Note 1 : encore une fois, merci pour vos reviews !
Note 2 : il y aura deux fins à cette petite histoire, une gén et une slash.
Note 3 : un petit passage à fortes connotations sexuelles. Vous êtes prévenus !
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Jack
Ils arrivèrent en force à la villa du Sénateur Kinsey. En force, c'est-à-dire, Carter, Teal'c, les Major Ferreti et Kovacek. Quelques heures de jet et hop ! Bonjour Washington, et coucou ! Sénateur.
Jack était persuadé que cette petite fouine y était pour quelque chose dans la disparition de Daniel. Et il comptait bien le lui faire avouer.
Enfin, non, pas tout à fait. Il aurait aimé, le lui faire avouer. Mais Jack savait qu'un affrontement direct avec Kinsey pourrait fort bien avoir des conséquences fâcheuses sur la vie de Daniel. Il pourrait décider de s'en débarrasser s'il pensait qu'il était menacé. Il était suffisamment lâche pour ça.
Ils avaient donc opté pour une autre méthode. Une méthode qui avait porté ses fruits des siècles durant. L'espionnage. Avec bien sûr un petit avantage : toute une panoplie de merveilleux gadgets extraterrestres.
Avec l'accord – officieux – du général Hammond, ils avaient fait croire que les membres restants de SG1 s'était rendus auprès de la tock'ra, pour retrouver leur équipier mystérieusement disparu. De cette manière, ils avaient les mains libres. Seuls Janet Frasier et le général Hammond, étaient au courant de la supercherie.
Ils avaient loué une villa qui se trouvait derrière la superbe résidence des époux Kinsey.
« Alors ? » Jack se tourna vers Carter qui s'affairait autour de tout l'équipement hightech qu'ils avaient emmené avec eux. Carter lui adressa un petit sourire.
« Et bien, tout est prêt. » Ses mains courraient sur le clavier. « Voilà. Nous avons à notre disposition, un des transmetteurs Tok'ra. Il est indétectable. Enfin, par des appareils de technologie terrienne. Tous les coups de fils, notamment de portables, ainsi que les mails qui émanent d'un rayon de 2 km autour de cette villa seront enregistrés ici. Le plus difficile et le plus long sera en fait de les filtrer de manière à vérifier ceux qui émanent du sénateur Kinsey. »
Jack hocha la tête. Il était toujours étonné d'entendre Carter appeler Kinsey « sénateur » d'après lui ce type n'avait jamais été un représentant du peuple américain. Mais Carter était attachée au titre. C'était juste plus fort qu'elle.
Il s'approcha de la fenêtre, muni d'une paire de jumelles. Le « sénateur » se trouvait sur sa terrasse en train de prendre son petit déjeuner. Jack aurait aimé qu'il s'étrangle avec son croissant français.
Il soupira. Trois jours. Daniel avait disparu depuis trois jours.
S'il était mort alors Kinsey faisait bien de savourer son croissant car il était mort lui aussi.
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Complexe NID, Colorado (ici, attention, passage décrivant des abus sexuels)
McKensie était très satisfait. Les neurostimulants, ainsi que le peptol, avaient donné d'excellents résultats. Il venait de terminer son analyse du dernier encéphalogramme. Oui, ils étaient proches. Ce n'était plus qu'une petite question de temps.
Il entra dans la pièce où se trouvait son cobaye du moment.
La table d'examen sur lequel il reposait était au centre de la pièce. Il vérifia les perfusions : soluté salin et glucose. Il le regarda dormir un moment. Ses yeux bougeaient rapidement sous ses paupières closes. Un effet secondaire des stimulants.
Ses lèvres étaient entrouvertes. McKensie ne pu résister à la tentation. Tremblant, il caressa du doigt sa lèvre supérieure.
L'homme était vraiment magnifique. Il y avait toujours eu en lui ce mélange de vulnérabilité, presque de féminité, dans son regard, dans ses poses, et cette force de caractère, cet extraordinaire dynamisme. Il avait été attiré par le docteur Jackson dès qu'il avait levé les yeux sur lui. C'était il y a sept ans. Le jeune homme venait de perdre sa femme et avait été rapatrié sur terre par le colonel O'Neill. Il l'avait reçu pour déterminer son état mental. Son feu vert avait été nécessaire pour qu'il soit autorisé à participer à des missions.
Il avait alors hésité à le déclarer « bon pour le service ». Il aurait pu le faire interner facilement et alors il aurait été à lui. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça.
Il se pencha vers lui. Il pouvait sentir les odeurs des médicaments et de sueur sur sa peau. Mais en dessous, il pouvait aussi deviner cette odeur qui lui était propre. Quelque chose d'un peu chocolaté. Oui, c'était ça : une odeur sucrée. Il lécha doucement sa joue. Salée. Hum.
Il aimait le goût des larmes.
Quel gâchis ! Dire qu'il aurait pu être à lui, si seulement … Il soupira. Il avait presque réussi lorsque les petites inventions de Macello lui avaient donné tous les symptômes de la schizophrénique. Ses soi-disant super coéquipiers avaient été si prompts à le catégoriser fou. Même le bon docteur Frasier. Oui, il aurait pu l'avoir pour lui tout seul.
Mais, il ne servait à rien de remuer le passé, n'est-ce pas ? Maintenant, il avait ce qu'il voulait. Il gloussa. Non seulement, il tenait les secrets de l'Ascension entre ses mains, mais en prime, il avait celui avec lequel il était obsédé depuis des années.
Il se pencha de nouveau vers le jeune homme. Cette fois, il l'embrassa, glissant sa langue entre les lèvres ouvertes. Comme une invitation. Il prit le visage entre ses mains et explora sa bouche. Wow. C'était exactement comme il l'avait pensé.
Oui, bientôt il posséderait entièrement Daniel Jackson.
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Général George Hammond
Le téléphone sonna. Il le saisit immédiatement. « Général Hammond…. Oui, bien, envoyez moi tout ça … Non, jeune homme, pas demain matin : je veux ce rapport sur mon bureau dans, » Il regarda sa montre, « Moins de trois heures, la vie d'un de mes hommes est en jeu. »
Après avoir raccroché, il se leva et se dirigea vers la baie vitrée donnant sur la porte des Etoiles.
Les nouvelles n'étaient pas bonnes. Ce Phelskin avait travaillé avec Simmons (15). Le NID était bel et bien impliqué dans la disparition du docteur Jackson.
Il espérait que le Colonel O'Neill allait trouver des pistes plus sérieuses.
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Samantha Carter
Le Colonel O'Neill fulminait. Il marchait de long en large dans la salle où ils avaient installé leur équipement et grommelait dans sa barbe. Des imprécations. Carter reconnu même quelques mots en langue ancienne !
Elle comprenait ce qu'il ressentait. Elle-même était malade à l'idée que Daniel soit entre les mains de ces gens. Elle n'était pas naïve – contrairement à ce que beaucoup pensait – elle savait que même s'il le récupérait, ils auraient à faire face à ce qu'ils lui auraient fait subir. Il y avait peu de chance pour que leur ami s'en sorte indemne. Le NID n'était pas réputé pour sa tendresse. Lorsque ces gens voulaient quelque chose … Elle frissonna.
Cela faisait plus de trois heures maintenant que Ferreti et elle, analysaient les messages enregistrés par l'ordinateur. Un par un. Fastidieux. Et frustrant. Elle commençait à ressentir comme le Colonel les premiers effets de cette longue attente.
Trouver le Colonel inerte sur son lit avait été un choc. Ils avaient failli le perdre. Arrêt cardiaque. La dose de sédatif avait peut-être même été calculée en ce sens.
Elle se leva et rejoignit son officier en chef.
« Colonel. »
Il se tourna vers elle. Sa colère mais aussi son impuissance se reflétaient dans ses yeux.
Elle posa la main sur son épaule. « Nous allons de le retrouver. »
Il ne dit rien et retourna à l'examen du jardin de Kinsey.
« Colonel ! Major ! Le général Hammond aimerait vous parler, ça a l'air urgent. » Ferreti arborait un petit sourire. Jack se précipita sur le téléphone. Si Ferreti souriait c'est que les nouvelles étaient bonnes.
« Général. »
/Ah, Colonel, j'ai sous les yeux le dossier de Phelskin. Il se trouve que celui-ci avant de « décéder » était suivi pour PTSD (16). En fait, il s'agissait d'une thérapie volontaire suite à un accident survenu il y a cinq ans./
O'Neill fronça les sourcils. Carter s'était approchée. Elle ne voyait pas non plus très bien en quoi cette information pouvait les aider.
Le général repris. /Peut-être voulez savoir qui a suivi notre mystérieux cadavre /
«Hé bien, oui, pourquoi pas. » Il ne voyait pas quoi dire de plus.
/Il s'agit d'une vieille connaissance : le docteur McKensie./
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Daniel
Daniel tenait à peine debout. Il avait perdu connaissance deux fois lors de la dernière « session » de « faisons exploser des briques juste en claquant des doigts ».
Il n'avait jamais été aussi épuisé.
McKensie était furieux. Chose étrange ça ne l'inquiétait même pas. Ce type était complètement fou : qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'il serait toujours frais comme une rose avec toutes les drogues qu'il lui administrait et les décharges d'électricité. En fait, ces foutues briques, il ne les distinguait même plus. Difficile de faire disparaître quelque chose que l'on ne voit pas, non ? Il poussa un petit gloussement.
McKensie se tourna immédiatement vers lui. Il criait. Daniel pouvait voir sa bouche bouger, les veines de ses tempes allaient sûrement exploser s'il ne se calmait pas.
Daniel se demanda s'il était en train de mourir. Il se sentait si calme. Si détendu. Mckensie continuait lui de s'agiter. Daniel senti une petite brûlure au niveau de son épaule. Youpeeeee ! Encore une injection. La pièce se mit soudain à tourner. Hum. Qui a éteint la lumière, comment voulez vous faire exploser des briques en pleine nuit, c'est …
Il s'écroula une fois de plus.
TBC (Héhéhéhé : allez, plus qu'un chapitre et c'est fini !)
