Titre : Une fenêtre sur le passé
Auteur : Andromède, Andro' pour les amis.
Spoilers : Tout HP
Disclaimer : Vous en avez pas marre qu'on répète toujours la même chose ? Nan ? Ah... Bon ben rien est à moi, tout à JKR... Grrr...
Notes de l'auteur : Avertissement : a part la section du milieu, ce chapitre est tout sauf joyeux ! Alors si vous êtes dépréssif, malade, en pétard contre le mon en tier, passez votre chemin ! Où alors faîtes des réserves de chocolat pour chasser les idées noires à la fin ! En tout cas, pour tous ceux qui attendaient désespérément l'explication du prénom de Tonks, et la confrontation avec Lou, vous allez être servis. Peu d'action, mais des explicatiosn en série, et des résolutions de tout poils. A l'origine, ce chapitre s'appelait "Un simple matin d'automne", mais ça ne reflétait pas l'esprit marginal qui domine dans les onze pages qui vont suivre. Prévoyez un yaourt et un coca light ! ( avec la cuillère et la paille... )
Un grand merci à Eiream, pour avoir corrigé ce chapitre !
Bonne lecture ;)
UNE FENETRE SUR LE PASSE
Chapitre 7 : Les échos du passé
Némésis était pelotonnée dans le meilleur fauteuil du salon de son amie Andromeda, et était occupée à feuilleter une brochure spéciale d'une des annexes du magasin de Mme Guipure : l'atelier de fabrique de robes d'Aspirants ( les pages Pyrovaes plus particulièrement ). Elle ressentait un mélange contradictoire d'appréhension et de fierté. Elle venait de passer avec succès l'examen qui lui permettait d'entrer officiellement dans les rangs de l'armée sorcière, et Tristan Diggory, le général des Pyrovaes, venait tout juste de lui envoyer un hibou pour l'inviter à venir prendre connaissance de la date où elle pourrait commencer son service.
Les Aspirants, une fois passés soldats-sorciers professionnels, devaient à leur régiment un service militaire de 28 mois. Mais en cette période de guerre, la durée en avait été rallongée à 4 ans. Durant ce service, ils ne rentraient chez eux que pour de courtes périodes ( rarement plus de quelques jours ), assez irrégulières. Némésis appréhendait cela plus que tout. Etre séparée de sa famille et de ses amis pendant 4 ans ne l'enchantait guère. Mais elle savait que c'était nécéssaire. Si seulement le destin pouvait être assez clément pour lui permettre de survivre à ces quatre ans... Voldemort faisait des ravages, et les généraux attendaient beaucoup d'elle...
Andromeda entra en chantonnant dans la pièce, et déposa un plateau garni de deux tasses fumantes et d'une théière, ainsi que d'une quantité respectable des petits gâteaux préférés de la jeune Potter. Son amie était plus ronde que jamais, et elle semblait rayonner de bonheur. Andromeda était Langue-de-plomb, et son travail de recherche n'exigeant pas de grandes performances physiques, elle était autorisée à continuer son travail, du moins durant les six premiers mois de sa grossesse. Némésis était heureuse pour sa meilleure amie, elle et Ted formaient vraiment un beau couple, tout comme Arthur et Molly. Elle était la seule de leur petite bande à ne pas être casée, mais elle s'en fichait. Elle n'était pas prête pour une relation sérieuse, et de toute façon, son avenir était relativement incertain... alors autant ne pas s'engager, et ne faire souffrir personne.
-Alors, comment va mon allumette préférée ?
-Andro', arrête avec cette histoire d'allumette !
-Tu es la seule avec qui je puisse encore me permettre ce genre d'humour... Ted bosse comme un malade pour me permettre de me reposer, et Molly et Arthur ne viennent plus très souvent...
-Et Sirius ? Demanda Nime' avec un sourire.
-Lui et James se font du lard, je trouve... Je n'ai pas encore reçu leur habituelle lettre de septembre où ils m'annoncent avec fierté le motif de leur première retenue de l'année...
-Andro', on est le 2 septembre...
-C'est malin, pour une fois que j'avais un motif valable...
Nime' pouffa et enfourna une poignée de fondants du chaudron dans sa bouche. Pendant qu'elle mastiquait ( en mettant des miettes partout au passage ), Andromeda s'empara d'un dictionnaire de prénoms, tout en savourant ces moments partagés avec sa meilleure amie. Peut être parce qu'elle sentait que c'étaient les derniers avant un, très long moment... Les derniers tout courts peut être même... Nime' avait vraiment mal choisi son moment pour devenir Pyrovae... Chaque jour, des douzaines de soldats-sorciers tombaient au combat... Andromeda se força à chasser ces idées de sa tête. Nime' était avec elle, bien en vie ! C'était sa meilleure amie, et elle n'aurait pas apprécié que la future maman se fasse autant de bile pour elle.
Nime' comtemplait le feu de cheminée qui s'éteignait doucement, et Andromeda la regarda fixer les flammes. Elle fronça les sourcils, et un instant, les pupilles de la jeune Potter brillèrent d'un éclat orangé, et aussitôt, le feu repartit, plus flamboyant que jamais. La brune sourit.
-Allumette ! Se moqua t'elle gentiment.
-Gnagnagna... Ca ne sert pas qu'à la guerre, comme tu vois...
-Tu ne sais toujours pas d'où ça peut venir ?
-Nan... Aucun Potter avant moi n'avait montré de don pour la pyrokinésie... Je crois que quelque part, ça leur fait un peu peur...
-Même à tes parents ? S'étonna Andromeda.
-Mon père, ça lui plaît bien. Il aime bien l'idée que sa fille soit une Elementale de Feu... Quand à ma mère, je ne sais pas. La seule fois où j'ai osé lui demander son avis sur le sujet, elle m'a répondu : "Ca vaut toujours mieux que d'être Fourchelang...".
- Non !
Andromeda écarquilla les yeux. Elle n'aurait jamais cru que Léanna Potter puisse avoir ce genre de préjugés ! Certains sorciers naissaient avec des dons ou des pouvoirs particuliers, comme les Métamorphomages, ou les Fourchelang... Et les Elemantaux étaient ce genre de sorciers. Ces gens naissaient avec le pouvoir de contrôler un élément par la pensée. Ils étaient éxtrèmement rares, et presque aussi mal vus que les Fourchelang. Pourtant les Potter étaient des gens relativement ouverts d'esprit, et le jour où ils avaient découvert que Némésis maîtrisait le Feu, leur réaction avait été tout ce qu'il y avait de plus attentionnée. Pourtant, à la lumière de ce que venait de dire Nime', et à la lueur de tristesse qui brillait dans ses yeux, il semblerait que Léanna ait changé d'avis...
-Je t'assure... Et... je t'en prie, n'en parle à personne, ça... ça me rends malade, mais... Murmura la jeune fille.
Andromeda se pencha et posa une main rassurante sur l'épaule de son amie.
-Oui ? L'encouragea t-elle.
-Je sais que ma mère a fait examiner James par des spécialistes en secret... Elle voulait s'assurer qu'il ne présentait pas la même particularité que moi... Tu comprends, il est son seul enfant "normal"... Le seul héritier digne des Potter...Souffla t-elle, les larmes aux yeux.
Elle essuya ses yeux d'un geste rageur, tandis qu'Andromeda serrait sa meilleure amie contre elle, en murmurant des paroles rassurantes. Némésis était quelqu'un de très fier, comme James, et l'ainée des soeurs Black savait qu'elle était la seule devant qui elle se laissait réellement aller. Et avec un pincement au coeur, Andromeda comprit à cet instant pourquoi Némésis n'avait pas interrompu sa carrière de Pyrovae quand Voldemort avait déclaré l'offensive. Outre le fait qu'elle serait morte de honte d'avoir fui devant l'ennemi, Némésis devait sans doute espérer, quelque part, tout au fond d'elle... Elle devait sûrement espérer mourir au combat, et ainsi racheter son "anormalité" aux yeux de sa mère, et retrouver sa dignité aux yeux de sa famille...
-Personne n'a jamais porté le prénom de Némésis, dans ma famille... Je suis la première... Murmura t'elle, la tête enfouie dans la poitrine gonflée d'Andromeda, alors que celle ci la berçait doucement, tout contre son ventre rond ou palpitait la vie...
-Quelle importance ?
-Chez les Potter, on se fait un devoir de donner aux enfants des prénoms ayant déjà été portés... Un renouveau, une manière de ne jamais sortir du "cadre"... Et moi... Moi quand je suis née, j'ai mis le feu à la robe du Médicomage...J'était une Elementale de Feu ! Alors on m'a donné un nom qui désigne la bête noire de quelqu'un... Son pire ennemi... Un prénom rare, qui n'avait jamais existé avant dans la famille... Faudra pas demander le jour ou il y aura un Fourchelang dans la famille Potter ! Lui, on l'appelera comment ? Orouboross ?
Nime' pleurait doucement à présent, et avait renoncé à se dégager des bras d'Andromeda. Sa meilleure amie, qui se comportait comme une grande soeur... Comme une mère...
-Considère toi comme le symbole du renouveau de ta famille... Tu casses la tradition, et tu les emmerdes bien profond ! Et dis toi que le jour où ce sera toi qui aura un enfant, et bien tu lui donneras un nom tordu, que personne non plus n'aura jamais porté avant !
Nime' éclata de rire à travers ses sanglots et se redressa dans son fauteuil.
-Si j'ai un gosse, je l'appelerai...
Andromeda lui tendit son dictionnaire de prénoms avec un sourire espiègle, mais elle le repoussa, tout en se mouchant.
-Laisse, je vais bien trouver un prénom affreux et tordu quelque part dans un des recoins poussièreux de mon cerveau...
Elle fixa son mouchoir usagé, et de nouveau, l'éclat orangé passa dans ses yeux. Le bout de papier-tissu pris feu, et elle l'envoya dans la cheminée, ou brûlait à présent de grandes flammes, hautes et claires, qui donnaient l'impression qu'elles ne s'éteindraient jamais...
-Si j'ai un gosse, je l'appelerai Nymphadora ! S'écria Nime' avec force.
Andromeda éclata de rire :
-Et si c'est un garçon ?
-Si c'est un garçon, je l'appelle quand même Nymphadora, et il se démerde ! Déclara t-elle d'un ton buté.
-N'empêche, tu le gâtes pas... C'est assez affreux, Nymphadora, comme prénom... Dit Andromeda et plissant le nez dans une grimace comique.
-Rien à foutre... Dit Némésis en riant et en se reprenant une poignée de gâteaux.
Et puis de toutes façons, je sais que je n'aurais pas le temps d'avoir un enfant, alors...
xoxoxoxoxoxoxoxoxox
Harry inspira un grand coup, et ferma la porte de son bureau, avant de se retourner vers les trois Gryffondors, qui attendaient, penauds, et fixant les pointes de leurs chaussures. Il eut soudainement conscience du ridicule et de l'étrangeté de la situation. Il s'apprêtait tout de même à passer un savon aux trois hommes qu'il considérait comme ses pères... ses mentors ! Il les fixa d'un oeil noir, et lentement, alla s'asseoir sur son bureau. Il releva ses jambes en tailleur, et se pencha vers eux. Ils avaient besoin d'une leçon, pas d'un jugement. Et Harry comptait bien la leur fournir, tout en écoutant ce qu'ils avaient à dire.
Mais pour l'instant, l'état d'énervement dans lequel l'avait jeté le spectacle auquel il venait d'assister avait besoin d'être calmé.
-Alors ? Gronda t'il d'une voix sourde.
-Harry... Commença James.
-Je vous ai déjà dit que pour vous, c'était "Professeur Dawson". Et je ne vous demande pas des excuses ! Je vous demande une justification ! Pourquoi vous en êtes vous pris à Severus Rogue ?
Ils soupirèrent tous les trois. Ils n'avaient pas l'air d'avoir honte, non... Ils semblaient avoir seulement peur de ne pas être compris. Et Harry (effectivement) ne comprenait pas cette attitude. Tout adolescents prétentieux qu'ils étaient, ils n'en étaient quand même pas au point de croire qu'ils avaient bien agi ? Si ? Dans ce cas là, ils étaient encore pire que ce que Harry craignait...
-C'est dur à expliquer... Marmonna Sirius. Et on ne vas pas vous demander de comprendre, professeur, parce que c'est avant tout une histoire de gosses...
Harry perçut le ton persifflant de son futur parrain, et il en fut bléssé comme jamais auparavant... Pourtant il aurait du s'y attendre, non ? Lui aussi les avait bléssés, certainement, en l'enjoignant de ne plus l'appeler par son prénom.
-Une histoire de gosses arrogants et immatures... Dit James à voix basse, en fixant le sol.
-Racontez la moi, alors. Dit Harry.
Il avait fait en sorte de mettre dans sa voix plus de douceur, mais toujours une note de colère. James et Sirius ouvrirent la bouche, mais Remus les fit taire d'un geste et commença à parler.
-Ca date du premier regard échangé entre Severus Rogue et nous. Enfin... Disons que James, Sirius et Severus...
-N'ont jamais pu se voir en peinture... Gronda Sirius. C'est un type immonde, zélé jusqu'à la nausée, qui s'intéresse à la magie noire ! Ca, c'est ce que nous pensons de lui, et ce pourquoi nous le détestons...
-Et lui, il a à notre endroit une opinion pas beaucoup plus glorieuse ! Pour lui, nous sommes de sales petits enfants pourris gâtés... qui se prennent pour le centre du monde et qui ne pensent qu'à faire le plus de conneries possibles pour attirer l'attention ! Martela James d'une voix forte.
-Pourquoi... ce n'est pas la vérité ? Demanda Harry à voix basse en fixant son futur père dans les yeux.
Un éclair de culpabilité, de honte, et de profonde tristesse passa dans les yeux noisettes du jeune Potter. Mais il se reprit vite et soutint le regard de son professeur.
-Si ! Certainement, que c'est la vérité... Du moins, en partie... Je le sais, que je suis un sale petit prétentieux arrogant ! Mais si Rogue et toi, Harry, vous preniez la peine de gratter un peu... On est plus que ça, bordel !
Sirius et Remus regardait leur ami avec un mélange de fierté et de gêne. Potter était assez impressionant. Ses traits pâles et tirés, sa haute stature, tout ça lui donnait un air un peu effrayant. En temps ordinaire, James ne se serait jamais énervé pour ça, surtout contre un professeur, même si ce dernier était leur ami. Mais la crise de Peter, l'état de stress permanent provoqué par l'inquiétude qu'il manifestait pour sa soeur et ses parents... Tout ça avait sans doute contribué à faire déborder le vase...
-C'est vrai, renchérit Sirius. Et puis, entre Rogue et nous c'est la guerre ouverte... C'est spécial ! Une sorte de code d'honneur... C'est pareil pour lui, tu sais. Dès qu'on se voit, on se prend la tête, c'est obligé ! Que ce soit l'un ou l'autre camp... Ca n'a rien à voir avec le fait qu'il soit un Serpentard, ou un autre truc du même tonneau. Enfin, si, au début, c'était pour ça. Ce type répugnant, avec ses cheveux gras, qui manipulait la magie noire comme personne... Ca nous écoeurait !
-Et à force, continua James, c'est devenu une habitude. On se détestait à égalité. Faut pas croire qu'il a commencé à nous haïr parce qu'on l'attaquait... Non, c'est simplement qu'on a commencé à se battre en même temps. Mais forcément, comme...
James sembla s'étrangler avec sa propre salive, comme si il venait de réaliser quelque chose de très important. Harry se pencha davantage, encourageant les trois garçons à continuer leur histoire. Il découvrait une facette de la guerre Maraudeurs/Severus qu'il n'avait jamais connu jusqu'alors. Tout à coup, il commençait à entrevoir toute la subtilité de la conversation qu'il avait eu avec Sirius et Lupin, dans la cheminée du 12, square grimmaurd, lors de sa 5e année. A l'époque, il avait vu son père et son parrain comme des tortionnaires, qui humiliaient Rogue juste pour le plaisir. Mais... Et si tout ça était beaucoup plus simple et beaucoup plus profond à la fois ?
-Bon Dieu... Marmonna James. Je viens juste de comprendre un truc...
-Quoi ? Demanda Sirius, les yeux ronds.
-C'était pour ça, Remus ? C'était pour ça que tu ne l'attaquais jamais avec nous ? Que tu restais toujours en retrait ?
Harry regardait James, puis Remus alternativement, sans comprendre. Le lycanthrope baissa le nez en une moue contrite assez comique, et acquiesça silencieusement. Sirius bondissait de l'un à l'autre, affolé d'avoir raté un épisode. Puis, Harry comprit soudain. Et il s'en fallut de peu qu'il n'éclate de rire.
-Et dire que je n'ai jamais cherché plus loin quand au fait qu'il ne sortait jamais vainqueur de nos duels... Gémit James en levant les bras et les yeux au ciel dans un geste de désespoir. Mais qu'est ce que je peux être con ! Mais quel con, mais quel con...
Sirius, en désespoir de cause, leva un regard suppliant vers Harry. Toute trace de colère avait disparu du visage de leur jeune professeur et néanmoins ami, et il les regardait à présent avec un très léger sourire en coin. Visiblement, il était fier d'eux, et de la manière dont ils considérait leur manière d'agir. Les Maraudeurs avaient conscience de se comporter comme des crétins. Rogue aussi en avait sans doute conscience, et c'était assez normal, considérant le caractère profond du Serpentard... Mais les Gryffondors venaient tout juste de comprendre qu'ils avaient été encore plus nuls que Severus Rogue sur ce coup là...
-A quatre contre un... Mr Black, enfin... Comment vouliez vous que Mr Rogue ai la moindre chance ? Dit Harry à Sirius. Vous êtes tous de brillants sorciers, et de grands combattants... Mais Severus Rogue n'est pas si fort qu'il ne soit capable de vous tenir tête à tous ! Votre stupide gueguerre est peut être fondée, et vous y prenez peut être tous les cinq autant de... disons, plaisir... mais il est lâche et déloyal de s'acharner à plusieurs contre un adversaire seul ! Même si l'adversaire en question est Severus Rogue...
Sirius plaqua une main contre sa bouche et son visage prit une expression horrifiée.
-Par la barbe de Merlin... Et on est censé être des Gryffondors loyaux... S'exclama l'Animagus chien. On a vraiment pas assuré sur ce coup là... Mais quel beau tas d'andouilles on fait !
-Je ne vous le fait pas dire. Glissa Harry d'un air pince-sans-rire, toujours juché sur son bureau.
-Et toi, sage Remus... Dit James d'un air moitié amusé, moitié honteux. Tu tentais d'égaliser les forces, pas vrai ? Tu ne te joignais pas à nous parce que tu estimais que si Sirius, Peter et moi, on se mettaient tous sur le dos de Rogue, c'était déjà bien assez ?
-Ouais... Marmonna Remus. Et puis, vous savez... Je ne déteste pas Rogue autant que vous... Enfin, si ! S'empressa t-il d'ajouter en voyant les expressions indignées qui avaient commencées à se peindre sur le visage de Sirius et James. Mais simplement... Enfin, je comprends un peu ce qu'il ressent...
Il avait laissé échapper un gros soupir en disant ces derniers mots, et Sirius s'empressa de donner une solide claque sur l'épaule de son ami.
-Nah, t'es pas irrécupérable, toi, contrairement à Rogue ! Et en plus, toi, tu te laves les cheveux !
Harry dut se mordre l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire à l'instar des Maraudeurs. Cependant, il ne put empêcher un éclat de malice briller dans ses yeux, et Remus de s'en apercevoir...
-Qu'est ce que vous suggérez, professeur Dawson ? Demanda t-il doucement à Harry, qui se sentit fondre.
-En dehors des cours, appelez moi simplement "Harry"... Murmura celui en regardant les adolescents avec un sourire timide.
Dire que les trois Gryffondors s'illuminèrent aurait été un euphémisme. Ils rayonnaient ! Ils n'exprimèrent pas le fond de leur pensées à ce moment là, mais Harry sentit qu'ils s'étaient compris : les Maraudeurs étaient heureux qu'il les considère à nouveau comme ses amis, et plus seulement comme des élèves arrogants, qui ont besoin d'être mis au pas.
Sirius coupa l'échange muet en se frappant buyamment le front du plat de la main.
-Je sais ! Les mecs, je sais ! L'idée de génie ! Un éclair à tarversé mon esprit !
-Aouch, ça doit faire mal... Se moqua James.
-Ferme là, décoiffé du slip, et écoutez ! Vous savez aussi bien que moi que la chasse-au-Rogue est une activité essentielle à notre survie, pas vrai ?
Harry roula des yeux d'un air moitié exaspéré moitié amusé.
-Ouais, et pour lui, la nique-aux-Maraudeurs, c'est vital aussi... Soupira Remus. Allez, Sirius, accouche !
Harry remarqua avec amusement qu'ils semblaient avoir complètement oublié qu'ils se trouvaient en présence d'un professeur. Mais au fond, ce n'était pas plus mal, car en connaissant tous les éléments de cette guerre stupide, il pourrait ainsi intervenir plus facilement, en faveur d'un camp ou d'un autre, selon son humeur. Et puis, ce n'était pas donné à tous le monde d'assister à un conseil de Maraudeurs. Même si il manquait un membre... Harry ne cessait de se demander ou pouvait bien être Peter.
-Et bien, notre seul problème, c'est la différence de nombre, pas vrai ? Alors la prochaine fois qu'on le croise, trois d'entre nous s'arrachent fissa, et le 4e reste là pour lui mettre sa plumée. Ca reste notre chasse au Servilus, mais à la loyale !
-Bonne idée ! s'exclama James. T'as du génie, Sirius, mine de rien...
-Sans compter que de cette manière, ce ne sera peut être pas celui que l'on croit, qui se prendra une "plumée"... Lança Harry, l'air de rien.
James et Sirius lui lancèrent un regard mauvais, mais amusé, et Remus se mit à sourire.
-Faudrait quand même pas oublier qu'il est balèze en Défense contre les Forces du Mal et en Potions... Dit il. A la loyale, vous ne gagnerez peut être pas toujours. Mais au moins, vous ne serez plus des lâches.
-Tu nous sous-estimes, Lunard ? S'écria Sirius avec indignation. Je le met à terre quand je veux, ce cafard ! A mains nues et seul !
-On aura peut-être plus autant de victoires, Mumus adoré, rétorqua James, mais on est pas des pommes en magie non plus, je te rappelle ! Rogue n'a qu'a bien se tenir !
-Et vous aussi ! Complétèrent Harry et Remus d'une même voix.
-Et nous aussi... Soupirèrent Sirius et James d'un même souffle.
-Allez, filez ! Dit Harry en les poussant dehors. Il est l'heure de votre premier cours, si je me souviens bien.
-Du tien aussi, d'ailleurs. Glissa Sirius malicieusement. Dis nous, tu as qui, pour ta première classe ?
Harry eut un petit sourire en coin, et referma à demi le battant, avant de leur annoncer :
-Serdaigles et Serpentards, 7e année...
Les Maraudeurs ricannèrent à la légère grimace qu'il avait faite.
-Bon courage avec Casilda et Callisto, alors... Sussura James.
-Sans oublier ma chère cousine, et notre bon vieux Servilo national... Completa Sirius.
-Ca va être sportif...
Et il referma la porte après un clin d'oeil à leur attention. Et ce ne fut qu'à mi chemin entre le bureau de Harry et la tour de Gryffondor, que Sirius eut de nouveau le geste de martyriser son front, et de s'exclamer :
-On ne l'a même pas remercié !
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Gwenaëlle Steelay trempa une dernière fois sa plume dans l'encrier, et signa la lettre qu'elle venait d'achever, destinée à son père. Son entretien avec le jeune Rogue s'était déroulé sans incident, et même si elle n'était pas entièrement satisfaite des réactions du jeune homme, elle avait rédigé un rapport conforme à son père, qui serait sans aucun doute très satisfait des résultats de la première mission de sa fille.
Elle plia soigneusement le parchemin, avec des gestes secs et précis, à son image. Pas un mouvement ni une parole inutile. Elle émit un petit bruit de langue, et un Harfang des neiges aux yeux d'ambre vint se poser sur son poing fermé. Elle attacha la lettre à la patte du volatile, en lui murmurant des mots en une langue connue d'elle seule. L'oiseau sembla comprendre, et s'envola sans hésitation lorsqu'elle le porta jusqu'à la fenêtre ouverte. Tobey Steelay et sa fille utilisaient des codes bien précis pour se communiquer mutuellement des informations relatives au Maître, et la moindre faille dans ce système, réglé comme une horloge, pouvait leur être fatale.
Gwenaëlle n'avait pas aimé d'emblée l'air de Severus Rogue. Il avait beau être comme elle, Serpentard, fils de Mangemort, elle sentait qu'il était très différent d'elle. Severus ne plaçait rien au dessus de sa liberté d'action et de pensée. Il lui avait même avoué, à contrecoeur, qu'il se documentait énormément sur les pratiques de l'occlumencie et de la legilimencie, pour être capable de conserver ses secrets. Elle l'avait nonchalemment mis en garde : ces deux sciences complémentaires étaient très difficiles à mettre en pratique et recquéraient de grandes compétences magiques et une volonté sans faille. De plus, pratiquées par un novice, elles pouvaient faire pas mal de dégats dans le cerveau du concerné. Rogue junior n'avait pas répondu, et s'était contenté de hausser les épaules.
Steelay avait été surprise par le jeune homme et par son obstination à éluder ses questions et ses conseils. Il ne voulait pas devenir Mangemort, c'était clair et net, pour quelqu'un capable de lire entre les lignes comme Gwenaëlle. Mais il ne le montrait pas ouvertement. Il avait à peine 17 ans, après tout, et il était encore sous la tutelle de son père, Eusebius Rogue, qui était bien décidé à faire de son rejeton un fidèle serviteur du Seigneur des Ténèbres. Celui ci était comme son propre père. Tous les deux étaient de grands amis, et c'était pour cette raison qu'elle avait convoqué le Serpentard si tôt dans l'année. Mais elle sentait vaguement que ç'avait été une erreur, et qu'elle n'aurait pas du dévoiler son jeu si vite au jeune homme. Si celui-ci se rebellait effectivement contre son père dans le courant de l'année, rien ne l'empêcherait de révéler à toute l'école que le nouveau professeur de potions était une mangemorte...
La jeune femme eut un mouvement de frustration. Son père était un imbécile ! Et le vieux Rogue aussi ! Ils l'avaient poussée à rencontrer Severus, et maintenant, elle avait révélé son secret à une personne dont elle n'était absolument pas sûre de sa fidélité au seigneur des Ténèbres... Mais peut être s'inquiétait- elle pour rien ? Peut être que Severus ne les, ne la trahirait pas ? Peut-être qu'il deviendrait Mangemort, après tout ? Rien n'était joué d'avance en ce bas monde. Et Gwenaëlle avait un an pour pousser Severus sur les traces de son père, et l'obliger à consentir à porter la marque.
Elle effleura son propre poignet. Et elle ? Etait-elle réellement convaincue que le choix qu'elle avait fait était le bon ? Il y avait a peine quelques mois qu'elle portait la marque, et depuis ce soir fatidique ou sa liberté lui avait été arrachée, elle n'avait jamais revu le Seigneur des Ténèbres en personne. En fait, elle n'avait pas d'avis particulier sur la question... pour l'instant. Elle y était, et tant pis ou tant mieux, on verrait plus tard. Elle n'était qu'une novice, dans le cercle des tatoués, et n'avait pas encore eu le temps de voir toutes les facettes de la double vie d'un mangemort.
Steelay rassembla ses feuilles, et consulta son emploi du temps : sa première classe était les Gryffondors et les Poufsouffles de 7e année. Splendide. Elle allait écoper des 2 maisons les plus stupides de Poudlard, qui comptaient parmi elles ces quatre élèves (grrr) de Gryffondor, dont Dawson semblait s'être fait des amis. Oh alors lui...
Dès le 1e regard échangé avce lui, elle avait ressenti à son égard une haine viscérale et inexpliquée. Tout en lui l'exaspérait ! Son charisme, ses cheveux trop longs, ses yeux à la couleur indéfinissable ( à choisir, Gwenaëlle aurait dit "vieille soupe"... ), son sens de la réplique mordant, et toute cette puissance qui émanait de lui. Car Harry Dawson était puissant, ça, c'était évident comme le nez crochu sur le visage de Dumbledore ! Et en plus, il était Auror ! Elle détestait les Aurors ! Elle était Duelliste, et les Chasseurs de mages noirs étaient les ennemis héréditaires des bretteurs magiques.
Un Auror ne jurait que par les sortilèges, la magie, l'aura... Ses techniques étaient basées sur l'attaque, la chasse... Il était un traqueur, un ennemi de l'injustice. Un duelliste se battait selon les codes du corps à corps, de l'épée et des arts martiaux. Il avait recours à la magie uniquement pour comprendre et analyser son corps, et l'amener à devenir plus puissant, à s'endurcir, et à encaisser. Les duellistes étaient plus rares que les Aurors, et ce n'était pas pour rien. Les duellistes suivaient pratiquement une formation similaire à celle des soldats-sorciers, particulièrement les Terraes, les soldats de la terre. D'ailleurs, Gaïa Guardanni, le général du régiment Terrae était elle même une ancienne Duelliste.
Bref, depuis toujours, les Aurors et les Duellistes entretenaient une rivalité acharnée au sein du Ministère, et il ne se passait pas une semaine sans qu'une dispute éclate entre William Potter, le Commandant des Aurors, et Gabrielle Williams, le Capitaine des Duellistes. Steelay croyait même savoir que le fils de Potter et la fille de Williams étaient tous les deux élèves à Poudlard, mais dans des maisons différentes. Qu'on lui fasse avaler tout un chaudron de Polynectar si ces deux là ne se tapaient pas dessus à tous les angles de couloir !
Elle fourra ses documents dans son cartable avec mauvaise humeur, la simple pensée de l'Auror Dawson l'ayant mise de mauvaise humeur pour toute la sainte journée. C'est alors qu'elle remarqua que le cuir de l'ouvrage de maroquinerie avait été rongé. Elle fronça les sourcils, et examina les dégats. Seuls les rongeurs étaient capables de produire de telles marques. Elle poussa un soupir d'exaspération. Dumbledore était vraiment le pire des incapables si il laissait même les rats et les souris infiltrer Poudlard, en plus des Mangemorts... Elle leva sa baguette, prête à jeter le Maléfice de Dératisation sur tout son appartement, mais un couinement aigu arrêta son mouvement.
-Non, arrêtez ! Je ne suis pas un vrai rat !
Steelay sursauta intérieurement, mais ne laissa rien paraître de sa surprise. Elle se retourna, et une silhouette masculine, petite et roudoulliarde, émergea de la pénombre. L'homme portait une cape rapiécée et poussièreuse, couverte de feuilles et de brindilles, comme si il sortait tout juste d'un voyage à tarevrs une forêt particulièrement épaisse et touffue.
-Qui êtes vous ? Demanda Steelay d'une voix polaire.
Elle détestait les inconnus. Elle détestait les gens qui s'introduisaient chez elle sans y être invités. Alors cet inconnu qui s'était introduit chez elle sans y être invité avait intérêt à avoir une excuse en béton armé, parce que sinon, il allait servir de cible à la jeune femme, qui avait une grande envie de passer ses nerfs sur quelque chose en cet instant.
-Je m'appelle Queudver. Répondit le petit homme d'une voix qui rappelait très désagrablement à Gwenaëlle des couinements de rat.
Elle détestait les rats.
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Lou avançait d'un pas mécanique vers la classe de Défense contre les Forces du Mal. Elle était seule, comme toujours, et elle ne s'en plaignait pas. Elle détestait la compagnie. Plus il y avait de gens qui s'approchaient d'elle, plus elle entendaient ces voix dans sa tête. Ces voix horribles et persifflantes, qui n'étaient rien de plus que l'écho des mauvais souvenirs et des souffrances de ces personnes. On la traitait d'associale, de mur de glace... Oui, elle s'éloignait volontairement des gens ! Oui, elle détestait vivre en société ! Et elle était bien obligée de cacher ses sentiments, non ? Parce qu'elle, elle n'avait aucun droit d'en avoir, des sentiments ! Elle avait déjà assez affaire avec ceux des autres, merci bien !
Pourquoi, hein ? Pourquoi elle ? Pourquoi Dieu ou n'importe quel autre enfoiré, là haut, sur son petit nuage, l'avait il faite ainsi ? Elle était belle bien sûr, mais elle n'avait que ça. Elle n'était pas bête, loin de là, mais elle était si maladroite de ses mains que le moindre acte domestique de tous les jours devenait un cataclysme potentiel avec elle. Elle n'était même pas fichue de se servir un verre d'eau sans en renverser la moitié sur la table et l'autre moitié sur sa robe. Ses devoirs étaient des désastres de patés d'encres et de fautes d'orthographes, et même les poulets de Hagrid maniaient mieux la baguette qu'elle ! Elle était nulle en classe, et Steelay, la nouvelle directrice de Serpentard, ne manquerait pas de s'arracher les cheveux sur son cas, comme tous les autres à ce poste avant elle.
Vraiment, Lou était un cas perdu pour la société. Quelques uns avaient bien essayé de devenir amis avec elle, des garçons principalement. Lou se doutait que c'était uniquement parce qu'elle était agréable à regarder, et elle les avait envoyés bouler en beauté ! Même pas des vestes, qu'ils s'étaient pris ! Des costars trois pièces ! Habillés chaudement pour les hivers des dix ans à venir, qu'ils étaient !
Lou avait grandi à Poudlard, sous la tutelle d'Albus Dumbledore. Il lui avait appris à lire, à compter et à écrire. Elle ne pouvait pas voir le vieil homme en peinture ! Parce que lui aussi, devait avoir sa croix à porter, le vieux ! Au nombre de cris qui avaient résonné dans sa tête durant les onze années de sa petite enfance, Lou devinait que Dumbledore était un monument élevé à la gloire de la souffrance à lui tout seul. Mais bon sang, qu'est ce que les gens avaient tous à avoir des passés si écorchés ? Pourquoi tous les gens n'étaient ils pas tous beaux, tous gentils ? Elevés dans deux douzaines de tonnes d'amour et d'eau fraîche ? Tout serait tellement plus simple pour Lou ! Sa tête pourrait enfin prendre un repos bien mérité, et elle, goûter au silence de l'âme qu'elle attendait depuis 17 ans. Une sarabande de cris, une salsa de mots, et une farandole de malédictions. Du silence, bon sang, du silence ! Etait-ce trop demander, au moins une fois dans sa vie ?
Pour couronner le tout, elle ne pouvait toucher aucun de ces crétins ! Tant mieux, dans un sens, c'était une raison supplémentaire de les empêcher de s'approcher d'elle, et une bonne excuse pour passer ses nerfs sur eux. Parce que Lou était tout le temps en colère. Ses yeux noirs lançaient des éclairs en permanence, et tous les élèves l'appelaient "Ruban rouge, la Beuglante ambulante". Ouais, mais une beuglante qui a découvert une invention formidable qui s'appelle les gants, et qui lui permet de coller son poing dans la gueule de cette bande de ploucs, qui n'ont rien d'autre à faire que de couiner sans arrêt dans mon crâne !
Des yeux, des poings, des coups de gueule et un ruban rouge. Voilà ce à quoi se résumait Lou. Une fille paumée dans un monde qui ne la comprenait pas et qu'elle ne voulait surtout pas comprendre. Ou plutôt qu'elle ne comprenait que trop bien, et c'était ça qui l'écoeurait. Deux filles seulement avaient tenté d'approcher Lou, et de découvrir ce que cachait le ruban écarlate et les yeux qui ne cessaient jamais de lancer des éclairs. Narcissa Black, une poupée blonde qui ne devait pas connaître non plus le sens du mot "sourire", et Loïs Lennart, une grande bringue laide et boutonneuse, qui tournait autour de cette chauve souris ambulante de Rogue, et qui était aussi populaire chez les Serpentard qu'une verrue sur les fesses d'une de ces tordeuses-de-cul dont les photos s'étalaient sur les couvertures du magazine masculin Magic'porno. Lou les avait repoussées toutes les deux, parce que des cris atroces lui avaient vrillé les tympans aussitôt qu'elles avaient été à moins de 20 pas d'elle.
Lou avisa au loin la file des élèves de Serpentard et de Serdaigle, qui attendaient pour entrer dans la classe de défense contre les Forces du Mal. Lou se posta à un angle de mur, à une quinzaine de mètres d'eux, et attendit, elle aussi. Les premières du rang étaient Casilda Williams et Callisto di Lampedusa, deux filles de Serdaigle, assez populaires, et bien copines avec les Maraudeurs. Lou ne savait pas grand chose de la bande, si ce n'est que les Maraudeurs étaient à Gryffondor, que Casilda était la fille de Gabrielle Williams, maître Duelliste, Capitaine des bretteurs magiques d'Angleterre, et ennemie jurée de Potter, le commandant des Aurors. Callisto di Lampedusa était sa meilleure amie, Italienne d'origine et de cervelle, qui parlait à tort et à travers. Une ex de Potter junior, un des garçons les plus populaires de l'école, avec cet imbécile de Black et quelques autres que Lou ne connaissaient pas.
Ca ne dérangeait pas Lou de s'approcher de ces deux filles là, puisqu'elles ne semblaient pas avoir eu une vie bien remplie, et que les échos qui les accompagnaient étaient presque ridicules, par rapport à ceux d'élèves du genre de Rogue ou de Wendy Springer, la Préfète en chef. Mais elle les jugeait bien trop stupides et superficielles pour avoir jamais envie de se lier avec elles.
Une silhouette élancée et aux longs cheveux noirs surgit soudain à l'autre bout du couloir, et se dirigea calmement vers les élèves. C'était Dawson, le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal. Un beau jeune homme, qui semblait cependant un peu taciturne, et très, très secret. Lou recula encore de quelques pas à son approche, elle ne voulait pas mesurer tout de suite la portée des échos de cet homme. Ni de personne d'autre, d'ailleurs. Le voeu le plus cher de Lou, elle le savait, tout au fond d'elle même, était de pouvoir arriver un jour à se mêler aux autres, sans entendre ces horribles cris, sans arrêt. Si seulement elle avait été un peu meilleure un magie, elle aurait peut être pu apprendre à canaliser ce pouvoir, et, qui sait ? A le refiler à quelqu'un d'autre... Ou à autre chose...
Les élèves entrèrent dans la classe, légèrement surexités, Lampedusa et Williams en tête, qui dévoraient littéralement Dawson du regard. Lou eu un reniflement méprisant, et amorça un mouvement pour rentrer à son tour dans la salle, en bonne dernière, comme d'habitude. Elle surpit le regard de Dawson, qui la fixait d'un air étrange. Il semblait attendre qu'elle passe la porte pour entrer à son tour. Elle fixa de son meilleur regard noir, tout en crispant les points. Sa colère était revenue en force, et elle sentait qu'elle allait de nouveau se mettre à crier. Que ce soit après un professeur ou pas n'y changerais rien. Lou avait beau être la recordwoman des retenues de Poudlard, juste après les Maraudeurs, Dumbledore ne pourrait jamais la renvoyer. Alors si ce Dawson persisatit à la regarder comme ça, elle allait lui montrer de quel bois elle se chauffait !
Ruban Rouge ne connaissait pas la peur, en dehors de celle provoquée par les échos...
-Miss Lou, vous comptez rester dehors et ne pas participer au cours ? Demanda Dawson d'une voix douce.
-Rentrez d'abord ! Cracha Lou, avec tout le venin qu'elle put mettre dans ces deux simples mots.
Elle se doutait que tous les élèves devaient observer le manège de l'intérieur de la classe, et cela ne fit que faire encore monter sa colère de quelques crans. Je suis toujours en pétard, je gueule sur tout le monde... Mais qu'est ce que ça peut bien te foutre, gros con ? Dégage de là, que je passe sans entendre tes voix à toi ! Dumbledore ne t'as rien dit sur moi ? Tant mieux ! Au moins toi, t'auras une bonne raison de me détester ! Mais vire tes miches de là, bon sang !
Il eut un regard légèrement blessé ( Crétin ! ) et entra sans bruit dans la salle de classe. Lou attendit une poignée de secondes, et s'y engouffra à son tour. Les Serpentard la regardaient avec colère, comme d'habitude : elle venait une fois de plus de faire honte à sa maison, mais Lou s'en contrefichait. Elle se contrefichait de tout. Et les Serdaigles la fixait avec condescance, presque avec pitié. Ces imbéciles qui se prétendaient érudits la prenait pour une folle, à l'instar des Poufsouffles. Lou balaya les rangs du regard, cherchant la place la plus isolée possible. Loïs Lennart lui fit un léger signe, lui montrant qu'elle pouvait s'asseoir près d'elle, mais Lou l'ignora superbement. Elle n'avait pas besoin de Lennart ! Si celle ci n'avait pas eu des échos si forts, elle aurait peut être accepté... Peut être ! Mais au vu du passé que cette fille semblait avoir, il ne fallait pas qu'elle compte à ce que Lou l'approche à plus de trente pas.
Lou tenta le diable, et alla s'asseoir dans un angle , à quelques places seulement de Casilda et Callisto. Décidément, les deux filles n'émettaient presque pas d'échos, et c'était presque reposant de les approcher. Seulement, elles étaient au premier rang... Et si les regards déshabillaient, Dawson se serait retrouvé à poil sans avoir eu le temps de dire "Quidditch". Une fois n'est pas coutume, et Lou en serait quitte pour quelques regards noirs de plus. Mais on s'habitue à tout, pas vrai ? Ironie...
Dawson grimpa sur l'estrade, et commença à leur parler. Lou n'écouta que d'une oreille distraite, trop occupée à soutenir son duel de regard enflammé avec Narcissa Black, qui avait eu le malheur de poser les yeux sur elle au moment ou Ruban Rouge pouvait s'en apercevoir. Dieu que cette fille devait avoir une vie triste ! Bon sang, les voix ! Taisez vous ! Narcissa Black, je te jure que si un jour tu t'approches de moi à moins de vingt mètres, je te démolis la dentition pour le restant de tes jours !
Dawson parla vaguement de tests pratiques et théoriques qu'il comptait leur faire subir, et Lou jura mentalement. Encore de la magie ! On ne pouvait pas se battre aux poings, pour une fois ?
Elle n'y prêta pas attention d'abord. C'était un sifflement aigu et persistant, qui s'inssinuait doucement dans son crâne, au fur et à mesure que Dawson s'approchait de leur table, à elle et aux deux greluches de Serdaigle. Elle n'y pensait pas, pensant que c'était le même genre d'échos que ceux qu'éméttaient tous les élèves présents dans la salle. Et il y en avait un paquet ! Bientôt, le jeune homme aux longs cheveux noirs ne fut plus qu'à trois mètres d'elle.
Et là, ce fut la décharge ! Comme si deux aiguilles chauffées à blanc lui avaient soudain transpercé les tympans, déversant dans son cerveau un torrent de souvenirs en fusion, comme un volcan en erruption. Un déluge de souffrances, un ouragan de cris, de hurlements d'agonie. Lou avait l'impression d'être devenue sourde, de se noyer sans pouvoir remonter à la surface, les membres englués dans un magma noir consitué de toutes les larmes qu'avaient du verser cet homme.
Elle en fut foudroyée sur place.
Elle tomba de sa chaise en hurlant, les deux mains plaqués avec force sur ses oreilles, son ruban emmêlés à ses doigts. Des larmes perlaient au coin de ses paupières crispées si fort qu'elle avait l'impression que des étoiles rouges s'allumaient devant ses yeux. Elle hurlait à s'en déchirer les cordes vocales, prostrée par terre, recroquevillée comme un tout petit enfant.
Plus rien n'existait autour d'elle, son monde se limitait à la douleur et aux échos que provoquaient la présence de Dawson près d'elle. Elle voyait les visages grimaçants de la colère et du désespoir, les ombres vagues de gens qu'elle ne connaissaient pas. Des cheveux roux, des yeux verts, des lunettes... Un voile noir ! Un grand voile noir qui se balançait doucement... Des éclairs de lumière vertes, des hurlements... des larmes, beaucoup de larmes... Des cadavres, empilés les uns sur les autres en une pile très haute, vraiment très haute... Un charnier, une odeur insupportable...
Lou sentit à peine qu'on la secouait, et que deux bras puissants la soulevait de terre. Ce contact ne faisait qu'amplifier les échos incroyables qui déferlaient dans son esprits, et ses lèvres remuaient malgré elle en une supplique invariable : Taisez vous, taisez vous...
Elle parvint à ouvrir les yeux, et à donner de grands coup de pieds dans le vide, pour se dégager de cette présence inssuportable. Elle tomba à terre, face contre le sol, ses deux mains toujours sur son crâne. Elle se releva en tremblant, et courut sans se retourner vers la sortie, pleurant des larmes brûlantes et criant des injures au monde entier.
Elle claqua la porte de la classe de toutes ses forces, et ne s'arrêta de courir que lorsqu'elle eut mis trois étages entre la classe de Dawson et elle. Elle se laissa glisser à terre, haletante, les poumons et la gorge en feu d'avoir tant crié et couru sans reprendre son souffle. Elle fixait un point invisible devant elle, ses grands yeux noirs plein d'éclairs et de colère figés dans une expression de terreur sans nom.
Et ce ne fut que lorsque la dernière goutte de sueur eut roulé dans le creux de son cou, que lorsque le dernier écho, le dernier visage grimaçant eurent quitté son esprit, qu'elle détendit ses muscles, et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps.
FIN DU CHAPITRE 7, "Les échos du passé"
Réponses aux reviews :
Théalie : En fait, les Maraudeurs se sont dégonflés tous seuls, hinhin... Merci de ta review, gros bisous, j'espère que ça t'as plu ;)
Jo Lupin : Lol, encore uen review immense, ma chère, mais rassure toi, je m'ai pas fait bobo ce coup ci ;) Euh... Je crois que je préfère encore le fusil que Hyuga et un ballon... nan, Kojiro, tu baisses ton pied, tu enlève ce... BOUM ! Et voilà, maintenant je ressemble à Ishizaki après qu'il se soit pris un ballon dans la gueule, c'est malin, ça ! Lol, et ce chapiyre ci sera encore arrivé avnt le chapitre 7, de SF, niek niek. Ouais, des chaps à lire, et une mémé chiante sur le dos qui lui refile toutes les deux lignes, mdr... Mais nan, Remus est pô gay, rolala ! Du moins dans cette fic, mdr. D'ailleurs je sais toujours pas avec qui je vais le caser... Des volontaires ? mdr. Vi, en effet, ça devient grave. Et oui, je sais que jk'ai été méchante, avec le flash back de Jamesie, mais que veux tu... Y'a rien de mieux qu'un gentil qui souffre, héhé. Tu votes bien, y'a bien un truc qui est mort... Lucius et Rogue ? Merde, les ai oublié ceux là... Pas grave, un coup de poele à frire et c'est expédié ! Ey nan, pas choupy pour les cours d'insultes, juste mon cerveau tordu, ça suffit, hinhin... Eusebius ? Ey, on se moque pas, je me suis cassée le cul pendant un quart d'heure à chercher un prénom latin en "us", comme Severus, lol. Ouais, Sevie en veux à James de lui avoir sauvé la peau, mais bon, ça passera... Et t'as eu raison de tout miser, mais tu gagnes rien, j'ai rien parié, lol. Merci bicoup très fort de ta review et de ton soutien, jochou, et gros bzou !
Coralie Malefoy : Kaka, yeah ! Moi, une génie ? Lol, faut pas éxagérer non plus ;) Et si Peter est devenu Mangemort, je pense que c'est par trouille de Voldy, pas autre chose... Vi, tu va vite voir que pas grand monde n'aime bien Steelay, en fait.Dumby a engagé Steelay parce qu'il ne sais pas qu'elle a suivi les traces de son père, même si il s'en doute un peu. Et puis c'est la guerre, le précédent prof de potions a été tué, et donc personne d'autre n'avait très envie de reprendre le poste... Comme tu le vois, j'ai pas poussé la ressemblance entre fics, et iols se sont engueulés tous seuls, comme des grands ! mdr, même si notre Harry national a tout déclanché ;) J'espère que le chapitre 7 t'as plu, merci et bzou !
Aresse : Ca y est, j'ai rougi toute seule comme une andouille devant le pc... Moi aussi je sens qu'on a pas fini de voir Peter, et qu'il aura son rôle à jouer par la suite. Comme tu vois, tu as eu ton massacrage en bonne et due forme, lol. Et pour Steelay... on verra bien si tu as raison ;) Merci beaucoup et bises !
Laumie : Tant de compliments ? Waouh, merciiiiiiiiii ! Contente que ça te plaise autant, Laumie-chou ! Merci grosses bises !
Fofolleuh : Mais, pk t'es pas sur MSN euuuuuuuuuuuuuuuuuuh ? Lol, je m'ennuie sans ma jums, moi ! Lol, ouais t'as piqué ta crise, et tu vas encore en piquer une sur celui là, je le sens... Enfin, on verra bien. Moi aussi j't'aime très fort, merci et bzou !
Hisoka : C'est pas grave si t'as pas reviewé l'ancien chap, ça m'a quand même fait très plaisir que tu prenne le temps de lire celui ci ! Et ouais, Dumby est atteint mais on le sais tous, ça... Pour la réaction de Cally, t'es servi, lol. Même si la réaction est pour plus tard... Merci et bisous !
Ambre15 : Pas de pb pour la poele à frire, j'en ai une de rechange en stock, lol. Voui, les Maraudeurs l'ont eu, leur leçon de morale, mdr. je sais que les chaps sont courts, mais j'y peux rien, ça va, ça vient...Pas assez de reviews ? rah, mais on en a jamais assez des reviews, lol ! Et d'un autre côté vous êtes BEAUCOUP TROP gentils avec moi, lol. C'est vrai quoi, je me relis, et je trouve ça tellement naze que j'ai envie de tout jarreter, et vous, vous débarquez et vous me dîtes que c'est génial. Roh là là... Mdr, je rigole, vous arrêtez surtout pas, c'est ma drogue pour continuer ! Moi, du succès O.o ? Ah bon ? Première nouvelle, lol. Merci beaucoup pour tous tes encouragements, sérieux, ça me va droit au coeur, et je sens que je vais te piquer un mouchoir... Pour la prochaine discution Harry/Steelay, faut pas t'en faire, ça vient ;) MERCI BEAUCOUP J'T'ADORE ! Et groooooooooooooooos bisous !
Cérulane : Si, aussi long ! mdr Je suis vraiment contente que mes personnages rendent si bien alors, mais Steelay n'est pas si ambigue que ça. C'est une sale bonne femme... pour l'instant ;) Qui sait si elle ne vas pas évoluer ? ;p Par contre, j'ai pas compris la fin de ta review... T'as ripé O.o ? Encore merci beaucoup, tu me combles, et j'en mérite pas tant. Bises !
Lisandra : Merchiiiiii ma Liz ! J'espère que tes vacs se sont bien passées, et gros bzou !
Titania.M : Toujours fidèle au rendez vous, lol ! Le récapitulatif peter, c'était parce plein de gens m'ont dit qu'ils n'avaient pas bien compris, lol. Et j'ai beaucoup aimé aussi le passage avec les Maraudeurs ! Lol, si, j'ai peut être un peu exagéré le QI de Peter, mais c'était pour les besoins de la fic, mdr. Nan, t'es pas étrange, y'a plein de gens qui aiment Rogue, lol. Oui, Steelay est complexe... mais chut, c'est pas pour tout de suite, le cas Steelay dans toute sa profondeur ! Là, vous avez juste un aperçu... Les Maraudeurs se sont pris un savon, mais tous seuls, lol. Je suis contente que tu aimes toujours, merci ! Et bzou !
Callisto : Merci pour ton com sur ma bio, ça me touche bcp ;) Conte que tu partages ma vision de Rogue, même si je me suis fait destroyer par Liz, lol. nan, je rigole ;) Nan, c'est pas mon perso qui parles, c'est TOUA ! T'es 1000000000 fois mieux que le perso ;) Danke Shön, ma pote, et big kiss !
Blacky : Ma best frieeeeeeeend euh ! je t'ai pas vu sur msn, ouin :'( ! Pov' Siri, t'en fais pas, je dirais plus que tu ronfles ;) Merci pour tout, ma belle, et énoooooormes zoubis !
Cemeil : Rah, le boulet... C'est l'horreur quand on a tapé une grande review et qu'elle se perds dans les entrailles du net... Oui, JKR est uen de mes grandes copines, on papote tous les WE, lol. Et le chapitre n'est pas venu trop tard, lol, j'espère. Allez, merci énormément et bises !
Clem : Merci beaucoup et bisous ;)
Sarasidle : Merci, tu m'as fait très plaisir ;) J'espère que tu continueras à me lire, gros bisous à toi.
Alinemcb54 : Wah, t'as sorti la grande review ce soir ! Merchiiiiiiiiiiiiiiiiii t'adoreuh ! Contente de voir que t'es de mon avis sur Rogue ! mdrrrrrr ouais. Allez, bon somme, merci pour tout et grooooooooooooooooooos bzou !
Eiream : peter fait flipper tant que ça O.o ? Lol, pourtant c'était pas le but recherché, mdr. Oui, c'est NOTRe James ! Et nian, on partage pas, lol. Moi aussi je l'aime O.O ! Et Sirius déteste Rogue uniquement parce que c'est un sale type, lol, je crois bien. T'en fais pas, Albator garde ses canons, et Harry se contente de la morale ;) Merci et tout plein de bisous pour toi, ma cacahuète !
Bavardage ultra spécial sur presque rein n°8 : Déjà le 7e chapitre... Je pensais pas arriver jusque là, lol. Pour ceux qui voulaient l'origine du prénom de Tonks, vous l'avez eu ! Même si ça m'a un peu fait flipper de l'écrire :s... Les maraudeurs se remettent en cause totu seul, Peter vient demander de l'aide à notre chère Steelay, et Lou pète une durite dès que Harry s'approche d'elle... Ca promet tout ça ! Je sais pas pour vous, mais moi je sens d'ici que je vais bien m'amuser, héhé...°se frotte les mains° Pour ce qui est des passages avec Lou, j'ai peur que ça ne casse le style de la fic, puisqu'ils sont beaucoup plus "violents" que le reste. Mais c'est nécésaire, Lou est une fille paumée, en colère contre tout et tout le temps... Et elle exprime sa rage par des pensées pas très "saines"... J'espère que ça ne vous a pas trop déplu, parce que moi, ça m'avait fait bizarre, sur le coup, j'ai eu l'impression de retourner à "Cassiopée", lol.
Merci pour tout, je vous aime très fort ! Surtout n'arrêtez pas les reviews et les compliments, parce que sinon, je ne saurais pas continuer, lol.
Bises, je suis plus en vacances, snif...
Andromède
