Bonjour fan de Harry Potter ! Je suis de retour pour de nouvelles aventures dans le monde magique du célèbre sorcier ! Je dois d'abord vous dire que j'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre même si j'ai eu du mal à le commencer, et à le finir. C'est pour cela que les chapitres ne se sont pas bousculés comme je l'avais promis. Eh ! Un ptit blocage, ça peut arriver à tout le monde, alors ne me jetez pas la pierre. De plus, ma rentrée approche à grands pas, et comme ce n'est pas une rentrée ordinaire, il a bien fallu que je m'y prépare un tant soit peu ! Désolée ! Ne vous en faites pas, le prochain chapitre est déjà écrit... dans ma tête, mais bon c'est déjà pas mal ! ! Non ne partez pas revenez ! Le chapitre ci joint va vous faire comprendre tout sur le titre, et peut-être si vous êtes perspicaces, vous arriverez à comprendre le résumé... en tout cas celui-ci va s'expliquer dans le prochain chapitre, prochain chapitre qui va d'ailleurs prendre un tournant irréversible ! Je voulais aussi dire que je me suis rendue compte que mes chapitres sont vraiment compliqués à comprendre, je m'en excuse, mais c'est ma façon d'écrire, mes profs de français m'ont saqué là dessus, mais bon j'aime écrire comme cela, je m'excuse encore une fois... hi ! Pour finir, j'ai discuté avec une de mes revieweuses (sur msn, vous avez mon adresse si ya besoin), et elle m'a fait me rendre compte d'une erreur d'étourdie pro ! Pour rectifier, James et Lily sont préfets en chef alors qu'ils sont en cinquième année. Eh bien les choses n'ont pas toujours été les mêmes à Poudlard, et j'ai pensé que les préfets en chef pouvaient être choisis dès la cinquième année, un mauvais système qu'ils ont changé par la suite... Ouf, quel bon rattrapage ! Bon c'est pas tout ça mais je vous laisse lire ce chapitre...

Merki beaucoup pour me prêter votre attention, même toi lecteur du silence !

Eihposenna...

Réponses aux reviews :

« Ambre15 : Et oui quatre heures d'affilé ! Quand je suis motivée, et que j'aime faire quelque chose, il est difficile de m'arrêter ! Le problème maintenant c'est que j'ai dû changer de lunettes ! Merci et à bientôt !

« Florine : C'est un beau compliment de comparer ma fic à un bouquin HP, ça me fait vraiment plaisir ! Par contre, tu m'as conseillé de poster sur quelque chose, mais ça n'est pas apparu dans la review (entre nous, Fanfiction déconne de temps en temps...), donc si tu pouvais me le redire ça m'arrangerais bien ! Merci encore !

« Lola : Oh mais c'est génial si j'ai une fan de plus, essayons de ne pas te perdre avec la suite !

« Lolie et Kaori : Merci beaucoup pour vos encouragements ! Je continue je continue ! Tant que vous aussi vous continuez ! Merci !

« Elod : Allez avoue que tu aimes ma maxi fraîcheur ! Avoue ! Avoue ! Merci de soutenir ma maxi fraîcheur en tout cas !

« Sadesirius : Oh ma revieweuse adorée, comme tu as vu dans le résumé principal, j'ai rectifé mon erreur, merci beaucoup ! Tu es très perspicace mon amie, le sais-tu ? Moi aussi j'ai adoré ce chapitre, merci pour tout ce que tu fais pour moi, jtadore ! Grosses bises !

« Nestie : J'ai eu le plaisir de lire ta review ce matin même, au réveil, et tu peux pas savoir comment ça met de bonne humeur pour la journée ! Oui moi aussi James a le don de m'énerver, j'en viens à blasphémer sur l'écrivain ! (Quoi ? Comment ça c'est moi l'écrivain ?). Rassures toi, moi aussi je me pète les yeux à l'écrire lol ! Et tes soupçons sont fondés ! J'adore les mangas, j'en ai d'ailleurs fait un Tpe à l'école, et en effet, j'ai lu le journal intime de Georgia Nicholson, tu es trop forte tu sais ? Bravo ! Merci beaucoup de m'avoir envoyé cette review, tu peux pas savoir comme elle m'a fait plaisir. Merci merci merci ! Grosses bises !

Bonne lecture !

Chapitre 6 : Il avait le charme du diable, elle avait la force des anges...

Poudlard, tour d'astronomie, minuit passé, quelques heures après le bal...

Assise en tailleur entre les créneaux de la tour d'astronomie, les yeux dans le vague, et toujours costumée en ange, Lily Evans observait le vide sous ses pieds. Plongée dans des pensées profondes, elle se remémorait les événements qui s'étaient déroulés quelques heures auparavant... Entre le souvenir de la fête, et celui de sa transformation, elle tentait, en vain, de faire le tri... de chercher des réponses... Une larme s'échappa d'entre ses longs cils fins pour rouler sur sa joue... Pourquoi l'avait-on choisie, elle ? A quoi cela servait-il de l'avoir fait naître sous l'apparence d'un ange si ce n'est pour la rendre plus misérable encore ? Pourquoi devait-elle être cette personne cachant des ailes sous sa chair et une auréole dans ses cheveux ? Une autre larme se fraya un chemin jusqu'à son décolleté. La vie était injuste parfois...

« Oh Lily, si je m'attendais à te trouver ici, dit une voix étonnamment douce derrière elle.

Comme si elle l'avait prévu, Lily ne sursauta pas, ne bougea même pas de son perchoir. Elle sentit le nouveau venu s'asseoir sur le créneau voisin, et laissa ses yeux dévier doucement vers le jeune homme qui l'avait rejointe, sans pour autant sécher ses pleurs. Un frisson la parcourut quand elle remarqua la pâleur de son visage, ses mains tremblantes, et son regard fixe. Il leva finalement les yeux au bout de longues minutes de silence, sous les coups d'œil incessants de Lily. Celle ci put y lire de la douleur, de la rancœur, et une certaine colère.

« Sirius, dis moi ce qui ne vas pas... pria Lily, une main posée sur son avant bras (celui de Sirius).

« Je ne suis qu'un idiot... Si j'avais fait usage de ce qu'on appelle mon cerveau, on aurait pu éviter beaucoup de malheurs ce soir... Je suis horrifié par ma propre attitude, je me dégoûte moi même ; si je suis capable de faire autant de mal autour de moi sans m'en rendre compte, j'ai autant sauter dans le vide...

Lily crut le voir lancer un regard envieux au néant dans lequel ses pieds balançaient. Elle resserra fermement son emprise sur son bras et le força à la regarder dans les yeux, puis elle lui murmura assez fort pour qu'il l'entende :

« Sirius, tu n'es pas idiot, loin de là, tu es même un garçon très brillant. Ton seul défaut c'est que tu trouves les idées, et tu les appliques, mais tu ne réfléchis pas si elles sont réalisables, ou même les conséquences qu'elles peuvent avoir par la suite. Quoique c'est pas forcément un défaut... Toujours est-il que les erreurs, ça n'a pas que des mauvais résultats... tu vois tu regrettes ce que tu as fait au point de te traiter toi même d'idiot... je crois être la seule personne sur Terre à avoir entendu Sirius Black se dévaloriser de son propre gré.

Lily crut le voir se dérider, grattant distraitement la mousse ancrée sur les pierres.

« Ce que je veux dire par ce flux incessant de paroles, c'est qu'il ne faut pas te mettre dans un état proche du suicide pour cela, reprit Lily sur un ton plus sérieux. Mais n'omet pas de réparer ce que tu as fait avant de pouvoir classer cette histoire dans un coin de ta cervelle, et ça ne signifie pas l'oublier... qui sait ? Tu pourrais la raconter à tes petits enfants dans les années 2020, qu'ils en prennent de la graine, autant que tu en aura pris de tes actions. Et je suis sûre qu'ils seront fiers de leur grand père, malgré les idées saugrenues qui lui passent par la tête parfois...

Sirius tourna la tête si brusquement que Lily l'imaginait déjà passer la nuit cherchant une position confortable, et lutter sang et eau contre le torticolis. Il lui sourit vaguement, une nouvelle lueur brillant dans ses yeux bleus. Lily lui rendit son doux sourire, et une autre larme mourut entre ses lèvres (celles de Lily). Sirius n'en demandait pas tant, il se leva et la serra dans ses bras, un peu gêné par ses ailes d'ange. Lily se laissa faire sans un mot, et répandit des litres de sanglots sur l'épaule de Sirius. Comme dans ces moments là, on ne sait jamais comment réagir, Sirius se contenta de la bercer doucement, et de passer une main réconfortante dans les boucles de ses cheveux. Il ne parlait pas, ne demandait rien, et Lily lui en fut reconnaissante. Elle ne voulait pas parler, juste sentir une présence protectrice, juste penser, ne pas réfléchir, et déverser sans retenue toutes les émotions par lesquelles elle passait, y compris le sommeil.

Lorsque le soleil pointa ses rayons ocres à l'horizon, Sirius se décida à transporter Lily jusqu'à la salle commune. Ce que la plupart des garçons ignoraient, c'est qu'ils pouvaient monter aux dortoirs des filles s'ils étaient accompagnés de l'une d'elles, et bien heureusement Sirius ne faisait pas partie de ceux-là. Il gravit les marches, tenant toujours Lily fermement, puis la déposa sur le seul lit libre. Après l'avoir recouverte jusqu'aux oreilles de sa couverture, il lui lança un regard tendre, et partit dans son dortoir.

A peine, une ou deux heures plus tard, Lily ouvrit les yeux difficilement. Une belle migraine lui paralysait l'esprit, et ses membres étaient engourdis. Signes qu'elle n'avait pas rêvé, elle s'était bel et bien transformée en ange cette nuit-là. Elle s'étira doucement, essayant vainement de décontracter ses muscles, puis fronça les sourcils. Ce n'était pas une mutation ordinaire qu'elle avait eu à subir cette nuit, mais plutôt une métamorphose volontaire, mais aussi et surtout épiée. Ca y est, tous les éléments se mirent en place dans son esprit embrumé plus vite qu'elle ne l'aurait espéré. Sirius proposant un idée idiote à Rogue qui du coup s'était mis en danger, et James lui sauvant la vie. Mais si ça ne s'arrêtait que là... Remus avait été découvert, et elle aussi. Et Rogue, dont la langue était bien pendue, ne risquait pas de garder ça pour lui. Lily se leva le plus rapidement possible, mais ses membres encore tendus lâchèrent sous la pression. Par chance, elle se retint au chevet voisin, et souffla douloureusement. Etre un ange n'avait pas que des avantages hélas, le lendemain de ses transformations, Lily avait du brouillard dans la cervelle, et du chewing gum ou des clous à la place des membres, cela dépendait des différentes parties de son anatomie. De plus, elle ne se souvenait pas exactement de cette nuit, mais quelque chose (son petit doigt ?) lui disait qu'elle avait beaucoup pleuré. Généralement, juste après les métamorphoses, elle se réfugiait dans un coin et pleurait tout son saoul. Pourquoi ? Pourquoi ? Que je vous explique pourquoi : être un ange était un état suprême, où toute douleur, où toute laideur, où toute méchanceté, et où toute connaissance personnelle disparaissaient. Et retomber dans une condition pure et simple d'être humain revenait à perdre toute volupté, toute cette pureté d'ange. Et le changement était radical : la personne concernée redevenait lourde, consciente, fidèle à elle même, enfin bref tout ce qui faisait sa personnalité. Et triste et penaude, le seul moyen de vider sa peine d'être redevenue elle même, c'était de pleurer. Pour résumer en quelques mots, quand on s'habitue à fréquenter l'antre du parfait, du suprême, du septième ciel en clair, le retour sur Terre est quelque peu brutal, et on en ressent les effets sur notre corps et notre esprit. Vous pouvez vous mettre maintenant dans l'état de Lily Evans ce matin là. Heureusement pour elle, les séquelles disparaissaient après une bonne douche et un petit déjeuner revigorant.

Ce qu'elle fit du reste...

Dans les couloirs avant d'arriver à la Grande Salle, les élèves la félicitaient ardemment, lui serrant la main au passage, lui envoyant des commentaires gentils, ou même pour certaines filles, la serrant rapidement dans leurs bras (apparemment ce bal avait fait des ouvertures, car beaucoup de couples se promenaient main dans la main). Lily entra avec le sourire, oubliant bien vite les événements de l'autre soir, ça mettait du baume au cœur de se sentir tant entourée.

Mais bien vite rattrapée par la réalité, Lily flancha en voyant Sirius et Peter assis à leur table. Elle perdit son sourire instantanément et s'assit doucement en face des deux Maraudeurs. Leur adressant un bonjour timide, elle engagea la conversation sur les activités de leur dimanche. Peter parla allègrement pour une fois, alors qu'il restait muet comme une carpe habituellement lorsque Lily était présente. Sirius semblait avoir reprit des couleurs, et caractéristique de sa félicité retrouvée : deux bonnes côtes de bœuf, trois rations de pâtes, et un seul dessert (« ne soyons pas trop gourmand, il faut que je surveilles ma ligne »). Hélas, au milieu du déjeuner, Peter lança ce qu'il ne fallait pas (pourquoi il existe celui là, si j'avais des fusils à la place des yeux, je te le... hum continuons voulez vous ?) :

« On a été voir Remus à l'infirmerie tout à l'heure, on dirait qu'il s'est fait violemment agressé cette nuit.

Sirius avala de travers, et survivant à une douloureuse asphyxie, il jeta un regard timide à Lily. Celle-ci semblait sur le point d'exploser. Il fallait qu'elle crie tous ses poumons (au moins au nombre de deux). Se levant au risque de faire tomber sa chaise, Lily sortit de la Grande Salle avec un « je reviens, il faut que je fasse quelque chose d'important » qui se perdit dans le vent de sa course.

Lily fonçait droit vers l'infirmerie, sans vraiment réfléchir, ni faire attention au monde autour d'elle. Etre dans un tel état de nervosité se montrait sous plusieurs caractéristiques : l'absence du monde extérieur, l'absence de discernement, l'absence de langages aussi quelconques soient-ils (même primaire)... après réflexion, ça se distingue plutôt sous plusieurs absences (pas trouvé de synonyme potable pour ce mot, désolée pour la répétition...). En quelques mots nets et précis : toutes ses idées étaient fixées sur leur but, et rien d'autre. En particulier le lendemain de ses transformations. Et en ce moment même, son but était de voir Remus.

Une fois arrivée à destination, Lily se précipita vers le lit de Remus. Ce que vit Lily lui déchira le cœur : il semblait vraiment très mal en point. Non, en fait, il ne semblait pas seulement, il était très mal en point. La respiration difficile, de nouvelles cicatrices profondes s'étaient ajoutées sur son visage et ses bras, des cernes jusqu'en bas des joues (j'exagère), Remus dans toute sa splendeur dormait difficilement comme s'il était allongé sur un lit de fakir (vous savez avec tous les piques, c'est pour montrer combien il peut souffrir).

Elle s'assit en bout de lit, et le regarda attentivement en fronçant les sourcils.

« Merlin ! Il y a bien longtemps que je ne t'avais pas vu dans un état pareil, murmura Lily, se supposant seule.

« Te transformer en ange ne te réussit vraiment pas Lil', tu as déjà oublié que moi c'est Remus ? demanda ce dernier en se redressant un peu.

Lily sauta dans les bras de Remus après avoir poussé un petit cri sourd, mais ce ne fut rien comparé au son indescriptible que produit Remus sous l'étreinte de la jeune fille. Il la repoussa aussi délicatement que l'aurait fait un mammouth.

« Je t'en supplie Lily, témoignes moi ta compassion et ton affection à distance, pria Remus en se tenant les côtes avec une grimace de douleur.

Il se redressa avec peine, en tout cas, il essaya. Ses mains tremblantes s'obstinaient à vouloir le mettre en position assise. Malheureusement, trop faible, le malheureux retomba sur le lit, le souffle court.

« Allons, Rem', je ne vois pas pourquoi tu essaies, tu sais très bien que c'est peine perdue, repose toi plutôt ! ordonna Lily gentiment en regonflant un oreiller avant de le placer sous la nuque endolorie de son ami.

Ils se regardèrent un moment en silence puis prirent la parole en même temps, mais Remus fit signe à Lily de commencer :

« Je persiste et signe, tu es beaucoup plus meurtri que les lunes précédentes, me trompe-je ?

« Et bien c'est en partie à cause de toi, enfin ce n'est pas entièrement de ta faute, pas directement du moins... commença Remus, mais il n'eut pas le temps de finir que Lily le coupait déjà.

« Mais je n'ai quand même pas fait une erreur dans l'exécution du sortilège ? Non, je n'ai pas fait ça ? C'est impossible, le sort que je t'ai lancé était destiné à te rendre inoffensif et...

« Exactement Lily, exactement, continua Remus, ne voulant pas que ce moulin à paroles montre en quoi il était le plus doué (je parle toujours de Lily). Quand me laisseras-tu m'expliquer jusqu'au bout ? soupira-t-il. Si je ne m'abuse, tu as fais usage d'un sort qui me permette de combattre le loup garou pendant quelques secondes pour que je me rende compte de ce que je faisais, c'est cela ? (Lily acquiesça avec un sourire). C'est bien ce que je pensais sinon je ne me souviendrais pas aussi facilement des événements de cette nuit. Bref, comme prévu je suis revenu à mon intellect de loup garou par la suite, et tout ce que j'avais en tête c'était de me punir, de me retenir de vous pourchasser, et maintenant tu vois le résultat. C'était en quelque sorte un réflexe de dernier recours. J'ai dû être un elfe de maison dans une autre vie... J'y ai beaucoup réfléchi tu sais, et cette hypothèse ne me semble pas aussi improbable que ça.

Lily leva les yeux au ciel, et rit doucement en remarquant que Remus prenait le sujet à la plaisanterie, son moral remonta d'un cran (celui de Lily).

« Tu es plutôt une espèce en voie de disparition de masochiste, qualifia Lily. Bon à toi maintenant, que voulais-tu me dire ?

Remus devint plus sérieux, et se replaça avec précaution dans son lit.

« J'ai vu James, (ça avait fendu l'air comme une hache), il semblait en état de choc à vrai dire, je crois bien que nous avons réussi à impressionner le personnage qu'est James. Enfin, ce n'est rien comparé à ce cher Rogue.

Lily suivit le regard de Remus qui s'était à présent tourné vers un lit à l'autre bout de la pièce. Lily put distinguer entre les interstices des rideaux qui l'entouraient un paquet de cheveux noirs sales jurant horriblement avec le blanc des draps et un nez crochu planté au milieu (c'est un grand mot ça) d'un visage au teint cireux (ben oui, pas au centre des cheveux noirs sales) : Rogue regardait le plafond d'un air entre le concentré et l'absent. Une curieuse vision...

« Le pauvre, nous l'avons tant choqué que ça ? demanda Lily, tanguant entre sa volonté d'afficher un air ennuyé et celle d'éclater de rire.

« Et bien, quand deux des meilleurs élèves de Poudlard, populaires qui plus est, (oui moi aussi j'ai du mal à croire à cela), se transforment en ange et en loup garou sous ses yeux, que l'un vous défend contre l'autre qui veut vous tuer... ça peut laisser des traces irréversibles.

Ils rirent doucement puis se mordirent la lèvre inférieure en même temps.

« Tu sais, ça me fait bien plaisir de rire un peu, depuis ce matin mes entrailles s'entêtent à faire des nœuds... Je suis trop stressée à l'idée que l'un de nous puisse être découvert. Mais maintenant que je vois Rogue allongé dans ce lit, ça me soulage en quelque sorte, je ne pense pas qu'il ait pu raconter nos exploits à tout Poudlard dans cette position...

« Oui James y a veillé personnellement... précisa Remus sous l'œil soupçonneux de Lily. Ah ben tiens ! Quand on parle du loup...

En effet, James était entré silencieusement dans l'infirmerie, et se dirigeait lentement vers eux. Lily croisa son regard l'espace d'une seconde alors qu'il s'asseyait sur une chaise à côté du lit. Ses yeux étaient vides de toutes émotions, comme du désintérêt. Ce fut le seul moment où il « s'occupa » d'elle jusqu'à ce qu'ils quittent l'infirmerie. Il l'avait ignoré royalement, discutant allègrement avec Remus après un « alors comment tu te sens mon vieux ?». Puis ils avaient parlé de la dernière nuit, enfin quand je dis « ils » c'était bien sûr Remus et James, Lily étant généreusement évincée par son altesse. Plutôt déçue que triste ou énervée, Lily avait quitté l'infirmerie en sa compagnie sous les plaintes de madame Pomfresh. Alors que les portes se refermaient sur eux, James se tourna vers Lily, sans la regarder.

- « Nous sommes convoqués au bureau du directeur après le dîner de ce soir, toi, Rogue et moi, pour parler de la nuit dernière, dit-il d'une voix indifférente toujours, et alors que Lily ouvrait la bouche, il ajouta : et si je ne t'ai pas adressé la parole tout à l'heure, c'est parce que Remus n'était pas concerné par tout ça, en tout cas pas directement. Mais j'aimerais tout de même avoir une petite conversation avec toi ce soir.

Lily ne put faire autrement que d'acquiescer, les mots se coinçant dans sa gorge, alors que James lui passait devant sans un mot, ni un regard. L'esprit embrouillé, Lily ne savait si elle devait se réjouir ou pleurer. Elle détestait être dans cet état, être à fleur de peau comme cela.

Heureusement, deux visages amis se profilaient à l'horizon. Liv et Rose se précipitaient vers elle pour l'emmener dans une promenade dans le parc. L'air frais de novembre fit du bien à Lily, et rire avec ses amies était bénéfique. Liv et Rose n'étaient ni l'une ni l'autre au courant de sa condition d'ange. Jamais il n'y avait eu d'occasion pour leur en parler, (un sujet bien difficile à entamer au cours d'un déjeuner), et c'était bien comme ça. Elles n'avaient pas besoin de le savoir, et la vie continuait son petit bonhomme de chemin.

Bref, Sirius, Peter et James les rejoignirent en fin d'après midi sous le saule pleureur qui bordait le lac. Sous les âneries incessantes de Sirius, et Peter qui se montrait sous un nouveau jour, James et Lily se lançaient des regards aux expressions difficiles à cerner. Puis épuisé par sa propre bêtise, Sirius se lova comme un chat dans les bras de Lily qui sourit paisiblement.

« Tu es fatigué Sirius ? demanda Rose, un sourire amusé accroché aux lèvres alors qu'elle cherchait des trèfles à quatre feuilles avec Liv.

« Oui je ferais bien un petit somme dans tes bras si délicats Lily, tu me permets ?

« Je crois que je n'ai pas vraiment le choix...

« Non en effet.

Lily crut le voir échanger un regard éloquent avec Rose tandis qu'il fermait ses paupières, mais elle se défit de cette impression bien vite.

Le dîner se passa sans encombres, en tout cas, les broutilles habituelles. Enfin, si faire la grande faveur qu'est d'apprendre à voler aux serpentards en leur agrandissant démesurément les oreilles pouvait être qualifié de « broutilles »... James et Lily avaient retrouvé une joie contenue ; Sirius n'en faisait pas trop, s'en voulant encore pour la veille, Peter avait perdu une grande partie de sa timidité et faisait aisément partie de la conversation ; quant à Liv et Rose, elle discutaient toujours de tout et rien, et Remus restait à l'infirmerie pour la nuit. Les choses étaient presque revenues comme avant. Au grand désespoir de Lily, le dîner se finit, et elle dut suivre James au bureau de Dumbledore.

Le directeur les attendait de pied ferme, Rogue assis nonchalamment sur une chaise en face de lui.

« Bienvenue chers préfets, asseyez vous, dit simplement Dumbledore, leur désignant des places aux côtés de Rogue. Si je vous ai convoqué, c'est bien entendu pour parler de la soirée dernière. Alors Allons-y...

Après une heure de pourparlers avec le professeur Dumbledore...

« Bien mes amis, je crois que nous avons mis au point certaines choses qui me semblent capitales, conclut le directeur en se levant pour contourner le bureau et se placer aux côtés de son splendide phénix Fumseck (d'ailleurs celui-ci n'avait pas cessé de fixer James et Lily de son regard de braise tout au long de l'entrevue). Miss Evans, et Monsieur Potter, je peux compter sur vous pour arranger les choses avec votre ami Sirius Black (ce dernier n'avait pas été convoqué car Dumbledore ne souhaitait pas qu'il sache pour Lily, et il n'était pas censé savoir pour Remus non plus...), mais aussi je ne veux pas que l'affaire s'ébruite... vous m'avez bien compris ? (double hochement de têtes). Bonne soirée chers préfets. Monsieur Rogue, vous garderez le silence sur cette aventure, et en échange, suivez moi...

Et Dumbledore passa par une porte située au fond du bureau, prenant Rogue par les épaules, et adressant un signe de tête à James et Lily. Ceux-ci se regardèrent médusés, puis James amorça un mouvement pour se lever. Lily le força à se rasseoir en exerçant une pression sur son bras. Elle était bien décidée à lui parler, fini l'époque où elle pleurait à cause de lui, fini la période des questions sans réponses (ça s'appelle des questions rhétoriques... merci je cherchais le mot, (pas mal l'auteur schizophrène) oh une double parenthèse, impressionnant ! Sors de ma tête !), fini James Potter et son sale caractère ! Elle engagea donc la conversation avec toute la diplomatie dont elle était capable.

« Bien, maintenant que nous sommes seuls, on va pouvoir avoir une petite conversation. Ben pourquoi tu fais cette tête là ? Ce n'est pas toi qui voulais qu'on parle ce matin, eh bien nous avons encore du temps devant nous... Alors c'est parti. Tu n'as pas l'air très motivé, je vais donc commencer la première. Tu vas peut-être m'expliquer pourquoi tu te comportes comme cela avec moi ? Et tant qu'on y est pourquoi tu as tant changé depuis le début de l'année ?

« Je ne vois pas ce que tu veux dire Evans, parvint à articuler James entre ses rongements d'ongles, refusant obstinément de lever la tête.

« Ben tiens donc ! Déjà, tu m'appelais Lily avant, tu te souviens : mon prénom ? Ensuite, arrêtes de me raconter des salades ! Tu es tellement différent de ce James que j'appréciais tant au début, de ce James si adorable, compréhensif, aimable, insouciant, farceur, de ce mec génial en somme. Tu as énormément changé, regardes toi tu es devenu fermé, rude, je ne crois pas t'avoir vu sourire depuis au moins plus de deux mois, ah si sauf peut-être au bal d'hier soir. Alors : qu'est-ce qui se passe Potter, pourquoi as tu détruit ce garçon que tout le monde aime tant, que j'aime tant, pardon, ce garçon dont je tombais amoureuse.

Elle marqua une pause pour voir sa réaction : il avait reposé ses mains décharnées sur la table, et fixé longuement enfin ce qu'il en restait, (ça peut faire du dégât des dents voraces, prêtes à tout pour survivre à Lily Evans). Lily décida d'enfoncer le couteau plus profondément pour que ça monte au cerveau plus rapidement.

« Oui Potter, je commençais à éprouver des sentiments forts pour toi, des sentiments que je n'ai jamais ressenti pour personne. Tu m'as déçu, tu as détruit cette belle image de toi en une poignée de secondes. Et maintenant c'est à peine si j'existe, si tu me regardes ou me parles. Alors ? Tu vas te décider à m'expliquer un jour ? PUNAISE POTTER J'EXISTE REGARDES MOI ! REGARDES MOI (il se força à lever les yeux vers elle) DIS MOI CE QU'IL SE PASSE DANS TA TETE, DIS MOI CE QUE JE T'AI FAIT ?

« Tu es un ange Evans ! Un ange ! cria Potter, perdant tout désintérêt, réagissant un tant soit peu.

Il s'était levé, le sang lui montant au visage, les poings étroitement serrés. Sous le choc, Lily resta sans voix. Elle n'en croyait pas ses oreilles, elle ne pouvait pas en croire ses oreilles. C'était impossible, il ne l'avait pas dit. Ses yeux lui piquaient, et sa gorge se serrait douloureusement, mais elle fit tout pour retenir ses larmes. Ce pour quoi elle avait lutté toute sa vie l'avait rattrapé en une seconde, le temps d'une phrase. Elle avait tant combattu contre les préjugés, comme Remus. Et un supposé ami lui balançait ça en pleine face. Oui elle était un ange et après ? Elle releva brusquement la tête, les joues rougies par la colère, et les yeux brillants par la tristesse.

« En quoi ça change quelque chose à nos rapports Potter ? Que je sache, un ange est inoffensif, t'ai-je déjà fait du mal ? T'ai-je déjà donné une seule raison de te plaindre de moi en tant qu'ange ? Je suis toujours la même jusqu'à preuve du contraire. L'ange est une part de moi même qui n'influence en rien ma personnalité, ou celle des autres. Je suis un ange, mais c'est un statut, rien d'autre. Je n'ai pas de réels pouvoirs, ou de vraie existence en tant qu'ange. Je ne me transforme jamais, ou vraiment quand c'est nécessaire. Ce n'est pas comme Remus, où c'est un état régulier, qu'il ne peut empêcher. Je ne suis pas un danger. Ou peut-être que c'est ça le problème. Suis-je trop pure, trop innocente pour toi ? Ne fais pas comme si tu ne comprenais pas, tu aimes tellement te frotter au danger, peut-être que tu préfères t'entourer de personnes menaçantes qui te permettent de jouer les héros, et de renforcer un peu plus ta popularité. Ton arrogance est si forte qu'elle en est palpable. Qu'est-ce que je raconte ? (s'exclama Lily en se frappant le front) Tu vois, à cause de toi, j'en suis rendue à débiter des imbécillités dont je ne me croyais pas capable de sortir un jour. Même si mon esprit a toujours été un peu tordu, oublie ce que je viens de dire (un peu ? Je préfère me taire sur ce sujet). Qu'est ce que ça change que je sois un ange ? Tu es bien ami avec un loup garou. Un loup garou Potter, si je ne m'abuse, un loup garou c'est beaucoup plus dangereux qu'un ange. Si tu ne sais pas ce qu'est un ange, je vais te le dire moi, brièvement. Un ange n'est sur terre que pour accomplir une mission, il ne sait pas quel est l'objet de sa tâche, ni quand, où, comment ou sur qui elle va se réaliser. Mais une chose est sûre, quelle qu'elle soit, cette mission ne signifie pas pencher vers les forces du mal. Un ange est un être bienfaiteur, pas un... pas un... pas une créature qui inspire la haine mais plutôt le respect, et je ne comprends pas Potter ce que tu peux bien me reprocher.

Lily était plutôt fière de sa tirade, bien qu'elle ait failli dégénérer quelque peu. Lily n'aimait pas qu'on s'éloigne d'elle sous prétexte qu'elle était un ange. Elle s'était battue toute son enfance contre les préjugés que les gens pouvaient imaginer, elle n'allait tout de même pas se laisser faire par cet espèce rare de décoiffé. Mais hélas, alors qu'il s'était figé sur place pour écouter ce qu'elle avait à lui dire, James se remit en mouvement en faisant les cent pas dans la pièce, contournant Fumseck et les divers télescopes du directeur.

« Tu ne peux pas comprendre Evans. Pour comprendre il faudrait que tu connaisses mon passé, mon présent et mon futur. Ca fait partie de moi, et moi seul ; tu ne comprendras jamais ce qu'il se passe là dedans Evans (désignant son crâne de décoiffé) parce que pour toi je ne suis qu'un idiot à lunettes et à cheveux en bataille, qui aime s'amuser sans trop travailler et qui ne se soucie guère des règlements. Toi, jamais tu ne pourrais imaginer un seul instant que je puisse être un garçon susceptible qui peut avoir des sentiments et un passé douloureux, un garçon qui a vécu beaucoup de choses que tu n'oserais même pas imaginer, enfin un garçon qui n'a pas envie que ces horreurs, ces démons de son passé reviennent. Et toi, indirectement et involontairement, tu représentes ces démons. C'est pour ça, Evans, c'est pour ça que je prends des décisions douloureuses, c'est pour éviter de revivre mon passé. C'est pour ça que je m'éloigne de toi (quelqu'un a-t-il compris ce que mon cerveau tordu a pondu ? Si oui, allez vous faire enregistrer chez la secrétaire au bout du couloir ; si non, allez vous plaindre à l'accueil).

« Tu pourrais peut-être faire plus compliqué encore ? (elle a pas tort ! Mais qui a écrit ca, qui ?) J'aimerais comprendre !

« Tu as un quota de mots à respecter ou tu vas encore me poser des questions inutiles comme ça longtemps ?

« Rah ! J'en ai assez de me prendre la tête pour toi et ta misérable existence ! Tu sais quoi ? Je crois qu'on va en rester là tous les deux, et essayer de faire notre vie chacun de notre côté. Je vais quitter ta vie sans pour autant en disparaître totalement. Car, sache pour ta gouverne, que je ne quitterais pas le groupe pour toi, et on devra se supporter l'un l'autre tant qu'on sera dans la même pièce. Alors, c'est ce que tu veux ?

Long silence pesant...

« Je veux que tu disparaisse...prononça-t-il dans un murmure, après un soupir.

« Bien.

Et Lily disparut par la porte en une pluie de boucles rousses, essayant de retenir au maximum ses larmes. Dans le bureau, James prit sa tête dans ses mains en même temps qu'il s'asseyait :

« Je l'ai perdue maintenant, mais c'est le meilleur choix...

Lily marchait d'un pas lourd dans les couloirs de Poudlard, pleurant pour étancher son chagrin. C'en était vraiment fini de James Potter... elle avait toujours eu l'infime espoir qu'il lui reviendrait comme avant mais là c'était bel et bien fini définitivement. C'était peut-être mieux comme cela après tout, c'était mieux que de se faire du mal pour rien. Elle monta à la salle commune et la découvrit à moitié pleine (ou a moitié vide au choix héhé). Elle vit Sirius lui adresser de grands signaux, mais elle préféra lui faire comprendre d'un geste de la main qu'elle allait se coucher sans détour par la salle commune et ses confortables fauteuils. Amorçant un mouvement pour monter les marches, Lily redescendit plus rapidement qu'elle ne l'aurait voulu. Sirius l'emmenait sans faire attention à ses protestations, sur les escaliers menants aux dortoirs des mecs. Et arrivé sur la deuxième marche, il la força à s'asseoir, avec un « m'en fiche que ça soit froid, tu vas t'asseoir oui ? ».

« Non non non, tu ne vas pas aller dormir maintenant mon ange, dit-il en repoussant des mèches bouclés qui lui cachaient les yeux, il put donc voir avec surprise les sillons tracés par les larmes sur ses joues, et celles qui menaçaient de couler à leur tour. Lilounette, qu'est ce qui ne va pas ?

Mais elle lui fit signe qu'elle ne voulait pas que la salle commune la voit pleurer. Il la fit monter jusqu'en haut des escaliers, et la prit dans ses bras pour la bercer. C'était la deuxième fois en une journée qu'il la réconfortait. Et cela fit sourire Lily à travers ses larmes.

« C'est James, il a vraiment décidé de ne plus me voir... explique-t-elle simplement.

« Oh, fut tout ce que trouva à répondre Sirius.

Et Lily se laissa bercer doucement, versant encore des larmes tandis que Sirius lui chuchotait des paroles réconfortantes. Car dans ces instants là, on ne trouve jamais vraiment ce qu'il faut faire (j'ai comme une impression de déjà lu). Mais, au moment où Lily s'y attendait le moins (c'est-à-dire quand elle s'apprêtait à plonger dans les bras de Morphée), il se redressa d'un coup et lui cria presque dessus.

« Lily Je-ne-connais-pas-ton-deuxième-prénom Evans tu vas cesser tout de suite de gémir et sortir la tête de l'eau ! Tu ne vas pas me dire que la préfète la plus redoutée de Poudlard, celle qui a un caractère de tigresse qui pourrait faire peur aux plus Grands de ce monde est en train de pleurer à cause d'un idiot à lunettes et mal coiffé qui plus est !

« Merci Sirius, et James leur passa devant sans autre mot pour claquer doucement la porte de leur dortoir.

« Heu... lança intelligemment Sirius, la bouche semi-ouverte, et les bras ballants. Il lui fit un sourire timide et un peu forcé pour se redonner de la contenance. Ecoutes Lilounette, si James a décidé de te rayer de sa liste d'amis, alors tant pis pour lui. Il ne sait pas ce qu'il perd, crois moi. Mais respecte sa décision, je sais que ça peut faire mal, mais n'oublie pas qu'on restera tous tes amis, et quelques soient ses raisons James ne va pas cesser de regretter son choix. N'oublies pas que nous on t'aime, en particulier moi, c'est tout ce qui importe. Et puis ça me manque de ne plus te voir sourire à pleines dents (Il prit Lily par les épaules et la secoua violemment). émon, rends lui son bonheur, va dans le métro Satanas !

Il la lâcha aussi soudainement qu'il l'avait attrapé, puis sourit de satisfaction quand Lily se décida à arracher un sourire à ses lèvres. En fait, (et c'était assez bizarre de dire ça), cela faisait plutôt du bien.

« Tu vois, encore quelques leçons à ma sauce et tu vas être aussi optimiste que moi !

« Ca fait peur... dit Lily avec un regard et un sourire qui en disaient long.

Sirius lui tira la langue.

« Bon je vais voir le décoiffé pour lui remonter le moral à lui aussi, et lui faire la morale par la même occasion, il me manque mon meilleur pote, et j'aimerais bien qu'il me le rende. Bonne nuit Lilounette.

Et il disparut derrière la porte, mais ressortit quelques minutes plus tard après des cris aigus qu'on aurait pu comparer à ceux d'une fille. Il s'adossa à la porte qu'il venait de soigneusement refermer, le regard apeuré alors que Lily retrouvait son sourire.

« Tout compte fait c'est pas une bonne idée, MONsieur le décoiffé a décidé de s'habiller ou plutôt de se déshabiller en plein milieu du dortoir...

Après une moue d'horreur mêlée de gêne, Sirius se planta devant Lily et lui prit la main, Lily regarda les deux mains liées pendant une seconde, le temps que l'information monte aux organes sensoriels. Elle se rendit compte que ça ne lui faisait rien, et là elle comprit. Elle comprit qu'elle ne pourrait jamais ressentir de petits papillons dans le creux de son ventre alors que Sirius l'embrasserait, décoller à quelques mètres du sol alors qu'il lui ferait un compliment, être dans ses bras comme si c'était une seconde nature, qu'elle ne pourrait jamais tomber amoureuse de Sirius Black en somme. Levant des yeux craintifs vers lui, elle vit qu'il avait dû mal à avaler sa salive.

Elle ne se doutait pas une seule seconde que ce qu'il allait faire était dur pour lui, car il allait renoncer à une jeune fille spéciale dont tout le monde tombait amoureux un jour ou l'autre, à la jeune fille qui mettait du baume à son cœur par un simple sourire. Mais il savait que jamais Lily Evans ne deviendrait sa petite amie, (voire plus si affinités), pour plusieurs raisons que je ne vous énoncerais point en ce haut lieu.

« Lily je dois te dire quelque chose d'important...

Ca y est Lily la sentait venir à plein nez la déclaration d'amour mais au lieu de ça :

« Je sais tout...

« Tu sais tout... quoi ?

« Je sais touuut...Je sais que nous sommes devenus proches ces derniers temps, très proches à vrai dire. Tu peux peut-être t'imaginer que quelque chose va se passer entre nous bientôt et bien tu as tort (Lily relève brusquement la tête) oui je sais ne me regarde pas comme ça. Tu dois te dire, il est siiii génial ce beau mâle, je le veux, je l'aime. Je sais que tu as des sentiments pour moi, des sentiments profonds que toute une chacune a un jour éprouvés pour moi. Non tu ne pourras pas me mentir à moi, c'est dans les yeux que ça se passe tout ça. Des yeux magnifiques entre parenthèses, mais là n'est pas le problème. Oui Lily je sais tout de tes sentiments à mon égard. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure. Mais Lily je t'en prie ne pleure pas, un jour tu trouveras l'amour le vrai. Désolé de t'affliger un chagrin de plus ce soir, mais il fallait mettre les choses au clair, et le plus tôt était le mieux. Mes sentiments ne sont pas réciproques Lily, (Lily ouvrit la bouche pour protester, histoire de dire qu'il se mettait monumentalement le doigt dans l'œil). Non, non, non ne pleure pas, ne sois pas triste ! Je ne suis pas siii génial que cela... enfin si quand même mais tu t'en remettras, avec le temps, tout s'en va. Restons amis, tu veux ?

Lily soupira fortement, et baissa la tête.

« Oh Sirius, pourquoi me fais-tu passer par une épreuve comme celle-ci ? Ce sera très dur de t'oublier. Mais, tu as raison, c'est mieux comme cela. Oh Sirius, laisse moi partir et étancher ma peine... A demain mon ami, et j'espère que tout restera comme avant entre nous.

Et Lily partit avec des sanglots exagérés dans la voix, la main sur le front, et un mouchoir dans l'autre. Puis à peine la porte du dortoir fermée, elle s'écroula sur cette même porte et fit une chose qu'elle n'avait pas fait depuis des semaines : elle éclata de rire, mais d'un rire franc et évacuateur de tout stress.

De son côté, Sirius esquissa un sourire. Il avait cru que ça aurait très dur pour lui, mais à dire vrai, ça n'avait pas été l'Everest. Comme quoi ses sentiments n'étaient pas réellement vrais, et il s'en félicita, il allait pouvoir reprendre sa vie tranquille de séducteur à plein temps.

Pendant ce temps, dans le bureau de Dumbledore...

James se lamentait. Lily était une jeune femme si impressionnante, une jeune femme qui faisait tourner de nombreuses têtes, une jeune femme dont on tombait facilement amoureux. Oui il était de ceux-là, Lily était la seule fille qu'il ait jamais désiré, la seule fille qu'il pourrait aimer un jour, et avoir à la détester avait été la chose la plus dure qu'il ait jamais eue à faire. Mais c'était impossible, un amour impossible, il lui avait dit tout à l'heure, essayant de s'en convaincre lui-même par la même occasion (même pas compliqué le petit James. Au moins aussi compliqué que son fils. Ne dit-on pas : tel père tel fils ?).

Une gerbe de flammes apparut à sa droite, et Fumseck en sortit. James n'avait même pas remarqué qu'il était parti. Il aimait ces créatures et l'observa longuement, plongeant ses yeux noisettes dans ceux ambres de l'animal. Vous savez quand on dit qu'on voit sa vie défiler au moment de sa mort, et bien, alors que le contact visuel se prolongeait, c'est ce qu'il se passa pour James. De sa naissance à la minute près de ce jour, il revit sa courte vie. Et puis la tête lui tourna et tout se renversa. Quand il se réveilla (car il s'était évanoui), il eut l'impression d'avoir pris un coup de vieux ou un coup de jeune sans pouvoir déterminer lequel exactement. Il regarda autour de lui, le phénix était toujours là à le fixer, et James ne voulut pas replonger un fois de plus son regard dans le sien, non une fois ça suffisait. Merci !

Se tenant au dossier de la chaise qui elle aussi avait pris un coup de vieux, James se leva précautionneusement. Le bureau de Dumbledore comportait de nouveaux objets bizarres, et James fronça les sourcils face à ce changement. Mais que se passait-il ?

Soudain, la porte par laquelle Dumbledore et Rogue avaient disparus plut tôt dans la soirée s'ouvrit. La conversation qu'échangeaient ceux-ci résonna dans le bureau, et James dû se retenir de pousser un cri quand il les vit sortir. Dumbledore montrait quelques rides et cheveux blancs en plus, et Rogue avait changé du tout au tout. Vingt ans de plus au moins, ça change un homme. James se figea sur place, les bras ballants et la bouche ouverte.

« Mais monsieur Potter, que faites-vous encore dans ce bureau ? Je vous avais dit de rentrer à la salle commune, demanda Dumbledore, les sourcils froncés, mais les yeux pas moins pétillants.

« Monsieur le Directeur, je ne crois pas que ce soit Harry Potter... fit remarquer Rogue, s'approchant de James, l'air stupéfait, et les mains tremblantes.

James avala difficilement, alors qu'il acquiesçait.

Alors ça vous a plu ? Vous devinez un peu sur quoi va porter le prochain chapitre ? Merci beaucoup, maintenant soyez mignons et appuyez sur le petit bouton bleu juste là en bas ! Merki ! Eihposenna !