LES SECRETS DE LA MORT

Par Anatra

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à JK Rowling a l'exception de quelques-un (il y en aura 7 en tout dans l'histoire) que j'ai inventés.

Note de l'auteure : C'est ma première fic et en fait c'est la première fois que j'essaie d'écrire une histoire à part les productions écrites à l'école alors je vais faire du mieux que je peux mais si vous avez des commentaires, n'hésitez pas à m'envoyer des reviews.


CHAPITRE 1

Harry était de nouveau dans la salle au département des mystères. Il n'y avait personne autour de lui, personne ailleurs non plus. Il ne savait plus vraiment comment il s'était retrouvé dans cette pièce. Ça lui avait semblé naturel, comme s'il venait tous les jours. De toute façon, ça n'avait pas vraiment d'importance. Il était venu pour faire quelque chose, mais il était incapable de se rappeler de ce dont il s'agissait. Ou peut-être n'avait-il pas vraiment voulu se retrouver là? Il n'arrivait plus à se souvenir de ce qui s'était passé durant les dernières heures. Pourquoi s'en soucier de toute façon?

Il se tenait en bas des gradins de pierre. Devant lui, se dressait la vieille arcade, qui semblait plus ancienne et usée que jamais. Mais cette fois, elle était différente. Là où aurait dû se trouver le voile noir, on aurait plutôt dit une sorte de miroir dans lequel apparaissait un visage émacié, celui de Sirius.

Harry s'approcha pour voir de plus près. Sirius ne semblait pas remarquer sa présence. Il regardait droit devant lui sans voir son filleul. Il ne cillait même pas. Harry avait beau tout essayer, Sirius ne bronchait pas. Pourquoi son parrain refusait-il de lui parler?

- Euh, Sirius? Risqua-t-il, espérant avoir enfin une réaction de Sirius.

Celui-ci ne bougeait toujours pas. Exaspéré, Harry fit mine de repartir. Il tourna le dos et se dirigea vers la sortie. Soudain, Sirius commença à parler :

- Harry, tu m'as beaucoup déçu, dit-il d'une voix caverneuse. Je croyais que tu ferais preuve de plus de jugement.

- Sirius? Je ne comprends pas. De quoi est-ce que tu parles?Quand ai-je manqué de jugement?

- Tu le sais très bien. En juin dernier, quand Voldemort a manipulé tes rêves pour te pousser à venir ici même au péril de ta vie...et de la mienne!

- Je voulais te sauver! Je ne pouvais pas savoir! Je n'ai jamais voulu que tu risques ta vie!

- Pourtant, tu aurais dû prendre le temps de vérifier si ton rêve était bien vrai, lança Sirius sur un ton de reproche. Les autres t'avaient dit de ne pas réagir trop vite. Tu aurais du les écouter.

- Je l'ai fait! J'ai vérifié s'il y avait quelqu'un chez toi! Kreattur m'a dit que tu étais ici, ce n'était pas de ma faute!

- Tu as fait confiance à ce stupide elfe de maison? ET ce miroir que je t'avais donné? Tu aurais dû l'utiliser...C'est entièrement ta faute si je suis mort! C'est toi le seul responsable!

- Ce n'est pas ma faute, s'époumona Harry. Ce n'est pas ma faute! C'est...

Trop tard, Sirius ne l'écoutait plus. Il était plongé à nouveau dans un état de transe. Peu importe à quel point Harry criait, il restait immobile, fixant le vide.

Frustré, Harry voulut à nouveau partir, mais la voix de Sirius retentit à nouveau. Harry se retourna. Le visage de son parrain était cette fois rempli de haine.

- De toute façon, ça ne fait rien si tu refuses d'admettre ta culpabilité. Je me vengerai, tu verras. Toi aussi tu vas souffrir. Tu vas voir ce que ça fait de mourir!

Paniqué, Harry voulut s'enfuir. Il se retourna ver la sortie, mais derrière lui, se tenait le mage noir le plus puissant de tous les temps, Voldemort lui-même! Le Seigneur des Ténèbres sortit sa baguette magique. Harry voulait se sauver, mais il était figé sur place, pétrifié. Pendant ce temps, Sirius riait d'un rire démoniaque qui résonnait sur les murs de la pièce.

Voldemort pointa sa baguette sur Harry. Celui-ci reprit enfin ses esprits et courut vers la sortie. Mais il était trop tard. Le mage noir prononça les mots les plus craints, les plus terribles du monde des sorciers, les derniers que ses parents avaient entendus : Avada Kedavra.

Un jet de lumière verte sortit de la baguette de Voldemort. Harry essaya de l'éviter, mais il savait que c'était impossible. Le sortilège impardonnable atteignit Harry en plein ventre et il se sentit tomber. Sirius riait plus fort que jamais et Harry se réveilla en sursaut.

Harry se redressa sur son lit, la respiration haletante et le cœur battant si vite qu'il croyait qu'il allait exploser. Il se força à retrouver son calme une fois de plus. Depuis le début de l'été, il faisait des cauchemars à propos de Sirius presque toutes les nuits. Les quelques fois où il rêvait d'autres choses, ça concernait toujours Voldemort ou encore cette stupide prophétie. Les pires étaient de loin les rêves comme celui qu'il venait de faire.

En fait, il avait cru qu'il parviendrait à se remettre du décès de Sirius, ou du moins à ne plus avoir de cauchemars, mais malgré ses efforts, il n'y arrivait pas. Il avait beau se dire que ce n'était pas seulement de sa faute, que Bellatrix Lestrange était la seule responsable de la mort de son parrain, il n'y croyait pas Il se sentait, se savait, coupable et personne ne pouvait changer ça.

Il essayait de se convaincre lui-même que si Sirius était vivant, il ne blâmerait pas, il comprendrait. Mais rien ne pouvait effacer les horribles images de ses cauchemars, où Sirius le détestait, où il l'accusait d'avoir causé sa mort. Les autres pouvaient dire ce qu'ils voulaient, Harry savait que sans lui, Sirius serait encore vivant (déprimé et mourant d'ennui) mais bien en sécurité chez lui. Tout cela était de sa faute. Il le savait et jour après jour, ça le hantait pendant son sommeil.

N'arrivant plus à dormir, il scruta des yeux sa chambre de Privet Drive en quête de quelque chose à faire pour passer le temps. Sa chambre n'était pas très garnie et de toute façon, il n'avait pas l'impression que quoi que ce soit puisse le distraire en cet instant. Il regarda quand même et ses yeux se posèrent sur la pile de lettres qu'il avait reçues depuis la fin de l'année scolaire.

Il devait y en avoir environ six ou sept, mais il n'avait pas prit le temps de les compter. En fait, il ne les avait même pas regardées. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire d'ailleurs? Elles devaient toutes dire sensiblement la même chose et c'était précisément ce que Harry n'avait pas du tout envie d'entendre.

Ron lui avait envoyé une première lettre environ deux semaines après le début des vacances pour l'inviter à passer le reste de l'été chez lui. Ils passeraient les vacances à parler de quidditch, à essayer de deviner les prochains plans de Voldemort, à faire la liste de toutes les filles avec qui ils voulaient sortir, tout en sachant qu'ils n'avaient aucune chance...

Or, Harry n'en avait vraiment pas envie et ne se sentait absolument pas en état de voir des gens, alors il lui avait réécrit un court message pour décliner l'invitation. Il avait essayé d'être poli, mais il était certain que sa réponse devait paraître un peu vexante malgré tout. Quant aux autres lettres, il n'avait même pas pris la peine de les lire et elles s'accumulaient depuis plus d'une semaine sur sa table de chevet.

La seule personne avec qui il restait en contact était Lupin. Il continuait de lui envoyer aux trois jours une courte lettre, dans laquelle, en fait, il répétait sensiblement la même chose de fois en fois. Non pas qu'il avait réellement envie de le faire, mais, à la fin de l'année, Maugrey avait dit qu'ils enverraient quelqu'un pour voir si tout allait bien s'ils n'avaient pas de nouvelles pendant plus de trois jours. Harry ne savait pas trop s'il devait le prendre au sérieux, car il avait dit cela surtout pour faire peur à l'oncle Vernon, mais il jugeait préférable de ne pas essayer. La dernière chose qu'il voulait était bien de voir débarquer les sorciers de l'Ordre du Phénix chez son oncle et sa tante.

En fait, il ne savait même pas pourquoi il refusait obstinément de parler aux gens. Il semblait évident que son état ne pouvait qu'empirer en restant seul pendant des semaines à ruminer ses pensées sombres. N'importe quel idiot serait capable de lui dire que parler aux gens est toujours la meilleure solution pour oublier ses problèmes. Il avait besoin de se distraire, de passer à autre chose. Pourtant, il n'en avait pas du tout envie.

C'était une sensation étrange. C'était comme s'il voulait voir les gens, s'amuser et oublier tout ça, mais en même temps, une petite voix dans sa tête lui disait qu'il n'en avait pas le droit, qu'il ne méritait plus d'être heureux. Au bout du compte, c'était cette petite voix qui l'emportait et il s'enfonçait de plus en plus profondément dans sa solitude.

Les autres années, Harry détestait au plus haut point ses vacances chez les Dursley et n'attendait que la rentrée pour enfin revoir ses amis. Finalement, il se retrouvait toujours à partir plus tôt que prévu, à sa plus grande joie. Mais cette année, c'était différent. Il détestait bien sûr ses vacances, comme d'habitude, mais cette fois, la rentrée lui semblait encore pire. Il se sentait coupé de reste du monde depuis que Dumbledore lui avait révélé ce que disait la prophétie, le printemps précédent.

Il avait l'impression de n'être qu'un pion, dont quelqu'un d'autre avait tracé l'avenir à sa place. Il enviait ses amis, pour qui la vie était si simple comparée à la sienne. Bien entendu, il savait qu'il ne devait pas leur en vouloir d'être heureux. Ce n'était certainement pas de leur faute s'il ne l'était pas. Ils ne connaissaient même pas le contenu de la prophétie. Ce n'était pas leur faute, mais Harry se sentait incapable de continuer à faire comme si de rien n'était, comme s'il était comme les autres... Ils n'avaient pas vécu tout ce qu'il avait vécu. Ils n'auraient pas à passer par tout ce dont il passerait. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'il ressentait. Ils ne pouvaient pas l'aider.

Et même s'ils l'avaient su, Harry était certain qu'ils tenteraient de minimiser la situation, qu'ils lui diraient de ne pas s'en inquiéter, que tout allait bien. Puis, ils continueraient à vivre leur vie sans se soucier de ses problèmes, croyant qu'ils l'avaient aidé... Ou alors ils en feraient trop. Ils deviendraient surprotecteurs et c'en serait énervant. Tellement que ça ne ferait qu'aggraver la situation.

Et puis il y avait Sirius. Les autres étaient tristes, bien sûr, mais ils n'avaient pas la culpabilité en plus. Et ils ne savaient pas ce qu'il représentait pour Harry. C'était comme un second père, la seule personne à qui il pouvait se confier et qui le comprendrait, la seule personne sui qui il pouvait réellement compter. Le pire, c'était Lupin. Sirius était un de ses meilleurs amis et c'est à peine s'il avait réagi au moment de sa mort. Comme s'il ne comptait pas pour lui, qui le connaissait plus que n'importe qui d'autre.

Harry était le seul qui tenait vraiment à lui. Et par sa faute, Sirius était mort, en venant à SON secours. Parce qu'IL avait été assez stupide pour se faire prendre par le plan de Voldemort. Les autres ne savaient pas ce qu'il pouvait éprouver. Non, il ne voulait parler à personne. Ce serait plus simple pour tout le monde et surtout pour lui.


Note de l'auteure : J'ai finalement fini mon premier chapitre! Ça a été plus long que je croyais mais j'ai quand même réussi à le faire en moins qu'une semaine et c'était ça mon objectif. Je sais que c'est pas très long, mais ça serait mieux plus tard quand il y aura plus d'action et des dialogues. N'oubliez pas de m'envoyer des reviews pour me dire ce que vous en pensez!

P.S. Ça ne paraît peut-être pas mais j'ai dû passer une bonne dizaine d'heures sur cette histoire dans la dernière semaine alors j'aimerais vraiment savoir si ça vaut la peine de continuer. Un seul review et je serai contente. SVP! Ça ne prend qu'une petite minute!!!