Titre : Une fenêtre sur le passé

Auteur : Toujours la même, MOUA !

Spoilers : Les 5 tomes

Disclaimer : Quoi, vous êtes pas encore habitués depuis le temps ? Lol, je m'appelle toujours pas JKR !

Notes de l'auteur : Je sais, il a mis plus de temps à venir celui là, mais c'est pas ma faute, il était pas marrant à écrire, mdr. Je suis contente de pouvoir enfin le poster ( c'est toujours bon pour notre auto-satisfaction personnelle ;p ) et j'espère qu'il vous plaira, même si je le trouve nul à chier ( je vais d'ailleurs me dépêcher de poster avant de tout déleter, lol ). Un big merci à Lisandra qui m'a corrigé ce chapitreà Pasta' pour ses conseils et ses vannes. Et un clin d'oeil spécial à Gaby TLM, parce qu'elle est partie au ski ( veinarde, lol ) et que j'espère qu'elle s'amuse bien !

Bonne lecture, les gens ;)

UNE FENETRE SUR LE PASSE

Chapitre 5 : La croisée des Destins

Harry savourait avec un plaisir indicible les expressions ahuries qui s'étaient peintes sur le visage des Maraudeurs. Il ne put résister à l'envie de leur envoyer un clin d'oeil moqueur, et faillit éclater de rire lorsque Sirius s'exclama :

-Ah, l'enfoiré ! Il aurait pu nous le dire !

Il roula des yeux tandis que Remus mettait une claque à l'arrière de la tête de Patmol et que son futur père se massait les tempes en le regardant, un sourire de défi aux lèvres. Génialà charge de revanche les mecsétonnez moi comme je viens de vous étonner... Prouvez moi que les terribles Maraudeurs sont dignes de leur réputation...

-Professeur Dawson ?

Harry se retourna, et vit que la jeune femme qui avait amené les élèves dans la grande salle le regardait d'un oeil intense. Il se sentit mal à l'aise. Dumbledore la lui avait présenté comme le professeur Gwenaëlle Steelay. Elle était nouvelle, elle aussi, engagée par Dumbledore pour remplacer le précédent professeur de Potions, tué cet été lors d'une attaque. D'après ce qu'on lui avait dit, elle était la fille de Tobey Steelay, un vieux bonhomme grincheux qui avait lui aussi enseigné les Potions à Poudlard à l'époque d'Andromeda, Némésis, Ted, Arthur et Molly ( "Les prédécesseurs de Potter et Black ces cinq là; Dawson, ils ont de qui tenir, croyez moi " ). Elle avait une formation de Duelliste, mais avait accepté le poste.

-Vous connaissez ces élèves ? Lui demanda la jeune femme d'un ton coupant.

-Oh, nous avons fait connaissance dans le train. Répondit Harry d'un ton léger.

Il n'aimait pas beaucoup Gwenaëlle Steelay. Elle était pâle et froide comme une bise d'hiver, plus coupante qu'une lame de cimeterre. Une peau pâle et translucide, des lèvres fines et pincées, qui semblaient n'avoir jamais esquissé un sourire de leur vie. Ses yeux étaient bleu glacier, presque blancs, c'en était troublant. On n'osait pas la regarder dans les yeux. Ces yeux trop clairs qui semblaient lire en vous comme la plus puissante des potions de vérité... Ces longs cheveux d'un blond grisé étaient rêches et fins, et lui tombaient sans grâce sur les épaules.

-Le professeur Dumbledore nous avait avertis que le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal ferait le voyage du Poudlard Express avec les élèves pour intervenir en cas d'attaque...

-Eh bien, c'est moi. Répliqua Harry, agacé.

Pourquoi est ce qu'elle me sort ça ? Bon sang, j'ai l'impression de passer un examen...

-Vous ne m'avez pas l'air assez épais pour une mission de ce genre, c'est tout...

Putainça c'est de la franchise !

Harry inspira un grand coup et regarda le professeur Steelay bien droit dans les yeux. Ses yeux blancs vrillèrent les siens à la recherche de la vérité.

-Et votre cervelle ne me paraît pas assez informée pour se permettre des remarques de ce genre...

-Ne me parlez pas sur ce ton, Dawson !

-Alors, changez le vôtre.

Il parlait calmement, comme à son habitude. Harry n'élevait plus la voix depuis de nombreuses années, celles où il avait poussé trop de cris de désespoir pour que sa gorge en supporte d'autres... Que savait cette fille de sa capacité à protéger les élèves ? Elle ne le connaissait pas ! Et maintenant qu'elle lui avait donné un aperçu de sa personne, il n'avait pas très envie de la connaître non plus.

-Il est décidément dit que les Potions et la Défense contre les Forces du Mal sont voués à s'opposer... Murmura Steelay, si bas que seul Harry l'entendit.

-Je ne suis pas professeurà la base. Rétorqua Harry. De plus, c'est bien à vous de dire ça alors que vous venez à peine de déclencher les hostilités !

-Je ne suis pas professeur non plus ! Persifla t'elle. Je suis Duelliste. Seulement on m'a engagée pour remplacer le professeur de potions de Poudlard, que des Mangemorts ont assassiné cet été ! Et je n'ai pas déclenché les hostilités, je vous ai posé une question.

-Alors vous devriez vous acheter un dictionnaire, Duelliste Steelay, et relire la définition du mot "politesse".

-Je n'ai pas de "politesse", comme vous dîtesà gaspiller pour un Auror !

Harry fronça les sourcils. La rivalité entre les Duellistes et les Aurors était célèbre au Ministère, et elle n'avait pas le moins du monde disparu à son époque. Seulement, comment est ce que Gwenaëlle Steelay savait que Harry était un Auror, au départ ? Dumbledore l'avait engagé comme professeur, et il lui avait seulement révélé ses pseudos-origines Islandaises et sa soi-disant ascendance moldue. Il avait eu le poste au feeling, rien de plus. Décidément, cette fille lui plaisait de moins en moins...

-Qui vous dit que je suis un Auror ?

Harry ne désirait absolument pas que sa couverture s'effrite si rapidement. Et surtout, il ne voulait vraiment pas donner à Steelay la satisfaction de l'avoir percé à jour. Mieux valait jouer la carte de la froideur assurée que celle de la surprise d'avoir été découvert. Après tout, Harry avait des kilomètres d'avance en matière de conversation implicite et insultante avec Dumbledore et Rogue...

-L'antipathie que je ressens pour vous.

Rectification, elle est pire que Dumbledore et Rogue réunis !

-Je suis heureux de pouvoir mesurer la fiabilité de vos critères, alors...

Il se détourna et se servi un verre de jus de citrouille, pour lui montrer que la conversation était terminée. Cette fille l'agaçait au plus haut point. Il n'avait pas ressenti pareil sentiment depuis l'époque de ses premières prises de bec avec Malefoy Junior. Elle était nouvelle à Poudlard, comme lui. Elle n'avait certainement jamais enseigné, comme lui. Tous les deux allaient devoir apprendre à transmettreà former et à canaliser. En même temps. Tout aurait été tellement plus simple, seul...

Il balaya la Grande Salle du regard, se sentant envahi d'une grande lassitude. Il ne pourrait donc jamais avoir de relations civilisées avec un professeur de potions ? Rogue était laid comme le cul d'un Scroutt à pétard, avec un nez crochu et de longs cheveux gras et noirs comme l'enfer. Steelay était froide comme la glace et aussi belle qu'une lame de poignard brillant au clair de lune. Rogue avait les yeux noirs, Steelay avait les yeux blancs. Rogue était la noirceur de l'orage, elle était la blancheur de la neige.

Aucune comparaison possible, du moins, pour quelqu'un ne connaissant aucune de ces deux personnes. Harry sentait confusément que cette année allait être la moins reposante de toute sa courte vie, même en omettant le fait que c'était sa première en tant que professeur. 22 ans dans le passé, pour couronner le tout.

Soudain, Harry sentit toutes ses pensées mourir dans sa tête. Son cerveau s'anesthésiait, ses doigts s'engourdissaient. Son regard venait de croiser un ruban rougeà la table des Serpentards...

Lou... Vivante...

La fille était grande, brune, belle. La fille était seule, froide, et fermée. La fille venait de renverser sa tasse de café sur ses genoux, et elle se faisait huer et chahuter par les élèves de sa maison les plus proches d'elle. Elle les repoussait encore et toujours, tandis que les plus jeunes s'étaient mis en tête de lui enlever son ruban. Elle portait une paire de gants noirs. Harry connaissait la raison de cette particularité vestimentaire : Lou ne pouvait toucher personne à même la peau. Quiconque s'y risquait recevait une décharge d'émotions brutes, qui s'avérait mortelle. Une décharge de ce vide que Lou redoutait tant. Le vide qui menaçait de tout envahir si Lou mourrait sans avoir construit la Chambre-qui-ne-s'ouvre-pas.

Lou leva une main, comme pour gifler le premier marmot qui s'aviserait encore de l'asticoter. Une main drapée de noir, dont la vision emplit d'horreur les yeux des Serpentards. Une main qui fascina Harry.

Il se pencha légèrement en avant, et croisa ses mains sous son menton, pour mieux observer Lou. Cette fille qu'il était venu sauver. La raison de sa résence ici. A côté de lui, il perçut le regard inquisiteur du professeur Steelay. Elle était tendue comme une corde d'archer. Il n'y prêta pas attention.

Lou tendit la main vers une serviette, et renversa deux gobelets au passage. Deux garçons qui semblaient du même âge lui crachèrent des insultes à la figure. Elle les ignora superbement. Harry soupira. La vie de Lou lui apparaissait pire que ce qu'il imaginait. Il savait qu'elle était rejetée et associale à un point inimaginable, mais les insultes qu'il entendait le dépassaient. Ses camarades semblaient la considérer comme une chose informe, souillée, malpropre qui ne méritait même pas de vivre. Sans doute était ce dû à l'ignorance de sa naissance, de son nom, et de ses origines...

Chez les Serpentards, ne pas venir d'une grande et prestigieuse famille au sang-pur était le crime suprême...

Harry détourna les yeux de Lou, il ne supportait plus son regard. Son regard noir, qui semblait l'enfer même. Son regard qui transperçait, qui semblait avoir toutes les horreurs du monde en permanence devant les yeux... Elle avait les yeux d'une grenade dégoupillée, prête à exploser à toute instant. Personne n'osait regarder dans ces yeux là. Elle faisait baisser tous les regards, mais tous les regards la détestaient. Harry comprenait que la vie de Lou à Poudlard n'était vraiment pas facile. Elle vivait

dans son propre monde, et personne ne pouvait l'y rejoindre. Elle gravitait dans une dimension parallèle, faite de souffrances et de vide.

Les yeux du Survivant tombèrent sur un petit groupeà l'autre bout de la table. Et il reconnut immédiatement les cheveux blonds... Narcissa ! Narcissa Black, 22 ans plus jeune que la femme qui l'avait envoyé ici. Narcissa qui reposait, morte, sur la tombe de son fils, et qui était la cause de son arrivée dans le passé...

Elle mangeait silencieusement, se contentant de hocher la tête de temps en temps, pendant que ses compagnons parlaient beaucoup avec force gestes grandiloquents. Elle était droite, fière, comme Harry l'avait toujours connu. Trop peu connue. Dans ses yeux, cependant, subsistait un petit quelque chose que Harry n'avait jamais vu. Une espèce de lueur fugace, qui ressemblait encore à de la joie de vivre...

Il passa à la personne qui lui faisait face, et qui n'était autre que sa propre soeur, Bellatrix. Petite, hargneuse, débordante d'énergie. Elle ressemblait à un serpent, impossible à saisir, crachant son venin à la face de tous ceux qui avait le malheur de l'approcher. Une petite vipère, qui faisait son nid dans la vie en détruisant celui des autres. Harry ne ressentit que dégoût et pitié, pour elle. Ses longs cheveux noirs et ses yeux gris la faisait étrangement ressembler à Sirius, et pourtant, personne

n'aurait pu être plus différent d'elle. Elle semblait la plus jeune du groupe, et les quelques garçons qui semblaient admis à la cour des deux soeurs Black la dévorait des yeux. Pourtant, chacun savait qu'elle était promise depuis sa naissance à Rodolphus Lestrange, et qu'ils n'avaient strictement aucun droit de poser les yeux sur elle.

Harry ne connaissait pas ces garçons. Plus tard, il devait apprendre qu'il s'agissait de Rosier, Wilkes et Rodolphus Lestrange lui même. Ces trois armoires à glaces étaient tout bêtement là pour éviter aux deux jeunes filles de se faire harceler par des admirateurs un peu trop encombrants et/ou téméraires. Des gardes du corps, quoi... Et moi qui pensais que Narcissa se démarquait de Bellatrix, qu'elle avait d'autres amies... Me suis encore bien planté, tiens...

Il laissa de nouveau errer son regard sur la table des Serpentards. Il appréciait cette séance de repérage, qui lui permettait de retrouver les têtes connues parmi la masse des élèves. De plusça n'avait pas l'air de paraître bizarre aux yeux des autres professeurs ( sauf peut être Steelay, mais elle, il s'en foutait royalement ). Après tout, il était nouveau, il avait bien le droit de faire un petit tour d'horizon de ses futurs élèves, non ?

Héhé, j'ai bien fait de commencer par les Serpentards...

Severus Rogue. Solitaire, renfrogné, renfermé, silencieux... Fidèle à lui même, en somme. Il mangeait seul, et ne semblait pas se préoccuper de ses condisciples. Il était assis en bout de tableà quelques mètres de Lou ( qui semblait d'ailleurs se soucier de lui comme de son premier chapeau ), en face d'une autre jeune fille. Cette dernière était très grande, beaucoup plus grande que lui. Elle avait des cheveux sombres, coupés au carré, de grosses lunettes à triple foyer, et un visage peu amène, couvert de

boutons. Harry ne distinguait pas son expression, mais elle jetait à Rogue des oeillades fugaces et régulières. Comme si elle espérait accrocher son regard, mais que celui ci la dédaigne complètement.

Harry haussa les épaules et quitta la table des Serpentards des yeux. Il n'apprendrait rien de plus...

xoxoxoxoxoxoxoxox

-Alors c'est vrai ? Demanda Lily. C'est Wendy Springer qui a été nommée préfète en chef, cette année ?

Lily tentait vainement de camoufler sa déception, et Oona eut la délicatesse de faire semblant de ne pas remarquer le changement d'air de la jeune Evans. Ce n'était pas pour rien que les Maraudeurs avaient surnommé Lily "la Préfète Parfaite". La jeune fille s'était vouée corps et âme aux études depuis son arrivée à Poudlard. Non pas qu'elle soit une amoureuse des livres, mais elle avait beaucoup souffert d'être traitée comme une enfant de moldus. Une "Sang-de-bourbe" comme se plaisaient à l'appeler les Serpentards. Ses origines la pénalisaient dans le monde sorcier, et elle s'en était bien rendue compte. Alors elle s'était mise à étudier d'arrache pied, afin de compenser le sang par les connaissances.

Oona lui avait répété un nombre incalculable de fois que cette attitude était ridicule, et qu'on l'aimait pour elle même et non pour ses parents ou pour ses résultats. Mais rien à faire : Lily Evans s'était construite une carapace de vieux livres et de parchemins.

De plus, tout au fond d'elle même, Lily avait une autre raison pour justifier sa soif de connaissances. Les Maraudeurs. Comme elle les détestait ! Ils la dépassaient dans la plupart des matières, et ce, sans travailler, ou presque. Ils ne rendaient jamais leurs devoirs à l'heure et fuyaient la bibliothèque comme la peste ( sauf peut être Lupin... ). Ils ne respectaient aucune règle, et ne se faisaient jamais prendre ( enfin, si... ). Bref, ils étaient son exact contraire, et ça l'exaspérait.

-Wendy sera parfaite à ce poste. Assura gentiment Oona, en tapotant doucement le bras de Lily.

C'est vrai... Et puis, peut être que maintenant, ils se rendront compte que je ne suis pas si parfaite que ça, puisque je n'ai pas été choisie... Et voilà, j'ai perdu ma seule arme contre eux...

Wendy Springer était une grande Serdaigle, blonde, qui n'avait pas beaucoup d'amis. C'était sans doute principalement dû au fait qu'elle était loufoque et bancale, qu'elle parlait beaucoup à tort et à travers, et qu'elle était très étrange. Beaucoup disait qu'elle avait un Don pour la Divination, et c'était sans doute vrai, puisqu'elle tirait les tarots pour qui le lui demandait, et ses prédictions se révélaient en général exactes. En outre, elle aimait à faire des expériences bizarres, et plusieurs fois, cela avait failli mal tourner pour elle. Elle avait une passion pour la classe de Soins aux Créatures magiques, et rien ne l'enchantait plus que les expéditions dans la forêt interdite ( Lily et Oona connaissaient ces détails par Casilda et Callisto, qui s'entendaient plutôt bien avec Wendy ).

Mais ce qui ridiculisait le plus Wendy aux yeux de l'école, c'était son unique admirateur. Zak Lovegood, un petit Poufsouffle de 5e année. Il était plus jeune qu'elle, timide à la limite du pathologique, sans amis et prêt à faire n'importe quoi pour s'attirer ne serait ce qu'un regard de Wendy ( qui du reste, si on faisait l'impasse sur son "look" plus que bancalétait une assez belle fille ). Il se disait poète, et on ne le voyait jamais sans sa plume et son carnet. Il écrivait sans relâche, et son rêve était de fonder son propre journal. Lily doutait qu'il y arrive un jour, et même si il y parvenait, que ce journal soit pris au sérieux...

Bref, Lily était passablement déprimée que Wendy Springer ait été choisie à sa place pour être Préfète en Chef.

-Entre une Serdaigle et une Gryffondor, y'a pas photo... Marmonna t'elle pour elle même.

Oona pouffa près d'elle, et lui fourra le plat de saucisses sous le nez.

-Mangeô, Princesses des bouquins. T'es épaisse comme mon doigt, et bientôt, tu ne sera même plus fichue de soulever ta pile de livre hebdomadaires pour aller les rendre à la bibliothèque !

Lily sourit à son amie et se servit. Oona était bien la seule qui soit capable de la comprendre vraiment et de lui remonter le moral. Et pourtant Dieu sait combien Lily et la jeune Attrapeuse étaient différentes ! Oona ne pensait qu'au Quidditch, et elle était très amie avec Potter et sa bande. Lily avait le vertige et détestait tout ce qui touchait de près ou de loin aux Maraudeurs. Et pourtant, elles étaient aussi inséparables que Wendy et ses lames de tarot...

-Et Mathieu, comment va t'il ? Demanda Oona.

-C'est toujours le grand amour avec sa chérie... Tu les connais, ils se tapent dessus, et cinq secondes plus tard, ils sont dans les bras l'un de l'autre... je plains leurs futurs enfants, en tout cas.

Lily vivait chez son cousin Mathieu depuis cet été. Sa mère était morte en la mettant au monde, et son père, un homme violent et porté sur l'alcool, l'avait reniée depuis longtemps. Pétunia, son unique soeur, s'était empressée de fuir chez son petit ami Vernon dès qu'elle l'avait pu, et Lily était restée seule avec cet homme qu'elle ne considérait plus comme son père.

Comme elle avait été heureuse, le jour de ses 16 ans ! Elle avait empaqueté le strict minimum, et avait filé chez son cousin préféré : Mathieu. Elle était partie sans se retourner, par la fenêtre, comme une voleuse, sans même dire au revoir à son père. ( "Et tu as bien eu raison " avait crié Oona ).

-Lily, tu ne vas pas faire la tête toute la soirée pour un stupide badge de Préfète en Chef ?

-Oona...

-Regarde moi ! J'aurais pu tout aussi bien bouder comme toi quand James m'a dit qu'il avait été nommé Capitaine, l'année dernière !

-Il était dans l'équipe depuis plus longtemps que toi...

-Faux !

-Oona ?

-Ouais, bon d'accord, vrai... Mais c'est pas une raison !

-Je ne fais plus la tête, Oona, regarde, la preuve, je mange mes saucisses...

Elles éclatèrent de rire toutes les deux et retournèrent à leur assiette. Cette septième année s'annonçait... spéciale. Et Lily ne put s'empêcher de penser que cela serait principalement dû à leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal : Harry. Elle avait été très surprise quand elle avait su qui il était, mais elle ne s'était pas posé de questions. Peut être quelque part savait elle déjà... Il lui parraissait sympathique et digne de confiance, alors pourquoi chercher plus loin ? C'est Callisto qui va être horrifiée... Draguer un prof...

-A quoi tu penses, Evans ?

-Je me demande si c'est bien raisonnable de laisser son couteau à Callisto, O'Neary...

-Pas que le couteau, si tu veux mon avis...

-La fourchette, c'est plus douloureux, quand on veut se suicider à table...

-J'pensais à la petite cuillère...

-Ah, ben oui...

-Une Italienne ne se suicidera jamais à coup de petite cuillère...

-Cette Italienne là en particulier, tu veux dire...

-Lily, et si on arrêtait cette discution débile ?

-Bonne idée...

Elles réprimèrent un fou rire. Certaines choses ne changeront jamais.

A la table des Serdaigles, Wendy Springer regardait successivement James Potter, Lily Evans et Harry Dawson. Et si quelqu'un avait pris la peine de la regarder elle aussi, il aurait eu le coeur brisé par son expression de tristesse intense...

xoxoxoxoxoxoxoxoxoxox

Lorsqu'il ouvrit les yeux, la seule chose qu'il vit, ce fut un gros rat gris qui le regardait, dressé sur ses pattes arrière, la tête légèrement penchée de côté.

Il cligna des paupières plusieurs fois et se redressa lentement et avec précautions. Son corps rondouillard était tout engourdi encore, du voyage... Enfin, si l'ont pouvait vraiment appeler cela un voyage... Il chassa le rat gris d'un revers de la main, et se mit péniblement debout. Même si il avait un lien avec l'animal, il l'avait toujours détesté... Parce qu'il était la preuve de sa lâcheté...

Il identifia l'endroit de son "atterissage" comme la forêt interdite de Poudlard. Ses genoux se mirent à trembler, et il pria très fort pour que ce ne soit pas la pleine lune.

Le maître lui avait confié une mission de la plus haute importance, juste avant de partir à la Bataille. Et il avait accepté, tout plutôt que de se retrouver face à ses anciens alliés, prêts à en découdre... Tout plutôt que d'assister à l'affrontement final...

Il devait tuer quelqu'un. Le Maître voulait qu'il tue cette fille. Mais pourquoi elle ? Quelle importance pouvait elle bien avoir pour le cours de l'Histoire ? De plus, elle était déjà morte, de l'époque où il venait, c'était Lucius qui l'avait tuée. Elle n'était même pas puissante... Elle était même très médiocre sorcière, d'après ce qu'il savait. Malefoy n'avait eu aucun mal à la défaire. Alors pourquoi ? Pourquoi devait il la tuer, alors qu'elle n'était qu'une adolescente, encore plus faible que de là ou il venait ?

Mais il s'était juré de ne pas se poser trop de questions, et d'accomplir sa mission. Il se dirigea d'un pas mal assuré dans la direction qu'il savait être celle de Poudlard. Ce n'était pas difficile, il s'était déjà aventuré tant de fois dans ces bois ! Chaque arbre, chaque pierre... Il connaissait chaque recoin par coeur... Poudlard, le parc... Que de souvenirs ! Là ou il était, il n'était pas encore devenu un lâche... Enfin, si, mais pas autant que maintenant...

Le Seigneur des Ténèbres avait utilisé les secrets les plus anciens, la magie la plus redoutée, la plus honnie... Tout ça pour l'éxpédier, lui, dans un passé révolu, et faire de lui le meurtrier d'une enfant inconnue...

-Mais Maître, comment la reconnaîtrais-je ?

-Elle porte toujours ce stupide ruban rouge dans les cheveux... De plus, tu le sentiras, quand tu la trouveras. Tu portes la Marque des ténèbres, et tu as connu des moments difficiles... Oui, oui, même toi !

Il riait. Un rire aigu, glacial, inhumain, qui le plongeait à chaque fois dans une sorte de paralysie terrifiée...

-Et elle sent ces choses là, vois tu... Elle sent lorsqu'elle croise une personne qui a beaucoup vécu, et cette personne le sent aussi... Et l'un et l'autre n'ont alors qu'une envie, c'est de fuir loin, très loinà toutes jambes...

-Mais... Maître, et si... et si ils me reconnaissent...

-Allons, tu as une faculté de déguisement très efficace, non ?

-Et si j'échoue ?

-Tu ne reviendras à cette époque que lorsque tu auras tué Ruban Rouge, tu le sais...

-B... bien, mon Maître...

-Tâche de ne pas me décevoir encore une fois.

Il replaça convenablement le capuchon sur son visage et s'approcha davantage de la lisière de la forêt. Devait il y aller tout de suite ? Le peu d'intelligence qu'il avait en lui lui souffla qu'il serait plus sage de s'acclimater d'abord. De repérer Lou et ses habitudes. De bien préparer son coup. Pour ainsi choisir le moment parfait, pour savoir ou et quand frapper...

Juste les revoir... Un peu... Juste pour me rappeler que ma vie n'a pas toujours été un tel paquet de merde...

Il inspira un grand coup, et se métamorphosa.

Là haut, dans le ciel, le croissant de lune semblait sourire, comme pour se moquer de l'ironie du sort, et du habile hasard qui emmêlait si bien et si mal à la fois les destins des hommes...


FIN DU CHAPITRE 5 , "La croisée des Destins"

Réponses aux reviews :

Lisandra : Je te l'ai envoyé, celui ci, hinhin. J'espère qu'il t'a plu, merci pour tout et bises ;)

Cérulane : C'est vrai que par rapport au "Silence de l'Agneau", j'ai passé bveaucoup plus de temps sur cette histoire ci, ne serait ce que pour dévelloper les persos, leur trouver à chacun une tite histoire, planter le décor, etc... Et je suis vachement contente que ça se voit ! L'importance de Lou est probablement moins bien rendue, mais c'est parce que justement, elle est moins importante dans cette version ci. dans "le silence...", l'équilibre du monde dépendait d'elle. Mais je trouvais que ça faisait un peu trop "déesse". Alors j'ai allegée : sa mission de savetage s'est transformée en don, tout simplement. Elle peut ressentir les émotions des autres et les alléger, mais si elle meurtça ne fera pas s'abbatre le chaos sur le monde. Harry doit la sauver, tout simplement parce que lors du combat final, la Chambre qui ne s'ouvre pas a été sa source d'énergie, et un des piliers de sa victoire. Si Lou meurt sans l'avoir construite, il ne pourra pas vaincre Voldemort. Ouf, c'est long, les explications, lol.

Pourquoi j'ai pas embarqué Ginny avec Harry ? C'est tout con : je me serais sentie obligée de les foutre ensemble, et en plus, je n'aavit vraiment aucune idée de comment mener le personnage de Ginny dans cette épqoue, comment la faire réagir, etc... Ouais, bon d'accord, tu vas pas la gober, celle là. J'avais pas envie, tout bêtement ;) Lol, en effet, Callisto est un cliché, mais hje l'aime bien quand même, elle et Sirius portent une grande partie du potentiel "connerie" de cette fic, lol. Contente que ça t'ai plu, et gros bzou ;)

Jo Lupin : Mdr, ta review, j'ai failli recracher ma banane ! Lol, j'espère que ton nouveau site va marcher, et que t'as bien dormi ;) gros bzou et merci, ma soeur du 5e âge !

M4r13 : Ce chapitre est un peu plus axé sur la psychologie, niek. ( enfin, le peu de psychologie crédible que je suis capable de pondre ;) ) C'est vrai que Harry voit sa mère comme une déesse, mais c'est justement parce qu'elle est sa mère ! On fait tous ça avec notre maman, je crois, et lui à plus forte raison parce qu'il ne l'a jamais connu... Il l'idéalise ! Mais Lily est loin d'être une sainte, comme tu peux le voir ;) Vi, Callisto ne va pas se remettre de sitôt d'avoir dragué si ouvertement son professeur, niek niek ! Contente que tu aimes, j'espère que la suite t'as plu ;) Merci et bisoux !

Cemeil : Les coquilles, c'est ma faute, le chapitre n'était pas parti à la correction... ( Mea culpa, Liz... ) Qui te dit que Harry changera vraiment son passé ? Vi, Sirius est discret, mais que veux tu, c'est comme ça qu'on l'aime, lol. En effet, les amies de Lily ne sont pas précisément, hem.. calmes, mais on les aime quand même ;) Et tu as eu un aperçu des Serpentard dans ce chapitre, comme tu peux le voir, j'espère que ça t'a plu ;) Nan, c'est pas Sirius qu'a choisi le nom de Nymphadora.. J'ai prévu une petite histoire, sur ce nom... Et je te le dit d'avance,elle se ra loin d'être drôle... Merci et gros bzou !

Titania.M : Ah, courage ! Moi je reprends les cours Lundi, snif... Pour les nouveaus persos, j'en ai créé une flopée, et c'est vrai que c'est pas toujours facile de s'y retrouver... Faudra que je pense à faire un récapitulatif, lolça aidera tout le monde, y compris moi... Comme tu vois, oui, Lily n'est pas si parfaite que ça, niak niak. Vive les Maraudeurs, vive Kisa, vive Harry, et vive tes reviews ! Gros bizou à toi, et plein de merci de suivre cette fic !

Hermionedu69 : Lol, t'as laissé bicoup de reviews O.O ! Merchiiiiiiii ! Non non, je ne parle pas Italien, mais ce n'est pas de l'invention non plus. C'est tout bêtement ma grande zamie callisto ( la vraie, pas celle de la fic ;) ) qui me traduit ce que j'ai besoin de savoir, alors toutes les phrases en Italien que tu vois, c'est de la vraie traduc', pure et dure, et ça veut dire ce que ça veut dire ;) Et pis si harry ne dit jamais au Maraudeurs qui il est, il y a une raison : tout bêtementça provoquerais le chaos. Imagine que tu remonte le temps, tu vas voir ta mère qu'a 15 ans ( et qui ne peux pas piffrer ton père ), et tu lui dit "Salut, je suis ta future fille". Ca la fout mal quand même, non ? Mais dans cette fic, ne t'en fais pas, les Maraudeurs sauront tout, peut être pas totu de suite, mais ils sauront quand même ;) Merci et bzou !

Kitou : Lol, a bas les maths ! Ou je trouve tous ces noms ? Ben, en lisant, en fouinant, dans ma mémoire... ( si je me souviens bien, Vincianne était le nom d'une des filles de ma maîtresse de primaire, tu voisça va parfois chercher très loin, xpdr ). Lol, t'as raison, c'est mieux l'image de la sangsue. Merchi et bizoux ;)

Raffi : Amoureux ? A ce point là ? Waaaaah, merci #o.o#...

L-archange-déchu : Lol, je parle pas Italien, c'est ma Cally d'amour qui me fait les traductions ;) J'essaie de faire les chapitres les plus longs possibles, mais c'est pas facile... Contente que ça te plaise toujours et bises !

Gaelle Griffondor : Merci ;)

Fofolleuh : Lol, ben regarde, dans cette version, j'ai même pas mis ton nom ;) Mais qui sait, peut être que tu feras une autre apparition... Mmmh, j'ai déjà mon idée... Ok je t'appelle plus Pigeonne, hinhin. Merci d'être là, Jums, et bzou !

Callisto : J't'ai reconnue lol ! Euh, tu peux abandonner l'idée de la review en Italien, stp ? Lol, sinon, je vais pas pouvoir y répondre... A la rigueur en Japonais... Merci pour tout et bzou !

Alpo : Merci beaucoup de tes compliments, bisoux !

Blacky : Yeah, contente que ça t'ai plus, ma best friend, j'espère que tu passes une bonne St Valentin avec ton chéri ;) T'inquiète, Harry va pas morfler ( enfin, pas trop... ) encore merci et plein de bizoux !

Ambre15 : J'estime que c'est du respect par rapport aux reviewers de prendre en compte leurs remarques ;) Lol, j'y suis déjà, dépendante, raah, veux ma dooooooooose ! Lol, ouais, je saisça devient grave ;) xpdr, continues à baratiner sur ma fic, j'adore ça ;) Merci beaucoup et bises !

Aresse : Merrci infiniment, j'espère que je t'ai pas trop fait attendre, lol. Bises !

Lady Lyanna : Merciiiiiiiiiiiiiii, t'adore ! Que de compliments, j'en mérite pas tant ! Gros gros bzou !

Théalie : Merci, voilà la suite, j'espère que ça te plait ;) bzou.


Bavardage ultra spécial sur presque rien N° 6 : Et voilà, vous avez enfin un aperçu de Bellatrix dans ce chapitre, même si il est court, lol. J'ai fait une petite plongée sur le monde des Serpentards, mais Liz m'a signalé que la discussion entre Harry et Steelay n'était pas très très claire... Qu'en pensez vous ? Je suis assez contente de la dernière section, même si vous n'étiez pas censé comprendre de qui il s'agissait du premier coup... Lol, moi et les implicitesça fait deux. Comme je vous l'ai déjà dit, j'adore me pencher sur les personnages que personne n'étudie jamais... Avouez que vous n'aviez pas reconnu la mère de Luna ! Quoi ? Si ? Roh, menteurs ;p, lol. En tout cas, j'espère que ma vision de ce personnage vous a plu, et que ce chapitre n'est pas trop merdique...

Grosses bises, n'oubliez pas mes reviews ( sinon, pas de suite :p ) et joyeuse St Valentin à tous !

Andromède.