Auteur : Caramelon
Titre : Manipulations.
Résumé : Hum… Disons que certaines personnes découvrent certaines choses. D'autres s'en prennent plein la tronche. La routine quoi…
Genre : Yaoi. Crash de Heero ce qui le met pas mal en rogne. Machiavélisme de l'auteur. Torture des lecteurs. Grosse migraine pour l'auteur pour pas que ça finisse en gagatisation mielleuse. Et mini songfic (y en a un qui pousse la chansonnette quoi !)
Couple : 3+4+3+4+3+4+3+4… ça commence par devenir lassant ! Heero et Duo, ben heu… voilà quoi ! Et enfin la tant attendue apparition du 5+S+5 qui ont bien le droit de profiter des vacances…
Disclaimer : Il parait que lorsqu'on mange un Sanzo, on a la vie éternelle. Y a pas un Sanzo qui veut se dévouer ?
Note : la chanson, il s'agit de l'ending de Gal's, Dakishimetai une chanson que m'a fait connaître une copine et qui, je trouve, colle parfaitement à la situation, aux liens qui relient Heero à Duo.
En gras : les paroles de la chanson
Entre parenthèse : la traduction)
En italique : flash back
Note bis : cette fois, ce chapitre se passera de mes commentaires. Parce que je n'ai rien à rajouter. Tout est là…
Note ter : Finalement, il y aura quelques commentaires explicatifs. Cela pourrait vous aider dans la chronologie. Donc je vous conseille de les lire.
Réponses aux reviews
Encore un grand merci à tous ceux et celles qui me lisent. Ça fait toujours plaisir de savoir que quelqu'un veut la suite, bref, que cette histoire intéresse quelqu'un…
Kittyval : Ca va ? Soulagée ? Moi au moins, je l'ai fait pas disparaître pendant 2 ans ! Bref, alors moi je dis mission…euh… j'ai le choix entre les deux propositions ou non ? Sinon, on va dire mission à moitié acceptée ! Mdr ! La suite, c'est tous les mercredi et tous les dimanches. Mais je risque maintenant d'avoir du mal à respecter mes délais puisque je n'ai pas internet illimité ! Si, si, j'te jure ! L'inconvénient de vivre dans un milieu perdu…
Iria-chan : Bah ! Elle est pas si sadique que ça ma fic, si ? Moi, je la trouve plutôt soft ! Enfin, c'est vrai que moi, je connais la fin… Enfin, je suis soulagée de savoir que ma tête restera pour le moment sur mes épaules. Merci ! Quant à la Fripouille, son pouvoir, avec les ondes, tu auras l'explication, et bien dans ce chapitre ! Et ça n'a rien avoir avec les gènes ! Et puis, les deux mecs, ce sont des perdus ! Et comme on dit, l'amour rend aveugle ! La haine aussi, remarque !
Hanako32 : Vi ! Comme le monde est petit ! Merci pour ta courte review ! Lol ! J'espère que tu aimeras ce chapitre. Et je sens qu'il va vous plaire…
Shima-chan : Et oui, Fripouille a été manipulé par des scientifiques fous (comme ses pères, en effet) D'où le titre Manipulations avec un S ! Et c'est pas la seule raison ! Contente que tu aies aimé le chapitre 6 parce qu'il m'a bien prit la tête. Je suis donc contente de savoir que je n'ai pas arraché mes cheveux pour rien ! Lol ! J'espère que tu apprécieras ce chapitre là !
Calamithy : (pleurs) Bouh ! « Les réactions sont bien travaillés » ! Si tu savais comme ça me soulage de lire ça ! Le sacrifice de mes touffes de cheveux n'a pas été vain ! Non, franchement, merci pour ta review. La relation entre Heero et Duo : voilà ma philosophie (enfin dans certain cas…) Plus tu cherches, moins tu trouves, alors autant ne pas chercher et laisser les choses venir vers soi naturellement ! Bon, ok, ça ne marche pas pour tout. Mais j'ai décidé d'appliquer cette maxime à nos deux bishos ! Quant à savoir comment ça va se dérouler…je resterai muette comme une tombe !
Echizen D Luffy : J'avoue que ta question m'a fait pas mal cogiter, alors voilà ma réponse : si Ced ne peut pas se passer d'anesthésie alors qu'il a les gènes de Heero, et bien c'est parce qu'il a aussi les gènes de Duo et que lui ne peut pas se passer d'anesthésie. Voilà ! Mdr ! Autre chose : tu ne t'attendais pas à ça ! Et bien moi non plus sur le moment. En fait, je marche comme ça. Je sais comment commence et finit le chapitre mais je ne sais pas comment ça va se dégoupiller. Lol ! Et ne t'inquiète pas. Moi, je n'ai pas oublié Mack …! Bonne lecture ! Merci pour ta review.
Syt the Evil Angel : Mdr ! Désolé ! Zechs est mentionné deux ou trois fois dans cette fic, mais il n'a rien avoir avec la séparation de nos deux bishos ! Un petit indice : les amoureux n'ont besoin de personne pour être deux imbéciles… Mmm… Ca t'avance ? Enfin, marrante ta review. Juste une question : c'est quoi un Naheulbeuk ?
Naïa : Ne t'inquiète pas ! Il m'arrive aussi de rire comme une hyène devant mon ordinateur. Généralement, mes parents et mon frère me regardent, secouent la tête en soupirant et en pensant très fort que je suis un cas désespérément désespéré. Donc, ne t'inquiète pas ! Ils s'y feront… Ils te conseilleront au bout de quelques jours d'aller voir un psy mais ça, c'est à toi de voir… lol ! Sinon, et oui ! Le pauvre Ced a été le joujou de scientifiques déjantés… Mais bon, c'est un peu normal. Tels pères tel fils, ne ? (citation de Shima-chan…)
Clôtho : Merci pour ta review, même si elle est moins longue (la dernière fois j'ai été obligé de l'imprimer sur 2 pages !) Bon, concernant mes amis, et ben heu… Ils sont pas tout à fait remis ensemble. Disons qu'aujourd'hui, ils s'entendent super bien et que nous, leurs amis, on prend des paris sur eux, lol ! Mais chut ! Faut pas le dire ! C'est clair que Duo ne s'embarrasse pas de politesse ! Mais bon, moi, j'estime, qu'après ce que Lady Une leur a fait bavé, ils ont bien le droit de la tutoyer, ne ? Concernant, la relation Heero et Duo : ce qui me lourde, c'est que beaucoup d'auteur en font une relation fusionnelle. A la limite, si c'est bien fait ou justifié… Mais le fait qu'ils peuvent mourir de chagrin quand l'autre lui dit « au revoir et dans un semaine ! », ça me saoule (peut-être parce que j'ai un caractère très indépendant) Donc, les miens avaient ce genre de relation et ça n'a pas marché. Si je les remets ensemble, ils ne seront pas comme avant… Quant à l'implant, c'était dans le cerveau pour moi aussi, au début. Mais pour l'enlever, c'était une sacrée galère ! Mais comme cet implant n'envoie juste que des signaux ultrasons, je me suis dit qu'il pouvait être ailleurs…Dernière chose : Tu ne m'importune jamais voyons ! Lol !
Youkai : Merci, mais ce chapitre n'en est pas un qui mérite la décapitation. Il se finit, comme vous dîtes, sadiquement, mais il se finit bien. Mais si ! Je suis sûre que tu vas l'adorer ce chapitre. Au fait, merci d'être toujours au rendez-vous à chaque chapitre ! Merci, merci, merci !
Mayu-chibichan : Je pense que tu peux la ranger définitivement ta tronçonneuse. Ce chapitre se finit… hm… comme qui dirait… mal, dans le sens où il se finit… euh… mal ! Et non, je ne me considère pas comme un auteur sadique. La question qui perturbe tous mes lecteurs : qu'est-ce qui s'est passé entre Duo et Heero ! Ben, sans doute que je vais mettre la réponse au prochain chapitre… Ou peut-être pas… va savoir ! (Oui, moi et l'art d'éluder les questions…)
Lihiel : Mais j'assume parfaitement mon statut d'auteur ayant une propension au sadisme… Mais pour en arriver là, il m'a fallu des exemples, des modèles. Alors assume toi aussi ! Il a bien fallu que j'imite quelqu'un. Bon d'accord, ta responsabilité est partagée avec d'autres auteurs (je ne citerai personne…) Entre Heero et Duo, et oui, ça va mieux… Pour le moment…
Mogyoda : Merci pour ta review. Ça fait toujours plaisir de voir de nouvelle « tête » ! Je tiens à te dire, que pour des soucis de cohérence, je ne m'étendrais pas sur le projet Fripouille. J'en toucherais bien sûr un mot (je ne peux pas zapper le problème). Enfin, merci pour tes encouragements. En espérant que tu continues d'aimer mon histoire.
Yat : T'as vu ça ! Ils se sont tenus tranquilles pendant tout le chapitre ! Bon, c'est pas grave, ils reprennent leurs bonnes vieilles habitudes dans celui-ci. Et oui, je te le dis : tu rêves ! Ce serait trop simple. Et trop décevant pour vous… Quant à Mack, et bien… hum… Tu verras quoi !
Petite note avant la lecture et à l'intention de TOUS les lecteurs : Nos deux petits bishos vont sans doute vous décevoir, vous dégoûter. Ce chapitre, c'est Heero qui s'y met. Un peu plus tard, ce sera Duo. Je tiens donc à préciser que, quelque soit leur surnom, ils ne sont pas, plus, parfaits ! Ce sont des hommes, au sens général du terme c'est-à-dire vous, moi, le premier venu, qui ont donc aussi des sentiments contradictoires, égoïstes… Mais bon, ils remonteront sûrement dans votre estime. On ne peut pas vraiment leur en vouloir…
Chapitre 07
Cinq jeunes hommes étaient assis sur des transats, leur visage à l'ombre sous les parasols, au bord de la mer. Un natté au bermuda noir sirotait un cocktail orangé, des lunettes de soleil perchées sur son nez. A sa droite, un chinois à l'air pincé, observait les moindres faits et gestes des vacanciers de la catégorie masculine qui s'approchaient d'un peu trop près de sa Onna qui jouait au volley avec des vacancières. A la gauche du natté, un jeune homme dont le visage était à moitié caché par une mèche, lisait un livre, adossé au transat, une main derrière la nuque. A ses côtés, un petit blond surveillait deux enfants qui jouaient dans le sable. Enfin, un japonais se laissait bercer par le bruit des vagues et réfléchissait. Pour la énième fois depuis le début de ses vacances, il faisait un bilan. S'il ne voulait pas perdre son légendaire sang-froid, il avait vraiment besoin de faire le point, de rajouter les pièces au puzzle. Et tant pis si ses maux de tête empiraient.
« Ca c'est des vacances ! s'exclama le natté en s'étirant. La plage, un cocktail au fruit de la passion et surtout du soleil ! »
« En plus, nous sommes tous réunis. Ça faisait longtemps », renchérit Quatre.
Duo but une gorgée et un sourire amusée se peignit sur son visage alors qu'il pensait à sa meilleure amie, Hilde, sans doute entrain de s'arracher les cheveux devant une pile de feuilles à signer : bons de commandes, demandes de marchandises, litiges… Bref, toute la paperasserie qu'exigeait sa petite entreprise de récupération/rechange. Elle aurait vraiment tout donné pour être à sa place !
Ced, qui jouait jusqu'à maintenant dans le sable, lâcha son seau et son râteau et rejoignit les jeunes hommes.
« Heero-to-san ! Je peux aller dans l'eau avec Ali-chan ? »
Le japonais sortit de ses pensées pour se concentrer sur l'enfant. Celui-ci le regardait avec des yeux de chiens battus, sa casquette visée sur la tête.
« Tu ne dois pas mouiller ton bras Ced », répondit-il.
La fillette s'approcha aussi du japonais. Les deux enfants se jetèrent un bref regard, puis se tournèrent d'un même mouvement vers Heero.
« Onegai ! » supplièrent-ils d'une même voix, toujours les mêmes yeux de chiens battus.
Heero ouvrit la bouche, hésita puis soupira.
« D'accord », souffla-t-il.
Il se leva de sa chaise longue, ôta sa chemise blanche et suivit les enfants au bord de l'eau. Trowa secoua la tête, puis se leva à son tour.
« Il n'y arrivera jamais avec ses deux petits monstres, surtout s'ils se sont alliés », expliqua le français.
Puis il partit rejoindre le japonais. Quatre prit la place qu'occupait Trowa, pour se rapprocher de Duo et Wufei. Ils observèrent leurs amis au bord de l'eau. Mais l'attention de Wufei se reporta sur Sally qui jouait toujours au volley. Un des garçons qui bordaient le terrain la siffla. Wufei serra ses poings.
« Keep cool Wuffy ! conseilla le natté. On s'y habitue, tu sais… »
« Qu'est-ce que tu entends par-là ? » demanda le chinois, agressif.
« Regarde par toi-même ! »
Wufei regarda dans la direction de leurs amis. Puis il s'attarda sur l'expression des jeunes femmes et de certains hommes. Apparemment, il n'y avait pas que sa Onna qui attirait la convoitise… Quatre soupira bruyamment.
« Duo, comment tu faisais avant ? demanda l'arabe. Moi, j'ai vraiment du mal à maîtriser ma jalousie… »
« Mais je suis très possessif Quat-chan. Sauf que j'ai une façon assez… vicieuse de le montrer… »
« Ça m'étonne pas de toi ! » railla Wufei.
Duo haussa les épaules et posa son cocktail. Ses yeux se fixèrent sur le dos musclé du japonais. Même si une centaine de mètres les séparait, l'américain pouvait dessiner chaque contour de ses omoplates, le trajet parfait de sa colonne vertébrale, sa musculature nerveuse… le natté frissonna.
« J'étais vraiment très fier qu'il soit à moi, continua Duo. Il fallait absolument que tout le monde le sache. C'était un peu comme si je faisais miroiter à des lions affamés une belle côtelette qu'ils n'auraient jamais… »
« T'es vraiment tordu Maxwell… »
« J'avais surtout pas confiance en moi, oui ! On peut dire qu'à ce niveau-là, j'ai changé. »
« C'est pas plus mal », remarqua Quatre avec un sourire.
Duo éclata de rire.
« Et puis, ne vous inquiétez pas ! Sally et Trowa ont aussi leur façon bien à eux de marquer leur territoire… »
Wufei et Quatre dévisagèrent le natté, vaguement intrigués. Bon, d'accord, ils avaient vraiment envie de savoir, mais ils faisaient tout pour le masquer un minimum.
« Sally, elle n'attend qu'une chose. Que tu piques une crise de jalousie sur la plage, juste pour montrer à tout le monde que tu n'es pas libre… »
Wufei ouvrit la bouche puis la referma. C'était donc ça ! Voilà pourquoi elle flirtait avec ces gosses… Maintenant qu'il le savait, le chinois était partagé entre rentrer dans son jeu ou bien l'ignorer. Parce que, c'était vraiment mesquin comme affaire. Il se faisait manipuler depuis le début… Oh et puis ! Pourquoi pas après tout ?
« Et toi Quat-chan, pourquoi crois-tu que le chef de ta protection rapprochée t'impose au moins 8 gardes du corps ? »
« Tu veux dire… »
« Quat-chan, avec ta bougne d'ange, tu attirerais n'importe qui, même les pires démons… Tu es pas entouré, mais caché, par au moins 8 gardes du corps. Je parie que Tro-tro a du lui foutre une sacrée trouille à ton chef… »
« Je… Je l'ignorais. »
« Vous n'êtes pas attentif, c'est tout. »
Duo croisa ses bras derrière sa nuque et contempla le ciel bleu. Ses deux amis à côté étaient plongés dans leur réflexion. Quatre avait toujours été extrêmement ennuyé que son chef de sécurité lui impose autant de garde du corps. Cependant, aujourd'hui, il ne verrait plus les choses de la même manière. Enfin, il faudrait quand même qu'il en touche un mot au français pour en réduire le nombre… Wufei pesait le pour et le contre. Devait-il intervenir, d'autant plus que Sally devenait un peu trop entreprenante envers certain de ces mômes, ou non ? Finalement, il ne put tenir plus longtemps.
« Sally ! » hurla-t-il en se levant d'un bond.
Il se dirigea à grand pas vers la jeune femme. Celle-ci arborait un sourire triomphant.
« Ca été plus long que prévu », constata Duo.
« Ce que tu lui as dis à du le perturber… »
Quatre reporta son attention sur Trowa qui avançait dans l'eau avec la petite Ali sur le dos.
« Vous allez jouer ce soir ? » demanda soudain Duo.
« Au début du spectacle, oui. »
Duo reprit son verre et porta la paille à sa bouche.
« J'ai hâte d'y être… »
Un court silence s'installa entre eux. Quatre semblait hésiter. Il avait quelque chose à dire. Duo et Heero devaient être eu courant mais il ignorait si c'était vraiment à lui de le faire. Duo observa son meilleur ami à la dérobée. Il comprit instinctivement que le petit blond cachait quelque chose qu'il hésitait à avouer.
« Vas-y ! Je t'écoute. »
« Duo… Quand… Quand j'ai vu Ced pour la première fois, j'ai ressenti quelque chose de… familier. La même impression qu'avec Ali. »
« Un sentiment paternel ? » demanda Duo en haussant les sourcils.
« Non. Je crois que… que Ced est… un Newtype. »
Duo reposa vivement son verre, se redressa et fit face à son meilleur ami.
« Fripouille est un empathe ? »
« Pas forcément. Ali n'est pas empathe. Je crois qu'elle… discute avec son inconscient. Quelque chose dans ce genre. »
Quatre planta ses yeux aigue-marine dans ceux du natté.
« J'ai établi une petite théorie. Tous les enfants des Colonies nés naturellement doivent sans doute développer certaines facultés. C'est ce que j'en ai conclu. C'est mon cas. C'est celui d'Ali et c'est certainement celui de Ced. »
« Je croyais que Fripouille était un enfant éprouvette. »
« Moi aussi. Au début. Puis j'ai réfléchit. Pourquoi est-ce que la « mère », celle qui a fourni l'ovule… »
« Ovocyte », le reprit Duo en grimaçant.
Quatre sourit à son tour.
« … ovocyte, a-t-elle disparu après la naissance de Ced ? Pourquoi pas avant ? Si elle avait porté l'enfant, ça coïnciderait avec le fait que Ced soit un Newtype, et qu'elle soit morte à sa naissance. »
Duo réfléchit. Oui, ça se tenait. Il était tout à fait possible que Fripouille soit né de façon naturelle. Enfin, façon de parler…
« Tu n'as peut-être pas tord. Et il aurait quel genre de pouvoir ? »
« Je… Je n'en sais rien. Mais, Heero et toi, vous devriez faire attention tant qu'on n'en sait pas plus. Il est possible qu'il contrôle ses facultés depuis longtemps. Mais peut-être sont-elles encore en sommeil. »
« Et si jamais, elles venaient à se réveiller, on ne saurait pas à quoi s'attendre…, termina l'américain. Et en imaginant le pire ? »
« Selon l'intensité de ses facultés, il pourrait en mourir, ou bien devenir fou… En tout cas, si jamais il arrivait qu'il perde le contrôle, un isolement total est nécessaire. »
« Comme une immersion ? »
« Ça peut marcher. »
Duo hocha la tête. Quatre lui avait raconté les crises qu'il faisait quand il était enfant. Dans ces moments-là, son père ou bien une de ses sœurs le plongeait dans la baignoire jusqu'à ce qu'il s'endormait. Son empathie s'atténuait légèrement dans l'eau et il pouvait donc ériger des barrières. Enfant, il n'y avait que lorsqu'il s'endormait que Quatre se barricadait.
« Très bien, je mettrais Heero au courant. On surveillera l'évolution. »
« Je sais que je vais me répéter mais évitez de vous disputer devant lui », conseilla Quatre.
Le natté observa l'arabe. Celui-ci baissait les yeux. Ses mains trituraient un bouton de sa chemisette. Et une rougeur colorait ses joues. Duo n'était pas persuadé que c'était du au soleil. Et il n'avait pas besoin d'une boule de cristal pour deviner que le petit blond ne lui disait pas tout… Et Duo avait horreur quand Quatre faisait des cachotteries. Généralement ça ne signifiait qu'une seule chose : il préparait quelque chose !
« Quat-chan ! Tu me caches quelque chose… »
« Mais non, mais non. Je t'assure, Duo ! » s'exclama Quatre.
« Pff ! Tu mens encore. »
« Je… Je ne peux rien dire pour le moment », conclut Quatre en baissant la tête.
« C'est bon ! Je suppose que tu dois avoir tes raisons. »
« Désolé. »
Duo haussa les épaules puis finit son cocktail. Il reposa le verre. Et se mit sur pied. Il s'étira longuement et repoussa d'une pichenette sa natte qui lui était retombée devant.
« Bon. Ça te dit de piquer une petite tête ? »
Ils s'étaient tous rejoints au restaurant. Pour l'occasion, une estrade avait été montée dans un coin de la salle. Après le dîner, et une fois par semaine, l'hôtel de Fara avait pour habitude d'organiser un petit spectacle, monté par les vacanciers eux-mêmes. Les numéros pouvaient être très différents des uns des autres : numéros de clown, de prestidigitations, petits concerts, karaoké, sketchs… De tout pour tous les goûts. Et selon le bon vouloir des clients de l'hôtel.
Le repas se déroula bien mieux que la veille. Ced garda ses remarques étranges pour lui. Duo s'abstint de toute familiarité avec Heero. Et le japonais semblait vaguement préoccupé par autre chose. La petite Ali et Ced s'entendaient comme larrons en foire ce qui donnait des sueurs froides à leurs parents. Sally, la seule femme digne de se nom, entourée de jeunes hommes considérés, d'après les critères de beauté masculine, comme à couper le souffle, s'amusait ouvertement des regards envieux de certaines femmes. Enfin, Wufei, s'occupait surtout de se contrôler pour ne pas bondir sur de jeunes mâles un peu trop regardants à son goût. Mais dans l'ensemble, cela s'était bien passé. A la fin du repas, Trowa, Quatre et Ali sortirent de table et se dirigèrent vers la scène où les attendait Fara. Celle-ci poussa un soupir de soulagement. Elle savait combien il était difficile de faire participer les clients. Généralement, il suffisait qu'une personne se lance puis le reste suivait. Mais encore fallait-il trouver quelqu'un ! Et Trowa, en compagnie de Quatre et de sa nièce, était tout trouvé.
Le français monta sur scène avec une flûte traversière. Quatre le suivit avec un violon et Ali s'assit derrière un piano. Fara monta aussi sur l'estrade et attira l'attention de tous les clients.
« Bonsoir mesdames, mesdemoiselles et messieurs. J'espère que vous passez un agréable séjour. Pour commencer ce spectacle libre, je suis sûre que vous le connaissez tous, Trowa Barton nous fait l'honneur de jouer un morceau. Mon frère, Quatre Raberba Winner l'accompagne au violon. Ainsi que ma nièce préférée, Ali Winner, une future petite virtuose du piano. Merci de les accueillir et de les encourager. »
Fara descendit de la scène sous les applaudissements de la salle. Quelques notes de piano retentirent. Elles n'étaient pas très fluides, un peu hachées. Après tout, Ali n'était qu'une fillette âgée de 5 ans, bientôt 6. Elle était déjà douée pour son âge.
Duo reconnut tout de suite l'air, pour l'avoir entendu plusieurs fois, fredonné par Quatre pour endormir sa nièce. Un petit air léger, doux, pas du tout mélancolique. Un petit air qui apaisait. Où l'on avait envie de fermer les yeux et rêver.
Au bout de quelques secondes, Trowa et Quatre se joignirent à la mélodie. Lui donnant plus de puissance et de fluidité. Les deux avaient fermés les yeux et se laissaient guider par leur oreille. Seule Ali fixait avec application les touches du piano en se mordant légèrement la lèvre. Les clients de l'hôtel se laissèrent bercer par la musique et ne semblèrent émerger que lorsque les dernières notes de la flûte traversière s'évanouirent dans l'air. La salle applaudit une nouvelle fois. Les trois musiciens les saluèrent puis descendirent rejoindre leurs amis à table alors que Fara montait une nouvelle fois sur la scène pour annoncer le numéro suivant.
« Toujours aussi douée Princesse ! »
Le sourire satisfait de la fillette s'agrandit sous le compliment de Duo.
« Trowa, tu devrais vraiment continuer la musique », conseilla Sally.
« Non, j'arrête. »
« Pourquoi ? » demanda Wufei.
« Parce j'aime la musique. C'est un plaisir. Et ce travail est trop contraignant à bien des niveaux. »
Une expression déçue passa sur tous les visages, exceptés ceux de Trowa, Quatre et Ali. Trowa était devenu un musicien de talent, le centre de tout un orchestre. Mais en plus d'être un excellent flûtiste, il était aussi un talentueux compositeur. Et l'air que Quatre chantait à Ali avant qu'elle ne s'endorme, faisait partie de ses compositions. Ses mélodies étaient devenues célèbres parmi une certaine société, les gens aisés surtout. Cependant, ses amis avaient diffusé sa musique parmi leurs propres amis, leurs collègues de travail. Et ainsi de suite, de bouche à oreille, de porte à porte, Trowa s'était fait une place dans le monde de la musique.
Mais, malgré l'obstination de ses amis, Trowa avait décidé d'arrêter. Faire des concerts, des disques, s'occuper de la promotion… bref, tout le travail que le métier de musicien exigeait à côté, l'ennuyait. Au départ, s'il jouait, c'était pour Quatre, puis pour la petite Ali, que la musique calmait. Et aussi pour lui. Aujourd'hui, il avait plus l'impression de jouer pour les autres. Et c'en était assez. Mais peut-être qu'il referait quelques petits concerts, comme ce soir-là. Avec Quatre. Avec Ali.
Quatre dévia la conversation sur Sally et Wufei qui faisaient toujours pleinement partie des Preventers. Il leur demanda des nouvelles de Noin, de Mariemaia puis de Milliardo. Enfin, ils en vinrent à Relena et ses dernières propositions en tant que Ministre des Affaires Etrangères. Heero, qui restait en contact avec la jeune femme, leur rapporta les dernières nouvelles. Et sur la scène, le spectacle continuait. Un jeune homme faisait le mime sous les vivats d'une table voisine.
Ced descendit de sa chaise. Et s'éclipsa discrètement. Duo se rendit compte de sa désertion que quelques secondes plus tard. Il chercha l'enfant du regard. Il fronça les sourcils en ne le voyant nulle part.
« Où est Ced ? » lui demanda soudain Heero.
« Partit se cacher. Enfin, j'espère. Ou bien au toilette. »
Heero regarda aussi tout autour de lui. Puis Duo se leva pour partir à la recherche de la Fripouille. Heero lui saisit brusquement le poignet.
« C'est bon. Rassied-toi ! Je sais où il est. »
« Où ? » demanda Duo en se rasseyant.
Heero ne répondit pas. Ce fut Fara qui lui donna la réponse.
« Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, accueillons maintenant notre plus jeune candidat. Ced Yuy Maxwell, alias la Fripouille ! »
Toutes les conversations à la table de Heero et Duo stoppèrent et tous se tournèrent vers la scène, ne cachant pas leur surprise. Puis, sans se concerter, ils pivotèrent brusquement vers Heero et Duo.
« Vous étiez au courant ? » s'enquit Quatre.
« … »
« … »
« Visiblement non », constata Sally.
Duo était vraiment trop, trop… En fait, il ne savait pas lui-même ce qu'il ressentait. La seule chose qui semblait claire, c'était que Fripouille était sur scène. Heero semblait, lui, plutôt curieux. Leurs amis reportèrent leur attention sur la scène. L'enfant prit le micro que lui tendait Fara.
« Salut ! Je suis Fripouille. J'ai envie de chanter une chanson pour Heero-to-san. »
L'enfant lui fit signe de la main. Toute la salle suivit le regard du petit garçon et vit le japonais avec un regard impassible et ses amis qui rigolaient assez ouvertement. La musique, une musique lente retentit. Et les souvenirs de Heero l'assaillirent.
Dai kirai, anata itsumo waratte ite
Tsuyoku te kawaikute ninkimono de.
Dai kirai, watashi, GUZU de noroma de
Dare nimo hitsuyou to saretenai.
( Je déteste ça, tu es toujours entrain de sourire
Telle une personne forte, mignonne et populaire.
Je déteste ça, je suis lent, un idiot (?)
Personne n'a du tout besoin de moi.)
Heero discutait avec d'autres étudiants devant l'université. Ils marchaient vers la sortie.
« Hé ! C'est pas ton coloc qui t'attend devant la fac ? » lui demanda une jeune fille.
Heero leva les yeux et aperçut un jeune homme natté adossé à la portière d'une voiture noire. Ses yeux étaient cachés par des lunettes de soleil. Heero sentit son cœur s'emballer et il accéléra inconsciemment le pas. Puis il s'arrêta devant Duo qui souriait.
« Hello bel étudiant ! Je vous raccompagne ? »
Les amis de Heero le rejoignirent.
« Heero-kun ! Il est à croquer ton coloc, lui glissa une amie à l'oreille. Tu crois qu'il accepterait de boire un verre avec moi ? »
Heero lui lança un regard noir.
« Il n'est pas libre. Duo, on y va. »
Heero fit le tour de la voiture et s'installa côté passager, en proie à une insidieuse colère. Duo salua les étudiants et se plaça derrière le volant. Heero était en proie à une jalousie dévorante. Il se le jura. Si elle tentait quoi que ce soit, il la tuerait ! Duo éclata soudain de rire alors qu'il conduisait.
« Je ne crois pas que la tuer soit nécessaire ! Tu ne pas lui reprocher d'être intéressée… »
« Hn. », grogna Heero.
« Promis. La prochaine fois que je viens te chercher, je mets un costume d'épouvantail ! » (1)
Atama mo yokute itsumo suki ga nakute
Watashi nado kitto baka ni sarete ru
Hontou wa hanshi kakete mitakute
Tomodachi ni naritai to omotte te
(Tu as toujours des qualités et ne sembles pas avoir de points faibles
Je suis sûr que tu te moques souvent des personnes comme moi
Vraiment, je veux essayer de parler avec toi
Je pense, peut-être que nous pouvons devenir amis)
Le japonais s'approcha de l'américain qui sirotait son café.
« Dis-moi ce que tu me caches Duo ! »
« Tu n'as rien remarqué Heero ? »
« J'ai… Je sais que tu me caches quelque chose. Je sais aussi que ça me concerne. Duo, nous sommes amis non ? »
« Si je te le dis Heero, je ne pourrais plus te considérer comme mon ami… » (2)
Urayama shiku omotteta anata ga
Hitori kata furuwasete, naite ita yo
(Toi, que j'ai toujours envié,
Tremblais par toi-même, pleurs blessés (?))
Le natté avait replié ses jambes, prostré dans le canapé. Il tenait fermement la main du japonais, leurs doigts entremêlés.
« Heero, je la hais ! » cria-t-il avec force, avec rage.
« Qui ? »
« La mort. »
« Duo, je croyais que tu étais la mort… » (3)
Neh, anata mo hitori obiete iru no?
Minna mijime de yowai no kana...
Motto yuuki ga atta nara
Watashi, anata, dakishimeteta
(Hé, as-tu déjà été effrayé ou tout seul ?
Je suppose que tout le monde peut-être misérable et faible…
Si j'avais plus de courage
Je te serrerais fortement dans mes bras.)
« La mort. Je l'ai cherchée. Elle m'a ignoré, fauchant impitoyablement ce que j'aimais. »
Duo lâcha la main du japonais et l'attira contre lui. Il enfouit son visage dans le cou de Heero. Celui-ci trop surpris, resta les bras ballants.
« Je te le demande. Maintenant que nous avons tous survécu à cette guerre, ne mourrez pas… »
Heero ne répondit pas et rendit son étreinte. (4)
"Hanashitai koto takusan arunda yo" to
POTSURI to ano tokitte kureta no ni
Doushite kikoenai furishitan darou
Tottemo ureshi katta no ni...
(« Je suis certain que nous pouvons parler de beaucoup de chose » Et,
Petit à petit notre temps s'épuisait.
Pourquoi ? Je ne peux t'entendre, tu as cessé (de parler)(?)
Je m'étais tellement bien amusé aussi…)
« Je te hais ! Pourquoi ? Pourquoi tout a dégénéré ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Duo ! Dis-moi ce qui s'est passé ! Je ne comprends plus rien. Je croyais que tout allait bien. Mais, peu à peu, notre passion s'est émoussée. Qu'est-ce qui t'a changé ? Alors que moi, je t'aimais. Si je pouvais, je te donnerai tout. Mais pas toi. Je te hais Duo Maxwell ! Je te hais pour avoir fais de moi ce que je suis. Je hais cette dépendance. Je vivrai sans toi. Je te le jure ! Je serai heureux sans toi ! Un jour, je le serai » (5)
Koware souni naite ita anata ga
Itsumo no youni waratte iru no o
Tatta miteru yo
(Toi, qui pourrais pleurer quand tu es effrayé,
Souris tout le temps,
Pour le show seulement)
Heero pénétra dans le salon, visiblement assez énervé. Quatre s'y trouvait déjà.
« Quatre ! Est-ce qu'il y a quelque chose qui peut le perturber ? »
« Bien plus de chose que tu peux le penser Heero, répondit-il calmement. Le sourire, c'est sa façon de se battre contre sa tristesse… » (6)
Neh, watashi mo hitori obiete iru yo
Chippoke de nasakenain dayo
Motto yuuki ga atta nara
Watashi, anata, dakishimeteta
(Hé, j'ai été effrayé et tout seul, aussi.
Misérable avec mon insignifiance
Si j'avais plus de courage
Je te serrerais fortement dans mes bras.)
« Pourquoi ? Pourquoi ne veut-il pas me montrer ses faiblesses ? S'il y avait vraiment quelqu'un qui pouvait le comprendre, c'est bien moi, avec Quatre, Trowa et Wufei. On a tous des peurs enfouies. Tu crois sincèrement que je m'en moquerai ? Tu crois que je te mépriserai ? Ca fait presque un an qu'on se connaît. Je croyais que tu me connaissais mieux que ça… » (7)
Souzou shiyou hitori jyanai to.
Mimi o sumasou, kanjite miyou
Hora, kyou mo dareka no namida ga
Kaze ni natte kimi o tsutsumu yo
(Imagine juste ça et tu ne seras plus seul
Ouvre tes oreilles (?) et vois avec ton cœur
Vois, qui aura des larmes aujourd'hui ?
Comme le vent, je t'envelopperais.)
« Trowa, pourquoi… ? Avec Quatre… »
« Je suis juste en paix. Mais nous sommes différents toi et moi. Et Quatre est complètement différent de Duo. »
« Comment tu sais que… ? »
« Heero, tu ne te poses pas les bonnes questions. Comment as-tu réagi lorsque tu as découvert que Quatre et moi étions ensemble ? »
« Je… J'étais content… pour toi. »
« Heero ! gronda doucement le français. Tu étais complètement indifférent. Tu nous as juste dit félicitation et tu es retourné sur ton ordinateur. Peu importe. Et si Duo t'annonçait une chose de ce genre ? »
« Je…Je ne sais pas. »
« Lorsque tu sauras, tu comprendras. » (8)
Neh, anata mo hitori obiete iru no?
Minna mijime de yowai no kana...
Motto yuuki ga atta nara
Watashi, anata, dakishimeteta
Neh, watashi mo hitori obiete iru yo
Chippoke de nasakenain dayo
Motto yuuki ga atta nara
Watashi, anata, dakishimeteta
Neh,
Minna onaji dake kodoku de
Onaji youni obieteru nara
Nanimo kowagaru kotonain dane
Watashi, anata, dakishimeru yo
(Hé, as-tu déjà été effrayé ou tout seul ?
Je suppose que tout le monde peut-être misérable et faible…
Si j'avais plus de courage
Je te serrerais fortement dans mes bras.
Hé, j'ai été effrayé et tout seul, aussi.
Misérable avec mon insignifiance
Si j'avais plus de courage
Je te serrerais fortement dans mes bras.
Hé,
Tout le monde peut se sentir comme s'ils étaient seuls
C'est pourquoi nous sommes effrayés.
Il n'y a rien à avoir peur, pourtant
Je serais là pour te serrer fortement dans mes bras.)
La salle applaudit la prestation, quoique un peu fausse par moment, du petit garçon. Tous sauf, Heero. Heero, encore perdu dans ses souvenirs. Heero, que la fureur menaçait d'envahir. Parce que depuis le début, il avait vraiment l'impression qu'il ne maîtrisait plus rien. Même plus sa propre vie. Même plus ses propres souvenirs. Une impression insoutenable que quelqu'un le manipulait pour le pousser à… à quoi ? Il ne savait même pas pourquoi.
Conclusion de son immense frustration : il en voulait inconsciemment à Ced de s'être mêler de choses que ne le regardait absolument pas. De choses qu'il devrait même pas se mêler. Et Heero devait s'avouer que depuis qu'il était entré dans sa vie, plus rien ne se déroulait comme avant. A cet instant, c'était peut-être irrationnel, voire horrible d'un certain point de vue, mais il aurait tout donné pour qu'ils disparaissent, l'enfant et Duo. Ou du moins qu'ils n'aient plus rien avoir avec lui.
L'enfant descendit joyeusement de la scène et courut vers la table. Quatre le félicita. Sally le complimenta en disant qu'il était bien plus doué que ses pères au chant. Mais l'enfant ignora leurs remarques. Il se dirigea, avec une expression d'intense satisfaction sur le visage, vers Heero. Mais au fur et à mesure qu'il s'approchait du japonais, l'inquiétude le gagna. Les ondes lui signalaient que quelque chose n'allait pas. Ced se plaça entre Heero et Duo qui posa une main sur sa tête en la lui ébouriffant au passage. L'enfant leva la tête vers le japonais qui gardait la sienne baissée.
« Heero-to-san ? »
Sur le moment, Quatre poussa un petit cri de douleur et porta immédiatement sa main à sa poitrine. Heero releva la tête et fusilla le petit garçon du regard. Celui-ci recula sous le choc. Les larmes commencèrent à s'accumuler. L'enfant se retourna et s'enfuit en courant. Duo, d'abord sur le choc, se leva précipitamment.
« Tu as intérêt à t'excuser Yuy », dit froidement le natté.
Il lui jeta un regard meurtrier et partit en courant à la recherche de l'enfant.
Heero sentit une pointe de culpabilité le saisir. Il était conscient que Ced n'y était pour rien dans cette histoire. Le japonais s'en voulait. Il se leva prestement et sortit à son tour de la salle. Il était désolé pour ses amis mais, il n'avait plus le temps. Tout ça, ce n'était pas la faute du petit garçon. Lui n'avait rien demandé. Et la situation dans laquelle ils se trouvaient n'était vraiment la faute à personne. Et s'il était assez honnête avec lui-même, cette situation, il l'avait choisi. Il aurait très bien pu ne pas reconnaître sa paternité, après tout. Il aurait très bien pu laisser cet enfant à Duo.
Duo. Il ne comprenait plus rien. En fait, pour être exact, il ne cherchait même plus à comprendre. Et il doutait d'avoir voulu un jour éclaircir les choses. Il avait le sentiment que ce qu'il allait découvrir ne lui ferait pas forcément plaisir, allait plutôt le déranger. Il préférait donc rester dans le brouillard. Et sans visibilité, on n'avançait pas. Ou très lentement. Depuis quand était-il si effrayé d'aller de l'avant ? Lui, l'ancien pilote de Gundam, que même la mort n'effrayait pas ?
Une fois dehors, Heero regarda autour de lui. Il ne voyait personne. Le japonais décida de passer d'abord au bungalow. Si Duo l'avait retrouvé, il y avait de grande chance pour qu'ils y soient. Heero prit donc la direction du bungalow. Il ouvrit la porte mais la chambre était vide. Le japonais s'assit sur son lit quelques instants. Il devait réfléchir. S'il était Duo Maxwell, où est-ce qu'il amènerait l'enfant pour le consoler ? Le japonais connaissait tellement bien le natté que la réponse vint instantanément. La plage. Heero se redressa, prit une petite veste dans l'armoire et s'apprêta à sortir, mais une sonnerie l'avertit qu'une personne appelait par le visiophone. Le japonais se figea.
Devait-il répondre ? Il n'avait pas le temps. Il devait partir à la recherche de Ced et Duo. Cependant, il songea que cela pouvait justement être l'américain qui essayait de le contacter. Après tout, le natté avait peut-être amené l'enfant ailleurs. Et peut-être voulait-il le prévenir qu'ils ne reviendraient pas ce soir… Heero prit donc le parti de répondre. Si ce n'était pas important, il raccrocherait.
Le japonais établit la communication et tomba sur… le seule personne qu'il ne voulait absolument pas voir. Mack.
« Hum… Je ne m'attendais pas à tomber aussi mal… »
« Duo n'est pas là. Rappelle plus tard ! »
Heero s'apprêta à couper.
« Attends Yuy ! J'aurais deux mots à te dire. »
« Je n'ai pas le temps », coupa sèchement le japonais.
« Même si ça concerne Duo ? »
Heero se figea et prit immédiatement un visage neutre. Mais il ne put se résoudre à couper la communication.
« J'avais raison. Tu l'aimes encore Yuy. »
« Non », nia Heero en bloc.
« Pff ! Je me demande vraiment comment Duo a pu craqué pour quelqu'un qui n'est même pas honnête envers lui-même… »
« Qu'est-ce que tu veux ? »
« Te mettre en garde tout simplement. Yuy, pourquoi tu squattes chez lui ? »
« Ced est… mon neveu. Je ne peux pas… »
« Ecoute. Je crois que toi et moi connaissons suffisamment Duo pour savoir qu'il n'est pas du tout doué pour les mensonges. »
Les deux jeunes hommes sourirent chacun de leur côté. Au moins, ils étaient absolument d'accord sur une chose.
« Cet enfant est peut-être bien son fils. Mais il n'est pas ton neveu. J'en suis certain. Et tu n'en es pas la mère. Ça aussi, j'en suis certain. »
Heero réprima son sourire ironique. S'il savait…
« Alors laisse tomber ! Et je ne te dis pas ça seulement parce que je te déteste… »
« C'est réciproque. »
« … tant mieux. Je n'ai plus aucune chance de culpabiliser. Bref, arrête de le torturer ! Disparais ! Suicide-toi si tu veux, je t'y encourage vivement ! Mais fous-lui la paix ! »
Heero sentit la colère lui monter au nez. Ce crétin ne comprenait rien. Aussi, le japonais éteignit le visiophone. Il avait assez traîné. Mais alors qu'il prenait les affaires, la porte s'ouvrit sur Duo, portant dans ses bras le petit garçon, aux joues rougies, les yeux bouffis par les larmes. Duo dévisagea Heero froidement. L'américain déposa l'enfant à terre. Celui-ci observa obstinément ses pieds.
« Va te débarbouiller Fripouille ! » ordonna gentiment Duo.
L'enfant hocha la tête et traîna des pieds jusqu'à la salle de bain. Heero garda le silence, fixant le natté. Celui-ci lui lança un regard lourd de reproche.
« Cet enfant est un ange. Il ne t'en veut même pas. C'est lui qui culpabilise. »
« J'irai m'excuser tout à l'heure. »
Duo s'approcha de Heero, tendu comme un arc.
« Heero, je ne tolèrerais plus qu'une chose pareille se reproduise. Si tu n'es pas capable de te maîtriser, va-t'en ! Je ne veux plus que tu passes ta colère sur lui. »
Heero ne répondit pas. Malgré son orgueil blessé, il devait bien avouer que l'américain avait raison. Mais qu'est-ce qu'il pouvait dire de plus ?
« J'aimerai vraiment que tu m'expliques Heero. Ce n'était qu'une simple chanson. En japonais, ok, mais ce n'est pas ça qui t'a mis en colère. Je me trompe ? »
Heero repensa à tout ce dont il s'était souvenu, aux paroles lourdes de sens. Et même si le parolier ne devait même pas être au courant de tout ce que lui et Duo avait vécu, il avait vraiment eu l'impression que cette chanson avait été écrite pour eux.
Non, il ne pouvait définitivement pas lui parler de ça.
« Duo, je… Je n'ai pas envie d'en parler. »
Le natté serra des poings.
« Tu… Tu te fous de moi ! hurla l'américain. Ça t'es peut-être égal, mais moi je ne te pardonne pas ! »
L'américain l'empoigna par le col.
« Heero, tu as été ignoble ! Que tu le sois envers moi, ça passe encore ! Mais pas Fripouille ! Tu me dois des explications ! »
Heero se défit de son emprise et repoussa assez brutalement l'américain qui recula de quelques pas.
« Je ne te dois rien du tout Maxwell, siffla le japonais. Ca ne te concerne pas ! »
Duo se figea.
« Tout recommence Heero, souffla-t-il peiné. Tu caches encore des choses. Tu te moques éperdument de ce que peuvent ressentir les autres. Comme avant. »
Le natté s'éloigna.
« Je pensais sincèrement que nous avions chacun mûri. Que nous pouvions avoir des relations normales, voire amicales. Mais rien à faire. »
Le natté planta ses prunelles dans ceux du japonais.
« Tu l'auras voulu Heero. En rentrant sur L2, tu prendras tes affaires… »
Le cœur du japonais rata un battement. Puis un sourire blasé se dessina sur ses lèvres.
« Et là, d'après toi, qui est-ce qui se moque des sentiments des autres ? »
Duo fronça les sourcils.
« Tu penses à Ced ? A ce qu'il va ressentir ? Au choix qu'il devra faire ? »
« Comment… comment oses-tu te servir de Fripouille ? »
La colère de Heero déborda. Il décocha un puissant coup de poing qui atteignit l'américain à la joue. Celui-ci recula sous le choc et manqua de trébucher. Le natté sentit sa joue se déchirer à l'intérieur contre ses dents. Et le goût du sang emplit sa bouche. Il essuya le filet de sang qui coulait de sa commissure des lèvres.
« Ne dis plus jamais que je me sers des gens », le menaça Heero.
« Tu le faisais bien avant… »
« Pas avec les gens que j'aime ! »
« Dois-je en conclure que tu ne m'aimais pas ? »
La question de Duo le prit au dépourvu. Mais de quoi parlait-il à la fin ? Il ne l'avait jamais manipulé ! Jamais il n'aurait fait une chose pareille.
« De quoi tu parles ? »
« Tu le sais très bien. »
« Puisque je te le demande, c'est que j'en sais rien Duo ! »
« Ça n'a plus d'importance de toute façon. »
« Toujours le même. A parler à demi-mot. »
« Je… »
« ARRETEZ ! hurla une petite voix souffrante. Arrêtez ! Arrêtez ! Arrêtez ! »
Les deux jeunes hommes se tournèrent immédiatement vers l'enfant, à genou, devant la porte de la salle de bain, les joues baignées de larmes. Le petit garçon planqua les mains sur ses oreilles et continua à psalmodier. Duo réagit au quart de tour. Il refoula tout ce qu'il pourrait ressentir. Il s'approcha de l'enfant et le prit dans ses bras. Heero le rejoignit.
« Remplis la baignoire Heero. »
Le japonais hocha la tête. Il devina aisément ce qu'il pouvait se passer. Quatre leur avait souvent raconté ses crises et le moyen de l'aider à contrôler ses facultés. Et le fait de découvrir que Ced était un Newtype ne l'étonnait qu'à moitié. De toute façon, il n'en avait pas le temps. Il passa donc devant Duo dans la salle de bain et ouvrit les robinets d'arrivées d'eau de la baignoire. L'enfant gémissait et convulsait. Duo faisait tout son possible pour le retenir et le calmer. Les quelques minutes qu'il fallu pour remplir la baignoire sembla durée des heures. Puis Heero fit signe à l'américain que c'était bon. Puis il l'aida à allonger l'enfant dans l'eau ne laissant que le visage hors de l'eau. Les gémissements cessèrent aussitôt et le petit garçon ferma les yeux. Pendant près d'une demi-heure, Heero et Duo ne bougèrent pas d'un pouce, attendant que l'enfant soit profondément endormit.
« Je crois c'est bon », chuchota Heero.
Duo acquiesça. Ils ôtèrent les vêtements trempés de Ced. Puis Duo alla chercher le pyjama de l'enfant pendant que Heero le séchait. Une fois habillé, ils le couchèrent dans son lit. Ils savaient maintenant qu'il allait dormir au moins jusqu'au lendemain matin. Quatre leur avait dit que ses crises l'épuisaient tellement qu'il était pratiquement impossible de le réveiller avant un bon moment.
Duo sortit sur la véranda. Heero le suivit. Le natté s'accouda à la balustrade, la tête penchée, les yeux fermés. Le japonais remarqua la crispation de ses épaules. Il pouvait aisément deviner ce qu'il se passait dans la tête de l'américain. Cette peur. Il l'avait toujours eu. Ce n'était pas nouveau. Il l'avait cachée. Seuls Quatre et Heero étaient au courant. Le japonais se rapprocha doucement et s'accouda lui aussi à la balustrade.
« Arrête Duo ! » lui conseilla-t-il doucement, à voix basse.
« Je ne peux pas. »
« Bon sang Duo ! Arrête avec cette stupide malédiction ! Dis-moi ! Depuis la fin de la guerre, qui est mort ? Qui as-tu perdu ? »
Duo ne répondit pas tout de suite. Il serra des poings. Sa gorge se noua.
« Toi. »
Cette réponse, Heero ne s'y attendait pas du tout.
« Duo, je ne suis pas mort… »
« C'est ça Heero. Fais semblant de ne pas comprendre. »
« Désolé. Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça ? »
« Tu n'as rien à dire. C'était juste un fait. Cependant… je ne veux pas perdre Fripouille aussi. »
Heero força l'américain à pivoter. Ils se fixèrent droit dans les yeux. Heero soupira puis prit la tête du natté entre ses mains. Puis il l'attira vers lui et la posa contre son épaule. D'une main, il maintint la pression contre lui, l'autre il la passa en travers des épaules de Duo.
« Je sais, Duo. Je sais, lui chuchota-t-il à l'oreille. Ça n'arrivera pas. »
« Merci », répondit le natté en lui rendant son étreinte.
Duo avait juste besoin de quelqu'un qui pouvait comprendre. Et seules deux personnes au monde le pouvaient. Et Heero était l'une d'elle. D'habitude, il plaisantait souvent sur sa peur de perdre les personnes qu'il aimait. Il souriait face à ses peurs, face à l'adversité. Ça avait toujours été sa manière de combattre. Un sourire pouvait atténuer la douleur. Alors il en distribuait sans compter. Et il s'en servait pour lutter. C'était sa force.
Sauf qu'à ce moment-là, il n'avait pas du tout envie de rire, ni même de sourire. Duo avait besoin de force pour lutter. Or, ces derniers jours avaient été éprouvant psychiquement. Et même si Heero avait été le principal objet de cet épuisement, c'était de lui dont l'américain avait besoin. Tout serait tellement plus simple s'ils pouvaient être amis…
Heero ne savait pas pourquoi il avait été prit de cette impulsion. En fait, la dernière fois que Duo avait craqué, et cela remontait à pratiquement 5 ans, c'était ainsi qu'il l'avait rassuré. Et aujourd'hui, cela lui avait semblé être la chose à faire. Sauf que Heero n'avait pas du tout pensé aux conséquences de son acte. Certes, le natté se calmait. Mais le cœur du japonais ne semblait pas du tout décidé à suivre la même voie. En fait, ce serait plutôt le contraire. D'autant plus que Heero s'efforçait de respirer le moins souvent possible. Déjà, avoir le corps de l'américain collé contre lui, et ne pas réagir d'une façon tout à fait inappropriée, constituait en soi une véritable prouesse. S'il se mettait aussi à se laisser envahir par la chaleur et le parfum enivrant du natté, il était certain qu'il succomberait de nouveau. Alors qu'il s'était juré de ne plus jamais se faire avoir.
Le japonais ouvrit les yeux et observa les étoiles qui brillaient dans le ciel. Puis il sourit. Il n'avait pas changé. Il était, et resterait à jamais, un imbécile. Ah ça ! Nager à contre-courant, il savait faire. Mais il devait avouer que c'était plutôt fatiguant. Et complètement stupide. Incohérent. Irrationnel. Débile. Et la liste était longue. Heero pensa brièvement à Trowa. Qu'est-ce qu'il dirait ? Qu'il était un baka de première, certainement. Il se souvint de la suite de la conversation qu'il avait eue avec lui.
« Non. »
« Non quoi ? »
« Si Duo m'annonçait qu'il allait vivre avec quelqu'un d'autre, je serai contre. »
« Ah bon ? Pourquoi ? »
« Parce que… Parce que cet homme représenterait un danger pour nous. Duo le mettrait forcément au courant de notre passé de pilote, et bien d'autre chose… »
« Donc, tu suggères à Duo de sortir avec Wufei ? »
« … Pourquoi Wufei ? »
« Selon ta logique, Duo pourrait avoir une vie amoureuse avec quelqu'un qui connaît déjà notre secret. A part nous 5 et Zechs, tu vois un autre homme ? »
« Heu… Non. Mais Wufei, ce n'est pas possible. Il est avec Sally. »
« Ah bon ? »
« C'est pour bientôt. Le temps qu'il se décide. »
« Zechs alors ! »
« Avec Noin. »
« Il ne reste donc plus que toi. »
« C'est… impossible. »
« Pourquoi ? »
« Nous sommes trop différents. »
« Hum… C'est vrai que Quatre et moi, nous nous ressemblons beaucoup… »
« Vous êtes tous les deux très calmes… »
« Il est optimiste, charitable, sociable, ouvert. Je suis fermé, mystérieux, et niveau sociabilité, je peux mieux faire. »
« … Trowa ! Arrête d'essayer de me piéger ! »
« Tu n'as pas besoin de moi pour ça. »
Trowa s'éloigna après avoir tapoter l'épaule du japonais avec un sourire de compassion.
« Heero, une dernière chose. L'amour n'a pas de logique. Alors n'en cherche pas ! »
Le sourire de Heero s'agrandit. Il pensa ensuite à Ced. Il était certain qu'il s'en sortirait. C'était un Maxwell. C'était un Yuy. Duo avait flirté avec la mort sans que celle-ci ne puisse le prendre. Et lui, Heero, avait plusieurs fois effectué des missions suicidaires avec en tout et pour tout que quelques jambes cassées. Bon, il devait avouer, que ça avait été un peu plus sérieux la fois où il s'était fait explosé. Mais ce n'était pas le sujet. Ced s'en sortirait. Enfin, il pensa à ce jeune homme aux yeux gris. Mack. Un sourire beaucoup plus déterminé se peignit sur le visage du japonais.
Heero prit une grande inspiration et se laissa envahir par l'odeur que dégageaient la peau et les cheveux de l'américain. Le japonais resserra son étreinte et ferma les yeux. Il se laissa submerger par toutes les émotions qu'ils pouvaient bien ressentir. Heero abandonna sa nage à contre sens pour se laisser guider par le courant. Et tout cela pouvait se conclure en quelques mots. Mots qui franchirent ses lèvres sans même que le japonais s'en rende compte.
« Duo… Je t'aime », souffla Heero.
A suivre…
C'est bon ! J'ai mis mes boules quiès. Vous pouvez hurler… Lol !
Un grand merci à Anime lyrics car sans eux j'aurai été obligé de copier les paroles. Donc vive le copier/coller ! Et encore merci à eux, parce que leur traduction en anglais m'a bien aidé en traduire cette chanson en français.
Les (?) signifient que la traduction est un peu bizarre, en anglais comme en français, comme en japonais. Mais bon, le sens général est là, il me semble. Sinon, ça n'a pas vraiment d'importance…
Je me suis bien prise la tête avec cette connerie. Et plus la dispute avançait, plus je me demandais comment ça allait finir. Et maintenant faut que je me creuse la tête pour la réponse de Duo. Je crois que je vais le faire mourir d'une crise cardiaque, ça sera plus vite réglé…
Non ? Bon, d'accord.
Autre chose : la suite risque de prendre plus de temps à paraître. J'essaierai de respecter les délais, mais comme je n'ai pas Internet illimité et comme mon frère passe près de trois heures par soir sur msn… Je n'ai plus beaucoup d'heures… Donc, tout retard sera contre ma volonté. Désolé d'avance !
Annotations :
(1) Heero et Duo sont ensembles et vivent ensemble sur L2. Duo est stagiaire et Heero étudiant. La scène se passe au début de leur relation.
(2) Juste avant qu'ils se mettent ensemble. Mais vous l'avez sûrement compris…
(3) Juste après la mort de Soumeya en mettant au monde la petite Ali. Ils ne sont pas encore ensembles.
(4) Juste après la scène (3)
(5) Juste après leur rupture. Je tiens à préciser que Heero parle ou plutôt pense tout seul.
(6) Pendant l'année où ils ont appris à se connaître.
(7) Juste après la scène (6) Heero pense.
(8) Quelque temps après la scène (2). Heero s'interroge sur sa relation qui le lie au natté.
