Bijour tout le monde ! Me voilà de retour pour un nouveau chapitre, et pas des moindres ! C'est le plus long que j'ai fait depuis le début, et je pense que je ne vous décevrez pas cette fois-ci. J'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire, et j'espère que vous en aurez autant à le lire. Je suis particulièrement fière de ma fin... En tout cas je savais que le dernier chapitre était décevant mais à ce point là, j'imaginais pas ! J'ai pas eu beaucoup de reviews et ça m'a un peu freinée mais bon j'ai fait avec et j'ai pondu un chapitre digne de ce nom. Sur ce place aux réponses de reviews si « nombreuses » et merci à ceux qui m'ont soutenu ! Biyou et on se revoit au prochain chapitre j'espère ! Eihposenna...(la reine de la parenthèse !)

« Sadesirius : j'aime ton commentaire, c'est si doux la fin ! C'est un peu ce que j'ai voulu donner comme impression. Je fais selon le tome 5 en effet, même s'il m'a déçu (désolée pour les fans qui ont adoré le 5, mais moi j'ai pas du tout aimé), je changerai pitet certaines choses insignifiantes telles que le fait que Lily et James ne soient sortis ensemble qu'à partir de la septième année ; bizarre me diras-tu, je sais bien, mais je trouve qu'ils n'ont pas assez vécu ensemble en tant qu'amoureux, et je voudrais changer ça... sur ce merki beaucoup de ton commentaire ma bizarre adorée, on se revoit sur msn ! (petit coup de pub pour ceux qui prennent la peine de lire les réponses aux reviews, je peux très bien parler avec vous sur msn, il suffit de prendre mon adresse), et tu pourras me dire qu'est-ce que Fruit Basket ? Biz !

« Aurag : merci de me dire que tu n'es pas déçu ! Ca me fait plaisir, pour répondre à ta question « sont-ils ensemble ou non ? », ben faudra lire ce chapitre tu verras bien ! Je m'efforce en effet de faire des bons paragraphes de délires avec parenthèses à gogo, et expressions farfelues à foison, car vous n'êtes pas là pour ressortir d'une fic avec une tronche de quatre mètre de long, mais pour vous détendre ! Bien à toi !

« Lilypotter : la v'là ta suite ! Merki pour le compliment sur mes commentaires persos disposés tout au long de la fic ! Mais si tu veux plus de détails là dessus, je te renvoie à la réponse que j'ai donné à Aurag (juste au dessus). Sur ce, grosses bises, et je parie que tu es brune frisée ?

« Elod : t'es vraiment tarée toi ! Mais continue comme ça, ça va pitet les faire réagir, et pitet que les exclus tu les auras un jour... humph cours toujours mon poutou ! Biyou !

Voici le chapitre, bonne lecture !

Chapitre 4 : Les amis sont des anges qui nous remettent sur pied quand nos ailes ne savent plus voler...

Minuit, veille d'Halloween, terrain de Quidditch, Poudlard...

Lily se battait férocement contre son sac de sable pendu magiquement dans les airs. Elle frappait de toutes ses forces, et martelait encore avec tout ce qui passait entre ses mains, avec ses pieds notamment (façon de dire : les pieds ne lui passaient pas entre les mains). Elle cognait tant et si bien que le sac de sable se perça et son contenu se vida entièrement sur le sol. Lily n'attendit pas son reste, et répara le malheureux en un coup de baguette. Puis une fois lancée avec cette dernière, elle se mit à l'attaquer à coups de sortilèges et de charmes de toutes sortes. Au bout d'une bonne heure d'acharnement, vous pouvez facilement imaginer l'état du pauvre sac quand il sortit des griffes de Lily... Condoléances à la famille, aux amis... Mais voyant son crime, Lily ne s'arrêta pas là pour autant, une sans pitié cte fille. Elle continua à attaquer le malheureux homme à terre (c'est une image, je parle du sac mis à mort), à coups de pieds comme de baguette. Par la suite, elle enchaîna les figures périlleuses, puis elle finit par atterrir accroupie sur le sol, les mains cramponnées dans l'herbe, et tête baissée. Elle reprenait péniblement son souffle, et ne se releva qu'au bout de longues minutes. Je sais ce que vous pensez : son apparence ne laissait pas penser qu'elle pouvait être aussi sportive. Mais s'entraîner comme elle venait de le faire était son destresseur favori. Bien sûr, elle rentrait fatiguée, collante, échevelée, les yeux cernés, et le dos endolori, mais fière d'elle, les idées claires, et prête à sombrer dans un sommeil sans rêves. Lily se sentait on ne peut mieux à la fin de ses séances. Il existait au moins une activité sur terre qu'elle avait envie de faire plus que toute autre chose, et qu'elle attendait impatiemment dans la semaine. Une activité réservée à elle seule, où elle oubliait le monde autour, où elle oubliait tout ce qui était règlement, disputes, devoirs, interrogations, Maraudeurs, transformations, professeur de potions, petits tracas quotidien, tout tout tout... et elle pouvait assurer que c'était une véritable bouffée d'oxygène. De plus, ça lui avait permis de se rendre compte d'une chose : depuis qu'elle était arrivée en cinquième année, elle ne s'était préoccupée que de James, Sirius et Cie (compagnie), et elle se mordait la lèvre d'avance de ne s'être occupée d'elle-même avant. Il est vrai que ça faisait des années et des années qu'elle s'entraînait, mais le don de lui remettre les idées en place et de réorganiser ses priorités était toujours aussi opérationnel.

Elle éteignit les chandelles suspendues dans les airs et rangea (ou plutôt fit disparaître) ce qu'il restait des objets ayant servis à son entraînement. Par la suite, elle se dirigea vers la plus haute des tribunes pour s'accouder à la balustrade. D'ici, elle avait une vue panoramique sur tout le parc de Poudlard. Lily leva la tête après avoir embrassé le parc de son regard émeraude (elle regardé le parc, comment voulez vous embrasser un parc ? Non les images sortez de ma tête...), elle observa la lune. Cette dernière allait être pleine le lendemain sans aucun doute. Pauvre Remus, il allait rater la soirée de Halloween... C'était vraiment dommage, les préfets avaient fait du très bon boulot, même James avait mis la main à la pâte. C'était pour le moins surprenant, Lily ne le savait pas si responsable, et James semblait vraiment prendre son rôle à cœur. Il était appliqué et n'hésitait pas à punir les élèves fautifs comme récompenser les meilleurs. Bref, un bon préfet qui, pour préparer la fête, n'avait pas hésité à écourter ses propres séances d'entraînement de Quidditch en laissant son équipe s'entraîner sans leur capitaine. Et sans se changer, il courrait à la Grande Salle pour les aider. Le pauvre, être capitaine de Quidditch et préfet et élève, ne l'oublions pas, devait être difficile à gérer... (je sais ce que vous pensez : quand est-ce qu'elle va nous expliquer la dernière phrase et la situation du chapitre3, hein quand ? Niak ! Vous allez encore attendre un peu...). Lily se demandait comment il s'organisait, elle-même devait faire son possible pour ne pas devenir folle devant la somme assommante de travail.

Penser à James était douloureux à bien y réfléchir...

« Flash Back »

Le soir de leur fougueux baiser, Lily était restée à faire les cent pas, pensant à cette phrase pour le moins complexe : « tu n'es plus qu'un ange déchu ». Elle se l'était répétée un millier de fois, cherchant une quelconque réponse, tant et si bien qu'une porte était apparue sur le mur à côté d'elle. Emportée par la curiosité, elle avait passé la porte pour découvrir une pièce remplie de milliers de papiers flottant dans les airs. N'oublions pas de préciser que cette salle était une bibliothèque, qu'il y avait une cheminée énorme, qu'un feu crépitait dedans, et que des fauteuils d'aspect confortables occupaient un coin de la pièce. Une pièce de rêve pour Lily, un cauchemar pour d'autres. Lily appréciait particulièrement ces bibliothèque genre « la Belle et la Bête », avec des livres à perte de vue, des échelles partout et cette odeur de papier conservé. Puis passée la surprise, elle avait chopé les petits bouts de papier volants pour les lire les uns après les autres (dommage qu'elle n'ait pas pris son filet à papillon, tais toi cerveau).

Schéma : (imaginez le claquement de doigts, et le petit schéma qui arrive en sautillant, et enfin moi avec mon bâton pour expliquer) :

en haut du papier : la question « pourquoi a-t-il dit « ange déchu à mes yeux » ? » en vert

en bas du papier : des réponses diverses en bleu.

Sur ce, plusieurs solutions s'offraient à ses yeux, certaines farfelues, d'autres raisonnées.

La salle sur Demande devenait la salle sur Réponse (joli jeu de mots, reconnaissez-le...svp...). Je vous énumère les solutions : (rayez la mention inutile)

« Il délire, il divague, il a trop fumé la moquette... (c'est tout à fait son genre)

« Il n'était pas conscient de ce qu'il disait... (ben voyons, un démon s'était emparé de lui peut-être ?)

« C'est tout ce qu'il a trouvé à dire après ce baiser intense... (il avait autant se taire)

« Il t'aime... (aucun rapport avec cette phrase)

« Il veut te mettre dans son lit... (plus probable mais tout de même aucun rapport avec « ange déchu »)

« Il est idiot... (ça ce n'est un secret pour personne)

« Tu lui as donné l'occasion de ressortir une phrase qu'il a vu dans un film... (sait-il seulement ce qu'est un film ? Il vient d'une longue lignée de sorciers ne l'oublions pas)

« Dans son langage et dans sa tête d'enfant, ça voulait peut-être dire : tu es un ange, mais tu as failli à ta mission, d'où la déchéance de l'ange... (vous avez pas plus compliqué ? suivant !)

« Il a eu une anicroche à la langue, et ça aurait voulu dire : (bon maintenant faut que je vous ponde une bonne phrase digne de ce nom) tu n'es plus qu'un âne qui m'a déçu à pleins feux... (mais grammaticalement c'est pas français, elle s'est déchaînée sur cette phrase celle qui a écrit ça !)

« Si on mélange les lettres, qu'on en enlève, et donc qu'on en garde un nombre limité, ça peut donner « tu n'es qu'une amie à mes yeux », ce qui signifierait sans aucun doute qu'il ne veut pas se lancer dans une relation amoureuse avec toi ou même quelqu'un d'autre... (et dire que ça continue sur encore toute la longueur de la page ; la philo, non merci très peu pour moi)

« Il ne veux plus avoir à faire avec une créature telle que toi, car oui la possibilité qu'il ait découvert qui tu es n'est pas à écarter, et te le faire comprendre par l'intermédiaire de cette phrase lui permet eh bien de te le faire comprendre (!)...

Oh Oh... Lily se mordit la lèvre après la lecture de ce bout de papier : James avait sans doute découvert sa vraie nature et ne voulait plus la voir. Pourtant il était bien ami avec Remus Lupin, un loup garou... Mais oui bien sûr : Remus ! Il fallait qu'elle en parle avec Remus.

C'est pourquoi elle était sortie en trombe de la pièce et se dirigeait vers la salle commune dans le but de parler avec Remus de tout ça. Il savait ce qu'il fallait faire, toujours... Après tout, Remus était son meilleur ami oui ou non ?

Lily augmenta la vitesse de sa marche, et pour une raison qu'elle ignorait, elle s'énervait se plus en plus au rythme de ses pas.

« Remus ! appela Lily alors qu'elle apercevait l'intéressé à l'autre bout du couloir.

La boule de nerfs qu'était Lily se jeta sur Remus, l'attrapa par le bras et l'entraîna dans une salle de classe désaffectée. Une chance pour le jeune Lupin que la classe soit proche, son bras n'aurait pas résisté à la tentation de se décrocher sous la poigne ferme de Lily. Un sourire malicieux et discret se dessina sur ses lèvres. Il savait très bien au sujet de quoi elle le maltraitait ainsi : James. Il l'avait vu entrer dans la salle commune avec un regard qui en disait long et Remus avait simplement comprit les grandes lignes. James voulait s'éloigner coûte que coûte de Lily mais pourquoi il ne le savait pas, ou en tout cas le devinait à peu près. Mais ce qu'il pronostiquait dans le pourquoi du comment, il ne le dirait pas à Lily, ce n'était pas ses affaires (à Remus).

« Remus Lupin, tu vas m'expliquer ce qu'il se passe avec James, je ne comprends plus rien. Une fois il m'embrasse, il joue avec moi, en un mot il me rend folle ; et l'autre fois, il me dit qu'il ne veut plus me voir et qu'il me considère comme « un ange déchu », en un mot il me rend folle. Alors tu as intérêt à m'expliquer le pourquoi du comment. Tu crois que je ne t'ai pas vu éviter mon regard à l'instant ? Tu crois que j'ai pas compris que tu veux pas m'expliquer ? Je te connais comme si je t'avais fait ! Ca se fait ça avec sa meilleure amie ? Perso, moi je pensais qu'on partageait tout, qu'on se faisait confiance... et blablabla...

Remus hochait la tête à chaque fin de phrase qui hélas ne signait pas la fin de cette tirade. Au moment où on croyait que ça s'arrêtait, c'était reparti de plus belle. Lily avait vraiment la tchatche quand elle était énervée, un moyen comme un autre d'exprimer son stress... Il finit par comprendre ce qu'il se passait réellement car Lily s'était lancée dans un résumé détaillé.

Mais Remus était assez expérimenté pour savoir que s'il ne l'arrêtait pas maintenant c'était parti jusqu'à la prochaine pleine lune (qui était le lendemain ne l'omettons pas). Il se leva et tendit les mains vers Lily.

« Lily, Lil' ! Sil te plaît arrête et laisse moi en placer une !

Lily se mordit la lèvre inférieure et s'assit doucement sur le rebord de la fenêtre. Remus prit une chaise pour s'asseoir juste en face.

« Je ne sais pas exactement ce qu'il se passe avec James, dit calmement Remus, attendant la tempête.

« Remus, ne me sert pas ces salades, je sais bien qu'il se passe quelque chose, je ne sais pas ce que j'ai fait mais si toi tu ne sais pas ce qu'il se passe, personne ne peut le savoir ! Tu es tout de même son meilleur ami ! Je sais bien qu'il se passe quelque chose et tu ne veux pas me dire quoi !

« Du calme Lily, tu commences à faire des répétitions ! S'exclama Remus, les mains sur les oreilles. Tout ce que je sais, c'est que mes amis se sont réveillés dans un drôle d'état ce matin, énervés, de mauvaise humeur et irritables. Apparemment, à ce qu'ils m'ont dit, ce serait une farce qui aurait mal tourné, leurs nuits et leurs jours sont condamnés à être troublés, comme une dédoublement de personnalité, ils seront très désagréables pendant un certain temps. C'est ce qu'ils m'ont donné comme seule explication. Ils sont fatigués, ils n'ont pas fermé l'œil de la nuit. Et quand ils ont fini par s'endormir, c'était pour faire des cauchemars, je les ai entendu dans leur sommeil, ça avait l'air vraiment terrifiant. Et Si je te raconte tout ça, c'est parce que ça implique James qui est impossible à cerner...

« Je n'en crois pas la moitié Remus, dit Lily après un silence de réflexion.

« T'ai-je déjà donné une seule raison de douter de moi ? demanda Remus, très sérieux.

Lily eut un sourire gêné, comment avait-elle pu dire ça à son meilleur ami ?

« De toute façon je ne crois qu'une partie de tout ceci moi aussi, dit Remus pour remettre Lily à l'aise. Ils me cachent quelque chose, et je n'aime pas ça. C'est vraiment quelque chose de très sérieux pour qu'ils ne me disent rien.

Remus ne lui avait avoué que ce qu'il savait sur les petites combines concernant l'ensemble des Maraudeurs, il n'avait pas parlé du cas particulier de James. Eh bien tout simplement car il ignorait royalement comment, pourquoi, quand et où il avait décidé de s'en éloigner.

Remus réfléchissait avec son petit air anxieux sur le visage pendant que Lily se torturait les méninges. Soudain la célèbre ampoule s'alluma quelque part près de sa tête.

« Remus, s'exclama-t-elle le faisant sursauter. J'ai pensé à quelque chose avant de venir, et ça me revient à l'esprit seulement maintenant.

Remus n'aimait pas trop quand elle prenait cet air mystérieux, rien de bon ne pouvait en découler. Il voyait très bien les mécanismes qui se mettaient en place dans son cerveau... C'était vraiment compliqué l'intellect d'une fille. Au bout de quelques minutes, elle leva les yeux vers lui, un air gêné les occupant, ça n'annonçait définitivement rien de bon.

« Remus, tu ne crois pas qu'il a découvert mon secret, ma vraie nature ?

Remus la regardait le visage dans les mains, et écoutait attentivement mais n'arrivait pas à saisir le sens. Par la force des choses, Remus éclata de rire.

« Lil', pourrais-tu m'expliquer où tu veux en venir ?

« Il a découvert qui j'étais réellement, et s'éloigne de moi parce qu'il ne veut pas avoir affaire avec un être comme moi, finit-elle sur un ton triste.

« Lily, ta théorie ne peut pas tenir, sinon James réagirait de la même manière avec moi. Car tout simplement James, Sirius et Peter sont au courant du fait que je suis un loup garou ça fait de ça deux ans. Tu vas me dire que nous ne sommes pas tout à fait dans le même sac tous les deux mais bon nous avons tous deux un secret à cacher impérativement, sous peine de hauts risques. Mais moi je suis un monstre, donc je ne vois pas pourquoi il te bouderait toi et pas un loup garou assoiffé de sang, qui mangerait ses meilleurs amis.

Lily le regarda avec des yeux style boules de lampadaire, et une bouche pendante : très sexy la fille vous pouvez vous en douter. Primo, elle n'aimait pas que Remus parle de lui comme un monstre. Deuzio, ça n'était jamais passé par la tête rousse de Lily que les Maraudeurs puissent savoir que Remus était un loup garou. C'était pourtant logique après réflexion, James et Sirius (j'omets Peter volontairement) étaient des garçons vraiment très intelligents sous leur apparence de farceurs totalement débiles et irresponsables. Ils avaient deviné sans aucune difficulté la lycanthropie de Remus : ses disparitions chaque mois à la pleine lune, sa force surhumaine, la fatigue due à ses transformations, les blessures occasionnées par ces mêmes mutations... Tant de choses invisibles aux yeux désintéressés de certains mais pas à ceux des Maraudeurs. Bref, ce curieux mélange de surprise donnait cette tête. Mais, à cela s'ajoute Lily le choc suivant :

« ...et ils sont tout de même restés tes amis..., chuchota-t-elle en regardant le sol, une main posée sur le menton.

« Oui, Lil' ils sont restés avec moi, et ont affronté beaucoup plus que tu ne peux imaginer pour moi, ils ont été surprenants jusque là, et je crains qu'ils n'aient trouvé autre chose pour me surprendre un peu plus cette année. James Potter et Sirius Black sont loyaux et ont le cœur sur la main. James m'a dit un jour : « avec ceux que j'aime je n'ai plus peur de rien et je peux tenter l'intentable (vous avez compris) ». Sirius a suivi en disant « à la vie à la mort, pour mes amis ». Tu vois Lily, mes amis ne sont pas que des mecs aux préoccupations futiles, nous formons un groupe soudé, et ils mourraient pour ceux qu'ils aiment. Ils traversent une mauvaise passe en ce moment, et j'imagine que c'est dans l'intérêt de ceux qu'ils aiment. J'espère juste qu'ils ne prendront pas trop de risques.

« Je n'aurais jamais cru ça de James et Sirius. Je suis trop stupide je sais Remus, ne m'en veux pas, mais des questions envahissent toujours mon esprit, qu'est-ce qu'ils peuvent bien manigancer ? Et pourquoi James a réagi comme cela avec moi ?

« Je ne peux te le dire Lil', je n'en ai pas la moindre idée, mais je te promets que je vais tout faire pour donner des réponses à tes questions.

« Promis ?

« Promis.

« Fin Du Flash Back »

Après tout, Remus ne lui avait jamais donné de raisons de douter de lui... Alors pourquoi devrait-el... mais qu'est-ce qui venait vers elle ? Elle voyait clairement un OVNI (Obscur Volatile Nettement Irrécupérable) arriver droit vers elle. Puis l'E.T. (Etrange Terrien) lui passa à deux millimètres de la tête (la sienne pas une tête qui passait par là) et l'aurait volontiers dégommé si elle n'avait pas eu l'extraordinaire réflexe de se baisser. L'E.T. atterrit violemment au pied d'un banc avec un « humph »sonore et douloureux (logique, vous n'alliez tout de même pas imaginer qu'il allait retomber en douceur, assis sur le banc qui plus est), et Lily enfourcha les gradins, baguette parée. Son cœur reprit un rythme normal quand elle vit Sirius à ses pieds, un air niais, la bouche légèrement entrouverte, et une mèche de cheveux lui barrant le visage. Lily enleva délicatement le cheveu, et Sirius lui retint la main.

« Je ne sais qui vous êtes mademoiselle, mais permettez moi de vous dire que vous avez les plus beaux yeux que je n'ai jamais vu, je suis fou amoureux de vous...

Lily rit de bon cœur, et l'aida à se mettre assis. Mais il continua à délirer :

« Vous êtes encore plus belle avec un sourire, oh votre rire est ensorcelant, je crois que je vais défaillir, une pure merveille, que dis-je une déesse, me soutient dans ses bras, et se tient prête à me... à me gifler ???

« Oui...

Et Lily mit une paire de baffe à Sirius pour le faire sortir de ses divagations et le ramener à ses esprits. Il secoua la tête à la manière d'un chien qui s'ébroue.

« Ca va mieux Sirius ? demanda Lily sur un ton très amusé.

« Lily ce n'est tout de même pas toi ?

« Si bien sûr.

« Tu es changée je trouve, comme plus heureuse, plus légère, plus d'humeur frivole et badine, qu'as-tu pu bien faire cette nuit pour te retrouver dans pareil état, autant physique que moral, et que fais-tu au milieu de la nuit dans le parc, hein petite coquine ? questionna Sirius avec plein de sous-entendus dans la voix comme dans le regard.

« Sirius, tu me déçois, tu as oublié que mon corps n'était réservé qu'à toi et toi seul, fit remarquer Lily sur le ton de la plaisanterie, et en se levant pour partir.

« Oh désolé ma divine, je compte bien me faire pardonner sur le champ si tu le veux bien, dit Sirius d'un ton sensuel, et en rattrapant Lily pour la prendre dans ses bras. Oh mon amour, mon âme sœur, (cherche l'erreur...pardon je m'égare), est-il possible que quelqu'un soit aussi parfait que toi, oh aime moi comme je t'aime et je ferai de toi la personne la plus heureuse, et la plus chanceuse du monde.

Sirius avait fait cette tirade en dansant avec Lily, qui riait à n'avoir plus de souffle. Sirius se rapprocha dangereusement de Lily. C'est pas vrai, les Maraudeurs s'étaient ligués pour la rendre folle ! Lily fit la seule chose pour laquelle elle semblait avoir un don très particulier : elle le gifla pour la seconde fois de la soirée (c'était une baffe gentille rassurez vous, ah non vous êtes déçus ? Mais vous êtes sadique ! J'y crois pas, j'hallucine !).

« Oh oui frappe moi grande folle ! s'exclama Sirius en commençant à la chatouiller.

Lily ne pouvait s'empêcher de rire comme une tordue se retenant à son col. Sirius était vraiment le seul à se comporter comme cela avec tout le monde, et pourtant elle ne le connaissait pas tant que ça en fin de compte. Au bout d'un moment, elle glissa sur le sol, et put enfin respirer à son aise sans Sirius la chatouillant. Il tomba doucement pour se blottir entre ses bras et regarder le ciel.

« Alors mademoiselle vous allez m'expliquer ce que vous fabriquez dans cette tribune à une heure si tardive ?

« J'observais les étoiles, la lune, le parc, le château est si beau la nuit, mentit Lily.

« Je comprends mieux maintenant, ça explique votre fabuleuse tenue de sport et votre air fatigué, tout s'éclaire... déballa Sirius avec une pointe de sarcasme (mais vraiment une pointe).

« Bon d'accord je suis découverte (façon de parler...pfff, pervers), il se pourrait bien que j'ai fait un peu de sport aussi.

« Du sport ? Lily Evans, sportive ? Qui l'eut cru ?

« Oui je vois pourquoi tu penses ça, mais ça me défoule. Surtout pour demain soir, je suis trop stressée à l'idée que la soirée ait des ratés, fut l'excuse que Lily trouva sur le moment.

« Oui avoues plutôt que c'est un peu à cause de James aussi...

Lily avala sa salive avec énormément de difficultés (style je m'étouffe à moitié en m'efforçant de ne pas tout cracher à la tête de celui qui est en face, toujours très sexy, je vous assure si si). Sirius avait-il découvert ses sentiments à l'égard de James ? Etait-elle si « discrète » (c'était ironique) ?

« Heu pardon ? tenta Lily en cachant son trouble.

« Voyons ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu es très préoccupée par le comportement ridicule, je l'avoue, de James. Je m'explique : il t'évite comme la peste, mais quand par un hasard particulièrement sadique, il te voie sur son chemin, il est horriblement méchant avec toi, c'en est même rendu à un point où il ne te regarde même plus. Je ne peux pas le défendre pour cette attitude irresponsable, mais je peux l'excuser d'une certaine manière en admettant que depuis la rentrée, nos nerfs sont mis à rude épreuve. Je ne vais pas te le cacher, tu nous a découverts le premier soir. James est sans aucun doute le moins gâté : il éprouve beaucoup de difficultés dans la réalisation de notre projet, il est préfet, capitaine de Quidditch, élève de cinquième année qui doit préparer les BUSE... bref il traverse une très mauvaise passe en ce moment. Plus irritable que lui, tu trouveras pas ! Mais si tu veux un conseil Ma Lilounette (Lily sourit à ce surnom), laisse son sale caractère faire son temps, ça va bien finir par lui passer. En attendant, adopte le même comportement que lui, fais lui ravaler sa fierté, que ça le remette à sa place. Quitte à ce qu'il se remette en question en ce moment, autant le faire en beauté. Tu vas voir le petit James ne va pas tenir le coup longtemps face à une résistance qui s'incarnerait dans ta personne, et va vite revenir à sa vraie nature de plaisantin et de farceur, ce qui revient à la même chose j'en conviens.

« Merci Sirius, ça fait bien plaisir d'avoir une conversation comme ça avec toi... mais, commença Lily qui venait de comprendre un truc.

« Non, non, non, je ne te laisserai pas le temps de me poser des questions sur le pourquoi du comment (j'adore cette expression vous l'aurez remarqué) de ma venue ici, non tu ne sauras rien, je t'en ai déjà trop dit ! s'exclama Sirius en se relevant et en faisant des grands cercles avec ses bras (ne dit-on pas un moulin à paroles ?).

« Stop stop stop ! Tu ne vas tout de même pas me dire que tu testais encore ces rituels avec les Elémentaux ? C'est dangereux Sirius ! Tu n'as pas vu où ça m'a mené ? commença à rouspéter Lily en pointant le doigt sur Sirius.

« Si, Lilounette, mais bon t'es encore vivante non ? D'ailleurs tu m'as pas raconté : comment c'était là haut ? Comment se fait-ce que tu sois revenue ? Et LA, je dis bien LA question primordiale : comment sont faites les filles ?

Lily leva les yeux au ciel en amorçant un mouvement vers les escaliers pour rentrer au château. Mais Sirius posa ses mains sur ses hanches (celles de Lily), et la souleva du sol pour lui faire subir un 180. Et c'est ainsi que la tête en bas, le sang lui montant aux joues, que Lily dévala les marches devenues soudain très nombreuses. On ne se rend vraiment compte du danger qu'est de descendre des escaliers que lorsque notre tête n'est qu'à deux ridicules centimètres de ces derniers. Lorsqu'elle vit le plancher des vaches s'approcher (dangereusement), Lily se demanda si elle n'allait pas s'agenouiller pour l'embrasser. Malheureusement, Sirius la tenait toujours fermement et refusait de lâcher prise en déversant à flot des : « Tu vas me dire quel genre de filles vit là bas ? » ou des « elles embrassent bien ? », mais il y avait aussi la variante « elles se promènent toutes nues ? ». Alors, « Lilounette » se défendait comme elle pouvait face à cette déferlante de paroles, c'est-à-dire d'une manière simple quand on a affaire à un cerveau en plein éveil : agir comme une gamine. A savoir : « non je te dirais pas, t'as qu'à me dire pourquoi tu faisais le planeur (ou l'écureuil volant au choix) tout à l'heure ! », ou encore « si tu me le dis pas je te cause plus non plus », mais aussi « t'es plus mon copain, je t'aime plus, lâche moi ! ». Elle avait tenté l'approche violente qui équivaut à le frapper, verbalement comme physiquement. Bref, c'est après des ébats toujours plus fougueux comme vous pouvez le remarquer avec Sirius, qu'ils arrivèrent presque sans encombres ni rencontres désagréables à la salle commune. Sirius la lâcha finalement devant les escaliers, Lily avait le souffle court, et les joues rouges comme les lèvres de Blanche-Neige (toute fière de ses références ciné).

« On ne passe jamais une nuit tranquille avec toi ! Quand c'est pas dans les bois, c'est les gradins ! Pfiou ! scanda Sirius.

Lily remercia le ciel que la nuit soit à une heure si avancée, et que la salle commune soit par ce fait totalement vide.

« Tu as de la chance d'être mignon toi tu sais ! Je ne te pardonnerais pas aussi facilement sinon...

« A ton avis, pourquoi les filles ne m'en veulent jamais d'être un briseur de cœurs ? Je suis un tombeur, que veux-tu ? Ce n'est pas ma faute je suis né comme cela ! On ne peut pas me résister malgré mon incroyable réputation de « pauvre type » comme les filles ont coutume de m'appeler après être sorties avec moi ! Ahhh, je suis TROP génial, c'est ça le problème... Mais ne t'en fais pas Lilounette, toi tu es une fille spéciale, et je ne te ferais jamais de mal, je te le promets ! Allez fais risettes et viens dans mes bras grande folle ! C'est un énorme privilège, et c'est pas tous les jours alors dépêche toi ! s'exclama Sirius en ouvrant grand les bras.

Lily sauta dans ses bras (ceux de Sirius) sans plus attendre, elle avait bien besoin d'un câlin après toutes ces émotions. Ils se séparèrent avec un dernier sourire et montèrent aux dortoirs chacun de leur côté. Arrivée en haut des marches, Lily sentit le sol se dérober sous ses pieds. Elle entama une longue glissade le long du toboggan de pierre qu'étaient devenus les escaliers. Ceux-ci ne l'aimaient décidément pas ce soir. Elle atterrit finalement sur Sirius qui avait subit le même sort qu'elle. Lily commença à s'énerver, outrée par le vœu de Sirius de s'introduire dans le dortoir des filles. Mais l'intéressé leva les mains en signe de drapeau blanc.

« Pas de malentendus sil te plaît ! dit-il en se relevant et en époussetant sa robe. Je voulais juste te dire quelque chose !

Lily haussa un sourcil en croisant les bras après s'être relevée à son tour : qu'allait-il lui sortir cette fois-ci ? Elle craignait le pire...

« Demain, toi et tes amies, vous nous accompagnez à Pré-Au-Lard (?)

« Oui je pense qu'elles seront d'accord mais je ...

« Heu Lily ? Ce n'était pas une demande... (d'où le point d'interrogation entre parenthèses)

( ... )

31 octobre, après midi d'Halloween, Pré-Au-Lard, boutique de vêtements pour sorcier(e)s...

« Tiens prends la bleue ! Non la verte, oh prends les deux ! Et file à la cabine d'essayage ! ordonna Rose à Liv en prenant à son tour une robe prune dans les rayons.

Lily était dans un rayon tout au fond du magasin, et passait en revue tous les déguisements présents. Rien ne lui plaisait vraiment, sauf cette robe de bal qu'elle avait vu à l'avant de la boutique. Mais c'était un bal masqué, elle ne pouvait pas porter de robe à proprement parler. La règle d'or pour participer à ce bal, c'était un déguisement.

Elle reporta son attention sur Liv qui sortait de la cabine avec la robe bleue d'une fée. Lily s'approcha de la cabine avec un costume noir aux reflets bleus entre les mains, un déguisement qui soit dit en passant ne lui plaisait pas plus que ça. Liv était une très jolie fille comme je vous l'ai déjà dit, et malgré cela, cette robe bleue ne lui allait pas du tout, mais alors vraiment pas. Lily grimaça ouvertement en se postant devant Liv qui avait l'air très mal à l'aise. Ce n'était pas son genre de porter du bleu, des paillettes, une jupe bouffante, des talons hauts, et somme toute, un corset l'empêchant de respirer et faisant en sorte que sa poitrine soit plus dehors que dedans.

« Non je suis désolée Rose, je ne peux pas porter ça ! s'exclama Liv en se réfugiant dans la cabine.

« Liv ! Elle te va super bien, la nature a été incroyablement généreuse avec toi, il faut bien que tu montres ce qu'elle t'a offert ! se défendit Rose, mais Liv lui claqua le rideau de la cabine au nez.

« Tiens essaies la toi, elle t'ira beaucoup mieux qu'à moi, j'en suis sûre, dit Liv en envoyant la robe sur la tête de Rose par dessus le rideau. Lily aide moi ! Trouve moi un déguisement qui m'aille et pas une chose comme celle là, désigna Liv en jetant une robe rouge qui devait détenir le record du monde du « je suis faite du moins de tissu possible ».

Lily regarda la robe puis Rose avec un regard d'incrédulité : « comment as-tu pu lui proposer de porter ça, tu connais Liv pourtant ! ».

Lily lui (à Liv) glissa le costume qu'elle avait dans les mains, certaine qu'il lui plairait. Quelques minutes plus tard, après un « pfiou » ébahi, Liv sortit de la cabine un sourire rayonnant illuminant son visage de porcelaine. Elle était resplendissante ; un sourire s'étendit sur les lèvres de Lily, et Rose, qui regardait les robes bleue et rouge, elle laissa échapper un « ouch » d'admiration en gardant la pose.

Ce n'était pas une robe mais un pantalon noir à rayures bleues nuit, avec une veste assortie, et en dessous, un corset noir décoré d'un nœud papillon et d'une bordure elle aussi bleue en dentelle, le tout mis en valeur par un chapeau haute forme (et n'oublions pas la canne de dandy). Ce parfait costume de gentlewoman mettait la taille fine et la belle poitrine de Liv bien en valeur, sans oublier le vert océan de ses yeux qui ressortait encore plus.

« Il ne manque plus que les dents de vampire et mon déguisement est prêt ! annonça Liv, heureuse comme pas deux. Occupons nous de toi Rose...

Celle-ci avait sélectionné plusieurs tenues qu'elle enfila dès que faire se peut. Rose avait une idée bien précise de son costume, une allumeuse ne pouvait choisir autre déguisement que celui de la femme fatale de base. La robe rouge, si on pouvait appeler ça une robe, je la qualifierai plutôt de bout de tissu, voire bandeau au choix, en était le parfait accessoire. Quand elle sortit de la cabine en la portant, Liv lâcha son sachet contenant le costume et Lily faillit tomber à la renverse entre les rayons dans lesquels elle déambulait. Mais, par un heureux hasard, Rose décida après mûre réflexion qu'elle n'aimait pas le velours, ça portait trop chaud... Lily se remit de ses émotions en sortant une robe d'un rayon : longue, fendue à mi cuisse, en satin rouge, et au décolleté très plongeant sans bretelles. Rose fondit dessus, renversant Liv au passage, et manquant de perdre un bout de la robe qu'elle portait déjà (elle se serait retrouvée toute nue, pas de doute).

« Elle est magnifique ! Merci Lily ! La vache, tu sais toujours dénicher les bonnes affaires ! Merci, merci merci ! s'écria Rose en prenant la robe des mains de Lily et en lui faisant un smack sonore sur la joue.

Elle ressortit quelques secondes plus tard toute excitée et sautant partout dans sa robe rouge traînant par terre (ça veut dire qu'il y a une traîne). Une robe très très (mais vraiment très) serrée, mettant TOUT en valeur, y compris le sourire rayonnant de Rose.

« Sublime, je suis parfaite là dedans, j'aurai juste à rajouter des cornes de diable. Superbe. Bon, à toi Lily...

« Allons-y, soupira Lily en suivant Rose qui l'avait entraînée de force dans les dédales interminables de costumes en tous genres.

Rose prenait les robes aux couleurs chatoyantes qui iraient bien soit avec les yeux de Lily, soit avec ses cheveux. Mais aucune n'était vraiment bien, Lily commençait à désespérer sérieusement quand Liv arriva avec une pure merveille. Elle l'essaya sans plus attendre, en embrassant Liv sur la joue, ce qui lui décocha un sourire.

Visualisez je vous prie (petit schéma sautillant) : en haut un corset blanc tissé de fils argentés, avec un décolleté pigeonnant et une seule bretelle ; en bas, une jupe longue et flottante cachant ses pieds et, au dos, le tissu formant une sorte de choucroute glamour (ça je vous pardonne si vous n'arrivez pas à le visualiser, c'est pas facile, disons que le tissu forme un mélange de tissus entrelacé, oh et puis, de toute façon vous en avez rien à faire de tout ça, vous voyez une robe blanche ? Ben voilà, c'est tout ce qu'il faut).

« Et fais moi le plaisir de lâcher tes cheveux ! ordonna Rose en enlevant la barrette qui tenait les cheveux de Lily.

« Je dois reconnaître que j'aime beaucoup, je rajouterai des ailes d'ange, ça sera très bien, déclara Lily en se mordant la lèvre inférieure et en tournant sur elle même.

Lily aperçut du coin de l'œil le groupe des Maraudeurs qui les observait à travers la vitrine de la boutique. Lily leur fit signe de rentrer, et ils s'exécutèrent maladroitement, ils étaient semble-t-il troublés. Cette hypothèse fut confirmée quand il furent aux côtés des trois filles :

« Heu... salut ! Vous... vous êtes... enfin je veux dire... on vous a vues dans vos costumes... et vous avez fait de très bons choix... balbutia Remus, qui semblait le plus courageux pour avouer tout ça.

Les filles rougirent en canon, et Lily prit l'initiative de se changer (jeans taille basse, et pull tricoté à grosses mailles), puis de payer sa robe avec un sourire à s'en décrocher la mâchoire.

« On va boire un coup chez cette chère madame Rosmerta ? proposa Sirius, en prenant Lily et Rose par la taille. Scuz moi Liv, j'ai pas assez de bras pour tout le monde, mais bon tu peux demander à Remus de le faire à ma place, je suis sûr et certain qu'il sera ravi !

Lily se retourna juste à temps pour remarquer la réaction du loup garou : il était rouge comme une tomate, ni plus ni moins. Lily aurait même parié que s'il avait pu fondre sur place, il l'aurait fait sans hésitation. Liv, de nature très timide, rougit à son tour, mais sembla prendre son courage à deux mains pour sortir un faible « alors Remus ? ». Sous l'hilarité générale, il n'en fallut pas plus à Remus pour prendre Sirius par la peau du cou, et lui faire un savon.

« Ne sois pas jaloux, Lunard, attends ton tour, je te prendrai par la taille après, je suis pas shiva (divinité hindoue ayant plusieurs bras, enfin en tout cas, plus de deux) ! AIE ! ARRETE REMUS JE T'EN PRIE, JE SUIS MALTRAITE PAR MON MEILLEUR AMI, VOUS TROUVEZ CA NORMAL VOUS ?

Lily n'en pouvait plus de rire, le combat Remus/Sirius prenait une tournure pour le moins loufoque :

« Mais mon amour, ne le prends pas comme ça ! Je ne faisais que les tenir par la taille, aucune marque de tromperie là dedans ! Il n'y a que toi je le jure ! se défendait Sirius sous les strangulations de Remus.

« Ah oui ? intervint Lily en s'interposant au milieu du chemin, les bras croisés (car ils continuaient de marcher dans Pré-Au-Lard, ne faisant aucun geste pour empêcher cette tentative de meurtre flagrante). C'est pas ce que tu m'as dit hier soir...

Sirius avait la tête d'un malheureux frappé par la foudre, contrastant terriblement avec l'expression qu'il avait avant (celle du mec en train de se faire assassiner, enfin celle qui simule, ce qui est encore pire).

« Tu... tu n'as pas... j'ai rêvé... tu n'as tout de même pas révélé notre liaison au grand jour ? Tu n'as pas fait cela, tu ne l'as pas fait ? s'exclama Sirius, planté devant Lily comme un i ridicule.

« Hummm, je me tâte... Si je l'ai fait ! répondit Lily, en se prenant le menton.

« Je vais défaillir, balbutia Sirius, une main sur le front, et faisant mine de tomber par terre.

Remus le rattrapa à temps, et se pencha sur lui.

« Du bouche à bouche Siriusounet ? proposa-t-il, en faisant des bisous dans le vent avec ses lèvres.

Sirius se releva vite fait bien fait, et se sauva en courant comme un taré (vous voyez Phoebe dans Friends quand elle courre ? Ben c'est ça..., pour ceux qui voient pas : les bras en l'air, en train de crier comme une amazone, cheveux aux vent, et on dirait que ses jambes, voire ses bras, ne sont pas attachés au corps...).

« Je fais partie d'un groupe de givrés ! On en veut à mon corps de dieu grec ! s'écria-t-il en rentrant dans le café (le lieu) passant devant les regards interrogatifs des professeurs MacGonagall, Flitwick et Hagrid.

Lily tapa dans la main de Remus et ils poursuivirent leur chemin vers les Trois Balais, bras dessus bras dessous, le reste du groupe les suivant.

Ils entrèrent tranquillement dans le pub, cherchant Sirius. Ils le trouvèrent assis à une table, bien caché dans le coin, le regard faussement apeuré, et les mains « tremblantes ».

Après avoir encore charrié Sirius, ils se lancèrent dans une conversation effrénée sur le bal de ce soir là.

« Alors les filles, qui a la chance de vous accompagner au bal ce soir ? lança Sirius en buvant le reste de sa bierraubeurre d'un trait.

Les filles échangèrent des regards surpris, étonnés, ébahis, stupéfaits, frappés de stupeur, désorientés (belle maîtrise du dictionnaire des synonymes hein ?), bref, tout ce qui amène à ce fait :

« Vous n'avez tout de même pas oublié qu'il vous fallait des cavaliers ? demanda Remus, les yeux écarquillés comme des soucoupes, mais Lily crut déceler une lueur d'espoir dans ses yeux couleur miel.

« Ben on dirait que si... dit Lily en se mordant la lèvre inférieure, et en prenant sa tête dans ses mains.

Du coin de l'œil, elle remarqua Liv et Rose faire la même chose, et les mecs échanger des regards malicieux (vous savez quand ils haussent un avait-elle pu omettre cette part importante pour ne pas dire primordiale de tout ce qui fait un bal ? Un cavalier ! Pfff, elle n'avait même pas eu une proposition... et maintenant c'était trop tard, tous les beaux garçons de Poudlard devaient être pris... Tous ?

« Vous mettez pas dans un état pareil les filles ! s'exclama Sirius, mettant les mains (les siennes) sous sa nuque.

« Parce que tu as quelqu'un toi ? demanda Liv, qui en était à se ronger les ongles jusqu'au sang.

« Non, mais je n'ai aucun regret, puisque trois belles célibataires sont en face de moi, et que je peux les inviter tout à mon aise...

Les trois filles se regardèrent avec des sourires cachés, et de la surprise.

« Ce qui veut dire que tu voudrais inviter l'une d'entre nous pour le bal ? demanda Lily avec un sourire.

« T'as tout compris Lilounette, répondit Sirius sur un ton très sérieux et plantant ses yeux noirs dans ceux de Lily.

« Et qui ?

« Toi.


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