Titre : Une fenêtre sur le passé
Auteur : Le chien du voisin
Spoilers : Les 5 tomes ( est ce que je vais arriver à finir cette fic avant que le tome 6 ne paraisse en français ? °panique° )
Disclaimer : Rien à moi, tout à JKR, vous êtes contents ? Si quelqu'un s'avise de me piquer mes persos originaux...
Notes de l'auteur : Que voulez vous que je vous dise ? Que suite à l'arrêt intempestif, ou plutôt l'abandon pur et simple, de certaines de mes fics ( pour ne pas dire toutes sauf celle ci ), je me suis tellement faite descendre par review, accusée de lâcheté, etc... Que ça m'a dégoutée d'écrire pendant un bon moment. Les reviewers se figurent souvent que les auteurs n'ont que ça à faire qu'écrire ( je parle en connaissance de cause, avant d'écrire j'étais moi même revieweuse ), mais il n'y a rien de plus faut. Nous sommes des êtres humains comme vous ( le premier qui se fends la gueule, je le boxe, vu ? ), et nous avons une vie à vivre !
Si vous êtes déçus par ma lâcheté, signalez le moi, je suis ouverte à toutes les critiques, mas évitez les reviews incendiaires pour me traiter de tous les noms et en me disant que vous êtes plus que déçus !
Parce que moi, j'écris pour mon plaisir avant tout. Pas pour me faire lancer des fleurs ou recevoir des reviews.
Merci à Gaby, Cally, Liz, Elise et Jums. J'vous aime très fort, les filles. (La Jums en question : moi aussi j't'adore )
A vous pour l'éternité, revieweurs.
UNE FENETRE SUR LE PASSE
Chapitre 10 : A toi pour l'éternité
Severus ramassa une autre pierre et la jeta de nouveau de toutes ses forces dans l'eau du lac, qui n'était plus si calme que ça. Il voulait abîmer l'eau. Il voulait que le lac cesse d'être beau, parce que plus rien ne méritait de l'être en cet instant.
Pourquoi ? Pourquoi est ce qu'il faut toujours qu'on règle ça par le sang ? J'en ai marre, nom de Dieu, j'en ai marre ! Putain de sa race !
Il venait de recevoir une lettre de son père, lui annonçant le départ pour le front Nord - c'est à dire Poudlard et Pré-au-lard - des Combattants du Ministère. Les Aurors, les Duellistes, Les soldats-sorciers... Tristan Diggory, le général des Pyrovaes, marchait sur Poudlard. Ohroro Tenves, celle des Aeryns, suivait en renfort. Quand aux autres généraux, nul ne savait où Bagnold les avait envoyés.
Cela ne signifiait qu'une chose : le Seigneur des Ténèbres approchait. Et Eusebius Rogue lui avait bien précisé de ne pas se mêler à la Bataille qui ne manquerait pas d'avoir lieu. Ca le rendait malade ! Il ne souhaitait pas combattre, mais l'idée de regarder Voldemort détruire Poudlard pierre par pierre sans rien faire lui donnait envie de vomir. Poudlard était sa maison ! Bien plus que le manoir de son père, en tout cas ! La forêt, le château, l'herbe du parc, le lac... On voulait l'obliger à contempler périr tout ça sans le défendre ? Pour une cause qui n'était pas la sienne ? Il ne voulait pas servir le Seigneur des Ténèbres, mais pourtant, il allait céder à son père, qui l'obligerait à le faire. C'était déjà un sacrifice conséquent, non ?
Apparemment pas.
Il lui fallait en plus immoler sa demeure aux caprices d'un orphelin qui avait extrapolé sa haine des moldus sur le monde sorcier en général.
Severus se baissa une nouvelle fois, mais ne trouva plus de pierre sous sa main. Il les avait toutes balancées dans le lac. Plus rien pour se défouler. Il songea un instant à sortir sa baguette et à partir en guerre contre les arbres de la forêt interdite, mais son instinct de conservation lui souffla que c'était assez moyen, comme idée. Pourtant il voulait s'énerver. Il avait besoin de s'énerver ! Contre quelque chose, ou quelqu'un, peut importe... Mais il le fallait ! Maintenant et tout de suite, puisqu'on ne lui permettrait pas de le faire quand la guerre frapperait aux portes de Poudlard !
Il tapa du pied sur le sol, cherchant par tous les moyens à extérioriser sa rage. Pourquoi ne pouvait il faire comme Ruban Rouge et frapper sur tous ceux qui auraient le malheur de passer à sa portée ? Pourquoi était il si rachitique qu'il ne puisse aller défier Potter aux poings ? Pourquoi ce gros con de Pettigrow n'était il pas là, seul et tremblant, pour taper dessus ?
Frapper, frapper, faire mal, chasser cette sensation d'impuissance, de viol...
Je les déteste tous, le monde n'est qu'un putain d'immense trou du cul, je suis un fils de pute qui ne vaut pas mieux et je vous emmerde tous, d'abord ! Merde, vous m'entendez, MERDE !
Il se retourna, près à balancer Hagrid lui même dans le lac, lorsqu'il tomba nez à nez avec celui qu'il avait le moins envie de voir en cet instant maudit.
La silhouette voûtée, des brindilles et des feuilles sèches plein la cape, les joues rouges et humides, les yeux noisettes remplis d'éclairs et de colère... Les cheveux noirs en bataille, les lunettes de travers et les poings serrés à s'écorcher les paumes...
"Rogue ?" Coassa James Potter d'une voix qui n'était même plus la sienne.
S'en fut trop pour Severus, qui sans réfléchir plus loin, balança son poing en avant, et atteignit Potter à l'estomac. Celui ci se courba en deux sous la violence du coup, en laissant échapper un gémissement sourd. Severus s'accorda une micro seconde d'étonnement face à sa force physique inhabituelle, puis il repensa au cours de Dawson le matin même : les sentiments bruts tels que la colère décuplaient la magie interne, et cela pouvait avoir des répercussions sur les capacités physiques.
Il n'eut pas le temps de relâcher sa garde davantage, car Potter s'était redressé et une fraction de seconde plus tard, Severus volait à dix pieds de là, emporté par le poing du Gryffondor qui s'était écrasé sur son visage. Il se releva, le nez en sang, et se concentra de toutes ses forces sur sa magie et sur la colère qu'il éprouvait. Il sentit l'air vibrer autour de lui, et il constata avec un sentiment étrange qu'une légère aura de couleur rouge entourait le corps de Potter. Il avait adopté une posture de combat typique des Pyrovaes, et s'apprêtait visiblement à porter le prochain coup.
Severus ne lui en laissa pas le temps et se jeta de nouveau sur lui, galvanisé par la rage et la haine, et par la puissance magique qu'il sentait palpiter dans ses veines et autour de lui. Les deux garçons roulèrent à terre, griffant, mordant, frappant partout où ils pouvaient s'atteindre. Ils se haïssaient, ils voulaient la mort de l'autre, cette mort qu'il avaient un jour frôlée tous les deux, face à un loup-garou déchaîné...
Potter enfonça son coude dans le plexus de Severus, et celui se plia en deux pour accompagner le mouvement, mais cela n'empêcha en rien la douleur. Le Serpentard faucha les jambes de James, et la lutte au sol reprit de plus belle, incessante...
Guerre sans fin, stupide, idiote...
Qui ne cesserait jamais, même si l'un des deux combattants mourrait...
Ils se faisaient face, à présent, courbés, haletants, épuisés... Leur visage était couvert de sang et de plaies, tuméfié... Mais pourtant, ils étaient prêts à retourner à l'assaut, prêts à se faire mal de nouveau... Leur magie faisait vibrer l'atmosphère, une puissance sourde et inconnue émanait d'eux et semblait prête à exploser à tout instant. Deux auras mêlées par leur proximité mais à jamais séparées par la haine qu'ils se vouaient...
Rouge et vert...
Gryffondor et Serpentard...
A jamais ennemis.
Déverser sa haine pour le monde sur l'être qui pouvait le mieux matérialiser ce sentiment. Guerre intérieure, l'armistice ne serait jamais signée. Le lion vengeait sa soeur et le serpent sa liberté. Car le temps de toutes deux était désormais compté.
De nouveau, James et Severus se jetèrent l'un sur l'autre.
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Lily avait couru pendant un long moment à travers les couloirs, sans savoir pourquoi. Elle voulait juste oublier l'expression qu'elle avait vue dans les yeux de Potter au moment ou il avait ouvert cette lettre... Elle ignorait pourquoi, mais l'éclair qui avait traversé son regard à se moment là avait fait exploser en elle un sentiment étrange, nouveau... Une envie qu'elle ne comprenait pas avait germé en elle : enlever cette lueur des yeux de Potter. Elle se doutait que la lettre annonçait un malheur : cela ne pouvait pas être autrement. La famille Potter était très engagée dans la lutte contre Voldemort, et chacun de ses membres luttait à sa manière.
Quelqu'un était il mort ?
Les poumons et la gorge de Lily étaient en feu, et elle se laissa tomber aux pieds d'une armure, le souffle court. Mais qu'est ce qui lui avait pris ? Pourquoi avait elle quitté la Grande Salle ? Oona devait s'inquiéter, et tous les autres la prendre pour une folle ! Quelle idée de s'emballer comme elle l'avait fait ! Pour une raison aussi stupide, en plus ! Personne ne pouvait ôter... la tristesse, la colère, l'injustice... Tout ça à la fois du regard d'une personne ! Surtout quand cette personne était... Etait Potter ! Le crétin macho et arrogant qu'elle détestait !
Alors, si je le déteste, pourquoi est ce que je suis là, à courir après lui, plutôt que de le laisser se démerder ? Est ce que je le déteste vraiment ? Oui, bien sûr ! Il se prend pour le nombril du monde, il attaque les gens sans raison... Enfin, juste Severus Rogue...
Lily entortilla machinalement une mèche de cheveux autour de ses doigts, un tic qu'elle avait lorsqu'elle se sentait mal à l'aise. Le sentiment inconnu se faisait de plus en plus puissant. Tous ses amis la harcelaient avec James. Tous ne cessaient de lui répéter qu'ils étaient faits l'un pour l'autre, mais jusqu'à présent, elle ne les avait pas cru. Potter la harcelait depuis la bal d'Halloween, en 5e année, lorsqu'elle avait trébuché ( Putain de talons ! ) et atterrit le nez sur son torse.
Ce crétin avait eu le coup de foudre...
Une petite voix dans sa tête lui souffla d'une voix désagréable, qu'elle aussi, elle avait eu le coup de foudre, pendant une seconde : elle était tombée amoureuse de l'odeur de Potter. Un parfum spécial, unique, qui émanait de sa personne, et qui avait enivré Lily lorsqu'elle s'était retrouvée collée à lui, ce jour là... Une odeur de chocolat. Potter sentait le chocolat. Fragrance sucrée et gourmande, qui donnait envie d'embrasser la peau d'où elle émanait... Malheureusement, cette peau appartenait à James.
Il s'était conduit de la manière la plus stupide possible depuis ce jour là : il avait cherché à la séduire, à en faire des tonnes.
Elle détestait les garçons qui en faisaient des tonnes.
Mais elle adorait le chocolat...
Et en plus, il était arrogant et machiste au possible ! Comment aimer un garçon pareil ? Il était le pire de tous !
"Oui, il était, tu viens de le dire toi même !"
Lily sursauta. La petite voix exaspérante venait de nouveau de lui susurrer ses sous entendus débiles. Mais d'un côté, Lily était bonne joueuse : elle admettait que la voix avait raison. James avait changé : Oona l'avait bien obligée à le reconnaître. Il avait perdu toutes ces petites manies insignifiantes, mais qui exaspéraient tant Lily, comme se passer la main dans les cheveux, piquer le Vif d'or dans le bureau de Bibine et se balader avec... Il avait aussi gagné en modestie, et la couche d'arrogance avait en grande partie fondue.
Qu'est ce qu'il pouvait m'énerver, quand même, avec ses saletés de tifs !
Petits gestes stupides, mais oubliés.
Il ne restait que sa stupide guéguerre avec Severus Rogue. C'était tellement puéril ! Mais d'un autre côté, Rogue ne faisait pas beaucoup d'effort non plus, et Potter et lui se comportaient de la même façon... Narcissa, la Préfète des Serpentards, avait souvent mentionné le fait que Potter et Rogue ne cessaient de se battre dès qu'ils se croisaient. Et cet imbécile de Black qui en rajoutait une couche à chaque fois...
Lily se leva et recommença à marcher, sinon elle se serait mise à massacrer la pauvre armure. Elle était impulsive de nature, doublée d'une Grande Gueule. Elle ne supportait pas l'injustice, et si il y avait une chose qui ne lui faisait pas peur, c'était de dire ce qu'elle pensait. Et elle ne s'était vraiment pas gênée avec Potter ! Résultat : la totalité du fan club de James s'amusait maintenant à l'enfoncer à tout bout de champ. Et Evans n'avait pas besoin de ça. Alors elle passait ses nerfs sur Potter, encore et toujours lui, même si Oona l'avait fait culpabiliser de nombreuses fois en lui faisant remarquer que certaines de ses remarques à l'égard du "Capitaine" étaient gratuites et blessantes...
Elle était là pour retrouver Potter et l'empêcher de faire une connerie. Ne penser qu'à ça, pas à autre chose. Ne pas s'arrêter sur le trouble actuel de sa vie sentimentale, ni sur ce sentiment qui avait déferlé en elle quand elle avait vu le regard de Potter !
Lily lâcha ses mèches et enfonça ses mains dans ses poches, pour ne pas martyriser davantage sa chevelure. Elle n'allait pas virer obsédée des poils, comme Potter, non mais ! Et inutile de réapparaître à moitié chauve, en plus. Elle descendit rapidement les escaliers, et arriva dans le hall. Où James avait il bien pu aller ? Il avait besoin de se calmer, c'était certain.
Où est ce que j'irais si je devais me défouler ? Oublier qu'un membre de ma famille est peut être parti pour toujours ?
Lily soupira et repensa à sa mère, qui était morte en la mettant au monde. Sa mère qu'elle n'avait pas connue et qui lui manquait tellement. En souvenir de cette maman perdue, Lily s'était promis de devenir mère à son tour, et d'aimer et chérir son enfant plus qu'elle même. Elle voulait être mère, elle avait ça dans le sang. Elle était née pour donner la vie, elle l'avait toujours su. Malheureusement, elle n'avait pas encore rencontré celui avec qui elle aimerait le faire.
Un endroit que je trouverais beau... Le lac, où la forêt, peut être... Mais est ce que Potter pense la même chose que moi ?
Elle haussa les épaules, et se dit qu'après tout, l'air frais lui ferait du bien. Elle voulait se calmer. Déjà qu'elle pétait un câble dès qu'il s'agissait de James, il ne fallait pas qu'elle s'énerve juste quand elle voulait le consoler.
Oui, c'était ça. Elle voulait le consoler.
Lily ouvrit la porte, et aussitôt, la brise tiède du soir vint lui fouetter le visage. Elle ferma les yeux, et s'avança dans le parc désert, ses longs cheveux dansant dans le vent. Elle se sentait déjà plus sereine, et sa démarche lui paraissait moins stupide. Après tout, depuis le début de l'année, James et elle ne s'étaient pas encore disputés. "Vous auriez eu du mal, on est le soir de la rentrée, je te signale !". Lily grogna intérieurement et ignora la voix.
A la fin de leur sixième année, avec Oona, ils avaient même réussi à avoir quelques conversations civilisées, après tout, et la jeune fille se souvint avoir apprécié le jeune homme qu'elle avait découvert en James à ce moment là : drôle, intelligent et cultivé. A mille lieux du Potter-j'suis-l'meilleur...
Lily s'arrêta. Quelque chose n'était pas normal. Une vibration bizarre, dans l'atmosphère, qui vous prenait à la poitrine. Un bruit sourd. De la magie, beaucoup de magie. Lily ferma les yeux et joignit les mains. Elle n'était pas croyante, mais la prière et les mantras étaient une merveilleuse technique pour se vider l'esprit et se concentrer sur les flux magiques présents dans l'air. Elle psalmodia son chant latin préféré dans son esprit, et lentement, elle commença à percevoir la source du bruit sourd. Elle voulait savoir, car elle détestait se trouver en présence de forces inconnues.
Une bagarre, entre deux entités magiques puissantes. Mais la bagarre était terminée. Qui avait gagné ? Personne. Les deux flux étaient en aussi mauvais état l'un que l'autre. Lily s'échina à les décortiquer. Exercice ardu, qu'elle ne pratiquait pas souvent : elle connaissait surtout l'art de lire les empreintes magiques en théorie. Elle avait tout lu là dessus, et s'était souvent entraînée, avec Oona, Casilda et Callisto.
Ces deux là, je les connaît... Du moins une... L'autre est plus brouillée...
Instinctivement, elle se dirigea vers la première, celle qu'elle percevait le mieux. Elle marcha un peu, et ses pas la portèrent vers la forêt interdite. L'air était toujours aussi chaud, et le vent toujours aussi fort. Elle s'arrêta à la lisière, et retint son souffle.
Il était tout près.
Lily avait complètement oublié Potter : le flux magique qui l'avait attirée ici était plus puissant. Elle voulait savoir qui c'était, car elle sentait qu'il souffrait. Des blessures profondes certainement. Peut être pourrait elle le soigner ? Elle avait des connaissances en blessures magiques ou non, et savait comment les guérir...
Un bruit de brindille qui craque et un renâclement à sa droite la firent sursauter : allongé sur le flan, recroquevillé près d'un arbre... Elle le vit... Un cerf magnifique, qui semblait jeune, malgré sa ramure imposante. Il était blessé, et portait de nombreuses plaies sur sa fourrure. Farouchement, il redressa la tête, près à se défendre. Lily ne respirait plus. C'était la première fois qu'elle se trouvait aussi près d'un animal sauvage.
Un cerf... Une bête qu'on ne rencontrait jamais... Petite, elle rêvait d'en approcher un... Celui ci semblait de mauvaise humeur en tout cas. Il léchait le sang qui coulait de ses blessures, sans doute dans l'espoir d'apaiser la douleur, mais la langue râpeuse ne faisait que les agrandir davantage. Lily respira profondément, et fit un pas en avant. Le cerf poussa un bramement de rage, et la jeune fille fut surprise de lire autant d'humanité dans les yeux de l'animal : il était en colère.
Ne pousse pas trop loin, ma fille, tire toi doucement... Tu es ici pour Potter, pas pour un cerf mal luné et mal en point...
"Tu ne veux vraiment pas que je m'approche ?"
Les mots étaient sortis de sa bouche malgré elle. Elle avait parlé d'une voix douce et basse, apaisante. C'était stupide, le cerf ne pouvait pas la comprendre. Mais le cerf était la puissance magique qui avait attiré Lily ici, elle le savait. Il était blessé, et avait besoin de soins, sinon, les plaies allaient s'infecter et s'aggraver. Evans avait perçu une bagarre, tout concordait.
"Je peux te soigner, tu sais."
Le cerf l'ignorait à présent. Il avait courbé la tête sur son flan et ramener ses longues pattes fines contre lui. Il la snobait, un peu à la manière de quelqu'un qu'elle connaissait... Mais elle n'aurait pas su dire qui. Lily rit intérieurement de la situation, et fit un autre pas. Elle avait bien vu que malgré tout, l'animal la surveillait du coin de l'oeil.
"Tu m'as l'air d'une vraie tête de mule, toi. Qu'est ce que tu as fait pour être dans cet état ? Tu voulais une femelle, mais elle était déjà prise, et ton rival t'a mis la pâtée, c'est ça ?"
Le fier animal redressa la tête vivement, et Lily aurait presque pu dire qu'il semblait outré. Elle éclata franchement de rire, et alla s'asseoir près de lui, en prenant toute fois garde aux andouillers, qui auraient pu l'éventrer sans problème. Le cerf la contemplait à présent comme si il cherchait à la reconnaître.
Je connais ces yeux là, non de Dieu, j'ai déjà vu cet animal quelque part...
Elle avança une main pour caresser son farouche compagnon. Il avait beau être incapable de bouger, elle avait peur qu'il ne s'enfuit. Le cerf se laissa faire, mais ne bougea pas d'un poil, comme si le geste de tendresse de Lily lui était indifférent.
"T'es pas blessé seulement physiquement..." Murmura t'elle. "Tu as aussi une blessure intérieure, mon beau..."
Elle ferma de nouveau les yeux et recommença à chanter en latin. Sous ses doigts, elle sentit l'animal se détendre. Sa fourrure était chaude et douce, et elle eut envie d'y enfouir son nez. Le cerf était puissant, et avait de la magie en lui. Beaucoup de magie. Lily sortit sa baguette et murmura une formule de soin. Les plaies les plus superficielles se refermèrent, et Lily put enfin caresser le flan du bel encorné. Elle le sentait se décrisper, et s'abandonner à ses doigts. Ses poils étaient rêches du sang coagulé, mais ils étaient chauds.
Sa respiration était régulière, et sa belle tête couronnée de bois reposait contre le tronc de l'arbre le plus proche. Il fixait un point invisible devant lui, l'air profondément malheureux. Lily se sentit fondre. Elle ne savait pas ce qui l'avait attirée près du cerf, et même à présent, son comportement lui paraissait stupide : elle avait suivi l'émission d'un flux magique inconnu, tout ça parce qu'elle l'avait perçu tout près d'elle.
Elle était venue dans le parc pour James. Pas pour un cerf qui tenait plus de la mule bornée, aussi beau et touchant fut-ce t'il. Qui sait si le jeune homme n'avait pas fait une bêtise pendant qu'elle était restée là avec l'animal ? Elle devait le retrouver.
"T'es guéri, maintenant..." Murmura Lily d'une voix rauque. "Je vais te laisser... Je ne suis pas venue pour toi..."
Le cerf ne bougea pas, mais elle vit bien que ses oreilles s'étaient dressées.
"Un garçon que je croyais détester est peut être en train de faire une connerie... Il a besoin de moi."
Elle se leva et s'éloigna doucement, persuadée d'avoir vu le cerf redresser la tête, l'air...surpris. Elle se mit à courir, et n'entendit pas le léger "pop" qui retentit derrière elle.
Un jeune homme aux cheveux noirs en bataille, une main crispée sur son épaule blessée, était adossé contre un aulne et la regardait partir, le coeur en miettes.
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"Tu crois que Nime' est..."
Remus avait la voix brisée, et il avait l'impression que ces quelques mots lui avaient arraché les cordes vocales. Mais il fallait qu'il rompe le silence... Qui d'autre pouvait le faire que lui ? Les silences sont pires que tout, dans la situation où se trouvaient les trois garçons. Remus tourna un regard terne vers Oona, qui fixait le siège vide de Lily, comme si le simple pouvoir de ses yeux pouvait lui ramener sa meilleure amie. Elle était aussi perdue que le lycanthrope... A cette constatation, Remus sentit une pointe de chaleur dans ses artères, mais bien vite, cette sensation disparue.
Patmol s'était redressé et regardait Lunard avec colère.
"Non, elle n'est pas morte. Martela t'il. Parce que si elle était morte, James ne se serait pas enfui, il serait tombé raide mort sur la table ! Il tient à sa soeur plus que tout, et moi avec lui ! C'est mon frère, merde, Remus, et si ça se trouve, là, il est en train de se foutre en l'air ! Et moi je ne peux rien faire pour l'aider ! Alors sois gentil..."
Sa rage tomba d'un seul coup. Il croisa ses avants bras sur la table et enfouit son visage dedans. Kisa était mortellement immobile...
"Lunard, mon frère, Némésis est vivante... Pour le moment... Ca j'en suis sûr..."
Remus passa un bras autour des épaules de son ami, désemparé. Il ne savait pas quoi faire pour apaiser la détresse de Sirius, au moins aussi grande que la sienne. Il faisait de légers va-et-vient dans le dos de Patmol, pour tenter de le calmer et de s'occuper les mains pour ne pas se mettre à tout briser. Peter tremblait, en face, planté tout seul dans son pantalon. Remus eut un mince sourire en songeant qu'il devait déjà s'être pissé dessus à l'heure qu'il était...
Il entendit alors un infime murmure, que lui seul pouvait percevoir, et qui ressemblait très vaguement à la voix de Sirius.
"Je veux Brune."
Oona s'était approchée, ne sachant pas quoi faire d'autre, et ne supportant visiblement pas de rester assis à ne rien faire pendant que ses meilleurs amis avaient disparus. Elle s'assit à la place vide de James, les lèvres en sang à force de se les être mordues, et lança un regard plein de questions à Remus. Malheureusement, celui ci ne pouvait pas lui répondre.
"Brune."
Remus fit signe à Oona d'aller chercher Casilda et Callisto, ce qu'elle s'empressa de faire. La jeune fille sentait qu'elle allait finir par péter un câble si elle restait inactive. Quelques instants plus tard, elle revint avec les deux Serdaigles, qui semblaient pour le moins aussi ravagées que Sirius. Casilda avait les yeux fixés droit devant elle, et elle ne cillait plus, ce qui lui donnait l'air d'une morte. Callisto avait les yeux rougis et tordaient ses belles mains de désespoir. Remus désigna Sirius. Brune s'approcha et posa une main sur le bras de Black. Il releva la tête, et elle l'obligea à se lever.
Machinalement, Oona avait glissé ses doigts dans ceux de Remus, qui répondait à son étreinte sans y penser.
"On va voir Wendy."
Casilda avait dit cela d'une voix égale et calme, en gardant toujours ce sale regard, qui vous donnait envie de la secouer, de la frapper... Tout plutôt que ces yeux de cadavre ! Sirius se leva, prêt à la suivre n'importe où, pourvu qu'on lui donne des démentis quand à son inquiétude. Remus et Oona, eux, voulaient des réponses. Callisto voulait juste s'assurer que James allait bien.
"Quand on ne sait plus où on en est, il faut aller voir Wendy..." Continua Brune.
"Wendy Springer, la préfète en chef ?" Demanda timidement Oona, se rappelant de cette fille qui avait failli foutre sa Lily en dépression.
"Oui... Wendy..."
Et ils la suivirent sans plus poser de questions, mais n'en pensant pas moins. A la table des Poufsouffles, Zak Lovegood les observait, les mains croisées sous son menton, plongé dans ses réflexions.
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Lou était assise sur le rebord de la tour d'astronomie, les pieds dans le vide, la respiration sifflante et la bave aux lèvres. Ils approchaient, tous. Sans exception. Le psychopathe avait mis ses troupes en branle, et le Ministère avait mobilisé toutes ses forces sur ce coup. Les imbéciles ! Elle les sentait, toutes ces effluves de peur, de sueur et de sang qui se mêlaient dans son nez et ses oreilles...
Elle voulait se jeter tout en bas pour ne pas avoir à sentir tous les échos qui ne manqueraient pas de découler de cette bataille qui s'annonçait à l'horizon. Elle n'allait pas le supporter ! Que faire ? Aller se terrer au plus profond des cachots, de la terre glaise dans les oreilles ? Courir se noyer dans le lac ? Aller péter la gueule à Dawson pour l'avoir empêchée de percevoir l'armée des ténèbres plus tôt ?
Le don de Lou était en éveil, exacerbé, annihilant toute la magie qu'elle avait en elle et la rendant aussi faible qu'une moldue sur le champ de bataille sorcier. Ce pouvoir était un poison, une gangrène, une peste qui allait l'étouffer. Pourquoi ne pouvait elle pas en finir, hein ? Tout simplement parce que si elle mourrait maintenant, elle souffrirait tous les tourments de la mort éternelle. Ah ça, Thanatos avait bien prévu son coup..
Thanatos, le Dieu de la mort, et Hypnos, le Dieu du Sommeil... Fidèles disciples d'Hadès...
Instigateurs de sa conception...
Elle sentait qu'elle allait chier dans son froc rien qu'à la perspective de devoir supporter les échos de la Bataille. Là, en bas... Le vide, tellement attirant, tellement beau... La délivrance était dans le bas de la Tour, pourquoi ne pouvait elle pas tendre la main et l'attraper ? Elle était paralysée par la peur, elle n'était pas une Gryffondor. Elle était une Serpentard, cynique, fouteuse de merde, mais pas courageuse pour deux ronds... Et elle allait crever, toute seule en haut de sa tour, morte de trouille, sans amis, sans amour, sans substance...
A toi pour l'éternité, Lou...
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Wendy Springer, 17 ans, brillante élève de Serdaigle, loufoque et bancale, sans amis véritables...
Elle était assise en tailleur, au milieu de sa pièce. Une salle de classe abandonnée depuis longtemps, ou elle avait entassé tous ses objets les plus précieux, ses souvenirs et ses artefacts magiques (acquisitions, héritage ou alors résultat de ses nombreuses expériences). Une pièce secrète qui était connue de tous les élèves de l'école, car tous les élèves de l'école connaissaient Wendy.
Wendy, la première élève de Poudlard a posséder un don aussi marqué pour la Divination depuis des générations et des générations... Elle maniait les Tarots comme personne, dans tous les sens du terme, mais cela, c'était son petit secret... Elle s'était amassé un joli petit tas de gallions en tirant les lames pour ses condisciples, soucieux de savoir si ils avaient réussis leurs examens, où si l'élu de leur coeur en pinçait pour eux... Wendy, avec sa gentillesse coutumière acceptait et répondaient à ses demandes banales et superficielles. Elle ne refusait jamais une prédiction, et aucune ne s'était avérée fausse à ce jour.
Wendy méditait, et priait. Une légère aura bleutée entourait son corps, et les objets savamment disposés dans la pièce frémissaient de magie pure. Elle était plongée au coeur même des sphères inaccessibles du Temps et de l'Avenir, et cherchait des réponses : qui aurait elle à combattre aujourd'hui ? Les armées de Voldemort étaient en marche, cela ne faisait aucun doute : sa perception était affreusement brouillée par la magie noire qui se dégageait des forces obscures.
Mais elle ne mourrait pas aujourd'hui. Elle le savait. C'était le prix à payer pour que les secrets de l'Avenir s'ouvrent à vous. Votre vie était déjà tracée et vous était déjà dévoilée. Wendy connaissait par coeur chaque minute de sa vie future et celle de ses condisciples. Elle savait exactement où et quand la mort la frapperait. Elle savait avec qui elle allait se marier et mettre au monde sa fille.
Sa toute petite fille, qui était elle aussi condamnée à un triste sort : voir mourir sa maman. Mais Wendy était décidée à ne rien faire pour changer cela. A force de manier, peindre et lire le futur, on finissait par ne plus s'étonner de rien, vivre au jour le jour, et profiter des brefs moments sur Terre que nous accordaient les Dieux.
Devait elle dire à Zak qu'il serait le père de la petite Luna ? Zak qui l'adorait et qui faisait tous les efforts possibles et inimaginables pour attirer son attention. Pouvait elle dire qu'elle en était amoureuse ? Non... Une Voyante ne pouvait pas tomber amoureuse, puisqu'elle savait d'avance le nom de celui à qui son destin était lié. Et il ne fallait rien dire au pauvre Zak. Il était heureux, avec sa plume, sa vocation, ses espoirs et ses illusions. Wendy ne voulait pas lui ôter ce bonheur. Pas tout de suite. Puisqu'elle savait qu'il aurait à porter son deuil et à élever leur fille seul...
Wendy se promena plus avant dans les Sphères. Elle y croisa la silhouette grimaçante de Ruban Rouge, la Serpentard. Elle aussi allait mourir, peut être même qu'elle aurait déjà dû rejoindre les rives du Styx. Mais non. Le professeur Dawson était venu du futur pour la protéger. Ca aussi Wendy le savait. Et au moment même ou elle avait aperçu le jeune homme, un voile qui entourait une partie des sphères s'était levé d'un coup !
Derrière le voile se trouvaient James Potter et Lily Evans. Eux, dont elle avait si souvent entr'aperçu le destin commun, sans pouvoir dire précisément si oui ou non ils s'aimeraient. Ca avait été sa plus grande source de frustration durant ses 7 années à Poudlard. Mais à présent que Harry Dawson, ou plutôt Harry Potter, s'était montré à elle, elle savait.
James et Lily allaient tomber amoureux, si ce n'était pas déjà fait. James et Lily allaient avoir un fils : Harry. Potter et Evans les deux Gryffondors, étaient les deux Saints désignés par le ciel pour mettre au monde le Survivant, héritier de l'Amour Universel, disciple de Ruban Rouge, et futur vainqueur de Voldemort.
Elle savait aussi ce qui allait découler de tout ça. Une poignée de vies brisées, anéanties...
Elle baissa la tête devant la vision de centaines de Détraqueurs se nourrissant des peurs les plus secrètes de Sirius Black, injustement condamné à un châtiment inhumain. Elle versa une larme devant la solitude et le désespoir de Remus Lupin, debout et immobile devant les tombes de James et Lily Potter.
Un pied de lys était planté sur le tombeau de Lily. Il poussait, il poussait... Il se mêlait étroitement au rosier noir qui fleurissait sur le marbre du caveau de James. Entremêlés, indissociables... Inséparables et indestructibles... Leur amour aura survécu même dans la mort, et ces parents modèles et exemplaires devenus des anges gardiens, veillent sur leur fils et le protégent de la mort...
Wendy quitta les sphères, presque à regret. Elle aimait admirer encore et encore de telles preuves d'amour, et savoir qu'elle était le seul témoin de ce futur tragique et magnifique la remplissait de joie.
Mais elle avait une Bataille à mener. Elle n'eut même pas besoin de les entendre frapper pour annoncer à Casilda Williams, Callisto di Lampedusa, Oona O'Neary, Remus Lupin, Sirius Black et Peter Pettigrow qu'ils pouvaient entrer. Ils étaient venus la voir pour la même raison qui poussait tous les étudiants à venir la voir. Ils voulaient des réponses. Pas de périphrases, pas d'informations inutiles.
Juste un peu d'espoir.
"Asseyez-vous..." Murmura Wendy.
Elle tourna sa tête blonde vers un coin de la pièce, et un instant durant, ses pupilles brillèrent d'une lueur argentée. Un souffle de vent agita la pièce, et un coffret de bois sombre s'éleva lentement, pour venir se poser en face de la jeune fille.
Détail important : Wendy était une Elementale d'air.
Les quatre Gryffondors et les deux Serdaigles la regardaient d'un oeil perçant. Ils s'assirent entre elle et la boîte, ne prenant même pas la peine de se dissimuler.
O'Neary s'assis sur les genoux de Lupin, et Williams n'avait pas quitté les bras de Black. Wendy ne réagit pas : elle savait tout cela depuis longtemps, tout comme les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer. Lampedusa et Pettigrow pleuraient silencieusement. Springer ne baissa pas les yeux face au futur traître, et lui fit le même sourire qu'aux autres.
Wendy ne méprisait jamais un humain.
Elle ouvrit le coffret, et en sortit lentement son jeu de Tarot. Elle l'avait hérité de sa grand-mère, et l'avait modifié à sa convenance, conférant aux cartes séculaires de nouveaux pouvoirs, et les transformant en armes redoutables. Elle battit sept fois le paquet et le posa devant elle.
"Sirius, coupe le paquet." Murmura t'elle en souriant.
"Pourquoi moi ?" Demanda t'il d'une voix rauque que Wendy ne lui avait jamais connue.
"Parce que c'est toi qui a le plus besoin d'être rassuré, en ce moment."
Remus et Oona interrogeaient Brune et Cally du regard, et celles ci se contentèrent de hocher la tête. Elles étaient déjà venues voir Wendy, et connaissaient ses étranges manières de faire. Sirius Black coupa maladroitement le tas de cartes, et étouffa une exclamation de surprise lorsqu'une goutte de sang perla au bout de ses doigts.
"Désolée, les Arayashiki n'obéissent vraiment qu'à moi..."
Wendy ramassa ses étranges cartes, qui étaient véritablement des lames, dans tous les sens du terme, tandis que Black la fixait attentivement.
"Au fait, bravo pour ta performance de ce matin, avec Shenron."
"Tu n'étais pas avec..." Commença Lupin, mais Wendy l'interrompit.
"Si vous êtes venus me voir, c'est que vous croyez en mon pouvoir de Devineresse. Alors Remus, ne gaspille pas tes mots inutilement, car un jour, tu en auras besoin."
Il se tut, et Wendy étala une à une les cartes sur le vieux tapis, face retournée, en formant une Grande Croix classique, comme elle en avait déjà fait des milliers. Les autres la regardaient faire avec curiosité, et elle leur fit un sourire encourageant.
Première lame
"L'impératrice retournée. L'un d'entre vous est trompé dans son amour."
"C'est moi", murmura Callisto. "Te fatigues pas, Wendy, je sais que Lily est partie retrouver James."
"Tu l'aimes encore ?" S'étonna Sirius.
"Oui."
Ne gaspille pas tes mots, c'est bien, Callisto. Tu es sage.
Deuxième lame et troisième lame.
"Le pendu et l'Arcane sans nom. Une bataille est imminente, et l'un de vos proches sera immolé aujourd'hui."
"Continues, s'il te plaît..."
La voix d'Oona tremblait.
Quatrième lame.
"Le châtiment du ciel, qui s'abat sur la Terre sous forme de flammes léchantes et dévorantes. La guerrière Pyrovae qui vous connaissez sous le nom de Némésis est la prochaine cible des Moires, prenez gardes. Son fil est encore entier, mais plus pour longtemps."
Sirius et Remus jetèrent le même cri au nom de Némésis, mais Wendy continua sa lecture, imperturbable.
"Le valet d'épées, le miroir et l'empereur. Les dernières Arcanes révèlent la présence d'un étranger venu d'un autre monde, chevalier au coeur pur qui sera inévitablement opposé à vos erreurs à tous."
A toi pour l'éternité, Harry.
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Peter se releva, tremblant. Le Seigneur des Ténèbres, face à lui, le toisait d'un air méprisant. Il avait cru à son histoire. Il avait accepté Queudver dans ses rangs. Steelay l'avait amené sans douceur près de lui, et cette garce avait filé sans demander son reste.
Les autres Mangemorts étaient absents du Quartier Général de Voldemort. Queudver était seul, totalement. Rien n'avait changé. Il avait toujours été seul.
Face à Voldemort.
Face à la cruauté.
Face à son destin perdu.
Face à celui qui avait fait de sa vie un enfer. Un ange déchu, qui aurait pu devenir un homme tellement grand, si il était resté à la droite de Dieu. Lucifer et ses démons : revenus sur terre pour faire payer leurs péchés aux hommes.
Ils allaient attaquer Poudlard.
Et Queudver était chargé d'isoler les deux seules personnes dont il ne voulait plus jamais entendre parler.
James et Lily...
"Tu me les amènera : si ton histoire est vraie, il me suffit de les supprimer, et je ne disparaîtrais jamais. C'est bien ce que tu m'as dit, Pettigrow ? Où qui que tu sois d'autre ?"
Peter déglutit. Le Voldemort de 1977 était beaucoup moins puissant que celui de son époque, bien sûr, mais il n'en était pas moins effrayant... Tellement que les mots moururent dans la gorge de Queudver. Il allait devoir trahir ses amis une nouvelle fois... Recommencer son ignoble besogne : les livrer à Voldemort, son Maître...
Il implora du regard l'ange noir, mais celui ci se détourna, et sortit de la pièce, afin de donner ses dernières instructions aux Mangemorts qu'il avait choisi pour l'aider à diriger son armée.
Ailes brûlées.
Ailes brisées.
Plus jamais elles ne le porteraient.
Les amis sont des anges qui vous portent quand vos ailes ne savent plus comment voler...
Voldemort n'avait jamais eu d'amis. Il avait toujours été seul. Queudver avait eu des amis. Mais il n'avait pas su les garder. Traître, larve, misérable ! Il avait eu une chance de plus que Tom Jedusor. Et il ne l'avait pas saisie.
Pardon, pardon...
Mille et une âmes marcheraient aux côtés du Seigneur des Ténèbres, cette nuit...
Ma vie est à vous pour l'éternité...
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Severus montait rageusement les marches qui menaient au sommet de la tour d'Astronomie. Tout plutôt que de rester immobile. Il était sérieusement amoché physiquement : Potter n'y était pas allé de main morte, et lorsqu'il se fâchait, c'était assez gratiné. Mais Rogue avait au moins la consolation de lui avoir fait au moins autant de mal. Il n'était pas si nul en combat singulier, finalement. Et ce soir, aucun des deux n'avait pu se départager. Qui sait si un jour, il ne battrait pas Potter ?
En attendant, qu'est ce que ça fait du bien, bordel...
Il avait trop d'adrénaline en lui pour rester tranquille et permettre à ses plaies de cicatriser. Peut lui importait que des flots de sang et de pus s'échappent de ses blessures, tout ce qu'il voulait, c'était se calmer. Et se battre. Il avait pris sa décision : il n'obéirait pas à son père et à Steelay. Cette nuit, quand Voldemort attaquerait, il défendrait Poudlard aux côtés des autres.
Qu'importe le châtiment ? Qu'importe la ruine ? Qu'importe la honte ?
Il allait sauver sa maison, et c'était tout ce qui comptait. Et pour la 1e fois, si il survivait, il pourrait se regarder dans une glace sans avoir envie de vomir toute la nourriture avalée depuis sa naissance.
Il poussa violemment la dernière porte. L'air libre, enfin ! La tour était silencieuse, et de là haut, il pourrait voir arriver les troupes du Seigneur des Ténèbres. Seulement, Severus remarqua quelque chose qu'il n'avait pas prévu.
Ou plutôt, quelqu'un qu'il n'avait pas prévu de rencontrer.
"Rogue ?"
La voix était rauque, brisée par les sanglots. Severus fut à ce moment le témoin d'une scène qu'il n'avait encore jamais vue, de mémoire d'homme : Ruban Rouge, Lou, assise sur un des créneaux de la tour, les jambes dans le vide, la tête tournée vers lui.
Son long ruban rouge claquait dans les rafales de vent, coutumières à cette hauteur, et s'emmêlait étroitement avec ses longs cheveux noirs, brillants comme de la soie. Ses yeux noirs ne reflétaient plus que peur et tristesse. Il n'y avait plus de colère.
Juste de la souffrance.
Et de la noirceur.
"Ruban Rouge ?" Risqua finalement Severus.
Les joues de la jeune fille était encore tout humide de pleurs, et un instant, le garçon eut l'impression de se trouver face à une fille ordinaire, avec ses peines, ses joies, sa vie et ses amis. Peut être avait elle un chagrin, d'amour ? Peut être que son chat était mort ? Peut être qu'elle avait tâché sa jupe préférée ?
Mais non, c'était impossible : Ruban Rouge n'était pas une fille normale. Elle était...
Elle était Ruban Rouge, bon sang ! Une fille foutrement bien fichue, mais incapable de lancer le moindre sort ! Une Serpentard abandonnée, trouvée, qui n'avait jamais eu de famille ! Une asociale conne et méchante, qui se défoulait sur tout ce qui bougeait, et qui fuyait les autres comme la peste !
Mais qu'était donc le secret de Lou ? Quand saurait on enfin ce que cachait Ruban Rouge, nom de Dieu ?
Une seconde.
La fugace impression d'humanité de Ruban Rouge avait durée une seconde. Aussitôt, ses yeux noirs se remplirent de nouveau de rage et d'éclairs, et elle essuya les traces de larmes sur ses joues, avant de se lever, et d'hurler ce blasphème ultime au crépuscule :
"J'EMMERDE LA VIE !"
Et Severus se détourna, se mordant les lèvres, et se demandant comment est-ce qu'il pouvait seulement penser que son existence était misérable.
xoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxox
Range toi aux côtés de Dumbledore pour cette bataille, mais tâche de ne pas te faire tuer par l'un des nôtres.
T.S.
Gwenaëlle poussa un hurlement de rage et déchira le billet que son père venait de lui envoyer en mille morceaux qu'elle jeta ensuite dans le feu. Ses yeux blancs donnaient l'impression qu'ils allaient sortir de leurs orbites, et ses belles mains blanches se tordaient de rage. Comment osait il ? Comment son propre père pouvait il lui donner l'ordre de se battre aux côtés du vieux fou et de ce Dawson ? Comment pouvait on la rabaisser ainsi ?
Elle n'était plus une Mangemorte de second plan ! Elle détenait un secret qui pouvait faire ployer Voldemort lui même ! Certes le Seigneur des Ténèbres savait, par l'intermédiaire de Queudver, qu'à cause du mouflet de Potter et Evans, il allait disparaître d'ici quelques années ! Certes, grâce à cette information, il pouvait influencer son Destin ! Mais il ignorait que ce même mouflet, son futur vainqueur, se trouvait ici, lui aussi !
Il était venu en 1977 en même temps que le rat pour faire échouer le plan du Seigneur des Ténèbres !
A la pensée qu'elle était la seule à connaître ce secret, Gwenaëlle se sentit gonfler d'orgueil.
Mais savoir que parce qu'elle ne l'avait dévoilé à personne, même pas à Queudver, et que de cette situation découlait le fait qu'on la prenne toujours pour une novice, lui fit réviser son jugement.
Avait elle réellement été une fine stratège ?
Ou avait elle laissé filer la touffe de cheveux de l'Occasion Ultime sans la saisir ?
Elle respira un grand coup pour se calmer. Harry Dawson ne perdait rien pour attendre, et le Seigneur des Ténèbres non plus. Tous les deux l'avaient sous-estimée. Tous les deux allaient payer. Elle se battrait aux côtés de Dumbledore, certes, mais pour elle, et elle seule !
Désormais, c'est chacun pour soi. Et l'Auror Dawson, ou plutôt Harry Potter, a placé la balle dans mon camp.
Elle remit de l'ordre dans ses vêtements, et reprit son visage de glace. Ses yeux blancs étaient de nouveau inexpressifs, et elle raffermit sa prise sur sa baguette. Elle avait un château à défendre. Elle eut une pensée pour son Maître : Gabrielle Williams, la mère de Casilda Williams. Duelliste de classe Mondiale, elle lui avait tout apprit.
Gabrielle était incontestablement une partisante de Dumbledore, il n'y avait aucun doute là dessus. Mais cela n'avait jamais empêché Steelay de considérer cette femme comme un modèle à suivre. Aujourd'hui, elle aussi se dresserait probablement contre l'armée des Ténèbres. Gwenaëlle décida que quitte à se battre pour une cause qui n'était pas la sienne, autant se trouver une raison de le faire.
La jeune Duelliste venait d'en trouver une.
Médiocre est l'élève qui ne dépasse pas le Maître. Aujourd'hui, je prouverais à mes ennemis que je suis une Bretteuse Magique accomplie, et à mes amis que j'ai de l'avenir parmi les Mangemorts.
A moi pour l'éternité.
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Narcissa était assise sur le tapis de la salle commune de Serpentard, ses jambes repliées gracieusement et les cheveux relevés à l'aide de sa baguette. Elle relisait Perce-neige, son roman favori, à voix haute. Quelques premières années de Serpentard s'étaient rassemblés autour d'elle et l'écoutaient paisiblement narrer les aventures d'Hélias et Véga, de sa voix noble et calme. Tous savaient qu'une attaque était imminente, leurs parents leur ayant recommandé pour la plupart de rester dans leurs quartiers, bien à l'abri.
Narcissa faisait partie de ceux là, et avait décidé de s'occuper des plus jeunes, malgré les protestations de sa soeur Bellatrix. Mais Narcissa était une Black, et elle n'avait pas cédé. Quitte à rester caché, autant se rendre utile tout de même. Elle interrompit quelques secondes sa lecture pour jeter un coup d'oeil à Loïs Lennart, assise sur l'un des fauteuils, une petite fille sur chaque genoux. Elle les rassurait par l'étreinte de ses grands bras puissants. Narcissa et elle n'avaient pas échangé une seule parole, mais s'étaient comprises.
Pour la première fois, toutes les deux avaient l'impression d'avoir une amie.
"Dis, Narcissa, quand est ce que Véga va enfin distinguer les véritables alliés des traîtres ?" Murmura un petit garçon brun, qui s'était accroché à la robe de la jeune fille.
Elle ne répondit pas tout de suite, se contentant de caresser doucement la joue du petit.
"Et toi ? Quand le sauras tu ?"
Ils peuvent venir. Je les attends. Parce que moi, j'ai choisi mon camp.
FIN DU CHAPITRE 10, "A toi pour l'éternité"
Réponses aux Reviews :
Cemeil : Ben pour Brûlopot, c'est vrai que ça ne correspond pas du tout à celui de Rowling, mais j'avais pas d'autre idée de prof pour les Soins aux créatures magiques ;) Des idées, si j'en ai beaucoup ? Lol, ça dépends, quand vous avez le chapitre vite, c'est que j'en ai, sinon, ben c'est que Willy est en grève ;) Mais faut pas pleurer ! Veux pas que tu pleures, moi, snif ! Allez, sèche tes larmes, la suite est là ;) Merci beaucoup, et bisous !
Titania.M : TU TOUCHES A MON ATHOS, JE TE... Gah, je te fait rien, en fait, faut m'excuser, c'est juste que je suis la pire fan d'Athos que la terre ai jamais portée... Je l'aiiiiiiimeuh ! Tu es cavalière ? Arf, j'ai honte, mon passage sur les Cavales était à chier sur le plan du réalisme, je sais, je suis une quiche en équitation... Nan, t'inquiète, Nime' est pas morte ;) Du moins, pas encore... snif... J'espère que la suite t'as plue, merci de tout coeur et bisous !
Kitou : Lol, moi aussi je l'adore, Hélynn ;) Merci beaucoup de ta review et bisous !
Kira-303 : A quand la suite de ta fic "Jeu de rôle", toi ? lol. Vi, aucun pb, tu peux mettre le coup de la cravate dans ta fic ;) Lol, voui, elle est sortie pour consoler le Jamesie, allez, merci mille fois et bises !
Aresse : T'inquiète pas pour Nime', elle va mourir, mais elle ne va pas quitter les mémoires de sitôt ;) Lol, et tu as du confondre Oona et Wendy ! Oona est la copine de Remus ( lol, façon de parler ) et Wendy Springer est à Serdaigle, la future mère de Luna ! Merci énormément, et bisous à toi !
Ambre15 : Alors, toi, toi, toi ! C'est TOUAH qui m'a fait péter un cable, lol, ma revieweuse préférée qui se met à m'engueuler parce que j'ai arrêté mes fics les plus merdiques ! T'as pas honte de m'avoir fait baliser comme ça, non ? Xpdr, j'ai bien cru que je te reverrai plus jamais parmi les reviews ! J't'aime beaucoup, moi, toi et tes délires, et je veux pas que tu me juges sur le fait que j'ai abandonné Golden eye et Carpe Diem et toutes ces merdes en boîte de fics ! Tu m'en veux tant que ça ? Ben saches que moi, je t'en ai voulu sur le coup, mais que maintenant, tout ce que je veux, c'est que tu me dises que tu continueras à me lire, lol ! Je ne reprendrais pas ces fics, en tout cas pas maintenant ( même jamais, lol ), mais steuplé, arrête de dire que je t'ai déçue ! Y'a rien qui me fait plus mal que ce genre de remarques... En espérant que je ne t'ai pas contrariée, lol, et que tu me répondras ! Merci mille fois à touah et bisous tout plein !
Sara Lupin : Voui, je voulais appeler Harry Schneider, parce que le Kaiser, il me fait trop tripper ! Mais j'aurais tout aussi bien pu l'appeler Patéhencrout, lol ! Merchiiiiiiii pour tes longues reviews du bonheur, ma soeurette du 5e âge, et bizoux !
M4r13 : Lol, doucement, tu va te claquer un infarctus ! Lol, je suis super contente que ça t'ai plu, j'espère que ce chjapitre ne t'as pas trop déçue par sa non consistance ! Pas beaucoup de Harry dans ce chapitre ( voire même pas du tout, lol ), mais pas mal de James et Lily ! Moi aussi je t'aimeuh, Marue d'amûrche ! Merci et bisous à toi !
Greg83 : Pour la romance, t'en fais pas, ça vient ;) D'ailleurs, ça ne va même plus tarder du tout ! Merci et bisous !
Mushu : Merci, j'espère que la suite t'as plue ;) Bises
Eiream : Moi aussi j'aime James, ralala, c'est lui l'meilleur,d'abord ! Lol ! Lol, oui, je sais, je suis une vraie quiche en équitation, xpdr, mille excuses ! Merci et bisous ma cacahuète !
Fofolleuh : J'espère qu'il t'a plu, celui là, ma Jums adorée que j'aime ;) Merci et bisous !
Blacky : Nope, le couple, c'est pas encore pour tout de suite ! Mais c'est vrai que ça va les rapprocher ;) T'unquiète pas pour Harry, il est solide ! Allez, merchiiiii à toi ma best friend euh et bisous !
Kaka La Zen : Yep, Tenessee Thomas est la petite soeur du père de Dean ( mère moldue, père sorcier qui s'est fait killer par les encagoulés, lol ), donc, sa tante ! Merci, contente que ça t'ai plu ! Bisous à toi !
Hisoka : C'est vrai que j'en ai arrêté quelques unes, mais elles ne me plaisaient vraiment plus du tout, lol, de vraies merdes en boîte ! Et si je les laisse en ligne, c'est uniquement parce que je sais que quelques personnes les lisent encore ;) T'inquiète, Harry aura sa dose d'action, lol ! Merci d'aimer ce que je fait, et bisous !
Théalie : Oui, un petit duel père/fils on the Quidditch est prévu au menu, niek niek. Merci beaucoup de tes compliments, et gros bisous !
Marion : MERCI ! Contente que tu aimes, et bisous !
Belval : Oooooooooh, mon Chou à la Crème ! Ton mal de crâne va mieux ? Tu as réussi ton devoir ? Tu es plus malade ? rah, bon, d'accord, j'arrête de t'embêter avec mes questions à deux francs et je réponds à ta review ;) Lol, nian, parce que Lou, elle aime pas Albus : plus les gens ont un passé lourd, plus elle les déteste ! Elle est comme ça, et elle est à plaindre... Comment je vais les rapprocher ? Nike, tu verras ça dans un ou deux chapitres ! Meuh noooooon, j'ai pas tué Némésis ! Du moins pas encore, lol ! Allez, gros bisous à toi, mon Chou, et merci encore !
Clochette : Contente que ça te plaise ;) merci et bisous !
Bavardage ultra spécial sur presque rien n° 11 : Hem, je viens de relire mon petit coup de gueule du début de chapitre... J'avais bouffé quoi O.o ? lol, quoiqu'il en soit, je me suis bien amusée à écrire la scène du début, la bagarre entre Rogue et James, niek niek. ( J'aiiiiiiiime les faire se taper dessus ! ), et faire souffrir mes persos par la même occasion ! ( Moi sadique ? Meuh nan ;p ). Le prochain chapitre sera placé sous le signe de la souffrance, vous êtes prévenus... Au passage, un énorme merci à MA FIFILLE D'AMOUR ! Parce que "Perce-neige", cité par Narcissa, est de son fait à elle ! Elle a appliqué son droit de véto sur les personnages, et j'ai du remplacer par Hélias et Véga, 2 persos à moi ( un vieux roman qui traine au fin fond de mon PC... ), mais le titre est à elle ! Lol ! Et je la remercie pour ça !
J'espère que ce chapitre vous a plu, et que vous continuerez à me lire malgré l'engueulade du début ( je ne l'effacerais pas, ce serait de l'hypocrisie ) !
Bien à vous, qui m'encouragez toujours plus à continuer cette histoire,
Andromède.
