Auteur : Caramelon
Titre : Manipulations
Résumé : Heero et Duo décident un peu à contrecœur de revivre ensemble avec la Fripouille. Cette cohabitation, déjà pas évidente, risque d'être infernale avec l'arrivée de…
Genre : Yaoi, OOC d'un peu tout le monde, jalousie ? Train-train quotidien, parce qu'il le faut bien.
Couple : M+2+M, 3+4+3+4+3+4… parfaitement en symbiose ceux-là. Ce qui n'est pas du tout le cas de Heero et Duo.
Disclaimer : Je me renseigne pour l'élixir de longue vie… Par contre, si vous voulez Fripouille et Mack, ben va falloir allonger ou attendre 70 ans après ma mort… Comment ça, vous les voulez pas ? Vraiment ? J'ai pourtant besoin de sous…
Réponse aux reviews :
Draya Malefoy : merci pour ta review. La voilà la suite ! J'espère que ça te plaira…
Kittyval : Mais je fais ce que je veux ! J'ai établi un contrat en bon et dû forme avec les personnages ! Je t'en enverrai un exemplaire ! Je suis contente que tu aimes toujours ma fic. Et petit secret : si le rythme de parution est si rapide c'est parce qu'en fait, je suis en vacances (youpi ! Vive la fac !), que mes amis sont encore en cours, au boulot…(les pauvres !), donc je sors pas beaucoup en attendant et que ça fait un bon moment que cette histoire me trotte dans la tête. J'ai même fait un plan détaillé du déroulement de l'histoire. Mais je dois avouer que je ne le suis pas plus que ça…
Yat : Mais qui est donc ce mystérieux jeune homme aux yeux gris… ? Ben, tu vas vite le savoir. Et si tu es une fan accro aux 1+2+1 dans tous les sens, prépare-toi psychologiquement à subir un choc… (j'ai prévu un défibrillateur à la fin de cette page) Merci pour ton compliment ça m'a fait super plaisir. Je mets toujours un point d'honneur à essayer de faire les choses différemment des autres et c'est pas facile. Parce qu'il faut le dire, y a des personnes beaucoup plus douée que moi…
Yansha : Moi aussi, j'aime beaucoup les Fripouilles ! Les gosses de cet âge devrait être un peu comme lui… Enfin, euh… Non, peut-être pas finalement… Quant à savoir si je vais axer cette fic du côté de l'éducation, de la réconciliation ou bien la poursuite, et bien euh… Hi-mi-tsu !
Youkai : Oh là, là, là ! J'espère que tu n'agonises pas trop. Allez ! Je vais te laisser souffler pour ce chapitre, mais je serai obligée de me rattraper au chapitre suivant… Gné, gné, gné… (et à mon avis, tu vas vraiment, mais VRAIMENT pas aimé… Ne t'inquiète pas ! Je ferai mettre un défibrillateur à la fin du chapitre 5)
Naïa : Ah là, là ! Ca a l'air de tous vous choquer que Duo ait un copain ? (faux air innocent) Et qui te dit que mettre Heero et Duo ensemble soit au programme ? Mwahahahaha ! LOL !
Mayu-chibichan : Dis ! Si tu veux vraiment me tronçonner, fais-moi plaisir : enfile un costume d'orangina rouge en hurlant comme une demeurée « Ca va saigner ! » ! Et puis, personne ne peut résister à mon rouleau à pâtisserie ! Mwahahahah ! Mais bon, comme j'ai pas vraiment envie de tester tout de suite la résistance de mon rouleau à pâtisserie face à ta tronçonneuse, ce chapitre se finira bien et sur une note humoristique (normalement…)
Syt the Evil Angel : Vous avez commandé le chapitre 4 ? N'est-ce pas ? Avec ou sans suspense à la fin ? Bref, la réaction de Heero… Et bien… Disons que s'il n'a jamais vraiment haï quelqu'un avant, et bien il y a un début à tout à ce qu'on dit…Et, oh ! comme c'est étrange , c'est pas à Dudulle qu'il en veut…
Chapitre 4 :
Duo ferma les yeux et laissa tomber les valises à terre. Ses mains montèrent au niveau des épaules du jeune homme aux yeux gris. Celui-ci se serrait un peu plus contre le torse du natté. Duo le repoussa doucement mais fermement. Il inspira profondément et plongea son regard dans les prunelles grises du jeune homme. Celui-ci caressa lentement la joue de l'américain.
« Tu m'as manqué Duo… » chuchota-t-il.
Il chercha une nouvelle fois les lèvres du natté. Mais une toux sèche le coupa dans son élan. Le jeune homme rencontra le regard meurtrier de Heero qui avait lui aussi posé ses valises.
« Ca te dérange ? » défia le jeune homme pas plus impressionné que ça.
« Dans la mesure où il y a un enfant, oui. »
Ced s'était caché derrière les jambes de Heero, méfiant. Le japonais dirigea son regard assassin vers Duo.
« Je te préviens Maxwell. Pas question que tu fasses tes cochonneries devant Ced… »
Duo serra des poings.
« Putain Yuy ! Tu me prends pour qui ? s'emporta Duo. Je… »
Une main lui saisit le poignet alors que l'américain s'avançait dangereusement vers le japonais. Duo se retourna brusquement vers le jeune homme aux yeux gris. Mais celui-ci avait dirigé son attention vers Heero.
« Attends ! Tu es Heero Yuy ? Le Heero Yuy ? »
Le japonais lui lança un regard méprisant en guise de réponse. Duo baissa la tête. Non. Franchement. Rien n'aurait pu être pire. Rien. Il se demanda s'il avait encore des cachets d'aspirine dans sa pharmacie et s'il restait des glaçons dans le freezer. Parce qu'il allait en avoir cruellement besoin…
« Celui qui a… Avec Duo… Mais, qu'est-ce qu'il fait ici ? Je croyais que c'était fini ! »
« Je t'en prie, ne tire pas de conclusion hâtive… », marmonna Duo.
Les yeux gris du jeune homme se voilèrent par une soudaine jalousie.
« Je ne sais pas ce qui se passe mais une chose est sûre. Je ne te laisserai jamais Duo ! Tu l'as perdu et c'est… »
« Ça suffit Mack ! gronda Duo. Arrête ! Ca ne sert à rien… »
Duo se massa les tempes. S'il avait su, il serait resté au lit ce matin.
« Bon, ok. »
Il fouilla dans ses poches à la recherche des clés de son appartement. Quand il les trouva enfin, il les lança à Heero.
« Rentre ! Installe-toi ! Tu connais le code ? »
« Hn… »
« Parfait. »
Il appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur qui s'ouvrit immédiatement. Il entraîna Mack à l'intérieur qui sourit d'un air triomphant à Heero tout en se collant à Duo. Ce dernier appuya sur le bouton menant au rez-de-chaussée. Puis il prit le menton du jeune homme et déposa ses lèvres sur les siennes. La dernière chose que vit Heero. Celui-ci sentit une sourde colère monter en lui. Ainsi qu'une envie quasi-irrépressible d'arracher les yeux à ce Mack… Oh ! Et puis, ce crétin de Maxwell pouvait bien se taper qui il voulait, cela ne le regardait pas.
« Ano baka… »
« Heero-to-san… J'aime pas ce monsieur… »
« Moi non plus Ced. Moi non plus… »
« Et j'ai peur quand vous vous criez dessus avec Daddy… »
Heero se baissa pour prendre ses valises et les traîner devant l'appartement de Duo. Il déconnecta l'alarme de Duo puis ouvrit la porte. Le petit garçon, tête baissé et serrant des poings, entra dans l'appartement et s'assit sur le clic-clac encore ouvert. Il ramena ses genoux sous son menton, réprimant avec difficulté les larmes qui menaçaient de couler. Heero rentra ses affaires puis s'accroupit devant l'enfant.
« Ecoute-moi Ced ! Il arrivera souvent qu'on se dispute Max… Duo et moi. Et on ira chacun faire la tête dans notre coin. Mais on essayera de ne pas le faire devant toi. C'est tout ce que je peux te promettre. »
« D'accord. »
« Mais je tiens à te prévenir. Si Max… Duo et moi, si on se dispute trop souvent, il faudra qu'on se sépare, parce que ce n'est pas bon pour toi. Tu as compris ? »
Le petit garçon hocha la tête, descendit du lit et passa ses frêles bras autour du cou du japonais.
« Alors, ne vous disputez plus… »
« On fera ce qu'on peut. »
Il repoussa l'enfant et lui sourit.
« Tu veux m'aider à ranger mes affaires ? »
Ced hocha vigoureusement la tête, sa bonne humeur retrouvée. Heero n'en doutait plus. Si le caractère d'une personne était en partie génétique, il était maintenant certain que l'enfant avait hérité, pour une grande part, des gènes de Duo. Ils portèrent les valises dans l'unique chambre et Heero commença à déballer ses affaires. La veille, l'américain avait fait de la place pour les vêtements de Heero et de la Fripouille.
Duo remonta dans son appartement, épuisé et victime d'un épouvantable mal de crâne. A croire qu'un pivert avait élu domicile à l'intérieur de sa tête. Et malheureusement pour lui, le pire n'était pas encore passé. Il allait devoir partager sa vie avec Heero. Et ce soir, une soirée explications avec Mack allait sans doute l'achever. Lui qui n'aimait pas le mensonge, il allait devoir en trouver un et surtout… être crédible ! Depuis le temps qu'ils se connaissaient lui et Mack, il pouvait dire, sans trop s'avancer, que ça allait pas être de la tarte pour lui mentir.
Duo pénétra dans son appartement et s'adossa trente seconde contre sa porte. Puis il se décida de rejoindre Heero et la Fripouille. Le petit garçon avait enfilé un jean noir, un T-shirt blanc et avait posé un pull noir qui devait appartenir à Duo, par-dessus ses épaules. D'une main, il retenait les larges lunettes de soleil posé sur son nez. De l'autre, il faisait le signe de la victoire devant un miroir. Il se retourna vers le natté en découvrant toutes ses dents. Duo éclata de rire.
« Mais à quoi tu joues Fripouille ? »
« Trop la classe, hein ? Daddy… »
Le rire de l'américain jaillit de nouveau.
« Et puis regarde ce que m'a apporté Oto-san ! »
Il lui présenta un carton. Duo écarquilla les yeux.
« Oh la vache ! »
« Je ne savais pas ce qui lui plairait », se justifia Heero.
« Bon sang Heero ! Ca vaut une fortune ! Moi, il faut que je me saigne pour l'avoir… T'imagine ! La meilleure console de jeu du marché ! Dis Fripouille ? Je pourrais y jouer ? Dis ? »
« Max… Duo, je l'ai acheté pour Ced ! »
Duo se redressa de toute sa hauteur, le souffle coupé. Il avait bien entendu ? Heero l'avait appelé Duo ! Il l'avait plus appelé comme ça depuis… depuis qu'ils avaient rompu en fait… Alors pourquoi se mettait-il à l'appeler par son prénom ? Il avait dû se passer quelque chose. Il ne savait pas quoi mais cela le soulagea un peu. Quand Heero l'appelait par son nom de famille, Duo en souffrait. Pour lui, c'était comme si le japonais reniait tout ce qu'ils avaient vécu.
« Pourquoi ? »
« Parce que d'après son dossier, il aurait dû fêter ses 5 ans le mois dernier. »
« … Heero, j'aimerai vraiment examiner ses dossiers avec toi. »
« Je te les imprimerai. »
« Merci. Bon, et si on allait installer ce bijou ? »
Ced poussa des cris enthousiastes. Duo et l'enfant se précipitèrent dans le salon pour installer la console. Heero finit de ranger ses affaires dans l'armoire de Duo. D'un seul coup d'œil, il avait compris que Duo aimait toujours autant le noir. Enfin… Pourquoi aurait-il subitement changé ses habitudes ?
Heero amena ensuite tous ses appareils informatiques dans le salon. Il devait maintenant trouver un endroit pour installer le tout. Il contempla Duo dont la moitié du corps avait disparu derrière la télévision sous l'expression hilare de Ced. Duo étouffa un juron.
« Raah ! Ce truc va me rendre complètement cinglé ! »
Heero soupira.
« Laisse M… Duo ! Je m'en occupe. Pendant ce temps trouve-moi un endroit où je puisse installer mon ordinateur. »
Duo s'extirpa de derrière la télévision, rouge de colère et surtout rouge d'avoir été pendant une dizaine de minutes la tête en bas.
« Parfait. Mais interdiction de tuer ma télé, même si elle est têtue comme une mule. »
« Un peu comme son propriétaire… »
Duo tiqua. Alors là, c'était définitif ! Il s'était passé quelque chose pour que Heero fasse de l'humour devant lui ! Et d'en être en plus la cible ! Duo voulait vraiment savoir ce qu'il lui passait par la tête. Non pas que cela lui déplaisait… Au contraire, ce serait plus facile pour tout le monde s'ils pouvaient tisser à nouveau des relations amicales, ou du moins, platoniques… Il se promit d'en toucher un mot une fois que la Fripouille serait au lit. Et qu'il serait revenu de son rendez-vous avec Mack.
Duo observa tranquillement la pièce tout autour de lui. Il ne voyait pas trente-six solutions.
« Heero, ça ira la table basse pour ton ordi ? Parce que j'ai vraiment pas beaucoup de place… »
« Ça ira », confirma Heero.
Duo débarrassa donc la table basse. La Fripouille tournait tout autour de Heero qui avait réussi à mater la télévision récalcitrante. Duo se mit ensuite derrière les fourneaux et confectionna une autre de ses spécialités pâtissières dont il avait le secret pendant que Heero et Ced testaient la nouvelle console.
L'appartement de Duo se résumait en deux pièces sans compter la salle de bain et les toilettes. La porte d'entrée débouchait directement sur le salon, une pièce rectangulaire assez spacieuse. Pièce qui était séparée de la cuisine que par un long comptoir en bois, peint en noir. A l'opposé de la cuisine, une porte ouvrait sur la chambre de Duo, bien moins grande que le salon. Et on pouvait accéder à la salle de bain et aux toilettes qu'en traversant la chambre.
De la cuisine, Duo pouvait donc contempler à son aise Heero qui jouait avec la Fripouille. Il devait bien le reconnaître, ce n'était pas une si mauvaise idée de vivre tous ensemble. Il adorait la Fripouille. Il était arrivé dans sa vie comme un boulet de canon mais il en était heureux. Avoir un enfant. Etre père arrivait normalement en dernier sur sa longue liste de priorité. Et puis, il s'était fait à l'idée qu'il ne pourrait jamais en avoir, sauf par le biais de l'adoption.
Sauf que le destin en a décidé autrement. Et il ne savait pas s'il devait le remercier ou non. Parce que là où le bas blesse, c'était que Heero revienne dans sa vie. Lui qui avait tant de temps pour passer à autre chose. Généralement Duo positivait. Son optimisme était tel qu'il voyait toujours les bons côtés dans les pires situations. Sauf quand il s'agissait de Heero.
Enfin bref, mieux vaut pas penser à tout ça, pensa Duo. Pour le moment tout va bien et je ferai mieux d'en profiter… Lasagne ou raviolis ?
Une demi-heure plus tard, Duo servit le déjeuner. Heero et la Fripouille rejoignirent le natté dans la kitchenette et s'attablèrent. Le déjeuner se passa principalement en silence. Duo et la Fripouille dévoraient leur lasagne alors que Heero mangeait avec plus de retenu.
« Dis donc ! On va l'inscrire dans quelle classe l'année prochaine ? s'enquit Duo. Voyons ! A 5 ans, tu rentres en… Heero, t'as une idée ? »
« En classe préparatoire je crois, répondit Heero. Pour apprendre à lire, à écrire et… »
« Mais je sais déjà lire et écrire ! » s'exclama Ced.
Duo et Heero fixèrent leur attention sur le petit garçon.
« Les professeurs t'ont appris ? » l'interrogea Heero.
« Non. J'ai appris tout seul. Ils m'ont juste donné des livres. »
Heero garda le silence tandis que Duo demandait des précisions à l'enfant. Ce dernier lui expliqua comment il avait réussit à apprendre à lire, à écrire et à compter sans l'aide de personne, avec juste des livres d'apprentissage comme soutien. Et il n'en conclut qu'une seule chose : la Fripouille devait être un surdoué. Avec Heero comme père, il fallait s'y attendre. Il avait une faculté d'assimilation hors du commun.
« Je lui ferai passer des tests pour l'évaluer et voir en quelle classe on va bien pouvoir l'inscrire », proposa Heero.
« Fais-lui passer des tests si tu veux, mais il est hors de question que la Fripouille saute trop de classe ! Une, voire deux, mais pas plus ! » objecta Duo.
« Il risque de s'ennuyer, protesta Heero. Il vaudrait mieux l'inscrire dans une classe adaptée à ses facultés… »
« Ça m'est égal ! s'écria Duo. Fripouille aura une enfance « normale », point barre. Il aura des amis de son âge. Il vivra comme tous les mômes de son âge. Il n'est déjà pas normal, pas besoin d'en rajouter… »
« Maxwell ! » gronda Heero.
Duo tourna ses yeux vers le petit garçon. Celui-ci avait pâli et semblait choqué. Le natté soupira de remord. Il avait perdu une occasion de se taire… L'américain posa une main sur la tête du petit garçon. Celui-ci lui renvoya un regard peiné.
« Je suis désolé Fripouille… »
« Je… suis pas normal ? »
« Pff ! C'est pas étonnant Fripouille. Tu as devant toi, les personnes les plus anormales que la Terre et les Colonies peuvent porter ! Fripouille, je veux juste que tu aies une enfance normale, enfin aussi normale que possible. »
« Mais… Pourquoi je suis pas comme les autres ? »
« Tout le monde est différent. Chaque personne est unique. Et puis, on t'aime comme tu es, Heero et moi. Et franchement, tu découvriras bien vite que le plus bizarre autour de cette table, c'est la tête de pioche à l'autre bout de la table… »
« M… Duo ! »
« Non, mais regarde-le Fripouille ! continua Duo en ignorant le japonais. Je vais te dire. Ce type déteste poser sa tasse de thé du coté droit de l'ordinateur ! Si tu oses poser sa tasse, et pas n'importe laquelle en plus, du côté droit, il se met à hurler comme un putois… Alors, c'est pas bizarre ça, hein ? »
Le petit garçon ne répondit pas mais l'objectif de Duo était atteint. L'enfant riait à gorge déployée. La culpabilité du natté s'apaisa quelque peu. Il aurait du réfléchir deux fois avant de parler. Il n'en pensait pas moins, mais il aurait été préférable d'en parler à Heero en privé. Enfin, l'essentiel était qu'il s'était rattrapé…
Le reste du repas se finit sous les anecdotes de Duo à propos des bizarreries d'un certain japonais. Pour ménager quand même la susceptibilité de Heero, qui avait des efforts considérables jusque là, Duo dévoila au petit garçon ses propres manies. Et apparemment, cela plaisait énormément à Ced.
Après avoir débarrasser la table, Duo s'enferma dans sa chambre. Heero s'assit en tailleur devant son ordinateur portable et Ced s'incrusta entre les bras du japonais. Quelques instants plus tard, le natté sortit de sa chambre, enfilant son long manteau noir.
« J'y vais », annonça-t-il.
« Tu vas où Daddy ? »
« Voir… un ami. »
« Le monsieur de ce matin ? »
Duo hocha la tête et observa l'enfant. Le visage de celui-ci s'assombrit.
« Je l'aime pas », déclara-t-il sans ambages.
« Je comprends. »
Duo lui sourit. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait travaillé avec des enfants qui n'aimaient pas le nouveau conjoint, ou nouvelle conjointe, de leur parent. Le contraire l'aurait étonné. Le natté avait bien compris que la Fripouille voulait que Heero et lui soient ensemble. Il allait juste apprendre que ce n'était pas toujours possible.
Il se baissa pour déposer un léger baiser sur le front de l'enfant. Heero se figea. Cela faisait si longtemps que l'américain n'avait pas été si proche physiquement. Il retrouvait avec nostalgie l'odeur des cheveux de Duo, la chaleur qu'il dégageait. Il du se contrôler pour ne pas glisser à nouveau ses doigts sur la nuque du natté, pour ne pas l'attirer vers lui et pour… Il se recula brusquement en arrière pour s'éloigner de l'américain.
Il le savait. C'était vraiment trop dangereux de revivre ensemble. Fatalement, ceci n'était vraiment qu'un début. Combien de scènes de ce genre allait-il devoir revivre ? Combien de fois allait-il voir Duo à son réveil, la natte à moitié défaite, son air boudeur ? Combien de fois encore allait-il voir Duo captiver par un film à la télévision, mangeant des céréales, emmitouflé dans un plaid ? Et surtout combien de temps allait-il tenir ? Heero se jura de ne pas craquer une nouvelle fois. Cette fois, il résisterait !
« Souhaite-moi bonne chance Heero ! »
« Pourquoi faire ? »
« Pour qu'il gobe l'énorme mensonge que je lui ai préparé… »
Heero resta muet. L'américain soupira. Il savait que le japonais n'approuvait pas du tout sa relation avec Mack. En partie à cause de la Fripouille. Heero ne faisait pas confiance à ce jeune homme aux yeux gris qui représentait un danger potentiel pour la Fripouille si jamais il apprenait le secret de sa naissance.
Duo haussa les épaules. Il l'aimait. Il lui faisait confiance. Et le japonais s'y habituerait. Pareil pour la Fripouille. Duo referma derrière lui la porte de son appartement.
Duo fit jouer les clés dans la serrure tout en désactivant son code de sécurité. Il était près de 3 heures du matin et n'avait plus qu'une seule envie : dormir !
Il avait retrouvé Mack à 15 heures dans leur bar habituel. Le bar préféré de Duo et cela pour une raison très simple. Le patron de ce bar, allez savoir pourquoi, avait baptisé son café Le Shinigami's Pub. Pour Duo, cela avait été comme un signe du destin. Et c'est d'ailleurs dans ce bar qu'il avait rencontré le jeune homme.
Duo avait passé près de deux heures à mentir à son compagnon, à le rassurer. Non, rien ne changerait entre eux. Et oui, Heero et lui, c'était bien fini. Duo avait beaucoup insisté sur le côté contraignant de leur cohabitation. Et après deux heures de discussion, Duo fut soulagé de constater que pour le moment, Mack se contenterait de ses explications.
Ils s'étaient ensuite baladés dans les rues, se tenant la main et riant comme des gosses. Mack avait senti que le moral de Duo remontait en flèche. Il avait eu l'air si déprimé quand il l'avait rejoint… Le jeune homme avait pensé à Heero et sa colère contre le japonais avait augmenté d'un cran. Jamais il ne pardonnerait à cet homme d'avoir fait souffrir son Duo. Et même aujourd'hui, il continuait.
Puis Mack l'avait invité, forcé serait plus juste, dans un petit restaurant mexicain. Le natté avait quand prévenu Heero qu'il rentrerait sans doute tard dans la soirée. Le japonais n'avait rien dit mais l'américain avait bien senti sa colère à l'autre bout du fil. Duo oublia bien vite les états d'âme de Heero et se concentra sur le jeune homme qu'il tenait à la taille et qui commentait les gens autour d'eux, échafaudant des hypothèses plus loufoques les unes que les autres sur leur quotidien…
Duo avait contemplé avec tendresse son compagnon. Mack était un peu comme lui. Sûr de lui, il n'avait pas froid aux yeux. Il avait quand même tenu tête à un Heero Yuy en mode « regard meurtrier ». Mais ce qu'il appréciait par-dessus tout, c'était l'humour et la bonne humeur du jeune homme. Deux qualités qui avaient sauvé l'américain de la morosité à l'époque. Et de ça, Duo lui en était reconnaissant. Même Hilde avait été incapable de le faire rire après sa rupture avec Heero.
Pendant le repas, ils avaient parlé de tout et de rien. Ils avaient parlé plus sérieusement de leur travail et des difficultés rencontrées. Mack était devenu l'assistant personnel de Duo peu de temps après l'avoir rencontré. Et, d'après le natté, il s'avérait être un allié précieux. Ce garçon devait avoir un don pour dénicher les moindres petits secrets. Les secrets de famille n'avaient pas de mystère pour lui. Ce qui aidait grandement dans certains cas.
Quand ils eurent terminés leur dîner, minuit approchait. Duo avait raccompagné son compagnon jusque devant la porte de son appartement. Mack s'était blottit dans les bras du natté tout en l'embrassant dans le cou, juste sous l'oreille. Duo avait resserré son étreinte en enfouissant son visage dans le cou du jeune homme. Leurs lèvres s'étaient cherchées puis s'étaient trouvées. La main de Mack avait sondé la porte à la recherche de la poignée. Il avait ouvert la porte et entraîné le natté dans son appartement, appartement que Duo quitta quelques heures plus tard
Duo ouvrit sa porte et avança à l'aveuglette dans son salon. Son genou percuta le coin du clic-clac. Il réprima un gémissement de douleur et s'écroula comme une masse sur le matelas. Une brusque lueur l'aveugla dévoilant une ombre à ses côtés.
« Tu ferais mieux de te déshabiller », conseilla ladite ombre.
« Heero ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Duo en relevant la tête vers le japonais.
« Je me suis couché tard. Et comme je pensais que tu ne rentrerais pas, inutile de risquer de réveiller Ced. »
« J'ai pourtant dit que je rentrerais. Tard peut-être, mais quand même… Il vaut mieux que ce soit toi qui dormes avec la Fripouille cette nuit. Je sens encore la cigarette et je vais pas me doucher maintenant. »
Heero hocha la tête et se leva. Il s'approcha de la porte de la chambre et s'arrêta.
« Il t'a attendu. »
Duo devina qu'il s'agissait de la Fripouille. Heero posa ses yeux sur la silhouette avachie du natté avec un mépris affiché.
« Tu devrais faire plus attention. Tu as des responsabilités maintenant. »
« Heero, mets-toi un peu à la place de Mack ! Tu réagirais comment si ton amant t'annonce qu'il va vivre avec son ex ? Et qu'en plus il a un fils ? Et Mack a extraordinairement bien réagi… Il n'est pas question que j'arrête de le voir, Heero. »
« Fais comme tu veux. »
« Oh ! Et tant qu'on y est ! Ta sœur a accouché de la Fripouille. C'est donc ton neveu. Et j'en suis le père. Elle est morte. Tu veux la garde. Moi aussi. Donc pour le moment, cohabitation forcée. Oh ! Et ta sœur s'est fait faire une insémination artificielle. Avec mon sperme. »
« Tu en as fait don ? »
« A partir d'aujourd'hui, oui… Tu retiendras ? »
Heero ne répondit pas et pénétra dans la chambre où dormait le petit garçon.
Le lendemain, le réveil de Duo commença sa cacophonie à l'aube. Comme un automate, le natté se leva. Il pénétra dans sa chambre, tout en se frottant les yeux. Puis il s'enferma dans la salle de bain. Il se déshabilla, défit sa natte et se précipita sous la douche. Le jet d'eau chaude le réveilla peu à peu et l'américain recouvrit ses esprits.
Il commença à shampooingner sa longue chevelure avec délicatesse. Faudrait pas qu'il y fasse plus de nœuds qu'il y en avait déjà… Une bonne demi-heure plus tard, Duo s'enroula dans une serviette pour se sécher. Il saisit un peigne et démêla ses cheveux. Il avait tellement l'habitude d'avoir des nœuds que cela ne faisait plus mal quand il y tirait dessus. Il n'empêcha qu'il lui fallu une bonne dizaine de minutes supplémentaires avant de tresser sa chevelure.
L'américain se regarda quelques instants dans le miroir. Bon, ça allait. Pas trop de dégât… Heureusement qu'il récupérait assez vite, on ne voyait presque plus les cernes sous ses yeux. Il sortit de la salle de bain avec une serviette coincée à sa taille. Il farfouilla dans son armoire à la recherche de vêtements. Ce fut à ce moment-là qu'il se rendit compte de la présence de Heero. Heero qui devait dormir à quelques mètres de lui. Avec la Fripouille. Sauf que le japonais ne dormait plus. Et lui était au milieu de sa chambre avec en tout et pour tout, une serviette enroulée autour de sa taille.
Duo récupéra ses vêtements d'un air nonchalant.
« Désolé de t'avoir réveiller Heero », s'excusa l'américain à voix basse.
Heero se recoucha. Il avait entendu le réveil de l'américain et s'était à peu près préparé à une scène de ce genre. Et puis, ce n'était pas la première fois qu'il voyait le natté à moitié nu. Mais il n'avait pas prévu que cela ferait remonter ses souvenirs. Des souvenirs pas du tout appropriés à la présente situation.
Le japonais ferma les yeux, espérant faire disparaître ces images de sa tête. Il se demanda pourquoi il ne pouvait pas tourner la page comme Maxwell. Lui qui avait apparemment refait sa vie avec quelqu'un d'autre. Heero supposa que lui-même n'avait pas eu de chance. Les quelques amants qu'il avait eus depuis sa rupture ne l'avaient pas longtemps intéressé. A tous, il leur manquait quelque chose, et Heero n'avait jamais su quoi. Mais, le japonais ne s'en inquiétait pas trop. De toute façon, il n'était pas prêt à s'engager durablement avec quelqu'un. Surtout maintenant. Avec Ced.
Lorsque l'américain disparut une nouvelle fois dans la salle de bain, Heero se leva et s'habilla rapidement. Il se dirigea ensuite vers la cuisine. Il mit en route la cafetière puis prépara une tasse d'eau chaude. Il fouilla dans les placards à la recherche d'un sachet de thé. Heero savait que Quatre venait souvent rendre visite à son ami, il y avait donc de grande chance pour que Duo garde des sachets pour l'arabe.
« Premier placard. Dans la boite en fer », dit l'américain.
Heero se retourna. Le natté refaisait son lit avec l'intention de replier le clic-clac. Il portait un pantalon en toile. Noir, évidemment. Et une chemise légère bleue nuit. Le japonais ouvrit donc le placard et s'empara de la boite en fer. Il choisi un sachet de thé à la menthe et l'immergea dans sa tasse d'eau bouillante. Duo le rejoignit ensuite. Il se versa une tasse de café et chercha ses petits sablés. Il s'assit enfin face à Heero qui sirotait son thé. Duo posa sa boite de sablé au milieu de la table pour en faire profiter le japonais.
« Merci pour le café. »
Heero haussa les épaules, indifférent.
« Tu pars travailler, je suppose. »
« Tu supposes bien. Mais aujourd'hui seulement. J'en ai parlé à Mack hier, je compte prendre deux semaines de vacances. »
Heero approuva. Ils avaient vraiment besoin de tout mettre au point. Hier, en restant seul avec Ced, Heero s'était rendu compte à quel point c'était compliqué d'élever un enfant. Ced n'était pas contrariant, il était même beaucoup plus mature que ses 5 ans.
« Ca te dirait de rejoindre Quat-chan sur Terre ? J'ai envie d'y amener la Fripouille… »
« Je ne suis pas contre. »
Silence.
« Je lui ai fait passé des tests hier. »
« Ah, et alors ? »
« Il a un niveau assez déséquilibré. En physique, chimie, mathématique et informatique, il pourrait vite rivaliser avec les meilleurs collégiens. Par contre, pour ce qui est du niveau des langues, il n'est pas du tout au point selon le programme scolaire. Il possède une connaissance erronée de l'histoire. La biologie ne l'intéresse absolument pas. »
« Hum… Je reste campé sur mes positions Heero. Et s'il s'ennuie vraiment à l'école, on pourra toujours l'inscrire à des cours par correspondance. »
Duo but une gorgée de café. Il se brûla légèrement la langue et fit une petite grimace.
« Je crois que l'enfance est le seul moment dans la vie où tu peux te permettre de rêver, de jouer sans te soucier des conséquences. Et Fripouille a le droit de vivre comme les autres. »
« Je n'avais pas vu les choses sous cet angle… »
« C'est normal. A vrai dire, on est vraiment pas des références à ce niveau-là… »
Heero acquiesça et continua de vider sa tasse en piochant dans la boite des sablés. Duo regarda sa montre et se leva. Il rangea sa tasse dans l'évier. Puis il se saisit d'un attaché de caisse.
« Je rentre pour midi si j'ai fini de tout mettre en ordre. En tout cas, j'appelle. »
« Je téléphonerai à Quatre et j'irai réserver nos billets. »
« Pour le passeport de Fripouille ? »
« Je m'en occupe. »
« Ok, dit Duo en posant son passeport sur le bar. A tout à l'heure. »
Cette scène, ça leur semblait si étrange. Comme s'ils avaient toujours vécu ensemble, pourtant la situation était complètement différente. Mais sur le moment, Duo avait vraiment eu l'impression de se retrouver plus de 3 ans auparavant. Ça lui avait fait une drôle d'impression. Il se secoua mentalement et sortit de son appartement.
Heero finit sa tasse et la rangea aussi dans l'évier. Il replaça aussi les sablés à leur place puis se dirigea vers son ordinateur. Vu le nombre de fois où il avait trafiqué des passeports pendant la guerre, en créer un autre de plus n'allait poser de difficultés majeures. Il décida de mettre Ced sous son nom. Il lui créa par la même occasion une carte d'identité, plusieurs actes de naissance et diverses fiches d'état civil. Afin de parer à toute éventualité.
L'enfant vint le rejoindre un peu plus tard dans la matinée, les cheveux plus ébouriffés que d'habitude.
« Heero-to-san, il est où Dad ? »
« Partit travailler. »
Le visage du petit garçon s'assombrit.
« Mais il reviendra à midi », ajouta Heero.
Et il a plutôt intérêt !
Heero s'approcha du petit garçon et lui tendit la main.
« Viens ! Il faut t'habiller maintenant. »
« D'accord. »
Le japonais lui prépara ses vêtements et le laissa se vêtir seul. Ça lui faisait tout drôle. Il n'avait vraiment pas l'habitude de s'occuper des autres, et encore moins des enfants. Hier, il avait du l'aider à se doucher, à se brosser les dents et à se mettre en pyjama. Mais quelque part, il avait eu de la chance, ils auraient pu tomber sur un nourrisson. Non, ils étaient tombés sur un enfant de 5 ans et avaient évité tout ce qui était couches, biberons et autres joyeusetés.
Heero prépara un chocolat chaud et sortit à nouveau les petits sablés. Il installa aussi le rehausseur de fortune que Duo avait fabriqué avec Quatre, le soir où Heero était rentré sur L1. Une fois vêtu, l'enfant courut vers le japonais qui le souleva et le posa sur sa chaise. Il lui présenta son bol de chocolat et les petits biscuits.
« Heero-to-san, on va encore faire des jeux aujourd'hui ? »
« Non. On va sortir un peu. »
Ced hocha vigoureusement la tête pour manifester sa joie. Il se dépêcha donc de finir son petit-déjeuner. Quand il eut fini, Heero le força à aller se brosser les dents et à se laver le visage. Après l'avoir abandonné dans la salle de bain, le japonais composa un numéro sur le visiophone de Duo. Au bout de quelques secondes, Trowa apparut devant l'écran entrain d'enfiler une chemise sur ses épaules nues.
« Heero ?
« Désolé de te réveiller Trowa. »
« C'est rien. Tu veux parler à Quatre ? »
« Non, laisse-le dormir. C'est juste pour vous prévenir qu'on arrive demain soir sur Terre. »
« On ? »
« Moi, Ced et Maxwell. »
« Très bien. On vous attend. »
« Oh Trowa ! Bonne nuit… »
Heero lui adressa un sourire en coin. Trowa sourit à son tour et éteignit le visiophone. Le petit garçon rejoignit le japonais qui lui montra comment lasser ses chaussures. Puis ils sortirent de l'appartement.
Trowa s'approcha du lit où reposait une silhouette blonde. Il se glissa sous les draps et la tête blonde se blottit contre le torse du français cherchant sa chaleur. Trowa le serra un peu plus contre lui, remonta les couvertures sur leurs épaules et ferma les yeux.
« Trowa… C'était Heero ? »
« Oui. Ils arrivent demain. Dors maintenant ! »
Quatre éclata d'un petit rire.
« Je ne suis pas si fatigué que ça, tu sais… »
« Quatre ! Tu es censé être en vacances, morigéna Trowa. Que vont dire tes collaborateurs si tu reviens encore plus fatigué qu'au départ ? »
« Que j'ai un amant très actif ? » proposa Quatre d'un air taquin.
Quatre captura les lèvres de son amant tout en se plaçant au-dessus de lui.
« Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ? »
« C'est toi qui vois », répondit Trowa en renversant le petit blond.
Ah ça ! Heero avait raison. Il allait passer une bonne nuit…
A suivre…
Voilou ! Bon, ce n'est peut-être pas aussi palpitant que les précédents chapitres, mais je me suis dit que faire une petite pose serait préférable. Surtout avec ce que je vous réserve… Mwahahahah !
Oh et compromis : voici le défibrillateur !
Défibrillateur : Bzzzzzzz !
George Clooney : On dégage !
Défibrillateur : Pooing ! Bzzzzzz !
George Clooney : On dégage !
Défibrillateur : Pooing !
Voilà ! Vous êtes sauvé !
Pour la prochaine fois, quel G-boys au massage cardiaque et quel G-boys au bouche-à-bouche vous aimeriez avoir ?
