Disclaimer : les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling, je les empreinte juste pour ma fic. Sauf bien sûr tous les personnages qui sortent directement de mon imagination.

Dédiace : à ma petite Mili dont c'est l'anniversaire le 31 juillet.

Note : Je sais j'avais dit que je mettrais un chapitre tous les dimanches, mais finalement, j'ai décidé d'en mettre un par jour, comme ça vous aurez le tout vendredi. J'ai aussi changé le rating, Mili était si déçu qu'il n'y ait pas de R que j'ai décidé d'en écrire un, après tout c'est son cadeau j'espère juste que j'aurais plus d'inspiration que dimanche, parce que c'était pas folichon le R que j'ai tenté d'écrire hier. Voilà ! Bisou !

Bonne lecture et Bonnes Vacances !


Trois mois plus tard.

Lily jeta la Gazette du sorcier d'un geste rageur. Voldemort avait encore tué. Cette fois-ci, c'était les russes qui avaient été touché. Lily avait toujours cru que le sinistre Mage Noir ne s'attaquait qu'aux anglais. Elle avait été bien naïve. Ce monstre prenait un plaisir à soumettre tous les pays à sa dictature.

Personne ne savait exactement jusqu'où s'étendait son pouvoir. Il restait sournoisement dans l'ombre, contrôlant les gouvernements soumis par le biais de marionnettes. Outre-manche, Voldemort était très puissant. Son armée s'agrandissait de jour en jour et les pays encore libres avaient de plus en plus de mal à lui faire face, même en unissant leur force.

Il avait déjà une immense emprise sur tous les pays de l'Est. Il était de notoriété public que l'Albanie était son 'royaume', là où il avait dressé son lugubre château. De là, il avait su mettre sous son contrôle les gouvernements limitrophes. Ses nouvelles cibles étaient l'Allemagne, l'URSS, la Chine, la France, le Japon, et bien sûr l'Angleterre. Ceux qu'il considérait comme la tête du monde européen et asiatique. Seuls les continents africain et américain étaient encore épargnés par ce montre d'ambition. Mais pour combien de temps encore ?

« LILY ! » l'appela sa mère. « TU ES PRÊTE ? »

« J'ARRIVE ! » répondit-elle, en sortant de sa trompeur.

Séchant rapidement ses larmes, elle se contempla dans la glace pour voir les dégâts. Elle grimaça devant ses yeux gonflés. Elle alla s'asperger le visage d'eau fraîche dans la salle de bain adjacente à sa chambre. C'était mieux, bien qu'on pouvait encore voir qu'elle avait pleuré. Elle retint un soupir en voyant ses joues creuses. Elle avait encore maigri.

Son manque d'appétit et son teint anormalement pâle inquiétaient énormément ses parents. Et cela la rendait malade. Elle avait beau essayé de donner le change, la situation de crise dans laquelle était plongé le monde magique, la perturbait énormément.

La tension régnant à Poudlard depuis l'attaque du festival de la musique n'avait pas arrangé les choses. Les duels entre Gryffondor et Serpentard s'étaient encore intensifiés, malgré les mesures prises par le directeur. En tant que Préfet, elle avait du faire face plus d'une fois à des situations compliquées qui l'avait parfois envoyé à l'infirmerie. Elle avait été sans cesse sur les nerfs et avait du prendre des potions pour tenir le coup.

Mais ce qui l'avait vraiment aidé, c'était la réaction de James Potter. Qui aurait cru qu'un jour, elle, Lily Evans, prendrait le plus immature Gryffondor que la terre ait jamais portée pour exemple ? Pas elle en tout cas ! Mais, il fallait dire qu'immature, Potter ne l'était plus.

Il passait des heures plongées dans des grimoires épais et poussiéreux que Lily savait ne pas provenir de la bibliothèque car ils étaient tous aux armoiries de la famille Potter. La jeune fille avait été stupéfait par le temps que le Gryffondor pouvait passer à étudier. Jamais elle n'aurait cru que James Potter, celui qui criait sur le toit de la tour d'Astronomie que passait sa vie le nez fourré dans les bouquins était une perte de temps, puisse être aussi assidu.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne participait plus aux petites guerres entre Maisons. Pourtant, il n'était pas épargné par les Serpentard. Bien content que l'Etoile des Rouge et Or soit tombée du ciel, ceux-ci semblaient éprouver un plaisir obsessionnel à le railler, insinuant qu'il ne tarderait pas à aller rejoindre son 'fofolle de mamy'.

Face à ces cruelles moqueries, Potter gardait son calme, se contentant de les ignorer ou d'esquisser ce sourire au coin plein de dédain qui avait le don d'ulcérer son destinataire. L'imperturbabilité et l'impassibilité dont il faisait preuve, énervaient suprêmement les Vert et Argent qui cherchaient alors à l'atteindre avec plus de frénésie.

Certains était même aller jusqu'à des extrémités inconsidérées, comme envoyer un Sort Impardonnable – raté, il fallait le préciser, mais Impardonnable tout de même. Domonry, le crétin qui avait jeté le sort de Douleur sur Potter, s'était retrouvé à Azkaban avant même qu'il puisse dire Mangemort !

Cela avait fait un beau scandale, dont seul Potter avait semblé totalement imperméable. Il s'était contenté une fois de plus de jeter un coup d'oeil neutre aux Serpentard, ce sourire exaspérant étirant faiblement ses lèvres.

Un jour où Franck Londubat lui avait demandé comment il pouvait rester aussi calme face aux injures des Serpentard, Potter avait répondu qu'il n'avait pas le temps à perdre avec des gamins qui se vantaient des actions qui n'étaient pas les leurs. Bien sûr, c'était toujours dans ces moments-là que le destin décidait d'imposer le silence dans une vaste pièce contenant des centaines de personnes. Toute la Grande Salle avait entendu les paroles de Potter.

Les Serpentard l'avaient alors fixé avec tant de haine que Lily en avait frissonné d'horreur. Beaucoup d'entre eux avaient alors répliqué par des insinuations douteuses, où généralement Potter devait ses trophées à l'influence de sa famille et non à ses capacités propres. Ce par quoi le Gryffondor avait encore répondu par ce sourire énervant qui semblait dire : « Si vous saviez comme votre avis m'intéresse. »

A partir de ce jour, les attaques des Vert et Argent s'étaient fait encore plus virulentes. Mais Potter ne leur opposait qu'une froide indifférence. Et cette impression d'inaccessibilité semblait grandement perturber les Serpentard.

Les Gryffondor, eux, n'en avaient été que plus impressionnés. Voir celui qu'ils considéraient comme leur leader, réussir à déstabiliser les insensibles serpents simplement en les ignorant, en avait fait réfléchir plus d'un. Ils avaient alors suivi le même comportement que Potter. Cependant, ils s'étaient vite rendus compte qu'ignorer les Serpentard était chose peu aisé, tant ils se pavanaient comme si le château leur appartenait. Mais cette union autour de Potter avait renforcé les liens déjà assez solides entre Gryffondor.

Lily avait été l'une de celle qui avait suivi Potter. Elle devait avouer qu'elle était en admiration devant le sang-froid du jeune homme. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu'elle oublié que beaucoup des Serpentard ne faisaient que rendre la monnaie de son galion à Potter, dont ils avaient été la cible préféré à une époque. Mais tout de même, elle n'aurait jamais cru que le Gryffondor réagirait avec tant de maturité. Elle aurait plutôt pensé qu'après l'assassinat de sa grand-mère, il multiplierait les attaques contre les Vert et Argent, enveniment encore plus les choses.

L'attitude de Potter avait aussi beaucoup impressionné les Serdaigle et les Poufsouffle. Plusieurs élèves de ces deux Maisons s'étaient joints à eux, ignorant totalement les Serpentard. Ceux-ci avait très mal réagit à cette indifférence collective et s'en étaient montré que plus violents. Lily était sûr que jamais la Maison Serpentard n'avait perdu autant de points en seulement deux mois !

Le fait que Gryffondor gagne la Coupe des Quatre Maison et la Coupe de Quidditch ne les avait rendu que plus rageurs. En représailles, Herneste Macnair, grand frère du détestable Valentin Macnair, avait fait apparaître la Marque des Ténèbres au-dessus de Poudlard, la veille des grandes vacances. Bien qu'il ait pris de nombreuses précautions pour qu'on ne remonte pas jusqu'à lui – il avait notamment usé des sorts de Brouillage –, le professeur Dumbledore l'avait démasqué. Lui aussi avait échoué à Azkaban, mais pour un grand nombre de Serpentard, il était devenu un héro.

Autant dire que l'apparition de la Marque des Ténèbres dans l'enceinte de l'école dite imprenable avait jeté un froid sur tout le monde. Tous étaient pâles et sous le choc, même les Serpentard n'en menaient pas large à ce moment-là, quoiqu'ils en disent. Le voyage de retour dans le Poudlard Express n'en avait été que plus éprouvant pour les Préfets qui avaient du veiller à ce que tout ce beau monde ne se saute pas à la gorge.

Lily n'avait donc pas été mécontente d'échapper à toute cette pression pour retrouver le calme bienfaisant de sa famille. Enfin tout était relatif ! Elle devait tout de même supporter sa mégère de soeur !

Sa perte de poids et les cernes qu'elle avait sous les yeux en revenant de Poudlard avaient alarmé ses parents. Son regard n'était plus aussi pétillant qu'auparavant et elle souriait de moins en moins. Plus elle prenait conscience du danger qui la guettait à sa sortie de Poudlard, et plus elle avait peur. C'était dans le but de lui rendre un peu ses couleurs et sa joie de vivre, que ses parents avaient décidé de partir passer les vacances au soleil, loin des troubles et de la pluie anglaise.

Sa tante Wilma, la petite sœur de son père, et son mari, Carl, les avaient invités à passer l'été dans leur superbe villa situé sur une île perdue non loin de Hawaï. Ils avaient quatre enfants : Jason, l'aîné qui avait le même âge que Pétunia, Annabelle qui avait un an de plus que Lily, et les jumeaux, Conor et Juliette qui avaient son âge.

Elle adorait sa tante et son oncle qui malgré leur fortune étaient des gens simples et très chaleureux. Jason était sans nul doute le grand frère qu'elle n'avait jamais eu et elle s'entendait très bien avec Conor et Annabelle. Par contre avec Juliette, c'était une toute autre histoire. Elle ne pouvait tout bonnement pas se voir cette cruche !

Lily aurait été heureuse de ce voyage si cela ne signifiait pas qu'elle devrait supporter le monstre de vanité et de perfidie qu'était Juliette, durant cinq longues semaines. Pire que Pétunia ! Et il fallait vraiment le faire pour être pire que sa sœur ! Sa cousine passait son temps à critiquer tout ce que faisait, disait et aimait Lily, tout en jouant les petites filles sages devant les parents. Tant d'hypocrisie dans un si petit corps aurait beaucoup amusé l'adolescente si elle n'en était pas la cible depuis sa plus tendre enfance.

Bien sûr, ils savaient que Lily était une sorcière. Le meilleur ami de son oncle Carl étant lui même un sorcier, il connaissait le monde magique avant même que la rouquine ne naisse. Quand ils avaient appris la nouvelle, ils étaient aussi excités que les parents de la jeune fille. D'ailleurs, ils ne manquaient jamais de lui faire un cadeau de son monde. Le plus beau et le plus coûteux étant un grimoire de sortilège très ancien que son oncle avait dégoté dans un marché sorcier en Amérique.

« LILY ! » cria sa mère, agacée, faisant sursauter sa fille.

Elle prit son sac de voyage, sortit de sa chambre, descendit l'escalier qui donnait au rez-de-chaussée, où elle laissa tomber son sac près des autres bagages s'entassés dans le hall, avant d'aller dans la salle à manger.

Son père, sa mère et sa sœur étaient à table et prenaient leur petit déjeuner. Robert Evans lisait le London Times comme chaque matin. Sa mère, toujours élégante, mangeait son petit pain au miel tout en parcourant la liste des choses à faire avant de partir. Sa sœur picorait dans son assiette en feuilletant une revue de mode. Lily embrassa ses parents avant de s'installer devant sa sœur qui ne répondit pas à son salut.

« Pétunia, il me semble que ta sœur t'a dit bonjour. » lui rappela calmement Clarisse Evans, sans lever les yeux de sa liste.

« Bonjour. » marmonna sa sœur du bout des lèvres.

Lily lui fit un large sourire avant de manger sa tartine avec un enthousiasme feint. Elle n'avait plus beaucoup d'appétit depuis son réveil du coma, mais elle se forçait à manger, ne voulant pas inquiéter davantage ses parents.

Une heure plus tard, Lily vérifiait avec sa mère et sa sœur si tout était convenablement verrouillé, éteint et propre, pendant que son père et le chauffeur de taxi mettaient les bagages dans le coffre de la voiture. Une fois que tout ait été inspecté, ils partirent enfin pour l'aéroport, alors qu'une pluie drue commençait à tomber.

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Pendant qu'elle poussait son chariot à bagage parmi la foule des vacanciers qui peuplaient l'aéroport tout en essayant de ne pas perdre de vue ses parents, Lily chercha son oncle du regard. Ses grands yeux verts scrutaient la foule d'un œil de lynx, éliminant toutes les personnes qui ne correspondaient pas à son oncle Carl.

« Oncle Rob, tante Risse ! » appela soudain une voix grave.

Toute la famille Evans se tourna comme un seul homme en la direction de cette voix familière. Lily vit alors son cousin Jason s'avancer vers eux de ce pas déterminé qui le caractérisait. Grand, bronzé, musclé, il affichait le sourire charmeur qui lui valait bien des conquêtes. D'ailleurs, plusieurs jeunes femmes se retournaient sur son passage.

Arrivé à leur hauteur, le nouveau venu embrassa chaleureusement sa mère, échangea une poignée de main virile avec son père, effleura à peine la joue sa sœur, avant de se planter devant elle et ne la prendre vivement dans ses bras.

« Poids Plume ! Comment vas-tu ? » dit Jason en la soulevant de terre et en lui mettant deux bises sonores sur ses joues rouges.

« Jason, lâche-moi enfin ! Je ne suis plus une gamine ! » protesta Lily en riant, alors que ses bras serraient le jeune homme contre elle, démentant ses paroles.

« Fait moi voir un peu ton visage que je constate les effets du temps sur toi ! » s'exclama son cousin en s'écartant un peu d'elle, sans la reposer à terre toutefois.

« Tu as vraiment l'art et la manière de parler aux femmes, toi ! » pouffa Lily, avant de se rendre compte que les gens les dévisageaient avec curiosité. « Mais avant : tu voudrais bien me reposer ? Ca devient gênant… »

Jason jeta un coup d'œil autour de lui et remit la jeune fille sur ses jambes. Il lui ébouriffa tendrement les cheveux avant de s'adresser à ses parents.

« Papa a eu un empêchement de dernière minute. Il m'a donc envoyé vous chercher. » expliqua-t-il, en regardant les chariots.

« Rien de grave au moins ? » s'inquiéta Clarisse Evans.

« Non, ne t'inquiète pas, Tata Risse. » la rassura son neuve, avec un sourire. « Vous n'avez que ça, comme bagage ? »

« Oui. » répondit Robert Evans.

« Alors en route ! » s'exclama Jason en prenant d'autorité le chariot de Lily.

Tout en poussant le caddie, son cousin passa le bras autour de son épaule et badinait tranquillement avec toute la famille qui riait à ses pitreries. Seule Pétunia avait un air renfrogné en mâchouillant sa langue comme d'habitude. Lily s'était toujours demandée comment il était possible que sa sœur ait encore une langue de vipère vue le soin particulier qu'elle prenait à la mastiquer ! A croire que son muscle avait un goût exquis connu d'elle seule et une résistance à toutes épreuves !

Mais, Lily connaissait la véritable raison du mutisme de sa sœur. Celle-ci était jalouse, comme d'habitude. Pétunia avait toujours eu un faible pour Jason. Adolescente, elle avait tenté par tous les moyens de prendre Jason dans ses filets. Mais, le jeune homme ne la voyait même pas.

D'un, le fait qu'ils soient cousins, avait quelque peu court-circuité les chances de sa sœur. De deux, même s'ils n'avaient pas été de la même famille, son cousin était gay. De trois, en imaginant qu'ils ne soient pas parent et que Jason aime les filles au lieu des garçons, il ne supportait tout simplement pas le comportement de Pétunia qui se plaignait d'un rien et se moquait des autres, ne voyant que sa petite personne.

Mais bien sûr, sa sœur avait une toute autre version de l'histoire. D'après elle, c'était Lily qui avait monté son cousin contre elle pour qu'il ne l'aime pas ! Lorsque sa sœur lui avait balancé ça à la figure, Lily avait vu sa théorie confirmée. C'est-à-dire : ses parents avaient dû adopter Pétunia, car il était impossible qu'une telle gourde partage les mêmes gênes qu'elle !

Dehors, l'air était tiède et le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Mais là aussi, des hordes de vacanciers se pressaient et d'interminables files de voitures étaient immobilisées.

« Bienvenue à Hawaï ! Aloha ! » les aborda soudain deux jeune vahiné à la peau mate, des couronnes de fleur sur la tête et autour du cou.

Elles leurs en mit à chacun avec des sourires chaleureux qui ravirent les Evans.

« Hum ! Elles sentent bons ! » s'exclama Lily en humant les fleurs.

« Se sont des prumerias. Une fleur hawaïenne. » précisa l'une des vahinés, toujours souriante. « Nous vous souhaitons de passer un agréable séjour. Au revoir ! Aloha ! »

Ils parient en saluant chaleureusement les deux jeunes filles.

« Elles sont mignons, hein ? » dit Mr Evans.

« Papa ! Vieux pervers ! » s'écria Lily, faussement scandalisée.

Ils rirent tous, sauf Mr Evans offensé par la remontrance de sa fille et Pétunia qui était mode 'tire-la-tronche'.

« Il fait plus chaud qu'en Angleterre, hein ? » dit Jason.

« Quelle différence de climat, en effet ! Quand nous sommes partis, il pleuvait ! » s'exclama Clarisse Evans en mettant ses lunettes de soleil sur son nez délicat. « Lily mets ton chapeau. »

L'adolescente leva les yeux au ciel sous le rire étouffé de son cousin, mais elle mit tout de même son couvre-chef, sachant très bien que trop de soleil n'était pas bon pour elle et sa peau de rousse.

Ils traversèrent la route embouteillée de l'aéroport pour rejoindre le parking, imités par bon nombre de voyageurs. Ils mirent un bon quart heure pour atteindre la voiture. Une fois les bagages dans le coffre et tout le monde confortablement installé, Jason fit vibrer la moteur et ils partirent enfin. Une demie heure plus tard, ils sortaient enfin des abords de l'aéroport et prirent la direction du port.

« Vous aller voir, la villa est superbe. On a une vue fantastique. Et entre le terrain de tennis, de basket, le jardin, la piscine et la plage, si notre Poids Plume ne reprend pas des couleurs, c'est que je ne m'appelle plus Jason Lermier ! » déclara son cousin en lui faisant un clin d'œil dans le rétroviseur.

« Hé, qu'est-ce que tu reproches à mes couleurs actuelles ! » grogna Lily, en faisant semblant de s'offusquer.

« Elle sont trop délavés ! On dirait que tu es passée à la machine à laver ! » rétorqua Jason du tac au tac.

Lily lui adressa une grimace et lui donna une tape sonore sur le crâne. Elle vit du coin de l'œil la mine inquiète de ses parents et en voulut à Jason ne mettre ce sujet sur le tapis. Pétunia, elle, regardait le paysage comme si elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau.

Ils arrivèrent au port, où ils descendirent de la voiture et montèrent sur une petite navette. Celle-ci ne mit pas longtemps pour démarrer et glisser sur la surface de l'eau. Le voyage dura une demie heure, où Jason leur expliqua que l'île de Thriae, où ils se rendaient, n'était habitée que par quatre famille : les Lermier, les Kamio, les Deushker, un mystérieux anglais qu'aucune des trois autres famille n'avait encore rencontré.

Si les Lermier s'entendaient plutôt bien avec les Kamio et les Deushker, ils n'avaient jamais vu leur quatrième voisin dont ils ne savaient même pas le nom. Jason n'était même pas sûr que la magnifique villa du mystérieux propriétaire ait servi depuis sa construction. Il leur raconta en riant que Yoko Kamio, Vandasha Deushker et sa mère avaient parié à celle qui réussirait en premier à avoir leur mystérieux voisin à dîner. Entre deux éclats de rire, il leur conta les tentatives infructueuses de sa mère et ses amis pour appâter leur voisin.

Mais, cette année, les Kamio et les Deushker ne venaient pas. Les japonais avaient du rester dans leur pays natal pour cause de mariage du fils aîné et les Deushker devaient faire face à un scandale familiale qui avait fait couler beaucoup d'encre dans la presse à scandale moldue – Pétunia en avait parlé pendant trois semaines !

Lily laissa avec délice le vent caresser sa peau tout en contemplant d'un air rêveur la ligne d'horizon où se mêlait le ciel et la mer. Elle avait mis ses lunettes noires pour ne pas être éblouie pas les reflets du soleil sur l'eau ainsi que son chapeau de paille pour se protéger des rayons, écoutant d'une oreille distraite la conversation, elle se mit à fredonner doucement.

Ils arrivèrent bientôt au petit port de l'île, où un magnifique voilier était amarré. Dès que le moteur de la navette fut coupé, ils en descendirent pendant que deux membres de l'équipage du Sirène des mers, le bateau des Lermier, s'occupaient des bagages. Ils chargèrent leurs fardeaux dans le coffre de la voiture, avant de partir en souhaitant un bon séjour aux vacanciers.

La voiture fila vers les collines, avalant les kilomètres comme Pettigrow son repas. La conservation était animée avec Jason qui ne cessait de dire des bêtises, Lily qui répliquait à chaque fois que son cousin la taquinait et ses parents qui riaient à gorge déployée. Seule Pétunia restait dans son coin, rembrunie.

Après un long moment de route, la voiture stoppa enfin devant un énorme portail en fer forgé. Jason appuya sur un bip et la grille noire s'ouvrit lentement. La voiture redémarra et s'engagea dans l'avenue bordée d'arbres, surtout des palmiers, entre lesquels s'étalaient des gros buissons en fleurs parfaitement taillés. Les grilles étaient à nouveau fermées lorsqu'ils obliquèrent à droite.

Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent enfin devant la villa où sa tante, son cousin Conor et ses deux cousines, Annabelle et Juliette, les attendaient. Dès qu'ils sortirent de la voiture, ils furent étouffés par de chaleureuses embrassades. Conor et Annabelle lui tombèrent dessus, la taquinant sur son teint pâle et ses joues creuses – leur Poids Plume serait-elle amoureuse ? Seule Juliette les accueillit avec une certaine froideur qui fit froncer des sourcils à sa mère.

« Carl s'excuse de n'être pas aller vous chercher lui-même, mais il a eu une affaire urgente à régler. » dit tante Wilma en embrassant son frère.

« Ce n'est pas grave, voyons ! Jason a été un excellent comité d'accueil ! » répondit Robert Evans, en riant. « Il nous a notamment raconté la guerre sans pitié que tu livres à Yoko et Vandasha. »

« Jason ! » s'écria tante Wilma en fusillant son fils du regard.

« Oui, maman ? » répondit celui-ci d'un air angélique qui fit soupirer sa mère.

« Je ne sais vraiment pas ce qu'on va faire de ce garçon. » se plaignit tante Wilma, mais son fils ne l'écoutait déjà plus.

« Hé ! Vous êtes priés de ne pas me tuer Poids Plume ! » gronda Jason en allant à la rescousse d'une Lily morte de rire sous une attaque de bisous.

« Pourquoi ? C'est un droit que tu te réserves ? » demanda Conor avec insolence.

« Petit impertinent, sais-tu à qui tu t'adresses ? » fit son frère en remontant sa manche d'un air faussement menaçant.

« Au bouffon de service ! » répondirent Conor et Annabelle en même temps, ce qui acheva Lily de rire.

« QUOI ? REPETEZ UN PEU SI VOUS L'OSEZ ! » s'indigna Jason en tentant d'étrangler son frère qui hurlait à l'aide.

« Les enfants, ça suffit les gamineries ! » les réprimanda leur mère avec un soupir exaspéré.

« Et comment veux-tu qu'on devienne adulte si tu nous donne du 'les enfants' à chaque début de phrase ? » ironisa Conor, un sourire moqueur aux lèvres, qui avait réussi à se libérer des bras vengeurs de son aîné.

« C'est vrai ça, maman. Tu devrais surveiller ton langage ! » renchérit Jason sévèrement, les yeux brillants de malice.

« Devant des enfants, en plus ! » acheva Annabelle d'un air faussement consterné.

« Contentez-vous d'obéir à votre mère ! » dit sèchement tante Wilma, mais ses yeux brillants d'amusement gâchèrent un peu son effet.

« A vos ordre, mon caporal ! » firent ses trois enfants en faisant un salut militaire.

Lily et ses parents avaient les larmes aux yeux à force de rire, tante Wilma secouait la tête d'un air désespéré en se demandant qui lui avait fichu de tels gamins, Pétunia avait délaissé sa langue pour afficher une mine méprisante, Juliette les ignorait tout simplement. Une fois que les enfants Lermier finirent leurs pitreries, ils montèrent les escaliers du perron, puis rentrèrent dans le hall qui était bien frais, pour le plus grand plaisir de Lily. Pendant que les domestiques emmenaient leurs bagages au premier étage, ils allèrent dans un grand salon où des rafraîchissements avaient été disposés sur un petit chariot.

« Que veux-tu que je te serve, oncle Rob ? » demanda Jason qui s'activait autour du chariot, secondé par Conor.

« Un gin. » répondit le père de Lily.

« Tante Risse ? » s'enquit Conor en regardant la mère de la Lily.

« Du thé glacé, s'il te plait. »

« Pétunia ? » demanda Jason après avoir servi son oncle.

« Du jus de pamplemousse. » répondit cette dernière avec un sourire qui se voulait charmeur.

Lily et Annabelle retinrent un rire peu flatteur, devant le manège ridicule de celle-ci.

« Lily ? »

« De la limonade, s'il te plait. »

« La même chose pour moi. » dit Annabelle sans attendre que son frère le lui demande.

« Qui te dit que je vais te servir ? » rétorqua Conor avec un sourcil haussé.

« Mon petit doigt ! » répliqua sa sœur en tirant la langue.

« Maman ? »

« Un verre d'eau suffira, merci. » répondit tante Wilma.

« Un coca, pour moi. » jeta Juliette comme si elle s'adressait à un domestique.

« Lèves-toi et viens te servir alors ! » répliqua son frère en allant tranquillement s'installer à côté de Lily.

« Jason ! » le gronda sa mère devant ce manque flagrant de savoir vivre.

« Lorsqu'elle aura appris à ne plus considérer les autres comme ses larbins, je serais civilisé avec ma tendre sœur. » dit simplement le jeune homme en buvant son verre de coca.

Juliette se leva brusquement pour aller se servir tout en jetant un regard noir à Conor et Annabelle qui pouffaient dans leur barbe. A part ce petit incident, la fin d'après-midi se passa sans encombre. Annabelle, Conor et Jason bombardaient Lily de question sur le monde des sorciers comme à chaque fois qu'ils se voyaient. Ils ne lui demandaient jamais d'effectuer des sorts car ils savaient que ça lui était interdit, mais ils alimentaient leur curiosité d'un interrogatoire dans les règles de l'art. Tout le monde n'avait pas une sorcière dans la famille !

Bien sûr, Lily aurait pu leur dire que depuis sa sixième année, elle avait le droit d'utiliser la magie en dehors de Poudlard, mais avec sa sœur qui avait un crise de nerf dès que Lily touchait sa baguette, la jeune fille avait préféré s'abstenir, malgré son envie de partager sa savoir avec ses cousins.

Vers dix-huit heures, Annabelle monta avec Lily le long du magnifique escalier en marbre jusqu'à sa chambre, alors qu'une Juliette beaucoup moins enthousiaste, faisait de même avec Pétunia. La chambre de Lily était richement meublée mais sans tomber dans la version 'luxe tapageur' que la jeune sorcière exécrait. Avec ses murs teintés un joli vert pastel, ses quelques tableaux choisis avec goût et ses jolis meubles, la pièce avait une atmosphère douillette qui ravissait Lily.

« La salle de bain est à droite et la porte de gauche communique avec la chambre de Pétunia. » expliqua Annabelle.

« Génial ! » se renfrogna Lily qui eut aussitôt envie de faire disparaître la porte en question d'un coup de baguette.

Sa cousine pouffa en sortant, tout en l'informant que le dîner serait servi à vingt heures. Deux heures ne seraient pas de trop pour que la jeune fille déballe ses bagages et se prépare. Bien que pas formaliste pour un sou, les Lermier s'habillaient toujours pour le repas du soir. C'était une tradition qui se perpétuait de génération en génération depuis plus de deux cents ans.

Il ne fallut que dix minutes à Lily pour ranger toutes ses affaires à grand renfort de magie. Une fois sa tâche finie, elle alla se prélasser dans un bain bien mérité. Après sa toilette, elle alla s'allonger un peu, soudainement accablée par la fatigue du voyage.

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« Lily, réveille-toi ! Tout le monde t'attend ! » disait une voix familière teintée d'exaspération.

On la secouait rudement, sans prêter attention à ses grognements de protestation.

« Hum… Maman, laisse-moi dormir… J'suis en vacances… » marmonna la jeune fille sans ouvrit l'œil, en remontant la couette sur sa tête.

« Pffouahahahahahahahahah ! » rit quelqu'un en s'écroulant sur elle. « Lily, même si on me dit souvent que je fais plus que mon âge, je t'assure que je suis trop jeune pour être ta mère ! Hahaha ! »

« Nyeuh ? » grommela la rousse en sortant la tête de sous sa couette, un œil ouvert.

Elle vit sa cousine Annabelle vêtue d'une adorable robe en satin bleu ciel, qui la fixait avec amusement.

« Belle ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »

« Ben, je suis venue voir pourquoi tu ne descendais pas alors que tout le monde est déjà en bas. On attend plus que toi pour le dîner. » expliqua sa cousine en se redressant et en lissant sa robe du plat de la main. « Allez debout, faignante ! » gronda-t-elle en avisant que Lily se rendormait.

« Maieuhh ! Ca va pas ! » protesta la rouquin en se cachant le visage dans son oreille.

« Lily, au nom du ciel, cesse de faire la gamine ! Tout le monde t'attend pour passer à table. En plus, on a des invités surprises ! » s'exclama Annabelle en tirant sans pitié l'adolescente par le bras.

Mais Lily la tira à son tour et elle s'effondra sur le lit. Aussitôt, la rouquine en profita pour sauter sur sa cousine, l'immobilisant de son corps avant de la chatouiller.

« Arrête… pitié ! » supplia Annabelle qui était en larmes, au bout de deux minutes.

« Seulement si tu réponds à mes questions ! » objecta Lily, un sourire sadique aux lèvres.

« Tout ce… que tu… voudras ! » promit la blonde, haletante de rire.

« Un : qu'est-ce que tu fiches en Angleterre ? Deux : c'est quoi cette histoire de dîner où tout le monde m'attend ? Et trois : de quels invités parles-tu ? » interrogea Lily, cessant pour un temps ses torturantes chatouillis.

« Si c'est une blague, elle est vraiment pas drôle ! » répondit sa cousine en fronçant des sourcils.

« Mauvaise réponse ! » jugea Lily avec un reniflement qui se voulait méprisant.

Elle reprit la séance de torture avec une joie un brin sadique. Les rires d'Annabelle se répercutèrent dans toute la chambre, jusqu'à ce qu'une voix narquoise dit :

« Belle, quand maman t'a envoyée chercher Lily, je ne pense pas qu'elle sous-entendais une partie de guili-guili. »

La sorcière cessa de martyriser sa cousine pour reporter son regard sur la porte où Jason était adossé, les bras et les jambes croisés en une pause nonchalante. Un sourire moqueur incurvait ses lèvres. Dans son costume beige accompagné d'une chemise noire, il était très séduisant. Dommage pour la gente féminine qu'il soit gay ! Surtout pour Pétunia !

« Jason ? Mais… ? » commença Lily avant de s'interrompre en se souvenant enfin de l'endroit où elle était. « Et merde ! » jura-t-elle en libérant d'un coup sa cousine pour s'envoler vers la salle de bain.

« C'est pas beau de dire des gros mots ! » la réprimanda ironiquement Jason.

En dix minutes, Lily prit sa douche. Enrobée dans une grosse serviette, elle sortit de la pièce d'eau pour constater que Jason était reparti mais que Annabelle était toujours là. Sa cousine regardait fixement sa robe noire brodée à bretelle, qu'elle avait pris la peine de sortir de l'armoire avant d'aller se doucher. Lorsqu'elle vit Lily, elle lui fit un sourire.

« Alors ça y est, enfin réveillé ? » se moqua gentiment la blonde.

« Désolée, je me croyais toujours en Angleterre ! » s'excusa Lily avec une grimace penaude.

Elle prit ses sous-vêtements en dentelle dans un tiroir, les enfila prestement avant de passer sa robe.

« Tu es magnifique, Lily ! » s'enchanta Annabelle, alors que la sorcière s'installait devant la glace pour se coiffer. « Tu vas faire tourner les têtes ! »

« Merci, toi aussi tu es superbe. » dit Lily, avec un sourire flatté. « A qui veux-tu que je fasse tourner la tête ? Jason et Conor ? Je te ferais remarquer qu'ils sont mes cousins et que l'inceste n'a jamais fait parti de mes projets. » dit malicieusement la rousse. « C'est plutôt Pétunia qui s'adonne à ce genre de pratique. » ajouta-t-elle un brin sarcastique.

« Toi alors ! » soupira Annabelle en roulant des yeux. « Je te parle des trois beaux gosses que papa a eu la bonne idée d'inviter. » précisa-t-elle d'un ton faussement agacé.

« Des beaux gosses ? » répéta Lily en portant une dernière touche de maquillage. « Alors, Juliette a déjà du mettre la main dessus. » marmonna-t-elle, désabusée.

« Je ne crois pas, non… et pourtant, c'est pas faute d'avoir essayé ! Ca fait une demie heure qu'elle a lancée sa grande offensive de charme et toujours rien ! » se moqua Annabelle en se levant du lit pour suivre Lily qui se dirigeait vers la prote. « Ils répondent poliment à ses questions, mais sinon, ils l'ignorent superbement. Je te jure que je n'ai jamais eu autant de mal à m'empêcher de rire ! Ahahaha… C'est d'ailleurs pour ça que j'ai sauté sur l'occasion quand maman a demandé de venir voir ce que tu fabriquais. J'étais sur le point de craquer ! »

« Sans blague, des garçons qui ne succombent pas au charme ravageur de notre chère Juliette ? Faut que je voie ça ! » s'étonna Lily, les yeux ronds.

Sa cousine Juliette était une véritable veuve noire. Elle séduisait les garçons à coup de œillades aguicheuses et de moues tentatrices, avant de les jeter comme de vieilles chaussettes. Un Sirius Black en jupon, en somme ! Jusqu'à présent, aucun garçon n'avait su résister à son corps de déesse scandinave, tombant dans le piège bien volontiers.

Lily avait toujours pitié de ces pauvres mâles qui se laissaient avoir pas la blonde, tant il était évident qu'ils allaient se faire humilier au moment de la rupture. Car Juliette adorait mettre les gens plus bas que terre pour se valoriser elle-même.

Lily n'oublierait jamais le jour où elle avait assisté à l'une de ces ruptures, bien malgré elle. Le pauvre garçon s'était mis à genou pour implorer sa cousine de rester avec lui, mais c'est à peine si Juliette lui avait jeté un coup d'œil. Elle était allé jusqu'à draguer sans vergogne un autre soupirant devant lui, sans se préoccuper des sentiments de son ex. Celui-ci était parti en courrant, les larmes aux yeux. Lily n'avait jamais eu aussi honte d'être apparentée à sa cousine.

Bien que réprouvant l'attitude légère de Juliette, la sorcière se fichait pas mal de sa vie amoureuse. Après tout, c'était leur problème si les garçons s'empêtraient dans les leurres de sa cousine. Par contre, le point où elle était beaucoup moins indulgente, concernait le passe-temps favori de Juliette : piquer les petits amis des autres en général et de sa sœur en particulier. Rien ne lui procurait plus de plaisir que de détruire un couple heureux. Lily ne comprenait pas cet acharnement à faire du mal gratuitement. C'était la raison principale pour laquelle Lily détestait tant Juliette.

Voilà pourquoi elle était assez contente que, pour une fois, sa perfide cousine ait rencontré des garçons qui ne tombaient pas en instant de grâce devant sa beauté. Mais, la rouquine ne se leurrait pas. Elle savait qu'ils y succomberaient à un moment ou un autre, comme les autres.

Elles arrivèrent devant la porte du salon où des bruits de conversation provenaient.

« Ah, voilà enfin l'horrible monstre sans cœur qui nous laisse mourir de faim à l'attendre désespérément ! » se moqua Conor en avisant les deux jeunes filles.

« Conor ! » le rappela à l'ordre sa mère en lui lançant un regard sévère.

« Lily, tu deviens de plus en plus belle chaque année ! » la complimenta son oncle en venant l'embrasser.

Le mari de sa tante était un grand blond aux yeux bleu rieur sous lequel se cachait l'un des hommes d'affaires les plus riches de France. Cependant son mode de vie assez simple contrastait étrangement avec son statut de millionnaire. S'il ne portait pas un costume trois pièces de haute couture, personne n'aurait pu deviner qu'il était un as des finances, impitoyable avec ses concurrents. Avec Lily et Pétunia, il s'était toujours comporté comme un gros ourson en peluche, leur distribuant sa tendresse comme si elles étaient ses propres enfants, ce qui déplaisait énormément à Juliette.

« Toujours aussi flatteur, oncle Carl ! » dit la jeune fille, avec un sourire amusé.

« Papa a raison, Lilagnès. Tu es superbe, ce soir. » renchérit Jason en venant l'embrasser aussi, comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis longue date.

« M'appelles pas comme ça, toi ! » protesta Lily avec une grimace. Elle détestait son prénom. « Et je suis pas superbe les autres soirs alors ? » ajouta-t-elle malicieusement.

Son cousin la connaissait suffisamment pour savoir que ce n'était pas un pitoyable tentative pour avoir des compliments, mais juste une occasion de le taquiner.

« Pourquoi ? C'est ton prénom, non ? » rétorqua narquoisement Jason qui savait parfaitement que Lily n'aimait pas qu'on l'appelle ainsi. « Mais si tu préfères qu'on te rebaptise Poids Plume, c'est pas un problème. Mais je ne crois pas que ta mère apprécierait. » railla-t-il. « Et rassures-toi, tu es toujours superbe, mais plus encore ce soir. » ajouta-t-il, en lui ébouriffant tendrement les cheveux, ce qui eut pour effet de défaire son chignon qui ne tenait jusqu'alors que par miracle.

« Très drôle ! » fit Lily, en lui jetant un regard noir, constatant, impuissante, les dégâts faits à sa coiffure. « Merci tout de même pour le compliment. » ajouta-elle avec une moue faussement boudeuse.

« Jason, laisse ta cousine respirer un peu ! » le gronda oncle Carl, une lueur amusé dans les yeux. « Allez viens, ma petite Lilagnés, que je te présente à nos invités. »

Jason, Annabelle et Conor rirent sous cape alors que Lily maugréa quelque chose d'inaudible. Il la prit par l'épaule et l'entraîna avec lui. Lily passa devant ses parents qui lui firent les gros yeux en jetant un coup d'œil à la grande horloge accrochée au mur. Elle leur fit un petit sourire d'excuse pour son retard.

« Ma chère Lilagnés… »

Il va arrêter de m'appeler comme ça, s'agaça la jeune fille en son for intérieur, incendiant ses cousins du regard qui réprimaient à grande peine des sourires moqueurs.

« … laisse-moi te présenter… »

Mais Lily ne prêtait plus attention aux paroles de son oncle à l'instant où ses yeux se posèrent sur les invités surprises.

Merlin, dites-moi que c'est un cauchemar ! Ce n'est pas possible ! supplia-t-elle en fixant les cheveux noirs en bateille, les yeux chocolats pénétrants et les lèvres appétissantes… Appétissantes ?… J'ai pensé : appétissantes !

Devant elle se tenait la dernière personne qu'elle pensait voir en cet instant : James Potter !

« Emilius Potter, son petit-fils, James et les deux amis de celui-ci, Sirius Black et Remus Lupin. » acheva son oncle, confirmant ce que son esprit ne voulait pas croire.

Je suis maudite !


Merci à : ma petite Miliana (oui c'est rien que pour toi lol et t'inquiète, tu vas l'avoir ta scène R… après elle vient dire qu'elle est pas une obsédée lol j'ai hâte d'être à vendredi ), Vanou (mon cher amour que deviens-tu ?) Tiffany Shin (Ma petite Shin ! Comment va ? Moi je vais bien, merci pour tes félicitations, je dois dire que je suis fière de moi Bisou), Rajhna (oui c'est triste pour James, il a encore son grand-père sinon tout le reste de sa famille a disparu), Marissa Parker, Lyranna, Ange de un Cisme (Ca va ? C'est que le prologue, c'est pour ça qu'il n'y a pas trop de détail… ça avance la trad du T6 ? Moi pas du tout ), Hermy Skywalker, et Lilou the Phoenix.