Hermione il y a quelques minutes. »
« C'était pour vous calmer. »
« Je sais, mais... ça vous dérangerait de m'appeler Hermione, juste le temps que nous sommes ici ? Cela pourrait apporter quelque chose de... personnel à cet... endroit. »
« Très bien, si ça peut vous aider à vous sentir mieux... Hermione. »
« Et... est-ce qu'on peut parler s'il vous plaît? Je dois me sortir... des choses... de la tête. »
Il avait le nez dans ses cheveux. Ils sentaient les fleurs exotiques et les épices.
Cela lui rappela ce cours de potions, où ses cheveux s'étaient pris dans son bouton. Ç'avait été très embarrassant. Quelques jours seulement après qu'il l'ait vue sortir de la salle de bains.
Il savait ce qu'il était en train de faire, mais ne pouvait s'en empêcher. Quand il s'était approché de sa table, au lieu de s'arrêter à côté pour inspecter le chaudron, il n'avait pas pu résister à la tentation de regarder par dessus son épaule. On ne se refuse rien... Il avait juste voulu voir jusqu'où il osait s'approcher d'elle. Mais il n'avait bien sûr pas prévu que ses cheveux s'emmêleraient dans sa tunique.
Il n'avait pas pu les démêler assez vite : plus il avait essayé, plus elle s'était rapprochée, jusqu'à être appuyée contre lui. Son attitude habituellement glaciale avait déserté son corps. La sueur était sortie de chaque pore de sa peau, comme si cet incident avait été d'une nature intime. Il lui semblait qu'il lui avait adressé une remarque acerbe, soulignant que c'était sa faute, quand à ce moment-là...
L'odeur de ses cheveux était montée à ses narines, et il avait pensé à Aphrodite...
Elle se blottit un peu plus et émit un bref ronronnement de bien-être.
« Professeur... je suis navrée que vous ayez été attrapé mais... je suis heureuse que vous soyez là avec moi. Je pense que toute seule, je serais devenue folle. »
« Et de votre côté, vous avez aidé à garder un esprit léger. »
Il lui caressa les cheveux et, sans réfléchir, les renifla et avança les lèvres dans l'intention d'embrasser le haut de sa tête. Il était à un doigt de déposer son baiser quand il s'arrêta, choqué par ce qu'il avait eu l'intention de faire. Il s'écarta, espérant qu'elle n'avait rien remarqué.
Merde !
Il devait se contrôler.
Il fronça les sourcils.
Ce n'était pas le besoin lubrique qui avait assailli son corps plus tôt ; non, ça, il arrivait à le contrôler efficacement, mais il y avait autre chose...
Un désir de la protéger, de la mettre en sécurité et... ce n'était pas une conséquence des quelques heures passées. Ses yeux s'écarquillèrent quand son subconscient se libéra soudainement et qu'il se rendit compte que cela bouillonnait en lui depuis quelques temps.
Quand ?
Il fouilla dans sa mémoire.
Retour deux ans plus tôt. Quand le Seigneur des Ténèbres avait révélé son existence au Ministère de la Magie. La nuit où Black était mort.
Elle avait été blessée ; hospitalisée.
Dans l'intimité de la nuit, il s'était rendu à l'infirmerie, pour voir comment elle allait. C'était, à son grand désarroi, sa meilleure élève. Elle excellait en Potions, comme lui l'avait fait à son âge. Il y avait un plaisir particulier (et caché) à avoir une élève si attentive, si intéressée et avide d'apprendre.
Il ne s'était jamais inquiété de la santé d'un élève auparavant. Madame Pomfresh avait été visiblement choquée quand il s'était glissé dans la salle.
Il avait été autorisé à la voir. Elle était sans connaissance, bien sûr, et la voir ainsi étendue sur un lit d'hôpital, pâle, immobile et... courageuse... blessée par quelque chose qui lui-même avait été autrefois, avait remué quelque chose en lui... quelque chose qu'il s'était empressé de refouler...
Jusqu'à ce que "la nuit d'Aphrodite" vienne apporter une toute nouvelle dimension à tout ça...
Il savait maintenant que si des mains hostiles ouvraient cette porte quand tout serait fini, il l'éloignerait d'eux le plus longtemps possible : il se battrait avec les poings s'il le fallait, pour essayer de l'empêcher d'être blessée. La protéger jusqu'à la fin.
« Déjà tombé amoureux de quelqu'un de qui vous n'auriez pas dû ? »
« Hein ? » Elle leva les yeux vers lui.
« La chanson des Buzzcocks que j'ai fredonnée tout à l'heure, pendant que vous... c'est comme ça qu'elle s'appelait. »
« Oh. » Elle reposa sa tête.
Il ferma les yeux un moment.
Il avait nettement plus chaud.
A suivre...
