Chapitre 8 : on rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter…
Lily jouait distraitement avec ses boucles rousses, une fois suçotant le bout de sa plume, l'autre fois, s'appliquant à la faire vibrer entre ses doigts. Pensive, elle cherchait des idées pour son devoir de défense contre les forces du mal. Et dès que l'une d'entre elles se pointait enfin, elle écrivait à une allure déconcertante les étapes de transformations d'animagi. Malheureusement, elles n'étaient pas bien nombreuses. Son esprit était totalement obnubilé par un certain James Potter. Seulement, elle ne voulait pas se laisser abattre par James Potter. Ca il en était hors de question ! Ce n'était toujours qu'un idiot de binoclard décoiffé à deux balles. Pfff oublier un mec, qui a dit que c'était facile ? Qu'il parle tout de suite ou se taise à jamais ! … hum. C'était avant le drame bien sûr : Lily prit une décision. Le problème fondamental d'après elle était James. Puisque James il y avait, vivre avec il le fallait. Et autant commencer dès maintenant, elle laissa tomber plumes, encre et bouquins, et se leva comme seul le vent sait le faire (quelqu'un a-t-il un violon dans l'assistance ?). Lily attrapa son sac d'entraînement et fila en direction du stade de Quidditch : c'était parti pour une bonne heure de sport intensif. Ben oui sa conception profonde de la vie avec James Potter, c'était tout simplement se rapprocher de son élément… et en faire sien. Quelques échauffements, des tours de terrain au galop, enchaînements en tous genres, bref, un vrai cocktail de bonheur ! Au diable Potter, ce stade est à moi ! A la fin de son interlude sportif, Lily souffla de contentement. Ca lui faisait toujours un bien fou de courir, elle aimait courir.
Récupérant son sac resté dans l'herbe, Lily alla s'asseoir dans le gradin le plus haut pour regarder son coucher de soleil rituel. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle y rencontra le susnommé Potter… Il tremblait de la tête aux pieds, comme s'il avait vu trop de choses en peu de temps. Lily tenta donc de rebrousser chemin quand…
Impressionnant Lily, tu es très douée, je ne te savais pas capable de telles choses… enfin je veux dire, je sais que tu en es capable, mais je ne pensais pas vraiment que tu le pouvais, tout le monde sait que tu n'es pas très sportive… enfin ça ne veut pas dire que tu n'as pas le physique, tu es même parfaite de ce côté-là. Bon on prend une profonde inspiration et on reprend : tu es vraiment belle quand tu t'entraînes, enfin encore plus que d'habitude, voilà ce que je voulais dire, uh… conclut-il d'une voix vraiment pas assurée.
James avait dit tout ça très rapidement, d'une voix timide et hésitante comme Lily ne lui connaissait pas, en évitant soigneusement son regard et se grattant la tête comme s'il essayait de disparaître.
Lily devait-elle prendre cette tirade comme une tentative de se faire pardonner ou comme un autre essai de la prendre pour une idiote ? Elle opta pour la seconde solution. Et James sut aux yeux de la belle que rien de bon n'en découlerait. Il avait fait une erreur ? Les gars en ont encore beaucoup à apprendre sur les filles…
Tu as épié mon entraînement ? demanda Lily d'une voix étonnamment calme quand on prenait en compte le flamboiement de ses yeux.
Ce n'est pas exactement le mot que je choisirais ma belle…
Et James sut par ce simple mot qu'il ne venait que d'attiser encore plus le feu…
Mais quel idiot, tu croyais peut-être qu'elle allait te reprendre comme cela, alors que ça ne fait qu'une toute petite journée que tu lui as dit « je veux que tu disparaisses ». Non mais tu pensais à quoi quand tu lui as dit ça ? Conclusion : ça n'allait pas être de tout repos de récupérer Lily. Le mal est bien plus profond que ça, ce n'était pas de la simple attirance, c'était bien de l'amour…
Depuis quand tu t'intéresses aux occupations d'un « ange » ?
Autant commencer tout de suite, Plan A déclenché !...
Lily, quand je t'ai dit ça, j'avais de bonnes raisons, je ne sais pas si un jour je serais capable de les dévoiler, mais crois moi sur parole, les choses ont changé, j'ai changé, je veux me faire pardonner, je… Lily… je suis fou de toi depuis qu'on s'est rencontré…
…Lui avouer ses sentiments le plus simplement du monde.
Tu peux toujours t'accrocher pour que je te rende la tache facile Potter… Tu ne m'auras pas une deuxième fois.
Et elle partit sac sur l'épaule, rage au cœur.
Touché, coulé. Echec du plan A.
Bien, puisque la tache allait lui être rendue difficile, autant avoir le cœur accroché. James ne baissa pas les bras, et mit au point ses plans d'attaque en rentrant au château, calquant ses pas sur l'herbe encore aplatie par ceux de Lily. Il sourit en coin… Lily était une fille inaccessible semblait-il, elle ne se laisserait pas faire si facilement… Tant mieux, James aimait les défis.
Arrivé dans la salle commune, il trouva la moitié des Gryffondor affalés dans les fauteuils de velours rouge, se faisant griller des chamallos dans la cheminée. James les regarda tous avec un sourire niais sur les lèvres, et pile à ce moment Sirius descendit les escaliers (tatatin) (sans sa casser la figure) (c'est un événement qu'il faut fêter). James lui sourit de toutes ses dents, et là Sirius rayonna (non ce n'est pas dû au chamallo qui venait de prendre violemment feu). Il commença à courir au ralenti, cheveux dans le vent, sourire dentifrice au visage. James fit de même, bousculant la horde de filles qui entouraient déjà son séducteur endurci préféré (toujours Sirius), et ils se sautèrent dans les bras l'un de l'autre avec un « dans mes bras grand fou » mutuel… le public en délire se leva d'un seul mouvement, et applaudit, cria… hum. Revenons à des choses plus civilisées : ils se serrèrent l'un contre l'autre très amicalement, après c'est une autre affaire… ils eurent une attitude dépassant les limites de la bienséance que je ne retranscrirai pas ici conformément à l'article 1986 circulaire 502 qui dit que le statut d'auteur implique certaines limites dans la pudeur, maintenant je vous ai donné assez de pistes pour imaginer… ( ! ).
Ahhh, ça fait bien plaisir de retrouver mon James d'avant ! Tu m'as manqué darling !
Un mois plus tard, décembre, à deux semaines des vacances de Noël…
Mais Lily puisque je te dis que je n'ai vraiment pas fait exprès ! Je me suis juste trompé de produits !
JAMES ! Lai-sse-moi-tran-quill-Euh ! Je ne veux plus jamais revoir ta misérable face de vermisseau, tu m'as bien comprise ?
James avait encore fait une gaffe, quand on était amoureux, on ne sait pas si facilement si prendre avec l'élue de son cœur. Seulement, plus il essayait de la récupérer, plus elle le jetait, plus il l'aimait !
Les cheveux on ne peut plus bleu-criard jurant horriblement avec la peau laiteuse et les taches de rousseurs, Lily dans toute sa splendeur prenait tranquillement son petit déjeuner. Enfin pas si tranquillement que ça après tout…
Mais Lil', combien de fois faudra-t-il que je te répète que mon but n'était pas de te rendre les cheveux bleus, mais plutôt de leur donner une odeur de bleuet, dit James d'un ton dramatique (légèrement) amplifié. Comment me faire disculper ?
Lily réfléchit un instant, un rictus vicieux se dessinant peu à peu sur ses lèvres :
Tu ferais tout pour te faire pardonner ? Absolument tout ?
Tout ce que tu veux, quand tu veux, où tu veux ! s'exclama James, le regard brillant d'espoir.
Monte sur la table, ordonna Lily, finissant sa tasse de chocolat.
Sur… la table ? répéta James, l'air ahuri, appuyant bien sur le dernier mot, et désignant la dénommée du doigt.
Lily acquiesça. James s'exécuta avec un drôle de pressentiment. Il le sentait mal le coup là. Toute la Grande Salle le avait les yeux rivés sur lui, frémissant d'impatience. (Pas les yeux, pas la Grande Salle, les élèves). « Qu'avait-il prévu cette fois-ci ? » était la question qui clignotait dans tous les esprits des sorciers.
Et maintenant ?
Et maintenant tu as dix secondes pour convaincre…
Et encore, elle est tolérante ! intervint Rose, montre parée. Prêt monsieur Potter ?
Ben je crois que je n'ai pas trop le ch…
Partez !
Alors Lily, heu tu es la jeune fille la plus belle, la plus incroyable, la plus intelligente, la plus gentille, la plus douce que la terre ait jamais eu le bonheur de porter. Tous les hommes tombent fous amoureux de toi. Tu as les yeux émeraudes les plus beaux au monde, et ta peau semble si douce qu'on pourrait presque la comparer à de la soie. (Lily faisait des grands moulinets de la main, comme pour passer les choses traditionnelles, le public sifflait, un peu plus d'originalité James !). Tu as le même caractère qu'un volcan, (Lily releva vivement la tête, et les huées cessèrent), on ne peut jamais savoir quand tu vas exploser, et combien de temps ça va durer, combien de victimes vont subir, et pourtant quand tu es calme, tout le monde se rapproche de toi, car on sait combien tu peux nous apporter de bonheur. (Lily sourit à cette comparaison) (Rose fit signe à Lily que les dix secondes étaient largement dépassées, mais Lily ne lui permit pas d'interrompre ce discours aussi curieux que flatteur voire craquant…). Pas une seule fille au monde ne t'arrive à la cheville. Et tu ferais de moi l'homme le plus heureux au monde si tu pouvais m'accorder ne serait-ce qu'un simple sourire, aussi rayonnant soit-il, promesse d'un pardon sans égal, signe qu'enfin nous pourrions nous entendre. Et je ne te demande pas pardon simplement pour cette coloration. Car je suis au regret de t'annoncer qu'elle était belle et bien le fruit d'une farce, pour la simple et bonne raison que je voulais attirer ton attention. Non, je te demande pardon pour tout ce que j'ai osé te dire et qui t'a tant blessée, je te demande pardon d'avoir été si cruel avec toi. Pardon pour tout Lily, un jour je t'expliquerai.
Pourquoi pas maintenant ? demanda Rose, toute excitée par un tel discours.
Parce que maintenant c'est encore trop tôt.
Lily ne bougea pas d'un poil, mille paires d'yeux fixés sur elle, attendant une quelconque réaction. Elle était comme sonnée, si elle s'attendait à ça ! James l'aimait-il réellement tout compte fait ? Si c'était le cas, elle ne s'avouerait pas si facilement vaincue…
La belle a perdu l'usage de la parole, et tout autre activité motrice, que faire cher Remus ? intervint avec brio le jeune Black, une main sur l'oreille, et l'autre comme portant un micro.
Je me le demande mon très cher Sirius, je me le demande, continua Remus. Monsieur Potter, la gent demoiselle ne semble pas convaincue par votre speech, veuillez être plus démonstratif je vous prie pendant que je lance un petit sort de confusion sur nos chers professeurs.
A vos ordres, général Lupin ! répondit James, avec un salut de soldat.
Et James commença à se dandiner au centre de la table, enchaînant figures acrobatiques et ô combien démesurées. Non, il n'oserait pas ? Si…
… il leur faisait un strip tease ! oO (choquée).
Fermer les yeux, les rouvrir, non non elle ne rêvait pas. Une cape lancée dans la foule en délire. Puis une chaussure reçue en pleine figure par une hystérique hurlant d'une voix criarde « je t'aime James épouse moi » j'ai nommé Sirius Black. Et enfin la veste, la cravate… la chemise… la che-mi-se ! Ouah ! Lily ne l'imaginait pas si musclé. Ben vi ma cocotte, tu l'avais mise où ta tête ? Le quidditch, c'est un beau sport, mais le plus important c'est que ça donne une belle musculature. Lève un peu les yeux de tes bouquins de temps en temps, voilà, bienvenue sur Terre.
Hummm il y avait de quoi baver d'admiration.
Eh ! Pas trop loin bonhomme, et les âmes sensibles t'y as pensé ? Lily se jeta telle une furie sur la table, moitié riant moitié en colère, récupérant son uniforme au passage.
Ca va, ça suffit, tu es pardonné… en tout cas pour la coloration, cesse ton numéro, ne choque pas les premières années… on sait que tu es le plus beau, pas besoin de le rappeler !
Désolée les amis, mais le reste au numéro suivant ! On se retrouve au prochain épisode pour de nouvelles aventures !
Et, victorieux, James engagea une sortie de scène sous les vivas du public. (« une autre une autre »). Il voulut aider Lily à descendre de la table, mais à peine avait-il amorcé une descente qu'elle lui murmura dans le creux de l'oreille :
La fin c'est pour moi seule, rien que pour moi…
Et à James d'écarquiller les yeux de surprise.
Potter ! Evans ! Que faites-vous sur la table de Gryffondor ? Potter vous vous croyez où ? Evans rendez lui ses habits, et tous les deux dans mon bureau ! Et que ça saute ! s'époumona madame Rogue.
Cela faisait une heure que les remontrances éclataient en tous sens : « belles images des préfets en chef… idées saugrenues… coloration bleue… à moitié nu… etc etc etc ». Les professeurs avaient été particulièrement étonnés d'une telle attitude venant de deux de leurs meilleurs élèves. Certains avaient fini par conclure « ils ont quinze ans il faut bien que jeunesse se fasse », mais « il ne faut pas non plus qu'elle se fasse dans l'enceinte de l'école, et l'image de Pourdlard ? Et les plus jeunes ? Vous vous rendez compte ? ». Bref, beaucoup de points en moins, et le directeur avait décidé de leur infliger une retenue commune avec madame Rogue, sans oublier qu'ils auraient un discours public à énoncer devant toute la Grande Salle.
Heure cruciale de la retenue Evans-Potter, Potter-Evans, round 1 :
Idiot de service !
Choucroute farcie !
Banane !
Patate !
Sale bonhomme !
Espèce rare de furie !
Arrête de dire que je suis une furie Potter sinon je te fais manger ce râteau par les oreilles !
Pourtant ça avait l'air de te plaire que je t'aie comparée à un volcan il y a quelques heures, et je te ferais dire que le râteau je me le suis déjà mangé en beauté l'autre soir !
Lily sourit sarcastiquement à James, comme pour le féliciter de sa trouvaille. Puis continuant à ratisser la terre d'une merveilleuse plante mangeuse d'hommes (et non de femmes), son sourire se transforma en contentement. Oui, elle avait été flattée que James la compare à un volcan, car elle avait exactement le même caractère. Il la connaissait bien ce p'tit bonhomme tout compte fait. Elle se mordit la lèvre inférieure, était-il sérieux quand il disait qu'il voulait tout recommencer entre eux, tout reprendre à zéro ? Peut-être… mais elle voulait en être vraiment sûre avant de lui retomber dans les bras si vite. On va le faire mariner ce décoiffé…
Comme si ça m'amusait de jardiner à cette heure-ci, avec toi de surplus ! s'exclama Lily, plantant rageusement son râteau dans le sol.
Tu me blesses Lil'. Je suis perdu, pourquoi a-t-il fallu que ce soit toi mon âme sœur ? répliqua James d'une voix théâtralement tragique, la main sur le front, faisant mine de tomber.
Arrête de faire l'idiot ! ordonna Lily avec une once de rire dans la voix. On doit tout finir avant que Rogue ne revienne, sinon c'est une autre retenue qui nous attend. Et il en est hors de question !
Bien mademoiselle, « il faut cultiver notre jardin » (Candide de Voltaire) !
Round 2 :
Et pendant les deux heures de retenue, ils ne dirent mot. C'était un silence pesant, une nuit froide d'hiver, et la demi-lune les éclairait faiblement… (vous imaginez l'ambiance ?)… mais plus pour longtemps…
Arggg, lâche moi, mais lâche moi idiot ! cria Lily entre les arrrggg et les uh.
Quoi encore ? Je suis tranquille dans mon coin et on trouve encore à me crier dessus !
Pas toi imbécile ! C'est une plante mangeuse de femmes celle là !
James se précipita vers la plante, mais que faire quand on a pas de baguette à part prier ? Il décida donc d'attraper les bras de Lily et de la tirer dans l'autre sens. Mais la plante était vorace, et Lily en eut vite marre.
Bon maintenant ça suffit, je t'ai dit de me LACHER !
Un grand éclair sembla toucher la plante, et après avoir reçu cette décharge électrique haute tension, elle cracha Lily et sembla se recroqueviller sur elle-même. James, quant à lui, avait été projeté à l'autre bout de la serre. Lily se redressa dignement, épousseta ses vêtements, puis regarda la plante de haut en ajoutant un : « ha » (comme dans les films). Mue par une générosité sans bornes, elle se dirigea lentement vers James pour l'aider à se relever à son tour. Il avait l'air un peu sonné, mais aussi très admiratif :
Heu, Lily la prochaine fois, préviens moi quand tu fais tes trucs d'ange ( o:) ), que je me prépare, déclara James, se passant la main dans les cheveux, sans doute pour essayer de les recoiffer.
Pourquoi ? Pour que tu partes, et n'assistes pas à ça ? demanda Lily d'une voix cassante.
Un silence critique s'installa entre eux. James était tout simplement trop choqué pour bouger ou parler. Lily croisait les bras, blessée et colérique. Heureusement, le professeur arriva quelques minutes plus tard, passant le potager au peigne fin.
C'est bien, vous pouvez disposer, dit madame Rogue, les dents grinçantes et le regard déçu.
Bonne soirée professeur, dirent-ils en chœur.
Round 3 :
Arrivés dans la salle commune vide, les deux jeunes gens se quittèrent avec un simple regard, pour se diriger vers leurs dortoirs respectifs.
Lily se coucha avec le sentiment d'avoir peut-être fait une bêtise : pourquoi l'avait-elle remballé comme cela ? Peut-être avait-il des bonnes intentions à son égard… peut-être avait-il réellement changé ? Elle devait bien s'avouer qu'il était nettement plus frivole, plus sympathique, « plus mieux » en résumé ! C'était comme si le James dont elle était raide dingue était revenu…
James, quant à lui, ne se coucha pas, il avait trouvé un mot de ses camarades de dortoir :
« Dernière séance d'entraînement prévue ce soir. Stop. Rendez-vous Cabane Hurlante. Stop. Devons tout mettre au point pour la grande première. Stop. Ne pas réveiller Remus, ne doit pas savoir maintenant ! Stop. Aussi et surtout, se fondre dans le décor, avons déjà pris la cape d'invisibilité. Eh fais pas cette tête nous en avions beaucoup plus besoin que toi, débrouilles toi ! Attention ce message va s'autodétruire dans 5-4-3-2-1… ».
Et le bout de papier s'enflamma entre ses doigts. James prit sa cape et s'enroula dedans, espérant peut-être passer inaperçu dans la nuit noire faisant rage au dehors.
A chaque pas accompli, il se sentait devenir plus confiant, plus heureux, plus serein. Les maraudeurs arrivaient au terme d'un projet qui leur tenait particulièrement à cœur : ils allaient bientôt pouvoir soutenir Remus lors de ses transformations. Ils avaient décidé de devenir des Animagi, aucun risque que le loup garou ne les attaque sous cette forme. Cela faisait déjà plus d'un an et demi qu'ils s'entraînaient, Sirius, Peter et lui bien sûr. Au début, cela avait été relativement simple, voire enfantin. Mais dès le début de cette année, la cadence et la difficulté s'étaient accrues. Les deux ou trois soirées par semaine qu'ils passaient à se concentrer les épuisaient effroyablement, sans oublier le Quidditch et les cours qui les achevaient. Cela avait bien duré deux mois. Vous comprenez maintenant pourquoi, étant épuisés, ils avaient eu beaucoup de peine à rester aimable avec tout le monde. Vous comprenez leurs attitudes des premiers chapitres. Ne les blâmez pas, c'était vraiment intensif comme programme.
Arrivé devant le saule cogneur, James chercha une branche morte et appuya sur la racine.
Mais à peine entré dans le tunnel, l'arbre s'immobilisait de nouveau…
Round 4 :
… Lily venait à son tour d'appuyer sur la racine. Elle n'arrivait pas à dormir, et était donc descendue pour réfléchir à son aise. Elle était dans la salle commune quand James en était sorti. Ayant attrapé ses chaussures et sa cape, elle l'avait suivi sans aucune hésitation. Cela faisait longtemps, (depuis qu'elle avait fait un détour chez les élémentaux), qu'elle voulait savoir ce qu'ils trafiquaient.
Elle suivit James jusqu'à la cabane hurlante, et s'arrêta à bonne distance, c'est-à-dire derrière une porte, pour suivre l'entretien des maraudeurs :
Ah mon Jamesounet, te voilà ! Alors comment était cette retenue ? La belle t'a-t-elle enfin pardonné ? Vous êtes vous déclarés mutuellement votre flamme ?
Tu parles de Lily ou de Rogue ? (ça fait bizarre de dire Rogue au féminin) demanda James, s'asseyant aux côtés de ses deux amis.
Madame Rogue voyons ! Tu lui as enfin dit que tu l'aimais de tout ton cœur, et pourquoi tu as changé d'avis d'un coup (d'ailleurs faudra nous le dire aussi à tes potes hein ?) ? A quand les petits James et Lily ?
Sirius, je vous ai dit qu'un jour je vous dirai pourquoi, mais pas maintenant, on a quelque chose de plus important à faire je crois ? répondit James d'une voix grinçante, désirant changer de sujet au plus vite.
Bien, je déclare la réunion des maraudeurs et animagi en titre ouverte !
Lily se mit une main sur la bouche. Des animagi ? Non ? Elle avait mal entendu… Elle se pencha un peu pour constater que Sirius tenait un parchemin et notait tout.
Notre seul et unique projet, et bien sûr celui qui est à l'origine de tout ce travail acharné, c'est notre cher et tendre Remus Lupin. On va enfin pouvoir l'accompagner dans ses soirées lougaroutisme, et comme ça il ne sera plus malheureux.
Quand va-t-on lui annoncer Sirius, hein dit ? demanda Peter, tremblant d'excitation, ou était-ce de la peur ?
Il doit se transformer pendant les vacances de Noël, il est hors de question de le laisser se morfondre dans son coin. C'est pourquoi on va tout faire pour se faire inviter chez lui, bref, préparez les têtes de circonstances. Et le coup de grâce : notre cadeau, qui sera bien évidemment l'annonce de notre animagisme. Il va pouvoir passer « le » Noël de sa vie, comme il en rêve depuis toujours. J'en frétille d'impatience. Pouvoir faire le bonheur d'un être humain, c'est indescriptible.
Et ils plongèrent tous les trois dans un songe, sourire heureux sur les lèvres, et yeux brillants. Pour eux, c'était quelque chose de merveilleux, comme de donner la vie. D'ailleurs, c'était un peu donner la vie qu'ils allaient faire, ou en tout cas, faire revivre.
Lily sentit les larmes monter aux yeux. C'est vrai que Remus passait toujours des Noël très douloureux, et nostalgique. Il se sentait désespérément seul et mal-aimé à cette période. Seule sa mère pouvait l'épauler. Mais ses amis avaient eu l'audace et le courage de prendre des risques ô combien risqués pour réaliser son rêve. Lily était heureuse pour son meilleur ami, simplement.
Heu… je veux pas briser cet instant magique mais c'est pas un peu impoli de s'inviter chez lui ? demanda Peter, d'une voix sourde.
Si bien sûr que ça l'est ! Mais on n'a pas le choix : si on lui demande de venir chez l'un d'entre nous, il va décliner par qu'il va se transformer en loup garou, et qu'on n'a pas la structure suffisante pour ça. Enfin bref, il ne va pas nous refuser chez lui quand même !
Ah.
Bon ! Maintenant les vérifications ! Peter, ouvres le bal !
Lily sursauta, et se tint fermement au cadrage de la porte quand elle vit Peter se transformer en RAT. Un sacré choc (ah ?), elle n'en croyait pas ses yeux, c'était impossible, ils n'avaient pas fait ça ?
Sirius…
Ben si…
Sirius s'était transformé en chien.
James, tu as l'honneur de la dernière danse.
James avait trouvé le moyen de se mettre dans le seul coin où Lily n'avait aucune visibilité. Elle se pencha un peu plus pour le voir, mais elle vit un cerf majestueux à sa place. Et ce n'était pas rien. Lily était émerveillée par James, enfin plutôt son animagus. Sous le choc, elle lâcha la porte, mais ce qu'elle n'avait pas calculé c'est qu'elle se retenait à la porte avec cette main ! Conséquence logique, elle tomba comme une crêpe sur le parquet poussiéreux. James se détransforma, et les deux autres se jetèrent des regards comme des gamins pris la main dans le sac. Un long silence… un très long silence… un très très long silence… un trop long silence !
Lily !
Et la principale intéressée prit ses jambes à son cou. Elle courut le plus vite possible, sortant de la cabane hurlante, ayant soudainement peur de ce que ces malades pourraient lui faire. Et ils lui courraient après maintenant, v'là aut' chose ! Quelle nuit, j'te jure !
Lily ! Arrêtes-toi ! bramait James.
Lily, pas si vite, on suit plus nous ! criait Peter en de gros essoufflements.
Toi. Rectifiait Sirius. Lily, ne va rien dire aux profs, je t'en suppliiiiiiieeee !
Lily !
Lily !
Lily !
Joli canon, les gars.
Lily, juste une question, pourquoi tu courres ? demanda James.
Parce que vous me courrez après !
Et si on arrête de te courir derrière, tu arrêtes de courir devant ? demanda Sirius, les cheveux dans le vent.
Pourquoi ? Ca ne vous plait pas cette agréable balade dans le parc, admirez le ciel, les…
Non ! protestèrent-ils en chœur.
Ah, j'ai compris, en fait vous avez peur qu'une fille soit plus rapide que vous !
Certainement pas ! hurla Sirius, blessé dans son orgueil.
N'empêche, j'ai quand même une bonne avance sur vous !
N'empêche, ça ne va pas te servir à grand-chose, tu vas être bloquée ! répliqua James, sur le ton de la conversation.
En effet, Lily se retrouva bloquée devant la grande porte d'entrée de Poudlard. Elle avait deux choix : continuer leur chasse à la Lily à l'intérieur de Poudlard, se faire prendre par les professeurs et donc risquer de perdre son poste de préfète et moult points à Gryffondor ; ou se rendre. Alors ça non, hors de question de se rendre ! Elle s'arrêta en dérapage contrôlé devant la porte, et se retourna, essoufflée et les cheveux tout en volume. Elle se retint de rire quand elle les vit former un demi-cercle intrigant autour d'elle.
Il t'est impossible de fuir ! Rends toi ! lança Sirius, sans doute pour faire comme dans les films.
Sinon ?
Sinon, un jour ou l'autre tu seras à notre merci, et nous te ferons plein de mal, rrr, grogna Sirius, avec un clin d'œil et un léchage de babines qui valaient le détour.
Sinon rien du tout ! protesta Lily. Vous croyez vraiment qu'une porte est une fermeture ?
Et elle entra dans Poudlard avec un rire cristallin et enfantin.
Oh non ! s'exclama Peter, la main sur le front.
Oh si ! répondirent James et Sirius en chœur, un grand sourire aux lèvres, et une lueur amusée dans les yeux.
Ils reprirent leur course folle, se dirigeant au son des pas de Lily, parfois apercevant quelques boucles rousses. Il était toutefois indispensable d'être silencieux au possible, il ne leur manquait plus que d'être coursés par un professeur, Rusard ou sa chatte. Cependant, arriva le drame… Peter, dont l'habileté était légendaire, réussit à faire ce que personne n'avait jamais réussi à faire, l'infaisable, il battit le record. Pas de problème, pour être un parfait sot, il était parfait sous tous les angles. Hum hum ton mystérieux sil vous plaît : alors qu'ils avaient rattrapé Lily, qu'elle était à ça : … de leurs griffes, qu'ils n'avaient qu'à tendre une main désespérée pour la saisir, Peter dans toute sa splendeur apparut à l'angle du couloir. Car oui mes amis, il n'avait réussi à être aussi rapide que ses maraudeurs, et il était arrivé plus tard. Mais au summum de la bêtise, la seule chose qu'il ne fallait pas faire, il la fit avec brio. Comme on ne change pas les bonnes habitudes, il fut impressionné par la victoire de James et Sirius. Et oserais-je vous dire ce qu'il a fait ? Oui mes amis oui… il hurla. (bam) Il hurla. Mais aussi fort que son ventre était rebondi, et sa tête si peu volumineuse. C'était un genre de cri que poussent les filles quand un mec entre dans les douches. Un cri aigu, le cri qu'on entend même avec des bouchons d'oreille, et enfin le cri qui dure bien longtemps pour que tout le monde ait bien le temps de comprendre. Bref, le cri de groupie qui s'entend quand James attrape le vif d'or, mais à la différence près qu'il avait attrapé Lily. Tous les trois se retournèrent vers Peter qui se rendit (enfin) compte qu'il était un idiot non fini. Et là, tout s'enchaîna. Des bruits de pas dans les escaliers, et la débandade de professeurs.
Courrez ! s'exclama James.
Ils se divisèrent donc avant que les professeurs n'arrivent et ne découvrent les petits délinquants. James avait saisi la main de Lily et l'avait entraînée dans un dédale de couloirs. Remarque, elle n'en était pas moins contente, James connaissait certainement mieux Poudlard qu'elle même. Avec James comme guide, elle ne se perdrait pas au moins.
A gauche, puis à droite, on monte, on descend, puis gauche droite. Finalement, on s'arrête et on reste sagement dans une impasse très étroite. Lily ne pouvait s'empêcher de penser que Poudlard était un véritable labyrinthe. Heureusement que James était là… Elle le regarda de plus près tandis qu'il ôtait une mèche rebelle de ses yeux noisettes. Prudemment, il veillait à ce qu'aucun professeur ne les trouve dans leur cachette en se positionnant au détour du couloir. Lily était collée à lui.
Ils n'ont pas l'air de nous avoir suivis jusqu'ici, attendons un peu, conseilla James, se retournant vers Lily.
Mais s'ils nous trouvent ici, nous sommes coincés, pas d'issue possible, fit remarquer Lily.
James ne répondit pas, se contentant de la fixer d'un regard étrange. Puis se détourna d'un coup, comme s'il avait reçu une décharge électrique. Lily leva un sourcil, mais le rabaissa tout de suite quand elle entendit des éclats de voix, sans doute McGonagall et Rogue. Elle commença à stresser comme elle seule pouvait le faire, mais James lui serra la main. Lily pensa « Poudlard est un véritable labyrinthe, il ne nous retrouverons jamais, mon oeil avec ! ». Aussitôt une porte s'ouvrit à sa droite. James sourit et entra sans plus attendre, suivi d'une Lily complètement déboussolée. Il ferma la porte derrière eux au moment où les professeurs arrivaient à leur hauteur.
Cette porte n'y était pas avant, je ne l'ai pas vu, elle est apparue comme par magie, balbutiait Lily, qui ne comprenait rien du tout.
Tu es dans une école de magie ma belle, répliqua James comme pour s'intéresser à quelque chose qui valait vraiment la peine qu'on s'inquiète.
Lily imita James, et retint son souffle pour tendre l'oreille. Pas de bruits qui leur indiqueraient quelque chose comme une tentative de rentrer dans la pièce. Ils commencèrent à se détendre, puis James se tourna vers l'intérieur de la pièce pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés. Il n'y avait que des murs disposés de différentes façons, Lily comprit donc : ils étaient dans un labyrinthe. Angoissant comme affaire, elle avait justement pensé à ce genre de pièce il y a quelques minutes. Seulement, ces murs étaient très particuliers…
James la tracta (j'aimais bien ce synonyme) par la main, la tirant par la même occasion de ses pensées ; et ils allèrent explorer la salle qui leur était offerte. Quand un énorme cliquetis se fit entendre… Ils coururent se cacher derrière la première paroi qu'ils trouvèrent. Rogue entrait, accompagné de Rusard et sa chatte. James et Lily s'enfoncèrent dans la pièce, étant cachés par les nombreux murs. Mais à un moment ils se retrouvèrent coincés dans un coin, et s'enfuirent dans un autre.
On va finir par se perdre ! chuchota James, hors d'haleine à force de rebrousser chemin à chaque fois qu'ils rencontraient une impasse.
James, nous sommes dans un labyrinthe il me semble, répliqua Lily, doctement, regardant chaque endroit du dédale comme si chaque paroi avait un intérêt tout particulier que seules les filles arrivent à trouver dans quelque chose de totalement désintéressant. Ses grands yeux verts s'illuminaient un peu plus chaque fois qu'ils franchissaient un nouveau croisement.
Mais qu'y voyait-elle de si resplendissant ? James, lui, ne voyait que de sombres murs noirs, comme s'il se trouvait dans une prison. C'est pour cela qu'il voulait en sortir au plus vite, cette pièce le mettait vraiment très mal à l'aise. James voyait aussi au centre des murs des flèches, et pour une raison totalement inconnue et inconsciente, il suivait le chemin qu'elles lui indiquaient.
Bien observé Lil', alors maintenant il faut trouver la sortie sans rencontrer les méchants, expliqua James. Mais pourquoi t'arrêtes-tu ?
Regarde ! s'exclama Lily dans une attitude de total émerveillement. Elle s'était arrêtée brusquement, pointant son doigt vers le mur en face d'eux, la bouche légèrement entrouverte et ses yeux brillants. James tourna la tête d'un air agacé, et décrit ce qu'il voyait.
C'est un mur, Lil', aussi simple qu'on les fabrique. Avec des grosses pierres, du ciment et même un peu de suie.
Lily le regarda de travers, comme s'il était à des kilomètres et des kilomètres d'elle, ne parlant pas la même langue, étant sur un autre monde, quelque chose dans ce goût là.
James, moi je vois des paysages magnifiques, des aurores boréales, et là, c'est le paradis il me semble, dit-elle d'une voix totalement atone.
Ils restèrent tous deux face à ce mur, étonnés de voir des choses différentes mais pourtant que ce soit le même mur. Soudain, Lily prit la main de James et s'efforça de lui faire passer sa vision. James sentit une bouffée de fraîcheur et d'espoir monter en lui. Tout lui paraissait beau, simple et paisible. C'était si simple la vie ? Pourquoi pas après tout, si on le voulait… Lily elle le voulait, et elle l'avait… Pourquoi pas lui ?
Tout à coup, des bruits se firent entendre de l'autre côté du mur. Rogue, Rusard et Miss Teigne approchaient. James saisit la main de Lily fermement et se dirigea en suivant les flèches. Une porte se tenait au bout du couloir, James tourna la poignée, jeta Lily dedans, lui par la suite, et claqua la porte.
Collaporta !
Dissimulaporta ! ajouta Lily.
La porte était donc maintenant invisible. James sourit à Lily, mais se rendit compte qu'elle ne pouvait pas le voir. Ils étaient tous deux dans le noir, assis sur quelque chose de mou et de très bizarre forme, enfin pour James. Lily, elle, semblait être très mal assise sur quelque chose d'un peu plus ferme et rude, si on se fiait à ses gémissements.
J'aimerais beaucoup savoir quelle créature, aussi légère soit-elle, est assise sur mes genoux, dit une voix très charmeuse.
Sirius ! Idiot ! s'écria Lily en se levant et en allumant sa baguette pour éclairer un Sirius au sourire radieux.
Merci Lily, ce n'est pas que tu sois incroyablement lourde, mais bon sang Lil' tu as les os des fesses sacrement pointus ! s'exclama Sirius, tandis qu'il se frottait les genoux.
James était donc assis sur Peter, très confortable ce bonhomme, pour une fois qu'il n'y avait pas à se plaindre de lui…
James sourit discrètement, alors que Lily rougissait de plus belle, prête à exploser. Mais au lieu de crier contre Sirius, Lily se mit à rire, un rire communicatif, puisque remis de ce changement radical, les trois garçons l'accompagnèrent dans sa crise de fou rire.
Puis quelques minutes passèrent dans un silence étonnant, seulement ça ne pouvait plus durer…
Alors comme ça vous êtes des animagi ? demanda Lily, mal assurée.
Tous trois se regardèrent, remuant nerveusement sur leur siège, et torturant mains, cheveux et ongles.
Ne le dis à personne on t'en supplie, pria Sirius.
Oui, sil te plait. Si on a décidé de devenir animagi, c'est pour R… commença James.
Remus, souffla Lily. Je le sais.
Elle se leva, et sembla entamer un combat intérieur. Se rongeant les sangs, elle soupirait, se demandant ce qu'elle devait faire. Fallait-il passer outre son rôle de préfète ou les dénoncer ? C'est parfaitement interdit ce qu'ils font, ils n'ont pas le droit… oui mais… ce sont tes amis. Et c'est pour Remus…
Cette phrase, cette simple phrase la décida. Elle se retourna vivement, et sourit devant leurs regards apeurés. Elle se redonna consistance en inspirant un grand coup.
Ecoutez les mecs, on va dire que je ne sais rien. C'est pour Remus, je veux qu'il soit heureux, et je pense que son bien être peut passer avant mes obligations de préfète.
Les garçons parurent perdre un peu de leur rayonnante, et à Lily d'ajouter :
C'est peut-être aussi parce que j'ai passé la nuit la plus amusante de ma vie ; merci les mecs, vous êtes des véritables foutteurs de bordel.
Réaction inattendue, quoiqu'il faut s'attendre à tout avec ces maraudeurs de malheur, ils commencèrent à se lever, et à serrer Lily dans leur bras, comme si elle sortait victorieuse d'un match de foot. Ils criaient, l'honoraient presque à genoux par terre, et si elle n'avait pas hurlé au chantage, ils la porteraient sur leurs épaules et la feraient défiler dans la pièce à l'heure où je vous parle.
Certainement alerté par ce vacarme, quelqu'un essaya de pénétrer dans la salle par une autre porte qu'ils n'avaient pas remarquée. Se mordant les doigts de leur négligence, ils se regardèrent, angoissés. Quelques minutes plus tard de tatonnage sur la porte, et un Remus en pyjama rayé et cheveux style « j'ai mis mes doigts dans une prise de courant, pourquoi ? » entra. Il alluma la lumière, et là ils se rendirent compte qu'ils se trouvaient dans une salle de bain. Un James, un Sirius et un Peter entourant Lily dans des positions fort peu convenables.
Un silence pesant s'installa.
Très pesant…
Vraiment très long et pesant…
Trop long…
Eh mais c'est notre salle de bain ! fit remarquer intelligemment notre Peter national et international.
Et, peut-être était-ce dû à son état de bel endormi mal réveillé, Remus provoqua la surprise générale. Dans une force déconcertante et un dynamisme déroutant, il s'époumona avec maîtrise et doitée.
Bon sang, qu'est-ce que vous faites dans la salle de bain à une heure pareille ? Il n'y a pas de meilleurs endroits pour dormir ?
Qui te dit qu'on dormait Lunard ? Tu veux peut-être te joindre à nous ? proposa Sirius, avec un petit battement de cils.
Vous êtes malades ! Je vis avec des malades ! Mais je crois que le pire c'est que j'ai choisi, j'assume, et j'aime.
James, se dégagea doucement, passa la main dans ses cheveux, et s'éclaircit la gorge. C'était le moment…
Les amis, j'ai quelque chose à vous expliquer…
Et voilà, fin du huitième chapitre… James va enfin révéler à ses amis le pourquoi du comment ! Heureux ? Vous n'avez plus qu'à attendre les prochaines vacances pour l'avoir ! Je vais essayer de le poster bientôt, mais en fait je suis en stage, je fais du baby sitting, et je dois préparer mes futurs partiels et contrôles continus en tous genres, et bien sur j'ai des cours (eh vi, les étudiants ça a aussi des cours). Bref, je ne vous promets rien ! Enfin, trêve de bonnes nouvelles (!)… ah oui j'allais oublier de vous annoncer que la fic est bientôt finie. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Ca je le verrai dans vos reviews, en tout cas je l'espère. Bien sur, je n'ai pas du tout suivi mon plan initial, comme d'habitude, j'avais encore plein de trucs de prévu, mais vraiment plein d'idées fusionnantes de partout (je vous ferais part de tout ça dans l'épilogue, bref le making-of à la fin). Mais je crois que cette fic a fait son temps, et ne me donne plus autant de plaisir à l'écrire. C'est pourquoi elle va se finir plus tôt que prévu. Je pense à deux chapitres, et un épilogue, peut-être trois chapitres… vous verrez bien ! Cependant, j'ai déjà une nouvelle idée pour une prochaine fic, une fic sur les maraudeurs toujours, comme vous l'aurez deviné c'est ma période préférée. J'ai aussi envie de lancer un défi, pour qu'on m'envoie des fics sur les maraudeurs… il faut que je calme mon ardeur sinon vous allez bientôt être invités à dîner ! Place aux reviews !
« Shadow : on va bien s'entendre toutes les deux ! Merci, j'ai adoré ! Voilà tu as ta suite tout de suite, peut-être pas le tout de suite que tu pensais mais bon tu m'as comprise ! Tu sais quoi ? Je devrais pitet te présenter à ma chère Sadesirius, qui est ma revieweuse bizarre, folle et que j'adore (il y en a qui ont des coach moi j'ai des revieweuses) (d'ailleurs je suis sûre qu'elle lit cette review alors vaut mieux pas que je tarisse d'éloges…). Bref, merci pour cette review qui m'a fait super plaisir, j'espère que tu reviendras !
« Cynrobie : alors là tu sais que tu m'as touchée toi, si tu savais quel effet ça fait quand on te dit qu'on a eu les larmes aux yeux à force de rire. Personnellement, je pensais que ça ne faisait rire que moi…
« Lolo Evans : merci énormément pour ta review, ça me fait super plaisir ce que tu me dis, ça fait bien chaud au cœur en ces temps de neige…
« Coweti : c'est clair que quand j'ai écrit ce petit épisode dans le futur, je me suis dit, il ne faut pas qu'il sache qu'il va mourir, qu'il connaisse toutes les atrocités qui se passent après sa mort… c'est bien vrai c'est horrible pour Harry surtout je pense. Mais nous ça nous rend tout nostalgique non ? Alala… la réponse à ta question hum hum je cite « Et pui aussi, je me demandais pourquoi est-ce que James ne veut pas de Lily parce qu'elle est un ange... » arrive dans le prochain chapitre, je me dépêche je me dépêche en tous cas je fais ce que je peux… hey ! Grosses bises la miss !
« : une chose est sûre c'est que tu n'as pas la langue dans ta poche, mais une autre chose est sûre c'est que moi non plus. Alors laisse moi te dire le fond de ma pensée. Tu as beau être une lectrice, ce n'est pas pour cela que je vais me laisser faire aussi aisément. Je suis désolée que mon style d'écriture ne te convienne pas, mais comme je l'ai dit dans l'épilogue d'une fic il n'y a pas longtemps, j'écris comme j'écris, et si j'écris c'est pour moi. Même si c'est pour le partager, qu'il faut faire quelques concessions, je veux bien, mais là vu la façon dont tu me l'as dit, tu peux toujours courir. J'accepte les critiques, mais pas les critiques comme ça. Alors là certainement pas, je ne suis pas ton chien. Et, autre chose aussi, je me dépêche si je veux. C'est peut-être pas cool de ma part de te parler comme ça, tu vas sûrement me répondre que j'ai été vexée parce que tu m'as craché une critique à la figure, mais tu te tromperas complètement. Il m'en faut beaucoup plus. Maintenant tu le prends comme tu veux, mais si c'est pour m'envoyer une autre review égocentrique, je préfère à la rigueur que tu oublies cette idée. Désolée d'avoir choqué les aimables lecteurs qui lisent les reviews d'autrui, c'est rare quand je réagis comme cela, généralement j'accepte bien les critiques et j'en tire des leçons, mais je n'aime vraiment pas qu'on me traite comme une bonne à rien.
« Sadesirius (la meilleure pour la fin éé) : je le répète tu es une lectrice perspicace et en plus un ange, tu as vu j'ai réutilisé ton smiley pour la fic ? Une sorte de remerciement pour une lectrice qui me suit depuis le début et qui est toujours la première à reviewer, c'est à se demander si tu ne reste pas h24 sur fanfiction pour poster la première review ! J'irai voir ta fic à toi, et malgré tout le respect que je te dois, vous n'aurez pas mes brouillons ! Mouahahahahaha ! Bien à toi ! Bises !
