Titre : Une fenêtre sur le passé

Auteur : Andromède, vous savez, l'andouille qui se prétend auteur sur feufeunet, là...

Spoilers : Les 5 premiers tomes HP parus.

Disclaimer : Tout à la killeuse de Sirius !

Notes de l'auteur : Me voici de retour, avec la ( hum ) tant attendue nouvelle version du Silence de l'agneau. En effet, j'ai retiré cette fic du site, et pour cause : scénario qui ne me plaisait qu'à moitié, écriture baclée et manque d'inspi' ( Willy, espèce de traître ! ). J'ai donc travaillé jour et nuit, sué sang et eau ( ouais, arrête ton char, Mémé ! ) pour écrire cette nouvelle fic, qui j'espère, aura autant de succès que la première version ! Au fait, j'ai changé le titre, "Une fenêtre sur le passé" étant la traduction approximative ( c'est à dire la mienne -.-° ) du morceau "A window to the past", du CD de la BO d'HP3. C'est un titre qui convient assez, je trouve, même si c'est dommage, j'aimais beaucoup le premier, snif...

Je vous présente donc le prologue !!! ( Wéééé, qu'est ce que ça intéresse de gens !! Allez, arrête de croire que tu es lue, Andro' ! )

UNE FENETRE SUR LE PASSE

Prologue

-NON !

Narcissa se réveilla en sursaut. Quelqu'un venait de crier. Elle avait le sommeil léger, et elle savait parfaitement que ce n'était pas un rêve. Elle se redressa lentement, les dernières torpeurs de la nuit achevant de se dissiper. Elle se retourna, faisant grincer son matelas. Elle fut presque sûre d'avoir entendu une respiration précipitée en cet instant. Elle attrappa sa baguette magique toujours posée sur sa table de chevet par ses temps de guerre et écarta vivement les rideaux de son baldaquin.

Ploc.

Son estomac se retourna, et elle referma les rideaux aussitôt, haletante comme si elle venait de courir un cent mètres. Elle respira à fond, par le ventre, pour se calmer. Je rêve encore. Je vais rouvrir les rideaux, et il n'y aura plus rien... Elle souffla une dernière fois, ôta de son visage toute trace de peur, et prit une grande inspiration. D'un geste sec elle rouvrit les rideaux, bien decidée à chasser la vision.

Ploc.

Elle dut se mordre l'intérieur des joues pour ne pas crier. Sa main aggrippée au rideau contre sa volonté pesait de tout son poids dans le vide, menaçant d'arracher le tissu de sa tringle. Sur son autre main, pesant de la même manière sur le matelas, les doigts écartés et atones avaient relâché la baguette, qui tomba sur le sol. Le bruit sourd du bois cognant sur le plancher la fit sursauter, et elle revint à la réalité. Narcissa avait vu des centaines et des centaines de scènes comme celle ci. Elle croyait être immunisée. Mais en cet instant, elle n'était même pas sûre de se souvenir encore de son nom.

Ploc.

Une troisème goutte venait de tomber à terre, pour venir grossir la flaque écarlate qui s'étendait sur le plancher du dortoir des filles de 7e année de Serpentard. On dirait une fleur... pensa Narcissa. Elle posa son pied nu sur le sol glacial et le contraste avec la chaleur de son lit acheva de la reconnecter à la réalité. Elle s'approcha doucement du lit ou la fleur rouge venait de fleurir. La flaque s'étendait de plus en plus, et Narcissa hésita à s'approcher davantage. Mais elle était une Black, et son honneur lui interdisait de fuir devant une pareille scène.

Elle avança de nouveau d'un pas, marchant dans la mare de sang. Elle eut l'inpression de se brûler les pieds. Glissant un peu sur l'hémoglobine fraîche, elle s'approcha davantage de la silhouette reposant sur le matelas, au coeur de la fleur. Est-ce un rêve ? Qui aurait cru qu'un jour, moi, Narcissa Black, je me pencherais sur le cadavre de... L'odeur du sang, l'horrible odeur du sang, quant à elle, était bien réelle. Narcissa se laissa tomber en avant, se retenant de ses deux mains au bord dun matelas, un des seuls endroits qui n'était pas encore imbibé de sang.

-Ruban Rouge...

Elle avait prononcé ces mots plus forts qu'elle ne l'aurait voulu, comme pour se prouver à elle même qu'elle ne rêvait pas. Dans le lit près de la fenêtre, quelqu'un grogna. Narcissa se pencha davantage, et l'horrible odeur de chair mutilée et de sang frais la prit de nouveau à la gorge. Cette même odeur qui l'assaillait, lorsque, plus jeune, seule dans sa chambre, elle entendait les hurlements des personnes que torturaient ses parents...

Narcissa était une aristocrate pure. De la racine de ses cheveux jusqu'à l'éxtrémité de ses orteils, tout en elle sentait l'étiquette, les convenances et les bonnes manières. Depuis toujours, on l'avait éduquée à être une Lady. Comme sa soeur, Andromeda. Sa grande soeur qu'elle adorait et que pourtant, elle était condamnée à ne plus jamais serre dans ses bras, parler, ou même tout bêtement voir. Bien sûr, elle savait qu'Andromeda était heureuse, mais ça l'attristait quand même. Il y avait bien Bellatrix, son autre soeur, mais ce n'était vraiment pas la même chose. Bellatrix était mauvaise, bagarreuse et pas patiente pour deux noises. Tout le contraire de son ainée, en somme.

Narcissa secoua se belle tête, faisant voleter sa crinière blonde autour d'elle. Encore quelque chose qui la rendait différente de Bellatrix, et même de la famille Black tout entière. Elle était la seule membre de sa famille a avoir les cheveux blonds. Et même si il était stupide d'y penser en cet instant précis, alors qu'elle étaot penchée sur le cadavre de Ruban Rouge, Narcissa ne put s'empêcher de penser qu'elle était fondamentalement différente de tout ça...

Narcissa se déplaça un peu vers la gauche, et sa main rencontra quelque chose. Quelque chose de rèche et d'humide, elle baissa les yeux. Son ruban. Le long ruban écarlate qui nouait les cheveux de Ruban Rouge quelque soit la saison, l'heure ou le jour. Ce ruban rouge qui lui avait valu son surnom, et qui ne quittait jamais les cheveux de sa propriétaire. Il t'a accompagné dans la mort, Ruban Rouge... Narcisa carressa, ou plutôt effleura le tissu du bout des doigts. Habituellement immaculé, il était couvert de sang. Et lorsque la jeune fille retira sa main, elle était couverte de petites pailletes argentées. De petites paillettes métalliques.

Bizarre. Elle prenait toujours beaucoup de soin de son ruban, et jamais elle n'aurait laissé ces saletés se déposer dessus. Ce ne pouvait être que le... meurtrier... Dieu que c'était étrange et douloureux, cette pensée. Penser qu'elle se tenait au dessus d'une morte était déjà un fardeau en soit. Mais savoir qu'on venait juste de l'assassiner... Elle avait entendu le tueur. Le tueur l'avait réveillée. Et elle aurait presque pu...

J'aurai pu voir le tueur...

Convulsivement, son poing se serra sur le ruban. Ce ruban, qui semblait être la seule chose à laquelle la jeune morte tenait. Son seul bien matériel, aurait presque put dire Narcissa. Lentement, tâchant de ne pas trembler, elle dénoua l'étoffe écarlate qui maintenait prisonnière la crinière brune de Ruban Rouge. Lorsque le noeud fut défait, ses cheveux noirs se répandirent en cascade autour de sa tête, comme une auréole obscure.

Ruban Rouge était un ange des ténèbres. Elle l'avait toujours été, et même dans la mort, sa beauté glaciale et farouche restait intacte. Elle semblait même rehaussée par les gouttes de sang maculant le teint de porcelaine. Et ses yeux d'argent, grands ouverts, exprimait encore dans la mort ce profond mépris du monde qu'avait toujours manifesté Ruban Rouge.

Tu n'aimais pas la vie, et la vie ne t'aimait pas. Qu'est ce qui t'empêchais d'en finir ?

Narcissa replia le ruban et le serra dans ses doigts. Elle, l'héritière de le noblesse des Black, fiancée à 17 ans, perle des Serpentards, venait tout juste d'hériter d'une chose plus précieuse que tous l'or du monde réunit. Un simple ruban de satin rouge. Un ruban qui avait tout vu, tout connu. Narcissa se plut à croire que Ruban Rouge était venue au monde avec lui, et qu'elle venait de mourir avec lui.

Peut être que tu ne devais pas mourir.

Avec toute la grâce que le Ciel lui avait conférée à sa naissance, narcissa se pencha de nouveau sur le cadavre de sa compagne de chambre, qu'elle avait a peine connue. Elle tendit sa belle main blanche, celle qui n'était couverte ni du sang ni des paillettes, sa main droite, et elle ferma les yeux de Ruban Rouge. Dans un dernier éclat d'argent, les yeux s'éteignirent, comme un crépuscule d'hiver.

Me voilà ton unique héritière. La dernière dépositaire des tous tes sercrets - et tu en avait beaucoup - qui tiennent tous dans ton ruban, j'en suis certaine.

Narcissa déposa un baiser sur le front de Ruban Rouge, et se retira da la mare de sang qui s'étalait au pied du lit. Elle enfouit le ruban au plus profond de sa poche, et d'un coup sec, referma les rideaux du baldaquin.

Je vais hurler, Ruban Rouge. J'ai tenu jusqu'ici, car je devait -je voulais- te rendre les derniers hommages. Moi seule pouvait le faire. Je vais hurler car je ne pourrais plus m'en empêcher. Mais de là haut, si tu m'entends, sache que tes secrets, quels qu'ils soient, sont entre mes mains.

Narcissa regagna son lit et sortit de sa table de chevet le journal qu'elle remplissait consciencieusement tous les soirs. Entre la couverture et la première page reposait un narcisse séché. La jeune fille tourna les feuillets jusqu'a parvenir à la date d'aujourd'hui.

31 octobre 1977...

Elle sortit sa plume, et au lieu de l'encre verte qu'elle utilisait habituellement, elle enchanta l'objet pour qu'il consigne ce qu'elle avait à dire avec une encre aussi rouge que le ruban qu'elle s'apprêtait à glisser entre les pages.

Il était une fois Lou. Une jeune sorcière de 17 ans. Médiocre en classe, elle ne brillait guère que par la beauté que la nature lui avait accordée. Et encore cette beauté faisait elle froid dans le dos. Elle était un petit démon égaré sur Terre, qui ne se souciait ni d'être heureuse, ni de rendre les gens heureux. Sans doute avait elle ses secrets. Répartie dans la maison du grand Salazar, chacun se mit en devoir de lui trouver un nom, puisqu'elle n'en avait pas. Elle s'appelait seulement Lou.

Narcissa respira à fond, elle devait tenir encore. Elle devait terminer sa tâche funèbre avant de se laisser aller à la panique. Elle ne hurlerait que lorsque la mémoire de Ruban Rouge serait honorée jusqu'au bout.

Mais on la baptisa Ruban Rouge. Sans doute n'avait t'elle aucune famille, aucun ami. Alors après sa mort, personne ne se souviendras d'elle. Elle n'avait même pas d'ennemis non plus. Juste des ombres qui gravitaient autour d'elle, incapables de la rejoindre dans ce monde qui n'appartenait qu'à elle, et ou elle évoluait sans cesse. Ruban Rouge ne vivait pas. La vie vivait Ruban Rouge, elle la supportait.

Narcissa était sûre que cette nuit, la déesse de la Vie était soulagée, et même heureuse, d'avoir pu fourguer Ruban Rouge à sa soeur : la Mort.

Ce soir, Ruban Rouge est morte. Et comme je sais qu'aucune des ombres qui marchaient à ses côtés dans le monde physique ne se souciera vraiment d'elle et de sa mort, je dépose ici l'objet le plus précieux du monde. Le ruban qui valu son surnom à Lou. Moi, Narcissa Arachnée Black.

Elle glissa le ruban sur la page de gauche. Quelques paillettes se déposèrent sur le blanc du papier, donnat une horrible impression de souillure à Narcissa.

Pour qu'on se souvienne de toi.


Bavardage ultra-spécial sur presque rien n° 1 : Allez, je pique le concept à Takaya, c'est marrant et c'est plus sympa que les "Notes d'auteurs" habituelles. Comme vous pouvez le constater, ce prologue n'est pas vraiment suffisant pour se faire une idée sur le reste de la fic... C'est pourquoi je vais tâcher de mettre le 1e chapitre d'ici demain soir ( pas sûr du tout ! Allez assassiner ma prof de théatre, ce sera alors garantit à 100 , mwahaha ! Comment ça j'incite à la violence O.o ? Même pas vrai, d'abord ! ). Au fait, il est déjà fini, le chapitre 1, alors n'oubliez pas mes reviews, niek niek !

Bisoux

Andromède.