Me revoilà pour le dernier chapitre !
Petite grenouille : T'as bien deviné : ) Ce pauvre Harry, je suis franchement méchante avec lui ! Même pô honte !
Lylynette : Ouh ! Merci ! C'est clair que ça doit évoluer graduellement alors je me suis éfforçée de faire un Snape un peu mesuré. J'espère que c'est réussi.
Jenni944 : Ben oui, c'est un vieux gamin buté not'Sevi ! On va dire que ça fait partie de son « charme » lol !
Thealie : Oui, je préférais l'idée du carnet à une confrontation avec Harry. Ca tourne toujours au vinaigre et Sev' n'aurait toujours rien compris ! Au moins là, il voit tout par écrit et à tete reposée !
Ouky : Tout à fait d'accord ! C'est particulièrement vrai pour Snape à mon avis. Il n'est sûrement pas ce qu'il semble être. Si jamais à la fin du septième bouquin, on n'a pas découvert qu'il peut être autre chose que ce type insupportable, j'écris à Rowling pour lui dire que ce n'était pas la peine d'inventer un perso aussi mystérieux !
Ornaluca : T'inquiète pas, je ne risque pas de faire ces pairings-là ! C'est vrai que j'aurais pu tourner cette fic en slash mais je trouvais ça bizarre. Je le ferais sur une autre fic !
Merci à tous !
Je grimpe à toute vitesse jusqu'en haut de la tour sans rencontrer âme qui vive. Enfin, j'arrive sur le chemin de ronde qui couronne le sommet de la tour. Il ne pleut pas ce soir, la nuit est claire et parsemée d'étoiles dont une incroyablement brillante. En face de moi, une silhouette mince se tient debout sur rebord, les bras ouverts et la tête levée vers le ciel.
« HARRY ! »
Je me jette sur lui et l'attrape à bras-le-corps pour l'empêcher de sauter dans le vide. Il se débat en hurlant :
« Non, lâchez-moi ! Je ne vous ai rien demandé ! »
Je parviens à le déposer sur le sol où il s'effondre. J'ai le cœur qui bat à deux cents à l'heure. Une seconde de plus et c'était fini. Je m'agenouille près de lui et le saisit par les épaules :
« Potter, qu'est-ce qui vous a pris ? Vous n'avez pas le droit d'abandonner ! »
Bravo Severus ! C'est sûr qu'avec ça, il va retrouver le moral ! Mais quoi, j'ai pas l'habitude de consoler quelqu'un moi ! Harry s'est mit à pleurer et je me sens parfaitement idiot. Sa voix s'élève faiblement :
« Vous croyez que le monde est fichu hein ? »
« Qu'est-ce que vous racontez ? »
« Je sais que Dumbledore vous a prévenu pour la Prophétie. Ca ne doit pas vous rassurer de savoir que le sort du monde magique repose sur un crétin comme moi. »
« Vous…n'êtes pas un crétin. »
Il n'a pas l'air convaincu. Evidemment, ces mots-là dans ma bouche, ça doit faire bizarre. Merlin, ses yeux sont bouleversants ! Il se roule en boule et recommence à pleurer. Ne trouvant rien de mieux à faire, je passe mon bras autour de ses épaules. Il se tend brusquement, je vais sûrement me prendre un coup…A ma grande surprise, il n'en est rien. Sa tête vient se poser sur mon épaule et ses pleurs redoublent :
« C'est…trop lourd…pour moi »
Je trouve instinctivement le geste de le serrer plus fort. Une petite vox dans ma tête se demande sérieusement ce que je suis en train de fabriquer mais tant pis. J'oublie mon masque et mon accent cassant. Ma voix perd sa froideur lorsque je lui dis :
« Pleurez, ça vous fera du bien. »
Je plonge ma main libre dans ma poche pour récupérer le carnet que je lui rends. Il redresse la tête :
« Je croyais l'avoir perdu ! » s'écrit-il.
« Je l'ai trouvé par terre dans ma classe. »
« Vous l'avez lu ? »
« Oui et j'ai compris beaucoup de choses. Au fait, vous êtes plutôt bon pour le dessin ! »
Il esquisse un pâle sourire. Il doit être embarrassé de savoir que j'aie lu son carnet. Au bout d'un moment, il m'avoue à mi-voix :
« J'ai peur professeur. »
« C'est normal. Nous avons tous peur. »
« Mais moi, je n'ai pas le droit… »
« Si vous l'avez. Plus que quiconque. En revanche, vous n'avez pas le droit de laisser tomber. Ne perdez pas espoir ! Je suis sûr que vous y arriverez ! »
Il a finit par refouler ses larmes et il demande d'une petite voix :
« Vous ne me détestez plus ? »
La question à mille Gallions…
« Non. Je crois que j'ai eu tort. J'ai compris avec ce carnet que je vous avais mal jugé. »
Impossible de savoir ce qu'il pense de ça. Harry tourne la tête vers l'étoile qui scintille en face de nous. C'est elle qu'il cherchait chaque nuit. Sirius…
« Je voulais le rejoindre », murmure-t-il plus pour lui-même que pour moi.
« Ecoutez-moi Potter, votre parrain a donné sa vie pour vous sauver. Vous ne devez pas vous sentir coupable, c'est lui qui l'a voulu. Voulez-vous rendre son sacrifice inutile ? »
Apparemment, j'ai fait mouche car il baisse honteusement la tête. Mais je veux être sûr d'une chose :
« Potter, jurez-moi que vous allez essayer de vous en sortir. »
Il respire profondément et quelques larmes s'échappent encore de ses yeux. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, il me ferait autant pitié. Jamais plus je ne le traiterai comme je l'ai fais. Après quelques secondes, il me répond d'une voix un peu plus stable :
« D'accord mais…je crois que je vais avoir besoin d'un coup de main. »
J'imagine que ça doit lui coûter de me dire ça à moi.
« Vous aurez toute l'aide qu'il vous faudra. Vous n'êtes pas seul dans ce combat. Vous pourrez également compter sur moi »
Il me regarde, un peu étonné. Si un jour quelqu'un m'avait dit que je viendrais en aide au fils de James Potter, je crois que je lui aurais lancé l'Avada Kedavra. Mais ce gosse a vraiment quelque chose de particulier. Il a réussi deux miracles : échapper à Voldemort et gagner ma…sympathie ? J'hésite à dire « mon affection » car le mot est un peu fort pour quelqu'un qui croyait avoir fermé son cœur à ce genre de sentiments. Harry me tire encore de mes pensées :
« Je devrais commencer à m'entraîner au combat si je veux avoir une chance. J'ai vu un duel entre Voldemort et Dumbledore et je suis loin du compte. »
« Je préfère cette attitude ! »
« Vous pourrez m'aidez professeur ? Après ce que vous avez fait pour l'Ordre, je suppose que vous connaissez pleins de trucs. »
« Vous accepteriez encore des cours avec moi ! »
Je croyais que l'expérience des cours d'Occlumancie l'avait dégoûté pour de bon. C'est avec soulagement, que je vois un vrai sourire s'épanouir sur son visage brouillé :
« Je ne vous en veux pas professeur. Enterrons la hache de guerre si vous le voulez bien. Et j'ai un truc à vous demander…»
« Quoi donc ? »
« Tout à l'heure, vous m'avez appelé Harry. J'aimerais bien que ça continue »
Je reste abasourdi. Il me pardonne comme ça ? Après tout ce que je lui ai fait ? Je serre doucement son épaule :
« D'accord Harry. Plus de guerre entre nous et tu peux compter sur moi. Je t'apprendrais tout ce qui pourra t'aider. »
Son sourire s'élargit et s'en m'en rendre compte immédiatement, je lui souris aussi. Pas de rictus sadique ou ironique, un vrai sourire qui me fait me sentir plus léger. Quand je disais que Harry Potter est capable de miracle ! Le voilà qui me rend ce que j'avais égaré…Mon humanité.
Fin
