Je suis désolée pour le chapitre 11. Il se trouve que ce n'est pas tout à fait la dernière version. Je m'explique vite fait : le dernier paragraphe avec Lady Une et le prisonnier ne devait pas se passer comme ça. Au dernier moment, j'ai modifié le paragraphe. Sauf qu'il était près d'1H30 du matin et que je voulais à tout prix poster le chapitre 11. Résultat des courses, j'ai fermé word rapidement et j'ai pas enregistré… Donc, je vous le dis, c'est peut-être pas très important, mais elle lui a demandé en gros, le nom des hommes de Romfeller concernés par la création du Pion. Autre petit détail, les prisonniers font toujours une visite médicale (du moins dans mon histoire, aujourd'hui je crois qu'aussi…) C'est pour cela que le prisonnier croyait avoir une maladie incurable : Lady Une lui fait croire qu'après cette visite ils avaient découvert qu'il était mourant… Bref, c'est pas très important, mais je culpabilise pour cette petite bourde… Snif, snif !
Auteur : Caramelon
Titre : Manipulations
Résumé : épilogue, fin du voyage, détachez vos ceintures, rallumez vos cigarettes, assurez-vous ne n'avoir rien oublié derrière vous. Ma compagnie espère que vous avez bon voyage. Je vous remercie de votre confiance !
Genre : Yaoi. Fin de la prise de tête. La loi, c'est moi ! D'ailleurs, ça part un peu dans le n'importe quoi, mais mettons ça sur le compte de la joie de finir ma première fic ! (Z'avez de la chance, en général, j'ai du mal à les finir…)
Couple : Est-il encore besoin de le préciser ?
Disclaimer : Ils sont peut-être pas à moi, mais je les aie utilisé jusqu'à maintenant, et à la fin de ce chapitre je vais les rendre (provisoirement) Donc, je m'en fiche royalement. Par contre, je l'ai peut-être pas précisé souvent, Mack est à moi. Ainsi que Fripouille. Ainsi que Ali. Et Fara (mais elle, elle est pas super importante) La Dinde de ThankGiving de ce chapitre est aussi à moi, mais elle, je peux vous la donner gratuitement !
Réponses aux reviews
Iria-chan : mici pour ta review. Je tiens aussi à te remercier pour tous tes encouragements et tes reviews. J'espère que tu ne seras pas déçue par la fin ! Biz !
Clôtho : Et oui, je me suis surprise moi-même : je ne suis pas aussi cruelle. Ben ouais, je l'aime bien mon petit Mack, pouvais pas le rendre plus malheureux qu'il ne l'est déjà… Enfin, Heero, ben je le voyais super jaloux, genre aveuglément jaloux. Mais bon, l'essentiel c'est qu'il revienne sur terre. Enfin, contente que tu aies aimé mon chapitre. Même si Trotro a un peu abusé… lol !
.oOMishaOo : Et oui, c'est fini. J'hésite entre crier de joie et pleurer… Coupons la poire en deux : pleurer de joie ! Je peux pas te promettre que mes autres fics seront dans le même genre que celle-là. Enfin, ça me fait plaisir que tu me dises que tu vas quand même les lire. Promis, je ferai de mon mieux. Le style risque de changer, peut-être. (Surtout dans fièvres où le style est très différent.) Enfin, a bientôt !
Kittyval : Et vi ! Heero très jaloux ! J'adore. Et Duo qui s'en prend plein la gueule (pour changer…) Et un Ced en danger. Heureusement que c'est la fin, je ne saurai plus quoi inventer… Quoique, pas sûr… lol ! Et voici l'épilogue, qui est aussi long que mes chapitres normaux…
Mayu-chibichan : Vi, c'est la fin. Faut bien que ça se finisse, ne ? Je suis super contente que t'ai aimé mon histoire, au moins, je me suis pas souvent prise la tête pour rien. Quant aux notes philosophiques, je le fais systématiquement dans toutes mes histoires. C'est une manière pour moi de faire passer des messages, de dire ce que je pense. Même si ça ne vient pas de moi, j'en pense pas moins…
Naïa : Bouh ! Je veux bien te passer ma fiche descriptive mais ffnet à effacer ton adresse. Et comme je ne suis pas sûre que ce soit toi l'auteur de Repentance, j'ai pas osé l'envoyer. Stp, redonne-moi ton adresse. Je te donne la mienne : laureline(point)kyo(arobase)wanadoo(point)fr. Voilou ! Et tu vas voir, mon petit Mack, même si c'est pas dit explicitement, sera heureux à la fin !
Yat : Nan ! Rien de rien ! Pas curé et pas Rélélé ! La Tatiana, ben euh… c'était une bonne idée, si mon Mack était bi. Et jusqu'à preuve du contraire, Duo est un mec (Heero : Vivi je certifie !) Donc, Mack est 100 homo ! Et Ali a enfin une raison d'être dans cette fic. C'est vrai, à part faire la crâneuse, elle était pas super indispensable !
Yune-chan66 : Vi, tout va bien dans le meilleur des mondes. Enfin, presque. Je pense que maintenant, ils ont besoin d'un peu de répit. Et puis, j'aime les happy end !
Mogyoda : Non, ses ondes l'ont pas aidé. Comme Quatre, il érige inconsciemment des barrières. Les ondes auraient pu le prévenir, mais trop tard. Enfin, tout le monde va bien. Personne déprime (Mack : et moi, je suis quoi ? Le chien du voisin ?) Bref, presque personne ne déprime. Les méchants sont au coin. lol !
Syt the Evil Angel : Merci pour ton petit mot d'encouragement. Voilou la suite et la fin de cette aventure ! mes cheveux vont pouvoir repousser maintenant ! lol !
Lihiel : Enfin, ON en a plein la tête. Un jour, ma meilleure amie et moi, on s'est mis à délirer sur les curés, puis sur les pardons. Puis ça a fini sur un truc philosophique. Qui a dit que les choses intelligentes étaient trouvées par des personnes intelligentes qui pensent intelligemment ? Ma meilleure amie et moi, le parfait contre-exemple. lol ! Voici la fin ! Normalement sans réflexion philosophique (faut pas trop m'en demander non plus… mdr !)
Moonfree : Oui, ça m'a étonné moi-même : je suis pas trop sadique ! Impressionnant ! Après tout ce que je leur ai fait subir ! Bon, pour rester fidèle à moi-même je suis pas du tout désolé pour ta crampe ! Mwahahahah ! A y est ! Mon honneur est sauf ! Mdr !
Aishanu-soma : Finalement, j'ai réussi à la faire un peu angst cette fic ! Contente ! Enfin, y en a une en préparation et celle-là risque un peu plus angst que celle-là ! (Déjà, elle est censé être moins drôle…) Enfin, j'espère que l'épilogue te plaira.
Kaorulabelle : Mici, mici pour tous ces compliments. Je te rassure, Mack a de nouveau la côte. Et puis, franchement, j'aurai pu le faire plus horrible, pour un futur ex de Duo… Et je te rassure, j'adore les happy ends !
Merci à tous ceux qui me lisent ! Voici la fin des aventures de Heero, Duo et Ced (en particulier)
Chapitre 12 : Epilogue
Un mois s'était écoulé depuis l'hospitalisation de Ced. Pendant les deux semaines où l'enfant avait été hospitalisé, Heero et Duo avaient demandé à rester auprès de lui. Ils avaient beaucoup bataillé avec le médecin chef. Finalement, ils avaient obtenu la permission de rester auprès de lui à tour de rôle. Ils avaient ensuite demandé à ce que l'enfant change de chambre, pour une plus grande avec un lit supplémentaire. Ainsi, l'un après l'autre, ils passaient une nuit sur deux auprès du petit garçon. (1)
Puis, ils étaient tous rentrés sur L2. Ced était encore en convalescence, mais ses capacités de cicatrisation avaient énormément impressionné les médecins. Heero et Duo avait bouclé leur déménagement en réquisitionnant les bras de Wufei, Quatre et Trowa. Sally, elle, s'occupait de Ced avec son aide infirmière autoproclamée, dénommée Ali. En même temps, Heero avait demandé sa mutation sur L2. Ce qu'il obtint sans grande difficulté. De toute façon, le japonais pouvait aller vivre sur n'importe quelles Colonies, puisqu'elles fonctionnaient quasiment de la même façon. Heero travaillait maintenant au centre de commande de la Colonie L 2. Son rôle consistait à surveiller le fonctionnement du système de ravitaillement en eau. Il contrôlait aussi la qualité de cette eau.
Afin que Ced ne reste jamais seul, le soir comme la journée, Heero avait demandé à faire les nuits. Ainsi, pendant les journées, il était là si le petit garçon avait besoin de lui. Duo, lui, s'occupait de l'enfant pendant la nuit, veillant sur ses cauchemars. Les deux jeunes hommes se voyaient rarement et cela leur pesait. Mais lorsque Ced entrerait à l'école primaire, le japonais pourrait reprendre ses activités la journée. Ils ne leur restaient donc plus que deux semaines avant la rentrée.
Heero somnolait sur le canapé pendant que Ced dessinait dans sa chambre. La télévision diffusait les informations coloniales quand Duo rentra en silence, plongé dans ses pensées. L'américain posa son attaché-case sur la table du salon et s'apprêta à s'affaler sur le canapé après l'avoir contourné. Ce fut à ce moment-là qu'il remarqua le japonais, allongé de tout son long. Duo esquissa un sourire tendre. Il se pencha vers son compagnon et lui écarta les mèches rebelles qui lui tombaient sur les yeux. Yeux qui s'ouvrirent aussitôt.
« Duo ? Tu es rentré depuis quand ? »
« A l'instant. »
Le japonais se redressa et se mit en position assisse. L'américain s'affala enfin à ses côtés en poussant un soupir de soulagement, les yeux clos.
« Mauvaise journée ? » s'enquit Heero en éteignant la télévision.
« Hum… Je boucle l'affaire mercredi. En plus, Mack revient ce jour-là. Je pense que je rentrerai plus tôt dorénavant. »
Le japonais grimaça. Duo retint un petit rire et s'installa plus confortablement. C'est-à-dire, la tête sur les genoux de son compagnon, le reste allongé sur le sofa. Immédiatement, une main du japonais se perdit dans la frange de l'américain, et l'autre jouait avec les boutons de sa chemise.
« Il… Il revient. »
« Mack ? Oui. Je crois qu'il a réussit à me pardonner. Ça été plus rapide que je ne le croyais mais… tant mieux. J'ai vraiment besoin de lui. »
Heero se crispa sensiblement. Ce n'échappa pas à son amant. Duo se redressa et captura les lèvres de son compagnon. Leur baiser se prolongea. L'intensité s'accrut faisant naître un désir impérieux.
« Angel, j'ai envie de toi, là maintenant, tout de suite. »
Heero esquissa un petit sourire amusé et repoussa son compagnon.
« Malheureusement Duo, on n'a pas le temps. Je dois partir travailler dans 1 heure et demie et c'est ton tour de faire la cuisine. »
L'américain grogna, bougonna et rouspéta, la tête enfouie dans le creux du cou du japonais.
« 'Ro, depuis un mois, c'est ceinture. C'est pas sympas ! »
Duo se serra un peu plus contre son amant et commença à tracer des arabesques avec sa langue, à la base du cou. Heero échappa un petit gémissement. Il rassembla toute sa volonté pour se soustraire à l'emprise de son compagnon.
« Aux fourneaux, Duo. Aux fourneaux ! »
L'américain grommela mais finalement se leva. Il allait se rendre à la cuisine mais il se ravisa. Il fouilla rapidement dans son attaché-case, et en sortit un chèque. Puis il se planta à nouveau devant Heero, resté sur le sofa pour regarder la télévision. Duo lui tendit le chèque.
« J'ai oublié de te le donner hier. C'est le loyer que je te dois. »
Heero était le véritable propriétaire de la maison. Puis, selon les papiers administratifs, Duo était devenu le co-propriétaire. Et pour cela il fallait remplir une des deux conditions. Soit Duo s'engageait à rembourser la moitié de la valeur de la maison. Soit, ils s'engageaient l'un envers l'autre. Autrement dit, un mariage ou un pacs. A l'époque où Heero était encore étudiant, l'américain avait décidé que, petit à petit, il payerait la moitié de la maison. Il tenait absolument à lui rendre cet argent. Comme il le disait souvent « les bons comptes, font, dans notre cas, de bons amants » Bien que leur relation ait été quasi-fusionnelle, ils pensaient qu'il était beaucoup trop tôt pour s'engager l'un envers l'autre. Et lorsqu'ils avaient emménagé ensemble à nouveau, ils avaient automatiquement reprit leurs habitudes. Et Duo remboursait petit à petit.
Lorsque Heero reçut le chèque, il grimaça. Soudain prit par un excès de colère, il déchira le chèque en deux. Duo l'observa, quelque peu incrédule.
« Non, ça suffit Duo ! Je ne veux plus de ça. Je ne veux plus que tu me payes pour pouvoir être à mes côtés. Pour te tenir dans mes bras. Non, ça suffit. »
Heero se leva et l'embrassa passionnément.
« Ca suffit Duo. Ce qui est à moi est à toi. Je t'aime. Epouse-moi ! »
L'américain eut le souffle coupé.
« Heero… Je… »
« Daddy ! T'es rentré ! »
Le petit garçon était sortit de sa chambre en tenant une feuille à dessin dans les mains. Il courut vers l'américain. Celui-ci s'agenouilla et le réceptionna dans ses bras.
« Hey ! Fripouille, t'as pas fait de bêtises aujourd'hui ? »
« Nope. Regardez ! J'ai fini mon dessin, Oto-san. »
Heero, légèrement blasé, s'accroupit à son tour. Le dessin représentait une plage, avec deux personnages tenant chacun quelque chose qui ressemblaient vaguement à un seau et un râteau. Le premier personnage avait les cheveux en bataille et une bande blanche sur le bras. Le second arborait sans doute des couettes (mais ils ne pouvaient pas le jurer) et entre eux deux, un tas de… sable.
« C'est Ali-chan et moi ! les informa Ced. Les ondes m'ont dit qu'elle m'a sauvé la vie. Alors je lui ai fait un dessin. »
Les ondes. Finalement, ils en avaient parlé et les deux jeunes hommes en savaient un peu plus sur les facultés de leur enfant. Ce fut ainsi qu'ils comprirent pourquoi les généticiens n'avaient pas pu le modeler à l'image qu'ils voulaient. Et aussi pourquoi, malgré 5 années de captivités, le petit garçon ne semblait pas en être affecté. Les ondes l'avaient guidé, l'avait protégé contre tous types de manipulations mentales. Et en quelque sorte, les ondes l'avaient élevé…
« C'est très beau, Ced. Je suis sûr qu'elle sera très contente. »
« Hai. Je vais lui écrire un petit mot maintenant. »
Et le petit garçon retourna dans sa chambre aussi vite qu'il en était sortit. Les deux jeunes hommes se relevèrent. Puis l'américain pouffa de rire.
« Ca c'est tout lui. T'interrompre lors d'une demande en mariage ! »
« Hn. Il a dû hériter de ton sens du tact et de l'à-propos… »
L'américain éclata de rire. Le japonais passa ses bras autour de la taille de son amant et reprit son regard sérieux. Il lui caressa doucement la joue. Duo lui saisit le poignet et posa son regard sur une porte menant à la chambre de Ced. Ses yeux se voilèrent d'une certaine tristesse. Heero l'observait, ne sachant pas comment interpréter la réaction de son compagnon. L'américain reporta son attention sur le japonais et lui sourit. Heero l'embrassa doucement puis Duo le serra contre lui.
« Franchement Heero, tu aurais pu me demander en mariage selon les règles de l'art… Tu sais, chandelles et musique douce, un genou à terre avec une jolie bague. »
« Désolé, j'ai fait selon l'inspiration du moment. Alors c'est sans chandelle, la musique douce, on devrait bien pouvoir en trouver une dans tous nos cd, le genou à terre, ça pourrait se faire. Quant à la bague… Je sais que tu as horreur de ces bijoux. Je t'en aurait bien offert une pour faire pendentif, mais vois-tu… j'ai pas de bague. »
Duo fut secoué d'un petit rire. Bien qu'il ne voulait pas le montrer, Heero sentait que son amant était émut. Sa voix s'étranglait de temps en temps, et maintenant, enlacé, il pouvait sentir le cœur de l'américain s'accélérer.
« C'est pas grave, chuchota Duo. J'en veux pas de tout ça. Pas besoin de babiole et d'atmosphère dégoulinante de romantisme pour te dire… »
Il s'éloigna doucement pour contempler le visage du japonais. Leurs yeux s'accrochèrent et les lèvres de l'américain s'étirèrent en un fin sourire, un peu nerveux tout de même. Nervosité qui trouvait reflet dans les yeux du japonais.
« Pour te dire : oui, je le veux ! Plus que tout au monde ! »
Le visage de Heero s'éclaira. Il attira son compagnon contre lui et l'embrassa langoureusement. L'américain répondit au baiser avec fougue. Plus rien n'existait autour d'eux. Juste une petite bulle de pure ivresse, leurs cœurs et leurs pensées transportés dans un tourbillon de sensations vertigineuses. L'américain fut le premier à rompre le charme.
« Seulement, Heero, avant tout… Nous devons régler une chose importante avant. Ça fait des semaines que j'y réfléchis et je ne vois pas d'autre solution. »
« De quoi tu parles Duo ? »
« De Ced. »
L'américain recula d'un pas, une expression totalement sérieuse sur le visage.
« Heero, j'ai beaucoup réfléchi. Et c'est la seule solution. Tu dois maintenant faire une reconnaissance de paternité. »
Le japonais le dévisagea, légèrement perplexe.
« Je ne comprends pas Duo. J'ai déjà falsifié les archives d'état civil et… »
« Non, non, non, Heero. Je veux que tu effaces tout ce que tu as falsifié, et cette fois, nous passerons par des voies légales. Je le vois presque chaque jour au bureau : c'est si facile de frauder. »
L'américain contourna le canapé puis alla ouvrir son attaché-case. Il en sortit plusieurs documents, plus ou moins épais. Heero le rejoignit.
« J'ai fais de nombreuses recherches Heero. Etudié plusieurs moyens. Pour sûr que rien ni personne ne nous reprendra Ced. Jusqu'à maintenant, on pouvait se contenter des faux papiers. Mais Ced va bientôt rentrer aux Cours Elémentaires. Traite-moi de parano si tu veux, mais avec les temps qui courent, je veux m'assurer que personne ne pourra nous le reprendre, enfin, te le reprendre… »
« Que veux-tu dire ? »
« C'est simple. Tu sais, à la fin de la guerre, les orphelinats et les rues regorgeaient de gosses n'ayant plus aucune famille. Et là, l'ancien gouvernement de L2 a fait la plus grosse boulette de toutes les boulettes historiques. Ils ont autorisé toutes les demandes d'adoption se fichant éperdument du bien-être des mouflets. D'autres ont carrément falsifié des certificats d'adoption. »
L'américain entama une longue série d'aller et retour. Sa voix commençait à vibrer d'indignation. Ayant été lui aussi un orphelin de guerre, cette histoire le touchait, le révulsait plus qu'il ne le fallait. Mais, il gardait quand même un certain contrôle sur ses émotions, surtout devant la Cour.
« Le nouveau gouvernement s'est enfin aperçut que, malgré toutes les lois l'interdisant, le travail des enfants augmentait et de plus en plus jeune. Je ne préfère pas aborder le type de travail pour lesquels ils étaient embauchés sinon… De toute façon, c'est pas le sujet ! »
Heero savait parfaitement de quoi il voulait parler. Nombre de fois où l'américain était rentré, bouleversé, sur les nerfs à cause de ses enfants exploités. Dans ces moments-là, le japonais se contentait d'être là, de l'écouter puis de le calmer à force de caresses. C'était la seule chose qu'il pouvait faire. Et c'était la seule chose dont l'américain avait besoin. D'être écouté. Et extérioriser ses sentiments.
« Et ces derniers temps, c'est une vague de… je ne sais pas comment la décrire. De paranoïa ? Quoiqu'il en soit, de plus en plus de contrat d'adoption sont annulés, des plus en plus de personnes se battent à coup de procès en prétextant que l'enfant du voisin est le sien, que… Bref, les gens sont devenus complètement cinglés. Et ceux qui trinquent, crois-moi, ce sont pas les parties qui s'affrontent ! »
L'américain inspira profondément et reprit sa diatribe.
« Heero, je n'ai pas envie qu'une tierce personne nous accuse d'adoption abusive. Ou bien qu'une autre personne clame que Ced est son enfant. Que… que… »
Duo cherchait ses mots. Bon sang ! Il y avait tellement de moyens. Les fraudeurs étaient de plus en plus imaginatifs. Et il ne connaissait, et ne connaîtrait sans doute jamais, les raisons d'une telle vague. Le japonais l'attira contre lui.
« Très bien, Duo. Très bien. On fera comme tu voudras. Juste, pourquoi moi ? Et toi dans cette histoire ? Parce que si je reconnais ma paternité, toi, tu ne le pourras pas… »
« Je sais Heero, mais c'est la seule solution. »
« Alors, pourquoi moi ? »
« Une question de stratégie. Tu es propriétaire d'une maison avec jardin à deux pas d'une école primaire. Emploi stable. Revenu plus que correct. Et détail non négligeable, il est biologiquement ton fils. Ton seul point négatif, tu es célibataire. Enfin au niveau de l'état civil… »
« Toi aussi, tu remplis toutes ses conditions, il me semble », protesta Heero.
« Non. C'est vrai qu'à une certaine époque, il ne se basait que sur les liens du sang. Aujourd'hui, avec tous ce qui se passe, il leur faut plus. Il leur faut la stabilité. Moi, je suis endetté. Puisque je te dois la moitié de cette maison. »
« Mais… »
Duo posa un doigt sur les lèvres de son compagnon.
« Ne t'inquiète pas Heero ! J'ai parfaitement compris que tu ne voulais plus de ce système, d'où la demande en mariage. Avec tous ses atouts pour toi, la reconnaissance se fera sans problème. Normalement. Acceptes-tu Heero ? »
« Je… J'accepte Duo »
« Merci, angel »
L'américain le prit rapidement dans ses bras.
« Bien, nous règlerons tous les détails demain ou après demain. Enfin, dans la semaine. En attendant, tu veux manger quoi Heero ? »
Le japonais haussa les épaules en débarrassant la table, plongé dans ses réflexions.
« Ce que tu veux Duo. »
« T'es pas sympa, angel. Je te demande ce que toi, tu veux. »
« Hn. M'en fiche. »
« Désespérant. Fripouille ! », hurla l'américain.
Aussitôt l'enfant déboula dans le salon.
« Yes Daddy ? »
« Qu'est-ce que tu veux manger ? »
« Pizza ! »
Duo regarda sa montre. Plus qu'une heure avant que le japonais ne parte travailler. Ça allait être juste… Finalement, l'américain saisit le combiné de téléphone et commanda la pizza. Heero ordonna à l'enfant d'aller ce débarbouiller pendant qu'il mettait la table.
« Duo ? »
« Hum ? »
« Je me rends compte que tu as délibérément évité un point dans ta stratégie. »
Les prunelles du japonais accrochèrent celles de l'américain. Celui-ci semblait visiblement assez nerveux et se triturait fébrilement la natte. Signe incontestable qu'il cachait une chose. Et qu'il craignait la réaction du japonais. Duo prit soudain les mains de Heero dans les siennes.
« Angel, tu m'aimes, n'est-ce pas ? »
« Où veux-tu en venir ? »
« Répond simplement. »
« Oui. »
« Bien. Donc, par extension, tu me fais confiance ? »
Heero le fixa suspicieusement.
« Je ne sais pas si je devrais… »
« Mais si, mais si. Bref, tu sais que je t'aime et que je te fais confiance ? »
« Hum… »
« Ok. »
Duo lâcha les mains et recula.
« Celui qui s'occupera de cette affaire, c'est… »
Il s'éloigna précipitamment du japonais.
« … Mack ! » cria l'américain en courant s'enfermer dans la chambre.
Il s'adossa contre la porte et ferma les yeux en attendant quelque chose. Mais rien n'arriva. Il entendait seulement les battements de son cœur qui dansait une samba endiablée. Il ouvrit un œil après l'autre. Il attendait toujours. Et toujours rien. Il entrebâilla légèrement la porte de la chambre et se trouva nez à nez avec le japonais.
« Duo, à quoi est-ce que tu joues ? »
« Hee… Heero ? Pas tapé, hein ? »
« Duo… »
Le japonais écarta un peu plus la porte pour pénétrer dans la chambre. Il se planta devant le natté et abattit son poing sur la tête de celui-ci.
« Baka. »
« T'es fâché ? Ecoute, je sais que vous vous entendez pas très bien lui et toi… »
« Hum… »
« … Mais c'est le meilleur. J'ai toute confiance en lui. »
« Pourquoi pas toi ? »
« Parce que je suis trop impliqué. »
L'américain s'installa sur le lit, assit en tailleur. Heero, lui, préféra la chaise du bureau qu'ils avaient installé lors du déménagement.
« Je perdrai toute mon objectivité et ça risque de porter préjudice à cette affaire. Et on ne peut pas se permettre de perdre Fripouille. »
Le japonais acquiesça. Ca ne lui plaisait pas du tout que le jeune homme aux yeux gris revienne dans leur vie. Pour être franc, il s'en serait bien passé de son aide. Mais il y avait beaucoup de chose en jeu, alors il mettrait sa jalousie de côté.
« Si tu penses que c'est mieux ainsi… »
« Je peux demander à quelqu'un d'autre Heero. Si tu ne veux pas que Mack… »
Le japonais s'était levé et posa ses lèvres sur celles de l'américain. Pas simplement pour le faire taire, mais surtout pour ne plus entendre ce nom maudit dans la bouche de son Duo. Celui-ci allait approfondir le baiser mais le cri strident d'un petit garçon, affamé et ayant perdu ses parents, les interrompit. Ils regagnèrent le salon et avec un timing digne des ex pilotes qu'ils étaient, le livreur de pizza sonna à la porte.
Le vendredi qui arriva, Duo frappa doucement à la porte d'un bureau puis l'ouvrit. Il pénétra dans l'espace de travail du jeune homme aux yeux gris. Celui-ci sortit son nez de son dossier.
« Duo ? Je croyais que… »
Il s'interrompit en voyant Heero et Ced entrer eux aussi dans son bureau. Mack fronça les sourcils et jeta un regard d'avertissement au natté.
« Désolé de te déranger en plein travail. J'ai un service à te demander. Heero, Ced, asseyez-vous ! »
Le japonais et l'enfant obéirent. Duo avait décidé de parler de son plan à son assistant le vendredi suivant la conversation. Heero avait tenu à l'accompagner, pour l'aider à mettre au point sa stratégie. Et puis, surtout pour garder un œil sur le jeune homme au cas où il aurait encore des sentiments pour Duo. Et qu'il profite de son absence pour le lui faire comprendre. Paranoïaque ? Peut-être pas. Possessif ? Sans aucun doute. Quant à Ced, ils n'avaient pas trouvé de nourrice. Quatre était retourné sur L4 avec Trowa et Ali. Catherine, en vadrouille avec le cirque, sur Terre. Hilde, les gosses, c'était pas du tout son truc et puis elle était partie en vacances, Shinigami savait où, avec sa pêche du moment (un type qui allait en baver d'après Duo) Quant à Wufei, en mission avec Sally. Iria demeurait aux abonnées absentes « pour le moment mais laissez un message après le bip sonore. » Lady Une ? Il fallait peut-être pas pousser non plus… Et puis Ced avait insisté pour venir avec eux. Conclusion : la petite famille au complet se retrouvait dans le bureau de Mack. Celui-ci se cala un peu plus dans son fauteuil pivotant. Duo le fixa droit dans les yeux.
« Mack, dis-moi ce que tu sais sur nous. »
« Nous ? »
« Heero, Ced, moi, nos relations. »
« Qu'est-ce qui te prouve que… ? »
Le natté sourit, moqueur.
« Mack… C'est ce que j'aurai fait. »
« Je peux vraiment rien te cacher. »
« L'inconvénient d'avoir un jumeau maléfique… »
Mack éclata de rire. Puis il ouvrit un tiroir dont il en sortit un maigre dossier. Il le déposa sur le bureau et remonta ses lunettes.
« Bon. Duo, je te le confirme encore une fois, tu es un piètre menteur. Surtout sur des sujets personnels. »
« Je crois que je vais finir par le savoir à force… », bougonna l'américain.
« Quand tu m'as dit que cet enfant était ton fils, et je t'ai cru. Par contre, le fait que Heero soit son oncle, ça je suis désolé de te le dire, mais tu pensais très fort le contraire… Mais je t'ai laissé le bénéfice du doute. »
Duo fit signe au petit garçon de s'asseoir sur les genoux du japonais pour lui prendre la place.
« Continue Mack ! »
« J'ai fouillé dans les archives de l'état civil tous les petits garçons du nom de Ced, né sous le nom de Maxwell ou Yuy, mère célibataire, il y a environ 5 ans. »
« C'est ça que tu appelles accorder le bénéfice du doute ? »
Mack l'ignora et se replongea dans son dossier.
« Et curieusement, aucun enfant du nom de Maxwell ou Yuy, né en AC 198 de mère célibataire n'a été recensé. Je n'ai d'ailleurs trouvé aucun Ced. Je dois avouer qu'après cela, j'ai eu d'autres chats à fouetter et je pensais que tu m'en parlerais un peu plus en détail plus tard. Mais ma curiosité a été piquée à nouveau grâce à Yuy. »
Duo se tourna vers le japonais qui fusillait le jeune homme du regard. Il se demanda vaguement depuis combien de temps il essayait de l'exterminer avec ses yeux. A son avis, depuis qu'il était rentré…
« Grâce à la petite conversation que nous avons eue… »
« Quelle conversation ? Quand est-ce que… ? »
« Juste avant que tu ne reviennes avec Ced et qu'il nous fasse sa « crise »…, répondit Heero. Je n'ai pas trouvé le temps de t'en parler… »
« Oh ! Je vois. »
Après ça, les évènements s'étaient enchaînés et Heero n'y avait plus repensé. De toute façon, cette conversation n'avait pas eu de grand intérêt, juste une confirmation : ils se détestaient mutuellement. Et puis franchement, sur le moment, le japonais n'avait pas vraiment envie de mettre au courant l'américain de leur petite conversation qui s'était finie sur un encouragement au suicide. Et Duo savait déjà qu'ils se détestaient. Et aujourd'hui, apparemment, rien n'avait changé. Mack capta le regard de Heero.
« Je ne te connais pas très bien, Yuy, mais j'ai l'impression que tu ne sais pas mentir non plus… »
« Ah ah ! Ca c'est super intéressant ! » s'exclama Duo.
Heero lui lança un regard noir.
« Du coup, j'ai repris mes recherches. Et là, oh ! Surprise ! Un Ced Yuy, tout frais, qui sort des archives. »
Mack referma brusquement son dossier.
« Sautons aux conclusions ! J'en ai déduit que Ced est génétiquement votre enfant, je ne sais pas encore comment. Je suppose que grâce à votre passé de pilote de Gundam, vous avez pu falsifier les archives… Voilà, en gros ce que je sais. »
Heero se crispa et son regard devint encore plus meurtrier si c'était encore possible. Le natté hocha la tête. Il l'aurait parié. Mack était loin d'être un idiot. Il ne savait peut-être pas pirater pour trouver les informations qu'il voulait, mais il avait d'autres moyens : une patience infinie, des relations et une sacrée bonne intuition. Il savait où chercher, et comment.
« Je vois. C'est bien ce que je pensais. Tu es l'homme de la situation. »
« Dois-je comprendre que tu confirmes ? »
« Je confirme tout. »
« Duo… ! » prévint Heero, menaçant.
L'américain se tourna vers lui et lui sourire, confiant.
« Heero, pour nous aider, il faut qu'il sache l'essentiel. Fais-moi confiance ! »
Le japonais se rembrunit et resserra son étreinte sur l'enfant.
« T'aider à quoi faire ?
« Heero souhaite faire une reconnaissance de paternité. »
Mack acquiesça. Il connaissait la loi. Il connaissait aussi les évènements actuels. Il savait et comprenait ce qui motivait le natté.
« Et je veux que tu t'occupes de l'affaire. »
« Pourquoi pas toi ? »
« Parce que c'est Mrs Parris qui va statuer. Et que mon dossier est loin d'être irréprochable à ses yeux. »
« Oh… Je vois. C'est sûr que dans ces conditions… »
La jalousie de Heero fut à nouveau stimulée. Il serra des dents. Mais ne dit rien. Sentant la colère de son amant Duo dirigea son attention vers lui pour lui expliquer un peu plus en détail.
« J'ai appris hier, que cette juge allait s'occuper de notre dossier. Enfin, de ton dossier. Disons que cette juge a une opinion sur moi assez… négative. »
« Moi, je dirai plutôt désastreuse. »
Duo fusilla Mack du regard.
« Si c'était moi qui avait fait une demande, elle me l'aurait refusé. Parce que niveau impartialité de la dinde, on peut mieux faire… »
Les yeux du natté flamboyèrent de colère.
« Cette femme est homophobe, expliqua Mack à Heero. Et tu connais Duo et son incapacité à cacher quoi que ce soit… Et bien, voilà le résultat. »
« Et toi ? » lui demanda froidement le japonais.
« Moi, je sais rester discret. »
« Et puis, ce n'est pas le sujet, coupa Duo. Mack, tu acceptes ? »
« De quoi ? De mentir ? De monter un petit scénario pour que l'homme de ta vie puisse reconnaître sans problème votre enfant ? Et tout ça sous le prétexte que je suis ton meilleur avocat ? Que je connais une partie de vos secrets ? Et que nous avons été amant à une certaine époque ? »
« Oui, c'est à peu près ça. »
Le jeune homme aux yeux gris soupira. Il planta ses prunelles dans ceux de l'américain qui lui souriait chaleureusement. Il aurait vraiment aimé savoir si on lui avait déjà refusé quoi que ce soit…
« Je marche. »
« Merci Mack. Tu es le meilleur ! »
« Contente-toi de t'en souvenir à la fin du mois… Bon, c'est quoi ton idée de scénario ? »
Le grand jour était arrivé. Depuis près d'une semaine, Mack, Heero et Duo, parfois accompagnés de Ced, se voyaient pratiquement tous les jours pour peaufiner leur histoire, au grand déplaisir du japonais. Plus ça allait, plus il détestait ce jeune homme. C'était viscéral. Paradoxalement, il reconnut pourquoi le natté avait craqué pour ce jeune homme et aussi il s'aperçut à quel point Duo et Mack se ressemblaient.
Et voilà maintenant, après maintes recommandations de son avocat, Heero, habillé le plus sobrement possible, Ced et Duo attendaient devant le bureau de la juge Parris. Mack les rejoignit quelques instants plus tard. Il paraissait assez confiant. Ce qui était loin d'être le cas de Heero. D'un côté, il avait foi en Duo. D'un autre, il restait méfiant vis-à-vis de Mack. Seulement, s'il ne lui faisait pas confiance, cela voulait dire par extension, qu'il doutait de l'américain. En résumé, Heero était complètement perdu et avait peur. Bien qu'il ne montra aucunes de ces émotions.
Le natté se glissa derrière le japonais et posa une main sur l'épaule contractée de celui-ci. Il exerça une faible pression avant de se pencher.
« Tout se passera bien, lui assura-t-il une nouvelle fois à l'oreille. Même si cette vieille peau ne peut pas me voir en peinture, je resterai avec vous… »
« On peut savoir qui tu essayes de rassurer ? » lui demanda Heero avec un sourire en coin.
« J'avoue. Je suis mort de trouille. Mais ce n'est pas la première fois que nous devons nous battre. Et ce ne sera pas la dernière. Même si l'enjeu est énorme… »
Le japonais passa une main derrière son dos, et le natté la saisit avec sa main libre. Leurs doigts s'entremêlèrent. Personne ne remarqua leur manège, trop occupé. Personne sauf Mack. Les yeux gris du jeune homme se voilèrent de tristesse.
La porte du bureau de la juge s'ouvrit et Duo s'éloigna précipitamment de Heero. Un jeune homme, blond, yeux noisette leur fit signe d'entrer. L'américain resta quelques instants interdit : il ne connaissait pas cet homme. Et cela lui posait un petit problème : allait-il poser un problème ou alors allait-il leur facilité la tâche ? Mack capta le regard de l'américain et celui-ci comprit qu'il se posait les mêmes questions. Finalement, Duo ouvrit la marche, suivit de Mack puis de Heero avec Ced accroché à sa jambe. Exactement comme avec Duo lorsqu'ils l'avaient ramené de ce laboratoire.
« Ah ! Mr Maxwell ! Quelle sorte d'esclandre allez-vous engendrer aujourd'hui ? » lui demanda une femme assise derrière son bureau.
Quand Duo la qualifiait de « vieille Dinde de Thanksgiving », Heero s'était attendu à voir une femme, rondelle, ridée avec de grosses lunettes du genre hublot. Non pas une ravissante femme, quinquagénaire peut-être, soignée, sans doute liftée, mais il n'aurait rien parié là-dessus. Seule la lueur de mépris, voire de haine, qu'elle lançait à Duo, l'enlaidissait. Et Heero comprit tout de suite pourquoi son compagnon détestait cordialement cette femme. D'ailleurs, il pensait que si elle persistait à fusiller son Duo du regard, il allait faire en sorte qu'elle ne puisse plus jeter un seul regard meurtrier. Un seul regard tout court, remarque. La juge les toisa, assise dans sa chaise pivotante. Un sourire hypocrite était dessiné sur ses lèvres. Elle posa ses yeux sur Heero et fit une grimace appréciative.
« Désolé de vous décevoir, Mrs Parris, mais aujourd'hui, je ne suis ici qu'en simple spectateur. C'est à mon bras droit, Mr Walters, que vous aurez à faire. »
Le japonais jeta un coup d'œil au natté. Il n'avait jamais vu l'expression qu'il arborait. Et en même temps, c'était plutôt rassurant. Duo affichait un sourire qu'on aurait pu appeler… sirupeux. Tout aussi hypocrite.
« Bien, bien. Je vous présente mon stagiaire, Mr Ançai. Il suivra l'affaire en tant qu'observateur. »
Le jeune homme blond inclina légèrement la tête pour les saluer alors que tout le monde prenait place. Heero, Ced et Mack prirent les sièges, face au bureau, tandis que Duo alla s'adosser dans un coin de la pièce de façon à avoir une vue d'ensemble sur tout le monde. Il fit appel à tout son self-control, tout son sang-froid, pour ne pas sauter à la gorge de la juge, qui déployait tous ses charmes pour séduire le japonais. Celui-ci restait parfaitement indifférent. Ced la dévisageait d'un air absent. Duo supposa qu'il « discutait » avec ses ondes. Ou plutôt qu'il les écoutait. Mack, lui, fouillait dans son attaché-case à la recherche de ses documents. Sous le regard fortement intéressé du stagiaire. L'américain y reconnut une étincelle qu'il connaissait bien et retint un gloussement amusé.
Mack réussit enfin à sortir deux dossiers. Il en passa un à la juge et ouvrit le second pour lui-même. La juge ne prit même pas la peine d'ouvrir le sien.
« Mon client, Mr Heero Yuy… »
« Heero Yuy ! coupa la juge en se tournant vers le japonais, surprise. Comme Heero Yuy, l'ancien leader des Colonies ? »
Duo faillit laisser échapper un gémissement de frustration. Shinigami ! Qu'il haïssait cette femme ! Il n'y avait vraiment qu'elle pour poser ce genre de question. D'un côté, avec elle, les demandes d'adoption étaient rigoureusement étudiées, décortiquées. Ainsi aucun enfant n'était confié à une personne douteuse. Sauf que les jugements de valeur de cette juge étaient très étroits, motivés par des préjugés. Et que cela n'allait pas arranger leurs affaires. Alors maintenant, si elle doutait de l'identité de Heero (bien qu'elle ait raison d'en douter), tout tombait à l'eau. Duo n'avait plus qu'à faire confiance à son amant pour trouver une explication logique.
« Je suis en effet un lointain cousin de Heero Yuy. Cela remonte à plus de 7 générations. Ma mère m'a donné son nom pour lui rendre hommage. Toutefois, au départ, cela devait s'écrire H.I.R.O., mais tout le monde l'écrit HEERO. Depuis c'est resté. »
Le japonais avait bien compris tout de suite que la juge était fortement intéressée. Il n'était pas aveugle. Tout, dans ses manières, l'intonation de sa voix, lui démontrait qu'elle essayait de le séduire. Alors il décida d'en jouer. S'il pouvait la mettre dans sa poche… Alors il s'était un peu pencher en avant, avait prit un ton le plus sirupeux possible pour donner le change et avait débité d'un trait, sans paraître irrité, le petit discours qu'il avait servit tout le long de ses études à la fac.
Et cela avait fait son petit effet. La juge hocha plusieurs fois la tête, avec un air de compréhension.
« Hum. Je comprends. Cela n'a pas du être facile. On a du vous importuner souvent à propos de ce lien de parenté. »
« C'est vrai, approuva Heero. Mais c'est tout à fait normal que vous me posiez la question »
Et un autre bon point pour le japonais. La juge se cala mieux dans son fauteuil. Duo, dans son coin, fulminait. Il comprenait la stratégie de son compagnon, mais qu'est-ce ça pouvait l'énerver ! Mais il gardait le contrôle de lui-même, attendant qu'ils sortent du bureau pour faire passer l'envie au japonais de séduire des Dindes de Thanksgiving ! Mack toussota, un peu blasé. Il avait su dès le départ que cette séance allait être l'affaire la plus trodue de son existence.
« Donc, mon client Heero Yuy souhaite reconnaître son fils biologique ici présent : Ced. »
Le petit garçon, sentant qu'on parlait de lui, releva la tête vers la dame en face de lui et lui adressa un petit signe de la main. Mack continua son exposé.
« Mon client a appris l'existence de Ced récemment. Sa mère, une ancienne relation de lycée de Mr Heero Yuy lui a caché la naissance de son fils. Ce n'est qu'au moment de mourir qu'elle l'a mise au courant. »
« Hum, fit la juge. Qu'est-ce qui prouve que Mr Yuy est bien le père de cet enfant ? »
« Des tests ADN, réalisés par le Docteur Iria Raberba Winner. Qui a été témoin de l'aveu de la mourante. »
« Continuez ! »
« Situation professionnel de mon client : stable. Revenu régulier et important. Propriétaire d'un terre-plein dans une banlieue calme à deux pas d'une école primaire. »
Mrs Parris ouvrit son propre dossier et le consulta rapidement. Soudain, elle sourit de contentement.
« Je vois que vous êtes célibataire. Y a-t-il quelqu'un dans votre vie ? »
Le japonais allait répondre par l'affirmative, mais les conversations qu'ils avaient eues avec Duo et Mack l'en empêchèrent. Il fallait absolument que la juge le croie impeccable. S'il avouait qu'il avait quelqu'un dans sa vie, elle lui demanderait forcément qui il était, s'il était digne de confiance…etc. Et lorsqu'elle découvrirait que c'était Duo Maxwell, un homme qu'elle détestait, leur plan tomberait encore une fois à l'eau. En plus, ce serait supprimer son atout séduction.
« Non. »
« Hum. Beaucoup de jeunes gens célibataires s'en sortent très bien. »
Le sourire de la juge s'agrandit de satisfaction. Sourire qui s'effaça lorsqu'elle lut la suite.
« Vous avez un co-propriétaire depuis 4 ans et demi, dénommé… Duo Maxwell ? »
Toutes traces de bienveillances mielleuses disparurent.
« Qu'est-ce que ça signifie ? »
« A l'époque, j'étais encore étudiant. J'ai investit une partie de mes économies dans cette maison. Mais pour des raisons financières, j'ai été obligé de partager ma propriété. Et j'ai choisi de la partager avec un de mes meilleurs amis. »
Heero s'était expliqué tranquillement, d'une voix doucereuse. Ce qui calma immédiatement Mrs Parris.
« Oui, oui, c'est sûr. Mais… »
« Ne vous inquiétez pas, intervint Duo. Je ne vis pas avec lui. Il me rembourse comme il veut et quand il veut. Et sans intérêt. »
La juge le foudroya du regard.
« Bien. Mr Yuy, votre dossier est impeccable, mis à part votre relation avec cet homme… »
Elle désigna Duo avec un dédain évident. Heero se contrôla pour ne pas lui arracher les yeux et se contenta de sourire.
« Vous êtes légalement son père. »
Elle sortit quelque feuille du dossier et y aposa une signature et un tampon. Heero ressentit un certain soulagement. Ils avaient gagné. Cela avait été dur. Leurs nerfs avaient été maintes fois éprouvés, mais ils avaient eu ce qu'ils voulaient. Ced était son fils. Il était enfin son père. Mack laissa un fin soupir de soulagement lui échapper. Finalement, cette affaire n'avait pas été si tordue que ça. Duo retint de justesse un cri de joie. Le plus dur était passé. Enfin, c'était ce qu'il croyait.
« Enfin, je vous conseille d'éviter que votre ami approche votre fils… »
Duo vit rouge et craqua. Franchement, il n'en pouvait plus. Il n'en pouvait plus de cette femme
« Je tiens à préciser tout de suite, Mrs Parris : je suis homosexuel, pas pédophile. La différence étant que le premier est un choix de vie, l'autre un crime ! »
Puis il sortit du bureau sous le regard dédaigneux de la juge. Rapidement, Heero, Mack et Ced le rejoignirent sur les marches du palais de justice. Duo fulminait, mais se calma rapidement en voyant arriver le japonais qui tenait le petit garçon par la main. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire triomphant. Puis à sa grande surprise, le japonais tendit la main vers Mack. Celui-ci accepta la poignée de main sous l'air ravi du natté. Ce n'était pas une trêve, mais c'était déjà un début.
« Heero, Ced, partez devant, je vous rejoins. »
Le japonais hocha la tête et descendit les marches.
« Merci Mack. Merci de nous avoir aidé… »
« N'oublie la paye de fin de mois ! »
L'américain éclata de rire. Puis il lui sourit de toutes ses dents. Un sourire qui voulait dire qu'il préparait quelque chose…
« Je m'excuse d'avance, Mack. »
L'américain poussa le jeune homme en arrière qui recula de quelques pas et percuta quelqu'un qui laissa son attaché-case tomber sur le sol et s'ouvrir. Des dizaines de feuilles s'éparpillèrent.
« Oh ! Je suis désolé ! » s'exclama-t-il en se retournant vers la personne qu'il avait bousculé.
Il tomba nez à nez avec le stagiaire. Celui-ci lui sourit, un petit sourire timide. Il se baissa pour ramasser ses affaires. Mack, lui pivota pour fusiller le natté du regard, mais celui-ci avait déjà disparut. Mack se mit à genou à son tour.
« Je vais vous aider », déclara-t-il.
Le jeune homme blond lui lança un regard reconnaissant.
Duo dévala précipitamment les marches et rejoignit Heero qui l'attendait devant la voiture de l'autre côté de la rue.
« Qu'est-ce que tu fabriques ? » lui demanda Heero, intrigué par son petit manège.
« Dis-moi Fripouille ! Qu'est-ce qu'elle te disent les ondes sur le monsieur qui ramasse des feuilles avec Mack ? »
L'enfant scruta l'homme blond et reconnut le stagiaire.
« Elles m'ont dit qu'il était très triste et qu'il se sent très seul. Pourquoi ? »
Duo observa à nouveau la scène avec un sourire satisfait. Il se frotta les mains.
« Parfait. Parfait. »
« Qu'est-ce qui est parfait ? » s'enquit Heero, amusé.
« Mack est un génie quand il s'agit de remonter le moral… Et ce petit blond tombera dans ses filets plus vite qu'il ne le pense. »
Duo ricana avec un petit air diabolique. Heero secoua la tête.
« Incorrigible… »
« Gné, gné, gné, gné… Bien, angel, nous avons un petit mariage à préparer. »
« Hai. »
Owari.
Caramelon : Snif, snif, snif… J'ai fini ma première fic !
Mack : Heureusement. Dieu sait ce qu'elle aurait pu encore inventer comme bizarrerie !
Caramelon : à la prochaine ! Sûrement avec mon arc, mais pas sûr… Zib !
(1)Ma mère l'a fait quand j'avais 6 ans. J'ai été opérée de l'appendicite. Bon, j'arrête de parler de ma vie super inintéressante ! (voilà pourquoi j'aime pas écrire ma biographie… Que voulez-vous que je raconte ? Heu… Je digresse là !)
Alors, je tiens à remercier particulièrement Kittyval qui m'a reviewé depuis le début et que j'adore (la suiteuh !). Ainsi que Mayu-chibichan et son costume Orangina Rouge, Youkai, Lihiel (à quand la suite de ton histoire ?), TakiOchan, ma petite Yat qui m'a bien fait marré. Mici à Naïa et à Syt. A ma peut-être voisine (qui sait ?) Hanako. Surtout un gros merci à Clotho et Calamithy. Je me suis sentie super flattée de savoir qu'elles aient aimées mon histoire alors qu'elles sont bien plus talentueuses que moi ! Encore merci à Echizen (contente que la musique te plaise), à Iria-chan (Et toi, t'en ai où ?) à Mogyoda pour ses encouragements. A Moonfree, pour ces reviews enthousiastes. Ca m'a fait super plaisir.
Enfin, un grand merci à, dans le désordre : Kaorulabelle, Aishanu-soma, Yune-chan66, .oOMishaOo, Aele, Shima-chan, Ama-chan.
A Suzuka, Hayko Maxwell, Alana, Isis, Mayura02, Nienna-Io, Lu, Yansha, Kikunosuke, Anaxarete, T.Blacknight. Même si vous ne m'avez laissé de reviews régulièrement, j'espère que vous avez continuez à aimer cette histoire.
Zib à tous le monde.
Dernière petite chose : laissez moi votre e-mail pour que je puisse répondre aux reviews. Enfin, c'est comme vous voulez !
