Toujours Dark's Eleven écrit par Mélie... une fic débile et délirante... un gros cross-over... bref
VIII. Let's go!
Dark sauta littéralement hors de son lit lorsque le réveil se déclencha. Il fut prêt en moins de cinq minutes et quitta la petite maison qu'il louait depuis une semaine.
Krim se réveilla d'humeur maussade. Il n'était pas très matinal, et les évènements de la veille lui restaient en travers de la gorge.
- Saleté d'acrobate… rien que pour tricher…
La perspective du braquage lui remonta un peu le moral, mais pas totalement. Il grogna quand il se prit la porte de la chambre en pleine figure. Non, il n'était pas du matin.
Le réveil matin de Shido l'énervait quelques fois. Souvent, même. Il avait beau adorer les animaux, l'aboiement agressif d'un chien n'est pas toujours si agréable à entendre. En tout cas, pas à cinq heures du matin.
Le Pickpocket pesta et donna un grand coup sur la tête du chien-réveil. Maudit soit celui qui le lui avait offert.
Etait-ce Kurodo? Non, il s'en souviendrait sinon.
Shido se leva, se prépara, coiffa ses cheveux difficilement, jeta un dernier coup d'œil à l'appartement qu'il espérait bientôt quitter, et sortit.
La "saleté d'acrobate" nommée un peu plus tôt avait pour ainsi dire très peu dormi. Sora n'était pas du genre à dormir beaucoup et passait la plupart de ses soirées sur le Net, à jouer les Player Killer dans les jeux de rôles, ou encore aux entraînements pour le cirque.
Lorsque son réveil sonna, il était déjà réveillé, levé, lavé, et sorti.
Gojyo révisait son texte.
- C'est parce que j'ai les cheveux roses, hein, c'est ça? Hurlait-il à son pauvre miroir. D'abord ils sont pas roses, ils sont ROUGES! Ou bordeau, si tu préfères!
Kimblee ouvrit les yeux et sourit. Une journée amusante s'annonçait.
Comme chaque matin depuis trois semaines, il s'escrima à enlever le bras qui entourait sa taille.
- Je sais que je suis à toi, siffla-t-il entre ses dents, mais je voudrais simplement me lever. Tout de suite.
Greed resserra quelques secondes sa prise, puis la relâcha et se tourna vers l'autre côté du lit.
- Le jour où tu vas tomber, je te promets d'éclater de rire.
Il n'obtint qu'un grognement en réponse. Greed n'était pas très matinal.
Kimblee se leva donc. Une fois préparé, il revint s'asseoir sur le bord du lit dans lequel Greed se trouvait encore.
- On va être en retard.
- … bonjour…
- Si tu ne te dépêches pas, je fais exploser la bombe sous ton lit.
- … il y a une bombe sous mon lit… ? s'étonna une voix endormie.
- Je l'y ai mise hier. Au cas où tu recevrais quelqu'un d'autre si je partais.
- … t'es pas parti…
- Je comptais le faire. Allez, lève toi!
Kimblee se pencha vers lui. Grave erreur. En quelques secondes, il se retrouva allongé sur le lui, Greed, plus réveillé que ce qu'il pensait, au-dessus de lui.
- Tu n'es pas parti, fit ce dernier une fois qu'il eût fini de l'embrasser. Et tu ne partiras pas. Hors de question. Je veux que tu sois à moi. Rien qu'à moi.
Après quoi il se leva, traversa la pièce pour aller s'habiller, et se prit la porte de la salle de bain en pleine figure. Non, il n'était pas du matin.
Hakkai remit ses lunettes, s'étira et fit quelques pas dans la pièce. Il n'alluma pas son ordinateur.
Un peu plus tard, il téléphona à Gojyo pour savoir s'ily avait, par hasard, un problème, ou autre, qui expliquerait son retard.
Kakei avait décidé de laisser son thon préféré dormir quelques minutes de plus. Mais ce ne fut pas nécessaire.
En effet, Saiga, pour la première fois depuis qu'il le connaissait, s'était levé sans rechigner, de lui-même.
Lorsque Kurodo Akabane ouvrit les yeux, il n'était pas Kurodo Akabane. Il ne l'était plus depuis la veille, depuis la seconde où il avait dit au revoir à Shido.
Il était Reiji Naoya.
Il avait pris cette habitude dès le collège. La veille d'une représentation et toute la journée qui la précédait, il était son personnage.
L'arrivée de Shido, la veille, avait un peu perturbé les choses, mais ce n'était pas en mal.
Le regard sévère, la parole ironique, le sourire absent la plupart du temps, il était Reiji Naoya.
Sora était déjà là lorsque Kakei et Saiga entrèrent dans le hangar main dans la main. Il s'entraînait à sauter de caisse en caisse sans toucher le sol.
- Salut Sora! S'exclama Saiga.
- Salut !
- Alors, prêt?
Saut périlleux, roulade.
- Yup!
On sonna. Krim alla ouvrir la porte.
- Salut.
- Salut frangin!
Soupir. Le cadet prit son sac et suivit l'aîné vers l'ascensceur.
- Et Kimblee?
- Il a voulu nous attendre dans la voiture.
- Ah. Okay.
Silence.
- Vous vous êtes engueulés?
- En quoi ça te regarde?
Silence.
- On s'est réconciliés.
- Okay.
Silence.
- Et l'acrobate?
- En quoi ça te regarde?
Silence.
- C'était juste pour tricher.
- Ah.
Silence.
- Hey, Greed.
- Oui?
- Je me demandais aussi pourquoi t'avais personne, avec ton charme irrésistible. Je pensais pas que tu finirais avec un psychopathe, mais vu que t'en es un c'est aussi bien comme ça. Félicitations.
- Merci. En fait, pour le ramener faut le faire rire. Y a que moi qui y arrive. Faut dire une belle connerie et vu qu'il se marre il reste.
- Vu que tu dis beaucoup de conneries…
- … voilà.
Silence.
- Bonne chance avec l'acrobate.
- Merci… hey, mais tu sais très bien que ça porte malheur!
La porte de l'ascenseur s'ouvrit et ils en sortirent en se chamaillant.
- Shido, viens voir, j'ai retouché ton costume.
Le Pickpocket se retourna et se dirigea vers Saiga, suivi de Dark qui discutait avec lui tandis qu'il essayait le costume.
- Ne regarde pas sur le côté. Il saura que tu mens. Ne bafouille pas, ne cherche pas tes mots. Aies l'air naturel, comme si tu t'occupais de ce genre d'histoires tous les jours. Il faut qu'il t'adore, et qu'il t'oublies dès qu'il t'aura perdu de vue.
- Okay. Ca marche.
- Parfait.
- Et le costume aussi.
Shido sourit, s'attendant à entendre un compliment de Kurodo, assis non loin de là. Mais il ne dit rien.
Le Pickpocket se souvint alors… comment il restait dans la peau de son personnage… les nombreuses fois où il s'était fait avoir au collège… et voulut se frapper pour ne pas y avoir pensé plus tôt. Bien sûr. Voilà qui expliquait son comportement de la veille. Bien sûr.
Krim, pendant ce temps, discutait avec Hakkai. Cherchant malgré lui Sora du regard, il le vit parlant avec Greed. Mais la seconde suivante ils s'étaient séparés. Krim fronça les sourcils.
Gojyo, quant à lui, regardait Krim de travers. Déjà que le grand frère l'énervait parfois et même souvent - il allait pas le lui voler, son Kimblee! -, alors si maintenant le cadet voulait draguer SON Hakkai… de quoi maudire toutes les générations passées, présentes et hypothétiquement futures de cette famille!
Un sourire de l'informaticien calma quelque peu la fureur de Gojyo, qui préféra finalement se défouler en répétant son texte.
Debout, les mains derrière le dos, Akabane attendait en fixant la route derrière lui. Krad sortit du casino et s'approcha.
- Bonsoir, M. Naoya.
- Bonsoir.
- Votre coursier n'est pas encore arrivé.
- Il ne devrait pas tarder.
- Bien.
Krad baissa les yeux sur sa montre. Il avait du temps devant lui, et le match ne se déroulait pas très loin.
Une limousine arriva bientôt. Krim en sortit, tenant une mallette, attachée à son poignet par une menotte afin qu'on ne puisse la lui enlever. Greed suivit, avec la clé pour ouvrir les menottes, et la mallette passa du poignet de Krim à celui d'Akabane, qui hocha la tête d'un air satisfait.
Ils entrèrent dans le casino et franchirent plusieurs portes portant des plaques "Réservé au personnel" ou autres "Accès interdit".
Puis ils arrivèrent dans le bureau de Krad et Kurodo enleva la mallette de son bras. Krad l'ouvrit, vérifié son contenu - des diamants-, le double fond…
- Je déclare que cette mallette ne contient rien d'illicite et j'accepte d'en assurer la garde durant vingt-quatre heures.
- Je vous en remercie.
- Vous pourrez la surveiller à partir de notre poste de contrôle.
- Parfait.
Kimblee eut un sourire de satisfaction et referma les portes de l'arrière du van.
- Parfait.
Il se tourna vers les deux frères qui enfilaient rapidement leurs costumes de serveurs par-dessus ceux de croupier.
- Vous devriez vous dépêcher.
- T'inquiète, assura Greed, on sera à l'heure.
Il posa une main sur le chariot avec lequel ils devaient traverser la moitié du casino afin d'arriver à l'hôtel de l'étage du dessus, et à une chambre précisément.
- Le bébé sera à l'heure. Enfin bon.
Kimblee s'approcha de lui et il l'entoura une dernière fois de ses bras. Puis les deux frères s'éloignèrent avec le chariot.
Greed se retourna au moment où Kimblee entrait dans le van.
- Jamais vu personne d'aussi sexy de toute ma vie…
- Grouille toi, Saiga va nous attendre.
- No stress…
Krim leva les yeux au ciel.
Krad s'apprêtait à quitter le casino, Hijikata sur ses talons attendant les dernières instructions, lorsque quelqu'un l'interpella.
- Bonjour monsieur. Darren Shan, de la Commission des Jeux. J'aurais à vous parler au sujet d'un de vos employés.
Krad se retourna et fixa ses yeux, jaunes, dans ceux, marrons, de l'inconnu.
- Auriez-vous du temps à m'accorder? demanda Shido.
- … bien entendu. J'ai toujours du temps pour la Commission.
La porte de la chambre d'hôtel s'ouvrit.
- On est là! S'exclama Greed.
- Pas trop tôt…
Saiga se leva de son siège pour s'avancer vers eux.
- Et là-bas, demanda Krim en enlevant la nappe du chariot, ils s'en sortent comment?
Ce fut Hakkai qui répondit, de son poste d'observation multimédia.
- Kurodo est dans le poste de contrôle. Shido a interpellé Krad. Tout se passe très bien.
- Et Kimblee?
- Ton petit ami est en route. On n'a pas entendu d'explosions, c'est donc que tout va bien.
Greed hocha la tête et sourit.
- Bon, fit Saiga, Sora, tu es prêt?
- Tout à fait, répondit l'acrobate en arrivant dans le salon. Tout à fait prêt.
Il regardait Krim, et uniquement lui. Sora était habillé d'une tenue noire plutôt moulante.
- Bon, let's go alors! S'exclama Saiga.
- Let's go, répéta Sora.
Il avança vers le chariot et allait y rentrer, mais il sembla hésiter.
- Un problème? Fit Greed.
- Mmh, juste…
Sora fit le tour du chariot pour s'approcher de Krim et, sous les yeux à moitié étonnés d'à peu près tout le monde, l'attira à lui pour déposer un baiser sur ses lèvres.
- Maintenant c'est okay, dit-il juste avant que Krim ne le fasse revenir à lui pour un autre baiser.
- Hey oh, faudrait peut-être se dépêcher!
Mais le ton de Saiga était plus amusé qu'autre chose.
- Il vient d'être porté à notre attention, expliqua Shido tandis qu'on amenait à eux l'homme dont il était question.
- Je vois, fit Krad.
- Sha Gojyo?
- Oui, qu'y a-t-il?
- Nous avons remarqué que…
- Messieurs, intervint le propriétaire des casinos, parlons de cela ailleurs si vous voulez bien.
Krad les mena donc vers une salle de réunion, tandis que Gojyo portait des regards intrigués à Darren Shan.
Le croupier s'installa sur la chaise qu'on lui indiqua, alors que Krad et Shido restaient debouts.
- Bien, reprit ce dernier. Sha Gojyo, anciennement employé au casino "Kingdom of Heaven", au "Clamp mania" ainsi qu'au "Spiral", renvoyé du premier pour avoir…
- Insulté un client, finit Gojyo en levant les yeux au ciel. Oui, d'accord, mais j'ai plus eu de problèmes depuis!
- . . . renvoyé du "Spiral" pour avoir insulté un client, vous avez vous-même demandé votre mutation du "Clamp mania" après avoir insulté un client. Vous êtes désormais employé au White Wings…
- Sans blague! S'exclama le croupier en se tournant vers Krad. Mais c'est un véritable génie ce type!
- . . . et vous ne le serez plus longtemps je le crains.
Blanc. Krad observait la fureur de Gojyo d'un œil indifférent.
- Tout ça, lâcha Gojyo, tout ça, oui, tout ça, c'est parce que j'ai les cheveux ROSES! Et ils sont MÊME PAS roses, d'abord. Ils sont ROUGES! BORDEAUX, si vous préférez!
Shido sursauta lorsque la tempête éclata et recula de quelques pas.
- Oui, c'est ça, c'est mes cheveux qui vont pas!
- Mais non, voyons, monsieur, vous savez parfaitement que notre association a toujours encouragé l'emploi de personnes aux coiffures bizarroïdes pour…
Darren se mordit la lèvre. Oups, il avait gaffé.
Gojyo se jeta sur lui et le bouscula vers Krad avant que les gardes du corps ne l'envoient dire bonjour à la table.
- C'est bon. Il l'a.
Hakkai poussa un soupir de soulagement et prit le talkie-walkie.
- Livrez le coli.
Greed sourit avec un air avide. Les deux frères entrèrent dans l'ascenseur.
- Tu n'y es pas pour rien, je suppose, fit Krim.
- De quoi tu parles?
- Sora.
- Comment ça?
- Oh, rien. Oublies.
L'ascenseur s'ouvrit au rez-de-chaussée du casino.
- Let's go, murmura le cadet.
- Let's go.
Ils avancèrent, poussant le chariot devant eux, vers une de ces portes où on avait inscrit "accès réservé au personnel", gardée par deux hommes.
A trois pas d'eux, Krim poussa un cri.
- Merde! J'ai oublié mon pass!
- Oh, c'est pas vrai… me dis pas que t'as oublié ton pass!
- Si, j'ai oublié mon pa…
- Mais t'es con ou quoi? C'est pas possible ça!
- Allons, messieurs, messieurs.
Le garde qui venait d'intervenir en souriant était un homme aux cheveux bruns très longs, attachés par une queue de cheval. Il s'appelait Sôji.
- Un peu moins fort je vous prie. Où ce chariot doit-il aller?
- Euh…, fit Krim, dans la chambre forte je crois…
- Mais bien sûr, crétin! L'argent de Krad va TOUJOURS dans la chambre forte!
- Du calme, je vous prie, du calme. C'est à Krad?
- Oui, opinèrent les deux frères.
- D'accord. C'est bon. Et n'oubliez plus votre pass.
- Oui. Désolé.
- Et désolé de m'être emporté.
Sôji leur sourit, et ils s'éloignèrent, tandis que le chariot s'acheminait vers la chambre forte, Sora à l'intérieur.
Krad poussa un long soupir lorsque le dénommé Darren Shan lui signala avoir oublié son bipper dans la salle de réunion. Il regarda sa montre. S'il ne se dépêchait pas, il n'aurait peut-être pas les meilleures places pour le match.
- Vous connaissez le chemin?
- Oui.
- Très bien. Au revoir.
- Merci, et bon match!
- C'est ça.
Sur ce, ils se séparèrent, Krad se rendant au match de tennis, Hijikata allant rejoindre la salle de contrôle et Gojyo prenant la porte.
Dark ne piétinait pas d'impatience. Etant assis, il aurait eu du mal. Mais il n'en poussa pas moins un petit soupir lorsqu'il aperçut de longs cheveux blonds.
Et sa satisfaction fut complète lorsqu'un employé du stade, qu'il avait évidemment soudoyé, plaça Krad juste devant lui.
A suivre. . .
