L'Alchimiste
Résumé :
Plongé au milieu de nulle part, le jeune Albus Dumbledore, professeur d'histoire de la magie et de symbolisme sorcier va se retrouver au cœur d'une énigme où se mêleront cadavres décharnés, symbolisme hermétique, et hostilité villageoise.
Disclaimer :
Même sous la torture, je ne dirais pas mes sources … !
Ahhh vous me donner une choucroute si je parle ! Bon ba si vous me prenez par les sentiments …
Mon personnage principal Albus, ou pour les intimes Al voir A s'inspire très largement du personnage barbu de JK Rowling (je ne parle pas du père Noël).
Note :
Les informations relatives à l'univers alchimiste sont vérifiées. Cependant, leur utilisation se place dans une perspective romanesque.
Pour les courageux qui s'aventureront, je leur souhaite bien du courage, ceci étant ma première fic !
L'Alchimiste
Chapitre 1 :
L'aube venait à peine de se lever, mais il était déjà debout, l'œil tourné vers une lumière naissante. Ses affaires étaient prêtes depuis longtemps déjà. Sa valise ne contenait que le strict minimum, quelques livres qu'il aimait lire encore et toujours, de quoi se changer et, délicatement enveloppé dans un bout de tissu criard, un peigne. Il était jeune et pourtant il prenait un soin tout particulier de ses cheveux. Beaucoup autour de lui trouvait ça ridicule, mais il s'en moquait. Il ne prêtait guère d'importance à ce que l'on pouvait dire de lui. Ce cadeau était devenu une part de lui-même.
La lumière du soleil tel un pot de miel renversé, coulait depuis la fenêtre et s'étalait paresseusement sur le sol, éclairant le vétuste mobilier que pouvait contenir sa chambre : un lit, un vieux bureau, un miroir crasseux, et une plante près de l'entrée morte depuis trop longtemps. Ce confort bien que spartiate le contentait, de toute façon, il n'est pas là pour longtemps, enfin c'est ce qu'il espérait. D'ailleurs, malgré son jeune âge, il aimait le charme désuet des chambres de provinces.
Il se lava rapidement, juste pour mettre ses idées en place. Son esprit était son arme, vif et tranchant comme la lame. C'est grâce à lui qu'il était là, c'est grâce à ses connaissances que le professeur Al' comme on aimait à l'appeler se trouvait ici.
Albus était devenu professeur d'histoire de la magie et de symbolisme sorcier par goût. Goût de l'aventure ? Peut-être. En réalité c'est plus sa curiosité maladive qui avait fait de lui ce professeur trentenaire, qui avait abandonné la stabilité et l'assurance de son poste d'universitaire, pour venir ici, au fin fond des provinces du Nord.
En ces lieux où même les moldus les plus téméraire ne venaient pas. Pourquoi diable avait-il ouvert ce courrier ? Il ouvrit la fenêtre et plongea son regard dans l'horizon en quête d'absolu. Le ciel était terne, de rares oiseaux squelettiques gémissaient dans une plainte sourde. Même les animaux dépérissaient.
Pourquoi a-t-il fallu qu'il lise cette lettre ? Il savait qu'à l'heure qu'il était, le doyen de l'université avait découvert le mot qu'il avait laissé avant de partir. Il se souvient encore de ce qu'il avait écrit.
Cher monsieur,
J'ai conscience de la déception que je vais vous faire, moi-même je ne sais pas pourquoi je fais ça.
Vous avez cru en moi et je vous en suit reconnaissant.
A la mort de mes parents, votre établissement est devenu ma seconde famille. J'ai durement travaillé pour devenir professeur et c'est grâce à vous. Vous avez su m'encourager dans les moments difficiles. Je vous doit tout.
Mon présent départ est un déchirement, je ne me retournerais pas avant de partir.
De même je ne relirais pas cette lettre, j'aurais trop peur d'en changer le contenu.
Merci pour tout.
AD
Ce souvenir le troubla. Il n'était toujours pas sur du bien fondé de cette décision, mais il était trop tard. Il ne pouvait plus reculer désormais. C'était à lui de prendre son destin en main. Finalement ce courrier l'attendait-il sans qu'il l'attende consciemment.
Mais savant toute chose, il devait déjeuner, son voyage avait été long, et la veille il était tombé de fatigue sans même grignoter une de ses chocogrenouilles qu'il aimait tant.
Il sortit de sa chambre, emprunta le vaste couloir qui desservait les différentes pièces et descendit l'escalier en prenant garde de ne pas tomber. Les dernière marche abandonnées au profit d'un vieux plancher vert moulu, il fit face à une vaste salle aux odeurs multiples : alcool, vomi et nourriture douteuse.
« Quel fumet de bon matin » murmura t-il.
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Une ombre glissa furtivement dans la forêt. Le soleil étendait à peine ses rayons sur les ruines.
La lumière l'effrayait.
Elle permettait de voir les autres.
Mais l'ombre, elle, haïssait les autres. Son royaume est la nuit, c'est durant la nuit que l'on entend le moindre bruit. La vision, c'est le sens des faibles, de ceux qu'ils veulent connaître. L'ombre, elle ne veut pas connaître, elle n'a rien à apprendre.
Azkaban a été son professeur.
« Maître sera content ! »
Son murmure était à peine audible mais il était froid et haletant.
Derrière elle, l'ombre laisse sa victime baignant dans son sang.
« Maître sera content »
Ces quelques mots demeuraient dans son esprit. La fierté du travail accompli marquait les traits tirés de cette ombre qui s'en va rejoindre les siens.
Déjà au loin, on entend les coqs du village tout proche.
« J'ai bien travaillé ! Maître sera content ! »
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Le déjeuner fut expéditif, le prix fut à la hauteur du repas, dérisoire. Il laissa quelques gallions sur sa table avant de se diriger d'un pas décidé vers le grand château qui dominait le village. Il sait qu'il y trouvera ce qu'il était venu chercher. La bibliothèque de château est riche de nombreux livres du 11ème et 12ème siècle. C'est dans ces vieux livres poussiéreux qu'il trouvait la solution au problème qui le taraude.
Soudain, un cri retentit derrière lui. Une jeune femme en larmes s'approchant d'un groupe discutant près de la taverne.
« L'Erkling, il a tué mon fils ! »
Albus intrigué se mit en marche, et comme d'autre villageois suivit la jeune femme dans les ruines à l'extérieur du village.
La terre était meuble, en rendant la marche difficile, des pierres jonchaient le sol, tels des cadavres, une légère brume pointait à l'horizon.
Seul, il aurait rebroussé chemin, surtout quand l'on connaît l'histoire des lieux.
La légende raconte qu'un vieil alchimiste aurait vécu ici avant de disparaître mystérieusement et s'en maudire.
Les lieux étaient chargés d'une bien triste histoire, et ces ruines en étaient le dernier témoignage.
Soudain, une violente odeur lui saisit la gorge. Le corps est tout prêt. Il en est sur maintenant.
Déjà, un groupe encercle le cadavre, les yeux rivés sur un spectacle morbide.
Comment les gens pouvait-ils rester là, hagard ?
Il ne voyait toujours pas le corps quand derrière lui, il entendit un vif vacarme.
« Faites place ! Notre seigneur et son commissaire arrivent ! Veillez vous pousser ! »
Déjà, les soldats faisaient leur triste besogne, repoussant avec vigueur les quelques paysans qui avaient le malheur de se trouver sur le chemin du convoi.
La foule était maintenant compacte, il peinait à distinguer les différents visages. Le commissaire descendit de son cheval et s'approcha de la mère encore en état de choc.
« Que s'est-il passé madame ?
L'Erkling, il a tué mon fils … parvint-elle a murmuré entre deux sanglots.
Bon allons voir ça !
Albus ne pouvait voir le corps mais vit enfin le visage brisé du commissaire. Le spectacle devait vraiment être horrible et dur à supporter. Le jeune professeur parvint à s'approcher du commissaire qu'il ne l'avait toujours pas vu.
Lorsqu'il le vit, le commissaire prit une mine faussement surprise.
Que fait tu là Albus ?
Sa voix était terne et sans émotion.
Je pourrais te dire la même chose Hermès !
Après la mort de ma femme, je me suis dit qu'un peu de vacances ne me ferait pas de mal.
Il baissa la tête soudain plongé dans ses souvenirs, puis se redressant :
Tu as vu le corps ? »
Le commissaire n'attendit même pas la réponse et tira Albus vers le corps.
Le jeune garçon au physique androgyne, était nu, recroquevillé au centre des quelques pierres qui formaient jadis la maison de l'alchimiste. Le sang coulait encore des nombreuses blessures et brûlures qui recouvraient son corps. La mort était récente, et pourtant, malgré la proximité du village, personne n'avait rien entendu.
En regardant les blessures sur le dos du garçon, Albus fut surpris de voir une marque.
« Ce ne pouvait pas être un hasard » murmura t-il.
« Ce n'était pas une simple attaque d'Erkling. »
Il savait que ce triangle inversé traversé par une ligne horizontale voulait dire. Il se souvenait que cela avait un rapport avec le symbolisme alchimiste. Il se tourna alors vers Hermès
« - Ce n'est pas un Erkling, c'est un meurtre ! Le coupable a fait une réelle mise en scène. Il faut que tu vienne avec moi, j'ai quelque chose à te montrer.
Tu as une piste ?
Non pas vraiment… mais dit à tes hommes de ramener le cadavre au château. »
Hermès s'exécuta puis suivit Albus vers le village, la taverne, la chambre, la valise. Retour à la case départ.
