Titre : Une fenêtre sur le passé
Auteur : Une des plus grandes sadiques de tous les temps, sans conteste...
Spoilers : Les 5 premiers tomes d'HP uniquement !
Disclaimer : Je m'appelle toujours pas Jikahère, désolée... Et en plus j'ai piqué un nombre considérable de tournures, de situations et de trucs à Mr Kurumada dans ce chapitre ( SAINT SEIYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! ), sans compter les nombreuses références et allusions tellement nombreuses que je ne les compte plus...
Notes de l'auteur : Niaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, pas les tomates ! Je SAIS qu'il a été très long à venir celui là, et je SAIS aussi que pour les quelques lecteurs qui ne s'en tamponnent pas comme de l'an 14, vous avez tous envie de me balancer trois cageots de légumes à la figure ! Nan, rangez les armes nucléaires, s 'il vous plaît... Les armes chimiques aussi, merci... Oui, les canons de DCA sont inclus dans le lot... Mais euuuuuuuuuuuuuuuuuuuh, arrêtez de me faire les gros yeux, vous me faites peur TT ! C'est pas ma faute, j'ai traversé une ENORME crise de flemme et de non-inspiration pour cette fic... Un gros passage à vide si vous préférez... ( Et j'ai même pas l'excuse des révisions ou du travail scolaire, ça fait déjà plusieurs mois que je ne glande strictement plus rien au lycée, bouhou... ).
Bon, d'accord, je me la ferme et je vous laisse lire, avant que vous ne m'assassiniez RELLEMENT, lol...
Toujours un grand merci à mes relectrices : Liz, Cally, Gaby et les autres, sans qui je ne ferais pas grand chose de bien sur cette terre ;)
( Dernière parenthèse : le titre du chapitre fout les boules... MWHAHAHAHA, JE SUIS FIERE DE MOUAH XD ! )
Bonne lecture, les gens ! ( Prévoyez quand même votre Teddy Bear à câliner, parce que c'est trèèèèèèès loin d'être rose... Qui a dit "sans blague" ? è.é )
UNE FENETRE SUR LE PASSE
Chapitre 12 : Sacrifices
Harry reculait, complètement à la merci des baguettes de deux Mangemorts qui l'avaient surpris alors qu'il courrait en direction de la Tour Sud. Sa chemise en lambeaux laissait voir des plaies récentes, enduites d'une étrange substance verdâtre. Du sang de Banshee. Le Survivant avait beau avoir l'air relativement calme, intérieurement, il était ébranlé. Les deux mangemorts qui l'avaient surpris commandaient un bataillon de Détraqueurs à l'air peu avenant...Qui a déjà vu un Détraqueur avec l'air avenant ?
Pourtant il devait aller à la Tour Sud... Il devait répondre à l'appel d'Hélynn... Il l'avait entendue murmurer dans son esprit alors qu'il se battait aux côtés des autres professeurs pour servir de rempart à Albus Dumbledore, qui avait besoin de temps pour activer complètement les protections de Poudlard. Il n'avait pas réfléchi, il n'avait pas pensé que peut-être, si il quittait son poste, le directeur pourrait tomber... Non, il n'avait pas fait attention à tout ça... Il avait juste compris que quelque chose de grave se passait à la Tour Sud et qu'il devait y aller au plus vite... Pour prêter main forte... Il n'avait pas très bien compris le message d'Hélynn. Elle avait parlé de soldats-sorciers, de Lily, d'un enlèvement et de feu...
Beaucoup de feu...
Mais les deux Encagoulés l'avaient chopés en route, et à présent, il était là, acculé contre un mur, sans aucune possibilité de s'échapper, à la merci de ces deux gorilles. Au moindre geste, c'était la lumière verte assurée, et un aller simple pour le royaume de la Gigantesque Enflure. Dans d'autres circonstances, Harry savait qu'avec la maîtrise partielle de la magie sans baguette qu'il avait acquise, il aurait pu les rendre inoffensifs, tout du moins inopérants, durant quelques minutes. Ca aurait suffit... Ca aurait suffit à ce qu'il s'échappe...
Mais pas ici. Pas aujourd'hui. Pas avec le bataillon de Détraqueurs qui se tenait légèrement en retrait, derrière les deux Mangemorts, et qui attendait visiblement leurs ordres. Pas avec cette armée de silhouettes noires, dévoreuses d'âmes, contre laquelle il luttait de toutes ses forces depuis qu'il l'avait sentie. Il ne pouvait pas se défendre contre des hommes quand tout son esprit était focalisé sur cette seule pensée : résister aux Détraqueurs. Tous ses pouvoirs étaient concentrés dans sa tête pour endiguer le flot de souvenirs atroces qui menaçait de le submerger à tout moment et qui l'anéantirait pour le reste de la Bataille. Il devait tenir. Il devait survivre. Pour Lou, pour Lily, pour Hélynn, pour l'école.
Hélas, malgré sa faiblesse psychique, Harry avait compris qu'il était déjà trop tard. Il était seul, et il ne pouvait pas se défendre. Si personne ne venait à son secours, il était perdu...
"Qu'est ce que tu attends, Steelay, tue-le ! On a pas toute la journée !"
Stee... Stee... Steelay ?
"Deux secondes, j'essaie de me rappeler... Je crois que je connais ce type... Et puis si tu t'ennuis, Rogue, tu peux toujours en prendre la moitié et aller vadrouiller ailleurs !"
Rogue, Steelay... Une voix d'homme... Ce n'est pas elle, c'est son père... Le fameux Mangemort, Tobey Steelay...
L'autre, Rogue apparemment, avait ouvert la bouche pour répliquer, mais fut interrompu par une imprécation furieuse. Les deux Mangemorts se retournèrent, mais Harry garda les yeux fixés droits devant lui, car il ne voulait pas perdre sa concentration. C'était nécessaire, si il voulait continuer de repousser mentalement les Détraqueurs et garder le fil de son raisonnement. Pourquoi Steelay père prétendait il le connaître ?
"Nom d'un Dragon asthmatique ! J'ai bien fait de rappliquer ! Dawson, vous ne savez vraiment pas vous débrouiller tout seul ?"
Pendant que Harry identifiait la voix ( et jurait mentalement sur la cruauté de la vie. Pourquoi elle ? ), une tornade blonde se jeta sur les deux Mangemorts, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, les immobilisa tous les deux de quelques éclairs bien placés. Harry regarda Gwenaëlle Steelay, qui venait de lui sauver la mise, et vit qu'elle portait l'uniforme des Duellistes du Ministère. Tout n'était pas perdu, alors, si les renforts étaient là. La mère de Casilda ne devait pas être loin. Tandis qu'il se laissait glisser le long du mur où on l'avait acculé, Steelay s'aperçut de la présence des Détraqueurs. Elle leva sa baguette et ferma les yeux pendant de longues secondes, tandis que Harry faisait de même.
Un temps.
Un souvenir.
Un battement de cils.
Des Détraqueurs qui vous fonçaient dessus.
"SPERO PATRONUM !"
Deux formes argentées jaillirent en même temps des baguettes des deux jeunes gens et attaquèrent de front les créatures de l'ombre. Harry comptempla quelques secondes son cerf argenté, qui n'avait pas changé d'un poil en dix ans, et se releva péniblement. Les barrières de son esprit tombèrent, et il put enfin se reconnecter avec la réalité. Il s'approcha de Steelay, qui regardait son Patronus en forme de chauve-souris décrire des cercles autour des Détraqueurs. De temps en temps, il leur fonçait dessus et les mordaient à la base de ce qui ressemblait à leur cou.
"Vous aimez les vampires ?" Demanda t'il avec un brin d'ironie dans la voix.
Il n'aimait vraiment pas cette femme, et le fait qu'elle venait de lui sauver la vie n'y changeait rien. Elle se tourna vers lui et le regarda comme si il était un vers de vase dépourvue de cervelle.
"Et vous, vous aimez les cerfs ? Chouette alors, on va ouvrir le club des Sorciers Zoophiles de Poudlard, qu'est ce que vous en pensez ?"
Il leva les yeux au ciel, agacé. Plus pour s'empêcher de l'étrangler plutôt que par besoin réel, il se tourna vers le bataillon de Détraqueurs en fuite. Les deux Patronus travaillaient de concert, rapides et efficaces, comme si ils avaient fait équipe toute leur vie. Il n'aimait pas ça, ça lui donnait l'impression qu'il existait un lien entre lui et cette fille insupportable. Mais une petite voix désagréable dans sa tête lui souffla que de toutes manières, Steelay lui avait sauvé la vie, et qu'il avait vraiment un lien avec elle, qu'il le veuille ou non.
La chauve-souris de Steelay revint vers elle et se posa sur son poing. Harry fut presque certain de l'entendre murmurer "Merci, maman", avant que le protecteur d'argent ne se dissipe. Il secoua la tête pour penser à autre chose ( C'est qu'elle serait humaine, la Reine des Glaces ? ), et salua de la main son cerf argenté pour le remercier. Il disparut à son tour.
"Vous venez avec moi rejoindre les autres ou je peux vous abandonner ici ?" Demanda Steelay d'une voix moqueuse. "Ce serait peut être préférable que vous ne restiez pas seul, vu votre capacité à vous sortir de la merde sans aide..."
Harry dû faire appel à des trésors de force mentale pour ne pas l'incruster dans le mur d'enceinte, et répondit calmement :
"C'est charitable de vouloir veiller sur moi, Steelay, mais je crois que votre père a besoin de soins... Et puis, ça ferait mauvaise impression de laisser des prisonniers sans surveillance... Et comme je ne suis qu'un bougre d'incapable, je pense que vous allez devoir vous charger de ça... Encore désolé, ma chère..."
Sur ce, Harry la planta là, écumante de rage ( tout juste si de la fumée ne lui sortait pas des oreilles ), et fonça de nouveau vers la Tour Sud. Il se retenait à grand peine de ricaner. D'ailleurs, à cette dernière pensée, il eut un peu honte de lui. Lily avait besoin de lui, et tout ce qu'il trouvait à faire, c'était se réjouir de la colère d'une rivale. Et encore... Lui et Steelay étaient dans le même camp, même si parfois, il avait un peu de mal à s'en rendre compte. Mais elle était si... Si détestable !
"HARRY ! DANS LA FORET, VITE !"
Harry sursauta en voyant Hélynn surgir devant lui, et l'agripper par l'épaule pour le forcer à diriger ses pas vers la forêt interdite.
"Hélynn, mais qu'est ce que.. ?"
"Ne pose pas de question bon sang ! Ta mère viens d'être enlevée, alors grouille toi si tu ne veux pas la retrouver en petits morceaux ! "
"Mais, et toi ?"
"Grrrr, COURS !"
D'une vigoureuse poussée, Hélynn envoya Harry à la lisière de la forêt de Poudlard, et celui ci n'eut pas d'autre choix que de courir de toute la vitesse de ses jambes dans la direction que sa dangereuse amie venait de lui indiquer. Il s'enfonça un peu sous le couvert des arbres, et l'espace d'une seconde, entrevit vaguement ce qui ressemblait à un couple enlacé. Il ne s'arrêta pas à l'étrangeté de la chose, et se mit immédiatement à scruter le sol et les alentours à la recherche d'indices.
"Branches brisées, traces de pas, et gouttes de sang... Ouais, pas besoin d'être grand clerc pour en tirer des conclusions..."
Et, rabattant sa capuche sur ses yeux, il s'engouffra au coeur de la forêt interdite de Poudlard, sans même songer au prix qu'Hélynn allait lui réclamer pour lui avoir donné cette précieuse information.
xoxoxoxoxoxoxoxoxox
Non loin de là, James avait un peu récupéré de ses blessures, et avait réussi à se lever et à faire quelques pas, une main crispé sur son épaule, les lunettes de travers, et une boule d'angoisse coincée dans la gorge. Il avait mal, il avait froid, et il avait peur. Une peur sourde et incontrôlée, qui le rongeait de l'intérieur, et qui l'avertissait que de grands malheurs l'attendaient.
Un pressentiment, une lourdeur tout au fond de son coeur.
On se battait. On se battait, et on allait mourir. Pas autre chose.
Il s'autorisa un arrêt de quelques minutes dans sa course pour rejoindre le château, afin de reprendre haleine. Tout son corps lui faisait mal, ses côtes enfoncées rendaient sa respiration plus pénible à chaque souffle, et il avait une envie mortelle de se laisser tomber dans l'herbe, de se rouler par terre comme un gamin, et de hurler son désespoir et sa douleur au monde entier. Il aurait voulu déchirer ses vêtements et s'arracher la peau à mains nues, se faire mal, encore plus mal, pour oublier qu'il souffrait déjà. Il en était à ce stade de la frustration humaine où les gens oublient qu'ils sont dans la merde jusqu'au cou pour ne se concentrer que sur leur propre souffrance, et ne pensent plus à rien d'autre.
Mais James, sous ses dehors de brute arrogante, possédait un coeur généreux et courageux, et se refusait à oublier qu'il avait encore des amis. Des amis qui ignoraient où il était, et qu'il voulait à tout prix rejoindre, serrer dans ses bras, engueuler, et même pourquoi pas, frapper. Tout plutôt que de rester sans savoir si ils allaient bien ou pas. Tout plutôt que de rester à l'écart.
Il pris une grande inspiration, et rassembla ses forces pour la dernière ligne droite qui lui restait à parcourir jusqu'au début de l'allée qui menait au château. Malheureusement, juste au moment ou il allait lever la jambe pour faire le premier pas, un cri étouffé retentit juste derrière lui, le faisant sursauter au delà de toute mesure. Il eut à peine le temps de se retourner, que déjà, une main rêche et poisseuse se plaqua contre sa bouche et l'entraîna en arrière.
James avait eu le souffle coupé, et la force qui l'entraînait sans douceur en deçà des arbres l'empêchait de retrouver un rythme de respiration normale. Il avait fermé les yeux pour se focaliser uniquement sur cette pensée : Inspirer, Expirer, Inspirer, Expirer. Tant qu'il s'en tiendrais à ces deux seules activités, son système cardiaque ne lâcherait peut être pas... Mais malgré cette obstruction de sens, James entendait clairement près de lui des gémissements de terreurs et de surprise, qui lui étaient vaguement familiers...
On le traîna ainsi pendant un temps qu'il ne releva pas, et le déposa sans douceur au sol. Il se redressa avec une forte envie de vomir toute la nourriture avalée depuis sa naissance. Tant bien que mal, il se retourna, et la première chose qu'il vit, ce fut une paire d'yeux verts remplis de questions qui le regardaient avec une fixité effrayante. Ils étaient tout près de lui... Beaucoup trop près.
"Lily ?" Murmura t'il d'une voix rauque.
La rousse lui fit un vigoureux signe de tête négatif, comme pour l'empêcher de parler, et il sentit vaguement une petite main glacée s'appuyer sur la sienne, qui était brûlante. Ce simple contact lui redonna un peu de force, et il se mit à chercher des yeux la personne qui les avaient entraînés ici lui et Lily ( ce ne pouvait décemment pas être elle qui l'avait enlevé ! ). Il ne trouva que des arbres et de la fumée. On les avait entraînés à bonne distance du champ de bataille, si champ de bataille il y avait.
"Qu'est ce qui s'est passé ?" Marmonna t'il, moitié pour lui même, moitié pour Lily.
"Je ne sais pas, murmura celle ci. J'étais... J'étais près du lac, avec ces horribles créatures... Des espèces de femmes volantes terrifiantes... Il y avait ta soeur aussi. C'est elle qui m'a sauvée..."
James sursauta et se tourna si vite vers elle que les os de son cou craquèrent, lui arrachant un grognement de douleur.
"Quoi ? Tu as vu Nime' ? Mais... Elle, elle est vivante, non ? Et les autres ? Sirius, Remus, Peter ? Où sont ils, est ce qu'ils vont bien ? Et toi, tu n'es pas blessée ?"
Lily l'arrêta d'une pression de main un peu plus forte. Son air grave contrastait étrangement ( et fortement ! ) avec l'expression de panique qu'affichait James. Ce dernier scruta quelques secondes la profondeur de ce regard émeraude, et se calma un peu. Tous les deux restèrent silencieux pendant plusieurs minutes, n'osant pas exprimer tout haut l'angoisse qu'ils ressentaient tout bas. Ils étaient morts de peur, complètement perdus, enlevés, et totalement ignorants de l'endroit où ils se trouvaient et de ce qu'ils devaient faire. Seuls les lointains échos de la Bataille et le malaise qui s'insinuait en eux leur prouvaient qu'il se passait quelque chose de grave, et que, pour une raison ou pour une autre, ils en étaient tenus à l'écart. On les empêchait de se battre, d'aller retrouver leurs amis. Cela exaspérait Lily et torturait James. Mais d'un autre côté, ils étaient ensemble. Et ça, quelque part, c'était rassurant.
Ils ne se regardaient plus à présent, et tous les deux tâchaient de mettre un peu d'ordres dans leurs pensées. La seule chose qui prouvait à l'un que l'autre était toujours là, c'était la zone de contact entre la paume de Lily et le poignet de James. Ils n'y prêtaient même pas attention. Ces sortes de choses, qui auraient été extraordinaires dans les circonstances habituelles, n'étaient rien de plus qu'une amarre à la réalité en cet instant.
Qui les avaient enlevés ?
Pourquoi les avaient-on abandonnés ici ?
Pourquoi eux ?
Pourquoi une Bataille ?
Soudain, une branche craqua derrière eux.
"Les voici, Maître."
James et Lily se retournèrent d'un même mouvement, parfaitement synchronisés, la même expression de terreur sur le visage. Une expression qui signifiait qu'ils avaient compris qui venait de les rejoindre. Qu'ils avaient compris qu'ils allaient mourir. Et machinalement, leurs doigts s'étaient refermés les uns sur les autres comme un étau. Les ongles de Lily s'enfonçaient jusqu'au sang dans la main de James, et James sentait les siens griffer profondément la paume de Lily.
Une seule pensée occupait leur esprit : Il était ici.
"Tu es sûr qu'il s'agit bien des deux adolescents dont tu m'a parlé ? Répondit une voix qui sortait de sous un capuchon noir et qui donnait des suées froides."
"Certain, Maître... P-puis-je me retirer à p...présent ?"
James plissa les yeux pour essayer de distinguer les traits de l'homme courtaud qui venait de les conduire au Seigneur des Ténèbres. Mais soit qu'il n'avait plus assez de force pour ça, soit qu'un brouillard très épais avait précisément choisi de s'établir autour de la tête de l'homme, il n'en put venir à bout. Lily avait cessé de lui lacérer la main, et il venait de la sentir de redresser à côté de lui. Intérieurement, il admira son courage.
"James et Lily Potter... Hum... Tu as bien travaillé, misérable, et Lord Voldemort récompense ceux qui s'acquittent de leur mission avec succès. Tu peux t'en aller. Tâche en tout cas de ne plus jamais te présenter devant moi."
L'autre s'inclina en tremblant, et tourna les talons en quatrième vitesse, sans jeter un regard aux deux enfants qu'il venait ainsi de condamner à mort sans le moindre remord, et s'éloigna de toute la vitesse de ses jambes en direction du sentier de la Forêt. Malheureusement, un petit contretemps l'empêcha d'aller plus loin. D'entre le bosquet d'arbres devant lequel il se tenait et par où il essayait de s'enfuir, une silhouette noire, fine et élancée, surgit et le heurta de plein fouet, l'envoyant rouler à dix pas de là. Lily poussa un cri tandis que le nouvel arrivant se redressait et se jetait devant James et elle, comme pour leur faire un bouclier de son corps.
"Harry !" S'exclamèrent les deux Gryffondors en même temps.
James, même si sa perception était considérablement affaiblie, avait reconnu immédiatement les longs cheveux noirs et l'éclat de puissance des yeux de son professeur de Défense contre les Forces du Mal. Harry était d'autant plus impressionnant qu'une fine aura dorée s'élevait en volutes translucides autour de lui et faisait voleter les feuilles et les brindilles qui se trouvaient à proximité. Il était vêtu d'une curieuse combinaison noire à sangles d'argent, qui avait l'air plus moldue que sorcière. Mais l'épaisse cape sombre à capuche qui couvrait ses épaules et qui claquait autour de lui sous l'effet de la magie ne laissait pas le moindre doute quant à la nature de magicien du jeune homme.
"Vous n'avez rien ?" Demanda l'Auror aux deux adolescents.
"Non, ça va." Répondit précipitamment James en voyant que Lily regardait ses blessures et allait parler.
"Bon, alors si ça va, vous allez vous levez et vous tirer d'ici très vite, d'accord ?"
James allait répliquer, mais Lily lui marcha sur le pied et le tira en arrière de toutes ses forces. Soudain, alors que l'arrivée rassurante de Harry avait presque réussi à le sortir de l'esprit de James, Voldemort parla :
"Quelle impolitesse, franchement... Quand on s'invite dans une réunion privée, jeune homme, on se présente d'abord, et surtout, on ne fait pas fuir les autres convives..."
Dans un mouvement fulgurant, il leva une main, blanche et blafarde comme une araignée, qui tenait serrée une baguette magique. Instinctivement, James leva les bras pour se protéger, juste avant qu'un éclair de stupéfixion ne le touche et ne le fasse sombrer dans l'inconscience.
xoxoxoxoxoxoxxoxoxoxoxox
Sirius, Remus, Casilda et Callisto s'étaient recroquevillés dans un coin de la Grande Salle depuis la diatribe de Steelay ( qui n'avait pas tardé à suivre l'ordre de Gabrielle Williams et à sortir pour aider les combattants à repousser les créatures de l'esprit ), et personne n'avaient soufflé mot. Ils étaient tous bien trop occupés à méditer sur leurs propres pensées et sentiments, à refouler leur honte et s'inquiéter pour leurs amis, là bas, dehors... Oona, qui n'avait pas osé bouger au début, avait fini par les rejoindre en silence. Elle s'était assise près de Remus, et se rongeait les ongles en pensant à Lily, qui était probablement perdue, dans le parc, au coeur de la folie des combats...
Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls à avoir adopté cette attitude à mi chemin entre la résignation et l'attente. La plupart des élèves coincés dans la Grande Salle, comme eux ( des Gryffondors, Poufsouffles et Serdaigles... Aucun Serpentard, comme par hasard... ), s'étaient éparpillés en petits groupes d'amis, les uns sur les tables, d'autres à même le sol, mais tous respectaient l'atmosphère silencieuse et angoissée qui régnaient. Et les Maraudeurs n'aimaient pas ça. Cette ambiance ressemblait beaucoup trop à celle d'une église en deuil, et ça, ça les dépassait ! Il ne fallait pas perdre l'espoir, il ne fallait pas polluer davantage l'air, qui était déjà suffocant ! Trop de vapeurs sanglantes et empoisonnées allaient et venaient dans la Salle, leur portant par intermittence le souvenir de leurs alliés aux combat, morts, ou pire, pour se permettre de le vicier encore plus !
Sirius, surtout, supportait très mal cette inaction. Il était un battant, un guerrier, un ami fidèle, prêt à risquer sa peau pour sauver celle des siens. Et James était là bas, dehors, en train de se faire massacrer peut être ! Pourquoi est ce qu'il n'était pas auprès de lui ? Pourquoi est ce qu'il ne l'avait pas suivi, quand il avait reçu la lettre de Nime', pour le réconforter, au lieu de le laisser seul ? Quel genre d'ami était il pour permettre ainsi que son quasi-frère aille se faire charcuter sans autre forme de procès par des Mangemorts, Détraqueurs, et autres saloperie de la nature ? Pourquoi n'était il pas capable de rassurer Casilda, sa Casilda a lui, qui tremblait de trouille, en regardant sa mère soigner les blessés que des Aurors ou des professeurs ramenaient à la Grande Salle par intermittence ? Pourquoi n'était il pas capable de dire quelques paroles de réconfort à Remus et Peter, ses deux excellents amis, qui s'efforçaient tant bien que mal de consoler les filles... Pourquoi restait il si silencieux ? Pourquoi est ce que sa putain de petite voix intérieure lui hurlait elle que Némésis, sa presque grande soeur, était en train d'agoniser sans sommation, au delà des murs épais qui le protégeaient ? Pourquoi la mort ? Pourquoi une Bataille ? Pourquoi Wendy restait elle dans son coin, avec ses foutues cartes, à marmonner et à les regarder tous avec un air triste à faire chialer les pierres ? Pourquoi n'était il pas un de ses héros de bande dessinées moldues débiles capables de sauver le monde et d'anéantir les méchants d'un claquement de doigts ?
Pourquoi tant de questions sans réponse ?
Juste des sanglots, des soupirs, des phrases toutes faites. Rien, rien de consistant, rien de vraiment consolant. Rien qui apporte vraiment de l'espoir... Vraiment ?
Alors voilà, c'était fini, point barre. Non, il n'y avait rien à faire. Oui, il fallait attendre. Oui, il fallait se bouffer les ongles jusqu'à rogner la peau.
Sirius, toujours en position foetale, se recroquevilla davantage sur lui même et se bouchant les oreilles, pour ne plus entendre les simili-paroles de réconfort que Remus s'entêtait à prodiguer aux autres. Il ne les supportait plus. A quoi bon tous ces mots là ? Merde, ça ne servait à rien ! Tu as beau leur dire que tout va bien, ça ne change rien, pauvre con ! Tes potes, tes profs, tes amis depuis toujours sont à quelques mètres de toi en train de se faire arracher les rombignolles, comme dit cette poufiasse de Steelay, et ce, malgré tes beaux discours ! Ta gueule, tu m'entends, ta gueule ! la Ferme ! Tais-toi, Remus, par pitié, tais toi ! Pardonnes moi, mon vieux Lunard, pardon... Mais je ne veux plus t'entendre... Je ne veux plus t'entendre te faire le messager d'une espérance de papier, qui cramera au prochain blessé qui passera la porte...
Comme pour faire écho aux pensées de Sirius, la porte de la Grande Salle s'ouvrit soudain, laissant entrer une Gwenaëlle Steelay méconnaissable, ébouriffée, traînant une jambe droite en lambeaux derrière elle, et tellement recouverte d'hémoglobine qu'on pouvait à peine encore voir sa peau pâle comme de la cellophane. Elle s'était faite salement amoché, apparemment. Sirius releva un peu la tête, déçu, et en même temps soulagé. Il y avait quelqu'un qu'il aurait voulu voir passer la porte dans l'état de Steelay. Blessé, mais en vie. A moitié mort, mais à moitié vivant. Ce quelqu'un, c'était Harry. Il tenait à son professeur de Défense contre les Forces du Mal, et néanmoins ami, comme à son grand frère, et il aurait donné beaucoup pour le voir là. Près d'eux, en train de se faire soigner par les potions dégueulasses de Pomfresh et de la mère de Casilda.
Ses amis aussi avaient remarqué l'arrivée de Steelay dans les rangs des blessés, et tous s'étaient rapprochés, comme à chaque arrivée de ce genre, pour essayer de glaner quelques informations récentes sur la situation, dehors. Cette fois là fut la bonne. Tandis que le Capitaine des Duellistes se précipitait pour soutenir son élève, qu'elle avait appris depuis bien longtemps à aimer comme sa seconde fille, Brûlopot et Bibine s'empressèrent d'amener une chaise et de s'affairer autour de leur collègue.
"Gwenaëlle, au nom du ciel, que vous est il arrivé ?" Ne put s'empêcher de crier Brûlopot, qui au fond du coeur, avait un faible pour l'irascible Professeur de Potions.
"Mon père... Dawson..." Gimaça t'elle alors qu'on lui ôtait son uniforme de Duelliste pour mieux soigner ses plaies.
Au nom de Dawson, les Maraudeurs s'enhardirent et s'approchèrent davantage, avides d'en savoir plus sur le sort de leur ami. Steelay grogna et marmonna plusieurs jurons au fur et à mesure qu'on lui désinfecta ses plaies les plus superficielles. Enfin, ses collègues se calmèrent sur les antiseptiques, et elle consentit à raconter ce qui s'était passé, depuis le moment où nous l'avons quittée : c'est à dire depuis que Harry l'avait abandonnée avec son père prisonnier sur les bras, afin de suivre Hélynn et d'aller aider James et Lily.
Bon sang... Je crois bien qu'il m'a arraché la jambe... C'est mon père qui a fait ça. Dawson l'avait stupéfixé, puis il s'est cassé en me plantant là, avec ce prisonnier sur les bras... Il voulait... Rah, je ne sais même pas ce qu'il avait en tête, ce crétin ! Il m'a abandonnée, tout bêtement ! Et moi, je me suis retrouvée toute seule avec ma rancoeur et mon père garrotté comme un saucisson sec ! Je ne pouvais ni le laisser là, ni m'enfuir avec... Je suis restée là, plaqué au mur, à maudire Dawson jusqu'à la trente-sixième génération... Mais je n'avais pas prévu que cette raclure de bidet d'Eusebius Rogue se ramènerait. Ben perdu, il s'est ramené... PUTAIN, FAITES GAFFE, CA BRULE, CE TRUC !
Chourave fit un bond de trois mètres en renversant sa potion désinfectante, sursautant sous le hurlement de Steelay qui se tenait la jambe, ou plutôt se qui en restait. Gabrielle força Steelay à se calmer, et à reprendre son récit.
"Je vous passerai les détails de la...euh... conversation civilisée que nous avons échangée. Bref, ils s'y sont mis à deux pour me charcuter, et ils se sont tirés sans trop faire attention si j'était encore consciente ou pas. Je crois bien qu'ils ont emmenés ce qui restait de leur bataillon de Détraqueurs, que Dawson et moi n'avons pas fait fuir... Et j'ignore si ils sont toujours dans l'enceinte de Poudlard ou pas..."
"William Potter nous a prévenus qu'un détachement de Banshees et de Dames Blanches s'était rallié à Voldemort, commença Gabrielle, et que ces saloperies s'étaient heurtés au régiment de Pyrovaes de Diggory, au pied de la Tour Sud. Je ne sais pas où sont passés présentement le reste de l'armée sorcière, Bagnold nous avait promis les Pyrovaes et les Aeryns, mais on a toujours pas vu le bout de l'uniforme de ces derniers..."
"Les Aurors se battent avec Dumbledore et les professeurs, soupira Steelay, je les ai vus, ils sont devant les grilles. Et je pense que maintenant que les forces du Seigneur des Ténèbres reculent un peu, les Duellistes doivent les avoir rejoint."
Elle crispa ses doigts autour des lambeaux de sa cape, certainement pour s'empêcher de les serrer autour du coup de Chourave, qui lui reconstituait tout doucement la jambe. Sirius eu une grimace de compassion : il avait souvent vu Léanna, la mère de James, pratiquer ce genre d'opération. C'était tout, sauf sans douleur...
"C'est tout ce que je sais. Marmonna t'elle une fois que les tissus de sa jambe furent entièrement reconstitués."
Elle ne s'offusqua même pas du très léger soupir de mécontentement des Maraudeurs, pas plus rassurés sur le sort de leurs amis. Son regard s'était fait vide, tout d'un coup, et on aurait dit qu'elle regrettait quelque chose.
Mais nul ne savait ce que c'était.
Sauf peut être Wendy, dont personne n'avait remarqué qu'elle était assise en tailleur, au fond de la Grande Salle, ses fameuses cartes Arayashikis éparpillées autour d'elle, flottant à quelques centimètres du sol.
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"Tu ne veux toujours pas me dire ton nom, alors ?" Susurra Voldemort, marchant légèrement sur l'humus de la forêt, en tenant sa baguette droit devant lui.
Harry ne répondit même pas. Il était blotti derrière un gros bouquet d'arbustes, accroupi sur le sol. Il tenait dans ses bras James et Lily, tremblants, afin de les couvrir de son aura magique, et aussi de les rassurer un peu. Sa mère s'était agrippée à son bras et s'accrochait à lui comme si sa vie en dépendait, tout en fixant obstinément un point situé droit devant elle. De l'extérieur, on voyait bien qu'elle se mordait les joues. James, quand à lui, tenait ses bras crispés autour de sa plus profonde blessure, sur son flanc, se contentant de l'étreinte protectrice de Harry. Sa tête reposait doucement contre l'épaule du jeune homme, mais il ne le regardait pas. Tout comme Lily, il semblait entièrement tourné vers l'extérieur. Il faisait visiblement un violent effort sur lui même pour éviter de trembler, et pour ne pas s'abandonner au confort de l'inconscience. Néanmoins, il était beaucoup moins nerveux depuis que Harry était là.
Les trois jeunes gens entendirent soudain un chant grotesque retentir derrière eux. Ou plutôt, directement dans leur esprits...
Le petit moucheron...
Ils n'avaient rien de moucherons !
Pourquoi es-tu si grognon ?
A la réflexion...
Dans la toile emprisonné...
Instinctivement, Harry resserra sa prise sur ses parents.
Tu vas bientôt te faire... manger.
"NON !"
Dawson attrapa un adolescent sous chaque bras, se releva, et bondit littéralement en avant, de toute la force de ses jambes, avec une seule idée en tête : fuir. Les trois Gryffondors roulèrent sur plusieurs mètres, alors que juste à l'endroit où ils se trouvaient tous quelques millièmes de secondes auparavant, une sorte de gigantesque éclair apocalyptique venait frapper la terre.
Harry voulut se relever, mais lorsqu'il ouvrit les yeux, il crut un instant devenir fou. Il n'était plus allongé par terre. Il n'était plus près de ses parents. Il n'était même plus dans la forêt. Brusquement, le décor avait changé du tout au tout. Comme si il avait inconsciemment transplané dans un endroit inconnu.
En fait, en regardant à ses pieds, il s'aperçut qu'il se trouvait plongé jusqu'à mi-cuisses dans une espèce de rivière aux eaux noires et sales. Il essaya de se dégager, sentant monter en lui une peur panique incontrôlable et inexpliquée. Il essaya de dégager ses membres, mais il ne parvint qu'à s'engluer encore plus dans cet espèce de magma sombre et puant.
Effrayé, il tourna la tête de tous côtés, cherchant un moyen de se sortir de là, d'appeler à l'aide... Mais autour de la rivière noire, il n'y avait que des cailloux. Des tas et des tas de pierres, de rochers, de petits cailloux. Certains étaient empilés les uns sur les autres, jusqu'à former des monticules assez hauts, d'autres reposaient simplement au sol, comme attendant simplement que des enfants les ramassent pour jouer. Ca aurait pu être un paysage tout à fait banal. Mais Harry, qui mystérieusement, n'avait plus sa baguette en main, savait qu'il n'était pas dans un endroit ordinaire.
Il sentait ses sens s'embrumer, comme flottant dans des dizaines d'épaisseurs de coton ouaté. Il n'entendait presque plus rien, seulement des espèces d'échos lointains. Il avait l'impression d'être en apnée. Devenant plus fébrile à chaque seconde, il commença à s'agiter, et à sentir la terreur monter en lui. De grosses gouttes de sueur roulaient sur son front, ses joues, ses yeux... Il avait chaud. Beaucoup trop chaud. C'était comme si il se trouvait au coeur d'un rêve ( ou plutôt d'un cauchemar ) ou il ne se passerait strictement rien. Un rêve dont il voudrait absolument sortir, s'éveiller, mais dont il n'y parviendrait pas.
"Alors, jeune Auror qui ne veut pas me dire son nom, le nouveau terrain de notre combat te plaît il ?"
Harry sentit un frisson glacé remonter le long de sa colonne vertébrale, et lentement, il tourna la tête. Derrière lui, se tenait Voldemort, grand, le visage blafard découvrant, ses yeux rouges flamboyants plus que jamais. Il souriait cruellement, presque joyeusement. Harry essaya une fois de plus de sortir de l'eau, mais il s'aperçut que ses bras aussi avaient été happés par le liquide noir et gluant. Alentour, il n'y avait plus aucune trace de James et Lily, et encore moins de la silhouette encapuchonnée qui accompagnait Voldemort.
"Où... Où sommes nous ? Articula t'il avec difficulté ( même sa langue semblait paralysée ). C'est une illusion ?"
"Oh, non... Non, ce n'est pas une illusion. Nous sommes simplement revenus... dans notre berceau à tous les deux. L'endroit où nous sommes nés, et où tu vas mourir."
"Qu... Quoi ?"
Nous sommes ici dans le ruisseau de Sai. Expliqua Voldemort. C'est un très vieux mythe qui nous vient des fin fonds de l'Orient, un lieu imprégné de magie pure. Notre berceau, à tous les deux, je te l'ai dit. C'est ici que les enfants devenus orphelins très jeunes errent dans la tristesse, en amassant des cailloux, inlassablement. Cette tâche est sans fin, tout comme leur quête du paradis. Ces eaux, dans lesquelles tu es plongé, sont en fait constituées de toutes les larmes que ces enfants ont autrefois versés pour leurs parents disparus et leur bonheur perdu.
Harry ravala la boule qui commençait à se former dans sa gorge. Oui, il était orphelin, comme Voldemort. Sur ce point, ils étaient exactement semblables, et ce monstre n'avait pas tout à fait tort, en affirmant qu'ils avaient un berceau commun. Etait-ce vraiment cet endroit si étrange ? Si lugubre ? Si... vide ?
"Mais qui vois-je arriver... Ne serait ce pas la petite Lou ?" Railla soudain la voix de Voldemort.
Harry tourna la tête si vite, que si il s'était trouvé dans la réalité, il se serait sans aucun doute déplacé une vertèbre. En effet, sur la rive gauche du ruisseau de Sai, une petite fille aux cheveux noirs coupés au carré et attachés par un long ruban rouge, avançait silencieusement. Elle ne semblait même pas marcher, mais plutôt flotter à quelques centimètres du sol. Ses petits pieds nus étaient couverts de sang, et bien que ne les effleurant même pas, ils semblaient s'écorcher davantage à chaque pas contre les pierres.
"LOU ! Appela Harry. LOU ! RU... RUBAN ROUGE !"
Mais cela ne servait à rien. Même si Harry criait de toute la force de ses poumons, personne ne l'entendait. Même pas lui. Il avait la sensation de s'arracher les cordes vocales, tout en étant sourd et muet...
La petite Lou, son ruban rouge flottant toujours derrière elle, s'avança ainsi jusqu'au monticule de cailloux le plus proche, se baissa, et ramassa doucement une autre pierre sur le sol. Harry s'aperçut alors que même ses mains étaient mutilées. La boule dans sa gorge se fit plus étouffante, et il sentit malgré lui des larmes rouler le long de ses joues brunies. Ce spectacle navrant d'une petite fille orpheline et couverte de sang, qui s'abrutissait dans ce labeur sans fin : rassembler tous les cailloux du ruisseau de Sai, lui donnait envie de hurler.
"Pathétique, n'est ce pas ?" Souffla Voldemort. "Mais tu ne devrais pas t'apitoyer sur le sort de Lou. Elle est née pour souffrir, pas pour autre chose. De plus... elle n'est pas la seule à errer sur les rives du ruisseau de Sai."
Harry, le visage baigné de larmes amères, regarda de nouveau autour de lui. Et peu ne s'en fallu qu'il ne se remette à hurler, mais de surprise. C'était... Non... Ce petit garçon, aux vêtements en lambeaux, avec ses cheveux noirs corbeaux... Ses cheveux atrocement ébourriffés...
"Et oui... C'est toi."
Harry se regarda marcher le long du ruisseau de la même façon que Lou, et comme elle, aller se placer près d'un amas de pierres et continuer d'en empiler. Il était comme hypnotisé par cette version enfantine de lui même. Il ne devait pas avoir plus de six ou sept ans... Il ne portait même pas ses lunettes. Non... Il était là, cru et nu, le petit orphelin en mal d'amour, qui ramassait des cailloux.
Harry, en contemplant cette horrible scène, se rendit compte d'une chose. Il se rendit compte qu'il se regardait réellement lui même. Ce qu'il voyait là, c'était le fond de son coeur, le fond de son âme. Son véritable aspect. En réalité, il n'avait jamais vraiment cessé d'être ce petit garçon là. Ce petit orphelin là. Ce petit miséreux là.
"Et toi, où est tu, Tom ?"
Ce n'était pas une question qu'il venait de poser là. C'était une constatation. Un oubli. Un vide. Une pièce manquante dans un puzzle, qu'il aurait bien aimé retrouver.
"Moi ? Je suis là, tout simplement."
"Je ne te comprends pas..."
"Il n'est pas nécessaire que tu me comprennes. Moi, je te comprends. Et c'est amplement suffisant."
Harry tenta une dernière fois de se dégager, mais en vain. Il n'y croyait même plus, il ne voulait même plus croire qu'il s'en sortirait. Il voulait fermer les yeux et s'endormir. S'endormir pour toujours, en serrant dans ses bras le petit garçon aux cheveux noirs ébouriffés qui était toujours à quelques mètres de lui. Il voulait le réconforter, le serrer contre lui. Il voulait panser ses mains écorchées, qui ramassaient des pierres depuis bien trop longtemps. Depuis 18 ans, à vrai dire...
"Là, là, Harry, je sais ce que tu ressens. Moi aussi, j'en suis passé par là..."
Ces paroles de réconfort, dans la bouche de Voldemort, sonnaient somme des promesses de mort. Mais Harry n'avait même plus la force de se tenir sur ses gardes. Tout doucement, il sentait ses derniers barrages mentaux céder...
"Tu as mal, je le sais, Harry. Mais pour toi, qui ne voulais même pas me dire ton nom, je vais abréger tes souffrances..."
Voldemort leva sa baguette en prononçant quelques mots dans une langue inconnue. Harry le regarda faire d'un oeil morne, les bras ballants, toujours prisonnier de la rivière noire. Il entendit comme une voix, dans sa tête. Une voix qui ressemblait étrangement à la sienne, quand il n'était encore qu'un petit garçon...
Ablation du premier sens...
Brusquement, les eaux de la rivière qui le retenaient prisonnier s'évaporèrent. Surpris, il n'eut pas le temps de reprendre possession de son corps. Il vacilla, sentant ses jambes se dérober sous lui, avant de s'écrouler littéralement au sol. Ses mains, ses bras, ses jambes... Tout son corps s'engourdissait rapidement, sans qu'il ne puisse rien y faire. Il tenta plusieurs fois de se redresser, mais en vain : il retombait sans cesse. Tout son corps était paralysé.
"Tu viens de perdre ton premier sens, le toucher... Tu ne peux plus ni te défendre, ni attaquer, et tu vas mourir, Harry."
Ablation du deuxième sens...
Harry plissa le nez en une grimace de douleur. Ses narines ne palpitaient plus, et il dut aspirer une grande goulée d'air par la bouche pour ne pas s'étouffer.
"Tu viens de perdre l'odorat. Alors, que vais-je bien pouvoir t'enlever ensuite, hum ?"
Harry tourna lentement la tête, et leva les yeux sur la rive gauche. Il savait que Voldemort allait continuer de jouer avec lui jusqu'à ce qu'il soit ainsi réduit à l'état de légume, jusqu'à ce qu'il ait totalement perdu l'usage de ses sens, et qu'il soit réduit à l'état de légume. Mais avant de partir totalement, il voulait graver une image dans sa mémoire. Celle des deux enfants, lui et Lou, en train de subir le supplice de Sisyphe...
Ablation du troisième sens...
Brusquement, sa vision se craquela. Il sentit ses yeux devenir aussi opaques que ces cailloux, ses nerfs optiques devenir aussi fragiles que du cristal. L'image de Lou et de lui même, qui le fixaient de leur grands yeux secs, s'imprima à tout jamais sur sa rétine. On lui avait souvent répété que la dernière chose que voyait un mort restait gravé à tout jamais dans ses yeux. Il se rendit compte que c'était vrai. Il était aveugle, et il allait mourir. Et il était condamné à avoir sous les yeux deux orphelins torturés pour l'éternité...
Non...
Non...
Petit à petit, quelque chose de plus puissant que son désespoir s'insinua en lui. Une vague de chaleur, de douceur, et de tendresse. Il n'était pas encore mort. Même privé de ses sens, il lui restait quelque chose de plus puissant encore... Il lui restait la magie. Sa magie. Il lui restait le bien le plus précieux que les hommes puissent posséder. Il lui restait la vie !
Ablation du quatrième sens...
Il sentit comme une aiguille chauffée à blanc lui transpercer les tympans, lui vriller les tempes. Ses oreilles se firent plus lourdes du granit, et il sentit sa tête peser de plus en plus lourd contre le sol. Il n'entendait même plus les battements affolés de son propre coeur. Il était devenu sourd : il avait perdu l'ouïe. Le souvenir du regard du petit garçon, de son regard à six ans, dansait devant ses yeux en une sarabande effrénée, qui semblait lui répéter : "Relève toi, relève toi..."
"C'est fini, Harry. Tu es mort. Encore un mot de moi, et ton dernier sens s'envolera, disparaîtra. Et toi, avec."
"Non... Je ne... suis... pas mort, Tom..."
La voix de Harry était morne, sans intonation, sans âme. C'était une voix vide, une voix d'un homme qui ne s'entendait plus lui même. Un homme qui n'avait plus que sa langue pour vivre. Mais ces quelques mots vacillants, prononcés par quelqu'un qui tenait à présent plus du légume que de l'humain, c'était sans doute la plus grande expression de la volonté humaine que Voldemort ai jamais entendue !
C'était la voix de la vie !
"C'est toi. Qui... C'est toi qui vas mou... mourir..."
Voldemort contempla pendant quelques secondes le cadavre parlant qui gisait à ses pieds, si lamentable, si misérable. Son ennemi déchu, qui ne savait plus faire que remuer la gorge et les lèvres pour prononcer des mots qu'il n'entendait même pas lui même. "Heureusement, pensa Voldemort, qu'il ne s'entends pas lui même, d'ailleurs, sinon il s'étoufferait de rire face à son propre état..."
Le Seigneur des ténèbres appliqua d'ailleurs à l'instant sa pensée, et éclata d'un grand rire hystérique et démoniaque.
Et que comptes tu faire pour cela, Harry ?
Voldemort utilisait la légilimencie pour se moquer ainsi du Survivant, car ce dernier ne pouvait plus l'entendre. Il ne pouvait plus faire grand chose, d'ailleurs. Mais c'était sans compter sur la formidable puissance qui sommeillait dans le corps d'Harry, et qui attendait simplement les bonnes occasions pour sortir et prouver à tous que le Survivant était véritablement quelqu'un d'incroyable...
Te combattre, Tom. Je vais te combattre, t'attaquer, encore et encore. Je vais t'attaquer sans fin, te traquer, comme ces enfants qui amassent des cailloux...jusqu'à ce que tu fléchisses. Et au final, c'est moi qui serais vainqueur !
Voldemort avait entendu la voix de Harry directement dans sa tête. Il avait répondu de la même manière que lui, en utilisant directement la voix de son esprit ! A cet instant, Voldemort ne comprit rien. Ou plutôt, il comprit tout.
Si il ne tuait pas Harry dans la seconde, c'en était fini de lui...
Alors, ces deux Elus, l'un de l'Ombre, l'autre de la Lumière, jouèrent en cet instant leur dernière carte, leur plus puissante. Ce n'était même plus de la magie, ce n'était même pas des sortilèges de mort... C'était simplement l'achèvement de leur supplice à tous les deux...
"ABLATION DU DERNIER SENS !"
"LEGILIMENS !"
Et, tandis que Harry sombrait complètement et totalement dans le néant, privé de ses sens et de sa raison, l'illusion du ruisseau de Sai s'effaça complètement. La Forêt interdite de Poudlard réapparu, le corps de Harry retomba mollement près de James et Lily. Queudver s'était enfui depuis longtemps, déjà. Mais quelqu'un d'autre manquait à l'appel...
Voldemort, qui était resté là bas.
Voldemort, qui était resté dans ces souvenirs du ruisseau de Sai.
Voldemort, qui contemplait un petit garçon portant l'uniforme de l'orphelinat de Vauxhall Road, en train d'amasser des cailloux, en une pile beaucoup, beaucoup plus haute que les autres...
Voldemort, qui contemplait celui qu'il avait été, qu'il était, et qu'il serait toujours...
xoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxoxox
"Allez, courage, encore quelques mètres... " Souffla James. "C'est l'endroit de la lisière le plus proche de Poudlard... Il donne directement sur la tour Sud..."
Lily acquiesça silencieusement, et raffermit sa prise sur le corps sans vie apparente de Harry. James et elle avaient littéralement hurlé de terreur en le voyant atterrir près d'eux... mort ! Mais tous les deuxavaient alors distinctement entendu une voix dans leur tête. Une voix qu'ils connaissaient. La voix de Harry. Il leur avait expliqué que, des suites de son combat mental avec Voldemort, il avait... ( Lily déglutit ) perdu ses cinq sens, et qu'il ne pouvait plus ni voir, ni entendre, ni parler, ni marcher. Il avait sacrifié son corps tout entier à leur salut à tous les trois. Et pour cela, James et Lily lui seraient éternellement reconnaissants. Il les avait sauvé d'une mort certaine, de Voldemort, et de ce traître qui les avaient enlevé tous les deux pour les livrer à son maître...
D'ailleurs, ils ne savaient toujours pas pourquoi...
Bref, tous les deux revenaient cahin-caha au château, traînant derrière eux leur professeur de Défense contre les Forces du Mal, qui avait finalement du finir par céder au confort de l'inconscience, même mentale. Bientôt, à travers le rideau des arbres, un peu de lumière filtra, et ils poussèrent en même temps un faible soupir de soulagement. Pour une fois parfaitement d'accord, bien qu'encore passablement ébranlés de leur "aventure", ils étaient heureux de s'en sortir... vivants. Et ensemble.
James passa les bras de Harry autour de son cou pour pouvoir franchir le fossé plus aisément ( bien que pas très grand, James faisait déjà sensiblement la même taille que Harry, le porter seul n'était donc pas très difficile ). Lily le franchit seule, d'un petit bond léger, et accepta naturellement la main que James lui tendit pour se rétablir. Ce dernier était toujours très mal en point physiquement, mais visiblement, voir son ami Harry dans un tel état, après s'être sacrifié pour lui sauver la vie, lui avait donné des ailes...
Lentement, ils franchirent la lisière de la forêt, se préparant au pire. Ils n'ignoraient pas, du moins pour Lily, que le pied de la Tour Sud était le point de la Bataille ou le carnage avait été le plus grand, particulièrement à cause de l'affrontement entre les Dames Blanches et...
Le corps d'Harry tomba sur le sol dans un bruit mat.
Lily laissa ses genoux se dérober sous elle, et elle porta les mains à sa bouche, ses grands yeux verts écarquillés d'horreur, la respiration coupée. Elle n'arrivait même plus à penser, ni à bouger la tête. Une douleur sourde s'infiltra dans son corps et son esprit, et fini par l'envahir tout entière. Elle aurait voulu hurler, hurler à s'en arracher les cordes vocales, hurler à en ameuter tout le château, toute l'Angleterre...
Mais elle ne pouvait que rester là, son cri de désespoir et d'horreur figé dans sa gorge, à contempler la scène qui s'étalait sous leurs yeux, à elle et à James...
James...
Lentement, très lentement, elle leva les yeux vers lui. Il était debout, très droit, tendu comme une corde d'archer, une main plaqué sur son ventre, et une autre sur sa bouche. Son regard avait une fixité effrayante, presque... morte. Il était plus pâle encore que le col de sa chemise, et Lily voyait ses nerfs palpiter dangereusement au niveau de son cou. Il semblait pétrifié, paralysé... Tout sauf en état de bouger. Lily crut un instant qu'il allait vomir jusqu'à ses tripes, comme elle même en avait dangereusement envie, mais il ne le fit pas.
Lily continua longtemps de le regarder ainsi se noircir l'âme du triste spectacle qu'ils avaient tous les deux sous les yeux.
Au milieu du charnier, au milieu du bûcher des Dames Blanches, calcinées par le pouvoir du Feu, se tenait deux silhouettes. L'une assise, dangereusement vivante, et l'autre, couchée sur le sol, atrocement mutilée, éviscérée, ses entrailles et exposées au grand jour...
Hélynn, la cruelle Dame Blanche; s'était payée elle même le prix de la vie de ses soeurs et de ses informations qui avaient permis la survie de James et Lily. Hélynn, qui avait retrouvé son apparence humaine, était penchée sur le corps de Némésis Potter, qu'elle dévorait à belles dents. Elle plongeait avec puissance et cruauté ses belles mains blanches dans le ventre ouvert et dépecée de la jeune femme, et lui arrachait les boyaux sans autre forme de procès, avant de les engloutir férocement.
Le coeur de Némésis avait déjà été arraché...
Elle avait payé ses dettes, son anormalité, sa vie, ses péchés...
Elle avait racheté par son sang la vie de son petit frère, qui regardait à présent dévorer son cadavre, incapable de faire le moindre mouvement, incapable de détacher ses yeux de cette ignoble boucherie...
Sa soeur... C'était sa soeur... Le membre de sa famille auquel il tenait le plus... Mon Dieu... Putain, je... je crois que je vais vomir... Je...
"Je la vengerais... Je jure sur ma vie et mon nom que je la vengerais..."
Le ton de la voix de James, l'expression de son regard, tandis qu'il prononçait ses mots, était sans doute la chose qui effraya le plus Lily depuis le commencement de cette Bataille...
FIN DU CHAPITRE 12 , "Sacrifices"
Le blabla de fin de chapitre
Andromède : °petite voix° Vous allez me massacrer, c'est ça ?
Les lecteurs : OUAIS è.é !
Andromède : °va se planquer derrière ses animateurs° Niaaaaaaaaan, vous pouvez pas d'abord, sinon vous aurez jamais la suite y.y !
Les lecteurs : °pas contents DU TOUT°
Andromède : S'il vous plaît... Soyez compréhensifs... Je vous l'avait annoncé depuis le début, que Nime' allait y passer... Et que le chapitre serait tout sauf un épisode des Bisounours, snif...
Remus : °tapotouille le dos d'Andro° Là, là, je suis sûr qu'ils ne pensant pas vraiment à t'éviscérer... C'est juste euh...Un moyen de pression pour te faire écrire plus vite °pas convaincu, le Mumus°
Rogue : °se regarde les ongles comme si tout ça le concernait pas... ce qui est d'ailleurs le cas -.-;;°
Andromède : °snifouille° Merci mon Mumus... °se mouche et se reprends° Comme vous avez pu le constater, ce soir, j'ai l'honneur d'accueillir sur le plateau des Réponses aux Reviews de "Une fenêtre sur le passé", deux illustres personnages, fort appréciés des fans... Mr Remus Lupin, et Mr Snivellus... Euh ! Je veux dire... Severus Rogue !
Rogue : °pinçant les lèvres° Et j'était obligé de travailler avec ce... °désigne Remus du doigt°
Andromède : °reprenant du poil de la bête° Ce quoi ? Vas y, dis ce que t'as a dire, vieux graisseux ! T'as un problème en dessous du slip ? tu me cherches ? Tu...
Remus : °plaquant sa main sur la bouche d'Andro pour qu'elle arrête de dire n'importe quoi° T'aurais préféré qu'elle te colle avec Sirius ? °fufufu°
Rogue : °ouvre la bouche pour répliquer, mais fini par la refermer, à court d'argument°
Remus : °fufufu toujours° Dans les dents, Servilo - !
Andromède : °allant de l'un à l'autre et bavant allègrement sur le sens de la répartie de Remus° Héhé, chuis fière de mon choix, là ! °tends le sac postal des reviews° Allez y, les gars, j'ai pas toute ma soirée, snif...
Remus : °froutchi froutcha dans le sac° Et t'as quoi de plus important à faire ? Allez retrouver ton beau chéri aux longs cheveux noââââârs et à la casaque de mousquetaire ? °ricanne°
Andromède : °véxée° Nan, je dois juste aller terminer le programme des chapitres suivants... Qui vont consister principalement à vous mettre ensemble Oona et toi !
Remus : °cassé°...
Andromède : °fièèèèèèèèèèreuh d'elle° Les Reviews, les gars, les reviews ! °récupère la poele à frire qui était au lave-vaisselle... on sait jamais !°
Remus : °grmmmbl° Cemeil parle de "belle fin de chapitre"... Mouais, j'espère pour toi que tu trouveras celle là belle aussi... Et comme tu peux le voir, James était tout bêtement à la lisière de la forêt, toujours au même endroit...
Rogue : Les "prochains personnages kidnappés"...
Remus : Ben, c'est nous O.o
( Rogue : °pas conteeeeeeeeeeeeent° )
( Andromède : °poele à friiiiiiiiiiiiiiiiiire° )
( Rogue : °convaincu° )
( Andromède : °poil au...° )
Rogue : Hum... Alors, Fofolleuh, pour ta question : oui, c'était bien cet incapable de Pettigrow qui avait enlevé Lily.
Remus : Grmbl d'enfoiré de mes...
Rogue : Et je rappelle au passage que ce n'est pas l'autre ersatz d'auteur là, qui a mis Potter Senior dans cet état là, mais c'est MOUAH !
Andromède : °lève la poele, son seul argument valable° J'ai mal entendu, Servilo, t'as dit quoi, là ?
Rogue : °ouvre sa cape façon Général Grievous dans La revanche des Sith pour exiber tout son attirail de poisons en tous genres° J'ai mal vu, Grand-mère, tu m'as menacé, là ?
Andromède : °mâchoire par terre°
Rogue : °fufufuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu°
Remus : -.-;;;;;;;;
Andromède : TT
Rogue : °content, tout d'un coup° Théalie, nous voici à ta review... Alors, non, tu l'a lu toi même, Potter junior n'a pas réussi à sauver sa tante... Vu l'état dans lequel il se trouve actuellement, il aurait d'ailleurs du mal à sauver qui que ce soit...
Remus : °regard mauvais à Andro°
Andromède : Mais euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh, c'est le héros, faut bien le fait souffrir un peu, quoi, sinon c'est pas marrant TT !
Remus : Et mon pied au... ? è.é
Andromède : °pleure°
Rogue : °entièrement d'accord avec la théorie d'Andromède° Toujours Théalie : Lorsque Potter Junior a ( encore ) fait son intéressant en sautant par la fenêtre et en ce faisant porter par cette Hélynn, il n'y avait personne aux alentours... Donc personne pour l'admirer et le voir se casser la figure...
Remus : Hisoka, tes espoirs quant à la survie de Némésis viennent de s'envoler, je suppose... Oui, on a vu le pépère Voldy, et oui, on a vu Harry se battre au maximum...
Rogue : Mentalement... Ce petit crétin a enfin réussi à faire rentrer les bases de l'occlumencie sous son crâne épais, c'est déjà ça...
Remus : Qui est un petit crétin è.é ?
Rogue : A ton avis ? è.é
Andromède : On se calme, tous les deux, sinon j'écrase la touche "effacer", et vous devenez aussi muets que le contre-ut chez la carpe, capish ?
Remus : °Maître Renard qui s'apprête à rouler le corbeau dans la farine° Même si je t'obtiens un rencard avec James ?
Andromède : Gnééééééééééééééééééééééééé... °grand sourire stupide : Maître Corbeau va se faire plumer°
Remus : °fufufu, le retour°
Rogue : °dégouté°
Andromède : ... Tricheur... é.è
Remus : Non, intelligent, nuance...
Andromède : Espèce de Sirius è.é ! °Et mémé, honteuse et confuse, jura, mais un peu tard, que Remus ne l'y prendrait plus°
Remus : Je vais faire semblant de prendre ça pour un compliment -
Andromède : °regarde l'heure° Les répoooooooooooooooonses, avant que je ne pète mon dernier fusible intact...
Rogue : Hermione 1992 nous fait remarquer une chose très intéréssante... °sourire sadique°
Andromède : °inquiète° Laquelle ?
Rogue : L'ersatz d'auteur n'a pas reçu le... hum... bisou... promis par Potter Senior à la fin du chapitre précédent, héhé.
Remus : Tu trouves ce genre de choses intéréssantes, toi, maintenant ê.e ?
Rogue : °cassé, le retour°
Remus : °va finir par adopter le "fufufu" comme devise°
Rogue : ... Crétin de Lupin è.é...
°les deux animateurs se regardent dans le blanc des yeux pendant quelques minutes, avant de s'apercevoir qu'il manque quelque chose... ou plutôt quelqu'un !°
Remus : Dis, elle est passée où, Andro, là O.o ?
Rogue : Ouais, j'aimerai bien qu'on en finisse rapidement, là...
°Andro ne réapparaît toujours pas°
Remus : Bon, ben, on continue, alors... Ambre15, bravo, c'est encore toi qui gagne le concours de la review la plus longue et la plus neuneu, félicitations ! °mort de rire en lisant la review°
Rogue : Si les parents de Potter Senior devait venir à Poudlard, c'est parce que l'un est le Commandant des Aurors °berk°, et l'autre est Chef de la Brigade des Oubliators °re-berk°, et donc de précieux éléments dans une bataille comme celle qui vient d'avoir lieu...°berk berk berk°
Remus : °toujours mort de rire°
Rogue : Sara Lupin, à mon avis, ne compte pas trop sur les gosses entre Potter et Hélynn... Ca m'a l'air mal barré, là, héhé...
°Andro réapparait soudain, une grosse trace de rouge à lèvres sur la joue°
Andromède : MouOuOuoUhAhAhahahaHaHAhahahAAAAAAAAA ! °rire démoniaque à la Darth Vader°
Remus et Rogue : Gné O.o ?
Andromède : °brandit un tube de glosse irisé fraise des bois AVEC les paillettes° Je l'ai obligé à m'embrasser avec CECI sur la bouche ! Il va jamais s'en remeeeeeeeeeeeetreuh, mwahahahahaahaha !
Remus : °air horrifié°
Rogue-version-Chandler : Oh my GOD O.O !
Remus : Tu as obligé JAMES a mettre ce truc ? Tu es encore plus ignoble que ce que je pensais !
Andromède : °parodiant Remus° Je vais faire semblant de prendre ça pour un compliment ! -
Rogue : °complètement mort de rire°
Andromède : D'ailleurs, en parlant de ça, faudra que je pense à recommencer avec Athos... Hum, qu'est ce qu'il doit avoir bon gout avec du gloss à la fraiseuh ! Déjà qu'il est à croquer au naturel, alors là... °se délecte d'avance°
Remus : Images mentaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaales °°;;;;; !
Rogue : °xpdr° J'vais m'étouffer ! Mes côôôôôtes, au secours XD !
Andromède : Ey ! Cacahuète Eiream, tu oses prétendre que je ne mérite pas le titre de chevalier ? XD
Remus : Non seulement elle n'a pas tort, mais en plus elle a aussi raison sur un autre point : t'as beau dire que Hélynn n'est pas si méchante que ça, ben...
Andromède : Glop... Ouais, bon, ça va, j'ai compris : Hélynn EST une psychopate en puissance...
Rogue : Et encore, le mot est faible...
( Andromède : Quand je pense que ce personnage ne devait même pas exister, au départ... Je l'ai créé sur un coup de tête, bouhou, ça m'apprendras à avoir l'esprit d'initiative . )
Rogue : Titania Feadora demande si tu compte changer ke cours de la vie de Pettigrow...
Andromède : Hum... °regard à Remus°
Remus : Hum... °regard à Andro°
Andromède : °glurps° Peux pas le dire, héhé... °fais chaud ici, tout d'un coup...° C'est classé spoilers -;;;;;
Remus : Pour ta question concernant les élémentaux, Titania, en effet, ils sont effectivement assez rares... Aussi rares que les Métamorphomages, en fait. Pour l'instant, on en connaît quand même deux : Némésis et Wendy. Ce qui est déjà pas mal, je trouve...
Rogue : Ouais, mais bon, avec l'autre débile mentale, on ne sait jamais... Elle a même trouvé le moyen de nous pondre un combat Potter VS Voldemort façon Ikki VS Shakka... Y'a pas à dire, elle a vraiment trois cases en moins dans le chadron...
Andromède : Ta gueule è.é !
Rogue : °le mépris personnifié°
Andromède : Grrr... En tout cas j'espère que t'as changé de caleçon avant de venir ici, toi, espèce de serpillère !
Rogue : °moqueur° Ah non, la serpillère, c'est ce qui sert de chevelure à ton cher Potter Senior, désolé...
Andromède : Bah en tout cas, ça vaut mieux que ta ficelle cradasse tellement huileuse qu'on dirait que t'as confondu la bouteille de Frial avec le shampooing !
Rogue : °cassé°...
Remus : °qui a suivi l'échange avec le sourire° Ca devient à la mode, ici...
Andromède : Allez, la dernière question... Avant que je ne commette un meurtre...
Némésis : C'EST DEJA FAIT, CA è.é !
Remus : Kaka la Zen se demande ce que sont que les banshees... C'est très simple : ce sont des espèces de démones à l'apparence presque féminines, aux cheveux verts et aux espèces de tentacules roses qui possèdent le don de psychokinésie... A éviter absolument : elles sont pires que les Dames Blanches !
Rogue : Et où est ce que tu les a trouvés, ces animaux là ? Encore dans tes mangas ?
Andromède : Nian, dans les Witch Mag...°honte°
Remus : En tout cas, un merci également à : Cécile Rogue, Underphoenix, Mushu, Laumie, Amy Keira, Greg83, Chiffonette, Angel Black, Alixe, Alinemcb54, Miss Tania, Lisandra, Popov, Melody Evans, Albana 131, Agena et Dragonise... J'espère que je n'ai oublié personne.
Andromède : UN GRAND MERCI A TOUS MES LECTEURS, JE VOUS AIMEUH !
Rogue : Bon, ben, salut...
Note : Le prochain chapitre s'intitulera "Souvenirs d'enfance", et sera pour le moins... Spécial, huhu. Je ne vous en dit pas plus pour l'instant, si ce n'est que les adeptes de flash back, d'anecdotes, et d'esprit de famille seront servis, lol. Par contre, je ne vais pas me risquer à prévoir sa date de sortie, ce serait carrément suicidaire, je pense,mdr.
