Disclaimer : les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling, je les empreinte juste pour ma fic. Sauf bien sûr tous les personnages qui sortent directement de mon imagination.

Dédicace : à ma petite Mili, qui aura ses 18 ans le 31 juillet.

Note : Voilà le chapitre 2 comme promis. Vous n'imaginez pas le mal que j'ai eu pour vous le mettre en ligne et pour une fois ce n'est pas la faute à mais à aol (quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre de toute façon ! ), je me bat depuis 14 h pour venir sur le net ! grrrrrr, donc me voilà enfin !

Pour conclure sur une note plus joyeuse, ça y est j'ai fini la scène R hier soir. Contente Mili ? Mais franchement, je ne l'aime pas beaucoup. Si entre temps j'ai plus d'inspiration, je le modifierais peut-être. Enfin, on verra ce que vous vous en pensez. On se retrouve demain pour le chapitre 3. Bisou !

Bonne lecture !

Bonnes Vacances !


Remus Lupin… Sirius Black… James Potter…

Si elle n'était pas figée sur place, Lily s'en serait donnée des baffes pour vérifier qu'elle ne faisait pas un cauchemar éveillé. D'accord, les Maraudeurs par leurs comportements plus matures étaient remontés dans son estime, cela ne voulait pas dire qu'elle était contente de les voir se matérialiser en pleine réunion de famille !

« Lily ?… Lily ? »

La jeune fille sortit aussitôt de son état d'incrédulité en clignant des yeux. Elle se rendit compte que tout le monde la dévisageait. Ses parents lui faisaient les gros yeux, gênés par la conduite impolie de leur fille. Sa sœur avait un petit sourire mi-méprisant, mi-satisfait, devant sa déconfiture, tout comme Juliette. Black avait un air franchement moqueur, Lupin semblait sincèrement compatir à sa détresse et Potter totalement indifférent. Quant aux autres, ils affichaient des mines inquiètes et interloquées.

« Lily, tu es sûre que ça va ? » s'alarma sa mère qui fut tout de suite près d'elle. « Le voyage t'a sans doute plus épuisée que nous ne le pensions. Nous aurions peut-être du te laisser dormir. »

« Je… non, ça va… c'est juste que… » bredouilla la jeune fille, honteuse et rougissante de cafouiller ainsi.

Elle qui affichait toujours un air assure devant les Maraudeur voilà qui allait porter un sacré coup à son image de Préfete intraitable !

« Je pense que ce que Lilagnès veut dire, c'est qu'elle ne s'attendait pas à rencontrer ses trois idoles, ici. » suggéra Black, ce petit sourire arrogant qu'elle détestait aux lèvres.

Un silence étonné accueillit ces mots. Le grand-père de Potter fit la grimace en faisant les gros yeux à Black qui fit comme s'il n'avait rien vu. Lily, elle, se retenait à grand peine de ne pas sortir sa baguette pour Avada Kedavrer cet idiot. Non mais de quel droit il l'appelait par son prénom et osait-il débiter de telles âneries ?

Elle, vénérer les pires spécimens de macho rétrograde aux cerveaux ramolli par leur propre importance ? Et pourquoi pas baiser le sol que foulait Voldemort tant qu'il y était ! En une seule remarque, Black venait de faire descendre en flèches toute la nouvelle estime qu'elle avait pour les Maraudeurs.

« Je vous demande pardon ? » s'exclama Clarisse Evans, perplexe.

« Lily, Sirius, James et moi sont dans la même classe. » expliqua Remus Lupin, en donnant un rude coup de coude dans les côtés de Black qui plissa à peine des yeux sous la douleur. Lily devait au moins lui reconnaître ça : Black savait parfaitement maîtriser ses émotions ! « Voilà pourquoi cette incroyable rencontre la laisse sans voix. » acheva Lupin, avec un sourire.

« Des camarades de Lily, vraiment ? » s'étonna Mrs Evans.

« Alors vous êtes des sorciers, vous aussi ? » s'enchanta tante Wilma.

« Vous savez que votre nièce est une sorcière ? » demanda sombrement le grand-père de Potter.

C'était plus un constat qu'une question, alors personne n'y répondit. De plus, toute la famille de Lily était figée par le regard glacial de l'homme. Toutes expressions amicales avaient désert son visage, et malgré son comportement désinvolte, on sentait bien que les ennuis arrivaient.

L'atmosphère se tendit d'un coup. Lily se raidit, fort inquiète pour la suite de événement. Les personnes qui ne faisait pas partie du noyau familiale n'étaient pas sensées connaître la particularité de Lily. Et elle savait ce qui leur arrivait en cas contraire. Elle se mordit durement la lèvre inférieure, fixant un regarde implorant Emilius Potter.

« Oui, mais nous connaissions le monde magique bien avant de découvrir que notre petite Lily était une sorcière. » finit par expliquer oncle Carl, le visage grave.

« Comment cela ? » s'enquit Emilius Potter, en fronçant légèrement des sourcils.

« Mon meilleur ami est un sorcier. Je ne pense pas que vous le connaissiez. C'est un français, il s'appelle Gérard Mercier. » répondit l'oncle Carl, fort mal à l'aise sous les yeux scrutateurs du grand-père de Potter.

C'était bien la première fois que Lily voyait Carl Lermier aussi peu sûr de lui. Il fallait dire que Emilius Potter était assez impressionnant.

« Tiens, tiens ! » fit le sorcier en haussant un sourcil. Ne sachant si c'était bon ou mauvais signe, Lily se crispa d'avantage, s'attendant tout de suite au pire. « Le fils cadet de Pierre et Yvonne Mercier. »

« Vous connaissez Gérard ? » s'étonna son oncle.

« Je connais cette tête brûlée. » soupira Emilius Potter avec une grimace assez comique qui détendit l'atmosphère. « J'ai eu la malchance d'être son coéquipier durant son stage en Angleterre. Jamais vu un gamin aussi suicidaire ! Je comprends mieux pourquoi vous êtes au courrant pour notre monde. Il est bien connu que Gérard Mercier n'est pas d'une discrétion légendaire. Il serait capable de se faire remarquer dans un bal de troll ! »

« C'est une description qui colle tout à fait à Gérard, ça ! » rit son oncle Carl.

Lily se décrispa, réprimant de justesse de manifester son soulagement, mais elle était sûre d'avoir au moins entendu trois soupirs soulagés. Elle profita que son oncle et Emilius Potter entament une conversation sûr les frasques du dénommé Gérard Mercier, pour filer s'asseoir entre Conor et Annabelle. C'était la seule place libre et elle était malheureusement juste en face de Potter. Oncle Carl s'était assis sur son fauteuil.

« Carl Lermier… hum… ce nom me dit quelque chose. » finit le grand-père de Potter la mine songeuse. « Dites-moi, vous seriez pas, par hasard, le jeune homme qui a désarmé Mercier avec un simple bâton en bois, alors qu'il venait à peine de finir sa formation d'Auror ? » s'enquit-il après un moment de réflexion.

« Il vous a parlé de ça ? » s'étonna l'oncle de Lily. « Etrange ! D'habitude, il change de sujet dès qu'on en vient aux circonstances de notre rencontre. Je dirais même qu'il peut avoir de sérieux trous de mémoire lorsqu'il s'agit de cette histoire ! » se moqua-t-il.

Tout le monde rit de bon cœur, sauf Pétunia qui était blême d'épouvante en comprenant que les invités étaient du même monde que sa détestable sœur, Black qui semblait s'ennuyer ferme et Potter qui paraissait totalement hermétique à la bonne humeur. Lily en eut étrangement un coup au cœur. Voir ce garçon qu'elle avait connu si plein de vie – même si sa vitalité avait plus apporté de problèmes à la jeune fille qu'autre chose ! – transformé en cet être placide, ne pouvait pas la laisser indifférente, tout de même.

« Juste un petit détail : Gérard vous a bien déclaré auprès du Département des relations moldus français ? » s'enquit soudain Emilius Potter.

Cette question apporta une nouvelle tension que la réponse sereine de son oncle Carl fit tomber bien vite.

« Ah ! Je me souviendrais toujours de ce jour-là ! » pouffa-t-il. « Gérard a fait tout un scandale parce qu'il trouvait totalement absurde de raconter comment l'on s'était rencontré ! »

« Je vois, alors c'est de là que tout est partit. » dit Emilius Potter, en secouant la tête d'un air consterné. « Cet incident a fait le tour des Ministères. Je dois dire tout de même qu'elle a été quelque peu déformée en cours de route lorsqu'elle est arrivée à mes oreilles. La version anglaise est qu'un Auror français aurait été mis k.o par un dangereux terroriste moldu qui l'aurait neutralisé d'une arme chimique qui donnait d'infâmes pustules. »

Oncle Carl rit si fort que les fondations de la maison en tremblèrent. Les autres le suivirent bien vite. Lily nota tout de même que le sourire de Juliette était quelque peu forcé.

« Je comprends maintenant pourquoi il m'a fait la tête pendant une semaine après ça ! » s'étrangla-t-il entre deux esclaffements.

« Dites-moi, savez-vous que vos domestiques sont des cracmols ? » s'enquit le vieux homme.

« Oui, c'est Gérard qui m'a recommandé les Declair. » affirma l'oncle de Lily. « D'après ce qu'il m'en a dit, les quintuplés auraient été rejetés par leur famille quand ils se sont rendu compte qu'ils n'avaient pas de pouvoir. Ou du moins, qu'ils en avaient si peu qu'ils ne pourraient jamais être des sorciers normaux. »

« C'est scandaleux ! » s'indigna la mère de Lily.

« Je suis tout à fait d'accord avec vous, Madame. » affirma Emilius Potter, d'un ton grave. « Malheureusement, contrairement à ce que certains des notre croient, le monde magique a ses stupides intolérances et ses dangereux préjugés comme chez les moldus. Et on a beau lutter contre eux, ils seront toujours présent tant que l'Homme n'apprendra pas à affronter ses peurs, plutôt que de les fuir. »

Tous hochèrent la tête devant la véracité de ses paroles. S'en suivit un petit silence où seul le tic-tac de l'horloge fut audible.

« En tout cas, le monde est vraiment petit ! » finit par dire sa tante Wilma, une main sur la joue. « Qui aurait cru que notre mystérieux voisin était le grand-père d'un ami de notre petite Lily, et l'ex-coéquipier de ce cher Gérard ! »

Ouais, enfin ami, c'est vite dit ! songea sombrement la jeune fille.

« En effet, le monde est vraiment très petit. » répéta Emilius Potter, avec un sourire.

« Bien, maintenant que nous sommes tous là, je pense qu'il est largement temps de passer à table ! » annonça son oncle en se levant.

Tout le monde l'imita et se dirigea vers la porte attenante au salon qui donnait sur la salle à manger. Oncle Carl s'assit en bout de table, sa femme se mettant à l'autre bout de table. A sa gauche, il y avait respectivement le grand-père de Potter, Potter, Black, Lupin, Lily et sa mère. A sa droite, se tenait Mr Evans, Jason, Conor, Annabelle, Juliette et Pétunia – qui s'était empressée de mettre le plus de distance possible entre les sorciers et elle !

Lily ne put s'empêcher de grimacer en se rendant compte qu'elle était en face de Juliette. Cependant, elle fut tirée de son dépit par l'arrivée du plat d'entrée.

« Vous êtes dans quelle Maison ? » s'enquit Juliette en coulant un regard aguicheur vers les Maraudeurs.

Et voilà ! C'est parti pour le numéro de séduction de Miss En-Chaleur !

Lily était sûre d'une chose : si Juliette réussissait à prendre Back dans ses filets, il serait difficile pour elle de savoir lequel des deux elle voulait voir se faire jeter comme un chaussette… quoique en y réfléchissant bien, elle opterait pour sa cousine. Black avait bien des défauts, mais jamais il n'avait piqué la petite amie d'un autre. Les filles casées n'existaient même pas à ses yeux, alors les draguer… Oui, finalement, elle jubilerait si Black remettait sa chère cousine à sa place !

« Gryffondor. » répondit obligeamment Lupin.

« Comme Lily. » nota Annabelle.

« Malheureusement ! » marmonna Black avec une grimace.

« Malheureusement ? » s'étonnèrent ses cousins, en fronçant des sourcils, près à défendre Lily.

Juliette ne put dissimuler son petit sourire plein d'espoir malveillant. Avait-elle seulement essayé ? Apparemment elle s'attendait à ce que Black la descende en flèche. Ce que le Maraudeur n'allait pas se gêner de faire. Lily se raidit, attendant l'attaque.

« Depuis notre première année, Lilagnès nous piste comme si on était de dangereux mages noirs ! » se plaignit Black, avec une petite moue de martyre. « C'est pire depuis qu'elle est Préfete, elle nous file baguette à la main, son insigne si étincelant qu'il en devient aveuglant et nous saute dessus dès qu'on a le malheur d'éternuer. »

Lily faillit s'étrangler avec un morceau de tomate.

« J'ai jamais fait ça ! » protesta vivement Lily, sa fourchette pointée vers Black.

« Lily, tu seras gentille de diriger ton couvert autre part que vers moi, s'il te plait ! » grimaça Lupin, en reculant prudemment. « Je suis innocent ! C'est Sirius qu'il faut embrocher ! »

« Faux Frère ! Tu n'es même pas prêt à mourir pour moi ! Et ça se dit un ami ! » bouda Sirius, alors que la tablée éclata de rire.

« Je veux bien mourir pour toi, mais pas pour une raison aussi stupide. » rétorqua Lupin.

« Comment ça, une raison stupide ? » s'indigna Black. « Me protéger de la Dragonne, c'est stupide ! »

« La Dragonne ? » se moquèrent ses cousins.

« Black ! » s'écria Lily, furieuse.

« Elle terrorise les petits nouveaux avec ses yeux mitrailleurs – trente-trois sorts la seconde... » dit Black, sur un ton de confidence.

« Black ! »

« …crache du feu dès qu'on la contrarie… »

« Black ! »

« …balaye de sa mortelle haleine les malheureux qui ose respirer dans la sacro-sainte bibliothèque… »

« BLACK, TU VEUX MOURIR ! » cracha Lily en fusillant sa famille du regard, qui s'esclaffait comme des dindons.

« Vous voyez ! » gémit Black en prenant l'assistance à témoin.

Les rires redoublèrent alors que Lily était rouge de rage et de honte. Elle aurait volontiers planté son couteau entre les deux yeux de ce veracrasse !

« Sirius, cesse t'embêter Evans. » intervint Potter, qui était le seul à ne pas s'être moqué d'elle. « Avec toutes les conneries qu'on a fait, c'est normal qu'elle soit toujours sur notre dos. On a du faire perdre plus de points à Gryffondor que tous les sixième année réunis ! »

Lily fut si stupéfaite que Potter prenne sa défense qu'elle en lâcha son couteau.

« Merlin, qui es-tu ? Où est passé notre bon vieil Jamesie ? » s'horrifia Black.

« J'ai simplement dit ça pour éviter qu'elle ne te plante son couteau dans le crâne. » rétorqua Potter. « Elle le serrait si fort que je m'étonne qu'il ne soit pas tordu ! »

Les rires reprirent de plus belle.

« C'est pas drôle ! » bouda Lily, lançant des regards noirs à tout va.

« Ooooh ! C'est ce regard-là ! Je comprends que tu sois la terreur de Poudlard, Dragonne ! » se moqua Jason.

« Mon assiette dans la figure, ça te dit ? » répliqua la jeune fille.

« Lily, voyons ! » la gronda sa mère, en essuyant le coin des yeux.

Le reste de la soirée se déroula dans la joie et la bonne humeur. Même Pétunia se dérida en entendant les anecdotes peu flatteurs que les Maraudeurs – surtout Black en faite, qui ne semblait de jamais vouloir se taire – racontaient sur Lily, notamment ses exploits sur un balai. Jamais la jeune fille n'avait été si embarrassée de sa vie et à deux doigts de finir à Azkaban ! Seule Juliette restait renfrognée, ses tentatives pour capter l'attention des Maraudeurs échouant lamentablement. Même entendre les déboires de Lily ne semblait plus lui procurer aucun plaisir.

Entre deux fous rires, Emilius Potter réussit tout de même à les inviter à passer la journée chez eux le lendemain. Son oncle accepta avec joie, alors que sa tante eut un petit sourire victorieux qui signifiait clairement qu'elle allait parader devant ses deux 'rivales' pour s'être fait inviter chez leur mystérieux voisin. Lorsqu'ils partirent, il était déjà très tard.

« Il sont vraiment formidables ! » s'exclama Annabelle, alors qu'elle et la rouquine montaient dans leur chambre.

Lily émit un son non-identifié.

« C'est du troll, ça ? » se moqua sa cousine.

« Très drôle ! »

« Oh allez Lily ! Tu vas pas bouder juste parce qu'ils ont raconté quelques petites anecdotes de ta vie de collégienne à ta famille, si ? »

« Je ne boude pas ! Bonne nuit ! » siffla la jeune fille en lui claquant la porte au nez.

« Aïeuuuuuuhhh ! » gémit sa cousine de l'autre côté de la porte. « Espèce de brute ! Tu m'as éclaté l'orteil ! »

« Bien fait ! » cria Lily, très rancunière.

« T'as vraiment un caractère de dragonne ! »

« Je te demande pardon ? » rugit Lily en ouvrant la porte à la volée.

Mais sa cousine s'était déjà enfermée dans sa chambre. Lily ferma la porte d'un geste rageur et se décida à aller se coucher, en se promettant de se venger des Maraudeurs. Elle se prépara pour la nuit en grommelant contre les imbéciles qui se croyaient au-dessus des autres. Elle se mit au lit avec la ferme intention de dormir tout son saoul, mais bien sûr, c'était toujours lorsqu'on cherchait le sommeil, qu'il tardait à venir. Elle resta donc là, prostrée sous son drap à fixer le plafond en attendant que Morphée daigne l'emmener.

Son esprit se fit vagabond, et par un malheureux hasard, ses pensées se tournèrent vers les Maraudeurs. Un en particulier. Elle repensa à ces six années passées à Poudlard, à fréquenter Potter chaque jour… quoique 'fréquenter' ne fût pas le terne exact… Eviter Potter était plus proche de la réalité !

James Potter avait représenté tout ce que la jeune fille avait toujours exécré depuis sa plus tendre enfance. Il était beau, riche et célèbre. Il avait toute une horde de fans extasiés à ses pieds et obtenait tout ce qu'il voulait sans lever le petit doigt. Elle l'avait pris en grippe dès qu'elle avait su qui il était.

Fils d'un riche homme d'affaire sorcier et d'une duchesse tout aussi fortunée, il était l'héritier de la très noble famille Potter. Son grand-père Emilius Potter était le meilleur Négociateur de tous les temps selon la Gazette du sorcier, une figure dans le monde politique de la magie. Et sa grand-mère, la défunte Colette Potter, était un écrivain de renom qui avait vendu des millions de livres dans le monde.

Bref, les Potter étaient très influent dans le monde de la magie, tout comme chez les moldus. Ils avaient des intérêts partout et étaient plus célèbre que les Beatles ou la famille royale chez les sorciers. Mais c'était aussi une famille maudite.

Personne n'en parlait, mais tout le monde savait que les membres de cette famille étaient appelés à mourir d'une mort brutale. On ne comptait plus les assassinats, les suicides qui entachaient l'arbre généalogique de cette famille. Comme Côme et Crescence Potter, les parents du Maraudeur, qui étaient morts dans un attentat dix ans plus tôt, laissant leur fils à la tête de leur immense fortune et à la charge de ses grands-parents paternelles, les parents de sa mère étant mort depuis longtemps.

C'était étrange de voir que cette famille maudite avait tant de pouvoir sur son entourage alors qu'elle devrait être fuie comme la peste. Car en effet, tous rêvaient d'être acceptés par les Potter. Du plus noble des Sang-Pur au plus misérable des Cracmols, en passant par les Sang-de-bourbe… tous voulait être reconnus par les Potter…

Enfin pas tous…

Lily, elle, s'était toujours moquée que le pedigree de Potter soit long comme le Nil. Tout ce qu'elle avait voulu c'était qu'il l'oublie un peu. Elle ne savait pas si c'était son aura ou sa tête, mais quelque chose en elle devait attirer ce genre de personne parce qu'il en avait toujours était entourée.

Tout d'abord, sa cousine Juliette qui prenait toujours de grand air parce que son père était un millionnaire. Puis, les petites filles de l'école chic qu'elle avait intégré à 7 ans. Elles l'avait prise comme souffre douleur tout simplement parce qu'elle n'était qu'une fille de bourgeois et non une noble comme elles. Enfin, les Serpentard qui la prenait pour cible juste parce qu'elle n'était pas de parents sorciers, une Sang-de-bourbe, comme ils disaient.

Potter gravitait dans les mêmes sphères que ses détracteurs. Parce qu'il était un fils de riche, il ne respectait aucune règle et se comportait comme si le monde lui appartenait. Lui et ses amis étaient les élèves les plus populaires de Poudlard… Rectification : Sirius Black, Rémus Lupin et James Potter étaient les élèves les plus populaires de Poudlard, Peter Pettigrow, lui, il faisait plus partie de la cour qui gravitait autour des trois autres qu'autres choses !

Potter et ses amis avaient tous les élèves à leurs pieds, – sauf quelques Serpentard, tel Sévérus Rogue qui leur vouait une haine féroce – et même les professeurs. Minerva McGonagall, la directrice de la maison Gryffondor, directrice-adjoint de l'école et professeur de Métomorphose, pourrait dire tout ce qu'elle voulait à ce sujet, il n'empêche que les Maraudeurs étaient ses petits chouchoux !

Les filles voulaient être leurs petites amies en titre et les garçons voulaient faire parti de la bande. Mais des trois Maraudeurs – Pettigrow ne comptant pas – seul Potter et Black profitait honteusement de la situation.

Black changeait de petite amie comme de chapeau, brisant les cœurs sans remord, une fois qu'il avait obtenu ce qu'il voulait. Potter, lui, ne sortait pas avec tant de fille que son acolyte, mais il n'était pas en reste non plus. Bien qu'il harcelait Lily pour qu'elle soit sa petite amie, Potter ne se gênait pas pour se consoler dans les bras d'autres filles à chaque refus de sa part. Comportement qui n'avait guère encouragé la jeune fille à le prendre au sérieux.

Les attentions de Potter l'avaient agacée plus qu'elles ne l'avaient flattée. Elle avait prié tous les soirs pour que Potter cesse son manège. L'incident avec Rogue, pendant les BUSE, avait sonné le glas de sa cour empressée. Durant leur sixième année, il ne le lui avait pas demandé une seule fois, ignorant même. Il ne lui adressait la parole que si c'était nécessaire, ne la regardait que s'il le fallait, ne l'écoutait que s'il y était obligé. Comme quoi son soi-disant amour pour elle n'était que de la comédie. Pourquoi fallait-il qu'au moment où il changeait en mieux, il se désintéresse totalement d'elle ?

Gneuh ? C'est pas moi qui vient de penser ça ! D'accord Potter a changé, mais il ne m'intéresse pas pour autant... n'est-ce pas ?... Ca doit être la fatigue, oui parfaitement la fatigue ! Bon vais dormir moi, parce que je commence à délirer totalement !

Lily Evans, préfet de la maison Gryffondor et présidente de l'association des élèves, peut aussi dire tout ce qu'elle veut ; il n'empêche que tu es irrémédiablement amoureuse de James Potter ! se moqua narquoisement une voix dans sa tête.

« N'importe quoi ! » siffla la jeune fille dans le silence de sa chambre.

Poussant un grognement mécontent, elle se tourna sur le dos et les yeux résolument fermés, bien décidée à ne plus penser à un sorcier brun aux yeux de chocolat.

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Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, Lily se sentait plus fatiguée que la veille. Apparemment, elle ne s'était pas encore habituée au décalage horaire. Elle se força à se lever et alla fouiller dans sa valise où elle avait tout un stock de potions revigorante. Elle en but un et se sentit vite beaucoup mieux. Ce fut d'un pas plus léger qu'elle alla prendre sa douche. Quand, elle pénétra dans la salle à manger pour prendre son petit déjeuner, elle trouva toute la famille déjà présente, tous aussi surexcités les uns que les autres.

« Je peux savoir ce qui se passe ? » interrogea la jeune fille en asseyant.

« Mais enfin, Lily, tu n'as pas oublié que nous sont attendus chez tes amis pour dix heures ! » s'exclama tante Wilma d'une voix aigue que sa nièce ne lui connaissait pas.

« Se sont pas mes amis ! » répliqua sèchement la jeune fille.

« Voyons, Dragonne ! » fit sarcastiquement Jason.

La rouquine lui jeta un regard noir qui étira un sourire amusé sur les lèvres de son cousin.

Je hais les hommes !

Jusqu'à ce que sonne dix heures, sa tante Wilma déambula dans la maison, ne semblant plus tenir en place. Juliette se planta sans cesse devant tous miroirs pour vérifier coiffure, pli, maquillage. Pétunia mâchonna sa langue avec l'énergie du désespoir, n'ayant pas réussi à échapper à la visite. Conor et Annabelle se posaient moult interrogations, alors que son père tentait de réfréner son enthousiasme.

A dix heures moins cinq, le sonnette des grilles d'entrée se manifesta, annonçant l'arrivée de leur hôte. A dix heures précises, le carillon retendit. Tante Wilma ne laissa pas le temps à la domestique d'aller ouvrir. Elle se précipita sur la porte sous l'œil amusé de son frère. Emilius Potter se tenait sur le seuil. La rouquine ne put s'empêcher de sourire d'un air narquois devant la déception de Juliette, quand elle vit que le grand-père de Potter était venu seul.

« Bonjour ! » le salua la tante Wilma avec chaleur. « Entrez, je vous en prie. »

« Bonjour. » répondit le sorcier en pénétrant dans la demeure.

Il salua toute la famille et ils ne tardèrent pas à partir. Les parents de Lily furent stupéfaits de voir que le luxueux 4x4 d'Emilius Potter pouvait tous les contenir sans le moindre problème. Ils se remirent de leur surprise quand ce dernier leur expliqua que le tout terrain était magiquement modifié. Par contre, ils faillirent avoir une crise cardiaque alors que la voiture quitta soudain la route pour aller droit sur la jungle.

« Mais qu'est-ce que vous faites ? » s'écria la mère de Lily, blême devant les arbres qui se rapprochait dangereusement d'eux.

« Je prend un raccourci. » dit simplement le sorcier.

« Un raccourci ? Par là ? » s'horrifièrent les passagers de l'arrière.

« Oh, mon Dieu ! Je ne veux pas voir ça ! » s'exclama la tante Wilma en plongeant le visage dans ses mains.

« Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir ! » suppliait pathétiquement Juliette, verte.

Le 4x4 fila droit devant lui, mais il ne s'encastra dans aucun arbre. Bizarrement la végétation s'écartait sur son passage. Lily, la seule à être restée calme avec son oncle, n'était pas étonnée. Elle se doutait bien que cette voiture était pourvue du même sort Anti-obstacle que le Magicobus. Prenant conscience qu'ils n'avaient rien percutés, les autres ouvrirent les yeux et restèrent stupéfait devant cet étrange phénomène.

Cependant, ils gardèrent leur teinte verdâtre car Emilius Potter avait une conduite assez particulière. Il pestait contre les cailloux ou les arbres qui ne s'écartaient pas suffisamment vite à son goût, l'obligeant à faire des écarts à tout va. Ils étaient secoués dans tous les sens et ne devait qu'à un miracle ou leurs ceintures de sécurité de ne pas être encore passés par le pare-brise. C'était pire que dans le Magicobus !

Lily pensa que c'était sa façon de conduire qui était problématique et non les pauvres végétaux qui n'avaient rien demandé, mais elle s'abstint de déranger le sorcier pendant qu'il avait le volant entre les mains. Attention que ne prit pas son oncle Carl, assis à côté du sorcier. Il discutait avec lui des dernières nouvelles de France.

A part eux, personne ne semblait à l'aise, et à eux tous, ils formaient un bel arc-en-ciel. Lily pria tout le long du trajet que sa sœur ne lui vomisse pas dessus comme son teint verdâtre le laissait présager.

Le 4x4 s'arrêta dans un crissement de pneu avec un dérapage digne des plus grandes cascades, projetant ses occupants contres les vitres. Lily s'étala sur Jason et se fit aplatir par Pétunia. La rouquine se fit mentalement penser à ne plus jamais monter dans une voiture où un sorcier était au volant !

Emilius Potter sauta prestement hors du véhicule suivit de l'oncle Carl, alors que les autres passagers tentaient tant bien que mal de se remettre de cette 'paisible promenade'.

« A ton avis, ils sont encore en vie ? Je ne voudrais pas dire, James, mais ton grand-père à une manière de conduire totalement suicidaire ! » retentit une voix de Sirius Black.

Pour une fois, Lily était bien d'accord avec Black ! Cet homme était un danger public !

« Je savais bien que j'aurais du aller les chercher. » soupira Potter en voyant les visages colorés de la majorité des passagers.

« James, je te ferais remarquer que tu n'as pas ton permis. Et même si tu sais conduire, la loi te l'interdit. » souligna Lupin en aidant galant la mère de Lily à descendre de la voiture.

« Depuis quand les lois ont arrêté un Maraudeur ? » s'enquit Black avec dédain. « Et puis là, ce serait plus de la assistance à personnes en danger qu'une violation de lois ! » grimaça-t-il alors que Pétunia lui tomba dans les bras.

Celle-ci le repoussa violement dès qu'elle vit dans les bras de qui elle était. Elle eut une expression si dégoûtée et horrifiée qu'elle en vexa Black qui la détailla de la tête aux pieds avec un mépris visible. Pétunia rougit, puis blêmit, apeurée. Lily grimaça se disant qu'elle n'aurait vraiment pas aimé être à la place de sa sœur. Black avait le genre de regard qui donnait envie d'aller se terrer dans un trou de souris pour la reste de sa vie.

Lily fit la grimace quand Juliette s'affala 'sans le faire expert' dans les bras de Potter. Espèce de veuve noire ! Elle lui aurait bien tordu le cou ! Elle fut soulagée de voir que Potter la remit vite sur ses pieds, sans paraître sensible aux formes que sa cousine pressait contre lui…

Minutes ! Pourquoi était-elle en colère parce que Juliette jouait les aguicheuses ? Elle se fichait parfaitement de Potter et de la relation qu'il pourrait entretenir avec sa garce de cousine... Parfaitement !

« Venez ! » lança le grand-père de Potter.

Lily se tourna vers lui pour se figea, le souffle coupé. Devant elle se dressait une majestueuse demeure munie d'une multitude de fenêtre brillant de mille feu. Entre elles, des langues de végétations aux lourdes fleure pourpres cascadaient jusqu'au sol, parfumant délicieusement l'air.

Des petites gargouilles les fixaient avec curiosité et méfiance du haut de leur perchoir. Ses larges vérandas s'ouvraient sur un immense jardin. Une imposante fontaine donnait un ballet d'eau dès plus original, avec ses statues animées qui les regardaient en gloussant.

Un parterre de fleur multicolore entourait la fontaine. Sur la pelouse parfaitement tondue, des sculptures végétales s'alignait le long d'un chemin de dalle menant à la fontaine et au perron. Le tout était contemplé par de hauts arbres où Lily reconnut un saule cogneur.

De temps à autres, des petites créatures tels des fées ou des lutins, volaient dans l'air, laissant une traînée de poudre brillante derrière eux. Pétunia poussa un cri pathétique quand un clabert surgit devant elle, suspendu par les pieds à une branche.

Les yeux écarquillés, Lily contempla ce décor de rêve. Elle s'empêcha de justesse de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule pour s'assurer qu'elle n'était pas venue dans le carrosse de Cendrillon !

« MAÎTRE EMILIUS ! » s'écria une voix courroucée.

« Oups ! » marmonna le grand-père de Potter en se tassant un peu sur lui-même.

Lily vit avec stupeur une elfe de maison pas plus grande qu'un enfant de cinq ans déboulait tel un boulet de canon, le visage rouge et les deux billes qui lui servaient d'yeux étincelant d'éclairs. Ses narines éjectaient une quantité impressionnante de fumée et sa bouche crispée était agitée d'un tic nerveux, alors qu'une grosse veine palpitait sur son front dégarni, prête à exploser.

« Je peux savoir ce qui vous a pris de faire un tel dérapage ? Regardez ! Vous avez saccagé la moitié du jardin ! Sans parler de vos invités ! A-t-on l'idée de conduire aussi dangereusement ! Non mais vous voulez me faire mourir d'une crise cardiaque ou quoi ! Je savais que j'aurais du envoyé maître James ! »

« Et ben, elle a du coffre pour une moitié de demi-portion. » souffla Jason en grimaçant.

« James, ton elfe a vraiment une voix dérangeante. Si tu pouvais la faire taire, j'apprécierais grandement. » grimaça Black.

« Sarina, calme-toi. » la pria Potter en posant une main apaisante sur l'épaule de l'elfe.

Très mauvaise idée car alors la petite créature lui lança un regard noir et s'en prit à lui.

« Et vous, vous ne pouviez pas l'empêcher de faire des bêtises ! Vous savez bien qu'un volant entre les mains de maître Emilius fait autant de dégât qu'une massue dans les mains d'un troll ! »

Il sembla à Lily que la petite elfe hurla ainsi durant des heures.

« Vous attendez quoi pour inviter vos hôte à l'intérieur ? Qu'ils se dessèchent sur place ? » finit par lancer l'elfe avec un soupir exaspéré. « Mais qu'est-ce qui ma fichu deux empotés pareils ! Et après, ça veut jouer les hommes du monde ! » ajouta-t-elle en montant les marche du perron.

« Franchement James, vous devriez changer d'elfe. » suggéra Black. « Celle-ci ne sais apparemment plus où est sa place. »

« Renvoyer Sarina ? Tu plaisantes ! Elle fait parti de la famille. Elle n'en sortira que si elle le veut ou si elle meurt. » rétorqua catégoriquement Potter, les sourcils froncé.

Bien malgré elle, Lily fut impressionnée par la conviction et la tendresse du jeune homme. Cela se voyait qu'il aimait beaucoup l'elfe. Il était rare que voir un sorcier aussi attaché à ces petites créatures. Généralement, ils ne les considéraient pas plus que comme des esclaves.

« Sarina a raison. Ne restons pas là, il commence à faire chaud. » intervint Emilius Potter, embarrassé.

C'était bizarre de voir cet homme imposant se faire remettre à sa place par une simple elfe de maison. Ils lui emboîtèrent le pas. Le hall était gigantesque et élégamment meublé, donnant sur un large escalier de marbre qui menait à l'étage. Dirent que Lily et sa famille étaient émerveillés était un euphémisme. C'était tout simplement magnifique ! Jamais la rouquine n'aurait pensé que Potter soit si riche.

Ils s'installèrent dans un vaste salon aux tons pastel, décoré avec goût et sans faste. Un elfe vint leur servir des rafraîchissements sous l'œil captivé des parents de Lily qui n'en avait jamais vu. L'apparition bruyante et éclair de Sarina ne leur avaient pas vraiment laissé le temps d'étancher leur curiosité. Pétunia poussa un petit cri pathétique quand Dolph, l'elfe des Potter, lui tendit un verre de jus de citron bien frais.

« Dites-moi, Emilius, combien de temps comptez-vous rester ici ? » demanda l'oncle Carl.

« Je repars après-demain, dans la matinée. » répondit le sorcier.

« Déjà ! » se désola tante Wilma. « Mais nous n'avons pas souvent l'occasion de vous voir. Restez donc encore un peu. »

« Avec la situation actuelle, je ne peux malheureusement pas me permettre de rester trop longtemps loin de mon pays. » fit-t-il valoir, avec un sourire sans joie.

Lily remarqua que le visage de Potter s'assombrir. A l'expression inquiète de Lupin et Black, eux aussi l'avait remarqué.

« Je comprend. » fit l'oncle Carl, lui aussi le visage voilé.

Un petit silence suivit ces mots. Ayant des relations étroites avec des sorciers, la famille de Lily savait la menace que représentait Voldemort.

« Je voulais d'ailleurs vous toucher deux mots au sujet de mon départ. » reprit Emilius Potter.

« Oui ? » dit l'oncle Carl, curieux.

« Comme les enfants (grincements de dents des Maraudeurs) seront seuls ici à partir de demain, je me demandais si vous pouviez garder un œil sur eux, et si éventuellement, vos enfants pouvaient leur montrer un peu les environs ? »

« On n'est pas des gamins, grand-père ! » objecta Potter, avec un froncement de sourcils. « On peut très bien s'occuper tous seul. »

« C'est la manière dont vous comptez vous occuper qui m'inquiète, justement. » répliqua Emilius Potter. « J'aimerais bien retrouver ma maison en un seul morceau après votre passage ! »

« Voyons, Emilius ! Ils ne sont pas si terribles que ça ! » rit la mère de Lily.

« Allez dire ça à leur directrice de maison. » soupira le vieil homme. « Rien que l'année dernière, j'ai reçu cinquante-trois lettres de récrimination du professeur McGonagall, rien que pour lui. Et je n'exagère pas. Je les ai compté ! »

Toute la famille à Lily le regarda avec incrédulité. Lily, elle, eut une grimace amère en repensant aux heures de garde supplémentaires qu'elle avait du faire à cause d'eux.

« On comprend maintenant pourquoi Lily joue les gendarmes ! » souffla Jason, fixant les Maraudeurs d'un air étonné.

« Alors là, je ne voudrais pas vous contredire, Mr Potter, mais je vois mal ce que McGo aurait pu nous reprocher. » s'indigna Black. « On ne s'est fait prendre que quatre fois, l'an dernier ! »

« Le professeur McGonagall. » corrigea sévèrement Mr Potter. « Ce n'est pas parce que vous ne vous faites pas prendre que les professeurs ne savent pas que c'est vous. » expliqua le sorcier comme s'il s'adressait à un enfant de cinq ans.

« C'est scandaleux ! Nous accuser sans preuve ! » se froissa Black.

« On pourrait la faire renvoyer pour ça. » nota calmement Potter.

« Vraiment ? » s'étonna Lupin.

« L'article 58 ? » demanda Black avec un sourire carnassier.

« L'article 58. » affirma Potter.

« Quel article 58 ? » s'exclamèrent en même temps Lily et Lupin.

« Comment ? Vous les deux Préfets, vous ne connaissez pas tous les articles du règlement intérieur ? C'est une honte ! » ironisa Black.

« Ferme-là, Black ! » grinça Lily.

« Lily ! » la réprimanda sa mère sous les yeux amusés des Maraudeurs.

La rouquine leur jeta un coup d'œil noir tout en s'excusant du bout des lèvres de son impolitesse. Les mines narquoises de ses cousins lui donnèrent l'envie de prendre l'un pour taper sur les trois autres.

« Mais plutôt que de la faire virer, on pourrait la faire chanter. » suggéra Potter.

« James ! » le gronda son grand-père.

« C'était pour rire, voyons. » assura le Maraudeur, avec flegme.

« Franchement Mr Potter, si on voulait vraiment faire chanter McGo, pensez-vous qu'on vous l'aurait dévoilé ? Accordez-nous un peu de bon sens, tout de même ! » jeta Black, sardonique.

« Vous voyez ce que je veux dire ? » soupira le sorcier en lançant un coup d'œil las vers ses invités.

« Ne vous inquiétez pas, Emilius. J'ai quatre enfants et je peux vous dire que j'en ai vu des vertes et des pas mûres avec eux. » le rassura la tante de Lily.

« Hey ! » protestèrent ses enfants.

« J'ai l'habitude des fortes têtes ! » lui assura-t-elle, faisant mine de ne pas entendre les récriminations de ses enfants.

« Etant toi-même une forte tête, le contraire serait étonnant ! » pouffa son frère.

Les autres rirent, alors que la tante Wilma fusillait le père de Lily du regard.

« Regardez qui parle ! Mr Je-n-en-fais-qu-à-ma-tête ! » ironisa la mère de la rouquine.

« Bien dit, Clarisse ! » approuva la tante Wilma.

« Hey ! Tu es ma femme, tu es sensée me soutenir, pas donner des minutions à l'ennemi ! » s'indigna Mr Evans.

Tout le monde s'esclaffa.

« Solidarité féminine, mon chère ! » lui lança sa femme, d'un ton moqueur.

« Et bien, tu dormiras sur le canapé, ce soir, avec ta solidarité féminine ! » bouda le père de Lily.

« Comment ? Tu n'oserais pas ? » s'horrifia Mrs Evans.

« C'est ce qu'on verra ! » grommela son mari.

De nouveau les rires emplirent la salle.

« Enfin, quoiqu'il en soit, on a pas besoin de chaperon, grand-père. » affirma posément Potter.

« Je crois bien que si. » le contredit Emilius Potter.

« C'est ça ! Dites tout de suite que vous ne nous faites pas confiance ! » s'indigna Black.

« Tu es très perspicace quand tu le veux, Sirius. » se moqua le sorcier.

Les autres rires de bons cœurs devant la mine déconfite du Maraudeur.

« Vous pouvez partir l'esprit tranquille, Emilius. Les enfants seront entre de bonnes mains. » lui assura l'oncle de Lily. « Je peux même les héberger à la maison si vous voulez. Il y a suffisamment de place pour accueillir trois invités de plus. »

QUOI ? Il est fou ? Potter sous le même toit que moi pendant quatre semaines ! Je cauchemarde !

A voir la mine verte de Pétunia, elle aussi était contre ce surplus de monde à la villa.

« Excellente idée ! » s'enthousiasma la tante Wilma. « Il ne faudrait pas que ces pauvres chéris restent seuls pendant leurs vacances. Les enfants, je compte sur vous pour les distraire au mieux. »

Le sourire qu'esquissa Justine disait clairement la manière dont elle voulait occuper les Maraudeurs. Par contre, les rictus des 'pauvres chéris' prouvaient sens peine à quel point ils étaient enthousiaste.

« Alors, Emilius ? » dit l'oncle Carl.

« Ce serait aimable si vous nous demandiez notre avis avant de décider pour nous ! » siffla Black.

« Demander votre avis ? Pourquoi donc ? Vous êtes mineurs. » rétorqua Mr Potter, pince-sans-rire.

« Fine manière de nous dire qu'on a pas voix au chapitre. » lança sarcastiquement son petit-fils.

« La finesse est mon arme de prédilection, tu le sais bien. »

Potter leva les yeux au ciel en soupirant, ce qui fit rire les autres.

« Je vous remercie de votre offre, Carl, mais je crains devoir refuser. C'est deux-là (Black et Potter) ne savent pas se tenir. Ils risqueraient de faire exploser votre maison. »

« J'arrive pas à croire que même vous, vous vous soyez fait avoir par l'air angélique de Remus ! » déplora Black, dégoûté.

« N'importe quoi ! » jeta dignement Lupin.

« C'est vous qui entraînez toujours Remus dans vos combines. » dit Mr Potter.

Potter et Black échangèrent une grimace entendue.

« T'as vraiment le beau rôle, toi. » lança Black à Lupin.

Celui-ci se contenta de lui adresser un sourire angélique alors que les autres rirent de la mine renfrognée de Black. Potter avait l'air plus amusé qu'offensé.

« En tout cas, sans magie, je ne vois vraiment pas comment ils pourraient faire exploser notre maison. » souligna Jason.

Oh non ! gémit Lily qui sentit qu'elle allait avoir une longue conversation avec ses cousins.

« C'est justement là tout le problème. » soupira Mr Potter. « Ils ont le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard depuis leur sixième année. »

« Comment ? » s'écrièrent Annabelle et Conor.

« Les enfants, un peu de tenue, voyons ! » les rappela à l'ordre leur mère.

Mais ils étaient trop occupés à fusiller Lily du regard pour lui prêter attention.

« Evans ne vous a rien dit ? » s'étonna Black.

« Je dirais même qu'elle nous a menti ! » grommela Annabelle.

Lily lui fit une petite moue d'excuse.

« Enfin, je préfère les savoir ici sous la surveillance de Sarina. Avec elle, ils ne risquent pas de faire autant de bêtise. Mais, je vous remercie de votre offre. »

« Et ben, la confiance règne ! » marmonna Potter.

« Vous deux (Black et Potter), comportez-vous convenablement avec eux. » dit-il d'un ton sévère. « Si jamais j'apprends que vous vous êtes mal conduit, je vous en ferais passer l'envie à tout jamais ! »

« C'est si aimablement demandé ! » ironisa Black, un sourire au coin.

De nouveaux rires emplirent la salle. Avant le déjeuner, Potter invita Lily et ses cousins à aller faire un tour vers les écuries et la réserve à balai. Ils laissèrent donc les adultes à leurs conversations. Ils traversèrent un grand jardin aussi magnifique que la demeure, où papillon et fée virevoltaient en un ballet féerique. Les yeux plein d'émerveillement, Lily ne savait plus où donner de la tête.

Potter leur expliqua que pour se rendre au terrain de Quidditch, il fallait y aller soit en balai, soit à cheval. Jason et Conor ne tinrent plus en place dès qu'il fut question de Quidditch. Annabelle sautillait d'excitation de voir enfin des chevaux ailés, l'équitation étant sa grande passion. Quant à Juliette n'était plus le fait qu'aller se promener avec de beaux gosses qui l'enthousiasmait que d'humer l'odeur des canassons.

Aux écuries, le chef des pacolets (sort d'elfe de maison qui s'occupait des chevaux) leur présenta plusieurs chevaux ailés. Parmi eux, Lily reconnu un magnifique Thestral que Potter monta d'un mouvement souple. Ils perdirent un peu de temps car Pétunia – que sa mère avait forcé à les accompagner – ne voulait absolument pas monter son gronian. Il fallut que Jason la prenne avec lui pour qu'elle se décide enfin. Lily, elle, montait un magnifique ethonan.

Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver au terrain de Quidditch, pour la plus grande déception de Annabelle et Lily qui aurait bien aimées prolonger leur promenade. Pour les consoler, Potter leur promit de les amener se baigner à une cascade féerique, nichée dans les montagnes.

Potter leur donner un Nimbus 1700 à chacun. Jason et Conor s'extasièrent devant la ligne élégante et parfaite du balai sous l'œil amusé Annabelle et exaspéré de Juliette. Lily, elle, était trop sidérée pour pouvoir parler. Le Nimbus 1700 était la dernière merveille du marché. Il coûtait extrêmement cher et faisait rêver tout joueur de Quidditch. Cela ne l'étonnait pas vraiment que Potter en ait un. Mais neuf ! Certes les Potter était très riche, mais que pouvait-il bien faire de neuf balais parfaitement identiques ?

Peut-être les prêter à leurs invités si l'envie leur prenait de faire une partie de Quidditch, lui suggéra moqueusement sa conscience.

Mouais, bon j'ai rien dit ! grommela Lily.

Ce qui la stupéfiait le plus, c'était que Potter accepte de prêter ses merveilles à de parfaits débutants. Lui qui enfermait son balai dans une malle spéciale à Poudlard, de peur qu'on y touche ou qui beuglait comme un veau à la moindre éraflure sur son précieux engin, ça ne lui ressemblait vraiment pas… ou plus exactement cela ne ressemblait pas à l'ancien Potter. Mais le nouveau, celui qui avait vu sa grand-mère se faire tuer sous ses yeux, celui qui avait subi le sort de Douleur au point d'en être plongé dans le coma, était bien capable d'un tel geste.

« Je croyais que les balais magiques ne fonctionnaient pas avec les moldus ? » souligna Lupin.

A ces mots, Jason et Conor tirèrent aussitôt une tronche de trente-six pieds de long.

« Il y a effectivement un sort qui empêche les moldus de les utiliser. Mais grand-père les a enlevé. Il n'y a donc pas de problème. Par contre, ne possédant pas de magie en vous, vous ne pourrez pas monter très haut ou aller très vite. » répondit Potter. « Vous êtes déjà monté sur un balai ? » demanda-t-il aux cousins de Lily.

« Jamais. » répondirent ceux-ci.

« Et bien on va parfaire votre éducation ! » s'exclama Black avec un large sourire.

Pendant une heure, les Maraudeurs apprirent aux cousins de Lily comment décoller, virer sur les côtés, monter et descendre. Jason, Juliette et Conor furent tout de suite à l'aise. Ils arrivèrent à manier assez rapidement leurs balais. Cependant, les garçons étaient assez déçus de ne pouvoir faire de la haute voltige comme Potter et Black, surtout voyant le potentiel du Nimbus 1700. Annabelle et Pétunia rencontrèrent plus de problèmes. Sa cousine parce qu'elle avait le vertige et Pétunia parce que le simple fait d'être sur un balai volant lui donnait une crise d'urticaire. Il fallut toute la patience de Lupin et les encouragements enthousiastes de Jason pour que sa sœur se décide enfin à prendre le balai dans ses mains. Alors imaginez pour monter dessus !

Lily s'en sortait plus ou moins bien. Elle n'était pas au même stade que Potter ou Black qui faisaient des figures époustouflantes, mais savait tout de même manier un balai. Ses cousins n'arrivèrent pas à croire qu'elle puisse détester le Quidditch. Lily leur répliqua qu'il y avait un sacré différence entre faire une tranquille petite promenade en balai et foncer dans le tas en shootant tout sur son passage !

Pour la plus grande joie de ses cousins, les Maraudeurs les prirent chacun leur tour avec eux. Assis derrière les sorciers, ils avaient vraiment beaucoup aimé se faire secouer dans tout les sens comme s'ils étaient dans les montagnes russes. Eu égard pour leur peur, les sorciers n'insistèrent pas quand Annabelle et Pétunia passèrent leur tour. Inutile de préciser que Juliette s'était aussitôt collée à Potter. Bien mal lui en prit car elle revint sur la terre ferme avec un visage verdâtre qui ne lui seyait pas vraiment au teint.

Lily et Annabelle eurent beaucoup de mal à ne pas rire devant les efforts qu'elle faisait pour marcher droit. Par contre Lily apprécia un peu moins sa mine triomphante alors que les Maraudeurs étaient au petit soins pour elle. Elle fit même le trajet du retour dans les bras de Potter, sur son magnifique cheval ailé. Grrrrrrrrr !

Pfff ! M'en fiche de tout façon songea rageusement Lily en lançant un regard noir aux couple étroitement serré l'un contre l'autre.

« Ça va, Evans ? » lui demanda Lupin qui était à sa hauteur.

« Parfaitement. » répondit un peu sèchement la jeune fille.

Le Maraudeur hocha un sourcil sceptique, avant de jeter un coup d'œil vers Potter et Juliette. Il eut alors un sourire entendu qui ne plut que modérément à Lily. Qu'est-ce qu'il s'imaginait celui-là ? Et puis, de quoi se mêlait-il ? Tous des crétins ! Le reste du trajet, Lily s'enferma dans un mutisme boudeur.

« Vous arrivez juste à l'heure pour le déjeuner ! » s'exclama Emilius Potter alors qu'ils débarquaient dans le grand salon.

Tout au long du déjeuner, Jason et Conor racontèrent aux parents leurs exploits, alors que Lily se retenait de balancer son assiette au visage de Juliette qui ne manquait pas une occasion pour flirter outrageusement avec Potter – d'un sa mère n'aurait pas vraiment apprécié un tel manque d'éducation ; de deux, les mets étaient bien trop délicieux pour qu'elle les gâche ainsi.

Il semblerait que son choix se soit arrêté sur Potter. Hier soir, elle paraissait hésiter entre Black et lui, mais finalement Juliette avait jeté son dévolu sur Potter. La richesse des lieux ne devant pas être étranger à cela. Même si ou parce qu'elle était issue d'un milieu très aisé, Juliette ne se voyait pas sortir avec un pouilleux, comme elle appelait les personnes moins riches qu'elle.

Potter, quant à lui, restait polie, sans plus. Cette attitude distante ne semblait pourtant pas décourager Juliette. Lily surprit plusieurs fois le visage sévère de l'oncle Carl sur sa fille cadette. Nul doute que cette chère Juliette aurait une conversation animée avec son père, une fois chez eux.

Lily fut bien contente quant la tante Wilma interdit à Juliette d'aller à la cascade avec eux, sous prétexte qu'elle la trouvait bien pâle. C'était vrai d'ailleurs que sa cousin semblait assez indisposée. Juliette protesta ferme, mais quant elle vomit sur les bottes en peau de dragon de leur hôte, elle rejoignit l'avis maternel. Pendant qu'elle se reposait dans l'une des magnifiques chambres de la demeure, Lily et les autres allèrent se baigner à la cascade. Pétuina leur avait fait défection en prétextant un malaise. Ce n'était pas à Lily qu'elle allait manquer en tout cas !

Nichée dans un écrin de plantes luxuriantes et de roches étincelantes, la cascade leur apparut comme une rivière de diamant sur son nid de velour. Sa douce mélodie était accompagnée par les chants féeriques d'oiseaux exotiques au plumage richement coloré. Lily en resta un moment bouche bée, n'osant faire un pas de peur de trouble l'incroyable harmonie des lieux. Scrupules que n'eurent pas les autres qui s'étaient jetés à l'eau avec des cris de guerre.

Lily ne sortit de sa trompeur que lorsque Jason l'attrapa par derrière et la balança dans l'eau fraîche toute habillée, n'écoutant pas ses cris de protestation. Elle émergea, crachant et maudissant son cousin d'une façon très colorée. Elle revint sur le bord pour enlever ses vêtements trempés, révélant un bikini vert émeraude. Puis ce fut la contre-attaque. La suite ne fut que cris et rire, sous les yeux amusés et curieux des fairymaids (fées d'eau douce). Étrangement, dès qu'elle avait entendu à nouveau le rire franc de Potter, Lily sentit son cœur se gonfler de joie et elle fut de bonne humeur pour toute la journée. Lorsqu'ils rentrèrent, il était déjà bien tard et ils étaient tous fatigués.

Durant le dîner, ils racontèrent aux parents leur rencontrer avec les fairymaids et les choses extraordinaires qu'ils avaient pu faire grâce à leur poudre enchantée – comme marcher sur l'eau. Emilius Potter fit subir un véritable interrogatoire à son petit-fils pour savoir s'il avait effectué correctement l'offrande aux fées pour qu'elles ne volent pas leurs ombres.

« Par Merlin, si tu doutes tant de mes paroles tu n'as cas vérifier si tout le monde a son ombre ! » finit par rétorquer Potter, irrité.

Ce que fit obligeamment son grand-père pour sa plus grande exaspération.

« Et bien, la confiance règne ! » crut bon de dire Black. « Ouch ! » grimaça-t-il en jetant un coup d'œil noir à Lupin. « Ça, c'était mon pieds, Remus ! »

« Vraiment ? Désolé ! » fit son ami d'un ton qui laissait entendre qu'il n'était absolument pas désolé.

Les parents de Lily et de ses cousins s'inquiétèrent des précautions prises par leur hôte. Celui-ci leur expliqua que les fairymaids avait la mauvaise habitude de voler les ombres des jeunes hommes, qui perdaient la raison sans elles. Pour s'en protéger, il fallait brûler une chaussure et jeter l'autre dans le lieu de résidence des voleuses, comme offrande. Lily n'avait pas vu Potter faire, mais c'est vrai qu'elle l'avait perdu de vu à un moment, alors qu'elle tentait de marcher sur l'eau.

« Je ne savais pas qu'un clan de fairymaids s'était installé à la cascade. Si j'avais su, je ne aurais pas laissé les enfants y aller. En tout cas, je vais devoir les chasser, avant qu'elles ne provoquent des dégâts. »

Une fois assurés que tout le monde avait bien ramené son ombre, le dîner reprit son cours dans une note plus joyeuse. Lily qui n'avait jamais entendu parlé de ses fées, posa mille question à Mr Potter. La rouquine était d'autant plus heureuse que Juliette avait été relégué à côté de ses parents, loin de Potter. Et toc !

Leur hôte planifia les visites des Maraudeurs à la villa, pendant que Jason proposa aux sorciers de leur apprendre le tennis. Pas très chaux à l'idée de courir derrière une balle minuscule avec un 'raclette', comme disait Black, ils biaisèrent jusqu'à ce que le grand-père de Potter intervienne.

« Ce sera une expérience enrichissante pour vous. » déclara-t-il, catégorique. « Je compte sur vous, Jason, pour les faire suer un peu ! » La tête des Maraudeurs à cette remarque valait son pesant de galions !

Lorsqu'ils rentèrent à la villa, la nuit était déjà bien entamée. Avant d'aller se coucher, Lily eut une petite conversation avec Jason, Conor et Annabelle. Elle dut subir l'horrible séance de chatouillis avant de supporter un interrogatoire oppressant. Au final, ils lui pardonnèrent de leur avoir mentit sur son interdiction d'user de la magie en dehors de Poudlard. Connaissant le caractère de Pétunia, ils comprenaient les raisons de la jeune fille.

Annabelle resta un peu avec elle, après le départ de ses cousins. Apparemment sa cousine avait flashé sur les fesses de Black. La rouquine la mit en garde contre le Don Juan de Poudlard. La réputation du Maraudeur n'était plus à faire et le nombre de cœur qu'il avait brisé incalculable. Lily n'avait pas envie de voir le nom d'Annabelle sur sa liste de conquête.

Sa cousine lui demanda si Potter était un meilleur choix. Lily faillit avoir une attaque en lui lançant un regard noir. Elle finit par lui dire que Potter ne valait pas mieux que Black. Chose qui était absolument faux. Certes Potter était sorti avec pas mal de filles, mais les ruptures s'étaient toujours fait en douceur. Jamais l'une de ses ex n'étaient reparties en pleurant toutes les larmes de leurs corps à la rupture. Potter avait la réputation d'être très attentionné avec ses conquêtes, chose dont Black ne pouvait pas se vanter. Lui, du moment qu'il avait une pouliche prête à écarter les cuisses dans son lit, il se fichait du reste ! (Comment ça elle devait vulgaire ? Mais c'est la stricte vérité, enfin !)

Alors pourquoi avait-elle menti à Annabelle ? Ce n'était pas comme si sa cousine était comme Juliette.

Tout simplement parce que tu t'intéresses à Potter, idiote ! soupira sa conscience.

C'est sensé être drôle ? demanda Lily, irrité. Je ne m'intéresse pas à lui ! Du moins pas comme tu le sous-entends, stupide conscience ! C'est juste qu'avec tout ce qui lui est tombé dessus récemment, le pauvre ne mérite vraiment pas de se faire coller par cet hybride de sangsue et de veuve noire !

Comme tu mens mal ! se moqua sa conscience.

Mentir, moi ? N'importe quoi !

Arrête de te voiler la face ! Ça te donne un air stupide !

Me voiler la face ? Jamais entendu tant de bêtise en une phrase ! rétorqua Lily.

Tu veux une preuve ? Annabelle n'est pas un hybride de sangsue et de veuve noire, argua sa conscience.

…, Lily reste coi devant cet argument inattaquable.

Avoue-le que tu l'ai…

La ferme !

Finalement peut-être qu'elle avait perdu son ombre ! Elle s'endormit en songeant qu'elle allait devoir sommer les fairymaids de le lui rendre.

Elles ne s'intéressent qu'aux ombres de magnifiques mâles… comme toi, lui rappela perfidement sa conscience.

La ferme !


Merci à : ma petite Miliana (Si, si, tu es une obsédéeuh ! Et amour et moi, on y est pour rien ! C'est âge, je te dis ! lol Vendredi, quand est-ce que tu viens ? TT J'en peux plus d'attendre ! ; ;), Vanou (mon amour, je t'aimeuh !) Tiffany Shin (Ma petite Shin ! Ca va ? Moi suis méga véner à cause de aol, tu imagines, ça fait 6 h que j'essaie de venir sur net ! grrrrrr ! J'ai des envies de meurtre ! Sinon tout va bien ! lol Bisou), Rajhna, Marissa Parker, Lyranna, Ange de un Cisme (Courage ma petite Charlene, courage ! Plus qu'une trentaine de chap à traduire ! lol), Hermy Skywalker, Lilou the Phoenix, Thealie, Cath, Likyboy's, Amy Keira, Lady Lyanna, Angelinadelacour (euh… Jason va prendre personne, dsl, c'est pas que je veux pas, mais comme c'est une fic pour Mili et qu'elle aime pas trop les slash, j'évite ' déjà, c'est un miracle qu'elle est pas beuglée parce qu'il y a un gay dans l'histoire lol), Stardust, Ptitlaby (Merci beaucoup ! Voui, il y aura du R, j'ai fini la scène hier, mais je la trouve pas super, mais bon, vous me donnerez votre avis), Fitz of Amber (Ne t'inquiète pas, je continue mes autres fics, c'est juste qu'avec les examens, j'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire, mais là l'école est fini, donc j'ai plus de temps, les fics avance lentement, mais sûrement, bisou), Lenyka (La fic compte 5 chap + le prologue, c'est une mini fic en effet )