Titre : Les mots bleus
Auteur : Heera Ookami
Série : Prince of Tennis
Couple : FujiTezuka
Disclaimer : Allelliua ! Le frigo est pas à moi !
Fuji : Et moi ?
Heera : quoi toi ?
Fuji : Je suis à qui ?
Heera : A moi ?
Fuji : Erreur !
Heera :A Taka-san ?
Fuji : C'est une façon de voir les choses. Ce qui signifit….
Heera : Pas à moi non plus….
Note : Kiri de mon blog pour Machan.
Il est six heures au clocher de l'église
Dans le square les fleurs poétisent
Une fille va sortir de la mairie
Comme chaque soir je l'attends elle me sourit
Il faudrait que je lui parle à tout prix
Kinimitsu Tezuka n'était
pas bavard. Ne l'avait jamais été et ne pensait pas qu'il le deviendrait un
jour.
Il n'avait vécu aucun traumatisme, ni été élevé de façon qui pourrait expliquer
un tel mutisme. C'était son caractère. Point à la ligne.
Et son entourage, que ce soit l'équipe de tennis, sa famille et les élèves de
sa classe s'y étaient tous plus ou moins fait.
Et Tezuka trouvait que c'était très bien comme ça.
Jusqu'à aujourd'hui.
Aujourd'hui, adossé à un arbre bordant la grande place, Tezuka cherche ses mots.
L'expression froide comme à son habitude, il laisse son regard errer sur les
passants. Il les regarde parler. Se murmurer des mots avec une facilité
déconcertante à son avis.
De temps en temps, il jette un œil à la grande horloge, regarde les minutes
s'égrenées, cherchant encore et encore comment il va pouvoir le dire. Dans
quelques minutes, le responsable de ce désir de bavardage va apparaître,
un sourire aux lèvres, car cette personne sourie toujours.
Et cette fois, il veut lui dire. Il va lui dire.
Je lui dirais les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre. D'une rencontre
Et il apparaît. Et comme chaque fois, Tezuka sent son
cœur louper un battement. Il regarde, impassible, se rapprocher la silhouette
qui semble si fragile, il n'a jamais été très grand. Le visage fin, le sourire
doux.
Cette vision suffit pour qu'il sente sa décision chavirer. Que va-t-il faire ?
Une bêtise. Ce qu'il veut dire implique trop de choses. De quoi changer toute
la relation qu'il a avec le prodige.
Je lui dirais les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Je l'appellerais sans la nommer
Je suis peut être démodé
Le vent d'hiver souffle en avril
J'aime le silence immobile
D'une rencontre. D'une rencontre
Pourtant il sait que le joueur n'attend que ça. Ce ne sont que quelques mots...
qui comporte tant et tant.
Ce serait plus "correct" pourtant... ça ne peut pas continuer comme
ça. Il frisonne, non décidément, il ne peut pas. Il aime la sécurité qui
découle de ce non-dit.
Il n'y a plus d'horloge plus de clocher
Dans le square les arbres sont couchés
Je reviens par le train de nuit
Sur le quai je la vois qui me sourit.
Il faudra bien qu'elle comprenne à tout prix
La nuit est tombée, il n'a pas vu le temps passé. Il ne le voit jamais passé
lorsqu'il est avec lui. Il est à présent temps pour lui de prendre le bus qui
le ramène chez lui. Il s'installe dans le fond. De là, il peut le voir regarder
le bus s'éloigner, son sourire aux lèvres. Son si doux sourire...
Finissant finalement par s'installer correctement sur son siège, il serre les
dents. Il faudra bien qu'il le dise un jour, que le joueur comprenne enfin.
Je lui dirais les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Toutes les excuses que l'on donne
Sont comme les baisers que l'on vole
Il reste une rancœur subtile
Qui gâcherait l'instant fragile
De nos retrouvailles. De nos retrouvailles
Le regard fixé droit devant lui comme à son habitude, il laisse ses pensées
vagabonder. Ces quelques mots.. si
il choisit le mauvais moment pour les dire, si ce n'est pas réciproque, si sa
façon de les dire n'est pas la bonne.
Il ferme les yeux. Tellement de risques pour quelques simples mots.
Je lui dirais les mots bleus
Ceux qui rendent les gens heureux
Une histoire d'amour sans parole
N'a plus besoin du protocole
Et tout les longs discours futiles
Tariraient quelque peu le style
De nos retrouvailles. De nos retrouvailles
Le soir venu, lorsqu'il se glisse entre ses draps, il se dit qu'il a eu raison de se taire. Ils s'aiment, le savent... pourquoi devrait-il les dire ces mots que tout les deux entendent sans qu'ils soient prononcés ?
