Titre : Une fenêtre sur le passé

Auteur : Je vous laisse deviner, non mais sans blague !

Spoilers : Les 5 premiers tomes Hp parus, parce que le 6 se rapproche de plus en plus, et j'ai peur que ça n'empiète sur mon histoire que j'ai eu tant de mal à pondre, lol. Attendez, c'est qui qui vient de dire ça, là ? JE VEUX LE TOME 6 !

Disclaimer : C'est à JKR, d'abord ! Un de ces quatre, faudra quand même que je pense à faire la liste des personnages que j'ai crées de toutes pièces, parce qu'il commence à en avoir un sacré paquet, mine de rien, xpdr.

Notes de l'auteur : Le lycée à repris, et c'est vrai qu'il a tardé à venir celui là... Mais je ne m'en fait pas, puisque j'ai vraiment un scénario précis dans la tête ( pour une fois, lol ), et ça se déclenche quand ça veut. Mais ça se déclenche quand même. Et ça me fait sacrément plaisir à chaque fois que je peux gueuler à tous mes contacts sur msn : "J'ai fini mon chapiiiiiiiiiiiiiiiiiitreuh" ! Lol, c'est chiant, mais qu'est ce que ça fait du bien à mon ego ! Ce chapitre ne fait pas spécialement référence à la commedia dell'arte, mais j'ai trouvé ma citation du début très appropriée. Parce que tous les jours, on joue un peu la comédie, avec nos proches, que ce soit à n'importe quel niveau.

Toujours un grand merci à GabrielleTrompeLaMort pour son soutien et ses précieux conseils, que ce soit pour la fic ou dans la vie en général. J't'adore Fifille ! Un grand salut aussi à Callisto, ainsi qu'à Lisandra, mes relectrices adorées ! Chapeau les filles, z'êtes les meilleures !

Récapitulatif des personnages pour une auteur gâteuse qui commence à s'y perdre elle même :

Oona O'Neary : 7e année, Gryffondor. Meilleure amie de Lily, attrapeuse de l'équipe de sa maison. Amie des Maraudeurs, elle ne jure que par le Quidditch, et fait le désespoir de ses amies par sa nature de garçon manquée.

Casilda Williams : 7e année, Serdaigle. Meilleure amie de Callisto, petite amie non officielle de Sirius ( il l'appelle d'ailleurs "Brune" ). Elle est la fille de Gabrielle Williams, Capitaine des Duellistes d'Angleterre, la pire ennemie de William Potter, le père de James. Cela ne l'empêche pourtant pas d'être très amie avec les Maraudeurs, Oona et Lily.

Callisto di Lampedusa : 7e année, Serdaigle. Meilleure amie de Casilda, ex petite amie de James. Italienne d'origine et de caractère, elle ne se laisse marcher dessus par personne, et à une très forte tendance à sauter sur tous les garçons qu'elle trouve à son goût. Comme Casilda, elle est très proche des Maraudeurs, Lily et Oona.

Gwenaëlle Steelay : Mangemorte non déclarée. Nouveau professeur de Potions de Poudlard, engagée cette anée par Dumbledore pour remplacer son collègue, tué par des Mangemorts. Elle est la fille de Tobey Steelay, le meilleur ami du père de Severus Rogue, tous les deux Mangemorts émérites. Elle a prise Harry en grippe dès le premier regard qu'ils ont échangé, et c'est réciproque. Elle est Duelliste, et la meilleure élève de Gabrielle Williams.

Lou, dite Ruban Rouge : 7e année, Serpentard. C'est l'asociale de l'école, elle est constamment en colère et ne se laisse approcher par personne, et pour cause ! Elle a un pouvoir bien particulier : elle "entend" les souffrances et le passé des autres, sous formes de cris, qu'elle nomme elle même "échos". Vous comprendrez alors son dégoût du monde et de la société ! Elle est un peu le coeur de l'histoire, puisque c'est pour elle que Harry et Queudver ont remonté le temps.

Némésis Potter : Grande soeur de James, meilleure amie d'Andromeda Black, Ted Tonks, Arthur et Molly Weasley ( en quelque sorte, les prédécésseurs des Maraudeurs à Poudlard ). Elle est une Elementale de Feu, pouvoir rare et mal vu, presque autant que celui des Fourchelangs. Ce don a d'ailleurs conduit sa mère à la délaisser et pratiquement à la renier ( vous, vous ne savez pas encore pourquoi, mais moi je sais-euh, lol ). Elle voue cependant un amour sans borne à sa famille et à ses amis. Elle est devenue Pyrovae, soldat-sorcière du régiment du feu, sous les ordres de Tristan Diggory.

Wendy Springer : 7e année, Serdaigle. Préfète en chef, loufoque et un peu étrange. Elle aime faire toutes sortes d'expériences, et on murmure aux quatre coins du château qu'elle possède un don marqué pour la Divination. Elle tire les tarots pour les élèves qui le souhaite, et elle est l'idole d'un certain Zak Lovegood ( cherchez l'erreur, lol ). On ne sait pas grand chose sur elle, et il se pourrait bien qu'elle ai un grand rôle à jouer dans les évênements à venir...

Loïs Lennart : 7e année, Serpentard. Fille que l'on croit bête et insipide au premier abord, elle cache cependant bien son jeu. Elle cherche à devenir l'amie de Lou, et elle admire secrètement Rogue.

Léanna Potter : Mère de James et Némésis, capitaine des Oubliators du Ministère. Pour une raison mystérieuse, elle repousse Némésis à cause de son pouvoir, alors qu'elle a accueilli Sirius comme son second fils... Bizarre, non ? Est ce que ça ne cacherait pas quelque chose de plus profond ?

William Potter : Père de James et Némésis, Commandant des Aurors. C'est une nature sage et réfléchie, mais qui a quand même une sacrée grande gueule... Il accepte sans broncher la particularité de sa fille, en homme ouvert d'esprit qu'il est. C'est le pire ennemi de Gabrielle Williams, la mère de Casila, il ne se passe pas une journée sans que leurs disputes ne fassent trembler les murs du ministère !

Tobey Steelay : Père de Gwenaëlle Steelay, et grand ami de la famille Rogue. Il a beaucoup de relations au Ministère, et donc, même si tout le monde se doute qu'il est Mangemort, personne ne peut le prouver ( il fait partie des intimes de Voldy chou ). Il a confié à sa fille la mission de recruter des Mangemorts parmi les élèves de Poudlard prêts à servir leur cause.

Eusebius Rogue : Père de Severus Rogue et grand ami de Tobey Steelay. Il est lui aussi Mangemort, et pousse son fils a suivre ses traces.

Gabrielle Williams : Mère de Casilda, Capitaine des Duellistes d'Angleterre. Elle est la maître du Gwenaëlle Steelay, et en quelque sorte, sa mère spirituelle. Il n'y a qu'une seule personne au Ministère qu'elle ne peut pas voir en peinture : William Potter !

Ouf, ce fut trèèèèèès long, et en plus, je suis à peu près sûre d'en avoir oublié en route, lol.

Bonne lecture, les gens ;)

PS : Didjû de feufeunet qui bouffe les tirets, grrrrrr !

La vie est une comédie :

« Il existe un jeu qui consiste à disposer sur quatre coins, quatre tonneaux et quelques planches bien amarrées, de monter sur ces planches et, à l'aide du corps, du souffle de la voix, du visage et des mains, à recréer le monde...

Alors il s'établit entre le spectateur et nous une circulation étroite, un échange d'âmes et de cœurs, une harmonisation du souffle de toutes les poitrines, qui nous redonnent du courage et raniment la foi que nous avons en la vie... »

Barrault.

UNE FENETRE SUR LE PASSÉ

Chapitre 8 : La vie est une comédie

Oona s'escrimait avec sa balance en cuivre depuis un bon moment, et Lily entretenait le feu sous leur chaudron. Le professeur Steelay venait d'inscrire au tableau la recette de leur première préparation de l'année, et les deux jeunes filles, peu soucieuses de contrarier la "Dame Blanche", comme l'appelaient maintenant les Maraudeurs, s'étaient immédiatement mises au travail.

En parlant des Maraudeurs, ils ne sont pas là... Bizarre, c'est pas leur genre de louper le premier cours de l'année... Oona échangea un regard avec Lily pour connaître l'avis de la belle rousse, mais celle ci se contenta de hausser les épaules, l'air de dire : "Si ces crétins sont en retard, c'est leur problème." Oona leva les yeux au ciel : il n'y avait bien qu'avec les quatre Gryffondors que Lily était aussi misanthrope ! Pour sa part, elle commençait à s'inquiéter : elle aimait beaucoup James, Sirius, Remus et Peter.

James était son capitaine de Quidditch depuis 3 ans maintenant. Elle avait passé avec succès les sélections d'Attrapeur lors de sa quatrième année, alors que James était Poursuiveur depuis le milieu de sa 2e année. Ce gars avait un don pour voler, et c'était vraiment génial de l'avoir comme partenaire. Ils avaient sympathisé sur le terrain, et il l'avait présentée à ses amis : Black, Lupin et Pettigrow. D'ailleurs, Oona serait éternellement reconnaissante à Callisto d'être sortie avec James quelques semaines plus tard, démentant ainsi la rumeur qui faisait de la jeune Attrapeuse la petite amie non officielle de James. Elle l'aimait beaucoup, mais c'était purement amical ! De plus, James et Cally s'étaient séparés peu après, réalisant qu'ils étaient avant tout de bons copains. Et puis, James était raide dingue de Lily, ce n'était plus un secret !

Oona s'était souvent demandé si elle était amoureuse de quelqu'un. Il y avait pas mal de garçons qui lui plaisait et qu'elle trouvait mignons, bien sûr, à commencer par les Maraudeurs eux même. James était gentil, mignon, et il la faisait rire avec ses cheveux en pétard et ses blagues niaiseuses. Et elle n'était pas amoureuse de lui ( Même si il joue au Quidditch comme un Dieu, grrrrr, je suis jalouse ! ). Sirius était sans aucun doute le plus canon de tous les garçons de Poudlard, le plus farceur et le plus indiscipliné. La moitié des filles de l'école fantasmaient sur lui dans leur sommeil, et Oona aimait bien ses yeux gris malicieux et son humour à faire coucher McGonagall dehors. Et elle n'était pas amoureuse de lui. Peter, elle le trouvait sympa, mais son côté "suiveur" l'agaçait un peu. Il était drôle quand il le voulait, et ses gaffes et sa bonne humeur compensaient son physique moins avantageux que celui de ses amis. Elle n'était certainement pas amoureuse de lui !

Remus, c'était une autre paire de manches. Il était l'exact contraire de son idéal masculin : il vivait avec un livre sur le nez en permanence, il était préfet, il n'aimait pas le Quidditch, et il n'avait pas l'air bien résistant physiquement ( Môssieur-j'ai-une-tête-de-détérré-toute-l'année ). Oona savait qu'elle n'aurait jamais craqué pour un garçon pareil... sauf que là, il s'agissait de Remus Lupin. Il avait été son premier amour, en 5e année. Ca avait d'ailleurs bien fait rire Lily et James.

En effet, elle leur avait raconté à tous les deux ( séparément ), qu'elle était tombée amoureuse de Remus lors du bal d'Halloween donné cette année là ( Il l'avait invité timidement à danser, plus rouge que la bannière de Gryffondor et ça avait eu le don de faire fondre la jolie Attrapeuse ). Or, d'après les dires de James, c'était exactement le même jour qu'il était tombé amoureux de Lily ( elle portait ce jour là des chaussures très peu pratiques, elle avait trébuché et avait atterri le nez sur le torse de James. Et depuis, le jeune homme était persuadé qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, ce dont Oona ne doutait pas. ).

La jeune Irlandaise l'avait décodé, elle avait appris chaque trait de son visage par coeur, et mis au maximum à profit son amitié avec James pour en apprendre le plus possible sur lui. Et au fil du temps, Remus était devenu un ami aussi proche d'elle que James l'était. Sirius avait suivi le mouvement ( Pas difficile, ce gars à un don pour attirer la sympathie ), ainsi que Peter. Seul sa profonde fidélité à Lily avait empêché Oona de devenir un membre à part entière de la bande des Maraudeurs.

Remus était mystérieux, bien sûr. Et Oona le comprenait. Ou plutôt, elle se disait que si elle avait été à sa place, elle aurait été aussi, sinon plus, renfermée que lui. Car Oona savait. C'était Lily qui le lui avait dit. La jeune rousse était vraiment très intelligente, et à la fin de leur épreuves de BUSEs, elle était apparue sur le seuil de la salle, plus blanche qu'un cachet d'aspirine. Elle avait raconté en bafouillant à Oona qu'elle était tombé sur un sujet bateau : les loups-garous. Et que durant l'épreuve, tout en listant les caractéristiques et les particularités des lycanthropes, elle avait eu la révélation. Remus était un loup-garou. Oona avait recraché le contenu du verre de jus de citrouille qu'elle était alors en train de boire. Les deux jeunes filles avaient eu une longue discussion sur la condition du préfet de Gryffondor, et sur ce qu'elles allaient faire. D'un commun accord, elles avaient juré de garder le silence. Et c'est ce qu'elles faisaient, depuis presque deux ans, maintenant.

Oona, à la suite de cette découverte, avait alors sentit son amour pour Remus se muer en un besoin impératif de le protéger. Elle lui avait témoigné plus d'amitié que jamais ( ils n'étaient jamais sortis ensemble, Oona n'ayant jamais osé lui avouer ce qu'elle ressentait alors. ) et elle avait fini par préférer ce sentiment à l'amour. Devait elle en conclure qu'elle n'était plus amoureuse, ou plutôt qu'elle ne l'avait jamais vraiment été ? Sûrement, oui.

Alors non, Oona n'était pas amoureuse. Aucun garçon à part les Maraudeurs ne méritait son attention.

Et apparemment, c'était aussi l'avis de Steelay, qui fixait l'encadrement de la porte de la classe, ouverte, où les quatre garçons venaient d'apparaître, essoufflés comme après un cent mètres. Ils se laissèrent tomber sur les derniers bancs libres, à côté de Gideon Prewett. C'était un petit Poufsouffle assez sympa, si on oubliait le fait qu'un jour, il avait attrapé le Vif d'Or avant Oona. Elle ne lui avait jamais vraiment pardonné, et il lui avait fallu s'accrocher à l'amitié qu'elle portait à Molly, la soeur de Gideon, pour ne pas l'écarteler vivant...

Tandis que Steelay demandait des explications aux garçons et qu'elle leur ôtaient au passage un nombre de points consécutifs (Ça commence bien... ), Oona jeta un coup d'oeil à Lily : elle fixait les Maraudeurs de son meilleur regard froid et désapprobateur. Aïe, La Préfète Parfaite a repris le dessus ! Lily, remet toi ! Combat cette envoyée du Satan-bibliophage ! Mon Dieu, Oona, ça va vraiment plus, ce matin... Elle écrasa légèrement le pied de sa meilleure amie, et celle-ci consentit enfin à cesser de fusiller Potter des yeux. Oona s'apprêtait à parler, mais elle aperçut juste à ce moment là le sourire rêveur de son amie.

Tu sais quoi, mon cerveau ? A mon avis, ça, c'est pas étranger à l'énorme sourire stupide qu'affiche présentement James. Ah, Mlle Evans, vous lui versez tout votre fiel sur la tête quand il vous regarde en face, mais une fois le dos tourné, vous souriez comme une bienheureuse... Et merde, elle sourit plus ! Bon, première chose : faire comprendre au Capitaine que tout n'est pas perdu avec sa rouquine !

Oona fit un clin d'oeil discret à son Maraudeur de Capitaine, en montrant Lily du pouce. Pour toute réponse, le sourire de James se fit encore plus stupide, si c'était possible. On dirait Zak Lovegood qui vient de voir passer Wendy Springer... Hé bé, si c'est ça l'amour, je suis tentée de dire comme Sirius et Casilda : Soyons libertins !

Le reste du cours se passa sans incident notable, et Oona rata sa potion, comme d'habitude.

Steelay souriait.

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La sonnerie magiquement amplifiée de Poudlard avait à peine retentit dans les couloirs, que la porte de la salle de défense contre les Forces du Mal s'ouvrit à la volée. Trois silhouettes en sortirent en courant, et tandis que deux d'entre elles se précipitaient vers les cachots, la troisième se ruait dans les escaliers.

Les deux premières personnes étaient Casilda et Callisto. Elles avaient eu très peur lorsqu'elles avaient assisté à la crise de cette élève de Serpentard : Ruban Rouge. Ca avait été... effrayant. Glauque, effrayant et puissant. Cette fille avait hurlé plus fort que tous les cris qu'elles aient jamais entendus réunis. On aurait dit qu'elle était possédée par une puissance inconnue... Comme une épileptique. Ou peut être plus magiquement : comme une victime des Détraqueurs.

Casilda frissonna. Sa mère avait souvent été confrontée aux Détraqueurs au cours de ses différentes missions, et elle lui avait souvent décrit les sensations qu'elle avait ressenti. Et Casilda était morte de trouille à chaque fois. Elle n'était pas courageuse, elle ! Elle n'était pas une Gryffondor ! Elle n'était qu'une petite Serdaigle, et la perspective de voir ses souvenirs les plus douloureux ressurgir dans sa tête l'épouvantait.

Et Ruban Rouge avait crié comme si elle avait une centaine de Détraqueurs qui l'encerclait. La jeune fille jeta un coup d'oeil à sa meilleure amie, et vit que Callisto courait, les larmes aux yeux, mais le regard farouche et déterminé. Un maigre sourire se dessina sur les lèvres de la fille du Capitaine des Duellistes : la belle Italienne avait, elle, du courage à revendre pour elles deux.

Les deux filles n'avaient même pas eu besoin de parler pour décrire ce qu'elles avaient ressenti, ou plutôt, ce qu'elles avaient compris lors de la crise de la jeune Serpentard, que toute l'école appelait Ruban Rouge. Elle s'était effondrée à l'approche et à la vue de Harry. Il l'avait regardée dans les yeux et s'était avancé vers leur table. Et à ce moment là, Ruban Rouge avait eu cette crise. Peut être que d'autres auraient trouvé cela anodin, mais ce n'était pas pour rien que Callisto et Casilda étaient à Serdaigle. Elles étaient très intelligentes, et l'évidence s'était imposée à leur esprit.

C'est Harry qui a provoqué ce malaise chez Ruban Rouge.

Brune et Cally n'avaient même pas pris la peine de dire au revoir à Harry, et n'avaient qu'une seule idée en tête : courir rapporter l'incident aux Maraudeurs, Lily et Oona. Leurs amis sauraient leur expliquer ce qui s'était passé, et ce qu'elles ne comprenaient pas, ou du moins pas encore. Après tout, huit cerveaux valaient mieux que deux.

Lou, la jeune Serpentard était réputée pour être l'asociale de l'école. Elle n'avait jamais eu d'amis et n'en aurait probablement jamais. Mais comme elle semblait volontairement se complaire dans cette situation, Callisto et Casilda n'avaient jamais cherché ni à l'approcher, ni à en savoir plus sur elle. Après tout, elles avaient autre chose à faire que de s'occuper d'une irrécupérable !

Elles avaient couru si vite qu'elles percutèrent les Maraudeurs juste au moment ou ceux ci sortaient de la salle de Potions. Elles ne leurs laissèrent même pas le temps de protester : Callisto empoigna le sac de Remus d'une main et les cravates de James et Sirius de l'autre, tandis que Casilda fonçait dans la classe pour s'occuper de Oona et Lily.

Lupin tenant à son sac et Potter et Black à leur cou, ils n'eurent d'autre choix que de suivre di Lampedusa, qui arborait un air sérieux et grave qui ne lui allait pas du tout. Elle les entraîna jusqu'à un angle de couloir désert, et se planta devant eux, l'air défait. Elle ouvrit la bouche, puise ravisa, semblant se rendre compte de quelque chose. Elle poussa un profond soupir et murmura :

"Merda, Peter..."

Elle se retourna, comme pour aller chercher le dernier des Maraudeurs, mais Casilda arrivait déjà, traînant Lily et Oona chacune par un bras ( les deux Gryffondors n'avaient d'ailleurs de cesse de se débattre et de râler ), et poussant Peter par devant. Elle amena les trois jeunes gens à se placer avec les autres, puis poussa elle aussi un gros soupir.

"Les mecs, commença Casilda, je crois que Harry cache encore plus de trucs que ce qu'il veut bien nous faire croire."

"Ca on le savait, qu'il cachait des choses, figure toi !" Marmonna Sirius.

Il semblait être le dernier Maraudeur encore en état de suivre la conversation, James étant bien trop occupé à dévorer Lily du regard, et Lily à l'ignorer superbement. Remus et Oona étaient passablement gênés de leur proximité commune, puisque Casilda et Cally n'avaient pas choisi le couloir le plus large, et qu'une bande de huit adolescents, ça prenait de la place. Peter était dans la lune et se massait machinalement le poignet.

"Qu'est ce qui s'est passé ?" Finit par soupirer Sirius, tandis que Casilda se collait imperceptiblement à lui.

"Ruban Rouge a eu une sorte de... De crise... d'attaque ou de je-ne-sais-quoi... Et..." Balbutia Callisto.

"C'était lié à Harry." Acheva Casilda.

James et Sirius échangèrent un regard d'incompréhension et de surprise totale. Lily, quand à elle, se mordit la lèvre d'un air pensif. Elle avait fini par oublier qu'elle se trouvait collée à James Potter apparemment...

"Harry a jeté un sort à cette fille ?" Tenta James, incertain.

"Non... Il s'est juste approché d'elle, et elle s'est mise à hurler des injures et des suppliques, elle se bouchait les oreilles et les yeux, comme si elle ne supportait pas ce qu'elle voyait et ce qu'elle entendait..." Répondit Callisto.

"C'était effrayant..." Murmura Casilda en se collant davantage à Sirius.

Ce dernier semblait hésiter entre la repousser, pour la forme, et la prendre dans ses bras, pour la rassurer. Entre Brune et lui, ce n'était ni de l'amour, ni de l'amitié, ni de la haine. Plutôt un mélange de flirt effronté et de duels verbaux à décorner le plancher des vaches. Brune était le surnom que Sirius avait donné à Casilda, le jour où elle s'était plainte de son prénom, qu'elle tenait de son arrière grand mère. Dans le fond, ces deux là s'aimaient, sans aucun doute. Mais ils étaient beaucoup trop indépendants et fiers pour l'avouer, et pour se mettre vraiment ensemble. Alors, ils s'embrassaient dans les coins sombres, et se chamaillaient gentiment en public. Et c'était parfait comme ça, de leur point de vue à tous les deux.

"On aurait dit qu'une centaine de Détraqueurs avaient débarqués dans la classe, mais que seul Ruban Rouge pouvait sentir leur présence." Dit Callisto en baissant ses beaux yeux noirs.

James posa une main rassurante sur son épaule, et elle le remercia d'un sourire. Leur année de vie de couple avait permi à Potter et di Lampedusa de tisser des liens spéciaux, qui les faisaient se comprendre et connaître d'une façon unique en son genre. Sirius et Casilda, tout en s'étreignant mutuellement les doigts, eurent un clin d'oeil complice avec Oona : Lily avait le nez en l'air et pinçait les lèvres, l'air de ne pas y toucher.

"Ruban Rouge a toujours été bizarre, de toute façon..." Dit Peter. Alors un peu plus ou un peu moins...

Il se tripotait toujours le poignet nerveusement.

"Tout ce que je sais d'elle, c'est qu'elle s'appelle Lou". Soupira Lily. "Narcissa Black a l'air de dire que tous les Serpentards la détestent, et que pourtant, elle a parfaitement sa place chez eux..."

"Tu parles avec le mur de glace qui me sert de cousine, toi, maintenant ?" S'exclama Sirius d'un air outré.

James lui jeta un regard noir, mais Patmol l'ignora, tandis que Lily répliquait d'une voix sèche :

"Elle est la Préfète des Serpentards, je te signale, Black ! Et moi aussi, je suis Préfète ! Ca fait deux ans que nous faisons nos rapports aux mêmes réunions, alors forcément, je finis par savoir à peu près ce qui se passe entre les Serpentards et Ruban Rouge ! A ce qu'il paraît, c'est un cas désespéré ! Elle n'a pas d'amis, elle fait toujours la gueule, elle cogne sur tout ce qui a le malheur de l'approcher... Et tout ça, personne n'a l'air de savoir pourquoi..."

"Mais elle a déjà eu des crises de ce genre..." Murmura Remus. "Elle s'est retrouvée plusieurs fois à l'infirmerie pour prendre toutes sortes de potions calmantes... Mais jamais elle n'a donné l'impression de se retrouver face à des Détraqueurs, comme vous dîtes."

"Alors cette aggravation soudaine serait lié à la présence de Harry..." Conclut lentement Oona.

"Ouais."

James se laissa glisser contre le mur et s'assit en tailleur par terre, la tête appuyée sur son poing. Il semblait réfléchir de toute la puissance de son cerveau. Sirius et Casilda était appuyés l'un sur l'autre, songeurs. Remus, Callisto et Oona secouaient la tête l'air de dire "en ce cas, la chose va mal." Peter semblait ramer dans la choucroute, tout en se mordant la lèvre d'un air effaré. Il grattait la manche de sa robe de sorcier. Lily enroulait machinalement une mèche de ses cheveux flamboyants autour de son index, un tic nerveux qui signifiait qu'elle était mal à l'aise.

"Vous... Vous croyez que c'est un Mangemort ?" Demanda Peter d'une petite voix. Parce que... Je sais que... enfin...

Il s'était mis à trembler en voyant les sept paires d'yeux flamboyantes qui s'étaient braquées sur lui, en attendant qu'il développe son idée. Peter se sentit tout d'un coup très stupide : toutes les personnes présentes considéraient Harry comme un ami. Sirius, James, Remus, Casilda, Callisto, O'Neary et Evans... Comment aurait il réagi, lui, si on venait lui suggérer que Sirius ou Remus était un Mangemort ? Il aurait hurlé au fou, probablement ! Mais l'hypothèse DawsonMangemort était la seule qui s'était imposée à son esprit comme explication au malaise de Ruban Rouge.

Peter n'arrivait pas à sortir les Mangemorts de sa tête, ces temps ci. Et il détestait cette sensation, ça lui donnait l'impression d'être attiré par eux. Mais il détestait Voldemort ! Il détestait les tueries que les attaques de Mangemorts engendraient ! Comme tout le monde, non ? N'était ce pas normal ? Comme tout le monde... Oui, Peter détestait les Mangemorts et leur sale marque des Ténèbres ! Putain, mon poignet, ça graaaaaaaaaatte !

Disons que... Enfin merde quoi, Ruban Rouge est à Serpentard, non ? Et si elle aussi était Mangemorte ? Certains d'entre eux sont vraiment proches de Vous-savez-qui, et ils ont le pouvoir de... de tester mentalement les novices, ou quelque chose du genre... Peut être que c'est ce qu'il a fait, non ?"

Peter ne savait absolument pas comment il avait sorti tout ça, ni pourquoi. Il ne savait pas non plus comment. En effet, comment savait il tout ça ? Il ne connaissait rien de Voldemort, ni de sa manière de protéger ses secrets et de recruter ses hommes. Alors comment ? Est ce que ça avait un rapport avec cette démangeaison au poignet qui le tiraillait depuis sa crise à lui, dans le dortoir ? Peter n'était plus sûr de rien. L'autre lui même prenait de plus en plus de place, il le sentait.

"Tu regardes trop la télé, Pettigrow..." Murmura Evans, d'une voix qui démontrait clairement qu'elle raillait pour garder son calme, et pas autre chose.

L'objet du désir de James avait toujours agacé Peter. Et pas qu'un peu ! Avait on idée de critiquer James, aussi, je vous demande un peu ! Toutes les filles de Poudlard, ou presque, auraient vendu père et mère pour que le beau Poursuiveur leur accorde un centième de l'attention qu'il portait à Lily Evans. Mais cette dernière avait l'air de s'en balancer royalement ! Quelle conne, celle là...

"Peter, avoue que ton histoire, c'est quand même sacrément tiré par les cheveux..." Dit calmement Remus, en se dandinant d'un pied sur l'autre.

Sacré Remus. Apparemment, il était toujours autant attiré par Oona O'Neary. Peter avait bien ri, quand son ami leur avait avoué, il y a 2 ans, qu'il était tombé amoureux de l'Attrapeuse de Gryffondor, lors du bal d'Halloween. C'était tellement ridicule comme situation ! Tomber amoureux, non mais franchement... Enfin, au moins, Peter préférait cet amour là que celui que James éprouvait pour la Préfète Parfaite. O'Neary au moins, elle est gentille ! Elle ne nous snobe pas, et elle rit à nos blagues. Et en plus, elle déteste Bellatrix Black, la cousine de Sirius ( tu m'étonnes, c'est sa rivale directe sur le terrain de Quidditch )... Que demander de plus ? Seul petit défaut : c'est la meilleure amie d'Evans...

"Et puis Harry en Mangemort... Franchement Peter, t'as rien dit de plus débile depuis..."

Sirius se gratta la tête, cherchant à se souvenir de la dernière énormité de Peter. Casilda le regarda d'un oeil morne, convaincue que son pseudo-petit ami fatiguait son unique neurone pour rien : chaque fois que Peter prenait la parole, c'était pour dire une énormité.

"N'empêche qu'on ne peux pas se baser uniquement sur une impression..." Soupira Callisto avec son délicieux accent Italien. "C'est vrai que Harry est un type génial, mais n'oubliez pas votre satané proverbe qui dit "Ne vous fiez pas aux apparences" ! Cazzo, ça m'écorche la langue de dire ça..."

"Si Harry était vraiment un Mangemort, vous croyez qu'il nous aurait fait la leçon comme ça ?" Murmura James.

Apparemment, il ne s'était toujours pas remit de la constatation de s'être comporté comme un crétin pendant toutes ces années. Les garçons étaient arrivés en retard au cours de Potions, parce qu'ils étaient passés par la tour de Gryffondor, pour attraper Peter au passage et lui raconter leur entretien avec le nouveau professeur de Défense dontre les Forces du Mal. Et Peter, si il avait été secoué de la conclusion à laquelle ils étaient arrivés ( C'est pas vrai qu'on a pu être aussi cons ? ), l'avait été encore plus de la réaction des garçons : Sirius semblait presque prêt à se frapper la tête contre les murs du dortoir, James à s'excuser auprès de Rogue, et Remus à rendre son insigne de Préfet et à partir vivre en ermite à l'autre bout de la planète.

"Justement... Il a défendu Rogue..."

Peter n'avait pas voulu exprimer la pensée qu'il venait d'avoir. Et pourtant, c'était sorti tout seul. Comme si un autre l'avait obligé à le faire. Un autre... Merde...

"Et tout le monde sait que... Que la famille Rogue est au service de Vous-savez-qui..."

Pour un peu, Peter se serait fermé lui même la bouche avec la main. Mais qu'est ce qui lui prenait de dire tout ça ? D'habitude il était toujours silencieux, effacé ! Pourquoi tout d'un coup l'autre le forçait il à dire de pareilles bêtises ?

James sembla se tendre comme une corde d'archer, Sirius serra les poings et crispa la mâchoire, et Remus fronça les sourcils et ses traits se durcirent. Les filles, elles, le regardaient sans comprendre. Où était passé le timide Peter Pettigrow, qui se ralliait toujours à l'avis de ses amis, quoi qu'il arrive ?

"Queudver", gronda Sirius, "Harry nous a engueulé parce qu'on le méritait ! C'est un type formidable, j'en suis sûr ! Il nous a juste montré à quel point on avait pu être cons, et je suis persuadé qu'il se fichait de Servilus autant que de son premier pet !"

Casilda et Callisto pouffèrent, Oona et Lily roulèrent des yeux dans une grimace amusée.

"Et en plus, il ne nous a pas vraiment engueulés, Patmol", rappela James." Juste... euh, comment dire... Mis sur la voie."

"Et je suis entièrement d'accord avec toi, Sirius, c'est un type génial." Acheva Remus en souriant.

Fichue lycanthropie qui lui fait percevoir les grandes lignes de la nature humaine... Peter fronça les sourcils à son tour : il n'avait pas vraiment pensé ça, n'est ce pas ?

"En tout cas, ça ne nous dit toujours pas pourquoi Ruban Rouge a piqué une crise pareille dans le cours de Harry..." Soupira Callisto.

Ses sept amis l'imitèrent de concert aussitôt. Leurs investigations sur le mystérieux Harry Dawson ne faisaient que commencer.

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La troisième silhouette qui était sortie à toute vitesse de la classe de Défense contre les Forces du Mal n'était autre que Harry lui même. Depuis que Lou avait quitté le cours en hurlant, il s'était efforcé de calmer les murmures méprisants et compatissants des élèves, et avait attendu la fin de l'heure avec une fébrilité qu'il s'était efforcé de cacher. Et il lui avait bien semblé que certains élèves en faisait autant : Casilda, Callisto... Et puis aussi Narcissa... Narcissa, tellement jeune et différente de la femme qui m'a envoyé ici... Et aussi cette jeune fille de Serpentard... Léna ou Loïs...

Peut être que Lou n'est pas aussi seule qu'elle veut bien le croire, après tout.

Il avait eu peur. Vraiment eu peur, lorsque Lou avait eu cette espèce de crise d'épilepsie quand il s'était approché d'elle. Et c'était à cause de lui qu'elle l'avait eu, il le savait. Et ça le désespérait. Je lui ai fait tant de mal, nom de Dieu, autant sinon plus qu'un escadron de Détraqueurs ! Elle ne vas plus jamais vouloir m'approcher, elle doit me détester de toute son âme à l'heure qu'il est... Et dire que... Putain de merde, je suis censé être ici pour la protéger, et tout ce que je suis capable de faire, c'est de lui faire entrevoir l'enfer ! Comment est ce que j'ai pu croire un seul instant que je réussirais, hein ? Je ne suis qu'un pauvre con, pardonne moi, Lou...

Il sortit en hâte de sa poche la carte du Maraudeur, et marmonna rapidement la formule adéquate. Il repéra Lou, immobile dans un couloir du cinquième étage. Le petit point, curieusement, indiquait "Lou", suivi d'une petite étoile, comme une astérisque. Mais aucune autre indication. Harry ne s'arrêta pas à cette bizarrerie de la carte, et fonça vers le couloir en question.

Elle était là. Prostrée par terre, recroquevillée dans la position foetale, les épaules agitées des soubresauts typiques aux gros sanglots. Et Harry sentit la couche de glace qui gelait ses canaux lacrymaux depuis tant d'années fondre tout doucement face à ce désespoir... Cette enfant qui en cet instant, semblait porter sur ses épaules un fardeau bien trop énorme pour elle. Il eu envie de la prendre dans ses bras, de la réconforter, de lui témoigner de la tendresse. Mais il ne pouvait pas.

Lou était interdite de contact physique avec un être humain probablement jusqu'à la fin de ses jours.

Et lui était condamné à la regarder pleurer sans pouvoir sécher ses larmes.

"N'ap-n'approcher p-pas..." Bégaya Lou sans relever la tête lorsqu'il fit mine de faire un pas vers elle.

Il s'immobilisa aussitôt. Lou n'avait pas besoin de ses yeux pour sentir la présence de gens autour d'elle : les échos lui suffisait. Et il essayait de se représenter l'intensité de ceux qui devaient résonner dans l'esprit de la jeune fille quand c'était lui qui s'approchait...

"Salaud, salaud..."

Elle voulait crier, elle tentait de crier, mais sa voix était rauque et faible, à force d'avoir trop pleuré. Chaque mot prononcé lui mettait la gorge en feu, et cela ne faisait qu'attiser encore plus son sentiment de colère et d'injustice envers cet homme. Comme elle le haïssait ! Comme elle haïssait le monde ! Comme elle se haïssait elle même !

"Vous n'êtes qu'un putain d'hurleur, dégagez ! Je vous hais, ça ne se voit pas ? Retournez auprès des autres, auprès des gens qui ne savent pas..."

Harry déglutit : elle avait dit ces mots d'une voix basse, le temps de récupérer sa puissance de gorge et les éclairs de ses yeux. Lou était fidèle à elle même : constamment en colère. Toujours sur le point de vous péter à la gueule si jamais vous posez un orteil sur le seuil de son espace vital. C'était pour ça qu'elle était seule : tous s'étaient découragés. Mais Harry lui, n'avait pas l'intention de se décourager.

"C'est si horrible que ça, ce que vous entendez, quand je m'approche ?" Demanda Harry d'une voix douce.

Elle releva la tête tellement vite qu'elle se cogna contre le mur. Elle se releva en donnant un grand coup de pied sur la paroi de pierre et en criant deux ou trois jurons assez inventifs, puis reporta son attention sur Dawson.

"Expliquez moi en quoi c'est votre putain de problème ?" Cria t'elle.

Harry planta ses yeux dans les siens. Ces yeux noirs comme les eaux du Styx, qui illustraient si bien toute la haine que Lou vouait aux autres.

"Vous êtes toujours aussi grossière, Miss Lou ?" Répondit il, toujours aussi calme, en tachant de ne pas trop se concentrer sur les traces de larmes qui subsistaient sur les joues de la jeune fille ( femme ? )

"Enfoiré ! Tu m'as pas entendue ? Tu dégages, et tout de suite !"

Elle reculait de plus en plus, les mains plaquées de nouveau contre ses oreilles, terrorisée à l'idée de revivre la même expérience.

"De toute ma vie, t'es le premier qui ait des échos pareils ! Alors mon gars, que tu sois professeur ou pas, si tu t'avises encore de m'approcher, je te démolis ta sale tronche de fils de..."

Elle se tut quand Harry posa un doigt sur ses lèvres. Un geste tellement simple qu'elle aurait du le trouver ridicule et finir sa phrase. Mais non. Ce mec avait un charisme et une aura incomparables ! Et en plus, il lui faisait vraiment peur. Mais qu'est ce qu'il faisait là ? Pourquoi avait il l'air de ne pas la prendre pour une folle, lui aussi ? Pourquoi avait il l'air de... la comprendre ?

"Je sais que vous m'en voulez. Et je voulais vous dire que je suis désolé. Profondément désolé et triste. Je voudrais vous aider, je dois vous aider. Mais malheureusement, je crois que je ne le pourrais pas..."

Lou ne chercha même pas à masquer sa grimace de dégoût profond lorsqu'elle vit une fine larme solitaire rouler sur la joue pâle du jeune homme. Quelle pitié, pleurer pour elle !

"Personne ne peut m'aider", cracha t'elle. "Surtout pas vous !"

Et elle partit en courant, son long ruban rouge fouettant l'air derrière elle. Harry resta là durant un long moment, à fixer le coin de couloir ou elle avait disparu. Il avait l'horrible impression d'avoir trahi la mémoire de Lou et de Narcissa.

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Loïs Lennart avait récupéré le sac de Ruban Rouge en sortant du cours du professeur Dawson. La jeune fille éprouvait un étrange besoin de se rapprocher de Lou, malgré toutes les insultes et les coups que celle ci lui avait dîtes et donnés. Parce que Ruban Rouge, étrangement, était toujours soit en train de crier, soit en train de faire la tête, soit en train de se battre. Jamais Loïs ne lui avait connu d'autres activités.

Et pourtant, elle voulait devenir son amie. Loïs, dans le fond, était comme Lou : elle était seule. Après tout, une Sang mêlée à Serpentard, ça ne faisait jamais bonne impression chez les condisciples. Mais était ce de sa faute si son père était un sorcier et sa mère une moldue ? Etait ce de sa faute si elle était rusée et cynique, deux qualités caractéristiques des Serpentards ? Non, rien n'était de sa faute. Si seulement elle avait été plus jolie... peut être qu'on aurait pu quand même l'aimer un peu dans sa maison. Non, à bien y réfléchir, très peu de Serpentards étaient capables d'aimer.

Aucun sauf elle.

Elle aimait d'un amour étrange et platonique les deux personnes les moins susceptibles de lui rendre un jour la pareille : Ruban Rouge et Severus Rogue. Ces deux êtres assez semblables, quand on y songeait. Et elle éprouvait le vif désir de mieux connaître la "plaie des Serpentards" comme l'appelait cette garce de Bellatrix et son crétin de fiancé : Rodolphus. Mais c'était différent avec Severus. Loïs l'admirait beaucoup : c'était un type intelligent qui possédait un certain charisme. Elle aurait aimé réagir comme lui aux brimades de ses condisciples. Quand elle le croisait, elle ne pouvait s'empêcher de laisser son regard cerclé d'écaille dériver sur lui. C'était machinal. Malheureusement, il ne lui rendait jamais. Jamais Severus n'avait daigné poser les yeux sur la petite Loïs ( enfin, je le dépasse quand même d'une bonne tête, donc, pas si petite que ça... ).

Et jamais Loïs n'avait avoué à personne, même pas à elle même, ses sentiments pour ce crétin borné et malodorant de 7e année à Serpentard, plus communément appelé Severus Rogue. On la prenait pour une boutonneuse sans cervelle, mais elle savait que c'était faux. Loïs était très intelligente, et elle avait développé une philosophie de vie très "Gryffondorienne" pour une Serpentard : elle voulait être aimée pour ses véritables qualités, pas pour son physique.

Une fois, une seule fois.

-Tu sais, Lennart, si tu prenais la peine de t'arranger, tu ne serais pas plus mal qu'une autre.

A l'époque, Narcissa Black n'était pas encore devenue une garce aux yeux de Loïs Lennart. Mais le fait qu'elle se soit mise de plus en plus à fréquenter les amis de sa soeur, Bellatrix, l'avait fait descendre dans l'estime de la jeune fille. Alors elle avait abandonné toute tentative pour devenir amie avec Narcissa, et elle avait passé 6 ans seule, à traîner son cafard, ses amitiés refoulées et ses amours impossibles.

Maudits soient Ruban Rouge, Severus et Narcissa ! Tous les 4, ils auraient put être tellement unis, tellement amis... Si Lou avait été un peu plus civilisée, Severus un peu moins misanthrope et Narcissa un peu moins surprotégée par ses "gardes du corps" à la botte de Lucius Malefoy, son fiancé.

Tu lis trop de romans de chevalerie moldus, ma pauvre Loïs ! Maudit soit aussi ce crétin de Dumas, tiens ! La prochaine fois que quelqu'un me parle de lui, je prends exemple sur cette conne de Ruban Rouge et je lui met ma main sur la gueule...

La jeune Serpentard était tellement affairée à vociférer intérieurement contre la vie en générale, qu'elle ne vit pas le professeur Dawson et fonça droit dedans. Elle se recula en grognant, et manqua de tomber en se prenant les pieds dans le sac de Lou, qu'elle traînait derrière elle. Lennart avait tout de même sa fierté, et elle était décider à appliquer ses maigres forces à ne plus se ridiculiser de toute la journée. Surtout devant ce nouveau professeur, qui ne lui disait trop rien qui vaille. Il puait l'Auror à dix kilomètres à la ronde, et le rêve de Loïs était de devenir Duelliste, alors...

"Pardon, je ne vous avais pas vu, Miss..."

"Lennart". Grogna Loïs.

Elle fut un instant sur le point de s'excuser, mais se contint. Petit un : ni Lou ni Severus n'auraient apprécié que je m'excuse à un Auror, et petit deux : Professeur Dawson, vous me faîtes chier à me télescoper juste au moment ou j'ai envie de râler toute seule avec mon cerveau.

Dawson salua d'un signe de tête et reprit sa route. Il semblait plongé dans un débat intérieur des plus complexes, et Loïs le regarda s'éloigner un instant. Une petite partie de son cerveau lui glissa qu'il était assez mignon, mais elle l'envoya balader. Comme si ce n'était pas déjà suffisant d'être amoureuse d'une espèce de chauve souris taciturne à poils gras, il fallait en plus qu'elle se mette à trouver un Auror bien foutu...

Non mais je vous jure...

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Queudver attendait, assis du bout des fesses dans un des fauteuils des appartements de Gwenaëlle Steelay, la froide professeur de Potions à laquelle il avait confié son périple à travers le temps. Il lui avait tout raconté de son histoire, depuis l'instant où il s'était rallié au Seigneur des Ténèbres, à sa sortie de Poudlard, jusqu'à la mission que lui avait confié Voldemort : tuer la jeune Lou.

Au premier abord, elle avait eu l'air de le prendre pour un fou. Mais Peter avait toujours montré un certain talent pour la comédie et la persuasion, n'est ce pas ? Ouais, c'est sûr... Un an passé à faire croire que le pauvre petit Pettigrow était fidèle à ses amis, agent double... Une trahison en bonne et due forme... Même Sirius a reconnu mes talents de comédien, n'est ce pas ? Il y a quelques années, dans une rue pleine de moldus... "Fuite de gaz", ouais, et mon cul c'est du poulet, hein ? Tu as même éclaté de rire, Sirius, tu t'en souviens ? Et je suis sûr que si les Aurors ne t'avaient pas immédiatement entravé les mains, tu aurais même applaudit ! "Bravo Peter, c'est toi le meilleur de nous tous, je le reconnais, aujourd'hui, nous t'avions toujours sous estimé, nous avons eu tort..."

Il avait convaincu Steelay de la véracité de ses dires. Il lui avait demandé une dernière faveur : il fallait qu'elle l'aide à rencontrer le Voldemort de cette époque, afin de le mettre au courant de la situation, et qu'il puisse avoir le temps d'organiser ses forces en fonction de ce nouveau facteur. Elle avait accepté à une condition : il la laisserait enquêter sur l'identité de la personne qui était venu dans le passé, un peu avant lui, pour protéger Ruban Rouge.

Car oui, Peter s'était douté que quelqu'un d'autre que lui avait remonté le temps, autrement, il aurait pu tuer Lou immédiatement, dès son arrivée dans le Poudlard de 1977. Mais non, il n'avait pas pu. Une espèce de blocage, ou quelque chose du même tonneau. Et c'était pour cela qu'il voulait avertir le Seigneur des Ténèbres de cette époque : c'était probablement un sorcier puissant et habile qui l'avait devancé. Peter eut un pincement au coeur en songeant qu'il avait bein fait de laisser carte blanche à Steelay pour s'occuper de ce dernier : après tout, il n'aurait jamais fait le poids contre un tel sorcier.

D'ailleurs... C'est marrant, mais... Elle m'a sorti ça tout de suite, l'air presque... excitée ? Jubilante ? Merlin, et si... Et si elle savait qui était ce sorcier venu du futur en même temps que moi ? Ceci expliquerais cela et... Oh bordel de merde, Peter, tu as trop d'imagination, Lily te le répétait tout le temps !

Il haussa les épaules pour chasser la pensée de Lily, à laquelle était automatiquement associée celle de James. C'était une habitude qu'il avait prise depuis sa trahison : ça lui permettait de ne pas développer ce sentiment embarrassant qu'on appelait la culpabilité. En attendant, il se promit de demander des précisions à Gwenaëlle lorsqu'elle reviendrait de sa journée de cours.

Il lui tardait, à lui aussi, de connaître le nom de ce rival venu du futur, et qui voulait la même chose que lui : Lou.

Mais lui, il ne veut pas sa vie, il veut sa survie. Alors prudence, Peter. Que tes amis soient fiers de toi.

FIN DU CHAPITRE 8, "La vie est une comédie"

Réponses aux reviews :

Eiream : Et si, t'es la première ;) C'est vrai que Lou fait un peu flipper, mais rassure toi, elle sait se défendre ;) Et la solution à ses problèmes n'est pas si loin qu'on le croit ! Merci, ma cacahuète, j't'adore toujours autant ;) Bisous

M4r13 : C'est spur que c'est pas rigolo tous les jours pour eux, lol. Mais t'as raison, il y a un moyen très simple pour que Harry puisse approcher Lou, et inversement, et tout ce petit monde ne vas pas tarder à le découvrir ! Réfléchit pas trop quand même, xpdr. Encore merci et bisous !

Sara Ambre : Encore une longue review, chouette, continue, lol ! Pour le maléfice de dératisation, j'ai pas encore trouvé la formule, mais ça vient, patience ;) Merci bcp, ma soeur du 5e âge, et bisous !

Cérulane : Qu'est ce que tu avais mal compris O.o ? Pas si ambigue ? Mmmh, c'est pas un monstre de franchise non plus, lol, et elle a encore quelques surprises à cacher ;) Merci pour tes compliments, j'adore ! Bisous.

Cemeil : Vi, ça marche aussi, xpdr. En effet, tout le monde pense que les Potter sont une famille modèle, mais elle a pourtant ses problèmes, comme tout le monde. Et je te jure qu'ils vont être gratinnés, ses problèmes, xpdr. Merci, j'adore toujours autant tes reviews ;) Bisous.

Théalie : Pour le pourquoi du comment Harry a pu aider Lou, tu auras ta réponses dans les prochains épisodes, lol. Merci et bisous !

Kitou : Mais c'est pas grave si t'as pas laissé de review pour le 7, lol ! Et pis te cogne pas trop la tête contre le mur, je veux pas que tu t'abîme, moi ! En effet, c'est une longue review, mais ça fait rien, au contraire, j'adore ça, lol ! Merchiiiiiiiiiii bcp et bzou !

Titania.M : Lol, j'espère que tes vacances se sont bien passées ! Et je vais te contredire : les Potter son très éloignés des Blacks. Seulement, les Elementaux sont presque aussi mals vus que les Fourchelangs, et Mrs Potter a l'air d'avoir une raison particulière de ne pas aimer ce don... Lis les notes sur les personnages du début, lol. je suis vraiment contente que mes personnages te plaisent, je me donne beaucoup de mal pour les rendre crédibles, lol. Mille millions de mercis pour tes compliments et tes reviews géniales, et bisous !

Coralie Malefoy : Nan, la mère de James est pas bourrée de préjugés ( cf, notes sur les persos ), lol. Oui, l'humour noir de Lou est en parti tiré de mes propres coups de cafard ( si si, même en pleine déprime, je débite des conneries, lol ). Merci pour ta belle review, Kaka, et bisous !

Belval : Ben de rien, chou à la crème, lol ;) C'est sûr que tous mes relecteurs ( Gaby, Cally et Liz ) m'ont lynchée quand ils ont su que j'allais faire mourir Nime', mais c'est pas ma faute, c'est pour l'histoire, snif... Et c'est vrai que j'ai déconformisé Rogue, hinhin. Zut alors, t'es le seul à avoir capté que le passage avec Lou en cachait plus qu'il n'y laissait paraître, lol. Et piur Casilda et Cally, patience, ça vient petit à petit ;) Merci énormément, mon chou, et big bisous pour toi !

Greg83 : Oh, un revenant, lol ! Merci d'être passé, ça réchauffe le coeur de voir que vous me lisez toujours ! Pour répondre à ta question sur le couple Harry/Ruban Rouge, eh ben, c'est difficile, puisque ça fait partie des spoilers... Mais patience, vous en saurez plus sur les romances de cette fic sous peu ! Merci et bises à vous deux !

Aresse : Yeah, moi aussi je l'aime bien, Steelay, lol. Pour ses raisons à être Mangemorte, ce n'est pas vraiment par "devoir familial", plutôt par conviction ! Et oui, elle a les mêmes que sa famille ! Pas dur, vous me direz, quand on a été élevée, dedans. Mais patience, ça va changer ;) ( merde, ai fait une gaffe, je crois, ptdr ) Comment ryr va aider Lou ? héhé, tu verras :p ( vi, c'est bien la chambre ). Merci encore et bisous !

Ambre15 : Aaaaaaah, ma revieweuse préférée que revoilà ! Lol, non, je ne fais pas dans le favoristisme :p Vi, Nime est mourru, mais c'est pas pour tout de suite ;) Mdr, la prochaine embrouille Harry/Steelay est pour bientôt, comme le laisse présager la fin du chap, niek niek niek ! Encore plein de mercis et de bisous pour tes reviews géniales qui me font toujours exploser de rire !

Moi1992 : Merci beaucoup et bisous !

Fofolleuh : Rah, ma jums qui s'est cassé la jambe au ski, sniiiiiiiiiiiiiiiiiiif ! Remet toi vite, tu me maaaaaaaaaanqueuh ! ( et pis si tu veux écrire comme moi, faut d'abord que tu demande à ton papa de te taper sur la tête à coup de pelles, c'est comme ça que j'ai formaté mes neurones, lol ). Bisous tout plein pour toé !

Hisoka : Non, Ryry n'a pas de pouvoir élémental, il en a déjà assez comme ça, je trouve, xpdr, non mais ! Merci beaucoup et bisous à toi !

Blacky : Lol, ouais, Lou, c'est moi dans mes moments de plus mauvaise humeur, xpdr. Merci, ma best friend du monde entier, je t'aimeuuuuuh ! Bisous !

Laumie : Pour que ryry se rapproche de Lou, ça vient, patience ;) Queudver est chez Steelay parce qu'elle est la seule Mangemorte de Poudlard, hinhin. Et si Sevie va devenir Mangemort ? Mais tu verras euh, lalalalère ;p Euh... on peut éviter l'éviscération, stp ? Merci Laumie chou, et bisous !

Lisandra : Voui, j'ai trouvé que "Loïs" sonnait plus "British" que Louise, et pis ça ressemblait bcp à Lou, lol. Merci pour tout, ma Liz, et bisous !

Bavardage ultra spécial sur presque rien n°9 : Y'a pas à dire, même si j'arrête pas de me plaindre parce que j'ai trop de persos, ça me fait vraiment tripper de me pencher à chaque fois sur leur psychologie commune ! Loïs n'a pas échappé à la règle, lol. Et si le titre du chapitre vous échappe, voici l'explication : Harry qui doit jouer la comédie face à ses nouveaux amis, Oona et Lily qui se voilent la face sur leurs sentiments pour les Maraudeurs, Casilda et Sirius qui font semblant des leurs... sans oublier Steelay et son double jeu, idem pour Rogue... Et pis le p'tit Queudver, faut pas l'oublier, lui ( le dernier passage m'a fait flipper ). Le prochain chapitre devrait principalement traiter de Soins aux Créatures Magiques, de Quidditch et de Tarots. Oui, de tarots, niek niek. Vous n'avez vraiment pas d'idée sur la question ?

Toujours un grand merci aux revieweurs, continuez, sinon, plus de courage pour moi...

Bisous à tous !

Andromède.