Chapitre 9 : un sourire ne coûte rien, mais il rapporte beaucoup. Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne…

Lily restait figée, la tête entre les mains, et les yeux débordant de larmes. Comment avait-elle pu être si égoïste ?

« Ma mère était un ange »…

Ses mots résonnaient dans son esprit.

« Elle ne m'a jamais aimé parce je n'en étais pas un moi-même. Tous ses espoirs s'étaient fondés en une succession angélique. Et si vous voulez tout savoir, en fait, j'étais le fruit d'un mariage arrangé. Et comme j'avais tout hérité de mon père, elle m'a fait payer le fait que son enfant ressemble à l'homme qu'elle n'aimait pas. »…

Toute sa vie, James avait été persécuté par sa mère. Violence verbale et physique, punitions injustifiées, parfois même enfermé dans un placard pendant plusieurs jours. Son père ignorait tout de cela, la chose se faisait à son insu, la femme sachant faire taire son fils. James ne put se libérer de cette marâtre qu'à son arrivée à Poudlard. Là, ses amis, sa passion pour la magie et le Quidditch, et enfin son éloignement par rapport à sa famille furent bénéfiques. Il put enfin prendre confiance en lui. Ainsi, il s'opposa à sa mère à de nombreuses reprises. C'était net et précis, il n'était plus question de se laisser faire, d'être faible. En agissant ainsi avec son fils, les pouvoirs d'ange de sa mère déclinèrent considérablement. James et son opposition farouche lui firent comprendre que la partie était perdue. Quelques temps après, elle quitta son mari et son fils, et ils n'eurent bientôt plus aucune nouvelle. James et son père purent enfin rattraper le temps perdu, il est vrai que le mal-être instauré en James ne lui avait que très peu permis de vivre pleinement. C'est pourquoi, maintenant il croquait la vie à pleines dents, et s'il était parfois gamin, c'est parce qu'on lui avait enlevé la partie la plus délicieuse de sa vie, l'enfance… Et comme on ne vit qu'une fois, alors il en profitait. Et coup de chance, d'autres échoués de la vie avaient croisé son chemin. Sirius parce que Black, parce que sa famille le rejetait, « traître-à-son-sang » était son deuxième prénom. Remus Lupin parce que loup garou, fui voire haï de tous. Et Peter Pettigrow, plutôt tombé là par hasard qu'autre chose… Pas de secret, pas de doute, quand on est mal, on essaie de s'en sortir. Alors vivre, vivre chaque seconde comme si c'était la dernière, comme on en a qu'une, comme si votre être tout entier ne demandait rien d'autre. Vivre pour vivre. Vivre pour aimer. Vivre et être heureux. Et quand on l'est, alors on peut considérer qu'on vit vraiment. Pas de secret, pas de doute, eux, ils ont pu s'en sortir, alors la vie c'est un cadeau. Pourquoi la gâcher à ruminer le passé ? Les malheurs ? Les erreurs ? A quoi ça mènerait ? Ca résout quelque chose ? Il n'y a pas que des problèmes dans la vie, juste des solutions. Alors, la vie elle est là, la vie ce n'est pas le passé, ni le futur, c'est le présent. Alors vivez mes amis, vivez.

Lily se leva. Il fallait vivre, alors autant le faire maintenant. Oui commencer tout de suite. Elle attrapa James par le collet, et l'embrassa avec passion. D'abord sans réaction, James lui rendit son baiser avec autant de fougue par la suite. Et les voilà, enlacés, démontrant à qui mieux ce que c'est la vie, la vraie (Auchan). Au milieu des douches, nullement gênés par la présence des trois autres Maraudeurs…

« attendez ! Vous avez dit douche ? »

« Hep là ! Qui se permet d'intervenir dans le scénario ? »

Plein feux sur Sirius…

Ce dernier sourit comme un idiot. Dialogue entre Sirius et le scénariste :

« Oui j'ai dit douche pourquoi mônsieur Black ? Ca ne te permet pas d'interrompre mon monologue plutôt satisfaisant, j'avoue.

« Qui dit douche, dit eau, non ?

« Pas mal comme déduction, tu dois être un spécialiste de la plomberie, ou un descendant de Einstein pour avoir découvert ça tout seul.

« Pousse-toi de là écrivain de mon cœur, on m'a confié une mission (embêter le monde), et je dois mettre mon contrat à l'honneur. Mais tu sais que toi et tes beaux yeux vous pourrez revenir à la fin de cette scène.

La scénariste bafouille un « oui oui » entouré de petits cœurs, les yeux brillants, et sort de la scène en glissant sur sa flaque de bave ().

Sirius craqua ses doigts sous le regard amusé de Remus, et celui d'incompréhension de Peter. D'un geste amplement théâtral de la main, et en particulier, en avant première dans un rôle important de figuration, l'index et le pouce qui tourne le robinet de la douche. C'est sur James et Lily qu'une pluie s'abat particulièrement férocement. Car évidemment, Sirus ne s'arrêta pas là dans sa mission de mettre le bazar dans Poudlard (dans l'univers ça sera pour plus tard), et ouvrit tous les robinets. Et dans un éclair d'intelligence, il les retourna tous du côté de l'eau froide. James et Lily, trempés jusqu'aux os, se séparèrent en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ils réagirent au quart de tour, et s'emparèrent des pommeaux de douche pour les diriger vers messieurs Black, Lupin et Pettigrow. Avec des cris de filles apeurées, ils s'échappèrent de la pièce inondée pour se réfugier dans leur dortoir.

James et Lily claquèrent leurs mains ensemble, puis Lily rougit. James la força à lever les yeux vers lui, tandis qu'un silence s'installait entre eux. Des gouttes d'eau s'étaient logées dans ses longs cils fins, et d'autres perlaient dans ses cheveux bouclés. Quelques gouttes coulaient le long de ses joues pour atteindre ses lèvres. James aurait voulu les suivre, mais ce dernier baiser lui permettait-il une telle démarche ? Heureusement, c'est elle qui brisa le silence…

« James pourquoi as-tu changé d'avis sur les anges ?

« Ils ne sont pas tous pareils, c'est comme les être humains, trouve m'en deux qui soient pareils… C'est comme toi, tu es si différente des autres. Je sais qu'il n'y a que toi pour me rendre heureux. Au début, j'avais deviné que tu était un ange. Les élémentaux ne t'auraient pas libérée sinon. Et je t'avoue, ça m'a fait peur. Plein de questions m'ont hantées : et si tu étais comme ma mère et que tu ne supportais pas quelqu'un qui n'ait pas reçu la mission d'être un ange. Tu m'aurais repoussé, et là ça m'aurait mal, je suis dingue de toi ! Après tout, je ne te connaissais pas tant que ça, presque ou si peu. Mais après, j'ai compris, j'ai compris que j'étais un crétin, que tu souffrais de cet éloignement. Et quand tu m'as reproché mon attitude l'autre soir, je me suis rendu compte que je t'avais fait plus que souffrir. Mais bon, maintenant, je suis un peu retourné face au baiser que tu viens de me donner… depuis le temps que j'attendais que tu me sautes dessus de la sorte. Alors me voilà devant toi, espérant de tout cœur que tu recommences…

Lily rougit de plus belle sous le regard cruellement désireux de James. Mais au lieu de se laisser gagner par la gêne, Lily attrapa James par la nuque et l'embrassa de plus belle.

« On a perdu assez de temps comme ça. Que dirais-tu d'oublier ? De tout recommencer…

« Recommencer ? Pourquoi faire ? Le début n'était pas si mal… conclut James.

Et pour la première fois, James et Lily s'embrassèrent vraiment… Sous une pluie de douche froide…

C'était les vacances, et toute la troupe des Maraudeurs et Maraudeuses essayaient de tenir dans une cabine de photomaton à sept. Malheureusement, quand on est écroulé de rire, il est difficile d'avoir une tête potable sur des photos. Lily était coincée entre Sirius, Remus, Peter, Liv, Rose et James dans une toute petite cabine de photomaton de la gare, et souriait bêtement. Cette joyeuse troupe sortit avec difficulté de la cabine, mais James et Lily, dans un souci de générosité, les poussèrent. Ils restèrent tous deux dans le photomaton pour faire des photos à deux. Maintenant, James avaient emporté Lily à l'écart pendant que les autres attendaient que les photos se développent.

James embrassa Lily une dernière fois. Et puis une autre fois, et encore une autre, une autre, une autre, une autre… encore et encore. Il n'arrivait pas à se séparer d'elle, et de ses lèvres particulièrement… L'aimait-il ? Peut-être bien, après tout qu'est-ce qui l'en empêchait ? Oh et puis ne tâchons pas de le savoir, laissons les choses comme elles sont pour le moment… Il fallait avant tout s'occuper de ça : les vacances de Noël. Lily repartait chez elle pour passer les fêtes avec sa famille, tandis que lui allait chez Remus avec les trois autres. Mais il ne voulait pas se séparer d'elle à nouveau, pas si tôt. Qu'est-ce qu'il se passerait si elle se mettait à réfléchir, et à se rendre compte qu'il était un crétin, et qu'elle se demande ce qu'elle fait avec lui, et par ce fait qu'elle décide d'en finir… ou pire qu'elle rencontre quelqu'un d'autre… mieux que lui… Mieux que lui ! Non mais tu débloques ou quoi ? Il n'est pas encore né celui-là ! Rolala, mais sur six milliard d'humains dans le monde, il y en a bien un qui soit mieux que lui ! Oui ben en attendant, c'est comme ça qu'elle va revenir la bouche en cœur et la main dans la main avec un beau gosse.

Je t'aime… murmura Lily alors que ses lèvres ne voulaient pas non plus quitter celles de James.

Et là, juste à ce moment précis, tous les doutes de James se dissipèrent. Une bouffée de bonheur l'envahit et il voulut la crier au monde entier. Il attrapa Lily par la taille et la souleva de terre.

« Tu es tombé amoureuse d'un abruti comme moi ? Tu ne serais pas tombé sur la tête par hasard ?

« Pas encore, mais vu la position délicate dans laquelle je me suis fourrée, ça ne va pas tarder !

« Tu veux dire celle- là, ou celle- là ? questionna James en portant Lily à son épaule comme un sac à patate.

« James ! Lâches moi !

« D'accord ! acquiesça James en desserrant un peu la pression.

« Non, non ! Je veux dire : pose moi !

« Moins d'accord mais bon je vais faire un effort…

« Tu n'as pas le choix de toute façon… ajouta Lily en menaçant James de sa baguette pointée dans le dos.

Il la posa doucement, et lui sourit de toutes ses dents (c'est-à-dire comme un idiot), et Lily lançait des éclairs. James lui prit le menton et l'embrassa. Il savait que quand elle lui faisait ces yeux-là, il était amoureux.

« Moi aussi je t'aime Lily, en particulier quand tu te fâches…

Et Lily lui claqua les fesses, geste qu'il esquiva avec brio en rejoignant le reste des amis. Ceux-ci croisaient les bras, postés à côté du photomaton, attendant (im)patiemment que leurs adieux interminables se terminent enfin. Un éclair de soulagement apparu dans leurs yeux alors que James prenaient les photos pour les regarder. Lily le prit dans ses bras par derrière, et les regarda avec lui. D'un coup de baguette, ils les multiplièrent pour en donner un exemplaire à chacun. Et dans un regard de « c'est bon on peut y aller », ils se sourirent. Rose et Liv rentraient chez elles aussi, et passeraient sûrement une après midi au Chemin de Traverse avec Lily. En attendant, Lily allait retrouver sa « charmante » sœur, et passer un Noël glorieux comme chaque année depuis son entrée à Poudlard. Elle n'avait pas le moins du monde envie de passer Noël loin de James, mais ses parents lui manquaient. Enfin, elle avait fait promettre à Remus de ne pas dévoiler le fait qu'ils habitaient à quelques rues l'un de l'autre. Elle avait bien l'intention de faire une surprise à son petit ami le jour de Noël.

« Les photos sont développées depuis un bout de temps déjà mais je ne vous en serai gré… enfin c'est pas tout ça mais on doit y aller nous ! Joyeux Noël mes amis ! clama Sirius, prenant Remus par l'épaule, et arrachant James à l'étreinte de Lily.

James embrassa sa bien-aimée rapidement avant d'être traîné par Sirius hors de la gare. A ce moment là, les parents de Lily firent leur apparition, et c'était parti pour les vacances de Noël…

« Espèce de crapaud ! Tu peux pas venir m'aider, au lieu de rêvasser !

« Ce mot n'a pas le même sens pour moi ! Dans mon vocabulaire, c'est le mot « travailler ». Evidemment tu ne peux pas connaître !

« Pardon ? cria Pétunia en entrant dans la chambre claquant la porte contre le mur. Je n'ai pas pu entendre à cause de l'aspirateur.

« La prochaine fois, éteins-le quand je te parle, fit remarquer Lily avec un sourire ironique.

« Comment oses-tu ? Tu n'as même pas l'idée de m'aider à le passer.

« Dans ta chambre Pet', TA chambre. Je crois que tu peux encore y arriver toute seule comme une grande, et ça se dit majeure et vaccinée… soupira Lily, levant les yeux vers le ciel. Tu ne m'as pas aidé pour ma chambre que je sache.

« Ce n'est pas la même chose.

« Et en quoi ?

Pour toute réponse, Pétunia s'allongea sur le lit de Lily en soupirant. Lily, essayant de se maîtriser, replongea dans son devoir de potion.

« Oh oh ! Tu as un petit ami ! Hiii !

Pour Lily, c'en était trop. Elle lui arracha le photomaton des mains et la jeta hors de la chambre (Pétunia pas la photo).

« J'y crois pas !

Lily se calma en s'asseyant sur le lit et en regardant la photo de ses amis avec tendresse. Ça ne faisait qu'une semaine qu'elle était rentrée, mais James lui manquait déjà terriblement… plus qu'elle ne l'aurait imaginé… De surcroît, elle n'avait reçu aucune nouvelle de lui… Même pas un petit cadeau pour Noël, rien du tout.

Pour balayer la vague de tristesse qui l'assaillait, elle prit l'aspirateur pour s'en débarrasser dans la chambre de sa sœur. Arrivée à destination, elle comprit pourquoi celle-ci avait besoin de cet objet. Les vêtements, les cahiers, des objets en tous genres occupaient la fonction de moquette. Pour poser l'aspirateur, autant dire mission impossible. Elle finit par le caser quelque part près du lit, et commença à sortir quand quelque chose éveilla son attention. En laissant son regard glisser d'un bout à l'autre de la chambre, elle avait aperçu son prénom. Oui c'était bien ça, ses nom et prénom sur une enveloppe… non sur une pile d'enveloppes. Lily attrapa les dites lettres, et les compta : une dizaine, sinon plus ! Liv, Rose, Remus, Sirius et James ! Tout le monde quoi ! Il y avait aussi des paquets ouvragés, débordant de cadeaux en tous genres.

« Pétunia ! Espèce de !

Elle était dans une telle rage ! Et dire qu'elle avait déprimé toute la semaine en croyant qu'on l'avait oubliée !

« Je vais la tuer, JE VAIS LA TUER !

Et pendant une demi heure, elle cria tout ce qu'elle retenait depuis trop longtemps, toute son amertume, toute sa rage sur sa sœur.

Pétunia était horrifiée, elle restait figée devant sa sœur, sans rien dire, sans se défendre… jamais elle n'avait vu sa sœur dans une telle furie, jamais elle n'aurait pu croire que Lily put hausser le ton sur son aînée…

« … que tu ais eu l'audace de fouiller dans mes affaires ! Tu n'as pas-le-droit ! Je te défends de recommencer, de même y penser ! Je te déteste ! Tu…

Pendant ce temps, Peter, James et Sirius se baladaient dans un bois sous leur forme d'animagi, accompagnés de Remus. Ils avaient passé l'après midi à gambader, profitant pleinement de leur nouvelle identité, et laissant Remus pleurer de joie. Quel plaisir c'eut été de le voir si ému le jour de Noël, jamais il n'aurait pu croire qu'un sourire aussi sincère aurait pu naître sur les lèvres de Remus un jour… C'était si beau et si merveilleux en même temps que ça en faisait peur… Cependant, James restait un peu à l'écart. Depuis Noël, il n'avait pas eu de nouvelles de sa Lily. Elle lui avait envoyé des lettres, sans rapport aucun avec les siennes. Alors forcément, ça le déprimait, et l'intriguait aussi… Il commençait à faire nuit, et Sirius vint jouer avec sa ramure pour le sortir de ses pensées. Ils sortirent du bois en se retransformant. Les quatre amis longèrent plusieurs rues, profitant pleinement du silence du quartier. Arrivés à un croisement, des cris se firent entendre. Ils se stoppèrent net et tendirent l'oreille :

« … tu as beau être mon aînée, et être jalouse du fait que papa et maman soient fiers de moi, ça ne te donne pas le droit de me considérer comme une moins que rien. Tu n'es qu'une idiote, je te hais ! Je suis une sorcière et j'assume ! J'en ai assez, il faut toujours que ça soit comme ça avec toi, à cause de toi, je n'ai plus aucun plaisir à passer les vacances chez moi ! A cause de toi, je n'ai plus de sœur.

« Lily ! Ca suffit ! Pétunia dans ta chambre ! interrompit une voix de femme.

James s'était figé avec les autres en entendant le prénom de Lily, et sa voix. Il se précipita à corps perdu vers la maison, et s'arrêta net dès qu'il vit sortir sa rousse de la maison. Claquant la porte dans un geste de fureur, elle se laissa glisser le long du mur pour s'asseoir par terre. James la vit sangloter, la tête entre les mains, et se dirigea vers elle, doucement pour ne pas lui faire peur. Et là, comme dans un rêve, Lily releva la tête pour la retrouver dans le creux du cou de James.

« Mais, mais… balbutia Lily, les yeux débordant de larmes, mais brillant de bonheur.

« On passait par là… répondit James. Et il m'a semblé entendre ta voix si mélodieuse…

Lily se jeta dans ses bras, et l'embrassa doucement. James sécha ses larmes, et lui caressa les cheveux pendant que sa belle lui racontait ce qui c'était passé. C'était tellement agréable de la retrouver, de pouvoir la serrer dans ses bras, et de la consoler. C'était comme si un nouveau lien s'était créé entre eux. C'était très agréable… Remus, Sirius et Peter s'étaient rapprochés mais se tenaient à distance respectable pour laisser les deux tourtereaux parler dans leur coin. Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit et tous deux sursautèrent. La mère de Lily apparut dans l'encadrement, et fit une tête assez indescriptible. Lily se leva avec difficulté, et James la suivit, cachant sa gêne derrière Lily.

« Ma chérie ?

« Je te présente James Potter, maman, dit Lily, en tenant la main de James.

« Enchantée jeune homme, répondit madame Evans, en tendant la main pour serrer celle de James.

Celui-ci rougit jusqu'aux oreilles, mais serra la main tendue, encouragé par le sourire bienveillant de la mère. Cette dernière leva les yeux pour voir qui l'accompagnaient.

« Remus, mon garçon, viens par ici que je te regarde un peu. Tu dois faire des ravages à l'école, tu es si beau ! s'exclama la maman de Lily, la voix débordant d'affection.

Les trois garçons avancèrent et Remus fut prit dans une étreinte étouffante semble-t-il. Après de belles retrouvailles, ils furent tous invités à prendre le thé.

Alors qu'ils se préparaient pour rentrer, Lily fut happée par sa mère qui lui chuchota :

« Si tu veux tu peux aller chez Remus, va avec eux, ça LUI fera plaisir. Je l'aime bien, il te regarde avec amour, ce ferait un bon gendre… ajouta-t-elle alors que Lily rougissait et la tapait à l'épaule. Va avec tes amis, ma fille.

Les garçons entendirent clairement un « youhou » provenant de Lily et de l'entrée, puis ils virent cette même Lily faire son entrée parfaitement calme. La regardant étrangement, ils enfilèrent leurs manteaux et écharpes. James se dirigea vers sa belle, et la prit par la taille pour l'embrasser tout doucement. Lily posa son index sur ses lèvres et planta là son petit ami, les lèvres tendues en cul de poule pour grimper les escaliers en quatrième vitesse, et ajouta en chantant :

« Je viens squatter chez toi, Rem', et tu n'as même pas le choix…

Et elle redescendit quelques secondes plus tard, sac sur l'épaule, joie au cœur, sourire aux lèvres.

« J'en reviens pas ma parole, tout le monde s'invite chez moi ! Et je n'ai même pas mon mot à dire… s'exclama Remus.

D'un air angélique, elle embrassa Remus sur la joue, et glissa sa main dans celle de son amoureux.

« Allez, les boulets, on y va, au revoir madame Evans, dit Remus, ouvrant la marche.

Lily embrassa ses parents, et ne demanda même pas son reste à sa sœur. Ils partirent tous vers la maison de Remus, sous la neige. Batailles de boules de neige, et avalage de neige aussi, voici un résumé exhaustif de leur voyage. Lily était heureuse, si heureuse. James ne voulait pas la quitter, ne prenant part à la bataille que d'une main. Voilà, ça c'était des vacances de Noël…

Assise devant la cheminée, emmitouflée dans une couverture et un chocolat fumant sur la petit table, Lily s'était réveillée avant tout le monde en ce lundi matin. Profitant des rayons de soleil tout frais sur son visage, elle lisait les lettres que cette peste de Pétunia lui avait ravies. Elle essayait de cacher son rire dans son chocolat à beaucoup de moments, et faillit même s'étouffer.

« … sinon, à part ça, James devient fou. Enfin, en tout cas un peu plus que d'habitude. Parfois on le retrouve seul dans sa chambre en train d'embrasser votre photo… ou encore ce moment, il pense tellement à toi, que pas plus tard qu'hier, il a écrit ton doux prénom dans la buée du miroir de la salle de bain… c'est-y pas romantique ? Je ne comprends pas comment tu préfères un mec aussi fleur bleue à un homme un vrai comme moi. Tu m'expliquera un jour ! Lily on t'aime ! …"

La plus touchante des lettres était sans nul doute la dernière de James. Il devait avoir peur au moment où il l'a écrite, Lily le ressentait comme une tentative désespérée de la récupérer.

« Lily, Je t'aime… »

Tout simplement, rien de plus que ça.

Lily sortit sa plume, déchira un bout de parchemin et écrit ces mots : « James je t'aime ». Elle monta à pas de loup dans la chambre des garçons, et glissa ce mot doux sous l'oreiller de James. Après l'avoir observé quelques minutes avec amour, elle redescendit et entreprit d'ouvrir ses cadeaux.

Elle entendit les joyeux compères entrer dans le salon quelques minutes plus tard, Sirius poursuivant James qui vint de réfugier dans les bras de Lily. Il lui murmura avec un regard horrifié pour son meilleur ami, sur un ton de conspirateur :

« Sirius est devenu fou, il s'est rendu compte qu'il était amoureux de moi, il m'envoie des lettres d'amour, ne t'en fais pas mon amour, je vais te protéger contre cette folie dévastatrice. Lily va-t-en, prends tes chaussures et fuis. Je t'aime.

Et James partit sauter sur Sirius, ses cris réveillant le reste de la maison. Ses cris, je me permets de le préciser entre parenthèses, hésitaient entre les « je t'aime » et les « tu es l'homme de ma vie ». Lily éclata de rire, et sauta sur Sirius à son tour.

« C'est le mien, tu me le voleras pas.

Et d'un commun accord, Lily et James commencèrent à torturer Sirius à coup de chatouilles. Il avait le souffle bloqué, et ne pouvait rien faire, James et Lily étant assis sur lui. Finalement un éclair de génie lui traversa l'esprit, il se transforma en chien. Si bien que sous cette forme, il surprit l'ennemi qui se releva sous le coup de la peur. Il s'enfuit donc de leurs griffes, et aboya joyeusement comme pour clamer sa victoire. Alertée par ces bruits, la mère de Remus descendit les escaliers.

« D'où vient ce chien ? s'exclama-t-elle, suivie de son fils et de Peter.

Et là, ce fut comme si on avait arrêté le temps. Pause. Plus une mouche ne vole. Lily réagit au quart de tour, et choppa Sirius par la nuque.

« Nous sommes désolés, Arianne, mais ce chien est venu gratter à la porte ce matin. Il avait juste faim et besoin d'un peu de compagnie, on va le remettre dehors.

Et Lily jeta Sirius sans cérémonie, après une tape amicale sur le dos, et un sourire sadique, pour ensuite lui claquer la porte au nez. James et Lily échangèrent un regard amusé, étouffant un rire chacun de leur côté. Remus et Peter les observaient, oscillant entre le fou rire et l'inquiétude. La décision fut prise lorsqu'ils entendirent Sirius gratter à la porte timidement. Sous le regard suspicieux de Madame Lupin, ils éclatèrent de rire sans retenue. Lily fonça à la fenêtre pour faire un signe à Sirius, bloqué comme le pauvre toutou qu'il était sur le palier. James la rejoint, passant ses bras autour de sa taille, et sourit ironiquement à Sirius en levant son croissant à sa santé.

« Où est Sirius ? Ne me dites pas qu'il dort encore ? demanda Arianne.

Autre silence de cathédrale.

« Il est aux toilettes.

« Sous la douche.

James et Lily se regardèrent comme des idiots.

« Sous la douche.

« Aux toilettes.

Et paf, la même erreur.

« Mais non Lily il est sous la douche.

« Je n'entend pas l'eau, répondit promptement Lily, un sourcil en l'air.

James semblait abasourdi, elle cherchait quoi exactement ? A l'embêter ?

« Mais ma chérie, il n'est pas encore sous l'eau, il faut d'abord qu'il s'épile, qu'il se fasse son gommage et enfin, son masque aux concombres, dit pertinemment James, comme si ça paraissait évident.

Lily cacha son sourire, et leva ses grands yeux verts vers son petit ami. Elle ne savait que répondre, et de toute façon faisait déjà un effort surhumain pour ne pas éclater de rire. Elle choisit l'alternative simple, logique et légitime : elle l'embrassa passionnément. Oui, ça c'était des vacances…

Sirius était rentré complètement gelé, et madame Lupin n'avait pas tout compris, mais s'en contrefichait, et n'avait pas cherché. Pour changer de sujet, elle leur avait parlé d'un bal de Noël, une sorte de kermesse qui se tramait sur la place de l'église, dans un chapiteau. Remus et Lily étaient tout enthousiasmés, ce bal, ils adoraient y aller depuis qu'ils étaient petits, c'est d'ailleurs là qu'ils s'étaient rencontrés. James, Sirius et Peter restaient tout de même retords face à ce mot en trois lettres : BAL. Cependant, ils consentirent à y aller, et le soir du bal, ils se retrouvèrent au bas de l'escalier, attendant que les dames de la maison fassent leur entrée. Madame Lupin apparut dans une robe de soirée très classe, très simple, et lui allant parfaitement. Lily, quant à elle, descendit en robe verte bouteille, contrastant agréablement avec sa cascade de cheveux roux retenue par une simple fleur de lys. James s'avança, le visage rayonnant, et tendit son bras. Lily lui passa devant, sans perdre le contact des yeux, et s'accrocha au bras de Sirius. Celui-ci avait de la peine à retenir son sourire, et son fou rire.

« Mais ? s'exclama intelligemment James, sous les regards amusés de la maisonnée.

« Oui, James ? demanda Lily, dont les grands yeux verts pétillaient.

« Tu vas au bal avec Sirius ? demanda James, comme si c'était un fait impossible.

« Oui, puisque c'est le seul à avoir pensé à m'inviter…

James resta bouche bée, c'était pourtant naturel non ? Ils sortaient ensemble, il était donc logique qu'ils aillent au bal ensemble.

« Mais Lily, je veux être ton cavalier, affirma James, d'une voix sourde.

« Ben voilà, tu vois quand tu veux, intervint Sirius.

Il prit la main de Lily, lui fit un baise-main, et la posa sur le bras de James avec un sourire.

« Avoir une petite-amie ne veut pas dire que tu l'as acquises, ça s'entretient ces bêtes là, répliqua Sirius d'une voix haut perchée.

James marmonna un truc du genre « regarde le, le spécialiste en séduction », et glissa sa main dans celle de Lily. Après un sourire d'excuse, il lui vola un doux baiser, et ils sortirent tous dans le froid de la ville. En marchant jusqu'à l'église, ils rencontrèrent de nombreux couples et familles. James n'aurait jamais pensé que ce bal était si populaire.

Lily souriait de toutes ses dents, elle avait prévu une surprise. Et son sourire s'élargit quand elle vit la surprise, ou plutôt les surprises, clopiner vers eux. Liv et Rose en robes de soirée très élégantes les attendaient à l'entrée du chapiteau.

Remus parut un instant déstabilisé de voir Liv, puis son visage rayonna de bonheur.

« On ne pouvait pas rater ça, Lily nous a tant parlé de ce bal dans ses lettres ! On ne pouvait vraiment pas rater ça ! répéta Rose, toute excitée.

« Reste pas au milieu de l'entrée alors, viens danser plutôt ! invita Sirius.

Peter trouva rapidement une cavalière, on dirait que toutes les célibataires faisaient la queue pour qu'on les invite. Il n'y avait qu'à piocher… et même Peter avait sa chance. Remus, dans un état proche de la timidité maladive, invita Liv plutôt maladroitement, mais ils dansèrent si bien que même quelques parents s'était arrêtés pour les admirer. James et Lily dansèrent tranquillement puis après quelques instant, ils décidèrent de rester assis sur un banc à l'écart, discutant tranquillement dans les bras l'un de l'autre, s'embrassant à d'autres moments. Lily était si bien dans les bras de James, et vu comme il la regardait, c'était réciproque… Beaucoup de voisins et voisines vinrent la saluer, dont ses parents (Pétunia était avec un garçon qui ne lui inspirait vraiment pas confiance). Au milieu de la soirée, elle revit toutes ses anciennes amies du primaire, elle ne leur avait plus parlé depuis qu'elle était entrée à Poudlard. Lily remarqua qu'elles avaient bien changé, peut-être bien plus pestes, et elles ne cessaient de lancer des regards aguicheurs à James. Lily resserra sa prise sur son petit ami, continuant à lui parler doucement.

« Jalouse ma belle ?

« Jamais ! Tu ne le mériterais pas !

« D'accord, acquiesça James en jetant un regard appuyé du côté des « amies » de Lily.

« Tu essayes de faire quoi exactement ? De me rendre jalouse en matant ces idiotes ?

« T'as tout compris ma fille !

Et sur ces bonnes paroles, James adressa un sourire séducteur aux autres « idiotes ».

Lily sourit et se redressa en croisant les bras, dos à James.

« C'est fini entre nous James, je romps de manière totale et définitive.

James acquiesça, souriant comme un idiot, et rejoint ses consœurs idiotes sans lâcher Lily du regard. Lily l'observa sans montrer aucune émotion. Ce ne fut que quand il se pencha pour murmurer quelque chose à l'oreille d'une autre rousse (un roux beaucoup plus terne que le sien entre parenthèses), et qu'il passa son bras autour des épaules d'une blonde que Lily commença à fulminer. Rouge de colère mais aussi et surtout d'amusement, elle traversa la piste de danse à grandes enjambées. James se leva comme si on lui avait pincé les fesses. Lily attrapa son crétin de petit ami par le bras et l'enleva pour l'entraîner en dehors du chapiteau. Lily était si heureuse d'être avec ce bêta… En passant sur la piste de danse, ils croisèrent Liv et Remus qui filaient le parfait flirt… Sirius et Rose remplissaient leurs fonction de séducteur(trice) avec brio, et Peter passait d'une célibataire à l'autre.

C'était une soirée réussie.

James et Lily coururent jusqu'à l'église, et malgré le froid, ils s'assirent sur les marches sous le porche de l'église, et se serrèrent l'un contre l'autre sous la cape de James. D'une voix chuchotante, ils parlaient de tout et rien avec la complicité que seul un couple pouvait créer entre eux. Ils entendirent la dernière danse dans le chapiteau, et James se leva pour inviter Lily. Dansant tous deux sous la neige, James chuchota comme s'il avait peur de briser ce silence précieux :

« Un ange est passé…

Il sentit Lily sourire sur son épaule.

- « … c'était un ange jaloux.

Voilou, c'était mon avant dernier chapitre, j'espère qu'il vous a plu… Il a été difficile à rédiger… pas plus pour le manque d'inspiration, mais plutôt pour une drôle de raison, pendant mes vacances, j'ai préféré fainéanter. Je suis désolée d'être un être humain. Sinon, comme je vous l'ai déjà dit dans les précédents chapitres, je n'ai pas pu écrire pendant les semaines de non-vacances. J'ai même pas eu le temps de jouer au taboo avec des copines, c'est vous dire ! Sinon comme je l'ai dit dans certaines réponses aux reviews, ceci est bien mon avant dernier chapitre, c'est vrai, je trouve que la fin suit naturellement, comme un film, on sent la fin qui vient, et on commence à se lever pour sortir de la salle. Mais pour ceux qui seraient déçus, je vais bien commencer à en écrire une autre… pour toi public ! Bon trêve de bêtises, il faut que j'aille manger ! Grosses bises ! Et merci d'être là encore pour moi !

« ladyvird : Merci pour tes encouragements ! Je sais que ça peut te décevoir que ce chapitre soit l'avant dernier (désolée, mais en fait il n'en reste plus que deux, et là c'est ledrame…). Mais je n'ai plus d'inspiration pour cette fic, (eh vi la force n'est plus avec moi), et je trouve que la fin vient naturellement. Comme s'il ne pouvait plus y avoir d'autre que le bouquin Harry Potter en lui même. Tiens je l'aimais bien la phrase là, je vais la mettre dans le résumé collectif. Maintenant, tu sais pourquoi James a repoussé Lily. Je crois que cette phrase là par contre, tout le monde va y avoir droit… si tu savais le nombre de gens qui me l'ont posé ! Grosses bises !

« pétunianouchette : Voilou le mail est envoyé, merci pour le compliment !

« cynrobie : merci pour tes encouragements, bises !

« Elod : la fraîcheur le retour ! Alors heureuse ? Non les filles 

« lolo evans : voilou, tu sais enfin ce que James dit ! Désolée d'arrêter mes chapitres, mais toute bonne chose a une fin !

« coweti : merci de complimenter mes chapitres, mais c'est avant tout l'auteur qu'il faut féliciter ! Lol ! Merci beaucoup, je me suis pas beaucoup dépêchée mais bon la suite est là, c'est l'important !

« La p'tite Clo : Ouah, quatre heures ? Si je m'étais imaginée une chose pareille ! Sinon, c'est vrai que tu n'es pas la première à me le dire… héhé ma fic est populaire ! lol ! Mais je proteste sur un point, tu m'arrives facilement à mes chevilles gonflées ! J'en suis persuadée, d'ailleurs je vais aller voir tes fics, et tu auras de mes nouvelles sur la chose ! Sur ce, merci pour ce que tu m'as dit, ça m'a fait super plaisir !

« sadesirius : Oo, seras-tu la première cette fois ci à reviewer ? La force est avec toi ! Quelle passion de regarder si je mets de nouveaux chapitres, je suis flattée ! J'ai bien aimé ta façon originale de poster cette review… point par point ! Donc je réponds point par point à ta review :

James est courageux c'est vrai

Eh vi un strip tease, on a tous nos pêchés mignons…lol !

J'aime faire des messages comme ça à mes ami(e)s par textos, ça me fait rire…

Peter… roh, il fallait bien lui accorder un paragraphe tout entier au moins dans cette fic…

Eh vi dans la salle de bain, j'ai une imagination débordante ! Désolée pour tes dents de sagesse, j'espère qu'elles vont mieux maintenant…

Eh vi comme je l'ai dit dans une autre review, ou dans le commentaire collectif, je préfère arrêter là, c'est comme si la fic elle-même avec tous ses personnages me criaient « c'est la fin ». si tu veux parler longuement sur le net avec moi, pas de prob bob, mais je tiens à te dire que j'ai changé d'adresse, je t'ai mise dans mes contacts…

Dis donc coquine, on lit les reviews des autres ?

Lol, eh vi je ne me laisse pas faire… d'ailleurs je remarque que cet inconnu ne vient plus… héhé !

Pour finir, merci beaucoup mon amie bizarre, pour cette review qui m'a fait chaud au cœur ! Vraiment un roman pareil qui tient en une review, c'est exceptionnel ! Merciii vraiment du fond du cœur ! Grosses bises poulette !